25 JUIN 2016...
Cette
page concerne l'année 316 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
MARTYR D’ARMÉNIE DEVENU NOTRE SAINT BLAISE.
Selon
La Légende dorée, Blaise, évêque de Sébaste (Arménie), échappe
quelque temps aux persécutions de Dioclétien en vivant en ermite
dans une caverne. Les oiseaux lui apportent sa subsistance et des
animaux sauvages l’entourent.
Lorsque
les soldats du gouverneur l’emmènent, chemin faisant, Blaise sauve
un enfant qu’une arête de poisson étouffe. Et un loup qui
« restitue » restitueà une pauvre veuve un pourceau
qu'il a « volé »
Le
gouverneur met Blaise en prison, l’évêque y subit la torture
avant d’être jeté dans un étang... Le saint fait un signe de
croix, et la surface de l’eau se solidifie. Il est alors décapité.
Cette
Passion de saint Blaise « ne mérite guère qu’on lui prête
foi », souligne le Missel de l’abbé Jounel, « mais, chaque
année, la mémoire de Saint Blaise nous rappelle le souvenir d’un
peuple qui eut tant à souffrir au long des siècles, et spécialement
à la fin de la Première Guerre mondiale, pour sa fidélité au
Christ », évoquant le génocide Arménien (1917).
Qu'est-ce
qui a pu pousser des religieux Orientaux sur les routes d'Orient et
d'Occident dès les premiers siècles du christianisme et durant plus
d'un millénaire ? Hommes ivres de Dieu, ils ont tout quitté pour
marcher humblement vers leur prochain. La plupart prêchent en
chemin, mais sans volonté de prosélytisme tel qu'on le comprend
aujourd'hui. Dépourvus d'une connaissance approfondie des langues
Occidentales, ils ont eu à affronter les dangers du voyage, les
épidémies, les invasions, les guerres, etc.
Leur
nombre, leur personnalité, l'importance de leur action et leur
héritage ne peuvent être traités de manière exhaustive dans ce
seul ouvrage, le premier du genre. La première partie du livre
comprend 4 chapitres qui fixent le cadre politique et culturel de la
région de départ et rappellent les modalités d'installation du
christianisme, ainsi que les conditions de voyages de ces pèlerins.
La
deuxième retrace l'histoire des saints personnages proprement dite
et de leur culte en Occident. Ce premier ouvrage fait le point sur
nos connaissances à ce jour.
Saint
Blaise de Sébaste (en grec : Άγιος Βλάσιος Agios
Vlasios, en arménien : Սուրբ Վլաս Sourp Vlas, est
médecin et évêque (de Sébaste) martyrisé sous Licinius en
Arménie en 316, par l'ordre d'Agricola, gouverneur de Cappadoce. Il
est considéré comme saint auxiliaire.
Saint
Blaise ! Savez-vous que sous ce nom se cache en fait « Sourp
Vlas » un saint d'Arménie, évêque de Sébaste (Arménie Mineure)
martyrisé en 316 ? Si, de son vivant, il s'est peu éloigné de sa
région natale, il est connu par son culte très répandu en divers
pays.
En
Italie et en France pour ce qui nous est proche, mais dans beaucoup
d'autres aussi. On le dit Arménien, d'autres le disent Grec, ou
encore qu'il n'a jamais existé, remplaçant seulement le culte de
dieux anciens. Personne n'y était. Contentons nous de raconter cette
belle histoire. C'est un saint sympathique.
Des sources anciennes en ont parlé. Le premier, Aetius d'Amida (aujourd'hui : Dyarbékir), au VIe siècle, fait mention de son pouvoir à guérir les maux de gorge. Depuis, chacun y a été de sa version et des plus sérieuses : Métaphraste au IXe, Voragine dans sa Légende Dorée au XIIIe, les Bollandistes experts en la matière en 1643, etc... Le Vatican reconnaît officiellement son culte en 1584, le Pape Innocent IV l'ayant canonisé en 1245 à Lyon... Quelques mots sur son environnement historique, religieux et... médical.
