22
JUIN 2016...
Cette
page concerne l'année 319 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
Héraclée
du Pont ou Héraclée Pontique (en grec ancien Ηράκλεια
Ποντική, et en latin Heraclea Pontica) est une ville
grecque de Bithynie située sur le Pont-Euxin. Elle a fait place à
l'actuelle ville de Karadeniz Ereğli (Ereğli de la Mer Noire) dans
la province de Zonguldak en Turquie.
Située
à environ 200 km à l'est du Bosphore, la ville a été fondée
vers le VIe siècle av. J.-C. (-560/-558) par des colons de Mégare
et de Béotie, nommée d'après Héraclès.
La
ville devient rapidement prospère et établit ses propres colonies,
dont Callatis, Chersonèse et Cidros - suscitant la convoitise de la
Bithynie et de la Galatie voisines. Alliée de Rome en -185, elle
souffre grandement des guerres de Mithridate. Prise et détruite par
le proconsul Marcus Aurelius Cotta en -73, puis reconstruite, elle ne
recouvre jamais sa prospérité d'antan.
Le
Saint et Grand-Martyr Théodore le Stratilate (« général
d'armée »), est originaire d'Euchaïta, petite localité
située non loin d'Amasée. Sa bravoure et ses qualités oratoires
lui ont fait gagner l'estime de l'empereur Licinius (vers 320) qui
l'a nommé général et gouverneur de la cité d'Héraclée. Dès
qu'il entre en charge, Théodore révèle sans crainte qu'il est
chrétien et convertit par ses paroles enflammées une grande partie
de la ville à la Vraie Foi... On raconte même qu'il confirme la
vérité de sa prédication en tuant un dragon qui effraie les
habitants de la région.
En
réponse à la convocation de l'empereur, qui a été mis au courant
de la conduite inattendue de son favori, Théodore invite Licinius à
venir lui-même lui rendre visite à Héraclée, avec ses idoles d'or
et d'argent. Encouragé par une vision nocturne qui lui annonce que
le temps est venu pour lui de témoigner par son sang de son amour du
Christ. Il accueille l'empereur avec faste, celui-ci, admirant le bon
ordre de la cité, propose au gouverneur de montrer sa piété envers
les dieux en leur offrant un sacrifice. Théodore acquiesce et
demande seulement de prendre les idoles chez lui pendant la nuit,
afin de les adorer avant le sacrifice publique.
Il
prend donc les statues d'or amenées par l'empereur et passe la nuit
à les réduire en morceaux... Au petit matin, il distribue l'or aux
pauvres.
Le
moment du sacrifice étant arrivé, un centurion rapporte affolé à
l'empereur, qu'il a vu un pauvre porter la tête d'or d'une statue
d'Artémis.
Dès
que le souverain est revenu de sa stupeur, Lucinius en fureur fait
étendre le Saint sur un chevalet et ordonne de lui infliger 700
coups de nerf de bœuf sur le dos, 50 au ventre et de lui frapper la
nuque avec des boules de plomb... Ensuite on l'écorche et, après
avoir passé des torches sur ses plaies, on les racle à l'aide de
débris de céramiques. Pendant ces supplices, le Saint Martyr répète
seulement: « Gloire à Toi, mon Dieu ! »
Jeté en prison et laissé sept jours sans nourriture, il est ensuite cloué sur une croix en-dehors de la ville. Les soldats sans pitié lui enfoncent dans le membre viril une tringle de fer qui lui perce les entrailles, des enfants s'amusent à lui lancer des flèches qui lui crèvent les yeux...
Jeté en prison et laissé sept jours sans nourriture, il est ensuite cloué sur une croix en-dehors de la ville. Les soldats sans pitié lui enfoncent dans le membre viril une tringle de fer qui lui perce les entrailles, des enfants s'amusent à lui lancer des flèches qui lui crèvent les yeux...
Patient
dans les tourments et longanime envers ses bourreaux, à l'exemple de
son divin Maître, Théodore reste inébranlable dans sa prière et
encourage son serviteur Varus à consigner par écrit tous les
détails de son Martyre.
Le martyre de Saint Théodore le Stratilate ressemble si fort à celui de Saint Théodore Tiron (cf. 17 fev.) qu'il semble bien qu'avant la rédaction des deux récits par Saint Syméon Métaphraste, au Xe siècle, on ne vénérait qu'un seul et même Saint Théodore, comme le confirme le panégyrique de Saint Grégoire de Nysse (PG 46, 736-748). Nous respectons néanmoins ici la distinction, devenue traditionnelle, entre les deux Saints.
