jeudi 22 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 853

16 JANVIER 2015...

Cette page concerne l'année 853 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DAMIETTE PRISE PAR SURPRISE

Le sac de Damiette en 853 est une importante victoire de l'Empire Byzantin. Le 22 mai 853, la marine Byzantine attaque la cité portuaire de Damiette sur le Delta du Nil, dont la garnison est alors absente. La cité est mise à sac et pillée. En plus des nombreux prisonniers, les Byzantins s'emparent de grandes quantités d'armes et de provisions destinées à l'Émirat de Crète.

Durant les années 820, les Byzantins souffrent de deux pertes territoriales majeures qui mettent fin à leur suprématie navale en Méditerranée. La première est la conquête musulmane de la Sicile suivie de la chute de la Crète, tombée aux mains d'exilés Andalous. Ces pertes conduisent à une ère de raids menés par les pirates Sarrasins contre les rivages chrétiens du nord de la Méditerranée.

La création de l'émirat de Crète, qui devient un havre pour les navires musulmans, permet aux Arabes de lancer des raids en mer Égée tandis que le contrôle (d'abord partiel) de la Sicile leur permet d'attaquer voire de s'installer sur les rivages de l'Italie et de l'Adriatique Plusieurs tentatives Byzantines pour reprendre la Crète juste après la conquête Andalouse ainsi qu'une invasion de grande envergure en 842-843 échouent de façon désastreuse.


En 852-853, le gouvernement byzantin essaie une nouvelle approche. Il rassemble une immense armada navale qui a été composée de 3 flottes comprenant 300 navires. Ceux-ci sont envoyés razzier les bases navales musulmanes en Méditerranée Orientale. L'une de ces flottes, comprenant 85 navires et 5 000 hommes commandés par un général connu, selon les sources arabes, sous le nom d'« Ibn Qatuna », se dirige vers la côte Égyptienne.

En effet, c'est d'Égypte que les Abbassides envoient de l'aide à la Crète.
La flotte Byzantine arrive devant la cité le 22 mai 853. À ce moment-là, la garnison est absente et assiste à une fête organisée par le gouverneur Anbasa Ibn Ishag al-Dabbi à Fostat.

Les habitants de Damiette quittent alors la ville sans défense qui est pillée durant deux jours puis incendiée par les Byzantins. Ces derniers enlèvent près de 600 femmes arabes et coptes ainsi qu'une grande quantité d'armes et de matériels divers destinés à la Crète. Ils font ensuite voile vers l'est et attaquent la puissante forteresse d'Ushtun. Après l'avoir prise, ils brûlent un grand nombre d'engins de siège qu'ils y trouvent et repartent vers les terres Byzantines.

Bien que ce sac soit l'une des plus brillantes opérations militaires de l'histoire Byzantine selon Christidès, il est complètement ignoré par les byzantins qui sont aigris par leur attitude hostile envers Michel III et son règne.

De ce fait, le raid n'est connu qu'au travers de deux récits arabes écrits par Al-Tabari et Al-Yaqubi. Selon les chroniqueurs arabes, la révélation de la fragilité de l’Égypte du côté de sa façade maritime, après une longue période de négligence, conduit à un renforcement urgent de ses défenses maritimes. Des navires sont construits, de nouveaux équipages sont recrutés et Damiette et les autres sites côtiers sont fortifiés. Cela marque la renaissance de la marine Égyptienne qui atteint son apogée plus tard, sous les Fatimides.

Sous le règne d’al-Wathiq Billah, l’affaire du Qur’an créé se poursuit du fait que les mou’tazilah prirent les postes-clés du gouvernement.

En 852, le calife al-Wathiq Billah décède et il est remplacé par son frère Ja’far al-Moutawakkil ‘Alallah Ibn Mou’tassim. Lorsque celui-ci devient calife, il exerce de lourdes représailles contre Muhammad Ibn ‘Abdel Malik Ibn Abban Zayyat qui disait : « Je n’ai jamais fait miséricorde à quelqu’un si peu soit-il »...

Le calife châtie durement le vizir Ibn Zayyat à la fin du règne d’al-Wathiq, il ne vaut plus rien à ses yeux car il espérait faire succéder le petit-fils du calife Muhammad Ibn al-Wathiq, le vizir meurt en prison sous la torture.

