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JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 843 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
LE
TRAITE DE VERDUN... S'EN EST FAIT DU RÊVE DE CHARLEMAGNE.
843
L’année maudite :
Ils
sont un certain nombre, de part et d’autre du Rhin, à regretter
amèrement que la France et l’Allemagne ne constituent pas une
seule et unique nation, entourée des moyens et petits États de
l’Europe, précieux satellites riches d’une heureuse diversité,
tours de guet propres à déceler les machinations des Angles et des
Saxons.
La
puissance Allemande et la finesse Française.
La
discipline Allemande et l’ingéniosité Française.
La
détermination Allemande et le courage Français assureraient alors à
l’Europe la première place dans le concert des continents...
Il
y a plus d’un millénaire, ce rêve est réalité : L’empire de
Charlemagne, troisième démiurge connu après Alexandre le Grand et
Jules César, s’étend de la mer du Nord à la Toscane, de l’Elbe
et du Danube aux Pyrénées.
Charlemagne
meurt en 814. Louis le Pieux, le seul de ses 3 fils (susceptible
d'hériter) à lui survivre, lui succède. Louis a compris que
l’empire Carolingien disparaîtra s’il est partagé entre ses 3
fils, aussi s’empresse-t-il, de régler très tôt sa succession en
faisant de son aîné, Lothaire, le futur empereur...
La
mort de son épouse, Ermengarde, son remariage avec Judith de
Bavière, dont il a un quatrième fils, le futur Charles le Chauve,
mettent par terre le bel agencement.
Par
le traité de Verdun, conclu en août 843 les 3 fils survivants de
Louis le Pieux, les petits-fils de Charlemagne, se partagent ses
territoires, l'empire Carolingien, en 3 royaumes. Il est souvent
présenté comme le début de la dissolution de l'empire unitaire de
Charlemagne, consacrant ainsi sa division, qui s’avérera en fait
définitive.
Ce
traité est la conséquence de l'application de la coutume Franque
qui est basée sur le partage de l'héritage entre tous les fils
héritiers plutôt que son attribution seulement au fils aîné, en
dépit de la règle de primogéniture appliquée chez les Romains.
Le
texte du traité, perdu, ne nous est pas connu. Les annales de
Saint-Bertin ou les annales de Fulda relatent cet événement d'une
manière concise et imprécise.
À
la mort de Louis le Pieux, le 29 juin 840, son fils aîné, Lothaire,
s'arroge sa succession en vertu de l'Ordinatio
Imperii de juillet 817.
En
840, Lothaire est en fait en position de force par rapport à ses
deux rivaux Louis et Charles. Quand le premier doit affronter des
troubles intérieurs dans son Royaume de Bavière, le second doit
lui, reconquérir la confiance des grands de son royaume d'Aquitaine,
qui ont été séduits par Pépin et refusent de reconnaître
Charles.
CHARLES LE CHAUVE |
Lothaire
l'a très bien compris et profite de la situation pour envoyer des
messagers un peu partout dans l'Empire mais surtout, dans le Royaume
d'Aquitaine, afin de récupérer les partisans de Pépin, décédé
en 838. Cette stratégie fonctionne puisque le fils de Pépin, Pépin
II, prend parti pour Lothaire.
Louis
le Germanique et son frère germain, Charles le Chauve, son frère
consanguin, comprennent vite qu'ils vont devoir s'allier pour contrer
les ambitions de Lothaire... Ils battent leur aîné ainsi que Pépin
II à la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, le 25 juin 841.
En
842, ils renforcent leur alliance par le Serment de Strasbourg.
Lothaire finit par céder et signe avec ses frères le traité de
Verdun,
En
août 843, par le traité dit de Verdun, les 3 petits-fils de
Charlemagne, issus de son fils (loi salique), se partagent les
territoires de l'empire que ce dernier a fondé :
- Charles le Chauve reçoit la Francie Occidentale, appelée France vers 1200.
- Lothaire Ier, à qui échoit le titre impérial, reçoit la Francie médiane, du centre de l'Italie à la Frise.
- Louis le Germanique reçoit la Francie Orientale (communément nommée Germanie, noyau du futur Saint Empire Romain Germanique).
Il
n’existe pas d’original ni de copie de ce célèbre Traité de
Verdun. Toutes les informations sont fournies par Nithard, un des
deux petits-fils de Charlemagne issus de sa fille et exclus de la
succession.