Sébaste
(aujourd'hui Sivas) où il est né : Se trouve en Arménie
Mineure, à l'ouest de l'Arménie Majeure, à la limite de la
Cappadoce et Césarée, la province du « Pont » des Romains. Elle
est située dans la vallée de l'Halys (Kizil Irmak), le plus long
fleuve de Turquie. Orientée Est-Ouest, elle a une grande importance
pour le commerce de la Route de la Soie et celui dans le sens
Moyen-Orient Russie Méridionale. Lieu de passage, elle voit les
Perses, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Mongols, les
Turcs et... Même les Celtes ! Les Arméniens sont quand même
là avant le IIe siècle. Avec leur foi chrétienne, puisque l'on y
rencontre des évêques. Pour mémoire : Le martyr des Arméniens
Polyeucte (en 254) et les 40 martyrs de Sébaste (vers 310).
L'Empereur romain du moment, Constantin, promulgue des édits pour la
destruction des églises et il faudra attendre l'édit de «
Tolérance » de Milan (313), pour que les choses se calment un peu.
Le
décor est planté : Blaise peut naître. Ce qu'il fait vers
l'an 280. D'une famille sans doute aisée, car il fait des études de
médecine. La proximité du monde Grec a un grand avantage pour le
milieu médical. Il a à sa disposition tous les écrits Grecs sur le
sujet. Les premières léproseries et hospices sont fondés dans la
région aux IIIe et IVe siècles. On soigne beaucoup par les plantes,
les minéraux, les eaux thermales dont l'Arménie est riche.
Dès
son jeune âge, il est doux et excelle en sainteté. Il soigne hommes
et... animaux. Sa réputation ait telle qu'il est bientôt élu
évêque par ses concitoyens. Revêtu de sa nouvelle dignité, le
saint homme cédant à un « Mouvement de l'Esprit de Dieu »
décide de se retirer, non loin de là, dans une caverne du mont
Argée (aujourd'hui Erciyas Dagi) qui domine Césarée. Il est
bientôt rejoint par hommes et bêtes, qui évitent de le déranger
quand il prie... Cela commence à se savoir. Or, la région est
dirigée, à cette époque, par un gouverneur Romain, Agricola, qui
ne voies pas cela d'un bon œil. Fort mécontent, il envoie chercher
le coupable. Pendant ce temps, le Christ étant apparu 3 fois à
Blaise, celui-ci voit son arrestation comme un signe de Dieu. En
route, il a le temps de réaliser deux miracles. Une mère lui amène
son fils près de mourir avec une arête dans la gorge. Plus loin,
une pauvre paysanne vient se plaindre de ce qu'un loup lui a mangé
son pourceau, son seul bien. Il prie, aussitôt le loup revient et
lui rend son pourceau. Dès son arrivée, Agricola essaie de
l'amadouer, et, de lui faire renier sa foi chrétienne. Peine perdue.
Agricola insiste, se fâche.
Il
fait immerger son corps avec un gros poids. Mais un ange du Seigneur
vient sauver le saint homme.
Saint
Blaise fut l’un des saints autrefois les plus populaires et les
plus célèbres par l’efficacité de leur intercession. D’abord
très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, il
devient évêque de Sébaste, en Arménie, par le choix du peuple,
qui l’entoure d’une grande estime.
Rencontré
en son désert par des païens qui, surpris de trouver un homme
familièrement entouré de lions, de tigres, de loups et d’ours,
vont raconter cette nouvelle au gouverneur.
Arrivé
devant le gouverneur : « Insensé, lui dit-il, penses-tu
me séparer de Dieu par tes tourments ? Non, non, le Seigneur
est avec moi, c’est Lui qui me fortifie ! »
Les
bourreaux le frappèrent à coups de verges et le jettent en prison.
Quelques jours après, le martyr est rappelé au tribunal :
« Choisis, Blaise, lui dit le juge, choisis entre deux partis :
Ou bien adore nos dieux, et alors tu seras notre ami, ou bien, si tu
refuses, tu seras livré aux supplices et tu périras d’une mort
cruelle.
