mardi 26 juillet 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 304


7 JUILLET 2016...

Cette page concerne l'année 304 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA GRANDE PERSÉCUTION (2)


SAINT SÉBASTIEN
La Persécution de Dioclétien ou Grande persécution désigne la dernière répression du christianisme sous la Tétrarchie, particulièrement sous le règne de Dioclétien au début du IVe siècle.
D'après Lactance et Eusèbe de Césarée, son initiative est à mettre au crédit de Galère, le membre de la Tétrarchie le plus résolument antichrétien. C'est cependant Dioclétien, chef incontesté de la tétrarchie, qui en prend la décision. De février 303 à février 304, quatre édits en donnent le cadre juridique.

Premier édit du 24 février 303 :
Destruction des édifices de culte chrétiens et des écrits chrétiens.
Privation des charges, de dignités et de droits pour les aristocrates chrétiens.

Deuxième édit du printemps 303 :
Arrestation du clergé : On s'aperçoit de l'immense densité des chrétiens surtout en Orient.

Troisième édit de l'automne 303 :
Obligation pour les clercs de sacrifier à l'empereur. On les torture et entreprend des mesures très dures.

Quatrième édit du début 304 :
Obligation pour tous les chrétiens de sacrifier. On assiste à des scènes de torture.

Sous la pression des invasions Barbares, l'Empire Romain connaît une grave crise tout au long du IIIe siècle. Des révoltes et des guerres civiles fragilisent aussi le pouvoir c'est-à-dire la position de l'empereur. Ces troubles favorisent la remise au goût du jour des traditions Romaines qui prévalent dans un contexte de patriotisme Romain. Le principe divin du pouvoir est alors considéré comme vital pour l'Empire et toute remise en question de ce principe est perçue comme un acte de trahison.
Ainsi, les chrétiens et les Juifs refusant de sacrifier à l'empereur, sont vus comme menaçant les fondements de l'État... Le premier acte de persécution a lieu le 23 février 303 avec la destruction de l'église de Nicomédie.

Les conséquences doivent se montrer particulièrement lourdes pour les chrétiens d’Afrique et on peut y lire les origines du schisme donatiste. C'est pendant cette persécution que Saint Victor, militaire Romain, officier dans la légion thébaine, subit le martyre à Marseille, le 21 juillet 303 (ou 304 selon les sources) pour avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne, ou que Georges de Lydda, devenu Saint Georges, est décapité.
La fin de la première tétrarchie (305) ouvre une période d'indécision gouvernementale. De nombreux responsables se succèdent, surtout dans la partie occidentale, ce qui entraîne un relâchement de l'autorité de l’État et une diminution des persécutions. Au contraire, dans la partie orientale, relativement peu touchée par ces luttes de pouvoir, les massacres s'intensifient.

IMAGE DU CHRIST (CATACOMBE)
Or, plus on massacre les chrétiens, plus nombreux sont les païens qui les soutiennent. Aussi Galère signe-t-il un édit de tolérance le 30 avril 311. Non seulement l’édit de tolérance admet que les divers édits de persécution n’ont eu aucun effet sur la foi des chrétiens qui ont continué à croire en leur dieu au lieu des dieux de leurs ancêtres, mais encore leur enjoint de prier pour les Romains et l'Empire. Le christianisme est dès lors autorisé dans l’Empire romain...
Victimes célèbres :
Caprais d'Agen ;
Dorothée de Césarée ;
Foy d'Agen ;
Georges de Lydda (Saint Georges) ;
Gorgon ;
Marcel Ier, pape
Maximilien de Theveste
Nabor et son compagnon Félix, martyrisés à Lodi le 12 juin 304 ;
Restitute d'Abitène ;
Macre de Fismes ;
Saint Sébastien ;
Victor de Marseille ;
Vincent de Saragosse ;
Adauque de Phrygie ;
Sainte Julitte ;
Saint Cyr de Tarse ou Saint Cirq (Kérycos).

