Cette
page concerne l'année 328 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
MAYAS ET LEURS TRIBULATIONS.
RECONSTITUTION DE TIKAL |
Dans des temps très reculés, les Mayas vivent sur le littoral atlantique du Mexique, d'où ils descendent vers l'Amérique Centrale en remontant l'Usumacinta pour arriver au Peten. Un vieux groupe Maya, les Huastèques, reste cependant dans le nord, dans la région allant de Veracruz à Tamaulipa. C'est peut être l'expansion des Nahuas qui coupe en deux le peuple Maya en rejetant un groupe au nord et l'autre au sud. Les groupes rejetés vers le sud sont ceux qui développent la grande civilisation Maya.
Au commencement de la période historique, ils vivent dans un triangle délimité par Palenque, dans le Chiapas, Uaxactun, au Guatemala, et Copan, au Honduras, une aire très importante avec des voies de communication très difficiles, au milieu de la Jungle, traversée par de grandes rivières, comprenant le bassin de l'Usumacinta, le Peten Guatémaltèque et les vallées du Motagua et du rio Copan.
En dehors des monuments que les anciens Mayas ont laissé, on ne sait rien de l'histoire des hommes qui ont fondé Tikal, Palenque et Copan, il n'y a pas de traces écrites, les monuments sculptés sont éloquents quant à ce sujet. Une des pratique les plus anciennes est d'ériger des stèles pour commémorer ou marquer des événements historiques, auparavant on érige des stèles de façon irrégulière, puis on les érige selon une certaine périodicité, généralement à la fin de chaque Katun, période cyclique de 20 ans.
LA CRÉATION DE L'HOMME |
Les
premières dates historiques et non mythiques que l'on connaisse sont
celles du 8e Baktun, et elles deviennent particulièrement nombreuses
au cours du 9e Baktun, pour diminuer ensuite et disparaître sur les
sculptures au cours de cette période. En mettant en relation les
calendriers Mayas et Chrétiens, On a pu déchiffrer de nombreuses
dates inscrites sur les linteaux, les escaliers et les temples.
C'est probablement au cours du Xe siècle que les Mayas de Veracruz et du Tabasco commencent à bouger en direction du Peten, en suivant la route naturelle de l'Usumacinta.
La cité archéologique qui possède la date gravée la plus ancienne est celle de Uaxactun, dans le Peten, avec le 9e jour de l'année 328, date correspondant à l'érection d'une pyramide proche, la E-VII sub. Palenque, Tikal et Copan ont sans doute des dates plus anciennes, mais elles sont probablement gravées dans le stuc, le bois ou peintes et n'ont pu par conséquent arriver jusqu'à nous. Après la stèle 9, Uaxactun a continué à ériger régulièrement des monuments : sur les stèles 18 et 19 ils gravent l'année 357, sur la stèle 5, l'année 358, et ainsi jusqu'au IXe siècle.
Au Ve siècle les dates deviennent plus nombreuses. Les stèles indiquent les centres urbains qui surgissent peu à peu dans l'aire :
C'est probablement au cours du Xe siècle que les Mayas de Veracruz et du Tabasco commencent à bouger en direction du Peten, en suivant la route naturelle de l'Usumacinta.
La cité archéologique qui possède la date gravée la plus ancienne est celle de Uaxactun, dans le Peten, avec le 9e jour de l'année 328, date correspondant à l'érection d'une pyramide proche, la E-VII sub. Palenque, Tikal et Copan ont sans doute des dates plus anciennes, mais elles sont probablement gravées dans le stuc, le bois ou peintes et n'ont pu par conséquent arriver jusqu'à nous. Après la stèle 9, Uaxactun a continué à ériger régulièrement des monuments : sur les stèles 18 et 19 ils gravent l'année 357, sur la stèle 5, l'année 358, et ainsi jusqu'au IXe siècle.
Au Ve siècle les dates deviennent plus nombreuses. Les stèles indiquent les centres urbains qui surgissent peu à peu dans l'aire :
Balakabal,
dans le Peten
Campeche,
405
Uolantun,
409
Tikal,
416
Copan,
465
Oxkintok,
472 etc...
