jeudi 21 juillet 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 314



27 JUIN 2016...

Cette page concerne l'année 314 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LORSQUE LES GOUVERNANTS ONT DES IDÉES DÉTESTABLES CONCERNANT LES IMPÔTS.

Le chrysargyre ou chrysargyron, terme dérivé des mots grec arguros, αργυρος (argent) et chrusos, χρυσος (or), est un impôt de l'Empire Romain d'Orient puis de l'Empire Byzantin. (314/498)
Cet impôt touche ceux qui vivent de la vente et concerne le commerce, l'artisanat et les métiers.
Cette taxe sur les profits commerciaux instituée par Constantin Ier est supprimée par l'empereur Anastase Ier en 498.

Compte tenu de la nature de l'impôt tous ceux qui ont une fabrique ou une boutique, qui achètent des matières premières pour les vendre ensuite transformées, ou des produits manufacturés pour les livrer simplement aux consommateurs sont soumis à l'impôt... (Cela ressemble furieusement à ineffable T.V.A.)
Le chrysargyre est une contribution que doivent payer « les commerçants et tous ceux qui vivent de la vente, à quelques exceptions près en particulier les paysans ou les propriétaires terriens qui vendent les produits de la terre, les naviculaires, les médecins, les professeurs de peinture vendant leurs propres œuvres et (dans certaines limites) les vétérans et les clercs ». (C'est mieux chez nous puisque même les personnes ayant perdus un membre de leur famille doivent payer la T.V.A. sur les prestations des pompes funèbre, et , que cela est mentionné sur la facture !...)

Cependant, le fermier, lorsqu'il pratique le commerce des blés, n'y échappe pas et l'ouvrier n'en est affranchi que s'il est au service d'un maître. Le savetier, dans son échoppe, ainsi que le peintre, parce que sa provision de couleurs se vend sous forme de tableaux, sont aussi rançonnés.
Puisque le chrysargyre est prélevé sur le revenu de tout capital autre que celui de l'agriculture, le préteur sur gages, la prostituée et même parfois le mendiant n'en sont pas exempts. (De nos jours on demande bien au veuves et veufs de payer des impôts sur leur misérables retraites) Il touche donc particulièrement les populations urbaines. Sa perception s’appuie sur les collèges corporatifs des divers métiers, collèges existants ou spécialement créés. (il n'y a pas de petits profits)

L'origine de cette taxe reste obscure. Selon Suétone, Caligula a introduit à Rome des taxes sur le commerce et l'artisanat. Des impôts similaires sont connus en Égypte et « il est probable que chaque cité a parmi ses taxes locales quelque impôt du même genre ».
Aucun de ces cas cependant ne peut éclairer la création de l'impôt prélevé au Bas-Empire... Selon Zosime son créateur est Constantin, mais le témoignage de l'historien Grec du VIe siècle n'est pas totalement fiable.
Les historiens modernes pensent que le chrysargyre est antérieur à 325-326 puisque Constantin en fait la remise à l'occasion de ses vicennales, et l'on s'accorde en général à le considérer comme le créateur de l'impôt.
Selon Jean-Michel Carrié, « il ne s'agit donc pas d'une nouveauté aussi radicale qu'ont pu le faire croire des opposants païens récupérant à des fins idéologiques l'impopularité bruyante de cet impôt » car finalement le chrysargire n'est que l'extension aux revenus non fonciers et aux populations urbaines des pratiques de prélèvement en métaux précieux qui ont commencé avec les réquisitions pratiquées sous la Tétrarchie. (Il y a toujours une bonne raison pour créer un impôt mais si ils sont souvent « exceptionnels » mais ils durent bien au delà de l'exception)

