dimanche 11 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 889

31 DECEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 869 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DÉCONVENUES DU PEUPLE D'ARLES DEVANT LES FOURBERIES SARRASINES



L’archevêché d'Arles est une des Églises les plus anciennes et la plus vénérables des Gaules. Seul l’archevêché de Lyon peut lui disputer l’honneur de la préséance. La date de la fondation du siège épiscopal d’Arles est inconnue, elle remonte en tout cas au tout début de l’installation de l’Église en France. Selon une tradition, Saint Trophime aurait évangélisé la cité d’Arles, et en aurait été le premier pasteur vers 220-240.
Le siège Arlésien : a été illustré par de grands saints : Honorat d'Arles, Hilaire d'Arles, Césaire d'Arles, Aurélien d'Arles.

C'est au concile de Turin, en 401 que le mot métropole fait son apparition.
En 417, le pape Zosime confère l'autorité métropolitaine à l'évêque d'Arles dans les 3 provinces :
Viennoise,
Narbonnaise Ire
Narbonnaise IIe

Cette décision est contestée par les évêques de Narbonne et de Marseille, faisant valoir qu'aucun évêque d'une province déterminée ne pouvait être ordonné par un évêque d'une province étrangère.
Cette contestation est reconnu par le pape Léon Ier qui, en 445, déclare que la primatie concédée à l'évêque Patrocle d'Arles n'est que purement personnelle.

En 450, cependant, le pape attribue les fonctions de métropolitain à l'évêque de Vienne dans les diocèses de Valence, Tarentaise, Genève et Grenoble, tandis que les autres cités de la Viennoise et de la Narbonnaise II restent du domaine du métropolitain d'Arles.

Un siècle plus tard, en 551, la province ecclésiastique Arlésienne s'agrandit de l'évêché d'Uzès qui passe sous la métropole d'Arles.

En 794, au concile de Francfort, les limites entre les provinces ecclésiastiques d'Arles et de Vienne sont à nouveau débattues. La province ecclésiastique d'Arles perd les archevêchés d'Aix et d'Embrun, qui sont élevés au rang de métropoles.

En septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue, l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense de la région. L'évêque fait prisonnier, est échangé contre des armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon qui se tient probablement sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, à l'embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, bras encore actif à cette époque.
Rotland d'Arles ( ? - † 18 septembre 869), dit aussi Rotlandus ou Rolland est archevêque d'Arles (ap. 850, av.852 - 869). Rotland est mentionné pour la première fois dans une lettre de Léon IV qui paraît être de 852 et dans un diplôme de Lothaire du 6 septembre 854.
En 855, il participe au concile de Valence sur la prédestination et la grâce qu'il préside avec les archevêques de Lyon et de Vienne, puis à l’assemblée de Sermorens vers la même date et assiste au concile de Pitres, parfois appelé Édit de Pîtres, le 20 juin 864. Il figure dans la lettre collective aux évêques du royaume de Louis II le Germanique écrite en 863 et dans la lettre du pape Nicolas Ier datée du 12 mai 864. L'archevêque de Reims, Hincmar, s'adresse à lui pour la protection des biens de son Église en Provence.
Il s'agit des domaines appelés civitis Fretus, identifiés au territoire actuel de Saint-Rémy, au nord des Alpilles et d'Arles. Cela se passe probablement en 861 quand prenant prétexte d’un appel d’une partie de l’aristocratie Provençale, dont le « puissant comte d’Arles Fourrat », Charles le Chauve, qui a vécu jusque-là en bonne intelligence avec son neveu Charles de Provence, tente d’annexer la Provence. Bien que victorieux dans les premiers engagements, Girard de Roussillon menace de confisquer en représailles des pillages commis dans ses domaines Bourguignons, les propriétés Provençales de l’archevêque de Reims. Mais Hincmar réussit finalement à convaincre le roi Charles de stopper cette tentative d'annexion supprimant ainsi la menace qui pèse sur ses propriétés Provençales.

