15
JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 854 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
NUBIE CHRÉTIENNE ET SES VOISINS MUSULMANS.
Les
Hamites, Hamitiques ou Chamitiques seraient, selon la Table des
peuples de l'Ancien Testament, les descendants de Ham (ou Cham), fils
de Noé. Ils constituent donc une lignée parallèle aux Sémites
(descendants de Sem) et aux Japhétiques (descendants de Japhet).
Au
XIXe siècle, en application de certaines théories raciales, la
« race hamitique » a été imaginée comme un sous-groupe
caucasien, regroupant, en complément des populations sémites, les
populations non sémitiques originaires d'Afrique du Nord, de la
Corne de l'Afrique, de l'Arabie du Sud, ainsi que les anciens
Égyptiens.
Dès
le Ve siècle, des textes (comme la Caverne des trésors) lient
la malédiction de Cham à la noirceur de la peau.
Dans
la seconde moitié du XIXe siècle apparaît la catégorie
« hamite », censée résoudre les contradictions entre
tradition biblique, fait observés attestant l'existence de
civilisations sophistiquées (Babylone, Sumer, Égypte pharaonique,
...), et justifications nécessaires à la colonisation. Désormais,
seuls les Africains descendants de Cham sont des hamites (chamites)
capables d'édifier des civilisations, vestiges d'une « coulée
blanche » (Gobineau)
En
Afrique ce serait : Les Berbères, Dravidiens, Peuls, Somali,
Masaï ou Tutsi qui en seraient les vestiges, « Les
civilisations de l'Afrique sont les civilisations des Hamites... Les
envahisseurs hamites sont des Caucasoïdes pastoraux, arrivés vagues
par vagues, mieux armés et d'esprit plus vif que les agriculteurs à
peau sombre » (Seligman, Races of Africa, 1930 ), apportant
avec eux le fer, la royauté ou le bétail, ils ont conquis et
civilisé les « Bantous » d'Afrique centrale et les
indigènes d'Afrique de l'Ouest, ayant eux-mêmes refoulé
« pygmoïdes » et « forestiers ».
Le
terme est autrefois utilisé pour regrouper les langues
afro-asiatiques non sémitiques (ces dernières étant alors décrites
comme « hamito-sémitiques » ou « chamito-sémitiques »),
mais n'ayant pas révélé d'unité phylogénétique significative, à
la différence de l'ensemble sémitique, cette appellation est à
présent désuète sous cette acception. Elle est désormais appelée
« afrasien ».
Le
terme de hamite sert à l'origine à la classification de catégories
intermédiaires, à partir de théories sur les origines fondées sur
l'anthropométrie (nez, crâne, cheveux ou taille), la linguistique
comparée (d'autant plus hasardeuse que les corpus collectés sont
limités), l'histoire des migrations (migrations préhistoriques ou
anciennes invérifiables, mélangées avec des migrations récentes),
l'analogie formelle transformée en généalogie. Suivant cette
théorie, sont considérés comme « hamites » à la
période antique, les Chaldéens (Babyloniens), Sumériens,
Cananéens, Phéniciens, Libyens et Sabéens.
La
Makourie, est un royaume situé dans ce qui serait aujourd'hui la
région s'étendant du nord du Soudan au sud de l'Égypte. Il est
l'un des trois royaumes Nubiens qui ont émergé après la chute du
royaume de Méroé, qui a dominé la région de -800 à l'an 350.
Le
royaume de Makourie s'étend le long du Nil de la troisième
cataracte à un endroit situé entre la cinquième et la sixième
cataracte. Ce royaume a le contrôle des voies d'échanges, des
mines, et des oasis de l'est à l'ouest de la région... Sa capitale
est Dongola, et le royaume est parfois connu sous ce nom.
À
la fin du VIe siècle, le royaume se convertit au christianisme,
mais au VIIe siècle, la conquête de l'Égypte par les armées
musulmanes coupe la Nubie du reste de la Chrétienté.
