mardi 6 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 874

25 DÉCEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 874 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SALOMON ASSASSINANT ERISPOË EST LUI MÊME ASSASSINE

Salomon († 874), fils de Riwallon, comte du Poher, est roi de Bretagne de 857 au 25 juin 874. C'est sous son règne que la Bretagne connaît son extension maximale.
Il fait partie des Saints Bretons non reconnus officiellement par l'Église catholique. Le nom provient du nom du roi biblique. En ancien breton, son nom est Salamun, devenu Salavun, puis en breton moderne Salaün, nom de famille répandu en Bretagne.

En 851, Erispoë se voit peut-être reconnu comme rex Britanniae, ce qui du point de vue du Carolingien Charles le Chauve, rex Francorum, n'est pas totalement hors norme. La seule vraie nouveauté sur le plan institutionnel est qu'Erispoë n'est pas membre de la famille Carolingienne, ce qui est lié à un rapport de forces dans lequel les Bretons ont nettement l'avantage.
Mais ils n'ont pas réussi à maintenir très longtemps ce rapport de force et la Bretagne est tombée au rang de duché du royaume de Francie Occidentale, après avoir traversé une phase très critique au début du Xe siècle

Après la mort de Nominoé, en 851, il n'a pas les mêmes égards ni le même attachement pour Erispoé, son successeur. Sous prétexte qu'il descend du frère aîné de Nominoé, et qu'il a plus de droits sur la Bretagne que son cousin, il se met à comploter contre lui, et obtient du roi Charles-le-Chauve, en 853, le tiers de la Bretagne, sous la suzeraineté d'Erispoé.

Selon les Annales de Saint-Bertin, il reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de Charles le Chauve, roi des Francs Occidentaux, après s'en être fait le fidèle. Le roi Charles lui confie, sous l'autorité d'Erispoë, les terres précédemment confiées à Lambert II de Nantes, récemment assassiné : Cette manœuvre de Charles le Chauve a pu viser à introduire la discorde entre les deux cousins. Dès lors, Salomon devient incontournable dans la vie du royaume Breton : Il contresigne ou donne son accord dans 4 des actes de son cousin, ce qui atteste de sa prééminence.

En 853, la ville de Nantes est pillée par les Normands. Apprenant la nouvelle, le Danois Cédric, neveu du roi du Danemark, honore l'alliance conclue entre Nominoë et le roi Horik Ier de Danemark en attaquant les Norvégiens responsables du pillage de Nantes. Il fait sa jonction avec l'armée d'Erispoë, et ils font conjointement le siège de l'île de Bièce, dans laquelle les Norvégiens se sont retranchés. Ceux-ci capitulent bientôt en offrant des présents aux vainqueurs. Cédric, blessé dans la bataille, repart en mer. Il meurt peu de temps après près du Havre, tué par les troupes de Charles le Chauve.

En 856, lors de l'entrevue de Louviers, il est question de marier Louis le bègue, fils de Charles le Chauve avec une fille d'Erispoë.
« Erispoë donne le duché du Mans à Louis le bègue jusqu’à la route qui conduit de Paris à Tours et il établit ce prince pour régner sur cette contrée ».

Le mariage ne se fait pas et cette maladresse est peut-être une des raisons du mécontentement et du complot qui entraîne sa mort.

Cette première satisfaction rend Salomon paisible pendant quelques années. Mais en 857, craignant de voir passer la couronne sur une autre tête, par le mariage de la fille de son rival, il ourdit une noire conspiration, et ne craint pas de poursuivre Erispoé jusque dans une église, et de l'assassiner sur l'autel même...

Son règne s'achève en novembre 857 par son assassinat sur l'autel de l'église de Talensac, donc un lieu d'asile, par son successeur et cousin Salaün aidé d'Alcmar.

Erispoë est marié à Marmohec et avait au moins 2 enfants :
  • un fils nommé Conan
une fille qui, après avoir été fiancée par son père au prince Louis le Bègue, fils de Charles le Chauve, a épousé Gurwant, « comte de Rennes » et « cousin de Salomon ». Les sources contemporaines indiquent seulement qu'elle est la mère du « princeps » Judicaël

Les Bretons, ignorant ce crime, acceptent Salomon pour roi, et l'aident à repousser les Francs qui cherchent à envahir la Bretagne. A part son crime, Salomon a toutes les qualités que l'on peut souhaiter dans un prince : Une taille majestueuse, la science de la guerre, un courage intrépide, il fait paraître beaucoup de justice et de piété.