Au
VIe siècle les centres importants de l'Usumacinta commencent leur
expansion historique : Yaxchilan, Piedras Negras et Palenque, ainsi
que Tonina, dans le Chiapas, Calakmul, au Yucatan, et Rusilha au
Guatemala.
La
colonisation du Yucatan s'est donc faite en suivant la route du Golfe
et des Caraïbes.
Un siècle plus tard commence l'âge d'or de l'Ancien Empire : de 633 à 830, dans la seconde moitie du IXe Baktun, on sculpte les stèles les plus belles, les linteaux les plus fins, on érige de somptueux édifices et on construit les escaliers les plus artistiques. Au cours de ce siècle Palenque devient la ville religieuse par excellence, et son architecture ne sera jamais surpassée, ses stucs gravés de scènes historiques resteront des chefs d’œuvres impérissables, tandis qu'au point de vue intellectuel et, particulièrement dans le domaine de l'astronomie, elle surpasse les autres cités Mayas.
Un siècle plus tard commence l'âge d'or de l'Ancien Empire : de 633 à 830, dans la seconde moitie du IXe Baktun, on sculpte les stèles les plus belles, les linteaux les plus fins, on érige de somptueux édifices et on construit les escaliers les plus artistiques. Au cours de ce siècle Palenque devient la ville religieuse par excellence, et son architecture ne sera jamais surpassée, ses stucs gravés de scènes historiques resteront des chefs d’œuvres impérissables, tandis qu'au point de vue intellectuel et, particulièrement dans le domaine de l'astronomie, elle surpasse les autres cités Mayas.
Un
siècle plus tard, Copan prend à Palenque cette place, pour décliner
au début du IXe siècle et s'effondrer définitivement. Quiriqua
brille cependant encore quelque temps, survivant aux cités Mayas les
plus tardives du Peten telles que Ixkun, Nakun, Sibal et El Naranjo.
Mais
déjà, au milieu du IXe siècle, les dates Mayas commencent à se
faire moins nombreuses et à disparaître. La dernière que l'on
connaisse dans une cité Maya est celle de la stèle 12 de Uaxactun,
889 (contemporaine de la stèle 9 de Oxpeinul et de la stèle 10 de
Xultun). On ne connaît qu'une seule date du 10e Baktun : Celle
de la plaque de Jade de Tzibanché, dans le Quintana Roo, en 909.
Alors, comme on l'affirme de façon lapidaire, « la solitude et
le silence se fait dans les cités Mayas ».
Les migrations vers le Yucatan s'intensifièrent et les mouvements de population emportèrent des groupes et en fixèrent d'autres, mais quoiqu'il en soit on commença à noter un déclin dans l'art.
Diverses hypothèses ont prétendu expliquer l'abandon des cités Mayas du sud : Des changements de climats, des fièvres et des épidémies, des problèmes agricoles, des guerres, etc... Qui rendent inhabitables ces régions.
Les migrations vers le Yucatan s'intensifièrent et les mouvements de population emportèrent des groupes et en fixèrent d'autres, mais quoiqu'il en soit on commença à noter un déclin dans l'art.
Diverses hypothèses ont prétendu expliquer l'abandon des cités Mayas du sud : Des changements de climats, des fièvres et des épidémies, des problèmes agricoles, des guerres, etc... Qui rendent inhabitables ces régions.
Morley
pense que l'épuisement des terres a poussé les populations vers le
Nord.
PÉRIODE DES EMPIRES MAYAS |
D'autres
voient dans cette destruction la main Olmeco-Toltèque qui, en
pénétrant le long de l'Usumacinta vers 895, ont assujetti cette
culture en repoussant ses restes vers le Yucatan.
Que
ce soit pour une raison ou un autre, le fait est qu'au Xe siècle la
jungle commence à envahir les vieilles cités.
Si quelques un persistent dans ces cités, ce sont des paysans, peu religieux, qui laissent des restes de poteries, mais qui jamais n'érigent de stèles ni de palais. Quand Hermann Cortès traverse l'aire de l'Ancien Empire, dans le bassin de l'Usumacinta comme dans le Peten, les cités Mayas ont été abandonnées depuis longtemps et il n'en restait déjà aucun souvenir.
