dimanche 24 juillet 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 308

3 JUILLET 2016...

Cette page concerne l'année 308 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MAXENCE ET SES DIFFICULTÉS.


20 avril : à Rome, Maxence, qui a pris le titre d'Auguste (306), prend le consulat avec son fils Romulus. Il se brouille avec son père Maximien, précédemment empereur, à qui il a retiré sa garde et ses prérogatives. Après une tentative pour déposer son fils, Maximien s'enfuit en Gaule auprès de Constantin Ier.

27 mai ou 26 juin : Marcel Ier devient évêque de Rome (mort le 16 janvier 309). Il succède à Marcellin après quatre ans de vacance du siège pontifical. Il réorganise le culte dans des bâtiments provisoires, les églises ayant été démantelées. La maison où il célèbre le culte a été transformée en écurie par Maxence et lui-même réduit à l’état de palefrenier.

Été ou automne ? : Révolte du vicaire Valerius Alexandre en Afrique, qui se proclame Auguste, prend le contrôle de la Sardaigne et cherche une alliance avec Constantin, le ravitaillement de Rome en grain est perturbé, ce qui provoque des émeutes. Il semble que Maxence les aient réprimées avec l'aide de la garde prétorienne, qui laisse 6 000 morts dans les rues de la ville.

11 novembre : Galère, Dioclétien et Maximien Hercule se rencontrent à Carnuntum sur le Danube et s'accordent pour déclarer Maxence ennemi public. Licinius est déclaré Auguste légal de l'Ouest. Il épouse la sœur de Constantin et aide son beau-frère à éliminer ses concurrents. Maximin Daïa, neveu de Galère, se proclame Auguste en Orient. Les luttes entre les 6 empereurs se prolongent pendant 16 ans (307-323).

Constantin Ier mène une nouvelle expédition outre-Rhin contre les Bructère...
Maxime fils de l’empereur Maximien Hercule, et à ce titre a dans sa jeunesse, une position privilégiée, celle d’un fils d’empereur attendant l’élévation au pouvoir impérial.
L’évolution du système Tétrarchique, au sein duquel Dioclétien a associé à l’autorité des Augustes (lui-même et Maximien Hercule) l’activité des Césars (Constance Chlore, père de Constantin Ier, et Galère), lui fait espérer, comme à Constantin, qu’il participera à la relève que Dioclétien prépare pour l’année 305 : les deux Augustes se retirent, ils sont remplacés dans leurs fonctions par les Césars, et de nouveaux Césars sont alors désignés pour assurer une continuité de l’institution suprême. Il s’attend donc à exercer l’autorité impériale. Mais l’influence prise par Galère auprès de Dioclétien conduit à un autre dispositif politique et à l’éviction tant de Maxence que de Constantin...

Après le 25 juillet 306, lorsque Constantin se fait proclamer empereur par les soldats de son père Constance, Maxence fait de même, en s’appuyant sur le mécontentement de Rome et du Sénat, dont l’importance a décliné au profit des capitales provinciales (Trèves, Milan, Nicomédie, Antioche). Il se donne les titres de Prince invincible et d’Auguste.
Son pouvoir s’étend sur l’ensemble de l’Italie et sur les provinces Africaines qui assurent le ravitaillement de Rome en blé et en huile. Il présente sa politique comme une réhabilitation de la Ville de Rome, point de départ de la construction d’un vaste état, l’empire Romain, et siège privilégié des dieux qui ont soutenu ses conquêtes.
AMPHITHÉÂTRE DE CARNUTUM
Les monnaies qui sont émises sous son autorité, essentiellement dans les ateliers monétaires de Rome et d’Ostie, comportent des illustrations inspirées par les grandes légendes de la fondation de Rome et de ses premiers temps : La Louve allaitant Romulus et Remus,
Le dieu Mars, à la fois dieu de la guerre et père de ces jumeaux divins.
Par des constructions grandioses il remodèle aussi le paysage urbain. Il en reste le grand édifice, appelé Basilique de Maxence, qui est parachevé par Constantin après 312...

