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DECEMBRE 2014...
Cette
page concerne l'année 869 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES DÉCONVENUES DU PEUPLE D'ARLES DEVANT LES FOURBERIES SARRASINES
L’archevêché
d'Arles est une des Églises les plus anciennes et la plus vénérables
des Gaules. Seul l’archevêché de Lyon peut lui disputer l’honneur
de la préséance. La date de la fondation du siège épiscopal
d’Arles est inconnue, elle remonte en tout cas au tout début de
l’installation de l’Église en France. Selon une tradition, Saint
Trophime aurait évangélisé la cité d’Arles, et en aurait été
le premier pasteur vers 220-240.
Le
siège Arlésien : a été illustré par de grands saints :
Honorat d'Arles, Hilaire d'Arles, Césaire d'Arles, Aurélien
d'Arles.
C'est
au concile de Turin, en 401 que le mot métropole fait son
apparition.
En
417, le pape Zosime confère l'autorité métropolitaine à l'évêque
d'Arles dans les 3 provinces :
Viennoise,
Narbonnaise
Ire
Narbonnaise
IIe
Cette
décision est contestée par les évêques de Narbonne et de
Marseille, faisant valoir qu'aucun évêque d'une province déterminée
ne pouvait être ordonné par un évêque d'une province étrangère.
Cette
contestation est reconnu par le pape Léon Ier qui, en 445, déclare
que la primatie concédée à l'évêque Patrocle d'Arles n'est que
purement personnelle.
En
450, cependant, le pape attribue les fonctions de métropolitain à
l'évêque de Vienne dans les diocèses de Valence, Tarentaise,
Genève et Grenoble, tandis que les autres cités de la Viennoise et
de la Narbonnaise II restent du domaine du métropolitain d'Arles.
Un
siècle plus tard, en 551, la province ecclésiastique Arlésienne
s'agrandit de l'évêché d'Uzès qui passe sous la métropole
d'Arles.
En
794, au concile de Francfort, les limites entre les provinces
ecclésiastiques d'Arles et de Vienne sont à nouveau débattues. La
province ecclésiastique d'Arles perd les archevêchés d'Aix et
d'Embrun, qui sont élevés au rang de métropoles.
En
septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue,
l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense
de la région. L'évêque fait prisonnier, est échangé contre des
armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les
Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un
siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon qui se
tient probablement sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, à
l'embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, bras encore actif à cette
époque.
Rotland
d'Arles ( ? - † 18 septembre 869), dit aussi Rotlandus ou Rolland
est archevêque d'Arles (ap. 850, av.852 - 869). Rotland est
mentionné pour la première fois dans une lettre de Léon IV qui
paraît être de 852 et dans un diplôme de Lothaire du 6 septembre
854.
En
855, il participe au concile de Valence sur la prédestination et la
grâce qu'il préside avec les archevêques de Lyon et de Vienne,
puis à l’assemblée de Sermorens vers la même date et assiste au
concile de Pitres, parfois appelé Édit de Pîtres, le 20 juin 864.
Il figure dans la lettre collective aux évêques du royaume de Louis
II le Germanique écrite en 863 et dans la lettre du pape Nicolas Ier
datée du 12 mai 864. L'archevêque de Reims, Hincmar, s'adresse à
lui pour la protection des biens de son Église en Provence.
Il
s'agit des domaines appelés civitis Fretus, identifiés au
territoire actuel de Saint-Rémy, au nord des Alpilles et d'Arles.
Cela se passe probablement en 861 quand prenant prétexte d’un
appel d’une partie de l’aristocratie Provençale, dont le «
puissant comte d’Arles Fourrat », Charles le Chauve, qui a vécu
jusque-là en bonne intelligence avec son neveu Charles de Provence,
tente d’annexer la Provence. Bien que victorieux dans les premiers
engagements, Girard de Roussillon menace de confisquer en
représailles des pillages commis dans ses domaines Bourguignons, les
propriétés Provençales de l’archevêque de Reims. Mais Hincmar
réussit finalement à convaincre le roi Charles de stopper cette
tentative d'annexion supprimant ainsi la menace qui pèse sur ses
propriétés Provençales.
Les
Annales de Saint-Bertin mentionnent que l'année suivante, en 865,
l'archevêque d'Arles participe à la cérémonie de réconciliation
entre Lothaire et Teutberge qui se tient à Douzy.
