25 JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 844 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
ÉPHÉMÈRE ET MULTIPLE OCCUPATIONS D'HUGUES L’ABBÉ
RELIQUES DE SAINT OMER |
Hugues
est abbé de nombreuses abbayes : Saint-Quentin (822-823),
Lobbes (836), Saint-Bertin (836).
En
834, il devient archichancelier de Louis le Pieux son demi-frère. Il
sera tué le 14 juin 844, au cours d'une bataille près d'Angoulême,
bataille remportée par Pépin II d'Aquitaine contre une armée
envoyée en renfort pour soutenir Charles II le Chauve qui assiège
Toulouse.
L'abbé
Fridogise, Anglais de nation, est de la race royale de Charlemagne,
et a eu Alcuin pour maître. Chanoine-diacre et chancelier de Louis
le Débonnaire, il est déjà pourvu des abbayes de Cormery et de
Saint-Martin de Tours, lorsqu'il obtient encore en 820, de la faveur
royale, le titre d'abbé de Sithiu (Saint-Omer). Homme mondain et
dissipateur, Fridogise diminue le nombre des moines, afin d'appliquer
à ses plaisirs une plus grande portion des revenus de l'abbaye. Il y
avait 83 religieux à Saint Bertin, l'abbé n'en conserve que 60.
Quarante
moines desservent l'église de Saint-Omer il les remplace par 30
chanoines, parmi lesquels, renonçant à la vie claustrale, il fait
sa résidence ordinaire. L'église de Saint-Omer reste depuis une
collégiale, et, à la mort de Fridogise, les chanoines de Saint-Omer
prétendent à la suprématie sur les moines leurs voisins. Mais ce
chapitre séculier rentre sous l'autorité des abbés de
Saint-Bertin, l'an 8З9, en vertu d'une décision solennelle de saint
Folquin, évêque de Thérouanne, provoquée par le successeur de
Fridogise, Hugues, fils de Charlemagne, qui périt le I5 mai 844,
dans la guerre de Charles le Chauve contre Pépin II, roi
d'Aquitaine, combat qui anéantit une armée Franque arrivée en
renfort auprès de son oncle Charles le Chauve près d'Angoulême...
L'année
précédente a failli être troublée par une guerre civile. Hugues,
abbé de Sithiu, gouverne en même temps l'abbaye de Saint-Quentin en
Vermandois, à laquelle il porte sans doute une affection singulière.
Jaloux de lui procurer un défenseur de plus auprès du Tout -
Puissant, il imagine d'y transporter le corps de saint Omer, l'un des
protecteurs du pays de Thérouanne. Mais, pour y parvenir, il faut
tromper la vigilance du peuple de ces contrées, ou se préparer à
une résistance vigoureuse.
Hugues
associe donc à l'exécution de son projet un grand nombre
d'habitants de Saint-Quentin, résolu, s'il le faut, à employer la
violence. Il n'est pas nécessaire d'en venir à cette extrémité,
le moine Morus, gardien du saint corps, se laisse gagner, et l'abbé
Hugues enlève cette dépouille sacrée, qu'il porte, suivi de sa
troupe, jusqu'à la ville de Lisbourg.
SAINT OMER |
Cette
nouvelle jette le trouble dans le cœur du prélat.
«
Va, dit-il à son frère, parcours tout mon évêché, entraîne le
peuple et tiens-toi prêt à 3 jours d'ici dans les murs de
Thérouanne.
J'y
serai à la tête de ceux qu'avec le secours du ciel j'aurai emmenés
de ces lieux. Alors, si Saint Orner vient à notre aide, rien ne nous
coûtera pour l'arracher à ses ravisseurs. »
3
jours après, les deux frères sont à Thérouanne. Une multitude
immense se met avec eux à la poursuite de l'abbé Hugues et de ses
complices... On les atteint à Lisbourg. Saint Folquin voyageait sur
un cheval qu'il avait habitué à ployer les genoux pour se laisser
monter. En mourant, il le donne aux moines de Saint-Bertin.
L'intelligent animal assiste au convoi de son maître et marche
devant son cercueil, mais il refusera de se laisser monter par
personne...
Les
troupes veulent reprendre leur précieux fardeau, mais en vain.
Malgré les efforts 3 fois répétés de la troupe entière, ils ne
peuvent le soulever de terre, où il semble lui avoir poussé des
racines, force leur est de l'abandonner et de prendre la fuite.
Folquin ne s'amuse pas à les poursuivre. Il reprend son inestimable
trésor, et, suivi des populations qui l'ont accompagné, se dirige
vers l'église de Saint-Omer...
