jeudi 29 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 843

26 JANVIER 2015...


Cette page concerne l'année 843 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol 

LE TRAITE DE VERDUN... S'EN EST FAIT DU RÊVE DE CHARLEMAGNE.

843 L’année maudite :
Ils sont un certain nombre, de part et d’autre du Rhin, à regretter amèrement que la France et l’Allemagne ne constituent pas une seule et unique nation, entourée des moyens et petits États de l’Europe, précieux satellites riches d’une heureuse diversité, tours de guet propres à déceler les machinations des Angles et des Saxons.
La puissance Allemande et la finesse Française.
La discipline Allemande et l’ingéniosité Française.
La détermination Allemande et le courage Français assureraient alors à l’Europe la première place dans le concert des continents...

Il y a plus d’un millénaire, ce rêve est réalité : L’empire de Charlemagne, troisième démiurge connu après Alexandre le Grand et Jules César, s’étend de la mer du Nord à la Toscane, de l’Elbe et du Danube aux Pyrénées.
Charlemagne meurt en 814. Louis le Pieux, le seul de ses 3 fils (susceptible d'hériter) à lui survivre, lui succède. Louis a compris que l’empire Carolingien disparaîtra s’il est partagé entre ses 3 fils, aussi s’empresse-t-il, de régler très tôt sa succession en faisant de son aîné, Lothaire, le futur empereur...
La mort de son épouse, Ermengarde, son remariage avec Judith de Bavière, dont il a un quatrième fils, le futur Charles le Chauve, mettent par terre le bel agencement.

Par le traité de Verdun, conclu en août 843 les 3 fils survivants de Louis le Pieux, les petits-fils de Charlemagne, se partagent ses territoires, l'empire Carolingien, en 3 royaumes. Il est souvent présenté comme le début de la dissolution de l'empire unitaire de Charlemagne, consacrant ainsi sa division, qui s’avérera en fait définitive.
Ce traité est la conséquence de l'application de la coutume Franque qui est basée sur le partage de l'héritage entre tous les fils héritiers plutôt que son attribution seulement au fils aîné, en dépit de la règle de primogéniture appliquée chez les Romains.

Le texte du traité, perdu, ne nous est pas connu. Les annales de Saint-Bertin ou les annales de Fulda relatent cet événement d'une manière concise et imprécise.

À la mort de Louis le Pieux, le 29 juin 840, son fils aîné, Lothaire, s'arroge sa succession en vertu de l'Ordinatio Imperii de juillet 817.
En 840, Lothaire est en fait en position de force par rapport à ses deux rivaux Louis et Charles. Quand le premier doit affronter des troubles intérieurs dans son Royaume de Bavière, le second doit lui, reconquérir la confiance des grands de son royaume d'Aquitaine, qui ont été séduits par Pépin et refusent de reconnaître Charles.
CHARLES LE CHAUVE
Lothaire l'a très bien compris et profite de la situation pour envoyer des messagers un peu partout dans l'Empire mais surtout, dans le Royaume d'Aquitaine, afin de récupérer les partisans de Pépin, décédé en 838. Cette stratégie fonctionne puisque le fils de Pépin, Pépin II, prend parti pour Lothaire.
Louis le Germanique et son frère germain, Charles le Chauve, son frère consanguin, comprennent vite qu'ils vont devoir s'allier pour contrer les ambitions de Lothaire... Ils battent leur aîné ainsi que Pépin II à la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, le 25 juin 841.

En 842, ils renforcent leur alliance par le Serment de Strasbourg. Lothaire finit par céder et signe avec ses frères le traité de Verdun,

En août 843, par le traité dit de Verdun, les 3 petits-fils de Charlemagne, issus de son fils (loi salique), se partagent les territoires de l'empire que ce dernier a fondé :
  • Charles le Chauve reçoit la Francie Occidentale, appelée France vers 1200.
  • Lothaire Ier, à qui échoit le titre impérial, reçoit la Francie médiane, du centre de l'Italie à la Frise.
  • Louis le Germanique reçoit la Francie Orientale (communément nommée Germanie, noyau du futur Saint Empire Romain Germanique).
Il n’existe pas d’original ni de copie de ce célèbre Traité de Verdun. Toutes les informations sont fournies par Nithard, un des deux petits-fils de Charlemagne issus de sa fille et exclus de la succession.