Peu
après, profitant d'un pouvoir plus distant, l'archevêque d'Arles
obtient de l'empereur Louis II, le nouveau maître de la Provence,
l'autorité sur le monastère Saint-Césaire d'Arles.
En
1475, à la mort de l'archevêque d'Arles, Philippe de Lévis, le
pape Sixte IV réduit le diocèse d’Arles : D'où il détache
le diocèse d'Avignon de la province d'Arles, et l'érige en
métropole en lui attribuant comme suffragants les évêchés
comtadins de Carpentras, Cavaillon et Vaison.
Le
concordat de 1801 supprime l'archevêché d'Arles. Et celui du 11
juin 1817, le rétablit avec un certain nombre de suffragants, mais
le projet n'est pas ratifié par les chambres.
Depuis
1822, l'archevêque d'Aix porte en même temps les titres d'Arles et
d'Embrun.
La
renaissance Carolingienne améliore le triste état de l'Église
Arlésienne. Sur l'ordre de Charlemagne le concile d'Arles de 813
contribue à la restauration du temporel des églises Provençales
d'Arles et de Marseille. L'empereur associe étroitement les évêques
à l'administration.
En
septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue,
l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense
de la région. L'évêque fait prisonnier, est échangé contre des
armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les
Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un
siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon.
Dans
une époque et une est région soumises aux incursions de pirates,
l'archevêque Rotland se conduit en chef de guerre : Il fait
fortifier le théâtre antique d'Arles et intervient dans les
campagnes. Il est mentionné dans les annales d’Hincmar en 865 et
869, cette dernière fois à propos de sa mort.
Lors
d'une razzia en Camargue en septembre 869, les Sarrasins le
surprennent en effet en train de superviser la mise en défense de la
région, au cours de cette bataille 300 Provençaux sont tués.
L'évêque une fois fait prisonnier est échangé contre des armes,
des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne
récupèrent que son cadavre... Il périt ainsi le 18 septembre,
enterré le 22 septembre 869. Cet épisode est mentionné avec
quelques détails complémentaires dans les annales de Saint-Bertin.
Sarrasins
ou Sarrazins est l'un des noms donnés durant l'époque médiévale
en Europe aux peuples de confession musulmane. On les appelle aussi «
Arabes »,
«
Ismaélites » ou « Agaréniens ».
D'autres
termes sont employés également comme « Maures », qui renvoient
aux Berbères de l’Afrique du Nord après la conquête musulmane.
Le terme de
«
Sarrasin » est déjà employé dans la Chanson de Roland (1080 de
notre ère). Les mots « islam » et « musulmans » n'existent pas
en Occident Médiéval.
En
français, « musulman » est mentionné pour la première fois en
1551
«
islam » en 1697.
En
anglais, moslem est attesté pour la première fois en 1615,
«
Islam » en 1613.
«
loi de Mahomet » ou « loi des Sarrasins. »
Le
terme sarrasin proviendrait, d’après certains, de l’arabe
sharqiyyīn (orientaux).
Selon
d'autres, le mot vient de sarakenoi en grec ancien qui désigne un
peuple nomade d'Arabie dès le sous Ptolémée, qui a donné en bas
latin Sarracenus (pluriel: Sarraceni).
Les
difficultés qu'ont éprouvé les étymologistes au cours des siècles
peut être illustrée par les propos d'Isidore de Séville :
On
retrouve les terme Saraceni chez les auteurs classiques latins des
trois premiers siècles après J.-C. où il désigne une tribu arabe
de la péninsule du Sinaï ou du Yémen.
Il
a été utilisé au Moyen Âge par les Occidentaux pour désigner
toutes les tribus arabo-berbères...
À
la fin du IXe siècle, le pouvoir temporel et le prestige des
archevêques d'Arles dominent l'Église Provençale, prenant parti
politiquement pour les Bosonides, contre les Carolingiens. Ainsi au
printemps 878, Boson et l'évêque d'Arles Rostang accueillent à
Arles le pape Jean VIII qui fuit l'Italie. À cette occasion, Rostang
reçoit le pallium. Peu de temps après, en octobre 879, à Mantaille
(près de Valence, dans la Drôme), Boson se fait sacrer Roi de
Provence avec l'appui de l'évêque d'Arles.
Seuls
trois prélats Provençaux, dont l'archevêque d'Arles, sur 23 au
total et 11 présents soutiennent cette prise de pouvoir ce qui
souligne l'engagement fort de l'épiscopat Arlésien auprès des
princes Bourguignons dès cette époque....