D'abord désigné sous le nom d'aurum negotiatorium (« or du commerce »), cet impôt prend le nom grec de chrysargyre, parce qu'il se perçoit en or (χρυσος) ou en argent (αργυρος), ou celui d'« or lustral », aurum lustrale, lustralis collatio, functio auraria, parce qu'il est perçu tous les quatre ans.
Dans de nombreuses sources littéraires le retour de l'année du chrysargyre est présenté comme une perspective très difficile et terrible : L'impôt paraît insupportable et sa récurrence fatidique. Toutefois la documentation papyrologique égyptienne laisse plutôt penser à un prélèvement annuel, quoi qu'il en soit au Ve siècle son prélèvement par fraction annuelle est bien attesté. (pourquoi se priver les dirigeant on tellement besoin d'argent pour tant de choses ne serait-ce qu'un coiffeur hors de prix)
Outre le témoignage de Libanios celui de Zosime insiste sur le poids de cet impôt et lui attribue des conséquences tragiques : Pour échapper à la flagellation et aux tortures les contribuables incapables de payer vendent ou prostituent leurs enfants, toutefois le témoignage de Zosime sur Constantin est extrêmement partial et polémique puisque Zosime, resté fidèle au polythéisme, attribue au chrétien Constantin les malheurs de son époque et en dresse un portrait très négatif.
Son tableau de villes ruinées et en déclin n'est pas corroboré par l'archéologie.

Cette taxe est abolie par Anastase Ier dans tout l'Empire Romain d'Orient en l'an 498. La suppression du chrysargyre par Anastase peut s'expliquer par une volonté de stimuler les échanges urbains au détail, la mesure prenant place dans une politique budgétaire globale et cohérente (les rentrées en or sont attendues désormais des zones rurales et du commerce international) elle-même liée à une réforme monétaire.
Dans la péninsule Italienne, le chrysargyre a cependant encore été appliqué durant le gouvernement des Ostrogoths et Visigoths jusqu'à ce qu'ils soient vaincus par Bélisaire.
Heraclius semble avoir réintroduit cet impôt dans le monde Byzantin...

Parmi les nombreux impôts du Bas-Empire Romain, c'est à coup sûr l'un des plus impopulaires. Cet impôt, désigné sous des noms divers, alimente la caisse des Largesses Sacrées. (Rien que le nom de cette « caisse » est une insulte... Au sacré et au peuple) et sa suppression par Anastase en mai 498 provoque dans tout l'Orient une joie extraordinaire.

Le seul témoignage que nous ayons sur la création du chrysargyre est celui de Zosime, qui est en apparence assez précis mais qu'il convient néanmoins de prendre avec prudence, compte tenu de l'aspect polémique adopté par cet historien.
Selon Zosime, le chrysargyre fut créé par Constantin : « C'est lui qui imposa le versement d'or et d'argent à ceux qui, partout dans le monde, s'adonnent au commerce et à ceux qui, dans les villes, offrent à vendre toutes sortes d'objets, et cela jusqu'aux plus humbles aussi, sans même permettre aux malheureuses prostituées d'échapper à cet impôt, si bien que (quand approche l'échéance de la période de 4 ans où il faut que le terme soit versé) on peut être témoin de pleurs et de lamentations dans toute la ville et, le terme une fois échu, des coups de fouet et des tortures infligés aux membres de ceux qui ne peuvent supporter le poids d'une amende à cause de leur extrême indigence ».

Cette attribution du chrysargyre à Constantin a été violemment contestée par Évagre qui ne peut admettre qu'un empereur aussi bon chrétien ait pu imaginer un impôt si exécré, et il accuse Zosime de calomnie : « Zosime, l'un de ceux qui appartiennent à la religion maudite et exécrable des païens, dans son ressentiment contre Constantin parce que, le premier parmi les empereurs, il a adopté la croyance des chrétiens,... Rapporte qu'il est le premier à avoir inventé ce qu'on nomme le chrysargyre et qu'il établit que cet impôt doit être perçu tous les 4 ans».

COLLATIO LUSTRALIS
Les historiens modernes se sont en général ralliés à la thèse défendue par Seeck, selon laquelle l'impôt du chrysargyre a été créé en 314 pour célébrer les décennales de Constantin qui doivent être fêtées peu de temps plus tard. En fait, la thèse de Seeck repose exclusivement sur l'interprétation de l'inscription de С Caelius Censorinus {CIL X 3732 = Dessau 1216), qui est dit avoir été entre 312 et 324 exactor auri et argenti provinciarum III, selon Seeck, cette charge doit être située entre 312 et 314 car le personnage est ensuite cornes domini noslri Constantini maximi augusti, charge qui n'existe plus après 314 selon l'historien Allemand.
En fait, les nouveaux titres de comte (cornes flavialis, cornes intra palatium) n'apparaissent qu'après 324 et l'on trouve encore jusqu'à cette date des titres qui sont fort proches de celui que porte Censorinus, comme cornes dd nn Augusti et Caesarum {CIL X 4752 = Dessau 1223, entre 321 et 324) ou comes domini nostri Conslantini uidoris augusti (CIL VI 1704).