Ce partage « des 4 fleuves » (Meuse, Escaut, Rhône et Rhin), soulève des problèmes quant aux langues parlées dans les différents États : Des populations de langue romane se trouvent dans une entité Germanique (Wallons), et, inversement, la Flandre, de langue germanique, se trouve rattachée à la future France.
De même dans les déplacements au sein des États (il faut près de 3 semaines pour rallier Rome à Aix-la-Chapelle).

Le traité est un compromis qui affaiblit considérablement la portée de l'idée impériale. L'identité qui a existé sous Charlemagne et Louis le Pieux entre l'Empire et l’État franc disparaît. L'unité impériale ne subsiste plus qu'en théorie, son universalité cesse de correspondre à la réalité puisque l'empereur ne gouverne plus en fait que le tiers de la chrétienté occidentale.

« Ce traité de hasard a déterminé tout le destin de l'Europe. En effet, par suite de la faiblesse de nos derniers Carolingiens puis de nos premiers Capétiens, les rois de Germanie on pu annexer sans grande difficulté toute la fameuse zone médiane, à savoir en 880, la Lotharingie, puis en 1034, le royaume d'Arles, sans parler de l'Italie que leur livre juridiquement leur accession au trône impérial »
— René Grousset.

La Francie médiane disparaît rapidement. Dès la mort de Lothaire en 855, par le traité de Prüm, elle est partagée entre ses 3 fils : l'aîné, Louis II a la partie sud, (le royaume d'Italie, et le titre impérial), Lothaire II a la Lotharingie partie nord et Charles le centre, (le royaume de Provence). L'empereur n'est plus qu'un souverain secondaire, beaucoup moins puissant que ses oncles Louis le Germanique et Charles le Chauve.

À la mort de Charles de Provence en 863, ses possessions sont partagées entre ses deux frères.
Après la mort de Lothaire II (869), la Lotharingie est séparée entre ses oncles Louis le Germanique et Charles le Chauve (traité de Meerssen, 870).

En 875, Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, récupère le royaume d'Italie à la suite de la mort de son neveu Louis II.

En 879, c'est Charles le Gros, roi de Francie Orientale, qui récupère l'Italie.

En 880, par le traité de Ribemont, Louis III et Carloman II, petits-fils de Charles le Chauve, abandonnent la Lotharingie au roi de Germanie Louis II le Jeune.
Par ce traité, la Francie Occidentale retrouve approximativement les frontières qui ont été fixées au traité de Verdun...

Beaucoup d'historiens ont considéré ce traité comme l'acte de naissance des nations Française et Allemande mais à cette époque, les peuples compris dans les différents royaumes n'ont pas un sentiment d'appartenance envers ces derniers.
Les royaumes sont constitués de peuples qui ne partagent pas la même langue et la même culture et qui ne seront unis que plus tardivement.

En effet, les petits seigneurs étant encore trop puissants, nombreux et éparpillés pour que les peuples se sentent ralliés autour d'un unique et grand souverain sur une vaste étendue de terre.

A la mort de Louis le Débonnaire, en 840, Lothaire, son fils aîné associé depuis 23 ans à l'empire et reconnu dans une assemblée générale des Francs comme le successeur du dernier empereur, réclame auprès de ses frères le titre et les droits fixés en 817 par la Constitution Impériale.
Il prétend exercer sur eux une supériorité réelle, et exige l'hommage et le serment de fidélité de Charles le Chauve, roi de Neustrie, et de Louis le Germanique, roi de Bavière... Il envoie donc des messagers par tous les pays des Francs pour annoncer qu'il prend possession de l'empire et pour se faire prêter serment, annonçant qu'il veut continuer l'unité de l'empire et gouverner seul avec ses frères pour lieutenants.
Mais c'est un vain projet que de songer à réunir sous un pouvoir unique les contrées diverses, opposées de mœurs et d'intérêts dont Charlemagne a autrefois formé son vaste empire.
Il a fallu pour les maintenir sous sa domination, le joug violent de la conquête, après lui, dès le règne de son fils, les oppositions profondes des peuples vaincus commencent à se manifester et se prononcent énergiquement dans les guerres que les révoltes de ses enfants suscitent à Louis le Débonnaire. Quand le vieil empereur meurt au milieu du Rhin, cette frontière qui partage son empire en deux grandes portions, l'union devient de plus en plus impossible... Et, lorsque les frères de Lothaire, pour se soustraire à son autorité, s'arment contre lui, ils sont secondés dans leurs hostilités par ce besoin d'indépendance, de nationalité, pour ainsi dire, qui taraude les diverses parties de l'empire d'Occident... Sans se rendre vraiment compte du sentiment qui les faisait agir, les provinces des deux côtés du Rhin, les Francs de Charles-le Chauve et les Germains de Louis de Bavière, s'emparent volontiers des querelles des fils de Louis le Débonnaire pour en faire le prétexte de séparation.