Si quelques un persistent dans ces cités, ce sont des paysans, peu religieux, qui laissent des restes de poteries, mais qui jamais n'érigent de stèles ni de palais. Quand Hermann Cortès traverse l'aire de l'Ancien Empire, dans le bassin de l'Usumacinta comme dans le Peten, les cités Mayas ont été abandonnées depuis longtemps et il n'en restait déjà aucun souvenir.
La
civilisation maya est une ancienne civilisation de Mésoamérique
principalement connue pour ses avancées dans les domaines de
l'écriture, de l'art, de l'architecture, de l'agriculture, des
mathématiques et de l'astronomie. C'est une des civilisations
précolombiennes les plus étudiées avec celles des Aztèques et des
Incas. Elle occupe à l'époque précolombienne les territoires
correspondant actuellement à une partie du sud du Mexique, au
Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador.
C'est
une des plus anciennes civilisations d'Amérique : Ses origines
remontent à la préhistoire. La sédentarisation de populations est
attestée, dans l'aire maya, à l'époque archaïque, entre le VIIe
et le IIIe millénaire av. J.-C., les villages les
plus anciens ayant été retrouvés sur les côtes de la mer des
Caraïbes et de l'océan Pacifique.
Les
premiers indices de stratification sociale remontent à l'époque
préclassique ancienne, au IIe millénaire av. J.-C., et se
multiplient à l'époque préclassique moyenne, entre 1000 et 400
av. J.-C., avant l'émergence progressive d'États au
préclassique récent. D'importantes cités-États mayas des
Basses-Terres du sud, telles que Copán, Tikal ou Palenque,
connaissent leur niveau de développement le plus élevé à la
période classique, entre le VIe et le IXe siècle de notre ère,
avant d’être rapidement abandonnées entre la fin du VIIIe et du
IXe siècle.
Le
monde ne savait presque rien des Mayas il y a 200 ans. La forêt a
repris ses droits sur la plupart de leurs cités, et, peu après la
conquête Espagnole, au XVIe et XVIIe siècles, les prêtres
Européens ont brûlé la quasi-totalité des livres en écorce de
figuier laissés par les Mayas. Seuls 4 d'entre eux ont été
retrouvés.
Les
premiers explorateurs à approcher les vestiges de la civilisation
maya au XIXe siècle ont contribué à lui forger une image
romantique mais bien différente de la réalité : « qui
n’a pas entendu parler, par exemple, d’un ancien Empire maya,
véritable âge d’or durant lequel un peuple laborieux et
éminemment pacifique se serait adonné, dans le calme de ses cités
protégées par la forêt dense, à la seule contemplation des astres
? ». De nos jours l’évolution des connaissances a permis de
renverser cette vision simpliste et sans nuance. Car si les anciens
Mayas sont bâtisseurs, artistes et savants, ils n’en sont pas
moins résolument guerriers. Du fait de leur organisation politique
en cités rivales, la comparaison des Mayas classiques avec les cités
Grecques de l’époque classique ou avec les cités Italiennes de la
Renaissance peut être fondée.
Pour
des raisons à la fois environnementales et historiques, la
connaissance et la compréhension de cette civilisation sont encore
très fragmentaires. De larges zones d’ombre subsistent toujours
malgré les efforts entrepris depuis sa redécouverte au XIXe siècle.
LINTEAU DE YAXCHILAN |
En
effet, de nombreux et précieux témoignages ont été
irrémédiablement perdus lors de la conquête Espagnole. Suivant les
conquistadores et cautionnant ainsi leur action, les missionnaires
chrétiens ont cherché à éradiquer toute trace de culte païen
parmi les Amérindiens. Les archives mayas, les fameux codex recelant
des données inestimables concernant l’histoire et la science de la
civilisation Maya, ont été détruites lors d’autodafés comme
celui de Maní en 1562.
Différents
matériaux sont utilisés par les Mayas :
Pierre :
Le calcaire est la pierre la plus fréquemment employée. Facile à
travailler à l'extraction, elle se durcit ensuite. À Calakmul, le
calcaire employé est de mauvaise qualité, et les inscriptions,
victimes de l'érosion, sont devenues pratiquement illisibles.