Il est le cousin d’Erispoë qui, dans un acte de 856, le nomme « Salomon filii Rivallon, consobrino meo ». Il semble qu’il ait été élevé par Nominoë car, dans une donation, il précise « pro anima Nominoë nutritoris fui ».
Selon les Annales de Saint-Bertin, il reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de l’empereur aux dépens d’Erispoë, après s’être fait le fidèle du roi Charles le Chauve.

La partie de Bretagne qui lui est attribuée peut être celle dont Lambert II de Nantes, récemment tué, avait la charge : Comtés de Nantes et de Rennes, et vicariat de Retz.

Mais Dieu, qui ne laisse jamais le crime impuni, suscite à Salomon une foule d'affaires et d'épreuves qui servent à expier son péché et à sanctifier son âme. Sans parler des guerres qu'il eût à soutenir contre les Francs et contre les Normands, il doit s'occuper des évêques injustement déposés, en 847, par Nominoé, et cette épineuse affaire lui occasionne bien des correspondances et bien des embarras, soit avec les évêques, soit avec le pape lui-même.

Sans compter les pénitences que Salomon accomplit, pour se purifier de plus en plus, multiplie les bonnes œuvres, bâtit le monastère de Plélan ou de Saint-Maixent, et le comble de dons magnifiques.

Cependant, une conspiration se trame aussi contre Salomon : La peine du Talion lui est réservée. Surpris par les conjurés et incapable de résister, il prend la fuite et se réfugie dans un petit monastère aux confins du Poher et du Léon, dans une paroisse appelée jadis Mezzer-Salün («  martyr de Salomon « ), et aujourd'hui « La Martyre » (Finistère).

Il est couronné roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n’approuve pas le rapprochement avec la Francie Occidentale qui risque de lui faire perdre des terres au profit de celui-ci. Erispoë projette en effet de marier sa fille avec Louis le bègue, fils de Charles II le Chauve, et de la doter d’une partie de la Neustrie devenue Bretonne en 851, à savoir les comtés de Nantes et de Rennes et la vicariat de Retz... Terres appartenant à Salomon.

Il a pour frère Rivelen, comte de Cornouaille puis comte de Vannes. Il est probable qu'il soit aussi le cousin germain d'Erispoë, fils de Nominoë.

Compte-tenu des différences de leur onomastique familiale respective, Erispoë et Salomon seraient alliés par les femmes, l'épouse de Nominoë étant peut-être la sœur de celle de Riwallon, faisant de ce dernier le beau-frère de Nominoë. Les noms utilisés dans la famille de Nominoë (Nominoë, Erispoë, Conan) sont en effet totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Rivallon, Salomon, Guégon), ce qui semble démontrer qu’ils appartiennent à deux lignées agnatiques différentes.

En août 867 le traité de Compiègne concède à Salomon le Cotentin, l'Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes. Le nouveau roi tient avant tout à régner au nom de Dieu et de la religion, protégeant églises et monastères et multipliant les fondations pieuses comme le monastère Saint-Maxent à Maxent (Ille-et-Vilaine) près de Plélan-le-Grand (au village du Gué une motte féodale porte le nom de « Motte du roi Salomon » comme reste du château qu'il y a occupé), Saint-Sauveur à Pléchatel, probablement Saint-Aubin à Guérande, etc...
Et multipliant les largesses en faveur d'autres monastères comme à Redon, Saint-Méen, Paimpont ou des prieurés comme Saint-Pierre de Plélan.

Il replace à la tête de leurs évêchés, comme l'exigent les papes Léon IV, Benoît III, Nicolas Ier, puis Adrien II depuis des années, la plupart des évêques Bretons qui ont été déposés en 848 par Nominoë. Salomon tente d'obtenir l'indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l'archevêché de Tours, en essayant d'obtenir du pape la constitution de l'évêché de Dol-de-
Bretagne en archevêché.
La situation reste en suspens (Dol étant archevêché de facto), mais Rome ne clarifie officiellement la situation qu'en 1076, où le pallium est accordé à l'archevêque Even. Cependant, en 1199, le pape Innocent III met fin à la polémique, en affirmant l'autorité de Tours sur les évêchés Bretons