D'autre part, même en admettant la datation donnée par Seeck, cette charge ne prouve absolument rien en ce qui concerne le chrysargyre, car les levées d'or et d'argent sont courantes à cette date, et il est totalement exclu qu'un sénateur comme Censorinus ait pu être chargé de lever le chrysargyre : Il s'agit ici très certainement d'une oblatio sénatoriale, soit pour les décennales de Constantin, soit pour les statues qui lui sont dédiées après sa victoire sur Maxence.
Le problème est réglé si l'on peut se fier à la lecture que donne Zereteli du P. Ross. Georg. V, 27 où un habitant d'Oxyrhynchos se plaint qu'on exige de lui le paiement du chrysargyre, malheureusement le texte est mutilé.

Nous savons que le chrysargyre est antérieur à 325-326 puisque Constantin en fait la remise à l'occasion de ses vicennales. Son origine est sans doute à chercher, plus que dans les taxes municipales sur les métiers, dans les levées d'or et d'argent exigées au début du IVe siècle : Les noms anciens du chrysargyre sont caractéristiques : oblatio, collatio (auri et argenti) on connaît les levées faites par Galère à l'approche de ses vicennales, qui contraignent les populations à vendre le nécessaire pour se procurer l'or et l'argent destiné à la collecte (Lactance 31, 2 et 5), alors qu'Eusèbe accuse Licinius d'avoir créé toutes sortes d'exactions en or et en argent. Le texte d'Eusèbe fournit peut-être une importante indication : Le chrysargyre, impôt pesant sur les commerçants, se conçoit en effet beaucoup mieux en Orient qu'en Occident où le négoce est beaucoup moins développé. Par ailleurs, on sait qu'en Orient la capitation plébéienne dans les villes est abolie en 313.
Il n'est pas impossible que cette suppression qui est une mesure de circonstance prise au moment de la guerre entre Licinius et Maximin Daïa ait été compensée par la création, peu de temps après, d'un nouvel impôt pesant tout spécialement sur les populations urbaines, mais plus spécialement destiné à frapper les commerçants, c'est-à-dire en principe la partie la plus riche de la population urbaine. (Surtout une partie qui est nécessaire à la vie de tous et à la renommé du pays par la qualité de sa production et de ses ventes).

En ce cas, le chrysargyre peut être la combinaison de plusieurs taxes distinctes (levées d'or et d'argent, taxes de métier, capitation urbaine) réunies et transformées en versement quadriennal pour les gens des villes, alors qu'elles restent séparées et annuelles pour les populations rurales.
Le chrysargyre est une création Orientale plutôt qu'Occidentale, née durant le règne de Licinius et de Constantin, Zosime ne retenant que celui-ci, soit par animosité à son égard, soit parce que le nom de Licinius a été aboli et ne figure pas dans les sources consultées.
Si l'on admet dès le départ un cycle quadriennal de levées (l'exemption octroyée aux vicennales de Constantin prouve qu'il ne s'agit pas de levées destinées aux anniversaires impériaux, puisqu'en ce cas elle aurait justement été imposée à cette occasion), et si l'on note que des levées sont attestées en 326 probablement plutôt que 325 et en 342, on est amené à fixer la création du chrysargyre en 322, 318 ou 314 (la remise octroyée aux vicennales exclut en effet une création après que Constantin se soit emparé de l'Orient et suppose qu'il y a déjà eu au moins une levée antérieure).

On peut hésiter entre 314 (approche des décennales de Constantin, désir de Licinius de récupérer sous une autre forme les sommes perdues par la suppression de la capitation urbaine en Orient) ou 318 (conséquence de la célébration des vicennales de Licinius qui ont pu mettre le trésor à sec)... La plupart des historiens qui ont été amenés à traiter du chrysargyre, affirment généralement sans discuter cette affirmation admise comme une évidence, que la taxe est levée tous les 5 ans, beaucoup ajoutent qu'elle est destinée à subventionner les distributions quinquennales des empereurs. Cette thèse s'appuie évidemment sur le qualificatif lustralis (collatio lustralis, aurum lustrale) qui sert souvent à désigner le chrysargyre
« Cet impôt insupportable, qui fait frémir chaque fois qu'approchent les terribles 5 années ».
Cette thèse se heurte tout de suite à une grave objection : Comment concilier une levée quinquennale qui revient à date fixe depuis sa création avec des célébrations quinquennales qui sont très fluctuantes, les empereurs n'ayant pas nécessairement le bon goût de mourir et de céder leur place précisément l'année où est prévue la levée du chrysargyre !
Et comment faire aux périodes où règnent en même temps des empereurs proclamés à des dates variables, et dont les fêtes quinquennales ne tombent pas la même année ?
Seeck a bien vu le problème, mais il l'a tranché par une thèse inacceptable : Partant des dates où sont émises des lois sur le chrysargyre, il pense que ces dates correspondent à des années de levées et donc que l'impôt a été réclamé en 356, 360, 364, 369, 372, 374, 379, 384, 386, 400, 402, 410, 418 etc.