Céramique :
Généralement des vases dont le texte nous renseigne sur l'artiste,
le propriétaire du vase ou encore son contenu.
Bois :
Ce matériau étant extrêmement périssable, il n'en reste que de
rarissimes exemplaires, en bois de sapotillier, dont les plus connus
sont des linteaux provenant de Tikal.
Parois
des grottes : Les fouilles ont livré des spécimens
d'inscriptions, peintes ou gravées, dans 25 grottes du Yucatán. La
plus connue est celle de Naj Tunich.
Papier :
Les glyphes sont peints sur des feuilles de papier « amatl »
larges d’une vingtaine de centimètres et longues de plusieurs
mètres. Le manuscrit est ensuite replié en
accordéon, chaque pli déterminant une « page » large
d’environ 15 centimètres et écrite des deux côtés.
Les
codex de l'Époque classique ont tous succombé, victimes du climat
chaud et humide.... (et pas seulement de
l'aveuglement des missionnaires Espagnole) Quatre codex de
l'Époque postclassique seulement ont été conservés après
l'autodafé ordonné par Diego de Landa le 12 juillet 1562 :
le
Codex de Dresde,
le
codex de Madrid,
le
codex de Paris
le
codex Grolier.
UXMAL LA PYRAMIDE DU MAGICIEN |
L’étendue
géographique de la civilisation Maya recouvre dans sa plus grande
partie des terres situées en milieu tropical (les Basses-Terres du
sud). Cet environnement sauvage et peu hospitalier n’a pas aidé à
la conservation des ruines léguées par les anciens Mayas. Bien au
contraire, la jungle envahissante a systématiquement repris
possession des espaces dégagés. Les racines s’immisçant entre
les blocs, la poussée végétale a fait exploser les bâtiments,
réduisant souvent temples et palais en amoncellements de pierres.
Les Hautes-Terres et les Basses-Terres du nord ont globalement été
plus épargnées par ce phénomène. De surcroît le climat chaud et
humide a semblablement contribué à faire disparaître les
constructions en matériaux organiques et autres objets périssables
qui auraient pu considérablement nous renseigner.
Pendant
longtemps et jusqu’à l’actualité la plus récente, le pays Maya
a été secoué par des troubles politiques qui ont régulièrement
perturbé et ralenti le travail des archéologues.
L’histoire
agitée de l’Amérique latine dans la deuxième moitié du
XXe siècle a eu des répercussions dans le pays Maya.
La
guérilla marxiste et les revendications des peuples Mayas
contemporains n’ont pas facilité l’exploration et la fouille des
sites archéologiques.
Toutefois
la remise du prix Nobel de la paix à Rigoberta Menchu Tum a relancé
les espoirs de paix. Le Mexique tente aujourd’hui de réhabiliter
son héritage précolombien et un musée consacré à la civilisation
Maya a été créé à Chetumal.
L’aire
culturelle Maya antique doit être distinguée de la zone de
peuplement Maya actuelle. Elle se définit comme étant le territoire
couvert par les anciennes cités Mayas, soit une surface globale
d’environ 340 000 km² (approximativement la superficie de
l’Allemagne).
Elle
comprend :
Le
sud-est du Mexique (États du Tabasco, Chiapas, Campêche, Yucatan et
Quintana Roo)
Le
Belize
Le
Guatemala
L’extrémité
ouest du Honduras
L’extrémité
ouest du Salvador
On
la divise traditionnellement en trois grandes régions, selon des
critères climatiques et géologiques :
La
côte Pacifique
Les
Hautes-Terres
Les
Basses-Terres (du nord et du sud)
Le
climat majoritaire du territoire des Mayas est de type tropical.
Le
littoral Pacifique est une longue bande d’une soixantaine de
kilomètres de large qui s’étend de l’isthme de Tehuantepec à
l’Ouest jusqu’au Salvador à l’Est. Coincée entre l’océan
Pacifique et les montagnes de la Sierra Madre occidentale, cette
plaine humide dispose des conditions idéales à l’établissement
humain. Outre des facilités de communication, axe de passage et de
migration, elle offre de nombreuses ressources naturelles telles
qu’une terre fertile, un climat chaud et des pluies abondantes, du
poisson, du sel et la possibilité de récolter le cacao (ressource
qui va jouer un rôle particulier dans toute la Mésoamérique).
