29
JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 840 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
LORSQUE
LES MUSULMANS S'EN PRENAIENT A LA CHINE.
Jusqu’au
VIe siècle de notre ère, les espaces centre-asiatiques sont dominés
par des peuples Indo-Européens (cf. les Scythes, les Tokhariens et,
plus longuement, les Sogdiens). C’est à cette époque que des
nomades Türük, issus de l’Altaï, font irruption dans l’Histoire.
Au
VIIIe siècle, les clans Türük sont divisés puis éclipsés
par les Ouïghours. Ceux-ci sont à leur tour marginalisés et
écartelés entre les deux puissances montantes de la région :
Les
Arabes de Transoxiane (territoire au-delà de l’Oxus/actuel
Amou-Daria) à l’ouest, les Chinois à l’est, influents jusque
dans les oasis du Ferghana et à Tachkent.
Les
premiers battent les seconds à Talas, en 751, et les Chinois sont
contraints de se replier plus à l’est, laissant place aux
Ouïghours. Ceux-là fondent un
« empire
» dont le territoire correspond grosso modo à la Mongolie
actuelle.
Cet
« empire des steppes », pour reprendre le titre d’un maître
ouvrage de René Grousset, s’effondre en 840 sous les coups des
nomades kirghizes.
De
nombreux Ouïghours trouvent alors refuge dans les oasis situées au
sud des monts Tian-Chan (les Monts célestes).
C’est
bien plus tard, aux XVIIe et XVIIIe siècles, que les Chinois
reviennent en force et conquièrent le Turkestan Oriental, région
qu’ils nomment le « Xinjiang », le terme signifiant «
nouvelle frontière » ou « nouveau territoire ». Le discours
chinois se réfère donc à cette époque pour chercher à légitimer
l’actuelle domination de Pékin sur le Sin-Kiang.
Ce
discours fait pourtant l’impasse sur les l’histoire antérieure
et postérieure de la région.
Au
cours de son histoire, la région géographique connue aujourd’hui
sous le nom chinois de « Xinjiang » a été une voie de
passage où se sont mêlées un grand nombre de populations
d’origines ethniques diverses. Le paysage ethno-culturel complexe
que nous venons de décrire est le produit d’une histoire elle-même
compliquée. A l’origine, la région a sans doute été peuplée
par des populations Indo-Européennes avant d’être confrontée à
des vagues d’envahisseurs nomades non Indo-Européens :
Paléo-Asiatiques d’abord puis Proto-Turques, Turque et
Proto-Mongoles.
Dès
le IIe siècle avant Jésus-Christ, notamment sous le règne de
l’Empereur Wudi de la dynastie des Han (206 avant Jésus-Christ-
220 après Jésus-Christ), les Chinois pénètrent dans la zone dans
le cadre de la lutte pour le contrôle de la région qui les oppose
aux Xiongnu, puissance dominant les steppes de l’Asie entre 200
avant Jésus-Christ et 48 après Jésus-Christ.
Le
pouvoir Chinois y installe des colonies militaires, les Tuntian.
Elles ne peuvent cependant pas se maintenir.
La
dynastie Chinoise des Tang (618-907 Ap. J-C.) reprend à partir du
VIIe siècle la voie tracée par les Han. Elle installe 4 gouverneurs
militaires à Karachahr, Kutcha, Kachgar et Khotan mais là encore
son autorité n’est pas très assurée.
Les
Kirghizes ou Kirghiz sont un peuple de langue Turque (le kirghize)
résidant au Kirghizistan et dans les régions frontalières du
Tadjikistan et de l'ouest de la Chine (région autonome du Xinjiang).
Les
Kirghizes (Kē’ěrkèzī zú en hanyu pinyin) font partie des
minorités reconnues officiellement en Chine.
L'étymologie
de leur nom a donné lieu à plusieurs hypothèses.
Ce
peut être « ceux qui errent dans la steppe » (cf. Turcs
de Turquie kirk, « steppe » et gez-, « errer »)...
Une
étymologie populaire les fait descendre de « quarante filles »
(qirq qız qui veut dire quarante filles. Selon une légende,
quarante filles dont la tribu avait été massacrée auraient été
fécondées par un fauve mythique ou un griffon...