Ce
partage « des 4 fleuves » (Meuse, Escaut, Rhône et
Rhin), soulève des problèmes quant aux langues parlées dans les
différents États : Des populations de langue romane se
trouvent dans une entité Germanique (Wallons), et, inversement, la
Flandre, de langue germanique, se trouve rattachée à la future
France.
De
même dans les déplacements au sein des États (il faut près de 3
semaines pour rallier Rome à Aix-la-Chapelle).
Le
traité est un compromis qui affaiblit considérablement la portée
de l'idée impériale. L'identité qui a existé sous Charlemagne et
Louis le Pieux entre l'Empire et l’État franc disparaît. L'unité
impériale ne subsiste plus qu'en théorie, son universalité cesse
de correspondre à la réalité puisque l'empereur ne gouverne plus
en fait que le tiers de la chrétienté occidentale.
« Ce
traité de hasard a déterminé tout le destin de l'Europe. En effet,
par suite de la faiblesse de nos derniers Carolingiens puis de nos
premiers Capétiens, les rois de Germanie on pu annexer sans grande
difficulté toute la fameuse zone médiane, à savoir en 880, la
Lotharingie, puis en 1034, le royaume d'Arles, sans parler de
l'Italie que leur livre juridiquement leur accession au trône
impérial »
— René
Grousset.
La
Francie médiane disparaît rapidement. Dès la mort de Lothaire en
855, par le traité de Prüm, elle est partagée entre ses 3 fils :
l'aîné, Louis II a la partie sud, (le royaume d'Italie, et le titre
impérial), Lothaire II a la Lotharingie partie nord et Charles le
centre, (le royaume de Provence). L'empereur n'est plus qu'un
souverain secondaire, beaucoup moins puissant que ses oncles Louis le
Germanique et Charles le Chauve.
À
la mort de Charles de Provence en 863, ses possessions sont partagées
entre ses deux frères.
Après
la mort de Lothaire II (869), la Lotharingie est séparée entre ses
oncles Louis le Germanique et Charles le Chauve (traité de Meerssen,
870).
En
875, Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, récupère le
royaume d'Italie à la suite de la mort de son neveu Louis II.
En
879, c'est Charles le Gros, roi de Francie Orientale, qui récupère
l'Italie.
En
880, par le traité de Ribemont, Louis III et Carloman II,
petits-fils de Charles le Chauve, abandonnent la Lotharingie au roi
de Germanie Louis II le Jeune.
Par
ce traité, la Francie Occidentale retrouve approximativement les
frontières qui ont été fixées au traité de Verdun...
Beaucoup
d'historiens ont considéré ce traité comme l'acte de naissance des
nations Française et Allemande mais à cette époque, les peuples
compris dans les différents royaumes n'ont pas un sentiment
d'appartenance envers ces derniers.
Les
royaumes sont constitués de peuples qui ne partagent pas la même
langue et la même culture et qui ne seront unis que plus
tardivement.
En
effet, les petits seigneurs étant encore trop puissants, nombreux et
éparpillés pour que les peuples se sentent ralliés autour d'un
unique et grand souverain sur une vaste étendue de terre.
A
la mort de Louis le Débonnaire, en 840, Lothaire, son fils aîné
associé depuis 23 ans à l'empire et reconnu dans une assemblée
générale des Francs comme le successeur du dernier empereur,
réclame auprès de ses frères le titre et les droits fixés en 817
par la Constitution Impériale.
Il
prétend exercer sur eux une supériorité réelle, et exige
l'hommage et le serment de fidélité de Charles le Chauve, roi de
Neustrie, et de Louis le Germanique, roi de Bavière... Il envoie
donc des messagers par tous les pays des Francs pour annoncer qu'il
prend possession de l'empire et pour se faire prêter serment,
annonçant qu'il veut continuer l'unité de l'empire et gouverner
seul avec ses frères pour lieutenants.
Mais
c'est un vain projet que de songer à réunir sous un pouvoir unique
les contrées diverses, opposées de mœurs et d'intérêts dont
Charlemagne a autrefois formé son vaste empire.
Il
a fallu pour les maintenir sous sa domination, le joug violent de la
conquête, après lui, dès le règne de son fils, les oppositions
profondes des peuples vaincus commencent à se manifester et se
prononcent énergiquement dans les guerres que les révoltes de ses
enfants suscitent à Louis le Débonnaire. Quand le vieil empereur
meurt au milieu du Rhin, cette frontière qui partage son empire en
deux grandes portions, l'union devient de plus en plus impossible...