Les
Hautes-Terres se situent à une altitude supérieure à 800 mètres.
Elles regroupent la chaîne de volcans courant parallèlement à la
côte Pacifique et les plateaux voisins. Dans cette zone se
rencontrent 2 plaques tectoniques, subduction dont il résulte une
forte activité sismique et volcanique. Le climat est cependant
tempéré, le sol riche en phosphore (véritable engrais naturel) et
le sous-sol recèle des gisements d’obsidienne, de basalte et de
pierre verte comme la jadéite ou la serpentine.
Les
Basses-Terres drainent une grande diversité écologique. On passe
d’une forêt tropicale dense au sud à une sorte brousse en
remontant vers le nord. Dans la jungle très humide les arbres
atteignent entre 40 et 70 mètres de haut. La faune et la flore
sont très variées. On y trouve notamment le jaguar et le quetzal,
très recherchés, des cerfs, des dindons, des alligators, des
oiseaux (toucans, perroquets appelés « Guacamaya »),
l'ocelot…
NOBLE MARCHAND |
Ces
puits revêtent une fonction rituelle spécifique comme lieux de
passage vers l’Inframonde. Certaines cités sont installées au
bord des fleuves mais les villes les plus anciennes (celles du
dernier millénaire av. J.-C., très puissantes) sont au bord de
grands lacs aujourd'hui sédimentés ou qui n'existent plus que sous
la forme de marécages temporaires (alimentés lors de la saison
humide).
L'Époque
classique s'étend de 250 à 900 et Classique récent (de 600 à 900
Certains auteurs insèrent à la charnière du classique et du
Postclassique une période appelée Classique terminal ou final.
Cette
période, que nous connaissons de mieux en mieux grâce au
déchiffrement de l'écriture maya, est marquée par de perpétuelles
rivalités entre de nombreuses cités-États.
Tikal
joue un rôle prédominant dans la première partie de cette époque
qui marque l’apogée de la culture Maya. Les débuts de l'histoire
de Tikal sont mal attestés. La Stèle 29 porte la première date en
compte long de cette cité. Son rôle semble être renforcé par les
liens qui l'unissent à la grande métropole du Mexique central,
Teotihuacán. Ces échanges se manifestent dans l’architecture, la
céramique et la sculpture.
MASQUE MAYA |
Les
études récentes privilégient dans leur grande majorité une
accumulation de facteurs défavorables, qui ont entraîné des
conflits sociaux internes et externes, jusqu'à la faillite et
l'abandon du système socio-politique des cités-États.
Le
Postclassique Maya voit la montée en puissance de l'influence des
Nahuas du Mexique central, tant dans les Hautes Terres du sud que
dans le nord du Yucatan. Cette influence se caractérise par
l'introduction de styles nouveaux, de nouvelles techniques comme la
métallurgie, et par de grands changements dans l'organisation
sociale et politique : La royauté n'est plus sacrée, le roi
est désormais accompagné d'ordres militaires et différents corps
sociaux (conseillers, prêtres). Les causes de cette montée en
puissance des Nahuas sont incertaines. Il semblerait que
l'affaiblissement du monde Maya ait entraîné des mouvements de
populations chichimèques et par là même un renouveau du pouvoir
Nahua, dorénavant aux mains des Toltèques, centrés sur Tula (ou
Tollan). Ces derniers étendent leur influence à toute la
Mésoamérique, jusque dans le nord du Yucatan, apportant des traits
Nahuas aux Mayas.
Les
quelques cités Mayas qui ont perduré pendant l'Épiclassique et le
Postclassique ancien, notamment les cités Puuc comme Uxmal, Sayil,
Labna, K'abah, Yaxuna, et d'autres cités déjà anciennes comme
Edzna, Coba ou Dzibilchaltun, après un âge d'or entre le IXe et le
Xe siècle av. J.-C., connaissent une grave crise et
se dépeuplent pour la plupart.