Quelques
années plus tard en 890, le même prélat participe activement à la
réunion de Valence qui organise un royaume de Provence autour du roi
Louis III, le fils de Boson...
À
la mort de Charles (863), la partie sud de son royaume, c'est-à-dire
la Provence limitée aux territoires d'Arles, Aix et Embrun, revient
à Louis II le Jeune empereur et roi d'Italie. Sous cette nouvelle
autorité, le pouvoir semble alors exercé par les évêques qui sont
amenés à prendre la défense de la population. Ainsi, l'archevêque
d'Arles Rotland (852-869) fait fortifier le théâtre et intervient
dans les campagnes.
En ce milieu de siècle, nous avons des témoignages que la ville d'Arles malgré ces événements est encore prospère et possède un port actif. Le diacre Florus qui écrit peu après 843, parle en effet d'Arelas optima portus (Arles, riche port).
C'est
en 859 que les Normands, de passage en Méditerranée, dévastent le
territoire d'Arles.
Arles sous Charles le Chauve et Boson duc de Provence
Arles sous Charles le Chauve et Boson duc de Provence
De
même quelques années plus tard vers 860-870, le géographe arabe
Ibn Khordadbeh dans son livre des Routes et des Royaumes évoque les
marchands juifs qu'il appelle Radhanites et qui à partir des ports
du pays Franc se dirigent vers le Moyen-Orient, emportant des
marchandises d'origine septentrionale (esclaves, épées et peaux)
pour ramener des épices.
Sitôt
que Rotland est élu archevêque d'Arles, il fait savoir que Dieu a
présidé à son élection.
Son
zèle pour la gloire de Dieu est ardent,
Son
amour pour l’Église désintéressé.
Son
soin pour ses ouailles extrême et sa charité pour les pauvres
inépuisable... Il se donne entièrement à son ministère...
Rotland
se rend au commencement de l'année 869 à Cosne sur les bords de la
Loire et dans le diocèse d'Auxerre, où quelques seigneurs Aquitains
l'ont rejoint, il s'en retourne fort chagrin de ce qu'ils ne sont pas
venus à sa rencontre comme il l’avait espéré... Il voulait sans
doute conférer avec eux sur la triste situation où les courses des
Normands réduisent le royaume, ce qui l'oblige, pour se mettre en
état de les repousser à imposer des subsides extraordinaires : Mais
au lieu de tourner leurs armes contre ces pirates, ils ne songe qu'à
se rendre maître des états du roi Lothaire.
Charles
le Chauve s'empare d'une partie des états de Lothaire après la mort
de ce roi. Louis empereur et roi d'Italie reconnu dans le Vivarais et
le diocèse d'Usés.
Ce
dernier prince étant mort misérablement à Plaisance en Italie le 6
Août 869 sans postérité légitime, Louis empereur et roi d'Italie
son frère unique qui doit naturellement lui succéder, étant occupé
alors contre les Sarrasins qui désolent ses états du côté de
Benevent, Charles le Chauve profite de son embarras
L'histoire
officielle nous raconte que le valeureux comte Roland tué au combat
à Roncevaux est enterré à Blayes (Girondes), en l'église Saint
Romain de Blayes pour être plus précis. Cette église se situe non
loin de la voie romaine qui va à Roncevaux. C'est donc « le
chemin » de pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Comme
c'est pratique !
Le conte Olivier y serait enterré ainsi que l'archevêque Turpin. Tous les trois auraient été ramenés de Roncevaux par Charlemagne et mis dans des sarcophages de marbres blanc...
Le conte Olivier y serait enterré ainsi que l'archevêque Turpin. Tous les trois auraient été ramenés de Roncevaux par Charlemagne et mis dans des sarcophages de marbres blanc...
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Dans la « Karlamagnus Saga ou Saga de Charlemagne (recopiée et
remaniée en Islande au XIIIe siècle), Charlemagne fait enterrer
Roland et les 12 pairs à Arles aux Alyscamps.
Le mot provençal « Alyscamps » signifie « Champs Elysées ». Il fait référence au passé antique de ce lieu. En effet, dans tout l'angle sud-est de la ville romaine d'Arles s’étend, à l'extérieur des remparts une vaste nécropole qui, au Moyen Âge, eut un très grand rayonnement dans l'Occident Chrétien.