Plus
simplement, le nom peut être rapproché de kırk, « quarante »
nombre de tribus que comprennent les Kirghiz, avec un écho au
drapeau national qui figure un soleil avec quarante rayons, ou encore
une yourte traditionnelle avec quarante demi-arceaux de soutien.
Les
Turcologues Russes considèrent ce nom comme celui d'un clan
dirigeant plutôt que d'un peuple, et qualifient volontiers ce
dernier de « Vieux-Khakasses » pour marquer sa parenté
génétique avec les Khakasses qui occupent actuellement le
territoire de l'ancien Kaghanat Kirghize. On conserve cette
appellation de « Kirghizes » habituelle en Occident, en
soulignant que ces Kirghizes médiévaux ne sont pas identiques aux
Kirghizes modernes, et que leur histoire ancienne ne s'est pas
déroulée dans l'actuelle Kirghizie....
Les
Kirghizes sont originaires du haut Ienisseï. Les Kirghizes médiévaux
résultent de la fusion de diverses populations antérieures, dont
celle qui occupe le bassin de Minoussinsk et était porteuse de la
culture dite de Tachtyk, succédant à la culture de Tagar de
l'époque Scythe.
Le
groupe dirigeant Turcophone (les Kirghizes au sens strict) soumet
également diverses tribus Ougriennes, Samoyèdes et
Paléo-Sibériennes.
À
la fin du VIIe siècle et au début du VIIIe siècle, les
Kirghizes sont probablement vaincus par les Turcs Orientaux qui
mènent contre eux plusieurs campagnes en 696-97, 709 et 711.
Ils
subissent ensuite en 758 une attaque des Ouïghours (Mongolie). Un
siècle plus tard, ils prennent leur revanche et détruisent le
kaghanat Ouïgour. Les Kirghizes poursuivent les Ouïgours un temps
(840-42) jusqu'au Turkestan Oriental. Les sources Chinoises les
décrivent comme grands et blonds, ce qui pousse certains à voir en
eux des Indo-Européens turquisés.
Les
Ouïgours (ceux qui réunissent)
744: fondation d'un khanat tieli (Ouïgour) sur les bords du fleuve Orkhan, en Mongolie, qui prend le nom de Huihe.
745: le second empire Turc est détruit par le khanat tieli qui lui succède.
762: Le khan Bögü des futurs Ouïgours, alliés aux Tibétains, s'empare de Xi'an, capitale de la Chine.
763: le manichéisme devient la religion officielle des futurs Ouïgours. Cette religion, qui succède au chamanisme, vient de Perse et apporte avec elle une écriture dérivée du Sogdien.
840: les Xiajiasi (Kirghizes), naguère soumis au khanat tieli, se soulèvent et défont les troupes huihe. Les futurs Ouïgours, chassés de Mongolie, se réfugient dans le bassin de Turfan (Sinkiang), où ils fondent le khanat de Gaochang. La ville est un centre important sur la Route de la Soie.
744: fondation d'un khanat tieli (Ouïgour) sur les bords du fleuve Orkhan, en Mongolie, qui prend le nom de Huihe.
745: le second empire Turc est détruit par le khanat tieli qui lui succède.
762: Le khan Bögü des futurs Ouïgours, alliés aux Tibétains, s'empare de Xi'an, capitale de la Chine.
763: le manichéisme devient la religion officielle des futurs Ouïgours. Cette religion, qui succède au chamanisme, vient de Perse et apporte avec elle une écriture dérivée du Sogdien.
840: les Xiajiasi (Kirghizes), naguère soumis au khanat tieli, se soulèvent et défont les troupes huihe. Les futurs Ouïgours, chassés de Mongolie, se réfugient dans le bassin de Turfan (Sinkiang), où ils fondent le khanat de Gaochang. La ville est un centre important sur la Route de la Soie.
Les
populations présentes autour du bassin du Tarim (Yutian, Shule,
Qiuci) sont assimilées. S'y adjoindront des Han, des Tubu
(Tibétains?), des Qidan et des Mongols dont le mélange contribuera
à créer les Ouïgours modernes.
Au
cours du IXe siècle, Jiaohe tombe sous la domination du khanat
Ouïgour de Gaochang et y reste jusqu'en 1216. Kuqa est également
conquise par les Ouïgours, ils absorbent les Tokhariens qui les
initient au bouddhisme.
