jeudi 22 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 854

15 JANVIER 2015...

Cette page concerne l'année 854 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA NUBIE CHRÉTIENNE ET SES VOISINS MUSULMANS.
 

Les Hamites, Hamitiques ou Chamitiques seraient, selon la Table des peuples de l'Ancien Testament, les descendants de Ham (ou Cham), fils de Noé. Ils constituent donc une lignée parallèle aux Sémites (descendants de Sem) et aux Japhétiques (descendants de Japhet).

Au XIXe siècle, en application de certaines théories raciales, la « race hamitique » a été imaginée comme un sous-groupe caucasien, regroupant, en complément des populations sémites, les populations non sémitiques originaires d'Afrique du Nord, de la Corne de l'Afrique, de l'Arabie du Sud, ainsi que les anciens Égyptiens.

Naissance du hamite
Dès le Ve siècle, des textes (comme la Caverne des trésors) lient la malédiction de Cham à la noirceur de la peau.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle apparaît la catégorie « hamite », censée résoudre les contradictions entre tradition biblique, fait observés attestant l'existence de civilisations sophistiquées (Babylone, Sumer, Égypte pharaonique, ...), et justifications nécessaires à la colonisation. Désormais, seuls les Africains descendants de Cham sont des hamites (chamites) capables d'édifier des civilisations, vestiges d'une « coulée blanche » (Gobineau)

En Afrique ce serait : Les Berbères, Dravidiens, Peuls, Somali, Masaï ou Tutsi qui en seraient les vestiges, « Les civilisations de l'Afrique sont les civilisations des Hamites... Les envahisseurs hamites sont des Caucasoïdes pastoraux, arrivés vagues par vagues, mieux armés et d'esprit plus vif que les agriculteurs à peau sombre  » (Seligman, Races of Africa, 1930 ), apportant avec eux le fer, la royauté ou le bétail, ils ont conquis et civilisé les « Bantous » d'Afrique centrale et les indigènes d'Afrique de l'Ouest, ayant eux-mêmes refoulé « pygmoïdes » et « forestiers ».

Le terme est autrefois utilisé pour regrouper les langues afro-asiatiques non sémitiques (ces dernières étant alors décrites comme « hamito-sémitiques » ou « chamito-sémitiques »), mais n'ayant pas révélé d'unité phylogénétique significative, à la différence de l'ensemble sémitique, cette appellation est à présent désuète sous cette acception. Elle est désormais appelée « afrasien ».

Le terme de hamite sert à l'origine à la classification de catégories intermédiaires, à partir de théories sur les origines fondées sur l'anthropométrie (nez, crâne, cheveux ou taille), la linguistique comparée (d'autant plus hasardeuse que les corpus collectés sont limités), l'histoire des migrations (migrations préhistoriques ou anciennes invérifiables, mélangées avec des migrations récentes), l'analogie formelle transformée en généalogie. Suivant cette théorie, sont considérés comme « hamites » à la période antique, les Chaldéens (Babyloniens), Sumériens, Cananéens, Phéniciens, Libyens et Sabéens.

La Makourie, est un royaume situé dans ce qui serait aujourd'hui la région s'étendant du nord du Soudan au sud de l'Égypte. Il est l'un des trois royaumes Nubiens qui ont émergé après la chute du royaume de Méroé, qui a dominé la région de -800 à l'an 350.
Le royaume de Makourie s'étend le long du Nil de la troisième cataracte à un endroit situé entre la cinquième et la sixième cataracte. Ce royaume a le contrôle des voies d'échanges, des mines, et des oasis de l'est à l'ouest de la région... Sa capitale est Dongola, et le royaume est parfois connu sous ce nom.

À la fin du VIe siècle, le royaume se convertit au christianisme, mais au VIIe siècle, la conquête de l'Égypte par les armées musulmanes coupe la Nubie du reste de la Chrétienté.