En
651 la zone est envahie par une armée arabe, mais elle est repoussée
et un traité connu sous le nom de bakt est signé et instaure une
paix relative entre les deux parties... Le Royaume de Makourie
s'étend en annexant le royaume voisin de Nobatie à peu près à
l'époque de l'invasion arabe ou sous le règne de Merkurios.
La
période s'étendant de 750 à 1150 est synonyme de stabilité et de
prospérité et appelée en conséquence âge d'or. Les agressions
grandissantes de l'Égypte et des dissensions internes provoquent
l'écroulement de l'État au XIVe siècle.
La
Makourie est de loin le mieux connu des royaumes de Nubie Chrétienne,
mais il reste néanmoins de nombreuses zones d'ombre dans son
histoire. Les principales sources historiques de cette période sont
les écrits de voyageurs arabes et d'historiens ayant traversé la
région Nubienne à cette époque. Ces témoignages sont cependant
souvent problématiques à exploiter car le regard des musulmans de
cette époque sur les voisins chrétiens est biaisé. De plus ces
écrits concernent principalement le conflit militaire entre Égypte
et Nubie. Une exception dans cet ensemble est constituée par le
récit détaillé du diplomate Égyptien Ibn Selim el-Aswani, qui
voyage à travers le Dongola à l'époque où la Makourie est au
sommet de sa puissance, au cours du Xe siècle.
La
société Nubienne connaît et pratique l'écriture, et une quantité
intéressante de textes de cette période ont pu être conservés.
Ces documents sont rédigés en ancien nubien, dont l'alphabet est
basé sur l'onciale de l'alphabet grec enrichi de quelques symboles
coptes et de quelques autres propres à la Nubie.
La
langue écrite quant à elle est proche de l'actuel nobiin. Bien que
ces documents soient depuis longtemps traduits, la quasi-totalité
d'entre eux traitent de questions religieuses, ou sont des notes
légales, textes de peu d'intérêt pour les historiens. La
collection la plus connue reste celle découverte à Qasr Ibrim, qui
contient quelques documents officiels exploitables.
Ces
dernières années, l'archéologie a représenté la meilleure
méthode pour obtenir des informations sur la Makourie. La
construction du haut barrage d'Assouan en 1964 devait recouvrir d'eau
ce qui avait autrefois été le sud de la Makourie.
En
1960, l'UNESCO engage de nombreuses actions pour réaliser le plus de
fouilles de sauvegarde possibles avant la mise en eau du barrage. À
cette occasion, des milliers d'experts sont mobilisés de par le
monde.
Parmi
les sites d'importance prospectés, on trouve :
La
ville de Faras et sa cathédrale mise à jour par une équipe
Polonaise.
Les
travaux anglais Menés à Qasr Ibrim.
Ceux
de l'université du Ghana dans la partie ouest de la ville de
Debeira.
Ces
travaux apportèrent de très nombreuses informations sur la Nubie
médiévale. Tous ces sites sont situés sur la zone conquise en
Nobatie, le seul site archéologique important en chantier de
Makourie proprement dit est celui de l'exploration partielle de la
vieille ville de Dongola.
Les
origines du royaume de Makourie sont incertaines. Ptolémée
mentionne toutefois une tribu Nubienne portant le nom de Makkourae,
qui peuvent être les ancêtres des habitants de Makourie.
Le
royaume semble s'être constitué au IVe ou Ve siècle.
La
première mention qui en est faite se trouve dans un texte de Jean
d'Éphèse au VIe siècle, qui s'élève contre l'hostilité de
la Makourie envers les missionnaires monophysites voyageant vers
l'Alodie.
Peu
de temps après Jean de Biclar note dans ses textes la conversion de
la Makourie à la foi chrétienne monophysite.
L’événement
le plus important de cette période de l'histoire de la Makourie est
la déroute infligée à une armée musulmane en 652. Ceux-ci ayant
conquis l'Égypte en 641, le jihad poursuit sa lancée vers le sud.
Lors
de la bataille de Dongola, les musulmans sont défaits ou au moins
repoussés par les Nubiens. La manière dont ils assurent leur
victoire n'est pas claire, mais les chroniqueurs remarquent la grande
habileté des archers Makouriens.