Après avoir lutté une quinzaine d'années contre les Vikings lors des invasions Normandes, il parvient à les expulser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d'Angers. L'année suivante Salomon, duc des Bretons, fait la paix avec les Normands habitant sur la Loire et récolte avec ses Bretons, le vin des territoires qui lui appartiennent au pays d’Angers. L'année suivante, il participe avec son armée aux côtés de Charles le Chauve au siège de la ville d'Angers, que les Vikings occupent après l'avoir dévastée. À cette occasion, selon les annales de Saint-Bertin, favorables aux Francs, son fils Wigon se recommande au roi et prête serment en présence de ses fidèles.
À la fin de son règne, il se retire dans un monastère, soit à La Martyre, soit à Langoëlan, pour expier le meurtre d'Erispoë. C'est là que son gendre Pascweten et le gendre d'Erispoë, Gurvant, ainsi que son neveu Wigon, fils de Rivelin, le livrent aux Francs « Fulcoald et d'autres », Salomon a été assassiné le 25 juin 874 dans l'église d'un lieu appelé aujourd'hui Ar Merzher La Martyre, en souvenir de cet événement. « Salomon se réfugie dans l'église d'un monastère où il est pris et traité avec une sauvagerie inouïe... On lui arrache les yeux avec tant de violence qu'il en meurt dans la nuit ». Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine. Son corps est inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Maxent, conformément au désir qu'il a exprimé de reposer aux côtés de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps est enlevé, probablement lors d'une des invasions Normandes et transporté jusqu'à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent dans l'église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques reste ou revient en Bretagne, l'église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la révolution française, possède quelques ossements du saint.
Union et postérité
Salaün épousa Wembrit, dont il eut une fille et deux fils attestés de son vivant :
  • Prostlon, épouse de Pascweten († avant 876).
  • Riwallon († après 871).
  • Wigon († vers 874).
  • Albigeonnote 2 ? († après 871).
Saint Salomon est le patron de la ville de Pithiviers (Loiret) :
En 932, la dépouille de Saint Salomon, roi de Bretagne et martyr, est déposée dans l'église Saint-Georges à Pithiviers.
Le diocèse de Vannes l'honore traditionnellement d'une fête annuelle chaque 25 juin. Une église Saint-Salomon existe à Vannes, détruite en 1793. La rue Saint Salomon menait à une porte du même nom Remparts de Vannes portes et tours.
Langoëlan (Morbihan) : Une chapelle latérale de l'église paroissiale Saint-Barnabé lui est consacrée.
Plouyé (Finistère : La chapelle Saint-Salomon date du XVIIe siècle. Traditionnellement son pardon est marqué par un culte très particulier concernant les chevaux.

La Martyre (Finistère) : Cette paroisse a été le théâtre, le 25 juin 874, de l'assassinat de Salomon, roi de Bretagne, à l'endroit même où est placé aujourd'hui le maître-autel de l'église paroissiale. L'église paroissiale Saint-Salomon possède un reliquaire en argent, en forme de chapelle, du XVIe siècle, dit de Saint Salomon (avec poinçon P. G. répété). L'église possède aussi une statue de Saint Salomon.

Pascweten (né vers 800 - mort en 877), est comte de Vannes, de Nantes et prétendant au trône de Bretagne au IXe siècle.
Fils d'un certain Ridoredh selon une généalogie tardive établie à Saint Aubin d'Angers au XIe siècle, Pascweten est l’un des prétendant qui se disputent le trône de Bretagne après la mort de Salomon de Bretagne. Comte de Vannes, puis également de Nantes, il base ses prétentions sur son mariage avec la fille du roi défunt, Prostlon.

En 874, il conspire avec le comte de Rennes, Gurwant, pour assassiner le roi. Leur alliance ne dure cependant que le temps de faire taire les revendications des autres prétendants, notamment les comtes de Goëlo et de Léon.

En 875, il attaque Rennes, la résidence principale de Gurwant mais échoue en dépit de ce qui semble avoir été une importante supériorité numérique. Il fait une nouvelle tentative en 876, espérant tirer profit de la maladie de Gurwant. C'est à nouveau un échec.

Il meurt à la fin de 876 ou, plus vraisemblablement au début de 877, empoisonné ou assassiné par ses alliés Normands... Son frère Alain hérite des comtés de Vannes et de Nantes et devient roi de Bretagne après la bataille de Questembert.