OBJET MANUFACTURE PASSIBLE DU CHRYSARGYRE
Karayannopulos a justement fait remarquer que les textes qui dénoncent la lourdeur du chrysargyre et le décrivent comme un impôt intolérable ne se plaignent jamais qu'il revienne trop souvent et de façon inopinée, mais bien au contraire, soulignent toujours le terrible et fatidique retour de l'année de paiement tous les quatre ans : Le chrysargyre est donc totalement détaché de la célébration des proclamations et anniversaires impériaux, sauf cas de coïncidence entre la date de levée et la date d'une célébration quinquennale, par exemple lors des vicennales de Constantin, et le fait même que l'empereur en fait alors la remise prouve bien que cet impôt n'est pas conçu pour permettre les largesses impériales à cette occasion.
Autre point sur lequel il convient d'insister : La thèse classique d'un impôt levé tous les cinq ans est inexacte et contredite par les textes. En dehors de Libanius, tous les auteurs parlent d'un cycle de quatre ans et non pas de cinq : « chaque quatrième année » (Josué § 31), il convient donc de parler d'une levée quadriennale et non pas quinquennale d'après notre façon moderne de compter les dates.
Karayannopulos, là encore, a vu la difficulté de concilier les textes avec la thèse traditionnelle, mais il n'a pas osé rectifier l'erreur de ses devanciers et s'est contenté d'émettre une solution destinée à concilier les deux versions, affirmant que le chrysargyre porte sur une période de 5 ans mais qu'il est perçu la 4e année de ce cycle. En réalité l'hypothèse du cycle quinquennal est liée à la traduction trop stricte du mot lustralis, selon un postulat qui prétend que ce mot désigne une période de 5 ans, or cela est faux, il suffit de parcourir les références données par le Thesaurus linguae lalinae au mot lustrum pour voir que les Anciens désignent aussi bien par ce terme une période de quatre ans, et en particulier l'intervalle entre deux Jeux Olympiques.
Si l'on affirme que le chrysargyre est perçu tous les cinq ans, on ne peut expliquer pourquoi de nombreux auteurs parlent d'une levée quadriennale, au contraire, en admettant une levée quadriennale, on s'explique aisément pourquoi Libanius parle de la « terrible cinquième année » ou pourquoi le versement est dit « lustral », par le fait que la levée recommence chaque 5e année en comptant l'année de départ comme on le fait couramment dans l'Antiquité, c'est-à-dire tous les quatre ans selon notre comput moderne : ex. 342, 346, 350, etc.

La preuve nous en est apportée par l'édit d'abolition du chrysargyre en 498, Anastase précise que, dans les villes où l'impôt continue néanmoins à être payé, on peut le faire soit en un seul versement pour les 4 ans, soit en 4 versements échelonnés sur 4 ans : C'est bien la preuve que le chrysargyre court sur une durée de 4 années entre deux levées.
Pour sa part, Zonaras semble faire bande à part en parlant du chrysargyre comme d'un impôt annuel, et on affirme généralement qu'il s'agit d'une erreur de sa part.
En réalité, au Ve siècle, il est permis de payer le chrysargyre sous forme de versements échelonnés annuels ou même mensuels, et l'édit d'Anastase cité ci-dessus montre que cette pratique est généralisée en 498 dans les cités où subsiste l'impôt : L'historien Byzantin n'a donc fait que généraliser abusivement ce qui est en fait une tolérance laissée aux contribuables.
Étant admis que le chrysargyre est levé tous les 4 ans, est-il possible de préciser à quelles dates il a été perçu ? Comme le fait remarquer Karayannopulos, les dates d'émission de lois sur ce sujet ne signifient pas qu'il y ait eu levée cette année-là, et il convient donc de s'en tenir aux dates assurées ou probables où nous sommes amenés à placer la perception de l'impôt :
Remise du chrysargyre par Constantin à l'occasion de ses vicennales selon le Chronicon Paschale (cf. note 9). On sait qu'exceptionnellement Constantin a fêté 2 fois ses vicennales, à Nicomédie et Rome en 325 et 326, et la levée peut donc se placer durant l'une ou l'autre année.