C'est
la seule défaite d'importance infligée aux armées musulmanes
durant le premier siècle de leur expansion... Cette défaite
entraîne la signature du bakt, qui garantit la paix entre les deux
parties.
Dans
ce traité, les Nubiens s'engagent à envoyer chaque année à
l'Égypte plusieurs centaines d'esclaves, en contrepartie, les
Égyptiens doivent fournir de la nourriture et des produits
transformés.
Dans
certaines zones du nord, la Makourie et la Nobatie semblent
fusionner. Les preuves de cette fusion ne sont pas évidentes voire
contradictoires. Les commentaires arabes sur l'invasion de 652 ne
font en effet état que d'un seul royaume centré sur Dongola.
Le
bakt, négocié par le roi de Makourie, s'applique également à
toute la partie nord de l'Alodie. Cela a poussé certains chercheurs
à proposer l'hypothèse que les deux royaumes peuvent être unifiés
pendant cette période de troubles.
Cependant
un livre, rédigé en 690 expose de façon claire que les royaumes de
Makourie et de Nobatie sont deux états séparés, voir hostiles l'un
envers l'autre. Une preuve recevable de l'union des royaumes est
apportée par une inscription effectuée sous le règne de Merkurios
à Taifa qui montre bien que la Nobatie est sous contrôle Makourien
au milieu du VIIIe siècle. Toutes les sources postérieures à
cette date indiquent également cette domination de la Makourie.
Certains
chercheurs en concluent que cette unification des deux royaumes s'est
faite sous le règne de Merkurios, qui est également appelé le
« nouveau Constantin » par Jean le diacre (Johannes
Diaconus).
La
dénomination de ce royaume réuni n'est pas claire, que ce soit dans
les sources contemporaines ou parmi les historiens modernes.
La
Makourie reste le terme employé en géographie pour désigner la
moitié sud du royaume mais aussi pour désigner le royaume dans son
ensemble. Certains auteurs utilisent même le terme de Nubie,
ignorant en cela que le sud de la Nubie est toujours sous le contrôle
de la partie indépendante de l'Alodie.
Il
est parfois aussi fait mention du royaume de Dongola d'après le nom
de sa capitale. On trouve également parfois l'appellation de royaume
de Makourie et Nobatie, ce qui implique peut-être une double
monarchie. Enfin, on peut également trouver le terme de Dotawo qui
peut faire référence à un royaume totalement indépendant.
La
Makourie semble avoir été stable et prospère pendant les
VIIIe siècle et IXe siècle. À cette époque, l'Égypte,
affaiblie par des guerres civiles fréquentes, ne représente pas une
grande menace pour le nord du pays. Ce sont alors les Nubiens qui
interviennent le plus dans les affaires des pays voisins.
La
majorité de la Haute-Égypte est alors encore chrétienne et
envisage les royaumes Nubiens comme des protecteurs potentiels. Il
est même fait mention de la mise à sac du Caire au VIIIe siècle,
dans le but de défendre les chrétiens, mais il s'agit sûrement là
d'un récit apocryphe.
On
ne sait que peu de choses de la Makourie pendant cette période. Un
des faits les plus marquants est sans doute l'histoire du roi de
Makourie, Zacharie III, envoyant son fils Georges à Bagdad pour y
négocier une réduction du bakt...
Plus
tard, Georges Ier, en tant que roi, joue un rôle important dans
l'histoire de l'explorateur al-Umari. Les meilleurs témoignages sur
cette époque sont archéologiques. Les fouilles menées montrent une
zone stable et prospère. La poterie, la peinture et l'architecture
Nubienne atteignent leur apogée à cette époque. Il semble que
cette période coïncide avec un cycle régulier du Nil : Sans
famines causées par de trop faibles inondations, et sans
destructions occasionnées lorsque celles-ci sont trop fortes.
