Cette
page concerne l'année 315 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
TRISTE SORT DE DEUX INFORTUNÉES IMPÉRATRICES ROMAINES.
En
293, elle épouse le César Galère, qui règne comme César jusqu'en
305 et comme Auguste jusqu'en 311. Fille de Dioclétien et de son
épouse Prisca, elle est nommée Valéria.
Ce
mariage, organisé pour renforcer les liens entre les deux empereurs,
nécessite le divorce de Galère et de sa première épouse, Valeria
Maximilla.
Galeria
est élevée au titre d'Augustae et Mater Castrorum en novembre 308.
N'ayant pas eu d'enfant de Galère, Galeria Valeria adopte le fils
illégitime de son mari, Candidianus...
Bien
que Galère, anti-chrétien, applique les édits de persécution des
chrétiens, elle marque des sympathies envers leur foi.
À
la mort de Galère, en 311, Galeria Valeria et sa mère sont placées
sous la protection du nouvel empereur Licinius.
Les
deux femmes, cependant, s'enfuient et se réfugient auprès de
Maximin II Daïa, dont la fille a été fiancée à Candidianus.
Maximin propose le mariage à Valeria qui refuse. Il les fait alors
arrêter et les confine en Syrie, et confisque également leurs
biens.
À
la mort de Maximin, Licinius ordonne la mort de Valeria, qui prend la
fuite et vit dans la clandestinité pendant un an.
Retrouvée
à Thessalonique en Grèce, elle est capturée par la foule et
décapitée sur la place centrale de la ville. Sa mère,
l'ex-impératrice Prisca, partage son sort. Les corps de la mère et
de la fille sont jetés dans la mer juste après leur supplice (314).
Valeria
est la fille de Dioclétien. Pour légitimer la décision de
Dioclétien de diviser l'empire en 2 moitiés, il donne sa fille
comme épouse à Galère et lui donne le siège de l'Est.
Son
mariage avec Galère est apparemment très malheureux et quand il
meurt son successeur, Maximin, tente de l'épouser pour cimenter son
propre pouvoir. Évidemment il s'agit d'un autre mariage de
convenance elle refuse et il l’exile dans un village éloigné...
Maximin meurt peu après, et remplacé par Licinius qui, portant
encore rancune à Maximin, envoie des sbires pour la tuer, mais elle
a déjà disparu quelques mois auparavant...
CONSTATIA |
Elle
et sa sœur ont été décapitées et jetées dans une rivière
terminant ainsi leur vie malheureuse.
C’est
en février 313 que Constantia est donnée en mariage à l’Auguste
d’Orient Licinius, alors âgé d’environ 50 ans, un « égorgeur
qui, selon E. Stein, constitue la figure la plus répugnante parmi
les souverains de cette époque ».
Ce
dernier est parvenu à se tailler une destinée impériale auprès de
Galère à la suite de la rencontre de Carnutum (novembre 308) qui a
tenté de mettre un peu d’ordre dans le chaos suivant la mort du
père de Constantia et la rébellion de Constantin en 306.
JULIA CONSTANTIA |
Très
rapidement Licinius se débarrasse de l’auguste d’Orient Maximin
Daïa qu’il contraint au suicide dans la ville assiégée de Tarse.
Licinius
ordonne l’exécution de l’épouse de Maximin, jetée dans
l’Oronte à Antioche, et celles de ses enfants âgés de 10 et 8
ans.
D’autres
exécutions suivent comme celle d’un fils non-légitime de Galère,
Candidianus, et l’année suivante, celles des impératrices Prisca
et Valeria, épouse et fille de Dioclétien.
Constantia
suit son époux en Orient et l’union est bientôt comblée de la
naissance d’un héritier à l’été 315, prince à qui il est
donné le nom de Licinianus. Mais alors que Licinius voit prendre
corps l’espoir d’une dynastie (l’épouse de l’auguste
d’Occident, Fausta, n'a pas encore enfanté), cette naissance même
va mettre le feu aux poudres et la guerre ne tarde pas à se déclarer
entre les deux beaux-frères.
Une
première guerre oppose Licinius et Constantin à l’automne 316.
Licinius est vaincu le 8 octobre près de Cibalae et doit se réfugier
en Orient, ayant juste le temps d’entraîner dans sa fuite
Constantia et son fils... Dans les négociations qui suivent,
Licinius doit renoncer aux provinces Balkaniques pour se contenter de
l’Orient Grec. En contrepartie, le fils de Constantia est élevé
au rang de césar le 1er mars 317 en même temps que ses cousins
Crispus et Constantin II, le fils que Fausta est parvenue enfin à
donner à son époux.