Et, lorsque les frères de Lothaire, pour se soustraire à son
autorité, s'arment contre lui, ils sont secondés dans leurs
hostilités par ce besoin d'indépendance, de nationalité, pour
ainsi dire, qui taraude les diverses parties de l'empire
d'Occident... Sans se rendre vraiment compte du sentiment qui les
faisait agir, les provinces des deux côtés du Rhin, les Francs de
Charles-le Chauve et les Germains de Louis de Bavière, s'emparent
volontiers des querelles des fils de Louis le Débonnaire pour en
faire le prétexte de séparation.
Lothaire
le premier donne le signal de la grande lutte qui va s'engager et
marche contre ses frères :
« ils
le supplient de ne pas troubler les royaumes que Dieu et leur
père leur ont confiés. »
L'empereur
ne veut pas se retirer, et il attaque Charles le Chauve qui le
bat, tandis que Louis passe le Rhin et défait également les troupes
impériales...
Enfin
les trois frères, Charles et Louis d'une part, Lothaire de
l'autre, se trouvent de nouveau en présence à Fontanet ou Fontenay
près d'Auxerre.
Avant
d'en venir aux mains les rois de Neustrie et de Germanie essaient
encore de fléchir l'orgueil de Lothaire, et lui offrent une trêve...
Lothaire
qui attend Pépin II, roi d'Aquitaine, son allié, feint un instant
d'accueillir ce projet de conciliation, mais, lorsqu'il a réuni
toutes les forces dont il peut disposer, il envoie dire à ses
frères :
« Sachez
que le titre d'empereur m'a été donné par une autorité
supérieure, et que j'ai besoin de toute ma grandeur pour remplir une
si haute charge. »
Toute
espérance de paix disparaît, on se dispose à remettre la décision
de ce débat au jugement du Dieu tout-puissant.
Charles
et Louis se préparent au combat par le jeûne et la prière, et le
25 juin 841 s'engage sur les bords de l'Endrie, près d'Auxerre, la
bataille de Fontanet...
Toutes
les nations dont l'empire se compose sont représentées dans cette
journée solennelle qui amène la conclusion du traité de Verdun,
d'où sort l'organisation de l'Europe moderne !
300
000 hommes sont aux prises durant 6 heures, et les historiens de
cette époque disent que 40 000 hommes demeurent de chaque côté sur
le champ de bataille, Lothaire cependant est vaincu et s'enfuit
devant ses frères...
Ceux-ci,
soit épuisement, soit par un reste de pitié, ne le poursuivent pas,
et remercient Dieu de sa protection par un jeûne de 3 jours.
La
volonté de maintenir ce bon accord, qui doit leur procurer
l'indépendance, est si forte dans l'esprit des peuples, dit M.
Augustin Thierry, qu'on n'aperçoit plus la moindre trace de leur
ancienne hostilité.
« Des
combats simulés mettent aux prises les nations que Charlemagne a
autrefois armées l'une contre l'autre, sans qu'aucun ressentiment
viennent troubler ces jeux. »
...
« Des Gascons, des Austrasiens, des Saxons et des Bretons en
nombre égal luttent l'un contre l'autre dans une course rapide,
rapporte Nithard….
C'est
un spectacle digne d'être vu, à cause de sa magnificence et du bon
ordre qui y règne, car dans une si grande foule et parmi tant
de gens de diverse origine, il n'y a eu personne de blessé ou
d'insulté. »
Ainsi
réunis, les deux frères se mettent à la poursuite de Lothaire et
l'obligent à reconnaître leur souveraineté. Le traité de Verdun,
conclu en 843, consacre définitivement le partage de l'empire de
Charlemagne entre ses 3 petits-fils.
Charles
le Chauve reçoit toute la partie de la Gaule entre l'Escaut, la
Meuse, la Saône, le Rhône, la Méditerranée, les Pyrénées et
l'Océan, cela deviendra le royaume de France dont la féodalité
brisera un moment l'unité pour la rendre plus tard aux efforts
patients des Capétiens.
Le
royaume de Louis le Germanique comprend les pays situés entre le
Rhin, la mer du Nord, l'Elbe et les Alpes. qui forment la nationalité
Allemande.
La
portion attribuée à Lothaire se forme de l'Italie, qui doit bientôt
échapper à ses descendants, et de diverses parties de territoire
prises entre les possessions de Louis et de Charles.
Le
traité de Verdun, le premier acte véritablement politique de notre
histoire, détermine la division actuelle de l'Europe en 3 grandes
nations principales : La France, l'Allemagne, l'Italie.