L'Égypte
et la Makourie vont développer des relations fortes et pacifiques à
l'époque Fatimide. En effet, les Fatimides chiites ont alors peu
d'alliés parmi le monde musulman et ils considèrent alors les
chrétiens d'Afrique comme de bons alliés.
La
puissance fatimide dépend aussi des esclaves noirs fournis par la
Makourie, en particulier pour venir grossir les rangs de leur armée.
Le
commerce entre les deux états est donc florissant. L'Égypte expédie
de l'orge, du vin et du lin, tandis que la Makourie exporte de
l'ivoire, du bétail, des plumes d'autruches et des esclaves.
Les
relations avec l'Égypte se dégradent lorsque les Ayyoubides
prennent le pouvoir en Égypte en 1171. Très tôt au début de cette
période, les Nubiens envahissent l'Égypte, peut-être avec le
soutien de leurs alliés Fatimides. Les Ayyubides repoussent
rapidement cette invasion, et en représailles, Saladin envoie son
frère Turan Shah à la conquête de la Nubie.
Ce
dernier défait les Nubiens et occupe Qasr Ibrim pendant plusieurs
années avant de se replier vers le nord.
Les
Ayyubides décident alors d'envoyer un émissaire en Nubie afin
d'évaluer son potentiel et éventuellement de la conquérir
définitivement. Mais cet émissaire juge le pays trop pauvre. C'est
pourquoi il semble que les Ayyoubides ignorent cette zone pendant
tout le siècle qui suit...
Les
Ayyubides se comportent en effet de façon particulièrement
agressive avec les tribus bédouines des déserts voisins, les
poussant à un conflit avec les Nubiens. Les éléments
archéologiques donnent des preuves évidentes d'instabilité
croissante en Makourie.
Les
villes, autrefois ouvertes, se dotent progressivement de remparts,
les habitants se déplacent vers des positions plus facilement
défendables, comme le haut des falaises dans le cas de Qasr Ibrim.
Les
habitations se complexifient, intégrant en particulier des caches
secrètes pour la nourriture ou les biens de valeur.
Les
travaux archéologiques montrent également une présence
grandissante d'éléments islamisant.
La
liberté de commerce étant un des articles du bakt, les marchands
musulmans se mettent à occuper une place importante à Dongola et
dans d'autres villes. Il est même envisageable que le nord (l'ancien
royaume de Nobatie) soit fortement islamisé, cette zone, quasi
autonome par rapport à Dongola, étant de plus en plus dénommée
al-Maris dans les textes...
Les
chroniques de l'Eparch montrent de façon claire qu'il est
responsable du commerce et de la diplomatie avec les Égyptiens. Les
plus anciens écrits indiquent que l'Eparch est nommé par le roi,
mais des notes plus tardives semblent montrer que la charge était
devenue héréditaire. Cette charge se transforme peut-être en titre
de Seigneur des chevaux, qui dirige par la suite la région
d'al-Maris, région autonome qui passe ensuite sous contrôle
Égyptien.
Il
semble que les évêques aient aussi joué un rôle dans le
gouvernement. Ibn Selim el-Aswani relate qu'avant que le roi valide
sa mission, il rencontre un conseil composé d'évêques.
El-Aswani
décrit un État fortement centralisé, mais pour d'autres
chroniqueurs il s'agit d'une confédération de 13 royaumes présidée
par le roi du Dongola. Il est très difficile de discerner ce que
pouvait être la réalité, mais le royaume de Dotawo, dont il est
fait de nombreuses fois mention dans les écrits de Qasr Ibrim, a pu
être l'un de ces royaumes fédérés.
Un
des thèmes les plus débattus parmi les chercheurs concerne la
religion pratiquée en Makourie. Jusqu’au Ve siècle, il
semble que la religion de méroïtique soit restée prédominante,
alors qu’elle disparais en Égypte. Au Ve siècle, les Nubiens
lancent une expédition en Égypte, durant laquelle les chrétiens
essayent de transformer les principaux temples en églises. Les
découvertes archéologiques pour cette période comportent de
nombreux motifs chrétiens en Nubie, ce qui pour certains indique que
la conversion évoquée ci-dessus était déjà en cours. Pour
d’autres, ces ornementations sont plus le signe de la foi des
fabricants Égyptiens que de celle des acheteurs Nubiens.
