jeudi 28 juillet 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 302

8 JUILLET 2016...

Cette page concerne l'année 302 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA VIE LÉGENDAIRE DES DERNIERS EMPEREURS WEI SHU WU.


Cao Huan est le fils de Cao Yu et l’arrière petit-fils de Cao Cao. Il monte sur le trône le 8 juillet 260 et est le cinquième et dernier empereur des Wei. Lors du conflit entre Deng Ai et Zhong Hui, son Premier Ministre Sima Zhao l’oblige à mener une expédition jusqu’à Chang'an dans le but d’empêcher une rébellion de l’un d’eux. Le Royaume de Shu est conquis sous son règne, bien que Cao Huan ne soit empereur que de nom et n’a aucune véritable autorité sur son empire. Il est d’ailleurs contraint d’abdiquer en faveur de son Premier Ministre Sima Yan le 4 février 266, fait prince de Chenliu et meurt en l’an 302 de mort naturelle...

Les Trois Royaumes (chinois traditionnel : 三國志演義, chinois simplifié : 三国志演义, pinyin : Sānguózhì yǎnyì) est un roman historique chinois sur la fin de la dynastie Han et la période des Trois Royaumes, 220-265. Écrit par Luo Guanzhong au XIVe siècle d'après l'œuvre de Chen Shou écrite au IIIe siècle. Ce roman fait partie des 4 livres extraordinaires de la littérature Chinoise, ce qui le classe parmi les romans les plus longs et les plus anciens de l'histoire chinoise. Son titre en mandarin (Sanguo Yanyi) indique qu'il fait de la vertu son thème principal.
Les Trois Royaumes en question sont ceux de Wei (), Shu () et Wu ().
Sous couvert d'un simple roman historique, « Les Trois Royaumes » est une œuvre d'une beauté, d'une richesse et d'une complexité inouïes, qui participe de l'épopée et du mythe.
Ainsi, chaque héros, de par son nom, sa description physique et ses actes parvient à une dimension mythique de portée universelle.
Liu Bei (Vertu Cachée) est le modèle de la générosité, de la vertu et de la droiture.
Guan Yu (Long Nuage) devient le Dieu de la Guerre.
Zhuge Liang (Dragon Caché ou Lumière de la Raison) apparaît comme le parangon du Grand Stratège omniscient.
Cao Cao, personnage d'une psychologie très fouillée, peut atteindre des sommets de cruauté ou de générosité calculée. Esprit dévoyé et fourbe, Cao Cao a le destin qu'il mérite : Une tumeur maligne au cerveau finira par le faire périr.

De même que dans la mythologie Grecque, les animaux eux-mêmes sont remarquables et surnaturels. On ne peut s'empêcher de comparer Lièvre Rouge, monture de Lü Bu, à Pégase ou Bucéphale.
Le roman Les Trois Royaumes siège au Panthéon des lettres universelles au même titre que L'Iliade et le Mahabharata.

Si le San-Koué-Tchy est un roman, c’est surtout dans ce sens que l’intérêt se concentre sur un personnage qui représente la pensée dominante de l’écrivain plutôt qu’il n’occupe le premier rang et ne joue le principal rôle dans ce long drame. Ce héros est un rejeton oublié de la famille régnante des Han, qui va s’éteindre... Sorti d’une condition obscure, s’élevant bientôt par ses vertus et son courage aussi haut que les chefs ambitieux empressés de se partager l’empire, forcé à son tour de se déclarer souverain de l’un des Trois Royaumes qui se sont formés des débris de la grande monarchie déchue, Liéou-Pey est la vivante expression d’une légitimité à laquelle les Chinois attachent le sort de leur pays, qu’ils n’abandonnent que quand une dynastie nouvelle, dûment établie, a fait renaître la paix, en assurant à son tour le principe d’hérédité. Dans sa volumineuse chronique, l’auteur, fidèle aux traditions de sa patrie, soutient jusqu’au bout les droits du prétendant, puis, lorsque la force a triomphé, lorsque a cessé l’anarchie, il reconnaît et proclame ce que les siècles ont consacré avant lui.

