Cette
page concerne l'année 845 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
UN ÉVANGÉLISATEUR GRAND CONVERTISSEUR EN SCANDINAVIE,
BRÈME |
En
latin Ansgarius, apôtre des Scandinaves, appelé Ansgar dans une
charte de Louis-le-Débonnaire, l'apôtre du Nord , évangélisateur
de la Suède et du Danemark, premier évêque de Hambourg (v. 830 ou
832), puis de Brême en 845. Moine de Corbie, en Picardie, il quitte
son monastère pour évangéliser Hambourg, puis Brême et enfin la
Scandinavie dans la région du « Russland » d’où
partent les Varègues ou « Rus » de la Baltique au Dniepr
et à Kiev.
Né près d’Amiens en 801 dans une famille saxonne installée à Corbie (Somme), Anschaire devient moine à Corbie l’Ancienne, en Picardie, et étudie sous Saint Adelard et Saint Paschasius Radbert. Puis il entreprend des missions en Suède auprès du roi Bjorn de Suède et au Danemark auprès du roi Harald. On le nomme ensuite abbé de Corbie la Nouvelle (Corbeia Nova, auj. Corvey), en Westphalie, puis légat du pape Grégoire IV auprès des peuples Nordiques. Saint Anschaire (ou Oscar) est le principal évangélisateur de l’Allemagne du Nord et de la Scandinavie. Louis Ier le Pieux cherche à cette époque un missionnaire, l’archevêque Ebbo de Reims et l’abbé Wala de Corvey lui recommandent Anschaire. Sa mission commence en 826 dans le Schleswig et se termine l’année suivante avec la défaite d’Harald.
Né près d’Amiens en 801 dans une famille saxonne installée à Corbie (Somme), Anschaire devient moine à Corbie l’Ancienne, en Picardie, et étudie sous Saint Adelard et Saint Paschasius Radbert. Puis il entreprend des missions en Suède auprès du roi Bjorn de Suède et au Danemark auprès du roi Harald. On le nomme ensuite abbé de Corbie la Nouvelle (Corbeia Nova, auj. Corvey), en Westphalie, puis légat du pape Grégoire IV auprès des peuples Nordiques. Saint Anschaire (ou Oscar) est le principal évangélisateur de l’Allemagne du Nord et de la Scandinavie. Louis Ier le Pieux cherche à cette époque un missionnaire, l’archevêque Ebbo de Reims et l’abbé Wala de Corvey lui recommandent Anschaire. Sa mission commence en 826 dans le Schleswig et se termine l’année suivante avec la défaite d’Harald.
Le
roi Bjorn permet peu après à Anschaire de prêcher en Suède. Il
peut y établir la première église de Scandinavie à Björnskö
vers 832.
En
831, la nomination d'Anschaire évêque de Hambourg, par l’empereur
d’Occident Louis Ier le Pieux (814-840), le siège archiépiscopal
de Brême est réuni plus tard à celui de Hambourg. La mission
Suédoise s’effondre en 845, après la destruction de Hambourg par
les Vikings. Anschaire reprend son travail de missionnaire et
convertit Haarik II de Suède.
Sa
biographie est rédigée par son successeur, le Picard Saint Rimbert
(† 888). Le pape Nicolas Ier canonise Anschaire peu de temps après
sa mort.
En
845, Un raid mené par le roi Danois Horik où Anschaire prend part
aux négociations qui permettent de rétablir la paix... descendant
l'Elbe et surprenant Hambourg les Danois déferlent. Le peuple,
voyant qu'il est impossible de résister à des ennemis si nombreux,
s'enfuit de tous côtés. Anschaire lui-même échappe à peine sans
manteau, il ne peut sauver que les reliques des Saints et quelques
vases sacrés. Les barbares pillent et brûlent la ville. Cet
incendie consume l'église, le monastère et la bibliothèque, les
trois objets de prédilection d'Anschaire. Perdant en un moment tout
ce qu'il a amassé depuis son épiscopat, il n'en témoigne aucun
chagrin, mais il répète sans cesse les paroles de Job : « Le
Seigneur me l'a donné, le Seigneur me l'a ôté ».
Errant
avec ses clercs, il a la douleur de ne trouver aucun appui dans son
voisin Leuderich, qui a succédé à Willeric sur le siège de Brême,
et qui est jaloux de l'érection de la métropole de Hambourg. Mieux
accueilli par une pieuse et noble dame, nommée Ikia, dans une terre
appelée Ramelsloke ou Ramsola, à 3 milles au sud de Hambourg.