Brutalement, fin 302 - début 303, éclate contre les Chrétiens la plus brutale des persécutions. En fait, il s'agit là de la seule mesure (à peu près) historiquement avérée de répression générale prise par les Romains contre les tenants de la Nouvelle Foi.
Le pape Marcellin abjure alors la foi chrétienne, sacrifie aux dieux, et meurt dans son lit tandis que des centaines (des milliers peut-être) de ses coreligionnaires, plus courageux que leur chef, périssent subissant le martyre gagnant ainsi, par le baptême du sang, le ciel et la sainteté.

Les historiens se perdent en conjectures quant aux motifs de cette persécution inouïe, tant restent floues les motivations réelles de l'empereur et de son entourage. Pour des raisons politiques, Dioclétien revendique hautement sa filiation divine, ce prosaïque empereur est à mille lieues de tout fanatisme « païen ».
En outre, son épouse Prisca ainsi que sa fille Valéria sont sans doute chrétiennes… Jusqu'au pape Saint Caius (283 - 296) qui fait probablement partie de la famille impériale.
Selon l'explication couramment admise, Dioclétien se serait décidé à sévir contre les Chrétiens d'abord par souci d'unification idéologique (« Un seul empire, une seule religion ! »), ensuite parce qu'à ses yeux, la présence de Chrétiens dans l'administration et, surtout, dans l'armée constitue une menace pour l'État. (peut-être avait-il des conseillers qui trouvaient dans les persécutions des chrétiens un intérêt quelconques, trésors des églises domaines des nobles devenus chrétiens, main mise sur l'armée pour mieux la canaliser. Etc.)

Voici ce qu'écrivent Jean-Michel Carrié et Aline Rousselle dans un ouvrage récent : « La période tétrarchique fait se succéder à quelques années de distance une mesure d'exclusion des Chrétiens de l'armée impériale et la grande persécution de 303. Le premier événement est datable de 298 d'après Eusèbe et Lactance.
De cette même période date l'Édit contre les manichéens, où s'exprime le souci de cohésion morale autour des valeurs Romaines de la tradition. La volonté impériale d'exclure le christianisme de l'armée pourrait être allée dans le même sens.
Tantôt cette épuration a été interprétée comme la première étape d'un plan général de mise hors la loi des chrétiens, tantôt on a supposé que les problèmes rencontrés dans l'armée ont conduit à généraliser la persécution.
Un autre facteur est à prendre en compte : Dès les premières années de Dioclétien se sont multipliés les actes d'objection de conscience de la part de nouvelles recrues... Conséquence, sans doute, du système de conscription qui vient a peine d'être mis en place. Le refus de servir a pu placer le christianisme en position de refuge moral et physique pour les réfractaires et, à l'intérieur des églises, amplifier l'écho des positions doctrinales affirmant l'incompatibilité du service armé avec la Militia Christi. » (Jean-Michel Carrié et Aline Rousselle, l'Empire romain en mutation, Édition du Seuil, Coll. Points Histoire, 1999). (c'est un peu court car dans ces armées Romaines ce coudoyaient des Barbares, des Romains adeptes des Dieux latins, des grecs et leur Panthéon, etc.etc.)

Mais si l'insoumission et l'objection de conscience sont sans doute à l'origine de l'épuration de l'armée et peuvent expliquer les « martyrs militaires », quelles raisons trouver à la persécution des prêtres, des croyants et la confiscation des Livres Saints ?
Quant à unifier idéologiquement l'Empire grâce à des torrents de sang chrétien, laissez-moi rire ! C'est déjà l'explication couramment ressassée des prétendues « persécutions » de Dèce et de Valérien.
Or, ces répressions soi-disant purement idéologiques n'ont pas fait avancer les choses d'un pouce !
Ces très hypothétiques tentatives d'unification morale sur le dos des Chrétiens ont si bien tourné court qu'après 15 ans de confusion, Gallien, le fils et successeur de Valérien, a même été contraint d'accorder un édit de tolérance aux Chrétiens...