... Telle est la donnée générale de cette longue chronique, romanesque quant à la forme, historique quant au fond, elle renferme tous les faits, toute la réalité d’une époque, les scènes et les épisodes qui tiennent du drame et de l’épopée. L’histoire de la Chine a, presque tout entière, été mise en roman.
Mais il y a loin de ces légendes, souvent fabuleuses, arrangées sans goût, à l’ouvrage qui nous occupe. Toutefois, la prédilection des lettrés et du peuple pour l’histoire, même dénaturée, est un trait distinctif du caractère chinois. Dans cet empire immense qui se regarde comme le centre, comme la partie lumineuse de la terre, la nation, fort indifférente au sort des royaumes étrangers, s’est arrêtée sur les phases principales de sa propre existence. Le peuple aime à étudier sa généalogie, à se voir vivre dans le passé, à balayer la poussière qui s’accumule sur les tablettes des ancêtres, aussi accueille-t-il avec empressement et écoute-t-il toujours avec respect les fragments de ses annales où la légende s’encadre dans la tradition, les discours pompeux où les noms des anciens empereurs sont invoqués à l’appui d’un principe...

... Il s’agit de dérouler sans confusion les scènes multipliées d’un drame qui dure un siècle et eut pour théâtre le plus vaste empire d’Orient, de faire vivre une quantité effrayante de personnages historiques qui doivent conserver le caractère reçu de personnages fictifs qui, bien que secondaires, doivent, sans nuire à l’action, soutenir l’édifice du roman, en remplir les vides, graviter, à l’état de satellites, autour des principaux rôles.
Les pièces capitales de la machine épique étant données, il reste à les faire mouvoir au moyen de rouages artistement combinés. L’auteur a à fondre l’histoire dans le roman, à puiser dans les annales la réalité, dans son imagination la fiction poétique.
Le thème, ainsi posé, a produit un ouvrage qui n’est ni le roman de chevalerie du moyen âge en Europe, ni le roman historique de nos jours, ni la chronique sérieuse, telle que l’entendent les Romains, mais qui résume assez bien les éléments principaux de ces genres divers.
Sans jamais tomber dans la fable ignorante, l’auteur ne s’abstient pas de donner dans le merveilleux, dans les présages à la manière d’Hérodote. Les discours, les tirades oratoires, à la façon de Tite-Live, abondent dans le San-Koué-Tchy et lui impriment ce caractère de vérité, d’authenticité qui séduit chez les grands historiens...

Les intrigues du palais s’y déroulent surtout sous un aspect dramatique, saisissant. On voit le sanctuaire de cette monarchie absolue, enveloppée dans un labyrinthe ténébreux où les pouvoirs se tendent des pièges, où les empereurs peuvent s’anéantir, s’effacer sans que la nation soit jamais initiée à ces redoutables mystères.
D’un autre coté, le peuple, séparé de son maître par un intervalle immense, se montre encore comme le réceptacle dans lequel se conservent les traditions de la fidélité, de la loyauté et de la vertu, inaltérées par les nécessités de la politique.
Mieux que les grands, toujours prêts à arracher quelque lambeau de ce territoire trop étendu, le peuple respecte l’unité dans l’empire, et se rallie d’instinct à la cause dynastique. Enfin, la classe pauvre est réhabilitée et mise en honneur, ainsi que le principe d’hérédité, dans la personne du principal héros, Liéou-Pey qui, parent de la famille impériale, gagne sa vie à faire des nattes et que les sympathies populaires appellent, en toute occasion, au trône de ses aïeux.
Liu-Pou, monté sur le Lièvre-rouge, lance le feu autour de lui !...

Liu-Pou s’est avancé, on l’annonce aux confédérés qui délibèrent, et Chao leur crie de marcher.
Cette fois c'est Kong-Tsan qui veut se mesurer avec lui, mais bientôt il est en fuite, son adversaire le poursuit avec son cheval célèbre, qui semble avoir des ailes.
Tsan est serré de près, l’ennemi cherche à le frapper, quand une voix l’arrête, c'est Tchang-Fey, le frère adoptif de Hiuen-Té, qui le provoque à son tour, et il abandonne Tsan pour charger ce nouvel adversaire.
En se préparant à la lutte, Fey a la majesté d’un esprit céleste, il s’y précipite avec joie.
Durant ce combat singulier, les grands vassaux se retirent pêle-mêle, l’un rassemble toutes ses forces, l’autre jette un cri de colère. Le chef au grand cimeterre recourbé, Kouan, arrive au galop en brandissant son énorme glaive, il veut avoir sa part de la victoire, les trois chevaux se rencontrent, trente assauts ne font pas reculer Liu-Pou.

Hiuen-Té les a vus, c'est une occasion qu’il doit saisir, il s’élance sur son cheval aux crins jaunes, mais, pareil à un phare tournant, Liu-Pou, cerné de trois côtés, lance le feu tout autour de lui.
Les huit divisions l’assaillent à la fois, incapable de faire face à cette triple attaque, il veut frapper Hiuen-Té, qui évite le coup, et, profitant de ce mouvement fait en arrière par son adversaire, Liu-Pou s’esquive à son tour.