FAUSTINA |
Selon
un miliaire découvert près d’Alba Iulia, Constantia a également
donné à Licinius un second fils dont on ignore tout.
Cet
enfant a dû naître avant que Licinius ne soit contraint d’évacuer
les Balkans et mourir en bas-âge.
A
la cour de Nicomédie, Constantia a protégé les communautés
chrétiennes quand son époux se met à les traiter avec de plus en
plus de suspicions. Il est vrai qu’elle est chrétienne, peut-être
baptisée, alors que son époux est un adepte des cultes
traditionnels romains.
C’est
probablement grâce à Constantia qu’un évêque parent de l’épouse
du préfet du prétoire de Licinius, Eusèbe de Bérytos (Beyrouth),
peut se retrouver à la tête de l’Église de la capitale vers 318.
En effet, par la suite, elle lui accorde constamment son soutien.
Pour l’heure, Licinius s’emploie à restreindre les activités
des leaders des communautés chrétiennes voyant (non sans raison) en
eux des alliés objectifs de son rival Occidental. Constantin prend
alors justement prétexte de la politique religieuse de Licinius pour
mener contre lui une véritable « guerre sainte ».
Le
nom de l’« aumônier » de Constantia, Eutochios, est
donné par l’Anonyme mais il plus probable que l’intercesseur
auprès de Constantin est le puissant Eusèbe de Nicomédie. Du
témoignage de Théodoret de Cyr, il ressort également que
Constantia meurt peu de temps avant son frère à la fin de l’année
336. Entre 326 et 336, Constantia se voit dédier une statue à Rome
(le nom du dédicant est perdu) dont la base est aujourd’hui
conservée au Musée du Capitole à Rome : « A celle qui
est née d’une race illustre et divine, la vénérable sœur de
notre seigneur Constantin auguste et la tante paternelle de nos
seigneurs les très bénis césars, notre dame Flavia Iulia
Constantia, plus noble... Autre signe de la haute estime dans lequel
la tient son frère Constantin, des monnaies sont frappées à
l’officine de Constantinople entre 330 et 333 à son effigie comme
ce nummus avec comme légende FL IUL CONSTANTIAE, la princesse étant
représentée de buste, portant le diadème et drapée à droite. Et
si de 313 à 324, Constancia avait été l’homme de Constantin à
la Cour de son rival ?...
Constancia
est élevée comme ses sœurs au Palais de Nicomédie et, aînée des
enfants du couple impérial, elle est donnée en mariage en 293 au
nouveau César que Dioclétien vient d’associer au pouvoir, Caius
Galerius Valerius Maximianus [Galère], un soldat sorti du rang dont
la mère, Romula, est une prêtresse Dace venue des provinces
trans-Danubiennes.
Le
nom de la mère du nouveau prince ne peut être que de bon augure,
Galère sera un nouveau Romulus : Galère originaire de Dacie
Riveraine où il est enterré (il a appelé cet endroit Romuliana).
Il ose affirmer avec arrogance que sa mère, à l’exemple
d’Olympias, la mère d’Alexandre le Grand, l’a conçu des
œuvres d’un serpent.
Romula
est également la mère d’une fille qui donne naissance à Maximin
Daïa qui accède également à l’empire en 309 après que Galère
devient empereur le 1er mai 305).
FAUSTA |
Les
chrétiens évitent ces festins, et consacrent aux jeûnes et aux
prières le temps qu’elle emploie à banqueter avec les païens...
En se lamentant comme savent le faire les femmes, elle incite son
fils, tout aussi superstitieux qu’elle, à supprimer ces
hommes.(sic!)
Contrairement
à sa belle-mère et à son époux, Valeria est proche des chrétiens
tout comme sa propre mère ou encore la Syrienne Eutropia l’épouse
de l’Auguste Maximien et sa fille Théodora, l’épouse de l’autre
César, Constance Chlore.
Lorsque
Dioclétien promulgue son premier édit de persécution, le 24
février 303, Valeria et sa mère, présentes au palais de Nicomédie
où commencent les pogroms, doivent abjurer leur conviction
chrétienne, Galère se montrant tout particulièrement virulent
contre les chrétiens...
Vivant
habituellement au Palais de Galère à Thessalonique, Valeria ne lui
donne pas d’enfant mais elle élève la fille de Galère, Valeria
Maximilla, née d’une précédente union de Galère, ainsi qu’un
bâtard de Galère, nommé Candidianus. Valeria est élevée au rang
d’Augusta en 307 avant la conférence de Carnuntum (308) qui réuni
les anciens Augustes Dioclétien et Maximien qui ont abdiqué en 305,
et les nouveaux princes, Galère et Licinius, pour tenter de mettre
un terme au problème dynastique provoqué par les usurpations
successives...