Le
monde Romain et le monde Barbare disparaissent également pour faire
place aux peuples modernes... Les populations, longtemps flottantes,
s'arrêtent et fondent leurs nationalités sur l'organisation
nouvelle.
Malgré
au moins 3 grandes tentatives, jamais plus la France et l’Allemagne
ne se retrouvent réunies.
Dès
lors, l’histoire de la France et l’histoire de l’Allemagne
doivent, pendant un certain temps, se juxtaposer, la France aux
prises avec les ambitions Anglaises, l’Allemagne en butte aux
prétentions papales. Les deux grandes nations s’ignorent, ne se
rencontrant qu’épisodiquement sur des champs de bataille, comme
celui de Bouvines où, le 27 juillet 1214, le roi de France vainc le
comte de Flandre, le roi d’Angleterre et leur allié l’empereur
Othon IV qui faillit périr des mains du chevalier Français
Guillaume des Barres.
La
première tentative manquée de restauration de l’unité est le
conflit entre François Ier et Charles Quint : Pas moins de 5
guerres, entre 1521 et 1556, opposent Français et Allemands
jusqu’au traité de Cateau-Cambrésis de 1559.
Ensuite
les conflits créés par les visées de Louis XIV auxquelles viennent
s’ajouter les différends entre catholiques et protestants.
Arrivent
ensuite les idées nouvelles de la révolution française qui
trouvent bientôt leur épée dans les mains de Napoléon, quatrième
démiurge après Charlemagne.
L’Union
s’est pratiquement refaite cette fois, certes militairement
s’entend. Elle aurait pu se faire durablement sans l’opiniâtre
détermination Anglaise et sa remarquable aptitude à fomenter des
coalitions contre l’idée même d’une Europe unie.
La
guerre Franco-Allemande de 1870-1871, engagée stupidement par la
France, ardemment désirée par la Prusse, ne sonnera pas le glas des
disputes entre les deux peuples frères.
Francs
et Germains vont de nouveau en découdre moins d’un demi-siècle
plus tard.
Ce
sera la Grande Guerre, marquée notamment par la fameuse bataille de
Verdun où périrent pas moins de 360 000 Français et 335 000
Allemands...
Verdun
! Haut lieu de tragédie de l’Histoire.
Philippe
Pétain, le vainqueur de Verdun, a-t-il pensé au traité de 843
avant de mourir dans sa prison de l’île d’Yeu ? C'est enfin la
Seconde Guerre, cette fois encore plus mondiale que la Première.
En
un temps où les États des 5 continents se demandent quel sera
leur avenir alors que sévit une crise, d’abord financière avant
de devenir économique, aux origines bizarrement comparables à
celles qui président au cataclysme de 1929, en ce temps d’angoisse
universelle, ils sont un certain nombre, de part et d’autre du
Rhin, à faire ce beau rêve : Pourquoi la France et l’Allemagne ne
formeraient-elles pas, un jour, une seule et unique grande nation
?...
En
novembre 843, à l’assemblée de Coulaines, Charles II le Chauve,
petit fils de Charlemagne et premier roi de Francie Occidentale,
défini les règles qui modifient les relations entre la royauté et
l’aristocratie.
Par
ce pacte, les accords de Coulaines modifient le droit royal, à
savoir que le souverain qui n’est plus le premier d’entre les
grands devra, avant d’engager toute entreprise, prendre l’avis de
l’aristocratie et ne convoquera plus l’assemblée annuelle à sa
convenance mais toujours en juin !
Le
Pacte de Coulaines a donc profondément modifié les relations entre
le roi et l’aristocratie. En établissant une véritable
constitution quasi-féodale, il marque la naissance d’un type de
monarchie « contractuelle » faisant ainsi entrer
Coulaines dans l’histoire.
En
lutte avec ses frères pour la succession de feu Louis 1er le Pieux,
Charles II le Chauve, roi des Francs depuis peu, doit impérativement
se rallier les grands seigneurs laïcs et ecclésiastiques.
C’est
dans ce dessein que, en novembre 843, à l’assemblée de Coulaines,
il va définir les règles qui modifient les relations entre la
royauté et l’aristocratie.
Depuis
la mort, le 20 juin 840, de son père l’empereur Louis 1er le
Pieux, Charles II le Chauve est en lutte pour la succession avec ses
deux frères, Lothaire 1er et Louis le Germanique. Ce conflit
fratricide a conduit l’aristocratie à choisir son camp. Plusieurs
grands ont quitté la Francie Occidentale, et seuls quelques-uns sont
restés fidèles au jeune roi, alors qu’il est en butte à la fois
aux menées de son neveu Pépin II d’Aquitaine et aux raids des
Vikings.