Le mot provençal « Alyscamps » signifie « Champs Elysées ». Il fait référence au passé antique de ce lieu. En effet, dans tout l'angle sud-est de la ville romaine d'Arles s’étend, à l'extérieur des remparts une vaste nécropole qui, au Moyen Âge, eut un très grand rayonnement dans l'Occident Chrétien.
La « Karlamagnus Saga » puise ses sources dans des récits plus anciens que la
«
Chanson de Roland », sources sans doute perdues pour nous, hélas !
Turold ne compose la « Chanson de Roland » que quelques années plus tard.
La « Karlamagnus Saga est en norrois », langue des Scandinaves, langue aussi des envahisseurs Normands. Je rappelle que la langue norroise était en vigueur dans tout le duché de Normandie à cette époque (Rouen, Caen).
Turold ne compose la « Chanson de Roland » que quelques années plus tard.
La « Karlamagnus Saga est en norrois », langue des Scandinaves, langue aussi des envahisseurs Normands. Je rappelle que la langue norroise était en vigueur dans tout le duché de Normandie à cette époque (Rouen, Caen).
Turold
étant moine à Fécamps, il se peut qu'il ait recopié et arrangé
une Saga de Charlemagne ancienne pour en faire la « Chanson de
Roland ». Cela reste une hypothèse...
Nous
disions donc que, dans cette Saga, Charlemagne fait enterrer Roland
aux Alyscamps d'Arles. Une légende fait en effet état du tombeau de
Roland et de ses compagnons d'armes à cet endroit... Il y a bien un
Roland enterré aux Alyscamps d'Arles, oui, mais. ce n'est pas le
nôtre !
« Nous
connaissons un Rotlandus historique, champion de la lutte contre les
Sarrasins de surcroît. Il s'agit de l'Archevêque d'Arles qui,
apprenant le débarquement de pirates païens dans un port de
Camargue qui leur est familier, va inconsidérément s'enfermer dans
un fortin de terre hâtivement construit pour défendre sa riche
abbaye de Saint Césaire. Plus de 300 de ses hommes y périssent, et
lui-même, capturé et emmené sur leurs bateaux pour être échangé
contre une rançon, y meurt le 19 septembre 869. Son corps repose au
Moyen-Age dans la crypte de Saint Honorat aux Alyscamps. »
Il
y a même une Tour de Roland :
On
crut enfin que la Tour de Roland rappelle le neveu de Charlemagne. En
réalité, c'est à l'archevêque Rotland qu'elle doit son nom... A
tort du reste, puisqu'elle est l'unique vestige des fortifications
établies pendant l'occupation arabe par Abd al-Rhaman.
L'archevêque
Rotland restaure le monastère fondé par Saint Césaire autour de
l'ancienne cathédrale, ruiné lors de la guerre de 735, et défend
Arles et la Camargue contre les pillards arabes. Il est fait
prisonnier au cours d'un raid sarrasin sur Arles, et l'ennemi
réclame, pour le rendre, une énorme rançon que les Arlésiens
réussissent non sans mal à réunir.
Quand
leurs ambassadeurs atteignent l'endroit convenu, l'archevêque les
attend, assis face au Rhône, hiératique, crossé, mitré, revêtu
de tous ses ornements épiscopaux et raidi dans les plis somptueux de
sa chape... Les Sarrasins encaissent l'argent et se retirent
aussitôt.
Les
Arlésiens s'approchent alors respectueusement du captif qui les
attend toujours, droit, immobile et silencieux... Surpris, ils se
hasardent à le toucher... Il s'affaisse entre leurs bras. On ne leur
a rendu que son cadavre...
Rotland d'Arles — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Rotland_d'Arles
18
septembre 869), dit aussi Rotlandus ou Rolland fut archevêque
d'Arles ... de Saint-Bertin mentionnent que l'année suivante, en
865, l'archevêque d'Arles ...
Histoire
générale de Languedoc: avec des notes et les ...
https://books.google.fr/books?id=RyNeAAAAIAAJ
Claude
de Vic, Joseph Vaissète, Alexandre Du Mège - 1840 -
Languedoc (France)
11
possedoit entr'autres le diocèse d'Arles, comme il parolt par la
donation qu'il Gt de l'abbaye de S. Cesaire à Rotland archevêque de
celle ville. ... pour arrêter les courses des Sarasins, ces
infidèles qui remontèrent en 869. le long du ... prisonnier, et il
mourut entre leurs mains le 19. de Septembre de la mime année.
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