En 651 la zone est envahie par une armée arabe, mais elle est repoussée et un traité connu sous le nom de bakt est signé et instaure une paix relative entre les deux parties... Le Royaume de Makourie s'étend en annexant le royaume voisin de Nobatie à peu près à l'époque de l'invasion arabe ou sous le règne de Merkurios.

La période s'étendant de 750 à 1150 est synonyme de stabilité et de prospérité et appelée en conséquence âge d'or. Les agressions grandissantes de l'Égypte et des dissensions internes provoquent l'écroulement de l'État au XIVe siècle.

La Makourie est de loin le mieux connu des royaumes de Nubie Chrétienne, mais il reste néanmoins de nombreuses zones d'ombre dans son histoire. Les principales sources historiques de cette période sont les écrits de voyageurs arabes et d'historiens ayant traversé la région Nubienne à cette époque. Ces témoignages sont cependant souvent problématiques à exploiter car le regard des musulmans de cette époque sur les voisins chrétiens est biaisé. De plus ces écrits concernent principalement le conflit militaire entre Égypte et Nubie. Une exception dans cet ensemble est constituée par le récit détaillé du diplomate Égyptien Ibn Selim el-Aswani, qui voyage à travers le Dongola à l'époque où la Makourie est au sommet de sa puissance, au cours du Xe siècle.
La société Nubienne connaît et pratique l'écriture, et une quantité intéressante de textes de cette période ont pu être conservés. Ces documents sont rédigés en ancien nubien, dont l'alphabet est basé sur l'onciale de l'alphabet grec enrichi de quelques symboles coptes et de quelques autres propres à la Nubie.
La langue écrite quant à elle est proche de l'actuel nobiin. Bien que ces documents soient depuis longtemps traduits, la quasi-totalité d'entre eux traitent de questions religieuses, ou sont des notes légales, textes de peu d'intérêt pour les historiens. La collection la plus connue reste celle découverte à Qasr Ibrim, qui contient quelques documents officiels exploitables.

Ces dernières années, l'archéologie a représenté la meilleure méthode pour obtenir des informations sur la Makourie. La construction du haut barrage d'Assouan en 1964 devait recouvrir d'eau ce qui avait autrefois été le sud de la Makourie.
En 1960, l'UNESCO engage de nombreuses actions pour réaliser le plus de fouilles de sauvegarde possibles avant la mise en eau du barrage. À cette occasion, des milliers d'experts sont mobilisés de par le monde.
Parmi les sites d'importance prospectés, on trouve :
La ville de Faras et sa cathédrale mise à jour par une équipe Polonaise.
Les travaux anglais Menés à Qasr Ibrim.
Ceux de l'université du Ghana dans la partie ouest de la ville de Debeira.
Ces travaux apportèrent de très nombreuses informations sur la Nubie médiévale. Tous ces sites sont situés sur la zone conquise en Nobatie, le seul site archéologique important en chantier de Makourie proprement dit est celui de l'exploration partielle de la vieille ville de Dongola.

Les origines du royaume de Makourie sont incertaines. Ptolémée mentionne toutefois une tribu Nubienne portant le nom de Makkourae, qui peuvent être les ancêtres des habitants de Makourie.
Le royaume semble s'être constitué au IVe ou Ve siècle.
La première mention qui en est faite se trouve dans un texte de Jean d'Éphèse au VIe siècle, qui s'élève contre l'hostilité de la Makourie envers les missionnaires monophysites voyageant vers l'Alodie.
Peu de temps après Jean de Biclar note dans ses textes la conversion de la Makourie à la foi chrétienne monophysite.

L’événement le plus important de cette période de l'histoire de la Makourie est la déroute infligée à une armée musulmane en 652. Ceux-ci ayant conquis l'Égypte en 641, le jihad poursuit sa lancée vers le sud.
Lors de la bataille de Dongola, les musulmans sont défaits ou au moins repoussés par les Nubiens. La manière dont ils assurent leur victoire n'est pas claire, mais les chroniqueurs remarquent la grande habileté des archers Makouriens.