Il parvient pendant longtemps à se dégager des menaces que font peser sur son pouvoir les héritiers de Dioclétien, notamment Galère. Il fait revenir aux affaires son père, Maximien Hercule et il noue des relations d’alliance avec Constantin, qui éprouve aussi le besoin d’affermir son pouvoir.
En 307, cette entente est scellée par le mariage de Fausta, sa propre sœur, avec ce dernier, qui contrôle les provinces Occidentales de l’empire. Il peut ainsi à deux reprises repousser les armées de ses adversaires qui ont pénétré en Italie.
Néanmoins, peu à peu, sa position s’affaiblit, et son isolement politique s’accroît. Se brouillant avec son père, Maximien Hercule, en 308, il doit aussi faire face à la sécession des provinces Africaines, entraînées par Domitius Alexandre dans la révolte puis dans l’alliance avec Constantin, maître depuis Trèves des provinces Occidentales, et qui est peu à peu devenu un adversaire.
LE SUPPLICE DE CASTULE
L’effort de reconquête est nécessaire tant le ravitaillement de Rome est remis en cause.
La mort de son fils, Romulus, le prive aussi des moyens d’assurer une continuité politique. Celle de Galère, en 311, lui offre un répit, car est éliminé son plus féroce adversaire, et s’ouvre dans la partie Orientale de l’empire une compétition entre ses héritiers politiques, Licinius et Maximin II Daïa.
Mais à l’automne 312 Constantin, qui désormais dispose en Occident de davantage de marges de manœuvre que par le passé, engage une campagne militaire audacieuse pour éliminer ce proche rival.
Prince vaincu, Maxence est accablé par les auteurs antiques. Les contemporains, laudateurs du vainqueur Constantin, noircissent volontairement sa mémoire, le présentant comme un tyran cruel et lâche, un « faux Romulus », ennemi de Rome, la Ville qu’il prétend refonder et dans laquelle il a multiplié les constructions.
La réalité est bien plus nuancée. Le souci de s’appuyer sur les traditions historiques et religieuses les plus anciennes, enracinées dans divers lieux de Rome, le conduit à redonner de l’importance à l’aristocratie Romaine, qui domine le Sénat.
L’importance du christianisme, à Rome, en Italie et dans les provinces Africaines, le conduit à interrompre la persécution des chrétiens, engagée par Dioclétien, et poursuivie par Galère avant qu’il ne soit contraint lui-même à promulguer un édit de tolérance en 311.
Mais les thèmes de son monnayage et les témoignages de son action de rénovation urbaine sont significatifs. Pour définir sa légitimité et pour justifier son action il exploite toutes les possibilités que lui offre le cadre dans lequel son pouvoir est apparu puis s’est développé :
La Ville de Rome, avec ses légendes et ses traditions, il doit donc tenter de lui restituer sa grandeur et son influence au moment où, depuis plus d’un demi-siècle, sa position dominante est affaiblie par la nécessité pour les princes de se tenir aux frontières menacées de l’empire Romain.

Dans le même temps Marcel Ier, natif de Rome, est le 30e pape de l'Église catholique du 27 mai 308 au 16 janvier 309. Il succède à Marcellin (296-304) après 4 ans de vacance du siège pontifical, à une époque où les persécutions contre les chrétiens (Persécution de Dioclétien) sont très importantes.
LA VICTOIRE DE LICINIUS
Marcel Ier doit réorganiser le culte dans des bâtiments provisoires, les églises ayant été saccagées sous Dioclétien, en établissant 25 presbytères à Rome. Il doit aussi gérer le cas des chrétiens apostats, qui ont renié le Christ depuis la persécution de l'empereur Dèce et a exigé d'eux un acte de pénitence.
L'empereur Maxence, irrité contre le franc-parler de Saint Marcel, l'a réduit à l'état d'esclave et transformé en palefrenier.
La Légende dorée rapporte que, le pape Marcel est surpris en train de célébrer la messe dans la demeure d'une Dame.
L'empereur Maximien fait transformer la riche demeure en étable et condamne le pontife à garder les bestiaux.
Marcel Ier probablement mort le 16 janvier 309 a été enseveli à Rome, dans les catacombes de Priscille où reposent de nombreux martyrs...

