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JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 851 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
CONSOLIDATION
DE LA PROVINCE BRETONNE.
Une
frontière n’est pas seulement le lieu d’affrontements militaires
ou politiques et diplomatiques. Elle est aussi un espace d’échanges
et d’influences réciproques. Elle signale aussi une rupture entre
groupes culturels, linguistiques ou religieux. Ces limites, terme
sans doute plus approprié, sont toujours imprécises et fluctuantes.
Ce n’est qu’avec la montée en puissance de la notion d’État
qu’une frontière politique nettement contrôlée apparaît.
En
831 Louis Le Pieux donne pour la première fois une unité à la
Bretagne en mettant sous la direction de Nominoë un territoire à
dominance Bretonne, augmenté du pays de Guérande entre la Vilaine
et le Brivet.
La
victoire d’Erispoë, fils de Nominoë, sur Charles le Chauve à la
bataille de Jengland-Beslé (Grand-Fougeray) en 851, fait passer les
pays de Rennes, de Nantes et de Retz sous domination Bretonne.
C'est en cela qu'il a joué un rôle historique important
C'est en cela qu'il a joué un rôle historique important
La
bataille de Jengland oppose, le 22 août 851, les troupes Franques de
Charles le Chauve aux Bretons d’Erispoë, qui négocie en vainqueur
le traité d'Angers en septembre 851, obtenant même un titre de
« roi ».
Le
lieu de la bataille est sujet à controverse : elle est
localisée soit, en général, à Beslé (« Jengland »),
lieudit de la commune de Guémené-Penfao en Loire-Atlantique, soit
au Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine) à quelques kilomètres, soit
encore à Juvardeil (Maine-et-Loire), 120 km à l'est...
Après
avoir respecté la paix conclue avec Charles le Chauve en 846,
Nominoë, à la tête des Bretons, reprend l’offensive en 849. Il
semble désormais chercher à établir l’indépendance totale de
son royaume, comme en témoigne sa déposition des évêques en place
fidèles à Landran II, archevêque métropolitain de Tours sous des
accusations de simonie et leur remplacement par des fidèles (par
exemple : Gislard nommé évêque à Nantes, puis à Guérande
et Courantgwen à Vannes).
En
850, Charles le Chauve lève une armée pour défendre l'intégrité
de la Neustrie, mais l’affrontement n’a pas lieu et le roi se
contente de renforcer les comtés de la Neustrie limitrophes de la
Bretagne.
En
851, les garnisons laissées l’année précédente à Rennes et
Nantes capitulent devant Nominoë, qui pousse ses dévastations
profondément vers l’Est (il ravage Le Mans). Voulant pousser à
son avantage ses conquêtes nouvelles, Nominoë décide d'avancer sur
Chartres, mais meurt subitement en montant à cheval, près de
Vendôme.
Erispoë,
son fils, reprend le commandement de l’armée Bretonne et poursuit
l’offensive en compagnie de Lambert, un Franc dépossédé du comté
de Nantes par Charles le Chauve.
Devant
la menace, le roi des Francs conclut une entente d’aide réciproque
avec ses frères, obtenant un contingent de Saxons de Louis le
Germanique.
L’ost
est convoqué dans l’ouest du royaume à la fin de l’été.
Faute
de données précises, les effectifs des deux camps doivent être
estimés sous toutes réserves. Il faut se garder de répéter les
évaluations fantaisistes d’autrefois, qui accordent jusqu’à 40
000 hommes à Charles le Chauve, alors que Charlemagne lui-même n’en
a sans doute jamais conduit autant au champ de bataille, à une
époque où l’empire est entier.
On
peut néanmoins supposer qu’après son échec cuisant à Ballon,
Charles le Chauve cherche à éviter de commettre deux fois la même
erreur en se présentant avec trop peu d’hommes, même s’il sait
les Bretons peu nombreux.
Une
mobilisation massive en Francie Occidentale peut représenter de 4 à
6
000 hommes, 30 à 50 % du maximum théorique du royaume, car le
roi doit alterner les régions convoquées à l’ost d’une année
à l’autre pour éviter l’épuisement des ressources et des
hommes.
Sur
ce nombre, il faut compter peut-être 10 % de cavaliers lourds,
leurs écuyers, s’ils sont eux-mêmes montés, pouvant
éventuellement former une cavalerie légère.
MOULIN DE CHAMPTOCEAUX |
Quant
au contingent de mercenaires Saxons, on peut se hasarder à lui
accorder un nombre de 500 à 800 hommes, soit à peu près les
effectifs d’une bande de guerre Germanique (par analogie avec les
bandes de guerre Scandinaves).
Chez
les Bretons, l’armée étant apparemment constituée d’une seule
cavalerie légère, seuls les hommes d’un certain rang social,
c’est-à-dire ayant les moyens de posséder un cheval, peuvent y
participer... Malgré tout, la proportion d’hommes possédant des
chevaux peut être supérieure à ce qu’elle est en Francie à la
même époque.
En
effet, l’élevage tient une place prépondérante dans les
activités de production de la société Celtique de l’époque, du
moins de la classe libre, à en croire les relations contemporaines
et l'analogie avec les autres nations Celtiques du haut Moyen-Âge.
La culture des champs, peu valorisée, est l’affaire de la classe
servile, exclue du privilège de porter les armes.
La
richesse et le pouvoir se calculent en têtes de bétail et en peaux.
Ainsi,
la population de la Bretagne d’alors, moins de 150 000 âmes, sans
compter la population Romane acquise avec les comtés de Rennes et de
Nantes, mène à une estimation de 500 à 800 cavaliers pour une
région Gallo-Franque, où la petite noblesse, qui a le
quasi-monopole du cheval, représente 2 ou 3% de la population.