Des
prodiges signalent ce trajet.
La
multitude qui reconduit la Sainte Relique passe, un gué de la Lys
près de Thérouanne, sans se mouiller.
Les
moissons, couchées et foulées sous les pieds de ce cortège
immense, se relèvent plus épaisses et plus belles après son
passage.
Enfin,
le moine Morus, le gardien infidèle du corps de saint Orner, ayant
proféré une imprécation sacrilège contre ceux qui le rapportent
au lieu de sa sépulture, au bruit des cloches des 2 monastères,
tombe aussitôt, la face contre terre, les membres roidis, les nerfs
détendus, respirant à peine...
ABBAYE SAINT BERTIN |
A
partir de cette époque, l'histoire du monastère de Saint Bertin,
comme celle de beaucoup d'autres abbayes du même temps, n'offre plus
guère aux lecteurs qu'une série à peine interrompue de dissensions
intérieures, d'invasions au dehors et de calamités.
Un
comte fort riche, nommé Hunrocus, est venu se faire moine et mourir
à Saint-Bertin. A l'instigation de son fils l'abbé Adalard, il
laisse à l'abbaye des possessions considérables. Les bâtiments du
monastère sont dans un état florissant.
Par
ordre d'Adalard, la basilique de Saint-Pierre a été couverte en
bardeaux et celle de Saint Bertin en plomb. Mais en 850 l'abbé,
desservi par des ennemis secrets auprès de Charles le Chauve, est
chassé de son abbaye et remplacé par un oncle du roi nommé Hugues.
C'est
pendant l'administration éphémère de ce dernier que les hordes
Normandes ravagent pour la première fois le pays de Thérouanne.
Elles arrivent à Saint-Bertin le 1er juin 860, l'abbaye est
déserte... Seuls, 4 religieux se sont voués à la mort, aimant
mieux périr sous les coups des barbares que de survivre à la ruine
de leur monastère.
3
d'entre eux ont le sort des vieux sénateurs de l'ancienne Rome, dont
ils imitent, sans s'en douter, l'héroïque résolution.
Cependant
cette première visite des Normands ne paraît pas avoir été fort
désastreuse, si l'on en juge par le peu de temps qu'exige la
réparation du dommage.
Dans
l'espace d'une année, on refait les toits de tous les édifices et
la couverture en plomb de l'église de Saint-Bertin. L'ancien clocher
de cette église n'a pas été endommagé, mais, comme la forme en
est un peu antique, on résout d'en construire un autre plus élégant.
La
longueur du nouveau clocher, mesurée à terre, égale la hauteur du
comble sur lequel il doit être placé, car la charpente intérieure,
construite de manière à contenir 3 rangs de cloches superposés,
formant ainsi 3 étages.
Lors
donc on s'occupe de mettre au sommet de la tour un globe surmonté
d'une croix.
Un
ouvrier nommé Bertus, placé au point le plus élevé et ravi de
voir approcher la fin d'un si merveilleux ouvrage, agite en l'air son
marteau en signe de joie. Il perd l'équilibre et tombe jusqu'à
terre, mais, chose merveilleuse, ne se fait aucun mal.
Bien
plus, comme on s'empresse autour de lui et qu'on lui offre de l'eau
pour le remettre, il répond en riant qu'il préfère se désaltérer
avec du vin et que l'eau en ce moment n'est point de saison.
Ce
prodige, évidemment dû à la protection de Saint Bertin, anime les
ouvriers, redouble leur ardeur et leurs forces ils se mettent
joyeusement à leur tâche et l'ont bientôt terminée...
Tous
ces travaux sont finis lorsque Adalard reprend, le 25 juillet 861, la
direction de l'abbaye, qu'il conserve un peu plus de 3 ans.
Hugues
l'Abbé (fils de Charlemagne) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_l'Abbé_(fils_de_Charlemagne)
Hugues
l'Abbé (802-844), est un fils bâtard de Charlemagne, et de sa
concubine Régina qui lui donna aussi un autre fils, Drogon
(801-855), qui fut évêque de ...
Termes
manquants : année
La
Vérité de l'histoire de l'église de S. Omer et son ...
https://books.google.fr/books?id=RexaAAAAQAAJ
abbé
Louis de Bonnaire - 1754
II
nous annonce que ce fut Pan 844 que l'Abbé Hugues ob- ^i1""*
tint la réunion ... la vingt-sixième année de PEmpereur Louis , &
la vingt-troisiéme année de ...
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