Sous le règne du calife al-Moutawakkil, la sédition du « Qur’an créé », relancée par le calife al-Ma’moun, éprouvent les savants de la Communauté (oummah), qui sont poursuivit par les califes al-Mou’tassim et al-Wathiq.

Le calife al-Moutawakkil est un des califes qui travaille pour le succès de la Sounnah du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). Il respecte, honore grandement et favorise les savants du Hadith. Sous son règne, le juge mou’tazili Ahmad Ibn Abi Douwad al-Iyyadi perd son statut et meurt avilit pour la plus grande joie de la communauté musulmane.
En 849, le calife al-Moutawakkil ‘Alallah réussi à venir à bout du grand général Turc Itakh al-Khazari qui est Mamelouk qui a été acheté par al-Mou’tassim en 814. Il est aussi sous le règne d’al-Wathiq le commandant général des armées abbassides et de la garde personnelle du calife ainsi que responsable de son département de communication (poste) et des services de renseignements.

Ce grand général a donc accès à la résidence et au palais gouvernemental du fait qu’il posséder tous les postes-clés et c’est lui qui dirige l’état après le calife.
Un jour, lors d’un de ses conseils privés, le calife se querelle avec lui et Itakh veut le tuer. Alors le calife réalise le danger que représente cet homme qui menace les califes abbassides et se décide à se débarrasser de lui.

Al-Moutawakkil ‘Alallah demande à l’un de ses proches de proposer à son général d’accomplir le pèlerinage en 845.

Itakh part avec toute sa suite en pèlerinage, le calife se dirige vers Samarra, le bastion de ses forces ou il nomme alors Wassif at-Turki pour remplacer Itakh pendant son absence.
Lorsqu’ Itakh ayant fini son pèlerinage veut se diriger vers Samarra, le chef de la police (ou le ministre de l’intérieur de nos jours)  Ishaq Ibn Ibrahim Ibn Mous’ab al-Khouza’i lui écrit et l’informe de se diriger vers Baghdad, afin de rencontrer les différents chefs et de grands personnages pour le congratuler... Le calife a ordonné son arrestation aussitôt qu’il entrera dans la ville... arrêté, emprisonné il meurt en prison.

Cette même année, al-Moutawakkil ordonne que les Chrétiens et tous les autres Dhimmis portent des capuchons jaunes et des ceintures Zounnar, voyagent sur des selles avec des étriers de bois, que 2 pommeaux, l’un devant l’autre derrière, soient placés sur leurs selles, de mettre deux boutons aux coiffes (qalanis) de ceux qui les portent et d’une couleur différente de celles portées par les musulmans.

Il ordonne aussi de mettre 2 pièces sur les vêtements extérieurs de leurs esclaves, dont la couleur doit différer de celle du vêtement extérieur, qu’une des pièces doit être devant sur la poitrine et l’autre sur le dos.
Chacune de ces pièces doit avoir un diamètre de 8 centimètres et être de couleur jaune... Le turban que porte les Dhimmis doit être de couleur jaune et leurs femmes qui sortent en public doivent être vêtues aussi de jaune...

Al-Moutawakkil ordonne aussi que leurs esclaves portent des ceintures Zounnar mais leur interdits de porter celles décorées.
De plus, il ordonne de détruire leurs lieux de culte rénovés et qu’un dixième de leurs résidences soit saisies. Si l’endroit est suffisamment spacieux, il doit être transformé en mosquée et s’il n’est pas convenable pour une mosquée, alors il doit être détruit et devenir un lopin de terre vide !!!
Il ordonne aussi que des sculptures en bois de démons soient clouées aux portes de leurs maisons pour distinguer leurs résidences et celles des musulmans.

Al-Moutawakkil interdit l’emploi des Dhimmis dans les bureaux gouvernementaux et dans les fonctions officielles, qui doivent être réservé exclusivement aux musulmans.
Il interdit à leurs enfants de suivre leurs études dans les écoles primaires musulmanes ou d’être enseignés par les musulmans.
Il leur interdit aussi d’afficher publiquement leurs croix lors de manifestations religieuses.
En plus, il ordonne que leurs tombes soient nivelées pour ne pas ressembler aux tombes des musulmans.