Les Annales de Saint-Bertin mentionnent que l'année suivante, en 865, l'archevêque d'Arles participe à la cérémonie de réconciliation entre Lothaire et Teutberge qui se tient à Douzy.
Peu après, profitant d'un pouvoir plus distant, l'archevêque d'Arles obtient de l'empereur Louis II, le nouveau maître de la Provence, l'autorité sur le monastère Saint-Césaire d'Arles.

En 1475, à la mort de l'archevêque d'Arles, Philippe de Lévis, le pape Sixte IV réduit le diocèse d’Arles : D'où il détache le diocèse d'Avignon de la province d'Arles, et l'érige en métropole en lui attribuant comme suffragants les évêchés comtadins de Carpentras, Cavaillon et Vaison.

Le concordat de 1801 supprime l'archevêché d'Arles. Et celui du 11 juin 1817, le rétablit avec un certain nombre de suffragants, mais le projet n'est pas ratifié par les chambres.

Depuis 1822, l'archevêque d'Aix porte en même temps les titres d'Arles et d'Embrun.

La renaissance Carolingienne améliore le triste état de l'Église Arlésienne. Sur l'ordre de Charlemagne le concile d'Arles de 813 contribue à la restauration du temporel des églises Provençales d'Arles et de Marseille. L'empereur associe étroitement les évêques à l'administration.

En septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue, l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense de la région. L'évêque fait prisonnier, est échangé contre des armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon.
Dans une époque et une est région soumises aux incursions de pirates, l'archevêque Rotland se conduit en chef de guerre : Il fait fortifier le théâtre antique d'Arles et intervient dans les campagnes. Il est mentionné dans les annales d’Hincmar en 865 et 869, cette dernière fois à propos de sa mort.

Lors d'une razzia en Camargue en septembre 869, les Sarrasins le surprennent en effet en train de superviser la mise en défense de la région, au cours de cette bataille 300 Provençaux sont tués. L'évêque une fois fait prisonnier est échangé contre des armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre... Il périt ainsi le 18 septembre, enterré le 22 septembre 869. Cet épisode est mentionné avec quelques détails complémentaires dans les annales de Saint-Bertin.
Sarrasins ou Sarrazins est l'un des noms donnés durant l'époque médiévale en Europe aux peuples de confession musulmane. On les appelle aussi « Arabes »,
« Ismaélites » ou « Agaréniens ».
D'autres termes sont employés également comme « Maures », qui renvoient aux Berbères de l’Afrique du Nord après la conquête musulmane. Le terme de
« Sarrasin » est déjà employé dans la Chanson de Roland (1080 de notre ère). Les mots « islam » et « musulmans » n'existent pas en Occident Médiéval.
En français, « musulman » est mentionné pour la première fois en 1551
« islam » en 1697.
En anglais, moslem est attesté pour la première fois en 1615,
« Islam » en 1613.
Avant ces dates, on emploie pour désigner la religion musulmane
« loi de Mahomet » ou « loi des Sarrasins. »
Le terme sarrasin proviendrait, d’après certains, de l’arabe sharqiyyīn (orientaux).
Selon d'autres, le mot vient de sarakenoi en grec ancien qui désigne un peuple nomade d'Arabie dès le sous Ptolémée, qui a donné en bas latin Sarracenus (pluriel: Sarraceni).
Les difficultés qu'ont éprouvé les étymologistes au cours des siècles peut être illustrée par les propos d'Isidore de Séville :
On retrouve les terme Saraceni chez les auteurs classiques latins des trois premiers siècles après J.-C. où il désigne une tribu arabe de la péninsule du Sinaï ou du Yémen.
Il a été utilisé au Moyen Âge par les Occidentaux pour désigner toutes les tribus arabo-berbères...

À la fin du IXe siècle, le pouvoir temporel et le prestige des archevêques d'Arles dominent l'Église Provençale, prenant parti politiquement pour les Bosonides, contre les Carolingiens. Ainsi au printemps 878, Boson et l'évêque d'Arles Rostang accueillent à Arles le pape Jean VIII qui fuit l'Italie. À cette occasion, Rostang reçoit le pallium. Peu de temps après, en octobre 879, à Mantaille (près de Valence, dans la Drôme), Boson se fait sacrer Roi de Provence avec l'appui de l'évêque d'Arles.