Les
Ouïgours, renonçant au nomadisme, se sédentarisent et leur langue
se substitue progressivement aux anciens langages indo-européens,
mais la suprématie Ouïgoure n'est pas acceptée par les autres
ethnies qui ne cessent de la contester.
un
grand nombre de Ouïgours émigrent vers l’ouest. Ils pénètrent
dans la région actuelle du Xinjiang et transfèrent leur capitale
des bords de l’Orkhon à Beshbalik alors que Turfan (connue à
l’époque sous le nom de Qocho) devient la seconde capitale du
nouvel État. Ce « Royaume des Ouïgours occidentaux »
domine la région entre 840 et 1284. Progressivement, les Ouïgour
adoptent le mode de vie plus policé des populations sédentaires
Indo-Européennes des oasis. Ils finissent par se mélanger à elles.
La langue Ouïgoure remplace ainsi le Tokharien, langue
Indo-Européenne parlée jusque là par les populations locales.
De
cette fusion entre nomades et sédentaires naît la brillante
civilisation de Kocho. Sur le plan religieux, les populations de la
région pratiquent le manichéisme, le bouddhisme ou le christianisme
nestorien.
En
924, les Khitans les chassent de Mongolie et ils refluent vers leur
terre d'origine.
L’islamisation
de la zone est progressive. Les agents de sa propagation sont au XIe
et XIIe siècles les Qarakhanides (998-1212), première dynastie
islamique Turque, qui lancent des campagnes militaires contre les
bouddhistes à partir de Kachgar. Les Qarakhanides gardent le
contrôle du sud et de l’ouest du bassin du Tarim jusqu’en 1141,
date de leur défaite face aux Kara Khitaï.
Malgré
sa propagation et avant de s’imposer définitivement, l’islam
affronte un retour du bouddhisme et même du christianisme sous
l’influence de la dynastie des Kara Khitaï (1124-1211) qui détruit
le khanat musulman de Kachgar.
Le
bouddhisme se perpétue d'ailleurs dans certaines parties de la
région (Turfan et Hami) jusqu’au XVIe siècle.
Aux
Kara Khitaï succèdent les Mongols qui conquièrent l’ensemble des
bassins du Tarim et de la Dzoungarie.
En
1207, une armée commandée par Djötchi, le fils aîné de Gengis
Khan, les soumet sans combat et ils sont intégrés à l'empire
Mongol.
Ils
se révoltent néanmoins dès 1218 en refusant de fournir des recrues
aux armées Mongoles, mais sont à nouveau vaincus.
En
1209, le royaume Ouïgour de Kocho se soumet volontairement à Gengis
Khan.
En
1273 ils peuvent établir pour 20 ans leur indépendance.
Les
Ouïgours fournissent aux Mongols leur alphabet mais aussi des
administrateurs pour leur nouvel empire.
Mais
en 1293 les Mongols réaffirment leur autorité et en représailles
une partie de la population est déportée. Une ultime révolte sans
succès a lieu en 1399.
Sous
la dynastie Mongole des Yuan qui règne en Chine de 1277-1367, la
région fait brièvement partie de l’Empire avant d’être placée
dès les années 1320 sous l’autorité complète des Djaghataïdes.
C’est
sous cette dynastie Mongole que la conversion totale de la région à
l’islam est acquise.
Entre
le XIVe et le XVIe siècles, les artisans de cette islamisation sont
les cheiks de l’ordre soufi des Naqshbandis.
En
1513, avec l’annexion de Hami par Mansur Khan (Djaghataï de
l’est), le nom même de « Ouïgour » disparaît. Il ne
refait surface qu’au début du XXe siècle sous l’influence du
nationalisme Turkestanais.