342 : Dans une lettre datée du 28 janvier, le gouverneur d'Augustamnica Flavius Julius Ausonius ordonne aux décurions d'Oxyrhynchos de procéder à la levée du chrysargyre sur les seuls commerçants dont ils lui ont transmis la liste, sans s'en prendre aux autres habitants qui ne font pas de commerce (P. Oxy. 3577),

381/383 : Lettre de Grégoire de Nazianze aux décurions de la cité, leur reprochant d'avoir imposé le chrysargyre à un diacre {Ep. 98). La levée se situe donc à l'époque où Grégoire occupe le siège de Nazianze, entre l'été 381 et l'été 383,

386 : Les commerçants et artisans d'Antioche sont contraints par Tisamène à repeindre leurs boutiques alors qu'ils viennent de payer un lourd impôt, qui est sans aucun doute le chrysargyre (Libanius, Or. 33, 33) ;

390/391 : Reçu de versement pour le chrysargyre de la 4e indiction (PSI 884) ;

398/399 : Arcadius ordonne de régler au plus vite les conflits nés à Constantinople entre clercs et commerçants sur la levée du chrysargyre (CTh XIII, 1, 16), la loi semble indiquer une levée récente.

446/447 : Valentinien III ordonne de lever le chrysargyre sur les marchands qui ont fui les villes pour s'installer dans la campagne (loi datée du 25 avril 447 : Nov. Val XXIV).

Il convient par contre d'écarter certains textes douteux : Par exemple PSI 1265 indique une levée du chrysargyre pour une dixième indiction qui est sans doute 426/427, mais à une époque où le paiement peut être mensualisé.
De même faut-il écarter la lettre 88 de Basile de Césarée : Dom Maran, dans l'édition des Bénédictins reprise par la suite dans la Patrologie, date la lettre de 372, mais en faisant une double erreur sur la levée (où il voit l'or comparatice au lieu du chrysargyre) et le destinataire (qu'il prétend identifier au gouverneur Elias alors qu'elle est envoyée « à un apaitète »), en réalité, la lettre ne comprend aucun autre élément de datation que la durée de l'épiscopat de Basile (370-378).
Enfin, il en est de même pour le discours 46 de Libanius, contre Florentius :
Ce discours est postérieur à l'affaire des Statues à laquelle il fait allusion, mais la date assignée au gouvernement de Florentius, 392/393, ne repose que sur le fait que Proculus est vivement attaqué par Libanius et les auteurs pensent que Libanius n'a pu se livrer à de telles attaques qu'après la chute de Proculus en été 392.

CHRYSARGYRE
Ce système nous fait aboutir en 498, date à laquelle Anastase abolit le chrysargyre, comme la suppression est édictée en mai, il faut en conclure que la levée de l'impôt n'est pas encore commencée à cette date, et sans doute que le chrysargyre est levé durant le courant de l'indiction qui commence en septembre : Cette HRYhypothèse est confirmée par le fait que la lettre du gouverneur d'Augustamnica à la fin de janvier 342 montre que la levée n'est pas encore commencée à cette date et par le papyrus de 391 qui affirme une levée pour l'indiction 10 et non pour une année civile...



www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1985_num_6_27_1875
de R Delmaire - ‎1985 - ‎Cité 6 fois - ‎Autres articles
Revue numismatique Année 1985 Volume 6 Numéro 27 pp. ... selon laquelle l'impôt du chrysargyre aurait été créé en 314 pour célébrer les décennales de ...

Constantin I er le Grand - Larousse

www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Constantin_I_er_le_Grand/114483
L'année suivante, Constantin se fait reconnaître auguste par Maximien, dont il épouse la ... le labarum, cela étant attesté par les monnaies dès les années 314 à 317. .... impôt spécial aux sénateurs, le chrysargyre, qui frappait les marchands, ...

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