Lothaire le premier donne le signal de la grande lutte qui va s'engager et marche contre ses frères :
« ils le supplient de ne pas  troubler les royaumes que Dieu et leur père leur ont confiés. »
L'empereur ne veut pas se retirer, et il attaque Charles le Chauve qui  le bat, tandis que Louis passe le Rhin et défait également les troupes impériales...
Enfin les trois frères,  Charles et Louis d'une part, Lothaire de l'autre, se trouvent de nouveau en présence à Fontanet ou Fontenay près d'Auxerre.
Avant d'en venir aux mains les rois de Neustrie et de Germanie essaient encore de fléchir l'orgueil de Lothaire, et lui offrent une trêve...

Lothaire qui attend Pépin II, roi d'Aquitaine, son allié, feint un instant d'accueillir ce projet de conciliation, mais, lorsqu'il a réuni toutes les forces dont il peut disposer, il envoie dire à ses frères  :
« Sachez que le titre d'empereur m'a été donné par une autorité supérieure, et que j'ai besoin de toute ma grandeur pour remplir une si haute charge. »
Toute espérance de paix disparaît, on se dispose à remettre la décision de ce débat au jugement du Dieu tout-puissant. 

Charles et Louis se préparent au combat par le jeûne et la prière, et le 25 juin 841 s'engage sur les bords de l'Endrie, près d'Auxerre, la bataille de Fontanet...
Toutes les nations dont l'empire se compose sont représentées dans cette journée solennelle qui amène la conclusion du traité de Verdun, d'où sort l'organisation de l'Europe moderne !
300 000 hommes sont aux prises durant 6 heures, et les historiens de cette époque disent que 40 000 hommes demeurent de chaque côté sur le champ de bataille, Lothaire cependant est vaincu et s'enfuit devant ses frères...

Ceux-ci, soit épuisement, soit par un reste de pitié, ne le poursuivent pas, et remercient  Dieu de sa protection par un jeûne de 3 jours.

La volonté de maintenir ce bon accord, qui doit leur procurer l'indépendance, est si forte dans l'esprit des peuples, dit  M. Augustin Thierry, qu'on n'aperçoit plus la moindre trace de leur ancienne hostilité.
« Des combats simulés mettent aux prises les nations que Charlemagne a autrefois armées l'une contre l'autre, sans qu'aucun ressentiment viennent troubler ces jeux. »
 ... « Des Gascons, des Austrasiens, des Saxons et des Bretons en nombre égal luttent l'un contre l'autre dans une course rapide, rapporte Nithard….
C'est un spectacle digne d'être vu, à cause de sa magnificence et du bon ordre qui y  règne, car dans une si grande foule et parmi tant de gens de diverse origine, il n'y a eu personne de blessé ou d'insulté. »

Ainsi réunis, les deux frères se mettent à la poursuite de Lothaire et l'obligent à reconnaître leur souveraineté. Le traité de Verdun, conclu en 843, consacre définitivement le partage de l'empire de Charlemagne entre ses 3 petits-fils.

Charles le Chauve reçoit toute la partie de la Gaule entre l'Escaut, la Meuse, la Saône, le Rhône, la Méditerranée, les Pyrénées et l'Océan, cela deviendra le royaume de France dont la féodalité brisera un moment l'unité pour la rendre plus tard aux efforts patients des Capétiens.
Le royaume de Louis le Germanique comprend les pays situés entre le Rhin, la mer du Nord, l'Elbe et les Alpes. qui forment la nationalité Allemande.
La portion attribuée à Lothaire se forme de l'Italie, qui doit bientôt échapper à ses descendants, et de diverses parties de territoire prises entre les possessions de Louis et de Charles.
Le traité de Verdun, le premier acte véritablement politique de notre histoire, détermine la division actuelle de l'Europe en 3 grandes nations principales : La France, l'Allemagne, l'Italie.
Le monde Romain et le monde Barbare disparaissent également pour faire place aux peuples modernes... Les populations, longtemps flottantes, s'arrêtent et fondent leurs nationalités sur l'organisation nouvelle.

