jeudi 15 janvier 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 863

6 JANVIER 2015...


Cette page concerne l'année 863 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

AMOUR OU INTÉRÊT



Baudouin Ier dit Bras de Fer ou aussi le Bon, (Laon ? - † abbaye Saint-Bertin, 879), est marquis ou comte en Flandre de 863 à 879. D’après la tradition, Baudouin est le fils du forestier appelé Odacre (Odoacre, Audacer, Odoscer) lui-même dit traditionnellement fils d'Ingelram (Enguerrand). Il succède à son père comme forestier à sa mort (837), et s’illustre comme redoutable guerrier, ce qui lui vaut son surnom.

On ignore la date de naissance de Baudouin Ier de Flandres. Celui qui a gagné le surnom de « Bras-de-fer » pour ses redoutables qualités guerrières est le comte du « Pagus Flandrensis », une petite circonscription côtière coincée entre mer et marais côtiers où il mène la lutte contre les Normands qui dévastent ses terres depuis les premières années du IXe siècle.

Son action est assez mal connue. Il participe notamment à la bataille de Fontenoy-en-Puisaye en 841, dans le camp de l’empereur Lothaire lequel est vaincu par ses frères Louis le Germanique et Charles le Chauve.

On le dit de haute stature, de teint brunet, de corps membru et nerveux, agile et bien à cheval. Une tradition fait de lui, jeune, le vainqueur d'un combat l'opposant à un ours dont il sort vainqueur; cet exploit l'a fait remarquer par le roi Charles le Chauve.

L'investiture de Baudouin Bras de Fer, Ier comte de Flandre, par Charles le Chauve
Lors d’un séjour à la cour royale à Senlis vers 862, Baudouin, noble Franc, enlève la princesse Judith (v. 843 - †870), fille du roi Charles le Chauve et d'Ermentrude d'Orléans. Judith a à peine 10 ou douze 12 ans lorsque qu'elle épouse le roi Ethelwulf de Wessex, veuve après 3 ans de mariage... Le fils d'Ethelwulf, Ethelbald, épouse la reine, mais il rompt cette union incestueuse sur les remontrances de l’Évêque de Winchester...

Judith n'a pas encore 20 ans mais elle est déjà la veuve de 2 rois de Wessex, Æthelwulf († 858) et le fils de ce dernier Æthelbald († 860)... Afin de commettre le rapt, Baudouin s'est assuré de l'aide du frère de Judith, le prince Louis, le futur Louis le Bègue.
Amour ou calcul politique ?

Baudouin est déjà comte, quand il voit à Senlis Judith, fille de Charles-le-Chauve et veuve de deux rois de Wessex, vivement épris de cette princesse encore jeune, il parvient à lui faire partager son amour, mais désespérant de faire consentir Charles-le-Chauve à leur union, il engage Judith à le suivre en Flandre, forte du consentement de Louis, frère de la reine.

Toujours est-il que Judith semble l’avoir suivi de son plein gré, sous un déguisement... Prenant prétexte de la coutume Germanique du rapt, a-t-elle suivi Baudouin de son plein gré ? Certainement… En effet, l’enlèvement, certains disent le « viol », place le roi devant le fait accompli. Le couple s’unit secrètement par les liens du mariage à Harelbeke.

Charles défère au synode les coupables de cette infraction aux lois ecclésiastiques et civiles, et obtient des évêques une sentence d'excommunication contre Baudouin, coupable du rapt d'une veuve, aux peines de l'église, il ajoute les armes de son autorité en privant le ravisseur de son titre de comte et en défendant formellement à ses princes de lui donner asile.
Baudouin, qui s'était retiré d'abord à la cour du roi Lothaire, croit devoir s'en retirer pour ne pas faire peser de menaces sur l'empereur... Puis le couple, effrayé des conséquences de ses actes, se réfugie auprès de Louis II le Jeune, tandis que le Bègue se met en sécurité sous la protection d’un prince plus puissant, très vraisemblablement en Bretagne, où l’autorité royale est à peine reconnue. A Soissons, une assemblée d’évêques un synode épiscopal les excommunie.

