16
JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 853 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DAMIETTE
PRISE PAR SURPRISE
Le
sac de Damiette en 853 est une importante victoire de l'Empire
Byzantin. Le 22 mai 853, la marine Byzantine attaque la cité
portuaire de Damiette sur le Delta du Nil, dont la garnison est alors
absente. La cité est mise à sac et pillée. En plus des nombreux
prisonniers, les Byzantins s'emparent de grandes quantités d'armes
et de provisions destinées à l'Émirat de Crète.
Durant
les années 820, les Byzantins souffrent de deux pertes territoriales
majeures qui mettent fin à leur suprématie navale en Méditerranée.
La première est la conquête musulmane de la Sicile suivie de la
chute de la Crète, tombée aux mains d'exilés Andalous. Ces pertes
conduisent à une ère de raids menés par les pirates Sarrasins
contre les rivages chrétiens du nord de la Méditerranée.
La
création de l'émirat de Crète, qui devient un havre pour les
navires musulmans, permet aux Arabes de lancer des raids en mer Égée
tandis que le contrôle (d'abord partiel) de la Sicile leur permet
d'attaquer voire de s'installer sur les rivages de l'Italie et de
l'Adriatique Plusieurs tentatives Byzantines pour reprendre la Crète
juste après la conquête Andalouse ainsi qu'une invasion de grande
envergure en 842-843 échouent de façon désastreuse.
En
852-853, le gouvernement byzantin essaie une nouvelle approche. Il
rassemble une immense armada navale qui a été composée de 3
flottes comprenant 300 navires. Ceux-ci sont envoyés razzier les
bases navales musulmanes en Méditerranée Orientale. L'une de ces
flottes, comprenant 85 navires et 5 000 hommes commandés par un
général connu, selon les sources arabes, sous le nom d'« Ibn
Qatuna », se dirige vers la côte Égyptienne.
En
effet, c'est d'Égypte que les Abbassides envoient de l'aide à la
Crète.
La
flotte Byzantine arrive devant la cité le 22 mai 853. À ce
moment-là, la garnison est absente et assiste à une fête organisée
par le gouverneur Anbasa Ibn Ishag al-Dabbi à Fostat.
Les
habitants de Damiette quittent alors la ville sans défense qui est
pillée durant deux jours puis incendiée par les Byzantins. Ces
derniers enlèvent près de 600 femmes arabes et coptes ainsi qu'une
grande quantité d'armes et de matériels divers destinés à la
Crète. Ils font ensuite voile vers l'est et attaquent la puissante
forteresse d'Ushtun. Après l'avoir prise, ils brûlent un grand
nombre d'engins de siège qu'ils y trouvent et repartent vers les
terres Byzantines.
Bien
que ce sac soit l'une des plus brillantes opérations militaires de
l'histoire Byzantine selon Christidès, il est complètement ignoré
par les byzantins qui sont aigris par leur attitude hostile envers
Michel III et son règne.
De
ce fait, le raid n'est connu qu'au travers de deux récits arabes
écrits par Al-Tabari et Al-Yaqubi. Selon les chroniqueurs arabes, la
révélation de la fragilité de l’Égypte du côté de sa façade
maritime, après une longue période de négligence, conduit à un
renforcement urgent de ses défenses maritimes. Des navires sont
construits, de nouveaux équipages sont recrutés et Damiette et les
autres sites côtiers sont fortifiés. Cela marque la renaissance de
la marine Égyptienne qui atteint son apogée plus tard, sous les
Fatimides.
Sous
le règne d’al-Wathiq Billah, l’affaire du Qur’an créé se
poursuit du fait que les mou’tazilah prirent les postes-clés du
gouvernement.
En
852, le calife al-Wathiq Billah décède et il est remplacé par son
frère Ja’far al-Moutawakkil ‘Alallah Ibn Mou’tassim. Lorsque
celui-ci devient calife, il exerce de lourdes représailles contre
Muhammad Ibn ‘Abdel Malik Ibn Abban Zayyat qui disait : « Je n’ai
jamais fait miséricorde à quelqu’un si peu soit-il »...
Le
calife châtie durement le vizir Ibn Zayyat à la fin du règne
d’al-Wathiq, il ne vaut plus rien à ses yeux car il espérait
faire succéder le petit-fils du calife Muhammad Ibn al-Wathiq, le
vizir meurt en prison sous la torture.