Malgré au moins 3 grandes tentatives, jamais plus la France et l’Allemagne ne se retrouvent réunies.
Dès lors, l’histoire de la France et l’histoire de l’Allemagne doivent, pendant un certain temps, se juxtaposer, la France aux prises avec les ambitions Anglaises, l’Allemagne en butte aux prétentions papales. Les deux grandes nations s’ignorent, ne se rencontrant qu’épisodiquement sur des champs de bataille, comme celui de Bouvines où, le 27 juillet 1214, le roi de France vainc le comte de Flandre, le roi d’Angleterre et leur allié l’empereur Othon IV qui faillit périr des mains du chevalier Français Guillaume des Barres.

La première tentative manquée de restauration de l’unité est le conflit entre François Ier et Charles Quint : Pas moins de 5 guerres, entre 1521 et 1556, opposent Français et Allemands jusqu’au traité de Cateau-Cambrésis de 1559.

Ensuite les conflits créés par les visées de Louis XIV auxquelles viennent s’ajouter les différends entre catholiques et protestants.

Arrivent ensuite les idées nouvelles de la révolution française qui trouvent bientôt leur épée dans les mains de Napoléon, quatrième démiurge après Charlemagne.
L’Union s’est pratiquement refaite cette fois, certes militairement s’entend. Elle aurait pu se faire durablement sans l’opiniâtre détermination Anglaise et sa remarquable aptitude à fomenter des coalitions contre l’idée même d’une Europe unie.

La guerre Franco-Allemande de 1870-1871, engagée stupidement par la France, ardemment désirée par la Prusse, ne sonnera pas le glas des disputes entre les deux peuples frères.
Francs et Germains vont de nouveau en découdre moins d’un demi-siècle plus tard.
Ce sera la Grande Guerre, marquée notamment par la fameuse bataille de Verdun où périrent pas moins de 360 000 Français et 335 000 Allemands...

Verdun ! Haut lieu de tragédie de l’Histoire.
Philippe Pétain, le vainqueur de Verdun, a-t-il pensé au traité de 843 avant de mourir dans sa prison de l’île d’Yeu ? C'est enfin la Seconde Guerre, cette fois encore plus mondiale que la Première.
En un temps où les États des 5 continents se  demandent quel sera leur avenir alors que sévit une crise, d’abord financière avant de devenir économique, aux origines bizarrement comparables à celles qui président au cataclysme de 1929, en ce temps d’angoisse universelle, ils sont un certain nombre, de part et d’autre du Rhin, à faire ce beau rêve : Pourquoi la France et l’Allemagne ne formeraient-elles pas, un jour, une seule et unique grande nation ?...

En novembre 843, à l’assemblée de Coulaines, Charles II le Chauve, petit fils de Charlemagne et premier roi de Francie Occidentale, défini les règles qui modifient les relations entre la royauté et l’aristocratie.
Par ce pacte, les accords de Coulaines modifient le droit royal, à savoir que le souverain qui n’est plus le premier d’entre les grands devra, avant d’engager toute entreprise, prendre l’avis de l’aristocratie et ne convoquera plus l’assemblée annuelle à sa convenance mais toujours en juin !

Le Pacte de Coulaines a donc profondément modifié les relations entre le roi et l’aristocratie. En établissant une véritable constitution quasi-féodale, il marque la naissance d’un type de monarchie « contractuelle » faisant ainsi entrer Coulaines dans l’histoire.

En lutte avec ses frères pour la succession de feu Louis 1er le Pieux, Charles II le Chauve, roi des Francs depuis peu, doit impérativement se rallier les grands seigneurs laïcs et ecclésiastiques.

C’est dans ce dessein que, en novembre 843, à l’assemblée de Coulaines, il va définir les règles qui modifient les relations entre la royauté et l’aristocratie.
Depuis la mort, le 20 juin 840, de son père l’empereur Louis 1er le Pieux, Charles II le Chauve est en lutte pour la succession avec ses deux frères, Lothaire 1er et Louis le Germanique. Ce conflit fratricide a conduit l’aristocratie à choisir son camp. Plusieurs grands ont quitté la Francie Occidentale, et seuls quelques-uns sont restés fidèles au jeune roi, alors qu’il est en butte à la fois aux menées de son neveu Pépin II d’Aquitaine et aux raids des Vikings.