Seuls trois prélats Provençaux, dont l'archevêque d'Arles, sur 23 au total et 11 présents soutiennent cette prise de pouvoir ce qui souligne l'engagement fort de l'épiscopat Arlésien auprès des princes Bourguignons dès cette époque....

Quelques années plus tard en 890, le même prélat participe activement à la réunion de Valence qui organise un royaume de Provence autour du roi Louis III, le fils de Boson...

À la mort de Charles (863), la partie sud de son royaume, c'est-à-dire la Provence limitée aux territoires d'Arles, Aix et Embrun, revient à Louis II le Jeune empereur et roi d'Italie. Sous cette nouvelle autorité, le pouvoir semble alors exercé par les évêques qui sont amenés à prendre la défense de la population. Ainsi, l'archevêque d'Arles Rotland (852-869) fait fortifier le théâtre et intervient dans les campagnes.

En ce milieu de siècle, nous avons des témoignages que la ville d'Arles malgré ces événements est encore prospère et possède un port actif. Le diacre Florus qui écrit peu après 843, parle en effet d'Arelas optima portus (Arles, riche port).
C'est en 859 que les Normands, de passage en Méditerranée, dévastent le territoire d'Arles.

Arles sous Charles le Chauve et Boson duc de Provence

De même quelques années plus tard vers 860-870, le géographe arabe Ibn Khordadbeh dans son livre des Routes et des Royaumes évoque les marchands juifs qu'il appelle Radhanites et qui à partir des ports du pays Franc se dirigent vers le Moyen-Orient, emportant des marchandises d'origine septentrionale (esclaves, épées et peaux) pour ramener des épices.
Sitôt que Rotland est élu archevêque d'Arles, il fait savoir que Dieu a présidé à son élection.
Son zèle pour la gloire de Dieu est ardent,
Son amour pour l’Église désintéressé.
Son soin pour ses ouailles extrême et sa charité pour les pauvres inépuisable... Il se donne entièrement à son ministère...

Rotland se rend au commencement de l'année 869 à Cosne sur les bords de la Loire et dans le diocèse d'Auxerre, où quelques seigneurs Aquitains l'ont rejoint, il s'en retourne fort chagrin de ce qu'ils ne sont pas venus à sa rencontre comme il l’avait espéré... Il voulait sans doute conférer avec eux sur la triste situation où les courses des Normands réduisent le royaume, ce qui l'oblige, pour se mettre en état de les repousser à imposer des subsides extraordinaires : Mais au lieu de tourner leurs armes contre ces pirates, ils ne songe qu'à se rendre maître des états du roi Lothaire.

Charles le Chauve s'empare d'une partie des états de Lothaire après la mort de ce roi. Louis empereur et roi d'Italie reconnu dans le Vivarais et le diocèse d'Usés.
Ce dernier prince étant mort misérablement à Plaisance en Italie le 6 Août 869 sans postérité légitime, Louis empereur et roi d'Italie son frère unique qui doit naturellement lui succéder, étant occupé alors contre les Sarrasins qui désolent ses états du côté de Benevent, Charles le Chauve profite de son embarras

L'histoire officielle nous raconte que le valeureux comte Roland tué au combat à Roncevaux est enterré à Blayes (Girondes), en l'église Saint Romain de Blayes pour être plus précis. Cette église se situe non loin de la voie romaine qui va à Roncevaux. C'est donc « le chemin » de pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Comme c'est pratique !
Le conte Olivier y serait enterré ainsi que l'archevêque Turpin. Tous les trois auraient été ramenés de Roncevaux par Charlemagne et mis dans des sarcophages de marbres blanc...