— Ces statues que tu adores, reprend l’évêque, ne sont pas des dieux, mais les organes du démon, je ne puis donc les adorer. »
— Ces statues que tu adores, reprend l’évêque, ne sont pas des dieux, mais les organes du démon, je ne puis donc les adorer. »
Le
tyran, le voyant inflexible, ordonne de l’attacher à un chevalet,
puis il fait apporter des peignes de fer, avec lesquels on lui
déchire le dos et tout le corps. La victime, se tournant toute
sanglante vers le gouverneur, lui dit : « Déjà voisin du
Ciel, je méprise toutes les choses de ce monde, je me ris de vous et
de vos supplices. Ces tourments ne dureront qu’un instant, tandis
que la récompense sera éternelle. »
Après
de nouveaux interrogatoires inutiles, Blaise est jeté dans le lac
voisin pour y être noyé, faisant le signe de la Croix et il marche
sur les eaux comme sur un terrain solide, à la grande admiration de
tous les spectateurs de ce prodige. Le glorieux martyr a alors la
tête tranchée.
Cela
se passe en 316. La sépulture (vide) de Blaise est à Sivas au musée
de la ville.
A partir de là, nous pouvons suivre son culte pratiquement à la trace. Peu présent en Asie Mineure et en Grèce, nous le retrouvons par contre en Italie du Sud, dès le IVe siècle, ramené par des soldats Romains avec des religieux Grecs et Arméniens. Certainement avec des reliques... On pense que les Bénédictins, dont l'ordre sera créé à Monte Cassino en 536 par Saint Benoît, deviennent le principal agent de diffusion du culte.
Des
centaines d'églises et pèlerinages lui sont dédiés encore
aujourd'hui dans le pays.
Puis
par l'Italie du nord, la Suisse, le Saint Empire Germanique et le
Nord-Est de la France de l'époque, il gagne toute l'Europe. En
France, ses premières traces se trouvent en 994 à Toul (54), en
1025 à Moyenmoutier (88), en 1047 à Metz (57) en 1065 à Dijon
(21), en 1025 à Cruseilles (74).
Un
premier recensement en France le donne présent au moins avec 700 à
900 églises, chapelles, sites divers etc... qui lui sont dédiés,
avec ou sans reliques. Mais nous le retrouvons dans tous les autres
pays Européens, jusqu'en Islande, Espagne, Portugal. Il traverse
aussi l'Atlantique et le culte est très présent en Amérique du
Sud. Il est fêté le 3 février au calendrier grégorien et le 11
février au calendrier julien.
Saint Blaise fait partie des saints intercesseurs, surtout comme guérisseur. Vous pouvez l'invoquer pour vos maux de gorges. Les jeunes femmes pour trouver un bon mari ! Son succès dans les campagnes vient du fait qu'il est mis aussi à contribution (avec succès ?) pour soigner les maladies des animaux et pour la protection des cultures, etc...
Il
est ainsi à l'origine de nombreux dictons météorologiques : «
A la Saint-Blaise, l'hiver s'apaise, s'il redouble et s'il reprend,
de long temps il ne se rend ». Du fait de son martyr, il est
aussi patron de différentes corporations : celles des bouviers, des
cardeurs, des drapiers, des tailleurs de pierre, des maçons...
Maintenant que vous savez presque tout sur lui, cherchez-le ! Là où vous aurez le plus de chance : en Alsace-Lorraine, porte d'entrée en France, où une association essaie de promouvoir son culte. L'un des pèlerinages les plus originaux a lieu à Leimbach (68). Le jour de sa fête, les pèlerins boivent le vin béni avec une paille dans le crâne relique du saint. !!! Dans les régions agricoles pour les raisons citées plus haut. En Bourgogne avec les Bénédictins, promoteurs de son culte, ou encore sur les étonnantes fresques Byzantines de Berzé-la-ville (71).
En
Languedoc - Roussillon où dans certains villages se déroulent
encore des fêtes de traditions anciennes.
En
Rhône - Alpes, surtout dans les Savoie, avec la plus forte densité
d'églises et de chapelles.
En
Ile-de-France avec la fameuse chapelle Saint Blaise de Milly-la-Forêt
(91). Sur un des chemins de Saint Jacques de Compostelle se trouvait
un havre de repos pour les pèlerins, à l'Hôpital Saint Blaise (64)
et son église ressemble à une église Arménienne.
Blaise
est le Saint Patron de la ville de Dubrovnik (où il est connu comme
Sveti Vlaho) : On croit qu'il est apparu dans les airs en 971
afin de prévenir les habitants d'une attaque imminente des
Vénitiens.