LIVRE MAYA |
La
société Maya est divisée en classes : Nobles, religieux,
militaires, artisans, commerçants, paysans (la majorité) et
l’équivalent des serfs. Elle est dirigée par des chefs
héréditaires, de filiation patrilinéaire, qui délèguent leur
autorité sur les communautés villageoises à des chefs locaux. La
terre, propriété de chaque village, est distribuée en parcelles
aux différentes familles.
La
structure sociale est complexe, elle est fondée sur une organisation
familiale patrilinéaire, une division sexuelle du travail et une
répartition par secteurs d'activité. Les agriculteurs, c'est-à-dire
la majeure partie de la population, se divisent en paysans,
serviteurs et esclaves. L'élite, de son côté, se répartit en
guerriers, prêtres, administrateurs et dirigeants. L'élite et le
peuple ne forment pas des catégories antagonistes, car des liens de
parenté ou d'alliance unissent dirigeants et serviteurs, chefs et
paysans. Ainsi, les nouvelles découvertes montrent l'existence d'une
classe fort importante de commerçants-guerriers, notamment à partir
du Ve siècle à Tikal et il y a eu un partage du pouvoir entre
l'ancienne aristocratie chargée des affaires intérieures de la cité
et religieux et la nouvelle classe de commerçants-guerriers.
Les
villes Mayas se déploient sur tous types de terrains des plaines du
nord du Yucatan aux collines de l’Usumacinta. La péninsule du
Yucatan, où rayonne la civilisation Maya, est un bas plateau
calcaire qui ne s'élève guère au-dessus du niveau de la mer,
couvert d'une forêt dense. Sous ce climat tropical, la végétation
envahit les pierres et masque les constructions.
NUMÉROTATION MAYA |
Dans
un 2e cercle autour de ce centre rituel se concentrent les demeures
des nobles, les temples mineurs. Enfin, en dehors de ce centre urbain
se déploient les modestes maisons du peuple.
L’architecture
classique Maya peut se résumer en une division de l’espace en
deux : Un espace public monumental, urbanisé et un espace privé
relégué au second plan. C’est seulement à la fin de l’ère
post classique que les cités se fortifient, détruisant les larges
places de l’ère classique.
Dans
la jungle du Petén, surgit entre les arbres de la forêt le centre
religieux de Tikal. Fabuleuse clairière, cette ancienne cité-État
maya dresse ses pyramides de 60 mètres de haut. Tout autour
vivent 50 000 paysans, artisans et esclaves, main-d'œuvre
nécessaire à des bâtisseurs ignorant la traction animale. On peut
parler de villes fantômes émergeant de la forêt. Jamais l'homme
n'a aussi bien maîtrisé les éléments naturels que les Mayas de la
période classique. Il y a 15 siècles, Tikal règne sur la jungle du
Guatemala de ses pyramides orgueilleuses. Le centre cérémoniel est
recouvert de stuc. Même le sol des temples est peint en rouge, la
couleur du Soleil et du sang. Sur l'une des plates-formes, le chef de
la cité, entouré de 2 grands prêtres, préside un rituel, dominant
la procession des seigneurs, des sacrificateurs et de leurs victimes
avec le concours des musiciens. Cette description provient de
documents historiques...
Astronomes
méticuleux, les Mayas suivent avec précision les évolutions
d'objets célestes, plus particulièrement de la Lune et de Vénus.
Beaucoup de temples sont orientés par rapport à ces astres.
FRESQUE |
L’écriture
maya apparaît à partir de 300 av. J.-C. À en juger par les
documents dont nous disposons, l’écriture maya passe assez
rapidement d’une forme logographique, où chaque mot est représenté
par un dessin, à une forme mixte, logographique et phonétique de
type syllabique : Le mot peut aussi être divisé en unités
plus petites, dans le cas maya, des syllabes, chacune représentée
par un signe.