ANSCHAIRE |
C'est
de Ramelslohe que, pendant longtemps, il administre son diocèse,
sans négliger les intérêts de la mission de Suède et de Danemark.
Il rassemble, autant qu'il peut, son troupeau dispersé, et tâche de
réparer les désastres de sa ville archiépiscopale, malgré la
misère à laquelle il se trouve réduit. Pour comble de malheur, le
couvent de Thorout, qui lui a fourni des ressources pécuniaires et
d'autres avantages pour le soutien de sa dignité et de ses travaux,
lui est été enlevé.... Car après le partage de la monarchie des
Francs entre les fils de Louis le Débonnaire (843), le roi Charles
le Chauve, qui a la plus grande partie de la Flandre dans son lot,
donne le couvent de Thorout à Raginier, le même peut-être que
Rainier I, surnommé au Long Cou, comte de Hainaut, ou au moins un de
ces seigneurs auxquels l'autorité royale, pour se créer des
partisans, permet dès lors d'envahir les biens des églises... La
perte de ce monastère, jointe à d'autres circonstances fâcheuses,
rend sa position si pénible que plusieurs de ses collaborateurs,
n'ayant plus de quoi vivre, doivent le quitter.
La
même année, Gauzbert, l'évêque qu'Ebon a nommé à Birka après
le départ d'Anschaire, doit quitter la Suède pour l'Allemagne en
raison de l'opposition grandissante au christianisme. Ces revers
semblent toutefois avoir montré la nécessité de la mission
d'Anschaire et, en 845, l'évêché de Brême est rattaché à
l'archevêché de Hambourg.
Ces
nouvelles ressources permettent à Anschaire d'obtenir quelques
succès au Danemark (construction d'églises à Ribe et Hedeby).
Gauzbert
refuse toutefois de retourner à Birka et Anschaire y retourne
lui-même pour obtenir l'autorisation de poursuivre la mission.
Après
la mort d'Ebon qui a repris l'évêché d'Hildesheim en 846 (en 851
et de Gauzbert en 859), Anschaire reste seul responsable de la
conversion des peuples du Nord. Il ne parvient toutefois pas à ce
qu'un souverain se convertisse au christianisme... Il faudra 2
siècles pour que la Scandinavie se convertisse au christianisme.
Rentré
en Allemagne, il meurt à Brême le 3 février 865.
- Anschaire est aujourd'hui le saint patron du Danemark.
- Un cratère sur la Lune porte également son nom.
Un
missionnaire en Scandinavie au IXe siècle. Saint Anschaire
Le
R.P, de Moreau a consacré récemment un volume à Saint Anschaire.
Le
sujet mérite toute notre attention : Saint Anschaire n'est-il pas le
premier titulaire du grand archevêché de Hambourg ? N'est-il
pas le premier organisateur, digne de ce nom, de la mission
chrétienne en Scandinavie ?
En
tête, une introduction sur les sources : L'auteur y rend pleine
justice à la source excellente qu'est la Vita Anscharii de Rimbert,
confident et successeur du saint. Puis vient le récit.
ITINÉRAIRE DANOIS |
Le
R. P. de Moreau nous fait assister à la formation religieuse et
intellectuelle du jeune moine de Corbie, à son activité ultérieure
à Gorvey Puis il nous le montre, mis brusquement en face d'une tâche
de missionnaire, lorsqu'en 826, Louis le Pieux le charge
d'accompagner en Danemark, le roi Harald, qui vient de recevoir le
baptême à Mayence (829-830), voici Anschaire en Suède, à Birca
exerçant un apostolat parmi les marchands de cet emporium et
procurant aux esclaves chrétiens, le réconfort du culte.
Mais
une action évangélisatrice sérieuse appelle une organisation
régulière. Louis le Pieux le sait et il crée l'évêché de
Hambourg. Anschaire en devient en 831 le titulaire et reçoit du
pape, avec le pallium archiépiscopal, les pouvoirs de légat chez
les Suédois, les Danois et les Slaves. Anschaire met tout en œuvre
pour mener sa tâche à bonne fin à l'abbaye de Thorout qu'il a
reçue du roi, il crée même une école apostolique.