 - Dans la « Karlamagnus Saga ou Saga de Charlemagne (recopiée et remaniée en Islande au XIIIe siècle), Charlemagne fait enterrer Roland et les 12 pairs à Arles aux Alyscamps.
Le mot provençal « Alyscamps » signifie « Champs Elysées ». Il fait référence au passé antique de ce lieu. En effet, dans tout l'angle sud-est de la ville romaine d'Arles s’étend, à l'extérieur des remparts une vaste nécropole qui, au Moyen Âge, eut un très grand rayonnement dans l'Occident Chrétien.

La « Karlamagnus Saga » puise ses sources dans des récits plus anciens que la
« Chanson de Roland », sources sans doute perdues pour nous, hélas !
Turold ne compose la « Chanson de Roland » que quelques années plus tard.
La « Karlamagnus Saga est en norrois », langue des Scandinaves, langue aussi des envahisseurs Normands. Je rappelle que la langue norroise était en vigueur dans tout le duché de Normandie à cette époque (Rouen, Caen).
Turold étant moine à Fécamps, il se peut qu'il ait recopié et arrangé une Saga de Charlemagne ancienne pour en faire la « Chanson de Roland ». Cela reste une hypothèse...
Nous disions donc que, dans cette Saga, Charlemagne fait enterrer Roland aux Alyscamps d'Arles. Une légende fait en effet état du tombeau de Roland et de ses compagnons d'armes à cet endroit... Il y a bien un Roland enterré aux Alyscamps d'Arles, oui, mais. ce n'est pas le nôtre !
« Nous connaissons un Rotlandus historique, champion de la lutte contre les Sarrasins de surcroît. Il s'agit de l'Archevêque d'Arles qui, apprenant le débarquement de pirates païens dans un port de Camargue qui leur est familier, va inconsidérément s'enfermer dans un fortin de terre hâtivement construit pour défendre sa riche abbaye de Saint Césaire. Plus de 300 de ses hommes y périssent, et lui-même, capturé et emmené sur leurs bateaux pour être échangé contre une rançon, y meurt le 19 septembre 869. Son corps repose au Moyen-Age dans la crypte de Saint Honorat aux Alyscamps. »
Il y a même une Tour de Roland :
On crut enfin que la Tour de Roland rappelle le neveu de Charlemagne. En réalité, c'est à l'archevêque Rotland qu'elle doit son nom... A tort du reste, puisqu'elle est l'unique vestige des fortifications établies pendant l'occupation arabe par Abd al-Rhaman.

L'archevêque Rotland restaure le monastère fondé par Saint Césaire autour de l'ancienne cathédrale, ruiné lors de la guerre de 735, et défend Arles et la Camargue contre les pillards arabes. Il est fait prisonnier au cours d'un raid sarrasin sur Arles, et l'ennemi réclame, pour le rendre, une énorme rançon que les Arlésiens réussissent non sans mal à réunir.
Quand leurs ambassadeurs atteignent l'endroit convenu, l'archevêque les attend, assis face au Rhône, hiératique, crossé, mitré, revêtu de tous ses ornements épiscopaux et raidi dans les plis somptueux de sa chape... Les Sarrasins encaissent l'argent et se retirent aussitôt.

Les Arlésiens s'approchent alors respectueusement du captif qui les attend toujours, droit, immobile et silencieux... Surpris, ils se hasardent à le toucher... Il s'affaisse entre leurs bras. On ne leur a rendu que son cadavre...

Rotland d'Arles — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Rotland_d'Arles
18 septembre 869), dit aussi Rotlandus ou Rolland fut archevêque d'Arles ... de Saint-Bertin mentionnent que l'année suivante, en 865, l'archevêque d'Arles ...

Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les ...
https://books.google.fr/books?id=RyNeAAAAIAAJ
Claude de Vic, ‎Joseph Vaissète, ‎Alexandre Du Mège - 1840 - ‎Languedoc (France)
11 possedoit entr'autres le diocèse d'Arles, comme il parolt par la donation qu'il Gt de l'abbaye de S. Cesaire à Rotland archevêque de celle ville. ... pour arrêter les courses des Sarasins, ces infidèles qui remontèrent en 869. le long du ... prisonnier, et il mourut entre leurs mains le 19. de Septembre de la mime année.

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