Les
Mayas utilisaient 800 signes individuels ou glyphes, disposés deux
par deu
x en colonnes se lisant de gauche à droite et de haut en bas. Les glyphes mayas représentent des mots ou des syllabes se combinant pour désigner n'importe quel concept. Les inscriptions hiéroglyphiques sont soit gravées dans la pierre ou le bois sur des monuments et des œuvres architecturales, soit peints sur du papier, des murs de plâtre ou des objets en céramique. Le système n'est pas alphabétique
x en colonnes se lisant de gauche à droite et de haut en bas. Les glyphes mayas représentent des mots ou des syllabes se combinant pour désigner n'importe quel concept. Les inscriptions hiéroglyphiques sont soit gravées dans la pierre ou le bois sur des monuments et des œuvres architecturales, soit peints sur du papier, des murs de plâtre ou des objets en céramique. Le système n'est pas alphabétique
Les
Mayas écrivent avec des pinceaux faits en poils et plumes d’animaux.
Ils utilisent de l’encre noire et rouge, d’où le nom donné au
territoire maya par les Aztèques : « Le pays du rouge et
noir ». Les scribes ont une position sociale très importante,
les fresques montrent souvent les puissants avec du matériel
d’écriture.
Le
calendrier maya situe la fin du monde au XVIe siècle, et
l’apparition des conquistadors Espagnols à cette époque jette les
Aztèques, qui ont repris une part de leur culture, dans la
confusion. Les nouveaux venus étant considérés comme les probables
dieux annoncés, les Mayas n’opposent guère de résistance à ceux
qu’ils considèrent comme surhumains et acceptent leur supposé
destin. Le principal centre religieux du monde maya est Chichén
Itzá. Les Mayas sont polythéistes.
Si
la religion maya reste encore obscure, on sait néanmoins qu'elle
considère le cosmos comme composé de 3 entités différentes :
Le monde inférieur, la terre et le ciel.
BAS-RELIEF DE PALENQUE |
Bien
qu’il soit souvent affirmé que les Mayas et les autres peuples
mésoaméricains ne connaissaient pas la roue, les découvertes
réalisées sur certains sites archéologiques (entre autres à
Palenque) montrent le contraire. Néanmoins, les seuls objets dotés
de roues qui ont été retrouvés en Mésoamérique sont des jouets
et de petits chariots
Ce
n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle, avec la naissance de
l'archéologie, que sur la demande du roi d'Espagne, amateur
d'antiquités, on organise une expédition officielle vers le site de
Palenque. Dirigée par un militaire, le capitaine Antonio del Río,
elle atteint les ruines en 1787.
En
1807, a lieu une autre mission, dirigée par Guillermo Dupaix. Ces
expéditions sont accompagnées de dessinateurs, dont les
illustrations traduisent leur perplexité face à une iconographie
Maya, qu'ils jugent à l'aune des civilisations antiques (Égypte,
Grèce, Inde): Elles sont simplifiées, arrangées au goût Européen,
sinon parfois simplement fantaisistes. Elles ont néanmoins le mérite
d'exister, certains des monuments reproduits ayant disparu
entre-temps. Progressivement portés à la connaissance du public au
cours des premières décennies du XIXe siècle, les rapports
d'Antonio del Río et de Guillermo Dupaix donneront lieu à de
multiples spéculations sur l'identité des bâtisseurs de ces
monuments.
CODEX DE DRESDE |
De
nos jours, une large part de la population rurale du Guatemala, du
Yucatan et du Belize descend des Mayas et parle une des 28 langues
mayas.
Les
Mayas : l'Ancien Empire - Americas
www.americas-fr.com/civilisations/mayas-1.html
Les
Mayas : Histoire de l'ancien empire des Mayas, les bâtisseurs des
cité de ... avec le neuvième jour de l'année 328, date
correspondant à l'érection d'une ...
L'histoire
des Mayas - La civilisation Maya
decouvertes.mooldoo.com/mayas/?f=Histoire
La
civilisation des Mayas, disparue mystérieusement avant l'arrivée
des Expagnols... ... Etendue de l'empire Maya (aggrandissement). ©
Encarta. Histoire.
Cités
Maya, Paul Rivet. - Persée
www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1954_num_43_1_2426_t1_0239_0000_1
de
S Georgette - 1954
Journal
de la Société des Américanistes Année 1954 Volume 43 Numéro 1
pp. ... de 328 après J.-C. Vient ensuite un chapitre sur la vie
matérielle des anciens ... n'a jamais connu de forme de gouvernement
que l'on puisse appeler un empire.
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