Sous
le règne du calife al-Moutawakkil, la sédition du « Qur’an
créé », relancée par le calife al-Ma’moun, éprouvent les
savants de la Communauté (oummah), qui sont poursuivit par les
califes al-Mou’tassim et al-Wathiq.
Le
calife al-Moutawakkil est un des califes qui travaille pour le succès
de la Sounnah du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah
sur lui). Il respecte, honore grandement et favorise les savants
du Hadith. Sous son règne, le juge mou’tazili Ahmad Ibn Abi
Douwad al-Iyyadi perd son statut et meurt avilit pour la plus grande
joie de la communauté musulmane.
En
849, le calife al-Moutawakkil ‘Alallah réussi à venir à bout du
grand général Turc Itakh al-Khazari qui est Mamelouk qui a été
acheté par al-Mou’tassim en 814. Il est aussi sous le règne
d’al-Wathiq le commandant général des armées abbassides et de la
garde personnelle du calife ainsi que responsable de son département
de communication (poste) et des services de renseignements.
Ce
grand général a donc accès à la résidence et au palais
gouvernemental du fait qu’il posséder tous les postes-clés et
c’est lui qui dirige l’état après le calife.
Un
jour, lors d’un de ses conseils privés, le calife se querelle avec
lui et Itakh veut le tuer. Alors le calife réalise le danger que
représente cet homme qui menace les califes abbassides et se décide
à se débarrasser de lui.
Al-Moutawakkil
‘Alallah demande à l’un de ses proches de proposer à son
général d’accomplir le pèlerinage en 845.
Itakh
part avec toute sa suite en pèlerinage, le calife se dirige vers
Samarra, le bastion de ses forces ou il nomme alors Wassif at-Turki
pour remplacer Itakh pendant son absence.
Lorsqu’
Itakh ayant fini son pèlerinage veut se diriger vers Samarra, le
chef de la police (ou le ministre de l’intérieur de nos
jours) Ishaq Ibn Ibrahim Ibn Mous’ab al-Khouza’i lui
écrit et l’informe de se diriger vers Baghdad, afin de rencontrer
les différents chefs et de grands personnages pour le congratuler...
Le calife a ordonné son arrestation aussitôt qu’il entrera dans
la ville... arrêté, emprisonné il meurt en prison.
Cette
même année, al-Moutawakkil ordonne que les Chrétiens et tous les
autres Dhimmis portent des capuchons jaunes et des ceintures Zounnar,
voyagent sur des selles avec des étriers de bois, que 2 pommeaux,
l’un devant l’autre derrière, soient placés sur leurs selles,
de mettre deux boutons aux coiffes (qalanis) de ceux qui les portent
et d’une couleur différente de celles portées par les musulmans.
Il
ordonne aussi de mettre 2 pièces sur les vêtements extérieurs de
leurs esclaves, dont la couleur doit différer de celle du vêtement
extérieur, qu’une des pièces doit être devant sur la poitrine et
l’autre sur le dos.
Chacune
de ces pièces doit avoir un diamètre de 8 centimètres et être de
couleur jaune... Le turban que porte les Dhimmis doit être de
couleur jaune et leurs femmes qui sortent en public doivent être
vêtues aussi de jaune...
Al-Moutawakkil
ordonne aussi que leurs esclaves portent des ceintures Zounnar mais
leur interdits de porter celles décorées.
De
plus, il ordonne de détruire leurs lieux de culte rénovés et qu’un
dixième de leurs résidences soit saisies. Si l’endroit est
suffisamment spacieux, il doit être transformé en mosquée et s’il
n’est pas convenable pour une mosquée, alors il doit être détruit
et devenir un lopin de terre vide !!!
Il
ordonne aussi que des sculptures en bois de démons soient clouées
aux portes de leurs maisons pour distinguer leurs résidences et
celles des musulmans.
Al-Moutawakkil
interdit l’emploi des Dhimmis dans les bureaux gouvernementaux et
dans les fonctions officielles, qui doivent être réservé
exclusivement aux musulmans.
Il
interdit à leurs enfants de suivre leurs études dans les écoles
primaires musulmanes ou d’être enseignés par les musulmans.
Il
leur interdit aussi d’afficher publiquement leurs croix lors de
manifestations religieuses.
En
plus, il ordonne que leurs tombes soient nivelées pour ne pas
ressembler aux tombes des musulmans.
Il
donne des bonnes qualités et des nobles vertus aux musulmans et les
rends enseignants de la foi, de la fidélité, de la vertu, de la
clémence, de la certitude et de la véracité.