C'est la seule défaite d'importance infligée aux armées musulmanes durant le premier siècle de leur expansion... Cette défaite entraîne la signature du bakt, qui garantit la paix entre les deux parties.
Dans ce traité, les Nubiens s'engagent à envoyer chaque année à l'Égypte plusieurs centaines d'esclaves, en contrepartie, les Égyptiens doivent fournir de la nourriture et des produits transformés.

Dans certaines zones du nord, la Makourie et la Nobatie semblent fusionner. Les preuves de cette fusion ne sont pas évidentes voire contradictoires. Les commentaires arabes sur l'invasion de 652 ne font en effet état que d'un seul royaume centré sur Dongola.
Le bakt, négocié par le roi de Makourie, s'applique également à toute la partie nord de l'Alodie. Cela a poussé certains chercheurs à proposer l'hypothèse que les deux royaumes peuvent être unifiés pendant cette période de troubles.

Cependant un livre, rédigé en 690 expose de façon claire que les royaumes de Makourie et de Nobatie sont deux états séparés, voir hostiles l'un envers l'autre. Une preuve recevable de l'union des royaumes est apportée par une inscription effectuée sous le règne de Merkurios à Taifa qui montre bien que la Nobatie est sous contrôle Makourien au milieu du VIIIe siècle. Toutes les sources postérieures à cette date indiquent également cette domination de la Makourie.
Certains chercheurs en concluent que cette unification des deux royaumes s'est faite sous le règne de Merkurios, qui est également appelé le « nouveau Constantin » par Jean le diacre (Johannes Diaconus).
La dénomination de ce royaume réuni n'est pas claire, que ce soit dans les sources contemporaines ou parmi les historiens modernes.
La Makourie reste le terme employé en géographie pour désigner la moitié sud du royaume mais aussi pour désigner le royaume dans son ensemble. Certains auteurs utilisent même le terme de Nubie, ignorant en cela que le sud de la Nubie est toujours sous le contrôle de la partie indépendante de l'Alodie.
Il est parfois aussi fait mention du royaume de Dongola d'après le nom de sa capitale. On trouve également parfois l'appellation de royaume de Makourie et Nobatie, ce qui implique peut-être une double monarchie. Enfin, on peut également trouver le terme de Dotawo qui peut faire référence à un royaume totalement indépendant.

La Makourie semble avoir été stable et prospère pendant les VIIIe siècle et IXe siècle. À cette époque, l'Égypte, affaiblie par des guerres civiles fréquentes, ne représente pas une grande menace pour le nord du pays. Ce sont alors les Nubiens qui interviennent le plus dans les affaires des pays voisins.
La majorité de la Haute-Égypte est alors encore chrétienne et envisage les royaumes Nubiens comme des protecteurs potentiels. Il est même fait mention de la mise à sac du Caire au VIIIe siècle, dans le but de défendre les chrétiens, mais il s'agit sûrement là d'un récit apocryphe.
On ne sait que peu de choses de la Makourie pendant cette période. Un des faits les plus marquants est sans doute l'histoire du roi de Makourie, Zacharie III, envoyant son fils Georges à Bagdad pour y négocier une réduction du bakt...

Plus tard, Georges Ier, en tant que roi, joue un rôle important dans l'histoire de l'explorateur al-Umari. Les meilleurs témoignages sur cette époque sont archéologiques. Les fouilles menées montrent une zone stable et prospère. La poterie, la peinture et l'architecture Nubienne atteignent leur apogée à cette époque. Il semble que cette période coïncide avec un cycle régulier du Nil : Sans famines causées par de trop faibles inondations, et sans destructions occasionnées lorsque celles-ci sont trop fortes.