Il fuit, les trois chefs s’acharnent sur ses pas, l’armée entière pousse de grands cris, la mêlée s’engage, Liu-Pou trouve enfin un asile au milieu du passage que défendent ses troupes, mais Hiuen-Té va l’y attendre, arrivé là, Fey regarde et voit au-dessus de lui un parasol de soie bleue, c'est Tong-Tcho...
Liu-Pou qui veut réconcilier Ky-Ling et Hiuen-Té
Je vous exhorte à ne pas recourir à la voie des armes, répète Liu-Pou, mais à vous en rapporter à la décision du ciel.
A ces mots il dit aux gens de sa suite d’aller placer une lance hors des portes du camp, à une assez grande distance de la tente, puis il prend son arc, le tend, y ajuste une flèche et se tournant vers les 2 chefs qu’il veut concilier :
— D’ici  à la porte du camp, reprit-il, il y a 150 pas. Si je perce avec cette flèche la tige bien mince de la lance plantée là-bas, vous devrez renvoyer vos troupes. Si je manque le but, vous retournerez à vos camps respectifs pour vous attaquer ensuite. Mais celui qui ne se conformera pas à la décision que je lui impose, sera puni de mort !

Tous les assistants approuvent cette convention, et Hiuen-Té implorant le ciel et la terre dit en lui-même :
— Puisse-t-il frapper le but !
Liu-Pou fait asseoir tout le monde et verser de nouveau une coupe de vin aux conviés, puis, ayant relevé sa manche, il place la flèche sur la corde, tend l’arc jusqu’à l’arrondir et lâche le trait en s’écriant :
— Frappé !
Le ciel a exaucé les vœux de Hiuen-Té, la flèche vibre dans la tige si frêle de la lance.

Cependant, Héou-Tun sort des rangs pour provoquer au combat les divisions de Liu-Pou, Kao-Chun s’avance à cheval en l’injuriant, Héou-Tun transporté de colère accepte le défi. 50 fois ils s’attaquent, enfin, incapable de résister plus longtemps, Kao-Chun prend la fuite, et tourne autour des rangs, ne sachant par où se glisser au milieu des siens.
Son ennemi le poursuit toujours sans le lâcher, quand tout à coup un officier sort des lignes de Liu-Pou, c’est Tsao-Seng. Il lance son cheval au galop, tend son arc, y pose la flèche et le trait va percer l’œil gauche de Héou-Tun qui passe près de lui...

Héou-Tun arrache la flèche et avec elle la prunelle de son œil, puis il s’écrie à haute voix :
— Ce qui a été formé du sang de mon père et de ma mère ne doit pas être perdu !...
Il avale son œil, et cesse de poursuivre Kao-Chun, pour s’attacher à celui qui l'a blessé, d’un coup de lance il le renverse expirant aux pieds de son cheval, cela fait, il rentre dans les rangs.

Hiuen-Té suit le ministre au lieu où le repas est servi. Déjà les coupes se trouvent rangées, des prunes mûres brillent sur les assiettes, le vin bout, les 2 convives assis l’un en face de l’autre, libres de toute contrainte, mangent bien et boivent mieux encore... Tout à coup cependant, les nuages s’amoncellent, la pluie tombe par torrents, et les serviteurs qui se tiennent derrière les conviés montrent du doigt le firmament, en assurant qu’ils y voient un dragon suspendu entre le ciel et la terre.
Tsao se penche sur la balustrade pour regarder ainsi que son hôte, puis il dit :
— Jeune frère, connaissez-vous les transformations du dragon ?
— Non, répliqua Hiuen-Té.
— Les voici :
Le dragon se grandit et se raccourcit à volonté, il peut monter dans les airs ou se rendre invisible.
Quand il est grand, il fait voler au ciel le brouillard et la pluie, il mêle les eaux du fleuve Kiang et de l’Océan.
Quand il est petit, il rentre sa tête, replie ses griffes, et se cache sous un brin d’herbe.
Quand il s’élève dans les airs, il vole majestueusement dans tout l’espace. Quand il se dérobe aux regards, il se retire au plus profond des ondes... Le dragon, c'est le principe Yang.
Selon les saisons il se transforme, maintenant nous sommes au cœur du printemps, et c'est l’époque où il se manifeste, les héros sont pareils à lui ! Quand le dragon s’élève, il monte jusqu’au neuvième ciel, l’homme supérieur qui arrive à son but, qui trouve son heure, parcourt en maître tout l’Empire.