Il donne des bonnes qualités et des nobles vertus aux musulmans et les rends enseignants de la foi, de la fidélité, de la vertu, de la clémence, de la certitude et de la véracité.
Il n’a pas établi leur division de religion, leur opposition, leur fanatisme, leur arrogance, leur traîtrise, leur perfidie, leur oppression et leur injustice. Au contraire, Il leur ordonne plutôt les bonnes qualités des premiers et leur défends les mauvaises des seconds et leur promet Son paradis et Son feu, Sa récompense et Sa punition.

Vous devez instruire vos officiers sur ordres du commandant des croyants et faire de telle façon qu’ils soient motivés dans l’exécution de leurs taches. Et vous devez les prévenir du contournement et de la déviation de l’application de ces règlements et de punir quiconque des Dhimmis enfreignant ces règles, ne soyez pas opposé, ou négligé ou n’importe quoi d’autre sans tenir compte de la classe ou de la profession, pour appliquer les ordres que le commandant des croyants a ordonné, avec la volonté d’Allah Exalté.
Quiconque considère le commandant des croyants et de son ordre doit le savoir. Dépêchez vos officiers dans les régions de votre province avec la lettre contenant les ordres du commandant des croyants et Allah dispose.
Ibrahim Ibn al-‘Abbas (850).

Cette même année, un homme appelé Mahmoud Ibn al-Faraj an-Nayssabouri apparaît à Samarra. Il prétend être Dzoul al-Qarnayn. Il a avec lui 27 hommes dans les environs de Khashabat Babak. Lui et ses compagnons sont envoyés à al-Moutawakkil, qui ordonne que Mahmoud soit battu avec des fléaux, lequel meurt des suites de cette flagellation.

Les compagnons de Mahmoud sont emprisonnés, parce qu'il récitent certains textes, leurs familles avec eux, parmi eux est un shaykh qui témoigne de la prophétie de Mahmoud, et prétend que ce dernier a reçu une révélation de Gabriel. Mahmoud est flagellé de 100 coups et ne renie pas sa prophétie sous les coups. Le shaykh qui témoigne pour lui est flagellé quarante 40 fois. Mahmoud est amené à Bab al-‘Ammah où il se rétracte. Un texte est pris à Mahmoud contenant des mots de mécréances qu’il a composé. Il a déclaré que c’était son Qur’an et que Gabriel, la paix sur lui, le lui avait révélé. Il est mort par la suite le mercredi Dzoul Hijjah de cette année et est enterré dans al-Jazirah.

En 850, al-Moutawakkil ordonne pour la tombe d’al-Houssayn Ibn que tous, les palais et les résidences l’entourant soient détruits. Le site de sa tombe doit être labouré, semé et irrigué et l’on doit empêcher les gens de visiter cet endroit.
Cette même année, le calife fait la même erreur que ses ancêtres abbassides en nommant à la succession au califat après lui ses 3 enfants :
Muhammad al-Mountassir Billah
az-Zoubayr al-Mou’taz Billah
Ibrahim al-Mouayyad Billah
Et leur fait porter allégeance pour la succession.

En 851, les habitants de l’Arménie se révoltent contre Youssouf Ibn Muhammad.

Quand Youssouf Ibn Muhammad rejoint sa préfecture administrative en Arménie un des Patricio appelé Bouqrat Ibn Ashout, surnommé le chef Patricio, se révolte, il cherche à prendre le pouvoir. Youssouf Ibn Muhammad le capture, l’enchaîne et l’envoie à la porte du calife. Bouqrat et son fils se convertissent alors à l’Islam.

Cette même année, 300 vaisseaux Byzantins commandés par Ourifas, Nikitiat et Martinakious, chacun commandant cent vaisseaux assiégent Damiette. Il y a entre Damiette et la côte une sorte de lac dans lequel l’eau atteint la poitrine d’un homme et quiconque le traverse est à l’abri des navires.
Un groupe d'habitants est capables de le traverser mais beaucoup de femmes et d’enfants périssent noyés. Ceux qui sont capables de prendre des navires s’enfuient à Fustat qui est à 4 jours de voyage de Damiette.

Quand la fête approche, ‘Anbassah Ibn Ishhaq ad-Dabbi qui est le chef de la police de sécurité d'Égypte, ordonne aux troupes qui sont à Damiette de venir à Fustat pour aider à une célébration.

Ainsi, Damiette est laissée sans troupes. Les vaisseaux Byzantins arrivent de la direction de Shatah, où le tissu « Shafawi » est fabriqué.