Peu
de temps après, l’impératrice est honorée de nombreuses
dédicaces comme celle que lui dédie le gouverneur de Phrygie
Pacatienne, Valerius Diogenes, à Apamée (aujourd’hui Dinar) :
A
notre dame très sainte et très pieuse Augusta Galeria Valeria, Mère
des camps, Valerius Diogenes, homme perfectissime, gouverneur a fait
ce vœu à sa puissance très digne et majestueuse. Le nom de
l’Augusta est également donné à la province de Valeria, issue de
la restructuration de la Pannonie Inférieure . Valeria reçoit
également l’honneur d’une frappe monétaire à son nom, comme
cette folle émise en 308-309.
En
avril 311, résidant à Sardique, gravement malade, l’empereur
Galère accorde un édit de tolérance aux chrétiens qui se voient
reconnaître le droit d’exister et de tenir des assemblées :
Nous
espérons que notre indulgence engagera les chrétiens à offrir
leurs prières à la divinité qu’ils adorent, pour notre sûreté
et pour notre prospérité, pour leur propre conservation et pour
celle de la république.
Mais
l’état du malade ne fait qu’empirer : Alors que Galère a
lui-même aggravé par des édits plus cruels la persécution lancée
par Dioclétien et Maximien, la poitrine pourrie à l’intérieur et
les parties vitales désagrégées, s’étant entendu dire avec
reproches par quelque médecin qui tire sa fermeté du désespoir,
que son châtiment est la colère de Dieu, il rappelle d’exil les
chrétiens par des édits largement diffusés, mais, torturé par la
maladie de façon intolérable, il fait violence à sa propre vie.
Galère meurt le 5 mai 311 et son corps est conduit à Romuliana
(Gamzigrad, près de Zajecar en Serbie Orientale), une ville qu’il
a bâti en l’honneur de sa mère et où sont retrouvées en 1990
leur deux tombes.
Après
la mort de Galère, Valeria et sa mère Prisca croient pouvoir
trouver refuge auprès de l’auguste d’Orient, Maximin Daïa qui
est le neveu de Galère. Cependant celui-ci prétend épouser Valeria
alors même qu’il est déjà marié. Maximin essuie un refus
catégorique de la part de Valeria :
« Si
l’honneur permet à une femme de mon rang de penser a un second
mariage, la décence me défend au moins d’écouter la proposition
du prince dans un temps où les cendres de mon mari, son bienfaiteur,
ne sont pas encore refroidies. Voyez ces vêtements lugubres :
Ils expriment la douleur dans laquelle mon âme est plongée. Mais
quelle confiance puis-je avoir dans les propositions d’un homme
dont la cruelle inconstance est capable de répudier une épouse
tendre et fidèle ? »
Maximin
condamne alors les deux impératrices à l’exil dans les déserts
de Syrie, malgré les protestations de Dioclétien retiré depuis 305
dans son palais de Salona (Split en Dalmatie). Pour isoler davantage
les infortunées princesses, Maximin fait aussi mettre à mort
plusieurs matrones, des amies proches de Valeria, dont la mère d’une
vestale de Rome, puis il condamne les anciennes impératrices à
changer continuellement de lieux de relégation dans l’inconfort
des bouges Orientaux.
Après
le suicide de Maximin Daïa à Tarse (été 313), Valeria et sa mère
croient arrivée l’heure de leur salut et elles cherchent à
trouver refuge à la Cour du nouvel Auguste, Licinius. Toutefois,
apprenant qu’il a décrété leur exécution de la même manière
qu’il a fait assassiné Candidianus, la veuve et les enfants de
Maximin Daïa, les 2 femmes prennent la fuite en direction de
l’Occident, peut-être pour trouver refuge à Rome auprès de
Constantin... Rattrapées à Thessalonique en novembre 314, elles
sont décapitées et leurs corps jetés à la mer :
315
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/315
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1 Événements; 2 ... Décès en 315[modifier | modifier le code].
Prisca et Galeria Valeria, la femme et la fille de Dioclétien,
assassinées sur ordre de Licinius.
[Caritaspatrum]
Flavia Iulia Constantia, l'impératrice sacrifiée
caritaspatrum.free.fr/spip.php?article782
5
avr. 2014 - ... et l'année suivante, celles des impératrices Prisca
et Valeria, épouse ... Constantia a suivi son époux en Orient et
l'union fut bientôt comblée de la naissance d'un héritier à l'été
315, .... Galeria Valeria, l'impératrice errante.
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