Le martyre de Saint Théodore le Stratilate ressemble si fort à celui de Saint Théodore Tiron (cf. 17 fev.) qu'il semble bien qu'avant la rédaction des deux récits par Saint Syméon Métaphraste, au Xe siècle, on ne vénérait qu'un seul et même Saint Théodore, comme le confirme le panégyrique de Saint Grégoire de Nysse (PG 46, 736-748). Nous respectons néanmoins ici la distinction, devenue traditionnelle, entre les deux Saints.
Dimanche
lors de la 2e partie de l’Octoèque, on fête aussi en ce jour la
translation des reliques du Saint mégalomartyr Théodore le
Stratilate... Il gouverne sous le règne de l’empereur Licinius le
pays des Myriandriens qui s’étend en partie sur la Bithynie, le
Pont, la Paphlagonie, la cité d’Héraclée en forme la capitale.
Comme
d’autres saints militaires fameux, tels Georges de Lydda, Démètre
de Théssalonique, Saint Théodore le Stratilate est honoré comme
l’un des 25 mégalomartyrs (« grands martyrs ») par
l’Église Byzantine.
Saint
Théodore le Stratilate est fêté le 8 février (autrefois le 7). Le
8 juin on commémore la translation de ses reliques... Dans l’Empire
Byzantin, les deux fêtes du 8 février et du 8 juin sont fériées
jusqu’à midi.
Il
y a 5 ans, M. T. Reinach publiait un certain nombre d'inscriptions
provenant d'Amasée et des environs, d'après des copies assez
défectueuses du R. P. Girard, S. J., missionnaire à Tokat. Une
d'entre elles, la 22e, a déjà été publiée par Kirchhoff d'après
une copie du Dr Mordtmann, et par Perrot. Mais M. S. Reinach l'a dit
avec raison :
«
II n'y a pas grand mal à publier une inscription deux fois, pourvu
que la seconde publication ne soit pas plus incorrecte que la
première. » Évidemment, M. T. Reinach a cru rester fidèle au
principe indiscutable formulé par la plume fraternelle : Les
publications antérieures sont, en effet, très imparfaites, et « la
nouvelle lecture équivaut à un nouveau texte ».
Après
avoir étudié soigneusement ce « nouveau texte » de la copie du R.
P. Girard, on est forcé d'adopter à mon tour une « nouvelle
lecture » aboutissant à un texte non moins nouveau, en outre, ce
texte, s'il ne me donne pas le sens découvert dans le sien par M. T.
Reinach, fournit un renseignement historique inédit, et peut encore
donner lieu à quelques observations intéressantes.
Celle
dont on parle se trouve à l'entrée principale de la mosquée
Georgios elle est hélas très abîmée. Le texte de Perrot ne vaut
guère mieux : Tout ce qu'il entrevoit, c'est qu'il est question
d'une fondation religieuse. Puis il ajoute :
«
Dédicace d'une église par le gouverneur Théodoros, probablement
sous l'empereur Anastase (491-518).»
M.
F. Cumont, en relevant l'inscription dans son inventaire des
Inscriptions chrétiennes d'Asie Mineure, la déclare gravée « en
l'honneur de Saint Théodore, patron d'Amasie, sous le règne
d'Anastase ».
On
le voit, les affirmations sont aussi nettes que contradictoires, et
les commentaires ne sont pas longs.
Moins
familier, ce qui ne saurait surprendre, avec les formes du langage
chrétien qu'avec les chefs-d'œuvre de l'art classique, M. T.
Reinach semble avoir été trompé parce le mot 'έφορος. Il ne
paraît guère avoir mieux compris ce Χρίστον αθλητής,
réservé par les chrétiens à leurs martyrs, et Cet επουρανίων
πολίτης, qui indique tout aussi sûrement un saint défunt,
sans pouvoir jamais s'appliquer à un magistrat municipal en
fonctions.
Il
faut s'en tenir à l'interprétation de M. F. Cumont : L'inscription
parle sûrement d'un Saint Théodore. Ce saint est un martyr. Mais
quel Théodore choisir parmi les nombreux martyrs de ce nom ?
La
pierre donne la réponse immédiate à cette question. Elle appelle
Saint Théodore Γ'έφορος de la ville. Le mot veut dire
surveillant, gardien. Appliqué à un saint, surtout dans le style
imagé dont le texte fournit d'autres exemples, il ne peut signifier
que protecteur ou patron, comme l'a justement traduit M, F. Cumont.
Pourquoi donc celui-ci fait-il suivre sa traduction d'un point
d'interrogation doute- t-il de l'existence d'un Saint Théodore qui
ait pu être le patron d'Amasée ?
Pour
qui connaît les habitudes de l’Église aux premiers siècles, un
martyr patron d'Amasée doit être un martyr ayant souffert pour la
foi dans cette ville, et dont elle conserve pieusement les restes.