Comment un empereur aussi prosaïque que Dioclétien, comment ce souverain viscéralement attaché à l'ordre public et à la stabilité des institutions a-t-il pu ignorer à ce point « les leçons de l'Histoire » ?
ARÈNE DE LYON
Comment a-t-il pu envisager d'utiliser contre les Chrétiens de vieux remèdes inefficaces ?
Pourquoi aurait-il remis d'actualité de vieilles recettes qui, sous ses prédécesseurs, n'avaient engendré que chaos et anarchie, pour finalement, aboutir à un résultat inverse... (parce qu'à moins d'être un dictateur et d'avoir un pays ou on peut être partout en une journée on doit déléguer et qui dit déléguer dit subalternes, subordonnés, sous traitants...)

Faut-il donc, comme Voltaire, aller presque jusqu'à douter de la réalité de cette persécution ? Relisons ses arguments… Même si la citation est un peu longuette, se délecter d'un passage du Philosophe du Ferney demeure toujours un moment de pur plaisir pour l'esprit.

« Les chrétiens furent bien plus souvent tolérés et même protégés qu'ils n'essuyèrent de persécutions. Le règne de Dioclétien fut, pendant dix-huit années entières, un règne de paix et de faveurs signalées pour eux. Les deux principaux officiers du palais, Gorgonius et Dorothée, étaient chrétiens. On n'exigeait plus qu'ils sacrifiassent aux dieux de l'empire pour entrer dans les emplois publics. Enfin, Prisca, femme de Dioclétien, était chrétienne ; aussi jouissaient-ils des plus grands avantages. Ils bâtissaient des temples superbes, après avoir tous dit, dans les premiers siècles, qu'il ne fallait ni temples ni autels à Dieu ; et, passant de la simplicité d'une église pauvre et cachée à la magnificence d'une église opulente et pleine d'ostentation, ils étalaient des vases d'or et des ornements éblouissants ; quelques-uns de leurs temples s'élevaient sur les ruines d'anciens périptères païens abandonnés. Leur temple, à Nicomédie, dominait sur le palais impérial ; et, comme le remarque Eusèbe, tant de prospérité avait produit l'insolence, l'usure, la mollesse, et la dépravation des mœurs. On ne voyait, dit Eusèbe, qu'envie, médisance, discorde, et sédition.  

Ce fut cet esprit de sédition qui lassa la patience du César Maximien-Galère. Les chrétiens l'irritèrent précisément dans le temps que Dioclétien venait de publier des édits fulminants contre les manichéens. Un des édits de cet empereur commence ainsi : « Nous avons appris depuis peu que des manichéens, sortis de la Perse, notre ancienne ennemie, inondent notre monde. » (…)

N'est-il pas bien vraisemblable que les chrétiens eurent assez de crédit au palais pour obtenir un édit de l'empereur contre le manichéisme ? (…) La théologie obscure et sublime des mages, mêlée avec la théologie non moins obscure des chrétiens platoniciens, était bien propre à séduire des esprits romanesques qui se gavaient de paroles. Enfin, puisque au bout d'un siècle le fameux pasteur d'Hippone, Augustin, fut manichéen, il est bien sûr que cette secte avait des charmes pour les imaginations allumées. Manès avait été crucifié en Perse, si l'on en croit Chondemir ; et les chrétiens, amoureux de leur crucifié, n'en voulaient pas un second.  

Je sais que nous n'avons aucune preuve que les chrétiens obtinrent l'édit contre le manichéisme ; mais enfin il y en eut un sanglant ; et il n'y en avait point contre les Chrétiens, Quelle fut donc ensuite la cause de la disgrâce des chrétiens, les deux dernières années du règne d'un empereur assez philosophe pour abdiquer l'empire, pour vivre en solitaire, et pour ne s'en repentir jamais.

Les chrétiens étaient attachés à Constance, le père du célèbre Constantin, qu'il eut d'une servante de sa maison nommée Hélène. 
Constance les protégea toujours ouvertement. On ne sait si le césar Galerius fut jaloux de la préférence que les chrétiens donnaient sur lui à Constance le Pâle (= Constance Chlore), ou s'il eut quelque autre sujet de se plaindre d'eux ; mais il trouva fort mauvais qu'ils bâtissent une église qui offusquait son palais. Il sollicita longtemps Dioclétien de faire abattre cette église et de prohiber l'exercice de la religion chrétienne. Dioclétien résista ; il assembla enfin un conseil composé des principaux officiers de l'empire. Je me souviens d'avoir lu dans l'Histoire ecclésiastique de Fleury que « cet empereur avait la malice de ne point consulter quand il voulait faire du bien, et de consulter quand il s'agissait de faire du mal ». Ce que Fleury appelle malice, je l'avoue, me paraît le plus grand éloge d'un souverain. Y a-t-il rien de plus beau que de faire le bien par soi-même ? Un grand cœur alors ne consulte personne ; mais dans les actions de rigueur, un homme juste et sage ne fait rien sans conseil. 