100 vaisseaux Shalandiyah, chacun portant 5 000 hommes, assiègent Damiette et brûlent toutes les maisons et cabanes de roseaux qu’ils atteignent. Ils emmènent les armes qu’ils trouvent, environ 1.000 lances avec leur équipement, que les musulmans ont l’intention d’expédier à Abou Hafs, le gouverneur de Crète.

Ils tuent tous les hommes qu’ils trouvent, et prennent toutes les fournitures, le mobilier, le lin, et d’autres choses qui avaient été préparées pour être envoyées en Iraq.
Ils prennent environ 600 femmes coptes et musulmanes captives. On rapporte que 125 d’entre elles sont Musulmanes et le reste coptes.
En outre qu’il y a environ 5.000 Byzantins dans les vaisseaux Shalandiyah qui attaquent Damiette. Ils chargent leurs navires de meubles, de provisions, de femmes et brûlent l’entrepôt contenant les voiles de navire, puis mettent le feu à la grande mosquée publique et aux églises de Damiette.

Le nombre de femmes et d’enfants, qui essaient de s’enfuir et qui se noient dans le lac de Damiette dépasse le nombre de captives prisent par les Byzantins qui se retirent après leurs raid.
Il est rapporté qu’Ibn al-Akshaf, qui est incarcéré dans la prison de Damiette par ‘Anbassah, brise ses liens et sort lutter contre les Byzantins. Un groupe d’hommes l’aide et il tue un certain nombre de Byzantins.

Après leur raid, les Byzantins ne pouvant pas à naviguer jusqu’à Tinnis craignant de s’échouer, ils se dirigent vers Oushtoum, un port à un peu moins de 24 km de Tinnis. Celui-ci est ceint d’un large mur et de deux portes en fer, qu’al-Mou’tassim a ordonné de construire. Les Byzantins détruisent tout cela, brûlent la ville avec l’aide de mangonneaux, de balistes et emmènent les deux portes en fer avant de retourner vers leur propre territoire sans être inquiétés.
En 853, al-Moutawakkil ordonne que les Dhimmis ajoutent deux manches jaunes à leurs vêtements extérieurs. Puis, il ordonne de restreindre leur monture aux mulets et aux ânes et d’éviter de conduire et d’utiliser des chevaux.

Cette même année, al-Moutawakkil ordonne que les églises et les synagogues nouvellement construites soient détruites.

[Maintenant, certains d’entre vous peuvent arguer sur ces faits ou les critiquer. Je vous rappelle que ces événements se passent en 853. Vous ne pouvez donc pas juger en tant que citoyen du XXIe siècle, avec les pensées des gens de votre siècle ce qui s’est passé il y a 11 siècles et si vous le faites, vous devrez aussi le faire pour vos crimes car si cela se passe au VIIIe siècle, nous voyons chaque jour dans l’actualité vos crimes odieux et barbares indignes de citoyens du XXIe siècle. Ne nous donnez donc pas des leçons de civilités avant de les appliquer vous-même !!!] (sic)

En 855 l’impératrice Théodora fait porter allégeance à son jeune enfant Michael III, surnommé as-Sakir, pour la succession et lui laisse la charge de 20.000 prisonniers musulmans. Bien qu’il existe des accords d’échange de prisonniers entre les deux nations, l’impératrice demande aux prisonniers musulmans de faire un choix :
Soit d’abdiquer leur religion et de devenir chrétien ou d’être tué. 8.000
prisonniers musulmans choisissent la conversion de peur d’être tués tandis que les 12.000 autres sont égorgés les uns après les autres parce qu’ils refusent de renier leur religion ou de devenir Chrétien... Tandis que jamais les Musulmans n’ont contraint quiconque à l’Islam, la religion est une question de choix personnel et nul ne peut implanter la foi de force dans le cœur d’un humain excepté leur Créateur.. (sic).

Vous comprenez donc pourquoi les combattants musulmans présentent 3 choix aux mécréants :
la possibilité de devenir comme eux pacifiquement, de payer le tribut pour continuer à être ce qu’ils sont tout en étant protégés par les musulmans ou le combat qui laissait la chance aux mécréants de défendre leurs arguments par la force !!! (sic)

Sac de Damiette — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Sac_de_Damiette
Le sac de Damiette en 853 est une importante victoire de l'Empire byzantin. ... Durant les années 820, les Byzantins souffrent de deux pertes territoriales ...

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