mercredi 3 février 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 473

25 JANVIER 2016...


Cette page concerne l'année 473 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE GOUVERNEMENT BURGONDE A DEUX TÊTES.

BURGONDE
Les Burgondes sont dirigés par les deux fils de Gondicaire, Gondioc et Chilpéric, qualifiés tous deux de rois.
Gondioc a sa cour à Lyon.
Chilpéric Ier à Genève.
« Les Burgondes ont adopté un système successoral nommé par les modernes « tanistry » » : Les fils règnent ensemble et le pouvoir ne passe à un membre de la génération des petits-fils qu'après la mort du dernier fils.

« Gondioc roi des Burgondes : appartient à la famille d'Athanaric, le roi persécuteur.
Pour prix de sa fidélité, Gondioc est récompensé par Ricimer qui l'élève, sous l'empereur Libius Severus, au rang de « maître de la milice des Gaules » (Magister militum Galliarum). Par son titre de Magister militum Gondioc dispose des forces Romaines en Gaule.

Gondebaud, un des quatre fils de Gondioc, séjourne à la cour impériale durant la fin des années 460 au début des années 470. Avant de mourir en septembre 472, Ricimer obtient pour lui de l’empereur Olybrius la dignité de patrice... Investi de ce titre, Gondebaud porte Glycérius sur le trône de l'Empire d'Occident (3 mars 473).
Revêtus des hautes dignités Romaines qui leur donne le seul titre de légitimité auquel ils peuvent prétendre sur leur sujets Romains, les rois Burgondes disposent des pouvoirs civil et militaire d'origine Romaine dans le quart sud-est de la Gaule...

La mort de Gondioc (après 463) permet à son frère cadet Chilpéric (Chilpéric l'Ancien) d’exercer seul le pouvoir. Comme Gondioc, il a reçu le titre de « maître de la milice des Gaules » qui lui donne une légitimité aux yeux des Gallo-Romains, il s'installe à Lyon.
Profitant de la faiblesse de l'Empire, il pousse les frontières du royaume en direction de la Méditerranée, mais en 476, face au roi Wisigoth Euric, il ne réussit pas à s'emparer des villes d'Arles et de Marseille.

Conscient de la faiblesse numérique des Burgondes, il veille, comme l'a fait son frère aîné, à maintenir une bonne harmonie entre ses sujets Burgondes et ses sujets Gallo-Romains, préparant la voie d'une future fusion entre les deux communautés.

Les Burgondes maintenant régénérés se sentent à l'étroit sur le territoire concédé par Aetius en Sapaudia.
Aétius, « la seule épée qui aurait pu sauver l'Occident » est tombé sous les coups de Valentinien III en 454 et, un an plus tard, le meurtrier tombe à son tour sous le poignard de deux compagnons d'Aetius.
Le successeur de Valentinien, Pétrone Maxime sénateur consulaire et patrice, peut-être aussi commanditaire du meurtre de Valentinien, après un règne de 4 à 6 mois meurt le 31 mai 455, lynché par la population lors de la mise à sac de Rome par Genséric.

Les sénateurs Gaulois pensent que l'occasion est favorable de prendre leur autonomie. Une conjuration voit le jour en Gaule pour nommer un empereur Celtique : Avitus, un des leurs, nommé par Pétrone Maxime au commandement des forces en Gaule semble le meilleur prétendant. L'appui du roi Wisigoth Théodoric auprès duquel il est en ambassade fait accepter le diadème à Avitus. Son accession au pouvoir n'est pas du goût de Ricimer et de Majorien qui lui infligent une défaite à (Placentia), Plaisance, le déposent et, le nomment évêque de cette ville.

Ricimer, beau-frère de Gondioc, qui « fait et défait » les empereurs à son gré, mais qui, comme Barbare ne s’assoit jamais sur le trône, remplace Avitus par Majorien.
L'accession au pouvoir de Majorien ne fait pas l'affaire de l'aristocratie Gauloise qui le considère comme un usurpateur. Elle trame une conjuration « pour élever au trône un certain Marcellinus ». Les négociations entreprises par Gondioc avec la noblesse sénatoriale représentante de plusieurs cités, ainsi qu'avec Théodoric qu'il faut rassurer, trouvent un écho favorable et leurs conclusions en 457.