L'église de Nicomédie fut enfin démolie en 303 ; mais Dioclétien se contenta de décerner que les chrétiens ne seraient plus élevés aux dignités de l'empire : c'était retirer ses grâces, mais ce n'était point persécuter. Il arriva qu'un chrétien eut l'insolence d'arracher publiquement l'édit de l'empereur, de le déchirer, et de le fouler aux pieds. Ce crime fut puni, comme il méritait de l'être, par la mort du coupable. Alors Prisca, femme de l'empereur, n'osa plus protéger des séditieux ; elle quitta même la religion chrétienne, quand elle vit qu'elle ne conduisait qu'au fanatisme et à la révolte. Galérius fut alors en pleine liberté d'exercer sa vengeance. 

Il y avait en ce temps beaucoup de chrétiens dans l'Arménie et dans la Syrie : il s'y fit des soulèvements ; les chrétiens même furent accusés d'avoir mis le feu au palais de Galérius. Il était bien naturel de croire que des gens qui avaient déchiré publiquement les édits, et qui avaient brûlé des temples comme ils l'avaient fait souvent, avaient aussi brûlé le palais ; cependant il est très faux qu'il y eût une persécution générale contre eux. Il faut bien qu'on n'eût sévi que légalement contre les réfractaires, puisque Dioclétien ordonna qu'on enterrât les suppliciés, ce qu'il n'aurait point fait si l'on avait persécuté sans forme de procès. On ne trouve aucun édit qui condamne à la mort uniquement pour faire profession de christianisme. Cela eût été aussi insensé et aussi horrible que la Saint-Barthélemy, que les massacres d'Irlande, et que la croisade contre les Albigeois : Car alors un cinquième ou un sixième de l'empire était chrétien. Une telle persécution eût forcé cette sixième partie de l'empire de courir aux armes, et le désespoir qui l'eût armée l'aurait rendue terrible.  

Des déclamateurs, comme Eusèbe de Césarée et ceux qui l'ont suivi, disent en général qu'il y eut une quantité incroyable de chrétiens immolés. Mais d'où vient que l'historien Zosime n'en dit pas un seul mot ? Pourquoi Zonare, chrétien, ne nomme-t-il aucun de ces fameux martyrs ? D'où vient que l'exagération ecclésiastique ne nous a pas conservé les noms de cinquante chrétiens livrés à la mort ?  

Si on examinait avec des yeux critiques ces prétendus massacres que la légende impute vaguement à Dioclétien, il y aurait prodigieusement à rabattre, ou plutôt on aurait le plus profond mépris pour ces impostures, et on cesserait de regarder Dioclétien comme un persécuteur." Voltaire, Examen de Milord Bolingbroke, XXVIII...  

EUSÈBE DE CESAREE
Voltaire écrit aussi (Traité sur la Tolérance, IX), que cette  « persécution, excitée par Galère, après 19 ans d'un règne de clémence de bienfaits, doit avoir sa source dans quelque intrigue que nous ne connaissons pas ».
C'est vrai, il faut parfois faire preuve de modestie. Cette persécution demeure une véritable énigme historique !
Cependant, On peut, élaboré une petite tentative d'explication. Il ne s'agit naturellement que d'une simple hypothèse de travail, mais qui, mon Dieu, en vaut bien d'autres…