Selon
une version courante, en août 851, Charles le Chauve quitte le
Maine, pénètre dans le comté de Rennes, puis descend vers le sud
en suivant l'ancienne voie romaine de Corseul (Côtes-d'Armor) à
Nantes... Là il se heurte à l’armée Bretonne sur la Vilaine, au
pont de Beslé ou au Grand-Fougeray.
Selon
Pierre Riché en revanche, la bataille entre Francs et Bretons a lieu
sur la Sarthe à Juvardeil, environ 20 km à l'Est de Segré et 20 km
au nord d'Angers.
Le
premier jour, le roi dispose ses troupes sur deux lignes : Les
Francs derrière, les mercenaires saxons devant pour briser la charge
de la cavalerie Bretonne, dont il connaît la mobilité et la
ténacité.
Aux
premiers instants de l’engagement, sous les javelots Bretons, les
Saxons se replient derrière la ligne Franque.
Les
Francs sont pris au dépourvu par la tactique de l’ennemi. Au lieu
d’engager le corps à corps, les Bretons harcèlent à distance
l’armée lourde des Francs, un peu à la façon des peuples nomades
d’Asie centrale, l’arc et la flèche étant remplacés par le
javelot.
Ils
alternent charges furieuses, débandades soudaines et feintes
incitant les Francs à la poursuite, les Bretons sachant manier le
javelot aussi bien devant que derrière eux. Dès que quelques Francs
se détachent d’une colonne, les Bretons se regroupent pour les
encercler et les massacrer.
Après
deux jours de combat, les pertes en hommes et montures sont
catastrophiques chez les Francs, minimes chez les Bretons. Pris de
frayeur, le roi fuit à la faveur de la nuit en abandonnant tout son
vestiaire. Lorsque sa disparition est remarquée au lever du jour, la
panique s’empare des soldats qui ne songent plus qu’à sauver
leur vie. Les Bretons ne tardent pas à s’en apercevoir et fondent
sur le camp à grand cri, s’emparant des trésors et des armes,
massacrant autant de fuyards qu’ils peuvent... À l’issue de
cette bataille, les relations entre Francs et Bretons sont
redéfinies. Charles le Chauve accepte de rencontrer Érispoé à
Angers ville située aux limites de l'avancée Bretonne.
Selon
les Annales de Saint-Bertin : « Erispoé, fils de Nominoé,
venant à Charles le Chauve, dans la Cité d’Angers se commande à
lui (= se soumet) et reçoit en don aussi bien les symboles de la
royauté que les ressorts (territoires) de son père, étant ajoutés
le Rennais, le Nantais et le Retz. »
Par
cet accord d'Angers, Charles le Chauve reconnaît Erispoë pour roi
de Bretagne et s'engage à ne plus jamais contester que les pays de
Rennes, Nantes et de Retz sont terre Bretonne. En contrepartie,
Erispoë se contente de rendre son siège épiscopal à l'évêque
Actard. L'accord d'Angers délimite les frontières du futur duché
de Bretagne et de la Bretagne.
Il
marque aussi un tournant dans les relations entre la Francie
Occidentale et la Bretagne :
Les
Vikings attaquant la Neustrie et la Bretagne, une paix intérieure,
faute d'une alliance solide et volontaire, est nécessaire pour
contrer ces incursions (à partir de 799) de plus en plus pressantes.
Par
le traité, Erispoë reste en principe soumis à Charles le Chauve,
mais peut maintenant se voir aussi l'égal de Charles le Chauve, par
le fait de pouvoir utiliser le titre de « rex ».
Charles
le Chauve reconnaît l'autorité des dirigeants Bretons sur les zones
autour de Rennes, Nantes et Pays de Retz, qui forme la zone
frontalière (la marche) avec le Pays Francs. Erispoë, en même
temps, absorbe une population Gallo-Romaines et Romano Franque.
Le
traité d'Angers délimite les frontières du duché médiévale de
la Bretagne et plus tard la province Française de Bretagne. Il a
également marqué un tournant dans les relations entre les Francs de
l'Ouest et de la Bretagne. Plus tard les ducs Bretons ont été en
mesure d'étendre leur territoire, mais jamais pour longtemps. La
paix créée par la régularisation des relations Franco-Bretonne a
également donné aux Bretons la possibilité de repousser les
attaques Vikings.
La
paix d'Angers volera en éclats quelques années plus tard sous
Salomon de Bretagne qui repart en guerre en 863 contre Charles le
Chauve. Salomon pousse ses troupes jusqu'à Orléans et par le traité
d'Entrammes, il acquiert en échange de la paix le territoire d'
Entre deux rivières, c'est-à-dire entre Sarthe et Mayenne.
Bataille
de Jengland — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Jengland
La
bataille de Jengland oppose, le 22 août 851, les troupes franques de
Charles le ... En 851, les garnisons laissées l'année précédente
à Rennes et Nantes …
Bataille
de Jengland
www.comoria.com/167802/Bataille_de_Jengland
Bataille
de Jengland ... En 851, les garnisons laissées l'année précédente
à Rennes et Nantes capitulent devant Nominoë, qui pousse ses
dévastations ...
le
rattachement de la bretagne a la france - Agence ...
www.agencebretagnepresse.com/pdfs/1/1532.pdf
et
tout ce qui était dû chaque année, sans qu'on l'en somme. ......
c) Le règne d'Erispoë : la bataille de Jengland ; reconnaissance du
royaume breton par le Roi ... Cette même année 851, Charles le
Chauve convoqué à Rouci (sur l'Aine) une ...
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