Or, il existe un saint qui remplit justement ce postulat. Ce saint,
c'est Saint Théodore Tiron, honoré dans l’Église grecque le 17
février et dans l’Église latine le 9 novembre. On trouve dans
Surius la traduction d'une vie de ce Saint attribuée à Syméon
Métaphraste, et, dans les divers catalogues hagiographiques publiés
par les Bollandistes, l'indication de bon nombre d'autres textes,
pour la plupart inédits.
D'après
ces documents, Théodore est un jeune soldat chrétien des environs
d'Amasée, une recrue, il est martyrisé dans cette ville le 1 7
février 306. Suivant la légende insérée par Surius, il a été
enseveli non à Amasée, mais aux Euchaïtes, ce qui paraît peu
vraisemblable : Il ne s'agit, sans doute, que d'une translation
postérieure, et encore on se demande si cette translation a jamais
eu lieu.
Il
se pourrait fort bien que les hagiographies aient confondu Saint
Théodore Tiron, soldat martyr d'Amasée, avec saint Théodore
Stratilate, soldat martyr d'Héraclée (319), dont les restes sont
réellement apportés dans la ville des Euchaïtes, en 971, sous Jean
Zimiscès, et qui prend officiellement en son honneur le nom de
Θεοδωρούπολις (Théodoroupolis).
Quoi
qu'il en soit, le culte de Saint «Théodore d'Amasée a été aussi
développé en Orient que celui de son homonyme, auquel, du reste, il
est souvent associé dans une de ces syzygies chères à l'hagiologie
Byzantine. Ce culte est déjà répandu hors d'Amasée avant la fin
du siècle où l'athlète du Christ a répandu son sang pour la foi :
Témoin l'homélie prononcée en son honneur par Saint Grégoire de
Nysse. Il doit certainement beaucoup de son extension à l'apparition
miraculeuse que la tradition attribue au Saint en 362 : L'homélie de
Saint Nectaire de Constantinople sur cette apparition peut ne pas
être authentique, et le récit de Nicéphore Calliste peut paraître
bien tardif, il n'empêche que, dès le moyen âge, on célèbre à
Constantinople la mémoire de ce miracle, le premier samedi du grand
Carême, on a même supposé que ce serait la fête la plus ancienne
de notre Saint. Constantinople a, en outre, plusieurs églises sous
son vocable. Ajoutons enfin que l'iconographie athonienne le
représente avec une barbe noire, sur les sceaux Byzantins, sa longue
barbe en pointe tombe sur sa cuirasse et le distingue absolument des
autres grands martyrs militaires.
Le
sens général des 3 premières lignes serait donc : Saint
Théodore, martyr, patron de la ville, protège Anastase, le pieux,
vainqueur, ou, si l'on préfère, une invocation à Saint Théodore
en faveur d'Anastase.
Les
épithètes jointes au nom de celui-ci indiquent un empereur,
Anastase Ier (491-518), d'après M. T. Reinach; M. F. Cumont ne se
prononce pas.
Anastase
Ier a été vainqueur, au moins relativement, à deux reprises, sa
piété est moins authentique, car il s'est montré un persécuteur
acharné de l'orthodoxie : Mais les rédacteurs d'une
inscription officielle n'ont pas le droit d'y regarder de si près,
même en les supposant orthodoxes. En outre, le style et même
l'orthographe de l'inscription indiquent plutôt le Ve ou le VIe
siècle que le VIIIe.
Le
Testament grec d'Abraham: introduction, édition critique des deux
...
https://books.google.fr/books?isbn=3161449495
Francis
Schmidt - 1986 - Religion
...
de Georges B D F A Le Martyre de Nicétas B C D U Le Martyre de
Théodore le Stratélate ... il fait partie d'un ensemble pour ce
temps de l'année liturgique byzantine3. ... selectis, Bruxelles,
1902 (reproduction anastatique, 1954), col. 319, 1.
Programme
du IIIème dimanche après la Pentecôte – saint Théodore ...
www.schola-sainte-cecile.com
› Schola Sainte Cécile › Programmes
19
juin 2015 - Saint Théodore était général – autrement dit en
grec στρατηλάτης, c'est-à-dire Stratilate (ou Stratélate
– Magister militum en latin) – de l'armée ...
Notes
de littérature et de géographie ecclésiastiques - Persée
www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1992_num_50_1_1853
de
J Darrouzès - 1992
Église
Saint-Théodore à Oulou-Keui[link]; 11. .... En l'année 921, Michel
Maléïnos et son compagnon de solitude Aga- pios ..... Théodore
Tiron a été doublé par un Théodore Stratélate, Phokas, le
jardinier de ..... 319-320; Π. Grégoire, BZ 19.
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