Il
n’a pas établi leur division de religion, leur opposition, leur
fanatisme, leur arrogance, leur traîtrise, leur perfidie, leur
oppression et leur injustice. Au contraire, Il leur ordonne plutôt
les bonnes qualités des premiers et leur défends les mauvaises des
seconds et leur promet Son paradis et Son feu, Sa récompense et Sa
punition.
Vous
devez instruire vos officiers sur ordres du commandant des croyants
et faire de telle façon qu’ils soient motivés dans l’exécution
de leurs taches. Et vous devez les prévenir du contournement et de
la déviation de l’application de ces règlements et de punir
quiconque des Dhimmis enfreignant ces règles, ne soyez pas opposé,
ou négligé ou n’importe quoi d’autre sans tenir compte de la
classe ou de la profession, pour appliquer les ordres que le
commandant des croyants a ordonné, avec la volonté d’Allah
Exalté.
Quiconque
considère le commandant des croyants et de son ordre doit le savoir.
Dépêchez vos officiers dans les régions de votre province avec la
lettre contenant les ordres du commandant des croyants et Allah
dispose.
Ibrahim
Ibn al-‘Abbas (850).
Cette
même année, un homme appelé Mahmoud Ibn al-Faraj an-Nayssabouri
apparaît à Samarra. Il prétend être Dzoul al-Qarnayn. Il a avec
lui 27 hommes dans les environs de Khashabat Babak. Lui et ses
compagnons sont envoyés à al-Moutawakkil, qui ordonne que Mahmoud
soit battu avec des fléaux, lequel meurt des suites de cette
flagellation.
Les
compagnons de Mahmoud sont emprisonnés, parce qu'il récitent
certains textes, leurs familles avec eux, parmi eux est un shaykh qui
témoigne de la prophétie de Mahmoud, et prétend que ce dernier a
reçu une révélation de Gabriel. Mahmoud est flagellé de 100 coups
et ne renie pas sa prophétie sous les coups. Le shaykh qui témoigne
pour lui est flagellé quarante 40 fois. Mahmoud est amené à Bab
al-‘Ammah où il se rétracte. Un texte est pris à Mahmoud
contenant des mots de mécréances qu’il a composé. Il a déclaré
que c’était son Qur’an et que Gabriel, la paix sur lui, le lui
avait révélé. Il est mort par la suite le mercredi Dzoul Hijjah
de cette année et est enterré dans al-Jazirah.
En
850, al-Moutawakkil ordonne pour la tombe d’al-Houssayn Ibn que
tous, les palais et les résidences l’entourant soient détruits.
Le site de sa tombe doit être labouré, semé et irrigué et l’on
doit empêcher les gens de visiter cet endroit.
Cette
même année, le calife fait la même erreur que ses ancêtres
abbassides en nommant à la succession au califat après lui ses 3
enfants :
Muhammad
al-Mountassir Billah
az-Zoubayr
al-Mou’taz Billah
Ibrahim
al-Mouayyad Billah
Et
leur fait porter allégeance pour la succession.
En
851, les habitants de l’Arménie se révoltent contre Youssouf Ibn
Muhammad.
Quand
Youssouf Ibn Muhammad rejoint sa préfecture administrative en
Arménie un des Patricio appelé Bouqrat Ibn Ashout, surnommé le
chef Patricio, se révolte, il cherche à prendre le pouvoir.
Youssouf Ibn Muhammad le capture, l’enchaîne et l’envoie à la
porte du calife. Bouqrat et son fils se convertissent alors à
l’Islam.
Cette
même année, 300 vaisseaux Byzantins commandés par Ourifas,
Nikitiat et Martinakious, chacun commandant cent vaisseaux assiégent
Damiette. Il y a entre Damiette et la côte une sorte de lac dans
lequel l’eau atteint la poitrine d’un homme et quiconque le
traverse est à l’abri des navires.
Un
groupe d'habitants est capables de le traverser mais beaucoup de
femmes et d’enfants périssent noyés. Ceux qui sont capables de
prendre des navires s’enfuient à Fustat qui est à 4 jours de
voyage de Damiette.
Quand
la fête approche, ‘Anbassah Ibn Ishhaq ad-Dabbi qui est le chef de
la police de sécurité d'Égypte, ordonne aux troupes qui sont à
Damiette de venir à Fustat pour aider à une célébration.
Ainsi,
Damiette est laissée sans troupes. Les vaisseaux Byzantins arrivent
de la direction de Shatah, où le tissu « Shafawi »
est fabriqué.