Fin de l'année 302, l'adjoint de Dioclétien, le César Galère revient victorieux de la guerre contre les Perses.
Une perquisition à Rome permet de mettre la main sur les archives secrètes et les textes sacrés des Chrétiens. Une réunion du conseil élargi de l'Empire se tient alors à Nicomédie (auj. Izmit, en Turquie) afin de statuer du sort des religionnaires. Or, la seule lecture de l'Apocalypse a suffi à effarer les dirigeants romains : Ces fanatiques ne rêvaient que de la ruine de Rome, qu'ils n'hésitaient pas à affubler de doux pseudonyme du genre de « Bête aux Sept cornes » ou de « Grande Pute ». De plus, nous pouvons imaginer que l'Apocalypse ne devait pas être le seul document de cet acabit, il doit encore exister bien d'autres ouvrages chrétiens, peut-être encore plus incendiaires, qui ne nous sont pas parvenus, mais qui sont tombés aux mains des agents de Dioclétien... (ou de galère ou de quiconque avait intérêt à discréditer les chrétiens).
Le péril que représentent ces fanatiques étalé au grand jour, la nécessité d'éradiquer au plus vite cette nouvelle religion semble s'imposer à l'empereur et à ses conseillers.
Pourtant Dioclétien répugne à verser le sang : Sa femme Prisca et sa fille Valéria ont des sympathies pour les chrétiens.
D'autre part, les Chrétiens, déjà nombreux, riches, et puissants, risquent, si on les provoque, de fomenter de sanglantes émeutes, voire des sécessions. (C'est une affirmation tout a fait gratuite). L'empereur opte donc pour une mesure douce, visant surtout à éviter la propagation d'idées subversives par les dirigeants chrétiens.

Son premier édit, sans menacer l'intégrité des personnes, ordonne la démolition des églises et la destruction des Livres Sacrés. (C'est en effet tout a fait anodin, de démolir des lieux de cultes et de brûler des livres...)
Les Chrétiens doivent également être privés de toute charge, dignité ou privilège. (et pour quelle raison,)

Dioclétien ordonne la démolition de la somptueuse église de Nicomédie, qui se dresse en face de son palais et fait afficher l'Édit, signé de sa main, sur la grand-place de la ville. Un Chrétien ulcéré la met en pièces et piétine publiquement et rageusement ce document sacré, (Pourquoi sacré, ce n'est qu'un édit pas une loi ni même un décret mûrement et honnêtement pensé seulement un mouvement d'humeur devant une église trop belle au goût d'un monarque jaloux) Tandis que d'autres tentent de bouter le feu au palais impérial. Deux fois en 15 jours, des incendies suspects éclatent dans la demeure de l'empereur, dont un dans la chambre même de Dioclétien. (il est évident qu'il ne peut s'agir que d'un crime chrétien, cette époque de la tétrarchie étant un long fleuve tranquille où aucun des autre Augustes ou Césars n'a jamais fomenté de rébellion contre un autre, ou sa famille, il faudrait relire l'histoire avec un esprit impartial pour pouvoir affirmer que tout est de la faute des chrétiens.)

SUPPLICE PENDANT LA GRANDE PERSÉCUTION
Épouvanté par ces actions terroristes et ces crimes de lèse-majesté, Dioclétien met un bémol à ses craintes, objections et scrupules de conscience. Deux édits aggravent le premier : L'un ordonne l'emprisonnement des clercs, l'autre prévoit l'exécution de ceux qui refusent le sacrifice aux dieux. ( !!! ??? c'est en effet une bonne manière pour apaiser les gens de bonnes foi que de les obliger sous peine de mort à adorer un autre dieu que le leur, on comprend mieux maintenant pourquoi il y a tant de laissez allé en Europe depuis quelques temps). Enfin, un troisième édit, publié en 304 suite à la révolte armée des évêques de Syrie, ordonne à tous les sujets de l'Empire, sous peine de mort, de sacrifier aux dieux de l'État.

Après avoir pris ces mesures extrêmes, Dioclétien, écœuré des hommes, de leur perfidie (malade au point qu'il craint mourir et poussé gentiment à la retraite par ses Césars) renonce à la pourpre impériale et abdique. Il laisse cependant en place le système de la tétrarchie : 2 empereurs (les « Augustes » Constance Chlore en Occident et Galère en Orient) associés à deux « Césars » (Sévère et Maximin Daïa) gouvernant l'Empire, appliquant avec plus ou moins de rigueur, et selon les nécessités politiques, les édits de persécution... (par exemple Galère avec quelques préfets plus fanatisés que dévots du côté de Nicomédie et de l'Arménie)

En Orient, les Chrétiens sont plus nombreux qu'en Occident, la persécution y est plus sévère. En général, les édits persécuteurs y sont appliqués avec plus de rigueur, encore qu'on puisse légitimement douter de leur stricte application dans certaines régions où les Chrétiens sont déjà quasi majoritaires. (???)

