jeudi 29 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 844


 25 JANVIER 2015...

Cette page concerne l'année 844 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol 

ÉPHÉMÈRE ET MULTIPLE OCCUPATIONS D'HUGUES L’ABBÉ


RELIQUES DE SAINT OMER
Hugues l’Abbé (802-844), est un fils bâtard de Charlemagne, et de sa concubine Régina qui lui donne aussi un autre fils, Drogon (801-855), évêque de Metz.
Hugues est abbé de nombreuses abbayes : Saint-Quentin (822-823), Lobbes (836), Saint-Bertin (836).
En 834, il devient archichancelier de Louis le Pieux son demi-frère. Il sera tué le 14 juin 844, au cours d'une bataille près d'Angoulême, bataille remportée par Pépin II d'Aquitaine contre une armée envoyée en renfort pour soutenir Charles II le Chauve qui assiège Toulouse.

L'abbé Fridogise, Anglais de nation, est de la race royale de Charlemagne, et a eu Alcuin pour maître. Chanoine-diacre et chancelier de Louis le Débonnaire, il est déjà pourvu des abbayes de Cormery et de Saint-Martin de Tours, lorsqu'il obtient encore en 820, de la faveur royale, le titre d'abbé de Sithiu (Saint-Omer). Homme mondain et dissipateur, Fridogise diminue le nombre des moines, afin d'appliquer à ses plaisirs une plus grande portion des revenus de l'abbaye. Il y avait 83 religieux à Saint Bertin, l'abbé n'en conserve que 60.
Quarante moines desservent l'église de Saint-Omer il les remplace par 30 chanoines, parmi lesquels, renonçant à la vie claustrale, il fait sa résidence ordinaire. L'église de Saint-Omer reste depuis une collégiale, et, à la mort de Fridogise, les chanoines de Saint-Omer prétendent à la suprématie sur les moines leurs voisins. Mais ce chapitre séculier rentre sous l'autorité des abbés de Saint-Bertin, l'an 8З9, en vertu d'une décision solennelle de saint Folquin, évêque de Thérouanne, provoquée par le successeur de Fridogise, Hugues, fils de Charlemagne, qui périt le I5 mai 844, dans la guerre de Charles le Chauve contre Pépin II, roi d'Aquitaine, combat qui anéantit une armée Franque arrivée en renfort auprès de son oncle Charles le Chauve près d'Angoulême...

L'année précédente a failli être troublée par une guerre civile. Hugues, abbé de Sithiu, gouverne en même temps l'abbaye de Saint-Quentin en Vermandois, à laquelle il porte sans doute une affection singulière. Jaloux de lui procurer un défenseur de plus auprès du Tout - Puissant, il imagine d'y transporter le corps de saint Omer, l'un des protecteurs du pays de Thérouanne. Mais, pour y parvenir, il faut tromper la vigilance du peuple de ces contrées, ou se préparer à une résistance vigoureuse.

Hugues associe donc à l'exécution de son projet un grand nombre d'habitants de Saint-Quentin, résolu, s'il le faut, à employer la violence. Il n'est pas nécessaire d'en venir à cette extrémité, le moine Morus, gardien du saint corps, se laisse gagner, et l'abbé Hugues enlève cette dépouille sacrée, qu'il porte, suivi de sa troupe, jusqu'à la ville de Lisbourg.
SAINT OMER
La divine Providence permet qu'ils s'arrêtent en cet endroit durant 3 jours. Pendant ce temps, l'illustre prélat de Thérouanne, Folquin, fait, suivant l'usage, la visite de son diocèse, pour veiller à l'exacte observation des Saints Canons... Parvenu au prieuré de Wormhoudt, on lui offre un repas digne d'un si grand pontife, quand tout à coup son frère accourt, lui annonçant que le pays est perdu sans retour si l'on n'y porte remède, que le corps de Saint Omer a été enlevé de son église, afin, de le transporter à Saint Quentin.
Cette nouvelle jette le trouble dans le cœur du prélat.
« Va, dit-il à son frère, parcours tout mon évêché, entraîne le peuple et tiens-toi prêt à 3 jours d'ici dans les murs de Thérouanne.
J'y serai à la tête de ceux qu'avec le secours du ciel j'aurai emmenés de ces lieux. Alors, si Saint Orner vient à notre aide, rien ne nous coûtera pour l'arracher à ses ravisseurs. »

3 jours après, les deux frères sont à Thérouanne. Une multitude immense se met avec eux à la poursuite de l'abbé Hugues et de ses complices... On les atteint à Lisbourg. Saint Folquin voyageait sur un cheval qu'il avait habitué à ployer les genoux pour se laisser monter. En mourant, il le donne aux moines de Saint-Bertin. L'intelligent animal assiste au convoi de son maître et marche devant son cercueil, mais il refusera de se laisser monter par personne...