Au
XVIe siècle, le déclin des Djaghataïdes permet l’ascension
politique d’une famille de religieux musulmans dans le sud de la
région, les Makhdumzada Khodjas. Ces derniers, en tant que sayyed,
c’est-à-dire descendants du Prophète, s’allient aux
Djaghataïdes et finissent par les dominer totalement. Les Khodjas se
divisent cependant en deux clans, l’un basé à Yarkand (les
Karataghliks ou peuple de la Montagne Noire) et l’autre à Kachgar
(les Aktaghliks ou peuple de la Montagne Blanche), en lutte pour la
prééminence. A la fin du XVIIe siècle, dans le cadre des
affrontements contre les Karataghliks, les Aktaghliks font appel aux
Oïrats (les Mongols occidentaux ou aussi connus sous le nom de
Eleuthes (1619-1758)) qui se sont installés en Djoungarie dès le
XVe siècle et sont les maîtres du Xinjiang Oriental, du Qinghai et
du Tibet.
Les
Kirghizes ne quittent leurs territoires ancestraux de Sibérie que
beaucoup plus tard, à partir du XVe siècle selon certains, ou
seulement au XVIIe siècle, après l'échec de la résistance à
la colonisation Russe. Les clans dirigeants gagnent alors la région
au nord du Pamir et du Tian Shan (les Kirghizes restés dans la
région de l'Ienisseï sont aujourd'hui appelés Khakasses).
En
1678, Kachgar est conquise. La région, certes dirigée par des
musulmans, devient cependant une sorte de protectorat, placé sous la
tutelle de l’État Djoungare.
Par
la suite, les Kirghizes passeront sous souveraineté Chinoise à
partir de 1750, puis sous celle du khanat de Kokand (vers 1830). Ce
sont finalement les Russes qui prendront le contrôle de l'essentiel
de leur territoire, par l'annexion du khanat de Kokand.
En
1754, devant le danger que fait peser le pouvoir des Oïrats sur la
sécurité de la Chine, la dynastie mandchoue des Qing alors au
pouvoir à Pékin se lance à la conquête de leurs territoires.
C’est
à cette occasion que les Chinois ou plutôt les Mandchous en
l’occurrence, « oubliés depuis des siècles » selon
l’expression de Grenard, reviennent véritablement sur la scène
régionale.
La
campagne militaire des Mandchous mais aussi les maladies détruisent
70% de la population djoungare.
En
1759, les Qing établissent leur pouvoir sur l’ensemble du
« Xinjiang ». Les Mandchous pratiquent l’ « indirect
rule (régime de colonisation) » dans le sud de la région
alors qu’ils établissent des colonies civiles et militaires au
nord des Tianshan. La Pax Manjurica pour reprendre une expression de
Millward dure 60 ans avant d’être confrontée à des révoltes
dirigées par les Khodjas (1815, 1820 à 1828, 1847, 1855, 1862).
Le
soulèvement des musulmans Chinois de 1862 isole la région du reste
de la Chine.
Les
Qing perdent pied et la zone leur échappe en 1864 alors que les
Russes occupent la vallée de l’Ili.
Entre
1864 et 1877, la région est dirigée par Yaqub Bey qui fonde
l’Émirat de Kachgar et entretient des relations avec l’Angleterre,
la Russie et la Porte Ottomane. Mais son règne est éphémère. Son
pouvoir s’effondre alors que les Mandchous reconquièrent
rapidement la région. Ils l’érigent en province de l’Empire en
1884.
Les
Occidentaux ont longtemps confondu les Kirghizes avec les Kazakhs. Il
s'agit pourtant bien de deux peuples distincts. Cette confusion
explique pourquoi la république autonome créée par les Soviétiques
pour les Kazakhs en 1920 fut appelée « République kirghize »
En
1936 ils sont inclus dans une République socialiste fédérée.
Certains Kirghizes participent à la deuxième guerre mondiale,
enrôlés dans l'armée soviétique... Des colons Ukrainiens et
Russes spécialisés dans la culture du blé viennent s'installer sur
les hauts-pâturages (djaïlou) de la vallée du Tchou.
Aujourd'hui,
le Kirghizistan est indépendant.
Entre
1911, date de la chute de la dynastie des Qing, et l’établissement
du pouvoir communiste en Chine en 1949, la situation du Xinjiang
reste extrêmement troublée. Les puissances extérieures s’ingèrent
dans les affaires de la zone. Le Xinjiang connaît des révoltes
locales et subit le pouvoir autoritaire de potentats Chinois
quasi-indépendants de Pékin comme Sheng Shicai. Le voisin
soviétique s'immisce dans la politique locale à tel point que la
province devient sa sphère d’influence exclusive. Entre 1944 et
1949, une République indépendante du Turkestan Oriental, dirigée
par des Turcophones, est proclamée et contrôle certaines parties de
la région avec la bénédiction de Moscou.