« Après la mort de (Rechiaire), Gondioc, roi des Burgondes, s'étant acquis l'alliance et l'amitié des Goths, entre en Gaule accompagné de son peuple et de toute son armée pour y habiter avec l'accord de Théodoric et des Goths »

La plus grande extension du territoire Burgonde se place dans le contexte de la conjuration de la noblesse sénatoriale Gauloise qui cherche à se soustraire à l'autorité faiblissante de l'Empire.

En été 457, à la suite de négociations entre les nobles Gaulois et les rois Burgondes Gondioc et Chilpéric Ier, et avec la bénédiction des Wisigoths, écrit J. Favrod, les cités de Besançon – Chalon-sur-Saône – Langres – Autun - Grenoble et Lyon - le Valais - la Tarantaise ouvrent leurs portes aux Burgondes.
Par leur ampleur et leur simultanéité ces annexions ne peuvent être que le résultat d'un plan concerté.
Ces annexions, explique-t-il, « librement consenties visent à créer un écran entre les deux forces qui s'opposent à l'indépendance de la Gaule »... Et ajoute-t-il « l'antagonisme entre la Gaule et l'Italie va pousser les Burgondes à se tailler un domaine intermédiaire entre les deux puissances ».

À l'est, l'empereur Majorien tient la péninsule et, à l'ouest, Ægidius son généralissime, en amitié avec les Francs Saliens de Childéric Ier, maître de l'enclave Gallo-Romaine entre la Loire et la Somme défend encore l'Empire. Les plans des conjurés sont déjoués par Ægidius qui se jette sur Lyon tenue par les Burgondes et qu'il remet dans l'obéissance à Majorien.

L'empereur magnanime, « doit proposer aux Burgondes l'amnistie de leur collusion avec les sénateurs Gaulois » et même, ajoute K. Escher « la confirmation de l'extension des limites des territoires ». Majorien a besoin des renforts Burgondes pour la campagne qu'il entreprend contre les Vandales.

La façon dont ensuite se déroule l'annexion des territoires jusqu'à Avignon demeure inconnue. J. Favrod mentionne une deuxième vague d'expansion qui a lieu dans des circonstances qui restent obscures et qu'il place entre les années 469 et 475 alors que la guerre divise Romains, Burgondes et Wisigoths.
C'est pendant cette période trouble que les cités de d'Avignon – Valence - Die, Viviers – Gap – Embrun – Saint-Paul -Trois-Châteaux – Vaison – Orange – Sisteron - Apt et Cavaillon deviennent Burgondes.

Au moment de sa plus grande extension, le royaume Burgonde comprend 25 cités qui forment son territoire définitif : Auxerre – Langres – Besançon – Chalon-sur-Saône – Autun – Lyon – Genève - Windisch - Martigny en Valais (Octodurum) – Vienne – Valence – Carpentras – Orange – Avignon – Cavaillon – Vaison – Gap – Embrun – Sisteron – Grenoble – Aoste – Die – Viviers – Saint-Paul-Trois-Châteaux - Apt.
Le nom de Burgundia apparaît dans une lettre de Cassiodore rédigée en 507 au nom de Théodoric le Grand, peut-être pour désigner le royaume des Burgondes. Mais Reinhold Kaiser, pense que Burgundia ne désigne ici que les Burgondes le sens territorial n'apparaît que dans Marius d'Avenches, à propos de la conquête du royaume par les Mérovingiens en 534, puis dans Grégoire de Tours.

Gondioc, ou Gundioc, Gundowech, mort probablement en 473, est un roi Burgonde, successeur de Gondicaire.
Gondioc épouse la sœur du patrice Ricimer dont il a 4 fils qui lui succèdent conjointement : Gondebaud, Godégisile, Chilpéric et Godomar.
Gondioc étant mort vers cette date, le royaume Burgonde est dirigé par son frère Chilpéric Ier.
À la mort de Chilpéric, vers 480, Gondebaud devient roi des Burgondes conjointement avec ses 3 frères, selon la coutume Germanique de partage du royaume.

Chilpéric II et Gondemar sont morts assez rapidement, comme l'indique une lettre de l'évêque Avit de Vienne à Gondebaud, où il nous le montre affligé de la mort de ses frères : « Autrefois vous pleuriez avec une émotion inexprimable la perte de vos frères et l'affliction de tout votre peuple s'associait à votre deuil royal. Et cependant, c'était la bonne fortune de votre royaume qui, en diminuant le nombre de personnages royaux, ne gardait à la vie que ce qui suffisait pour le commandement. »....