L'Égypte et la Makourie vont développer des relations fortes et pacifiques à l'époque Fatimide. En effet, les Fatimides chiites ont alors peu d'alliés parmi le monde musulman et ils considèrent alors les chrétiens d'Afrique comme de bons alliés.
La puissance fatimide dépend aussi des esclaves noirs fournis par la Makourie, en particulier pour venir grossir les rangs de leur armée.
Le commerce entre les deux états est donc florissant. L'Égypte expédie de l'orge, du vin et du lin, tandis que la Makourie exporte de l'ivoire, du bétail, des plumes d'autruches et des esclaves.

Les relations avec l'Égypte se dégradent lorsque les Ayyoubides prennent le pouvoir en Égypte en 1171. Très tôt au début de cette période, les Nubiens envahissent l'Égypte, peut-être avec le soutien de leurs alliés Fatimides. Les Ayyubides repoussent rapidement cette invasion, et en représailles, Saladin envoie son frère Turan Shah à la conquête de la Nubie.
Ce dernier défait les Nubiens et occupe Qasr Ibrim pendant plusieurs années avant de se replier vers le nord.
Les Ayyubides décident alors d'envoyer un émissaire en Nubie afin d'évaluer son potentiel et éventuellement de la conquérir définitivement. Mais cet émissaire juge le pays trop pauvre. C'est pourquoi il semble que les Ayyoubides ignorent cette zone pendant tout le siècle qui suit...

Les Ayyubides se comportent en effet de façon particulièrement agressive avec les tribus bédouines des déserts voisins, les poussant à un conflit avec les Nubiens. Les éléments archéologiques donnent des preuves évidentes d'instabilité croissante en Makourie.
Les villes, autrefois ouvertes, se dotent progressivement de remparts, les habitants se déplacent vers des positions plus facilement défendables, comme le haut des falaises dans le cas de Qasr Ibrim.
Les habitations se complexifient, intégrant en particulier des caches secrètes pour la nourriture ou les biens de valeur.
Les travaux archéologiques montrent également une présence grandissante d'éléments islamisant.
La liberté de commerce étant un des articles du bakt, les marchands musulmans se mettent à occuper une place importante à Dongola et dans d'autres villes. Il est même envisageable que le nord (l'ancien royaume de Nobatie) soit fortement islamisé, cette zone, quasi autonome par rapport à Dongola, étant de plus en plus dénommée al-Maris dans les textes...

Les chroniques de l'Eparch montrent de façon claire qu'il est responsable du commerce et de la diplomatie avec les Égyptiens. Les plus anciens écrits indiquent que l'Eparch est nommé par le roi, mais des notes plus tardives semblent montrer que la charge était devenue héréditaire. Cette charge se transforme peut-être en titre de Seigneur des chevaux, qui dirige par la suite la région d'al-Maris, région autonome qui passe ensuite sous contrôle Égyptien.
Il semble que les évêques aient aussi joué un rôle dans le gouvernement. Ibn Selim el-Aswani relate qu'avant que le roi valide sa mission, il rencontre un conseil composé d'évêques.
El-Aswani décrit un État fortement centralisé, mais pour d'autres chroniqueurs il s'agit d'une confédération de 13 royaumes présidée par le roi du Dongola. Il est très difficile de discerner ce que pouvait être la réalité, mais le royaume de Dotawo, dont il est fait de nombreuses fois mention dans les écrits de Qasr Ibrim, a pu être l'un de ces royaumes fédérés.