En août 843, peu après le traité de Verdun qui a scellé l’éclatement de l’empire Carolingien, partagé entre les trois fils de Louis le Pieux, Charles le Chauve s’est mis en marche vers l’ouest.
A la mi novembre, à Rennes, il menace de se venger de ceux qui « s’opposent au pouvoir royal dans un esprit d’outrecuidance et de révolte ». Mais il n’est pas assez puissant pour s’imposer par la force et doit trouver un compromis avec les grands.
En novembre, avant que ses troupes ne prennent leurs quartiers d’hiver, il convoque le plaid au Mans.
La ville, qui s’étend sur à peine 10 hectares, ne peut accueillir la foule des aristocrates, et l’assemblée se réunit tout près de là, sur les vastes terres du domaine de Coulaines.

Devant les clercs et les laïcs, le roi des Francs fait acte de repentance, renonce aux mesures qu’il a prises « par inexpérience du pouvoir, par jeunesse, sous l’empire de la nécessité ou sous une influence trompeuse ». Il promet de préserver les biens ecclésiastiques et admet la loi des puissants : « J’accorde que, Dieu m’aidant, je respecterai la loi particulière de chacun telle que l’ont connue mes ancêtres au temps de mes prédécesseurs pour toute dignité ou tout ordre ». En contrepartie de ces garanties, il exprime le vœu que l’épiscopat et les laïcs lui apportent « concilium et auxilium », (concorde et amitié). Il s’engage solennellement à maintenir l’ordre, la justice et la paix.
En échange, les grands lui promettent aide et conseils..

Charles Chauve espère ainsi éviter la division interne, entretenue par les menées souterraines de Lothaire 1er, qui menace l’unité du royaume, et se concilier les puissants. Mais Adalard, Vivien, Lambert, Nominoé et les autres ne sont pas toujours disposés à le suivre loyalement...
Des années durant, le souverain va s’efforcer, avec plus ou moins de succès, de rassembler autour de lui des seigneurs préoccupés avant tout de leurs propres intérêts, qui cherchent en permanence à accroître leur pouvoir et leurs zones d’influence et n’accordent pas toujours la priorité au service du royaume.

Quant à l’aristocratie religieuse, elle a pour principal objectif la récupération de l’ensemble de ses possessions et regrette que le roi continue à attribuer aux laïcs de grandes abbayes... Pris entre ces deux puissances, Charles le Chauve n’hésite pas à faire usage de la force et ordonne quelques exécutions pour punir les trahisons les plus graves.
Il persévère néanmoins dans sa politique de conciliation et de tractations, tente d’enrayer les défections en réitérant son serment de sauvegarder les droits de ceux qui lui sont fidèles.

En mars 858, il renouvelle et précise les dispositions et promesses établies à Coulaines. Pourtant, quelques mois plus tard à peine, quand Louis le Germanique, à qui il a pourtant fait parvenir une copie du pacte, envahit la Francie, c’est grâce à la ferme intervention et à l’influence de l’archevêque Hincmar de Reims que le roi des Francs obtient le soutien promis par les grands et parvient à sortir de cette crise avec les honneurs... Pourtant, malgré les aléas de la politique définie à Coulaines, Charles le Chauve ne remettra jamais en cause les fondements du pacte.


Traité de Verdun — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Verdun
Les Royaumes francs après le partage de Verdun en 843. Royaume .... fr ) Voir l'année 843 dans les Annales de Saint-Bertin [archive]; ↑ Pierre Riché1997, p.

Le Traité de Verdun. 843
www.vallee-du-ciron.com/Documents/Ouvrages/.../843.Verdun.htm
Année : 843 ... L'année suivante Lothaire reprit les armes contre Charles le Chauve mais le roi de Neustrie appela de nouveau Louis le Germanique à la …

En 843 Charles II le Chauve signe le Pacte de Concorde ...
christopherouillon.fr/votre-maire-de.../en-843-charles-ii-le-chauve-signe
28 déc. 2011 - En novembre 843, à l'assemblée de Coulaines, Charles II le Chauve, ... Des années durant, le souverain va s'efforcer, avec plus ou moins de ...



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