La disparition de ces deux frères donne lieu à un débat historiographique. Au minimum, la responsabilité de leur mort est attribuée à Gondebaud. Une reconstruction un peu romancée envisage une tentative de renversement de Gondebaud par Chilpéric et Gondemar, Godegisèle restant en dehors de l'affaire.
Gondebaud a d'abord été vaincu près d'Autun, puis a réussi à rétablir la situation et a pris les deux frères dans Vienne, Gondemar mourant au cours des combats et Chilpéric étant exécuté par Gondebaud...

La documentation d'époque consiste essentiellement en un passage de Grégoire de Tours où celui-ci évoque formellement et de façon assez détaillée l'assassinat de Chilpéric et de son épouse par Gondebaud, mais sans en donner les circonstances.
Pour Grégoire de Tours, Chilpéric est un personnage important en tant que père de Clotilde (465-545), qui devient reine des Francs dans les années 490, et qui a vécu les dernières années de sa vie, exceptionnellement longue pour l'époque, à Tours, ville dont Grégoire devient évêque en 565. 
« Gondioc roi des Burgondes : Il appartient à la famille d'Athanaric, le roi persécuteur.

Roi avec Godégisile
À la suite de la mort de Chilpéric et de Gondemar, un nouveau partage du royaume a lieu entre Gondebaud et Godégisile. Gondebaud établit sa capitale à Lyon et son frère s'installe à Genève.
Malgré les efforts d'Avit, son ami, confident et conseiller, le roi Burgonde préfère rester arien comme la majorité de son peuple, tout en étant soucieux de maintenir la concorde entre les Burgondes et les Gallo-romains catholiques. Le refus de Gondebaud de se convertir a sans doute été une occasion d'aller de l'avant pour Clovis.

La guerre de Gondebaud contre Godégisile et Clovis (500)
Grégoire de Tours raconte cette guerre de façon détaillée :
« Les deux frères, Gondebaud et Godégisile tenaient le royaume qui environne le Rhône et la Saône, avec la province de Marseille ; tous deux, comme leur peuple, étaient soumis à l'hérésie arienne. Ils se combattaient l'un l'autre. Godégisile entendit parler des victoires du roi Clovis et lui envoya secrètement une légation avec ce message : Si tu me prêtes ton concours pour poursuivre mon frère en sorte que je puisse le tuer à la guerre ou l'expulser de la région, je te paierai chaque année un tribut que tu voudras bien fixer toi-même. Clovis accepte volontiers cette proposition et lui promit son aide partout où cela serait nécessaire. Et, au temps fixé, il leva une armée contre Gondebaud qui, ignorant la ruse de son frère, lui écrivit : Viens à mon aide, car les Francs se liguent contre nous et envahissent notre pays pour s'en emparer. Unissons-nous donc ensemble contre ces ennemis, de crainte que, si nous restions séparés, nous éprouvions ce que d'autres peuples ont subi. Godégisile lui répondit : J'irai te prêter secours avec mon armée.
Tous trois ensembles levèrent leurs armées, Clovis contre Gondebaud et Godégisile avec toute sa puissance guerrière. Et ainsi ils parvinrent près du castrum de Dijon. Convergeant vers la rivière d'Ouche, Godégisile se joint à Clovis et leurs deux armées conjuguées écrasèrent le peuple de Gondebaud. Quand ce dernier, qui n'avait pas soupçonné la ruse de son frère, s'en avise, il tourna le dos, prit la fuite, et, à travers les marécages des rives du Rhône, arriva en Avignon. »
— Grégoire de Tours, Histoire des Francs, II, 32



Gondioc — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gondioc
Gondioc, ou Gundioc, Gundowech, mort probablement en 473, est un roi burgonde, ... Gondioc épouse la sœur du patrice Ricimer et eut quatre fils qui lui ...
Termes manquants : année

Dynastie des BURGONDES

nobles-ancetres.pagesperso-orange.fr/Familles/Burgonde.pdf
Gondebaud, roi de Bourgogne, fils aîné de Gondioc, fut honoré du patriciat des Gaules ... Flavius Glycerius en 473. Les Etats de Gondioc ayant été divisés entre ses 4 fils, .... quelques années possesseur tranquille du royaume de Bourgogne.

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