Un des thèmes les plus débattus parmi les chercheurs concerne la religion pratiquée en Makourie. Jusqu’au Ve siècle, il semble que la religion de méroïtique soit restée prédominante, alors qu’elle disparais en Égypte. Au Ve siècle, les Nubiens lancent une expédition en Égypte, durant laquelle les chrétiens essayent de transformer les principaux temples en églises. Les découvertes archéologiques pour cette période comportent de nombreux motifs chrétiens en Nubie, ce qui pour certains indique que la conversion évoquée ci-dessus était déjà en cours. Pour d’autres, ces ornementations sont plus le signe de la foi des fabricants Égyptiens que de celle des acheteurs Nubiens.
La conversion définitive au Christianisme se fait avec l’appui de missions au cours du VIe siècle. L’empire Byzantin décide d’expédier des émissaires pour convertir les royaumes à la foi Chalcédonienne, mais l’impératrice Théodora aurait, selon certains, conspiré pour retarder le départ de la mission pour permettre à un groupe de monophysites d’être les premiers arrivés sur place.

Jean d'Éphèse rapporte que les monophysites réussissent à convertir les royaumes de Nobatie et d’Alodie, mais que celui de Makourie reste pour le moins hostile.
Jean de Biclarum affirme que la Makourie embrasse la foi byzantine plus tardivement. Les pièces archéologiques semblent montrer une conversion rapide soutenue par une adoption officielle de la nouvelle religion.
Des traditions millénaires, comme la construction de tombes élaborées et l’enfouissement d’objet coûteux avec le défunt, sont abandonnés et les temples à travers toute la région semblent avoir été transformés en églises. Il semble aussi que de nouvelles églises soient bâties dans toutes les villes et villages.

Après cette période, l’évolution du christianisme en Makourie est plus incertaine. Il est admis qu’au VIIe siècle la Makourie adopte officiellement la religion copte et reconnaisse l’autorité du patriarche d’Alexandrie.
Le roi du Makourie devient le défenseur de ce dernier en intervenant de manière occasionnelle pour le protéger, comme le fait Cyriaque en 722.
Cette époque voit aussi l’absorption par la Makourie Melkite (Byzantin) de la Nabatie Copte et les historiens se sont longtemps étonnés que les conquérants aient adopté la foi de leurs rivaux.

Il est clair que l’influence copte Égyptienne dans la région est forte et que la puissance Byzantine décline... Cette opposition a pu jouer un rôle dans l’adoption de l’une ou l’autre des obédiences. Certains historiens sont également divisés pour savoir si ce fait marque la fin de l’opposition melkisme/copte car il existe des preuves de la subsistance d’une minorité melkite persistante jusqu’à la chute du royaume.

L’Église de Makourie est organisée en 7 diocèses : Kalabsha, Qupta, Qasr Ibrim, Faras, Sai, Dongola, et Suenkur. Contrairement à l’Éthiopie il n’existe pas d’instance nationale et chacun des 7 évêques reçoit ses ordres directement du patriarche d’Alexandrie. Les évêques sont nommés par le patriarche et non par le roi, même s’il semble qu’ils soient pour leur majorité choisis parmi des Nubiens plutôt que parmi des Égyptiens.
Autre différence par rapport à l’Égypte, il n’existe pas de preuve d’un monachisme en Makourie. D’après Adams, seuls 3 sites peuvent être identifiés de façon certaine comme étant des monastères. Tous 3 sont de petite taille et offrent les signes d’une influence copte ce qui peut suggérer qu’ils ont plus été créés par des réfugiés égyptiens que par des originaires du Makourie.

Le commerce est essentiellement basé sur le troc car l'État ne semble jamais avoir adopté de monnaie. Cependant dans le nord, les pièces Égyptiennes sont couramment utilisées.
Le commerce avec l'Égypte est particulièrement important.
De celle-ci sont importées des denrées précieuses et transformées. Les esclaves représentent l'exportation principale du royaume. Les esclaves expédiés au nord ne sont pas originaires de Makourie mais plutôt de zones du sud et de l'ouest de l'Afrique.
On ne sait que peu de choses des relations commerciales de la Makourie avec les autres régions d'Afrique. Il existe quelques signes archéologiques de contacts avec des zones de l'ouest comme le Darfour ou la région de Kanem-Bornou. Il semble y avoir eu en revanche de nombreux contacts diplomatiques avec les chrétiens d'Éthiopie du sud-est. Par exemple, au Xe siècle, Georges II intervient en faveur du dirigeant de l'époque (dont le nom n'est pas connu) et réussit à persuader le patriarche latin d'Alexandrie, Philoteos, de doter l'Église Éthiopienne orthodoxe d'un abuna (évêque métropolitain). Cependant il existe peu d'indices d'un commerce développé entre ces deux États chrétiens.