La
conversion définitive au Christianisme se fait avec l’appui de
missions au cours du VIe siècle. L’empire Byzantin décide
d’expédier des émissaires pour convertir les royaumes à la foi
Chalcédonienne, mais l’impératrice Théodora aurait, selon
certains, conspiré pour retarder le départ de la mission pour
permettre à un groupe de monophysites d’être les premiers arrivés
sur place.
Jean
d'Éphèse rapporte que les monophysites réussissent à convertir
les royaumes de Nobatie et d’Alodie, mais que celui de Makourie
reste pour le moins hostile.
Jean
de Biclarum affirme que la Makourie embrasse la foi byzantine plus
tardivement. Les pièces archéologiques semblent montrer une
conversion rapide soutenue par une adoption officielle de la nouvelle
religion.
Des
traditions millénaires, comme la construction de tombes élaborées
et l’enfouissement d’objet coûteux avec le défunt, sont
abandonnés et les temples à travers toute la région semblent avoir
été transformés en églises. Il semble aussi que de nouvelles
églises soient bâties dans toutes les villes et villages.
Après
cette période, l’évolution du christianisme en Makourie est plus
incertaine. Il est admis qu’au VIIe siècle la Makourie adopte
officiellement la religion copte et reconnaisse l’autorité du
patriarche d’Alexandrie.
Le
roi du Makourie devient le défenseur de ce dernier en intervenant de
manière occasionnelle pour le protéger, comme le fait Cyriaque en
722.
Cette
époque voit aussi l’absorption par la Makourie Melkite (Byzantin)
de la Nabatie Copte et les historiens se sont longtemps étonnés que
les conquérants aient adopté la foi de leurs rivaux.
Il
est clair que l’influence copte Égyptienne dans la région est
forte et que la puissance Byzantine décline... Cette opposition a pu
jouer un rôle dans l’adoption de l’une ou l’autre des
obédiences. Certains historiens sont également divisés pour savoir
si ce fait marque la fin de l’opposition melkisme/copte car il
existe des preuves de la subsistance d’une minorité melkite
persistante jusqu’à la chute du royaume.
L’Église
de Makourie est organisée en 7 diocèses : Kalabsha, Qupta,
Qasr Ibrim, Faras, Sai, Dongola, et Suenkur. Contrairement à
l’Éthiopie il n’existe pas d’instance nationale et chacun des
7 évêques reçoit ses ordres directement du patriarche
d’Alexandrie. Les évêques sont nommés par le patriarche et non
par le roi, même s’il semble qu’ils soient pour leur majorité
choisis parmi des Nubiens plutôt que parmi des Égyptiens.
Autre
différence par rapport à l’Égypte, il n’existe pas de preuve
d’un monachisme en Makourie. D’après Adams, seuls 3 sites
peuvent être identifiés de façon certaine comme étant des
monastères. Tous 3 sont de petite taille et offrent les signes d’une
influence copte ce qui peut suggérer qu’ils ont plus été créés
par des réfugiés égyptiens que par des originaires du Makourie.
Le
commerce est essentiellement basé sur le troc car l'État ne semble
jamais avoir adopté de monnaie. Cependant dans le nord, les pièces
Égyptiennes sont couramment utilisées.
Le
commerce avec l'Égypte est particulièrement important.
De
celle-ci sont importées des denrées précieuses et transformées.
Les esclaves représentent l'exportation principale du royaume. Les
esclaves expédiés au nord ne sont pas originaires de Makourie mais
plutôt de zones du sud et de l'ouest de l'Afrique.