100
vaisseaux Shalandiyah, chacun portant 5 000 hommes, assiègent
Damiette et brûlent toutes les maisons et cabanes de roseaux qu’ils
atteignent. Ils emmènent les armes qu’ils trouvent, environ 1.000
lances avec leur équipement, que les musulmans ont l’intention
d’expédier à Abou Hafs, le gouverneur de Crète.
Ils
tuent tous les hommes qu’ils trouvent, et prennent toutes les
fournitures, le mobilier, le lin, et d’autres choses qui avaient
été préparées pour être envoyées en Iraq.
Ils
prennent environ 600 femmes coptes et musulmanes captives. On
rapporte que 125 d’entre elles sont Musulmanes et le reste coptes.
En
outre qu’il y a environ 5.000 Byzantins dans les vaisseaux
Shalandiyah qui attaquent Damiette. Ils chargent leurs navires de
meubles, de provisions, de femmes et brûlent l’entrepôt contenant
les voiles de navire, puis mettent le feu à la grande mosquée
publique et aux églises de Damiette.
Le
nombre de femmes et d’enfants, qui essaient de s’enfuir et qui se
noient dans le lac de Damiette dépasse le nombre de captives prisent
par les Byzantins qui se retirent après leurs raid.
Il
est rapporté qu’Ibn al-Akshaf, qui est incarcéré dans la prison
de Damiette par ‘Anbassah, brise ses liens et sort lutter contre
les Byzantins. Un groupe d’hommes l’aide et il tue un certain
nombre de Byzantins.
Après
leur raid, les Byzantins ne pouvant pas à naviguer jusqu’à Tinnis
craignant de s’échouer, ils se dirigent vers Oushtoum, un port à
un peu moins de 24 km de Tinnis. Celui-ci est ceint d’un large mur
et de deux portes en fer, qu’al-Mou’tassim a ordonné de
construire. Les Byzantins détruisent tout cela, brûlent la ville
avec l’aide de mangonneaux, de balistes et emmènent les deux
portes en fer avant de retourner vers leur propre territoire sans
être inquiétés.
En
853, al-Moutawakkil ordonne que les Dhimmis ajoutent deux manches
jaunes à leurs vêtements extérieurs. Puis, il ordonne de
restreindre leur monture aux mulets et aux ânes et d’éviter de
conduire et d’utiliser des chevaux.
Cette
même année, al-Moutawakkil ordonne que les églises et les
synagogues nouvellement construites soient détruites.
[Maintenant,
certains d’entre vous peuvent arguer sur ces faits ou les
critiquer. Je vous rappelle que ces événements se passent en 853.
Vous ne pouvez donc pas juger en tant que citoyen du XXIe siècle,
avec les pensées des gens de votre siècle ce qui s’est passé il
y a 11 siècles et si vous le faites, vous devrez aussi le faire pour
vos crimes car si cela se passe au VIIIe siècle, nous voyons chaque
jour dans l’actualité vos crimes odieux et barbares indignes de
citoyens du XXIe siècle. Ne nous donnez donc pas des leçons de
civilités avant de les appliquer vous-même !!!] (sic)
En
855 l’impératrice Théodora fait porter allégeance à son jeune
enfant Michael III, surnommé as-Sakir, pour la succession et lui
laisse la charge de 20.000 prisonniers musulmans. Bien qu’il existe
des accords d’échange de prisonniers entre les deux nations,
l’impératrice demande aux prisonniers musulmans de faire un choix
:
Soit
d’abdiquer leur religion et de devenir chrétien ou d’être tué.
8.000
prisonniers musulmans choisissent la conversion de peur d’être
tués tandis que les 12.000 autres sont égorgés les uns après les
autres parce qu’ils refusent de renier leur religion ou de devenir
Chrétien... Tandis que jamais les Musulmans n’ont contraint
quiconque à l’Islam, la religion est une question de choix
personnel et nul ne peut implanter la foi de force dans le cœur d’un
humain excepté leur Créateur.. (sic).
la
possibilité de devenir comme eux pacifiquement, de payer le tribut
pour continuer à être ce qu’ils sont tout en étant protégés
par les musulmans ou le combat qui laissait la chance aux mécréants
de défendre leurs arguments par la force !!! (sic)
Sac
de Damiette — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Sac_de_Damiette
Le
sac de Damiette en 853 est une importante victoire de l'Empire
byzantin. ... Durant les années 820, les Byzantins souffrent de deux
pertes territoriales ...
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