La Nubie chrétienne a longtemps été considérée comme quantité négligeable en grande partie parce que ses tombes sont de petite taille et manquent de mobilier des époques antérieures.
La cathédrale de Faras, imposant édifice, entièrement recouvert par les sables, a conservé une série de très belles peintures. D’autres peintures (bien que moins bien préservées) ont été découvertes dans d’autres sites de Makourie, dont des palais ou des résidences privées, permettant ainsi d’appréhender d’une manière plus large l’art de Makourie.

Le style et les thèmes sont fortement influencés par l’art Byzantin ainsi que par l’art copte et palestinien. En grande majorité d’inspiration religieuses, elles décrivent les scènes classique de l’art chrétien. On trouve également des peintures représentant des rois de Makourie, des évêques à la peau notablement plus foncée que celle de personnages bibliques...
Différentes langues sont parlées en Makourie :
Dans les premiers siècles, quand l’influence Byzantine est grande, le grec est la première langue écrite et probablement celle utilisée par la cour royale.
Le grec continue à être utilisé dans les époques suivantes pour la liturgie ou des buts cérémoniels comme sur beaucoup de pierres tombales.
Cependant les inscriptions plus récentes montrent de nombreuses erreurs grammaticales et orthographiques, signes d’une maîtrise affaiblie de cette langue.
On peut aussi supposer que l’ancien Nubien, qui est la langue du peuple, devient la langue écrite principale. Les traductions de la Bible et d’autres textes religieux sont largement répandues.
Un voyageur musulman affirme que la Nobatie et la Makourie parlent des langues différentes.
La plupart des documents disponibles viennent de Nobatie et la langue semble être l’ancêtre du nobiin parlé actuellement dans la région.

Les anciennes frontières entre Makourie et Nobatie sont proches de l’actuelle frontière linguistique entre le nobiin et le dongolawi.
Une autre langue est répandue en Makourie, le copte. Les relations sont fortes avec les chrétiens d’Égypte et la Makourie semble avoir abondamment utilisé la littérature religieuse copte. Elle reçoit également les afflux réguliers de réfugiés chrétiens d’Égypte parlant le copte.
Dans les dernières années du royaumes, l’arabe se met à occuper une place majeure. Les commerçants arabes sont nombreux dans la région et l’arabe semble être devenu la langue commerciale.
Au fur et à mesure de l’implantation de ces commerçants, chaque ville de quelque importance voit se développer un quartier arabe... !

854 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/854
Cette page concerne l'année 854 du calendrier julien. ... Nubie : les troupes califales qui poursuivent les Bedja, qui ont refusé de payer leur tribut, entrent au ...
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Annual Egyptological Bibliography (Bibliographie ...
https://books.google.fr/books?id=wqc3AAAAIAAJ
J. M. A.. Janssen
Considérations générales sur la politique égyptienne en Nubie ; l'auteur expose les ... 2e année, Numéro 8, Juillet 1949, Paris, 827-854, avec 14 fig. sur 8 pl.
Les crimes de l'islam des origines à l'époque actuelle - Le ...
onekamit.over-blog.com/.../Les_crimes_de_lislam_des_origines_a_lepoq...
651 : accord avec les Nubiens sur la livraison annuelle d'esclaves ..... 854 : emprisonnement de Hunayn ben Ishaq à Bagdad médecin accusé d'incroyance .... et il fit des voeux pour pouvoir entreprendre chaque année une guerre sainte ...
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