En
Russie, saint Vlassiy est le Saint Patron des troupeaux.
On
raconte qu'en 1298 le saint fait apparaître des flammes imaginaires
au-dessus de la ville de Fiuggi, au moment même où celle-ci est sur
le point d'être assiégée par les troupes pontificales. La ville,
qui, à l'époque s'appelle Anticoli di Campagna, est un fief des
Colonna qui à leur tour sont en guerre contre la noble famille
romaine des Caetani.
L'intention
des Caetani est d'attaquer le pays de deux côtés : Par le bas
en descendant du château de Monte Porciano et par le haut en partant
de Torre Caetani, pour exécuter leur plan ils divisent leurs forces.
C'est à ce moment, raconte-t-on, que le saint fait apparaître
au-dessus de la ville des flammes imaginaires, les troupes ennemies,
qui se préparent à l'attaque, croient avoir été précédées par
des forces alliées. Elles s'en vont donc et rentrent chez elles.
Ayant
appris le fait le lendemain, la population choisit comme patron pour
la ville le saint du jour, Saint Blaise précisément. En souvenir de
cet événement, il subsiste dans le pays une ancienne tradition qui
consiste à brûler de grandes piles de bois de forme pyramidale,
appelées stuzze, qui doivent rappeler les flammes que le saint a
fait apparaître au-dessus de la ville. Cette manifestation a lieu le
soir du 2 février de chaque année à l'endroit le plus élevé de
la ville, devant la mairie...
Dans
l'iconographie, on montre souvent Saint Blaise avec les instruments
de son martyre, les peignes en fer. La ressemblance de ces
instruments de torture avec les peignes de laine a fait adopter le
Saint comme Patron des cardeurs de laine en particulier et du
commerce de la laine en général. Il peut aussi être représenté
avec des bougies car elles lui sont apportées lorsqu'il est en
prison.
De
telles chandelles sont utilisées pour la bénédiction des gorges
pendant le jour de sa fête. On tient une bougie devant la gorge et
on prononce les mots suivants Per intercessionem Sancti Blasii
liberet te Deus a malo gutteris et a quovis alio malo in nomine
Patris et Filii et Spiritus Sancti [Par l'intercession de Saint
Blaise que Dieu te libère de ce mal de gorge et de tout autre mal au
nom du Père et du Fils et du Saint Esprit].
Le
3 février, fête du saint, il est de tradition en Italie
septentrionale de manger un morceau de panettone conservé depuis
Noël, dans le but de protéger la gorge de tout mal.
Chaque
année une messe lui est dédiée le 3 février avec des chants en
patois dans la petite chapelle Saint-Blaise à Queyssac-les-Vignes en
Corrèze.
Saint
Blaise, réputé pour soigner les maux de gorge, est vénéré dans
divers lieux de Normandie ou d'Alsace (comme Blodelsheim, où le
saint est le patron du village) et où la coutume veut que l'on
allume deux cierges bénits croisés sur la gorge du fidèle qui prie
pour sa guérison.
À
Metz, en Moselle, en l'église Saint-Eucaire a lieu tous les 3
février un pèlerinage traditionnel et populaire qui rassemble
plusieurs milliers de fidèles, qui viennent faire bénir des petits
pains briochés garnis de picots évoquant le martyre du saint. Ces
petits pains bénits sont réputés guérir ou protéger des maux de
gorge. À noter que les reliques de Saint Blaise reposent dans
l'église.
Saint
Blaise de Sébaste - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blaise_de_Sébaste
Saint
Blaise de Sébaste (en grec : Άγιος Βλάσιος Agios
Vlasios, en arménien : Սուրբ Վլաս Sourp Vlas, est médecin
et évêque (de Sébaste) martyrisé sous Licinius en Arménie en
316, .... Cette manifestation a lieu le soir du 2 février de chaque
année à l'endroit le plus élevé de la ville, devant la mairie. Le
3 février , fête du ...
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La
passion latine de St Blaise indique le 3 février pour sa mort et
c'est à ce jour qu'il apparaît dans les calendriers au IXe siècle,
tandis que les byzantins le
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