Mais
son œuvre est momentanément détruite :
En
845, le roi Danois Horic saccage Hambourg
En
Suède une violente réaction païenne ruine la mission chrétienne.
Thorout
est enlevé par Charles le Chauve à l'église de Hambourg.
Tout
autre eût perdu courage... Anschaire persévère.
Louis
le Germanique, malgré la jalousie des évêques, impose, en 848, la
réunion des évêchés de Brème et de Hambourg en faveur
d'Anschaire, et Nicolas I la ratifiera en 864.
De
Brème, Anschaire prépare une pénétration nouvelle de l'Évangile
en Scandinavie :
Il
négocie avec les rois Horic I et Horic II de Danemark,
Le
roi Olaf de Suède et son peuple.
Il
se rend auprès d'eux de 848 à 865, et aboutit à ce que le culte
chrétien soit autorisé dans les deux pays :
A
Birca, en Suède,
A
Schleswig
A
Ribe, en Danemark
3
importantes places de commerce... Des communautés sont organisées 5
églises sont construites. Au moment de sa mort (865) Anschaire peut
envisager avec confiance l'avenir de la chrétienté dans ces pays.
PORT SUR LA BALTIQUE |
Cette
alliance le met même, à travers de graves difficultés, dans la
possibilité de fonder l'église épiscopale de Haddeby ou de
Schleswig, et a aussi pour conséquence la conversion d'un nombre
considérable de Danois.
Anschaire,
poursuivant toujours la grande œuvre de la conversion des peuples du
Nord, visite de nouveau la Suède, en 853, lorsque personne n'ose se
charger de cette mission. Il s'est décidé à l'entreprendre par
suite d'une vision dans laquelle son ancien maître de Corbie, Saint
Adélard, lui est apparu et lui a ordonné de visiter les habitants
des îles du Nord.
Lorsque
notre apôtre arrive pour la seconde fois en Suède, Birca a un autre
roi nommé Olaf, ou Olaus, prince fort attaché aux superstitions
Scandinaves. Les Suédois, réunis en assemblée nationale (ting),
vont placer un de leurs anciens rois au nombre de leurs dieux.... Les
amis d'Anschaire lui conseillent de prendre la fuite s'il veut sauver
sa vie. Mais il parvient à se faire écouter du roi qui lui promet
de faire part de ses vœux et de son but au peuple.
Il
est résolu dans le ting que les dieux nationaux seront consultés,
sur la nouvelle doctrine, par le sort sacré, espèce d'oracle dont
parle Tacite. Pendant que la cause de Dieu et de la civilisation est
soumise au caprice du hasard, Anschaire s'est mis en prière pour
recommander au Ciel l'issue d'un jugement aussi extraordinaire. Le
sort se décide en sa faveur, et la religion du Christ l'emporte.
Cependant la décision soulève un tumulte populaire, pour le calmer,
un vieillard se lève et prononce ces paroles :
« Écoutez,
peuple et roi ! Nous savons tous que le Dieu des chrétiens aide ceux
qui ont foi en lui. Grand nombre d'entre nous en ont eu la preuve
dans les hasards de la mer et au milieu d'autres dangers. Pourquoi
rejeter ce qui peut nous être utile ?
Pourquoi
irions-nous chercher ailleurs ce que nous avons aujourd'hui sous la
main ?
Car
plusieurs des nôtres, pour connaître cette nouvelle religion, se
sont rendus jusqu'à Dorstad (Pays Bas). C'est pourquoi je vous
conseille de recevoir les serviteurs de ce Dieu qui est plus puissant
que tous les autres et dont il est bon d'avoir la protection tandis
que nos dieux nous deviennent défavorables ».
Le
peuple y consent et le roi aussi, mais à condition que l'affaire
soit encore soumise à l'acceptation du peuple de l'autre partie de
ses états ce qui a lieu. Par suite de cette résolution, Anschaire
et ses collaborateurs peuvent séjourner librement dans le royaume et
y répandre le christianisme.
Le
saint prélat fait aussitôt construire une église, pour laquelle le
roi Olaf a assigné une place convenable à Birca. Il confie au neveu
de l'évêque Gaudbert, le soin du nouveau troupeau qui s'y multiplie
prodigieusement en peu de temps. Plusieurs autres églises s’élèvent
promptement sur différents points du pays. Olaf lui-même reçoit le
baptême et se montre dans la suite grand zélateur de la foi.