Hors de la communauté chrétienne, , ils sont privés des secours de la foi comme des hommes. Baudouin et Judith gagnent alors Rome et plaident leur cause auprès du pape Nicolas Ier.
En effet, Nicolas est ému de compassion intercède longuement auprès du roi de Francie Occidentale et envoie les évêques de Porto et de Ficone avec des lettres de sa main pour Charles et pour la reine Hermintrude, son épouse. Il y engage le roi de la manière la plus pressante à pardonner aux fugitifs et à donner son consentement à leur mariage. Sa première lettre étant demeurée sans résultat, il en écrit une autre dans laquelle il ajoute à ses premières raisons des motifs politiques qui doivent avoir plus de poids sur l'esprit de Charles.

Le roi se rend enfin à ces conseils, permet de célébrer le mariage à Auxerre, dont l'oncle maternel de Judith est comte, et, pour s'attacher davantage Baudouin, dont la bravoure et la prudence deviennent tous les jours plus nécessaires pour défendre les côtes contre les Normands, il lui rend avec sa dignité et ses honneurs, le commandement des pays qui s'étendent, depuis la Somme jusqu'à l'Escaut et la mer, mais il n'ajoute rien à ce que Baudouin avait avant l'enlèvement de Judith.

Le mariage est solennellement ratifié à Auxerre, selon les sources en 862 ou 863, en l’absence toutefois du roi.
Charles le Chauve attribue de plus au forestier la marche de Flandre en bénéfice dotal. Dans ses lettres à Charles-le-Chauve, le pape sollicite vivement le pardon de Baudouin, mais il ne demande point qu'on érige en faveur du suppliant un comté héréditaire... Charles se rend avec peine aux prières réitérées du pontife, il ne veut pas même assister au mariage qu'il permet, est-il vraisemblable qu'il ait accordé bien au delà de ce que le pape Nicolas Ier demande ? Hincmar de Reims, chargé de cette négociation difficile, semble nous dire le contraire dans le rapport qu'il en fait au chef de l'église : « Le roi, notre seigneur, et votre fils, dit-il, n'a pas voulu assister de sa personne » au mariage, mais il y a envoyé ses officiers, et d'après la promesse qu'il vous a faite, il a permis qu'ils soient unis légalement par le lien conjugal, et il a, uniquement sur votre demande, rétabli Baudouin dans ses honneurs. »

Y a-t-il rien dans cette lettre, conservée par Flodoard, qui indique la création d'un comté héréditaire ?
Les derniers mots ne semblent-ils pas même assez formellement contraires à une pareille supposition?
BAUDOUIN Ier
Cependant si Charles-le-Chauve a fait un acte si extraordinaire en faveur de son gendre, est-il possible de croire que l'archevêque Hincmar, agent du souverain pontife dans l'affaire, aurait oublié d'en faire mention dans une lettre expressément écrite pour rendre compte du résultat de ses démarches ?
Et Flodoard lui-même et les Annales Bertiniani auraient-ils pu passer sous silence un fait de cette nature ?
Enfin, si la chose est vraie, pourquoi Charles-le-Chauve a-t-il , une année après le mariage de sa fille, confirmé la donation de quelques biens, situés en Flandre, en faveur de l'abbaye de Saint-Bavon ?
Et pourquoi demander la permission de Louis d'Outre-Mer pour restituer à l'abbaye de Saint-Pierre des domaines que son prédécesseur lui avait enlevés ? Pourquoi Lothaire, fils de Louis d'Outre-Mer, a-t-il confirmé, en 954, ce qu'avait fait Arnoul-le-Vieux pour le rétablissement de l'abbaye de Saint-Bavon, et en des termes tels que ceux-ci : Decernimus, jubemus, regiaque munificentia prœcipimus.
Non seulement Baudouin devient gendre royal mais en plus, on agrandit un peu le territoire que le roi lui confie.
Encore fonctionnaire royal, Baudouin Ier s’assure que son emploi devienne héréditaire. La dynastie comtale Flamande est enfin fondée.
La province n'a désormais de cesse d’être de plus en plus puissante. Défenseur acharné de son comté, il fortifie Arras, Gand et Bruges dont il fait sa capitale ainsi qu’un couvent à Furnes qui reçoit les reliques de Sainte-Walburge. Baudouin décède en 879 à l’abbaye Saint-Bertin, à Saint-Omer, où il a pris l’habit. Son corps y est déposé alors que son cœur et ses entrailles sont confiées à l’église Saint-Pierre de Gand.