[Vous, Hiuen-Té, qui depuis longtemps avez rempli des emplois aux quatre coins de l’Empire, vous devez, sans aucun doute, avoir rencontré ce héros qui est le premier de son siècle. Dites, quel est-il ?
— Avec des yeux de chair, Liéou-Hiuen-Té pourrait-il avoir distingué ce héros et le faire connaître ? reprit celui-ci.
— Mettez de côté cette modestie, réplique Tsao, au fond de votre cœur, j’en suis convaincu, vous avez une opinion arrêtée sur ce point.
— C’est vous qui dans votre bonté m’avez accordé un grade à la cour, en vérité, je ne connais point encore les héros, les sages qui se trouvent...
— Au moins vous savez les noms, si vous ne connaissez pas les personnes ! Je vous en prie, causons de ce qui se passe dans notre siècle.
— Dans le Hoay-Nan, reprit Hiuen-Té, il y a Youen-Chu, qui possède une belle armée, d’abondantes provisions, on peut l’appeler un héros !
— Ah ! ah ! s’écria Tsao en riant, c'est un vieux os pourri dans une bière ! Un de ces jours, soyez-en sûr, j’en viendrai à bout.
— Au nord du fleuve Ho, il y a Youen-Chao, ... on peut lui appliquer cette dénomination de héros...
— Non, interrompt Tsao avec un sourire, ce Youen-Chao est une statue imposante d’aspect, mais vide à l’intérieur, il aime former des projets et ne s’arrête à aucun. Dans les grandes occasions, il ne sait pas se risquer, et pour un petit avantage il aventure follement sa vie, c'est là un homme qui peut à peine causer quelque inquiétude, et non un héros !
Hiuen-Té continue à citer des noms. Tsao les repousse tous : blanc-bec, buveur, pauvre chien...]

— Cependant, après tous ceux-là, je ne trouve plus personne à citer !
— Le véritable héros, reprit Tsao, est celui qui nourrit en son cœur de grandes pensées, qui cache en son esprit de sages plans de conduite, qui est capable de tout entreprendre et de tout mener à fin. Tel est celui qu’on peut appeler un héros !
— Et quel homme réunit ces perfections ? demande Hiuen-Té.
Tsao montrant du doigt son hôte, répondit :
— Le héros de notre siècle, c'est vous, seigneur, vous... et moi, à l’exclusion de tout autre !
Comme il achève ces paroles, la foudre retentit avec un bruit terrible, une pluie abondante se met à tomber, et Hiuen-Té laisse échapper les bâtonnets qu’il tenait à la main.
— Pourquoi laissez-vous choir les bâtonnets ? demande Tsao surpris.
— Le saint homme a dit :
Quand le tonnerre se fait entendre, quand le vent souffle, c'est un signe qu’il se prépare de grands changements. Voilà la cause de ce mouvement de frayeur qui vous a surpris.
— Le tonnerre, c'est la voix du ciel et de la terre ! Quelle frayeur doit-il inspirer ?
— Depuis mon enfance, répondit Hiuen-Té, j’ai peur de la foudre, c'est un sentiment que je ne puis vaincre !
Tsao réplique par un froid sourire, et juge Hiuen-Té comme un homme incapable de former des entreprises hardies !
Tout rusé, tout habile qu’il était, il venait d’être vaincu par son rival. Tsao-Tsao se débarrasse des parents du comploteur Tong-Tching
Une propre fille de Tong-Tching, que l’Empereur a épousée, se trouve enceinte de 5 mois, Tsao entre dans le palais le sabre en main pour l’égorger.
Ce jour-là même, l’Empereur s’entretient avec l’Impératrice de cette conspiration tramée avec son oncle, et dont il n’entend plus parler. Tout à coup il voit paraître le ministre... Dans son effroi il est prêt à s’évanouir.

— Le brigand Tong est un conspirateur, dit Tsao, Votre Majesté le sait-elle, oui ou non ?
— Tong-Tcho, répond le prince, a depuis longtemps expié son crime, comment pourrait-il conspirer encore ?
— Je ne parle pas de Tong-Tcho, mais de Tong-Tching !...

L’Empereur épouvanté, tremblant, affirme qu’il ne sait rien.
— Vous avez donc oublié le sang tiré de votre doigt et l’ordre écrit avec ce sang ?
L’Empereur reste muet, le ministre reprend :
— Tout homme qui se révolte périt avec ses parents jusqu’au 9e degré, qu’on emmène la fille de Tong-Tching et qu’elle soit décapitée !
— Hélas ! dit le souverain en suppliant, elle porte un enfant dans son sein ; j’espère que votre excellence aura pitié d’elle...
— Si le ciel ne m'était venu en aide, c’en était fait de moi et de toute ma famille, réplique Tsao avec dureté. En laissant vivre la fille d’un ennemi, je me prépare pour l’avenir de grands malheurs...
Au moins que votre excellence la garde enfermée jusqu’à ce qu’elle mette au jour cet enfant ! On la tuera ensuite...
— Je consentirais à laisser naître un rejeton de cette race ennemie, pour qu’un jour il venge sa mère !