En
1949, avec l’assistance des Soviétiques, Pékin se réinstalle
cependant dans la zone.
Depuis
la « libération pacifique » de 1949 par les troupes
Chinoises, l’agitation des populations locales est latente au
Xinjiang.
En
fait, la conscience nationale des groupes ethniques locaux s’est
développée tout au long du XXe siècle. C’est ainsi que
l'ethnonyme moderne « Ouïgour » a fait sa réapparition
sous l’influence des Soviétiques et s’est popularisé dans la
région dans les années 30. Avant cette date, si on se réfère aux
observations de Grenard, le groupe des cultivateurs sédentaires
vivant dans les oasis n’a « aucun nom ethnique ». (…)
L’expression la plus ordinairement usitée pour désigner le bassin
du Tarim (est) celle très vague de « mouçoulman yourti »,
la terre des musulmans, dont les habitants sont les musulmans,
« mouçoulman khalk », qui parlent la langue musulmane,
« mouçoulman tili ». Ceux qui veulent être plus précis
le sont trop, ils se disent gens de Kachgar, de Khotan, de Tourfan,
etc. (Kachgarlyk, Khotanlyk, etc. ). Selon Grenard, à la fin du XIXe
siècle, l'ethnonyme « Ouïgour » a donc complètement
disparu de la région même qui a vu briller la puissance du Khanat
Ouïgour.
La
réappropriation du nom antique de « Ouïgour » est un
« coup de génie » selon Françoise Aubin... Nathan Light
la qualifie pour sa part d’événement fondateur pour l’identité
Ouïgoure moderne. Mais, la création d’une identité nationale
Ouïgoure commune doit surmonter l’identification traditionnelle
des individus aux oasis dont ils sont originaires. A la fin des
années 1980, ce localisme, accentué par l'isolement géographique
des oasis et par les influences culturelles diverses qui se sont
exercées au Xinjiang à travers l’histoire, est encore très
présent comme le montrent les travaux de J. Rudelson.
Les
années 90 font cependant passer au second plan ces « identités
d’Oasis ». L’influence du contexte international marqué
par la disparition de l’URSS et l’indépendance des Républiques
d’Asie centrale, mais aussi de la politique interne de la Chine
caractérisée par l’afflux de population Han,
l’institutionnalisation de la langue chinoise et la perception chez
les Ouïgours d’une disparité économique et d’une exploitation
des ressources du Xinjiang au profit des seuls Han, a conduit à un
renforcement de l’ethno-nationalisme au sein d’une partie de la
population Ouïgoure.
S’il
est aujourd’hui très délicat d’évaluer l’importance
quantitative du mouvement indépendantiste, les chercheurs
contemporains constatent néanmoins que les franges les plus jeunes
de la population sont travaillées par ce sentiment. Alors que la
« question Ouïgoure » n’atteint pas encore dans le
public occidental l’acuité de celle du Tibet, à Pékin, au
contraire, le « séparatisme des minorités » (minzu
fenlie zhuyi) est pris très aux sérieux. Les auteurs Chinois
considèrent qu’il s’agit de la menace principale qui pèse
aujourd’hui sur la région du Xinjiang et donc sur la
« souveraineté » de la Chine dans cette zone.
C’est
pour cette raison que la répression qu’exerce Pékin à l’encontre
de toute manifestation du « séparatisme » est
extrêmement sévère et tend même à s’accentuer encore
davantage...
Histoire
- Mongolie - Voyage Mongol
voyagemongol.com/mongolie/histoire.php
...
Second empire des Köktürks (681 - 747) Empire des Ouïghours
(744-840), Empire des Kirghizes (840-927), Empire des
Khitans(924-1125), puis les Jurchen ...
Kirghizes
www.comoria.com/182937/Kirghizes
Kirghizes
dans le Karakorum Cette page concerne le peuple des Kirghizes. Pour
la langue ... En 840, ils envahissent l'Empire ouïghour (Mongolie).
Les sources ...
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