Gurwant (ou Gurvan) est un comte Breton qui avec Pascweten contribue à la mort de Salaün.
Gurwant lui aussi prétendant de la couronne du duché de Bretagne après la mort de Salomon. Bien qu'aucun document contemporain ne lui donne ce titre il est désigné comme « comte de Rennes ». Toutefois selon André Chédeville et Hubert Guillotel « il n'est pas possible d'identifier avec certitude la région qu'il contrôle, mais il parait vraisemblable que c'est la Bretagne du nord ».

Selon Dom Morice, il a épousé, la fille du roi Erispoë, et prétend à ce titre succéder à Salomon.

En 874, il conspire avec le comte de Vannes, Pascweten et Wigon, fils de Rivelin, un neveu du Salomon, pour assassiner le roi. Ils règnent ensuite conjointement sur la Bretagne comme en témoignent plusieurs chartes du Cartulaire de Redon : « Regnante Pascweten et Worhwant Britanniam » (acte du 29 juin 875) et « Pacsuethen et Gurwant ipsum Salomonem perimerunt...obtinuerunt et inter se diviserunt »

Les rebelles investissent sa retraite le 23 juin 874. Un reste de religion les empêche de rien entreprendre contre lui le jour suivant, fête de la nativité de Saint Jean Baptiste. Ils lui envoient seulement un évêque pour l'engager à quitter son asile et à se rendre volontairement pour éviter la profanation possible du Lieu Saint. Salomon, résigné à tout, se munit du Sacrement de l'Eucharistie et se présente devant ses ennemis avec un courage magnanime. Les Bretons, frappés de respect, n'osent tirer l'épée contre lui, et ils le livrent à Fulcoald, et à quelques autres Francs qui lui font crever les yeux par son propre filleul.

Le vieux roi ne peut survivre à ce cruel supplice, il est trouvé mort le lendemain, 25 juin 874. C'est encore le jour où l’Église de Vannes honore sa mémoire.

En 875, Pascweten attaque Rennes, la résidence principale de Gurwant mais échoue. Gurwant tombe malade en 876, ce qui incite Pascweten à lancer une nouvelle attaque. Gurwant réussit à le repousser mais meurt quelque temps plus tard.

Son fils putatif Judicaël, qui lui a succédé comme comte de Rennes, sera en lutte avec Alain le Grand, comte de Vannes, pour le trône de Bretagne... Selon une hypothèse de Joëlle Quaghebeur Oreguen/Aourken une sœur de Judicaël a épousé Alain le Grand, comte de Vannes.

On peut remarquer que, dès juin 877, dans le capitulaire de Quierzy, Charles le Chauve, avant son départ pour l'Italie, évoque, entre autres problèmes, l'accord d'Angers, mais pour le dénoncer sur le plan institutionnel : « Pour ce qui est du titre de royaume accordé aux Bretons par nécessité, et confirmé par serment, nos fidèles sont dispensés de le reconnaître parce qu'il n'y a plus de descendants de ceux auxquels il a été concédé. » (c'est-à-dire à la famille de Nominoë).

Salomon de Bretagne — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Salomon_de_Bretagne
Salomon († 874), fils de Riwallon, comte du Poher, fut roi de Bretagne de 857 ... roi de Bretagne et le roi des Francs occidentaux restent houleuses les années ...
Le Roi Salaün | BREIZ ATAO – Journal de l'Etat National ...
breizatao.com/2013/05/03/le-roi-salaun/
3 mai 2013 - BREIZATAO – ISTOR BREIZH (03/05/2013) Salomon († 874), fils de ... Salomon s'intitule alors « roi de la Bretagne et d'une partie notable de la Gaule ». ... roi des Francs occidentaux restent houleuses les années suivantes, ...
25 juin. Saint Salomon, roi et martyr en Bretagne. 874. : Vie ...
hodiemecum.hautetfort.com/.../25-saint-salomon-roi-et-martyr-en-bretag...
25 juin 2008 - Saint Salomon, roi et martyr en Bretagne. 874. Pape : Jean VIII. ... Cette première satisfaction le rendit paisible pendant quelques années.
Gurvant - Encyclopédie de Brocéliande
broceliande.brecilien.org/Gurvant
31 mars 2014 - Salomon, roi de Bretagne, est assassiné en 874. ... Le 4 des calendes de juillet Salomon roi des bretons fut tué par les siens, en l'année 874 .










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