A ces mots l’Empereur fondit en larmes :
— Hélas, s’écrie-t-il, que son corps reste entier, de grâce ! qu’il soit décemment voilé aux regards !
Tsao fait apporter un linceul blanc.
— Quand vous serez au bord des 9 fontaines, dit l’Empereur à sa jeune épouse, ne vous détournez point de moi avec colère !
Et il verse des larmes abondantes.
Dans sa fureur, Tsao reproche au prince de pleurer comme une jeune fille, puis il appelle les bourreaux, qui, entraînant la princesse, vont l’étrangler avec une corde de soie à la porte du harem...

L’histoire de la Chine est parsemée de guerres, qui ont forgées des légendes si durables qu’elles perdurent encore de nos jours. Parmi elles, la guerre dites des « Trois Royaumes » (220-265 de notre ère) est sans doute la plus connue, et la plus exploitée par les Chinois : pour preuve le film de John Woo « Red Cliff », sorti en 2009...

Si l’histoire des Trois Royaumes est si connue en Chine, et dans l’Asie toute entière, c’est qu’elle est relatée dans un ouvrage faisant parti des quatre « Histoires », avec le Shiji, le Han Shu et le Hou han shu : le Sanguo Zhi ou Chroniques des Trois Royaumes.

Les débuts de ce conflit remonte jusqu’en 184, et la révolte des Turbans Jaunes, suite à une révolte des notables et d’eunuques du palais impérial. L’Empire éclate alors en plusieurs parties, dirigée chacune par un seigneur de guerre se faisant appelé roi ou empereur. Cao Cao va déclencher plusieurs opérations militaires sous prétexte de réunifier l’Empire.

L’apogée de cette guerre aura lieu en 208 après J.-C., avec la bataille dite de la Falaise Rouge ( Chi Bi / 赤壁), qui verra l’avancée des troupes de Cao Cao stoppée par la coalition des troupes du Wu et du Shu. Cette bataille met en exergue tout le talent de stratège de Zhuge Liang, qui parvient, malgré une infériorité numérique criante, à repousser les armées de Cao Cao et à détruire sa flotte indispensable pour traverser le fleuve, par le feu.
Le feu dévorant les bateaux éclaire la falaise qui surplombe le champs de bataille, donnant ainsi le nom de « Falaise Rouge ».
Cao Cao stoppé dans sa conquête, les royaumes du Wei, du Shu et du Wu se partagent donc le pouvoir en Chine.

Mais cela ne va pas durer. Les Trois Royaumes sont gouvernés par des personnages charismatiques, incarnations des valeurs chevaleresques de l’époque pour les royaumes du Sud. De plus, l’alliance du Shu et du Wu est temporaire (« l’ennemi de mon ennemi est mon ami »), et une fois Cao Cao vaincu, Sun Quan et Liu Bei vont se faire la guerre pour le contrôle de la province de Jing (anciennement occupée par Wei). Sun Quan tente plusieurs fois de faire assassiner Liu Bei.
Une fois Zhuge Liang décédé, le royaume du Shu ne possède plus de stratège compétitif à sa tête (hormis son disciple Jiang Wei, qui tente vainement d’envahir le Wei), tandis que le fils de Sun Quan, Sun Liang, n’a pas la carrure de son père pour incarner le royaume du Wu.
LES TROIS ROYAUMES
Cao Cao lui-même est renversé par le Sima (issus d’une famille d’anciens stratèges du Premier Ministre). Ces derniers finiront par prendre la capitale du Shu, Chengdu, en 265, marquant la fin de la période des Trois Royaumes et l’avènement de la dynastie Jin avec pour empereur Sima Yan. Le royaume du Wu finit quand à lui par être conquis en 280 par les Jin.


Trois Royaumes de Chine — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_Royaumes_de_Chine
Territoires des Trois Royaumes de Chine en 262. Le Shu est représenté en vert, le Wu en ... La période des Trois Royaumes est précédée par une quarantaine d'années durant lesquelles l'empire Han se désagrège progressivement, divisé ...

Amazon.fr - Chroniques des Trois Royaumes: École française d ...
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Chroniques des Trois Royaumes: École française d'Extrême-Orient, Dynastie Han, Hanyu pinyin, Trois Royaumes de Chine, Shiji, Hanshu, Livre des Han ...

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