Selon le Chronographe de 354, Marcellin est évêque de Rome, depuis l'an 296, et durant 8 ans, 3 mois et 25 jours jusqu'à l'an 304, période où la persécution démarre et l'épiscopat cesse durant 7 ans, 6 mois et 25 jours.
C'est au cours du pontificat de Marcellin, en 301 que l'Arménie devient la première nation officiellement chrétienne.
D'autres documents parlent de sa défection, ce qui peut expliquer le silence des anciens calendriers liturgiques.
Au début du Ve siècle Petilianus, l'évêque donatiste de Constantin affirme que Marcellin et ses prêtres ont abandonné les livres saints aux païens durant la persécution et offerts de l'encens à de faux dieux.
Saint Augustin se contente de nier l'affaire, montrant par là qu'elle ne repose que sur des calomnies.
Les registres du concile de Sinuessa, IVe siècle, concile considéré comme imaginaire, fabriqués au début du VIe siècle, indiquent que Marcellin, après sa chute, se présente devant un conseil, qui refuse de le juger selon le principe que le premier Siège ne peut être jugé par personne.
MAXENCE
Selon le liber pontificalis, Marcellin est enterré, le 26 avril 304, dans le cimetière de Priscille, sur la Via Salaria, 25 jours après son martyre, le Catalogus Liberianus donne comme date le 25 octobre 304.
Selon l'Église catholique, après une vacance de quatre années, contrairement à ce qu'indique le Chronographe de 354, Marcel Ier lui succède. Ces deux pontifes sont parfois confondus.
La Légende dorée combine les deux idées d'apostasie et de martyre : Saisi de peur, Marcellin a sacrifié aux idoles pour sauver sa vie puis, pénétré de remords, il est revenu lui-même se livrer au bourreau.

Pour remplacer Marcel Ier et afin de rétablir l'ordre auquel Maxence, toujours en guerre contre ses concurrents, tient tant, les fidèles et le clergé chrétiens choisissent comme pape Eusèbe, un Grec plus modéré envers les lapsi que l'impitoyable Marcel (avril 309). Cet Eusèbe pense que « ces malheureux ont le droit de pleurer leurs crimes » (sic).
Mais le clan des coriaces n'a pas désarmé. Ils opposent à Eusèbe un antipape, nommé Héraclius « qui conteste à ceux qui sont tombés le droit de se repentir » (re-sic).
Et aussitôt des émeutes entre bons chrétiens éclatent à, nouveau, ensanglantant la Ville… A la grande exaspération de Maxence. Celui-ci ne lésine pas : il exile et Eusèbe et Héraclius en Sicile, renvoyant les protagonistes dos-à-dos.
Eusèbe meurt en exil après peu de temps. (Août 309). L'Histoire ignore tout du sort de l'implacable Héraclius.
Pendant plus de deux ans, Maxence, qui en a plus qu'assez des Chrétiens ne permet pas l'élection d'un évêque à Rome...

Zozime rapporte que Maxence a envoyé son portrait en Afrique pour qu’on l’y reconnaisse comme empereur. Par fidélité envers Galère, les troupes de Carthage interdisent cette exhibition. Maxence ordonne à Domitius Alexandre d’envoyer son fils à Rome comme gage de loyauté. Domitius refuse et se fait proclamer empereur par son armée. Maxence lève des troupes qu’il place sous le commandement de Rufius Volusianus, préfet du prétoire, et les expédie en Afrique. Aux côtés de Volusianus, un certain Zénas est apparemment chargé de la partie diplomatique. Les troupes de Domitius Alexandre doivent rapidement battre en retraite. Leur chef est capturé et étranglé. Des opportunistes se saisissent de l’occasion pour compromettre les grandes fortunes d’Afrique en les dénonçant comme anciens amis de Domitius. Les personnages mis en cause sont exécutés et/ou dépossédés de tous leurs biens. Un triomphe sur les traîtres de Carthage est célébré à Rome...