Quoi qu'il en soit, on doit reconnaître que le nombre de victimes est sans doute assez élevé… Mais ne parlons pas de centaines de milliers de morts. Ce n'est pas Auschwitz, loin de là ! (peut-être mais même un seul mort par persécution religieuse est un mort de trop)
L'historien de l'Église Eusèbe de Césarée dit que, dans l'ensemble de l'Empire, 9 évêques seulement trouvent la mort. D'autre part, comme il parle d'un total de 72 victimes pour la Palestine, une projection (calcul de Gibbon, Histoire du Déclin et de la chute de l'Empire Romain) sur base de ce dernier chiffre permet d'estimer à 2 000, au maximum, le nombre total de témoins de la Foi dans tout l'Empire Romain de 303 à 313...
SAINT VICTOR

Dans la partie Occidentale de l'Empire, Constance Chlore (qui meurt en 306) applique les édits avec une mollesse extrême, détruisant une église ça et là, mais protégeant les Chrétiens de la fureur populaire.
Quant à Constantin, fils de Constance Chlore et de la chrétienne Hélène, il désobéi carrément aux injonctions impériales en favorisant les Chrétiens pour des raisons purement politiques : Ceux-ci sont ses alliés naturels dans sa lutte contre les autres « Césars » persécuteurs. (nous voyons la même chose aujourd'hui avec une autre religion que les socialistes privilégient outrageusement)

En Italie, et à Rome, la persécution est de courte durée : Tant que la péninsule est gouvernée par Maximien et Sévère, les Chrétiens sont inquiétés. Leur situation s'adoucit quand Maxence, fils de Maximien s'empare du pouvoir. Néanmoins, après la mort du très controversé pape Marcellin, qui livre sans doute les Saintes Écritures au pouvoir persécuteur, la chaire de Saint Pierre reste vacante pendant trois ans et demi.
Cependant, dès 308, alors même que les Chrétiens d'Orient continuent à être cruellement persécutés par Maximin Daïa, ceux de Rome ont repris leurs disputes dogmatiques.
Les renégats (les lapsi), ces Chrétiens qui ont obéi aux édits impériaux en sacrifiant aux dieux, sont très nombreux, et ils souhaitent ardemment réintégrer sans condition la communion des fidèles.
Le pape Marcel, qui vient d'être élu en lieu et place du traître Marcellin, ne l'entend pas de cette oreille : Selon lui, une pénitence est nécessaire. On ignore de quelle nature est cette sanction : Les églises ont été détruites et doivent être reconstruites. De plus, il faut aussi reconstituer le stock de Livres Sacrés, et la retranscription des manuscrits... Correction ou amende, qu'importe ! Les lapsi repentis ne sont pas d'accord et le manifestent violemment. Des émeutes sanglantes ravagent Rome.
DIOCLETIEN
Là-dessus, les milices épiscopales sortent des catacombes pour défendre ces pauvres « confesseurs de la Foi », tandis que les prêtres incitent l'un ou l'autre camp, selon leurs préférences respectives, soit à châtier les traîtres, soit à éliminer les Chrétiens.


Persécution de Dioclétien — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Persécution_de_Dioclétien
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2012). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web ...
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Dioclétien persécute les chrétiens - L'Internaute - Histoire
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Dioclétien persécute les chrétiens : "Alors que ses prédécesseurs ont plus ou moins poursuivi les persécutions à l'encontre des chrétiens, Dioclétien publie plusieurs édits meurtriers...." ... Vos images anciennes des bains de mer · Participez ...

La persécution de Dioclétien et le triomphe de l'église - University of ...
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Histoire des persécutions pendant les deux premiers siè- cles. Troisième édition ...

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