Baudouin Bras de Fer est en fait le dernier comte fonctionnaire de Belgique Seconde. Baudouin ne peut donc être considéré comme le premier comte de Flandre, encore moins comme le premier comte héréditaire; mais il est incontestablement le premier gouverneur de ce pays, dont la vie soit connue, et à quelques fables près, appuyée sur des documents dignes de foi. Son mariage avec la fille de Charles-le-Chauve et plus encore ses hautes qualités lui donnent assez d'ascendant pour transmettre sans contestation sa dignité à ses héritiers, et les mettre à même de se rendre bientôt princes héréditaires et à peu près indépendants du plus puissant comté de l'Europe.

Vers 877 (mort de Charles le Chauve), la charge devient héréditaire, dans la maison de Baudouin Ier. La Flandre entre dans l'ère féodale. Avant sa mort, Baudouin Ier fortifie Arras, Gand et Bruges, sa capitale, où il fonde, selon la légende, l’église Saint-Donat, à l’emplacement d’une ancienne chapelle dédiée à la Vierge... Le corps du saint éponyme, huitième évêque de Reims y est transféré.

En 870, le marquis fait également bâtir un couvent de bénédictines à Furnes, qui reçoit les reliques de sainte Walburge.
Baudouin Ier meurt en 879 à Sithiu (future Saint-Omer), alors qu’il a pris l’habit monacal à l’abbaye Saint-Bertin.
Descendance
Trois fils et une fille naîtront du mariage avec la Carolingienne Judith :
  • Charles, mort à douze ans ;
  • Baudouin II dit le Chauve, deuxième comte de Flandre (? - †918);
  • Raoul (? - † 17 juin 896), comte de Cambrai, tué par Herbert Ier de Vermandois.
  • Gunédilde de Flandres (en français ; Winidilde en flamand), qui épouse Guifred le Velu

Cet épisode est à l'origine d'une légende d'Artois, appuyée par les chroniques de l'abbaye du mont Saint-Éloi qui attribue à Baudouin Ier la présence de 2 mégalithes nommés les Pierres Jumelles ou Les Pierres d'Acq sur le hameau d'Écoivres à proximité d'Arras.

RUINES DE LA CATHÉDRALE DE SAINT OMER
Baudouin II de Flandre devient Comte de Flandre et d'Artois en 879. Mineur à son avènement, celui-ci voit ses États subir une attaque sans précédent des Normands.
Ils détruisent Thérouanne, ravagent tout le pays et pillent les abbayes, semant mort et désolation sur leur passage.
En novembre 879, des Normands, dont la troupe de Godfrith, ravagent la Flandre et remontent l'Escaut jusqu'à Gand qu'ils utilisent comme base.

Traité de Ribemont
Louis III le Jeune envahit la Lorraine Française qu'il se fait céder par le traité de Ribemont, et pénètre dans la Champagne.
Repoussé avec perte, il reprend en désordre la route de la Saxe. Louis III le Jeune laisse à Louis III de France et Carloman II de France la couronne de Francia Occidentalis après le traité de Ribemont, en 880, où Louis III de Francie Occidentale cède à Louis III le jeune, roi de Germanie la moitié de la Lorraine.
Baudouin II de Flandre, Comte de Flandre, reprend son indépendance vers 880, suivi du Duc de Bourgogne...