LA PORTE DES PAÏENS
Carnuntum ancienne ville Romaine capitale de Pannonie, est dans l'Antiquité une étape importante de la route de l'ambre. La ville doit son nom à la population autochtone connue des Romains, peut être à rapprocher des Carnutes, peuple Celte de la Gaule qui vivait dans le Sud-Est du bassin Parisien.
En 308, la Conférence impériale de Carnuntum réunit le 11 novembre Dioclétien, Maximien Hercule et Galère afin de restaurer l'ordre dans l'Empire Romain. Ce n'est que vers 1850 qu'on entreprend les premières fouilles, mais les participants sont surtout des collectionneurs.

À partir de 1877 ont lieu des fouilles ouvertes plus intéressantes, un quart de la surface du fort est dégagé.
Le parlement de la province de Basse-Autriche vote l'acquisition d'une partie de la commune, où l'on soupçonne que le sous-sol recèle des vestiges importants, et le déblaiement se poursuit alors à un rythme soutenu.
Les chercheurs mettent ainsi en évidence 7 strates d'occupation successives, remontant jusqu'à l'époque des Grandes invasions. Les 2 guerres mondiales interrompent les recherches archéologiques, qui reprennent en 1955.
Mais comme les méthodes de conservation sont alors moins perfectionnées, plusieurs vestiges subissent des dégradations, que l'on s'efforce de réparer aujourd'hui. Une école de gladiateur sur le site a commencé à être dégagée en 2014.
La ville est devenue un parc archéologique. Le monument le plus marquant du site est le « Heidentor », fragment encore intact d'un arc de triomphe en ruines qui est appelé la « Porte des païens » et rappelle sans doute aux centurions le serment d'allégeance à Rome. On peut aussi voir les 2 amphithéâtres, les thermes, ainsi qu'une partie de la ville antique.
Des lieux de culte païens et paléo-chrétiens ont en outre été mis au jour.
Le musée archéologique de Carnuntum se trouve dans la ville voisine de Bad Deutsch-Altenburg, inauguré en 1904 par l'empereur François-Joseph.
LE DISTRICT DE CARNUTUM (AUTRICHE)

Un parc voisin, le Nationalpark Donau-Auen accroît l'attrait de la région. Des manifestations culturelles ont commémoré en 2006 les 2 000 ans de la colonie Romaine de Carnuntum.

Maxence.
www.cosmovisions.com/Maxence.htm
C'est grâce à Maximien que Maxence arrêta l'invasion de Sévère, puis celle de ... fit pas moins déclarer seul auguste en Italie (avril 308); ses monnaies prouvent ... préfet du prétoire, L. Domitius Alexander, qui s'était maintenu deux années à ...
Empereurs romains - Maxence (M. Aurelius valerius maxentius)
www.empereurs-romains.net/emp56.htm
Empereurs romains : Maxence (Maxentius) Notice biographique. ... son père, qui avait, bien malgré lui, renoncé à ses fonctions impériales une année plus tôt. ... donner un successeur au pape Marcellin. C'est le prêtre Marcel qui fut élu. (308) ...

Histoire des empereurs et des autres princes qui ont regné durant ...
https://books.google.fr/books?id=4IZCAAAAcAAJ
Louis-Sebastien Le Nain de Tillemont - 1732 - ‎Church history
Mais Idace le met en 308 , 8c la chronique en 307. .... Dans les deux années suivantes Maxence se fit encore Consul fans estre reconnu en cette qualité par les ...

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