On
ne sait que peu de choses des relations commerciales de la Makourie
avec les autres régions d'Afrique. Il existe quelques signes
archéologiques de contacts avec des zones de l'ouest comme le
Darfour ou la région de Kanem-Bornou. Il semble y avoir eu en
revanche de nombreux contacts diplomatiques avec les chrétiens
d'Éthiopie du sud-est. Par exemple, au Xe siècle, Georges II
intervient en faveur du dirigeant de l'époque (dont le nom n'est pas
connu) et réussit à persuader le patriarche latin d'Alexandrie,
Philoteos, de doter l'Église Éthiopienne orthodoxe d'un abuna
(évêque métropolitain). Cependant il existe peu d'indices d'un
commerce développé entre ces deux États chrétiens.
La
Nubie chrétienne a longtemps été considérée comme quantité
négligeable en grande partie parce que ses tombes sont de petite
taille et manquent de mobilier des époques antérieures.
La
cathédrale de Faras, imposant édifice, entièrement recouvert par
les sables, a conservé une série de très belles peintures.
D’autres peintures (bien que moins bien préservées) ont été
découvertes dans d’autres sites de Makourie, dont des palais ou
des résidences privées, permettant ainsi d’appréhender d’une
manière plus large l’art de Makourie.
Le
style et les thèmes sont fortement influencés par l’art Byzantin
ainsi que par l’art copte et palestinien. En grande majorité
d’inspiration religieuses, elles décrivent les scènes classique
de l’art chrétien. On trouve également des peintures représentant
des rois de Makourie, des évêques à la peau notablement plus
foncée que celle de personnages bibliques...
Différentes
langues sont parlées en Makourie :
Dans
les premiers siècles, quand l’influence Byzantine est grande, le
grec est la première langue écrite et probablement celle utilisée
par la cour royale.
Le
grec continue à être utilisé dans les époques suivantes pour la
liturgie ou des buts cérémoniels comme sur beaucoup de pierres
tombales.
Cependant
les inscriptions plus récentes montrent de nombreuses erreurs
grammaticales et orthographiques, signes d’une maîtrise affaiblie
de cette langue.
On
peut aussi supposer que l’ancien Nubien, qui est la langue du
peuple, devient la langue écrite principale. Les traductions de la
Bible et d’autres textes religieux sont largement répandues.
Un
voyageur musulman affirme que la Nobatie et la Makourie parlent des
langues différentes.
La
plupart des documents disponibles viennent de Nobatie et la langue
semble être l’ancêtre du nobiin parlé actuellement dans la
région.
Les
anciennes frontières entre Makourie et Nobatie sont proches de
l’actuelle frontière linguistique entre le nobiin et le dongolawi.
Une
autre langue est répandue en Makourie, le copte. Les relations sont
fortes avec les chrétiens d’Égypte et la Makourie semble avoir
abondamment utilisé la littérature religieuse copte. Elle reçoit
également les afflux réguliers de réfugiés chrétiens d’Égypte
parlant le copte.
Dans
les dernières années du royaumes, l’arabe se met à occuper une
place majeure. Les commerçants arabes sont nombreux dans la région
et l’arabe semble être devenu la langue commerciale.
Au
fur et à mesure de l’implantation de ces commerçants, chaque
ville de quelque importance voit se développer un quartier
arabe... !
854
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/854
Cette
page concerne l'année 854 du calendrier julien. ... Nubie : les
troupes califales qui poursuivent les Bedja, qui ont refusé de payer
leur tribut, entrent au ...
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21/01/15
Annual
Egyptological Bibliography (Bibliographie ...
https://books.google.fr/books?id=wqc3AAAAIAAJ
J.
M. A.. Janssen
Considérations
générales sur la politique égyptienne en Nubie ; l'auteur expose
les ... 2e année, Numéro 8, Juillet 1949, Paris, 827-854, avec 14
fig. sur 8 pl.
Les
crimes de l'islam des origines à l'époque actuelle - Le ...
onekamit.over-blog.com/.../Les_crimes_de_lislam_des_origines_a_lepoq...
651
: accord avec les Nubiens sur la livraison annuelle d'esclaves .....
854 : emprisonnement de Hunayn ben Ishaq à Bagdad médecin accusé
d'incroyance .... et il fit des voeux pour pouvoir entreprendre
chaque année une guerre sainte ...
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