Et si en plus de l'amour le calcul de Baudouin de Flandres était surtout le pouvoir.
Les actes qui se définissent comme une transgression des règles sociales apparaissent comme les révélateurs de dysfonctionnements. Enlever une femme dont on désespère d’obtenir la main par des voies légitimes montre l’inadéquation entre les ambitions du ravisseur et les prétentions de la famille à laquelle il souhaite s’allier. Lorsque cela se produit au niveau le plus élevé de l’élite, comme c’est le cas en 862 quand Baudoin Bras-de-Fer enlève Judith, la fille du roi de Francie Occidentale Charles le Chauve, et lorsque cette tentative est finalement couronnée de succès et non balayée comme une incongruité, c’est tout l’ordre social qui semble remis en cause
Au carrefour entre les destins individuels et la crise des modèles, l’affaire du rapt de Judith par Baudoin de Flandre démontre que le renouvellement des
BRUGES
élites dépend en partie de l’audace et de la bravoure de « jeunes » ambitieux. Si l’ascension de Baudoin correspond à un bouleversement de la hiérarchie de l’élite comtale, il faut cependant se garder de voir en lui un homo novus.
Pour comprendre comment Baudoin a pu finalement devenir le gendre de Charles le Chauve, il convient de remettre le rapt de Judith dans le contexte de deux situations de crise bien différentes.

D’une part, au niveau de l’entourage royal où il n’occupe qu’une place minime, Baudoin a su exploiter l’affaiblissement du pouvoir de Charles le Chauve. Il a choisi des alliés de poids : Le propre fils du roi, le futur Louis le Bègue, et les Normands, dont les attaques ravagent le pays depuis plusieurs années.
Il trouve refuge chez Lothaire II. Alors que celui-ci est accablé par Hincmar, qui invoque le droit ecclésiastique pour interdire son union avec Waldrade, Baudoin réussit habilement à utiliser l’évolution de la doctrine chrétienne du mariage à son avantage en faisant directement appel au pape Nicolas Ier.
Une fois son mariage avec Judith avalisé, son ascension dans l’élite comtale paraît à première vue aussi inattendue que rapide.

D’autre part, sur le plan régional, Baudoin n’est pas un nouveau venu. S’il désire obtenir la main de Judith, ce n’est peut-être pas tant pour obtenir une place de choix dans l’entourage de Charles le Chauve que pour lutter à armes égales avec la branche familiale dominant le Nord de la Francie, celle des Hunrochides. Ces derniers ont en effet obtenu une alliance avec la famille Carolingienne à la génération précédente. Cela leur assure un prestige bien supérieur à celui de leurs concurrents, dont Baudoin fait incontestablement partie au début des années 860, car ses pères sont déjà en possessions de terres dans la région. Alors que les familles les plus prestigieuses, dont le patrimoine est éclaté, peinent à défendre celui-ci, Baudoin réussit à ancrer en Flandre un pouvoir régional qui annonce l’essor des principautés territoriales de l’ère seigneuriale.
Le rapt de Judith apparaît cependant comme l’élément nécessaire, mais pas suffisant, pour expliquer comment Baudoin et ses fils ont pu asseoir leur pouvoir dans une région-clef et, indirectement, dans l’entourage du roi.



Baudouin Ier de Flandre — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Baudouin_Ier_de_Flandre
Statue de Baudouin Ier sur la façade de l'hôtel de ville de Bruges ( ... Lors d'un séjour à la cour royale à Senlis vers 862, Baudouin, noble Franc, enlève la .... 41, d'après Chronicon Sancti Bavonis (année 867) et Chronicon Sithii Sancti Bertini ...
Baudouin II de Flandre - Histoire de l'Europe
www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?...Baudouin+II...Flandre
Événements historiques concernant -Baudouin II de Flandre- extrait d'une base historique comportant plus de ... Recherche par Année, Carte ... Lors d'un séjour à la Cour royale à Senlis, en décembre 862, Baudouin Ier Bras-de-Fer enlève la ...
Bauduin 1er DE FLANDRE - Albert DELOBELLE - Geneanet
gw.geneanet.org/delobelle?lang=en&p=bauduin+1er&n=de+flandre
L'investiture de Baudoin Bras de Fer, Ier comte de Flandre, par Charles ... d'un séjour à la cour royale à Senlis vers 862, Baudouin enlève laprincesse Judith (v. ... 41, d'après ChroniconSancti Bavonis (année 867) et Chronicon Sithii Sancti ...
Recueil des chroniques de Flandre
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Joseph Jean De Smet - 1837
remplacer son père 1 que pendant un intervalle assez court , car il est prouvé que Baudouin Ier était déjà pourvu du comté en 862 , quoiqu'on ignore l'année ...



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