En
août 843, peu après le traité de Verdun qui a scellé l’éclatement
de l’empire Carolingien, partagé entre les trois fils de Louis le
Pieux, Charles le Chauve s’est mis en marche vers l’ouest.
A
la mi novembre, à Rennes, il menace de se venger de ceux qui
« s’opposent au pouvoir royal dans un esprit d’outrecuidance
et de révolte ». Mais il n’est pas assez puissant pour
s’imposer par la force et doit trouver un compromis avec les
grands.
En
novembre, avant que ses troupes ne prennent leurs quartiers d’hiver,
il convoque le plaid au Mans.
La
ville, qui s’étend sur à peine 10 hectares, ne peut accueillir la
foule des aristocrates, et l’assemblée se réunit tout près de
là, sur les vastes terres du domaine de Coulaines.
Devant
les clercs et les laïcs, le roi des Francs fait acte de repentance,
renonce aux mesures qu’il a prises « par inexpérience du
pouvoir, par jeunesse, sous l’empire de la nécessité ou sous une
influence trompeuse ». Il promet de préserver les biens
ecclésiastiques et admet la loi des puissants : « J’accorde
que, Dieu m’aidant, je respecterai la loi particulière de chacun
telle que l’ont connue mes ancêtres au temps de mes prédécesseurs
pour toute dignité ou tout ordre ». En contrepartie de ces
garanties, il exprime le vœu que l’épiscopat et les laïcs lui
apportent « concilium et auxilium », (concorde et
amitié). Il s’engage solennellement à maintenir l’ordre, la
justice et la paix.
En
échange, les grands lui promettent aide et conseils..
Charles
Chauve espère ainsi éviter la division interne, entretenue par les
menées souterraines de Lothaire 1er, qui menace l’unité du
royaume, et se concilier les puissants. Mais Adalard, Vivien,
Lambert, Nominoé et les autres ne sont pas toujours disposés à le
suivre loyalement...
Des
années durant, le souverain va s’efforcer, avec plus ou moins de
succès, de rassembler autour de lui des seigneurs préoccupés avant
tout de leurs propres intérêts, qui cherchent en permanence à
accroître leur pouvoir et leurs zones d’influence et n’accordent
pas toujours la priorité au service du royaume.
Quant
à l’aristocratie religieuse, elle a pour principal objectif la
récupération de l’ensemble de ses possessions et regrette que le
roi continue à attribuer aux laïcs de grandes abbayes... Pris entre
ces deux puissances, Charles le Chauve n’hésite pas à faire usage
de la force et ordonne quelques exécutions pour punir les trahisons
les plus graves.
Il
persévère néanmoins dans sa politique de conciliation et de
tractations, tente d’enrayer les défections en réitérant son
serment de sauvegarder les droits de ceux qui lui sont fidèles.
En
mars 858, il renouvelle et précise les dispositions et promesses
établies à Coulaines. Pourtant, quelques mois plus tard à peine,
quand Louis le Germanique, à qui il a pourtant fait parvenir une
copie du pacte, envahit la Francie, c’est grâce à la ferme
intervention et à l’influence de l’archevêque Hincmar de Reims
que le roi des Francs obtient le soutien promis par les grands et
parvient à sortir de cette crise avec les honneurs... Pourtant,
malgré les aléas de la politique définie à Coulaines, Charles le
Chauve ne remettra jamais en cause les fondements du pacte.
Traité
de Verdun — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Verdun
Les
Royaumes francs après le partage de Verdun en 843. Royaume .... fr )
Voir l'année 843 dans les Annales de Saint-Bertin [archive]; ↑
Pierre Riché1997, p.
Le
Traité de Verdun. 843
www.vallee-du-ciron.com/Documents/Ouvrages/.../843.Verdun.htm
Année
: 843 ... L'année suivante Lothaire reprit les armes contre Charles
le Chauve mais le roi de Neustrie appela de nouveau Louis le
Germanique à la …
En
843 Charles II le Chauve signe le Pacte de Concorde ...
christopherouillon.fr/votre-maire-de.../en-843-charles-ii-le-chauve-signe
28
déc. 2011 - En novembre 843, à l'assemblée de Coulaines, Charles
II le Chauve, ... Des années durant, le souverain va s'efforcer,
avec plus ou moins de ...
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