Les troupes veulent reprendre leur précieux fardeau, mais en vain. Malgré les efforts 3 fois répétés de la troupe entière, ils ne peuvent le soulever de terre, où il semble lui avoir poussé des racines, force leur est de l'abandonner et de prendre la fuite. Folquin ne s'amuse pas à les poursuivre. Il reprend son inestimable trésor, et, suivi des populations qui l'ont accompagné, se dirige vers l'église de Saint-Omer...

Des prodiges signalent ce trajet.
La multitude qui reconduit la Sainte Relique passe, un gué de la Lys près de Thérouanne, sans se mouiller.
Les moissons, couchées et foulées sous les pieds de ce cortège immense, se relèvent plus épaisses et plus belles après son passage.
Enfin, le moine Morus, le gardien infidèle du corps de saint Orner, ayant proféré une imprécation sacrilège contre ceux qui le rapportent au lieu de sa sépulture, au bruit des cloches des 2 monastères, tombe aussitôt, la face contre terre, les membres roidis, les nerfs détendus, respirant à peine...
ABBAYE SAINT BERTIN
Ramené à Saint-Bertin, il y recouvre plus tard l'ouïe et la vue, mais ne reprend jamais assez de raison pour reconnaître de quel côté se trouve le monastère de Saint-Omer.

A partir de cette époque, l'histoire du monastère de Saint Bertin, comme celle de beaucoup d'autres abbayes du même temps, n'offre plus guère aux lecteurs qu'une série à peine interrompue de dissensions intérieures, d'invasions au dehors et de calamités.

Un comte fort riche, nommé Hunrocus, est venu se faire moine et mourir à Saint-Bertin. A l'instigation de son fils l'abbé Adalard, il laisse à l'abbaye des possessions considérables. Les bâtiments du monastère sont dans un état florissant.
Par ordre d'Adalard, la basilique de Saint-Pierre a été couverte en bardeaux et celle de Saint Bertin en plomb. Mais en 850 l'abbé, desservi par des ennemis secrets auprès de Charles le Chauve, est chassé de son abbaye et remplacé par un oncle du roi nommé Hugues.
C'est pendant l'administration éphémère de ce dernier que les hordes Normandes ravagent pour la première fois le pays de Thérouanne. Elles arrivent à Saint-Bertin le 1er juin 860, l'abbaye est déserte... Seuls, 4 religieux se sont voués à la mort, aimant mieux périr sous les coups des barbares que de survivre à la ruine de leur monastère.

3 d'entre eux ont le sort des vieux sénateurs de l'ancienne Rome, dont ils imitent, sans s'en douter, l'héroïque résolution.
Cependant cette première visite des Normands ne paraît pas avoir été fort désastreuse, si l'on en juge par le peu de temps qu'exige la réparation du dommage.
Dans l'espace d'une année, on refait les toits de tous les édifices et la couverture en plomb de l'église de Saint-Bertin. L'ancien clocher de cette église n'a pas été endommagé, mais, comme la forme en est un peu antique, on résout d'en construire un autre plus élégant.
La longueur du nouveau clocher, mesurée à terre, égale la hauteur du comble sur lequel il doit être placé, car la charpente intérieure, construite de manière à contenir 3 rangs de cloches superposés, formant ainsi 3 étages.

Lors donc on s'occupe de mettre au sommet de la tour un globe surmonté d'une croix.
Un ouvrier nommé Bertus, placé au point le plus élevé et ravi de voir approcher la fin d'un si merveilleux ouvrage, agite en l'air son marteau en signe de joie. Il perd l'équilibre et tombe jusqu'à terre, mais, chose merveilleuse, ne se fait aucun mal.
RUINES DE L'ABBAYE

Bien plus, comme on s'empresse autour de lui et qu'on lui offre de l'eau pour le remettre, il répond en riant qu'il préfère se désaltérer avec du vin et que l'eau en ce moment n'est point de saison.
Ce prodige, évidemment dû à la protection de Saint Bertin, anime les ouvriers, redouble leur ardeur et leurs forces ils se mettent joyeusement à leur tâche et l'ont bientôt terminée...

Tous ces travaux sont finis lorsque Adalard reprend, le 25 juillet 861, la direction de l'abbaye, qu'il conserve un peu plus de 3 ans.


Hugues l'Abbé (fils de Charlemagne) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_l'Abbé_(fils_de_Charlemagne)
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