Lorsque
Anschaire quitte la Suède pour retourner à Brême, il le comble de
toutes sortes de faveurs et il lui donne l'assurance qu'il travaille
de toutes ses forces pour la prospérité du christianisme... Peu de
temps après, Olaf est obligé de faire une campagne en Courlande,
dont les habitants se sont révoltés. Son armée remporte une
éclatante victoire dont on attribue le succès au Dieu des
Chrétiens.
Le
roi, fidèle à la promesse qu'il a faite à Anschaire, fait pression
sur ceux fidèles aux faux dieux, mais ils se fortifient avec plus
d'opiniâtreté dans leurs opinions, et Olaf, ayant refusé, dans un
temps de famine, de sacrifier aux idoles, est lui-même massacré
dans une émeute excitée par les païens.
Et
cependant, si son successeur Rimbert parvient à maintenir ce qu'a
réalisé le grand missionnaire, il semble que, peu après,tout
périclite. Le recul de l'Allemagne, devant les invasions Danoises,
au Sud du Jutland, les troubles intérieurs de la Francia Orientalis,
la faiblesse de l'esprit missionnaire dans l'église Franque
expliquent cet échec.
LES FOUILLE DE BIRKA |
Néanmoins,
le R. P. de Moreau insiste avec raison sur l'importance du rôle
d'Anschaire... Dans l'archevêché de Brème-Hambourg subsiste
dorénavant l'idée de la mission évangélisatrice en Scandinavie.
C'est de Hambourg que repart en 935 le mouvement qui doit aboutir en
947 à la création de 3 évêchés Danois, si la Suède n'est
acquise au Christ qu'au début du XIe siècle, c'est cependant encore
une fois un évêque de Hambourg, Hunni, qui réintroduit à Birca,
le culte chrétien, dès 936.
Anschaire
avait donné des impulsions et fourni des exemples, qui se sont fait
sentir encore longtemps après lui.
L'auteur
a pris soin de replacer Anschaire dans le milieu où il a vécu. Avec
infiniment de raison, il n'hésite jamais à fournir au lecteur des
informations sur les grands événements de l'histoire politique et
religieuse qui ont exercé une influence sur la carrière d'Anschaire
ou à brosser un tableau de l'un ou de l'autre aspect de la
civilisation de l'époque. Les aperçus que contient le volume, sur
la religion, sur la culture matérielle et la vie économique des
pays Scandinaves aux VIIIe et IXe siècles, sont à cet égard, tout
à fait précieux.
Le
Père de Moreau a, d'ailleurs, poussé le souci d'exactitude dans ce
domaine jusqu'à étudier sur place les vestiges de la civilisation
des Vikings.
Un
appendice au volume est consacré aux soi-disant Pigmenta de Saint
Anschaire, édités par Lappenberg en 1842...
Rimbert
au C. 35 de la Vita parle, en effet, de prières composées par
Anschaire pour être dites après les psaumes et appelées par lui
son pigmenium.
RORIK |
Un
examen critique des textes publiés par Lappenberg a permis au R. P.
de Moreau, de prouver qu'ils n'ont rien de commun avec les pigmenta
d'Anschaire : Parmi les oraisons, il en est plusieurs qui sont
antérieures à son époque.
Anschaire
de Brême — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Anschaire_de_Brême
Image
illustrative de l'article Anschaire de Brême ... La même année,
Gauzbert, l'évêque qu'Ebon avait nommé à Birka après le ... de
la mission d'Anschaire et, en 845 toujours, l'évêché de Brême fut
rattaché à l'archevêché de Hambourg.
Persée
: de Moreau, S. J. (Ed.) : Un missionnaire en ...
www.persee.fr/.../rbph_0035-0818_1931_num_10_3_6802_t1_0678_0...
de
FL Ganshof - 1931
Après
nous avoir donné il y a quelques années, un fort beau livre sur
Saint ... Mais son œuvre est momentanément détruite : en 845, le
roi danois Horic ... De Brème, Anschaire prépare une pénétration
nouvelle de l'Évangile en Scandinavie.
S.
Anschaire et S. Rembert, archevêques de Hambourg et de ...
https://books.google.fr/books?id=o8xbAAAAQAAJ
Petrus
Franciscus Xaverius De Ram - 1865
Une
épreuve plus sensible encore avait frappé Anschaire, en 845. ...
sur le siége de Brême, et qui était jaloux de l'érection de la
métropole de Hambourg. Mais il ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire