lundi 29 février 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 444

23 FÉVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 444 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !


ORIGINES PEU DÉFINIES DE SAINT PATRICK ET SON ŒUVRE.

1° Saint Patrice ou Patrick naît probablement près de Boulogne-sur-Mer, on croit qu'il est le neveu de Saint Martin de Tours, du côté maternel. Quoi qu'il en soit, ses parents l'élevent dans une haute piété. Il a 16 ans, quand il est enlevé par des brigands et conduit providentiellement dans le pays dont il doit être l'apôtre. Patrice profite des 5 ou 6 ans de sa dure captivité pour apprendre la langue et les usages d'Irlande, tout en gardant des troupeaux.

Un jour qu'il vaque à ses occupations ordinaires, un ange lui apparaît sous la forme d'un jeune homme, lui ordonnant de creuser la terre, et le jeune esclave y trouve l'argent nécessaire au rachat de sa liberté. Il passe alors en France sur un navire et se rend au monastère de Marmoutier, où il se prépare, par l'étude, la mortification et la prière, à la mission d'évangéliser l'Irlande. Quelques années plus tard, il va, en effet, se mettre, dans ce but, à la disposition du Pape, qui l'ordonne évêque et l’envoie dans l'île que son zèle va bientôt transformer.

Son apostolat est une suite de merveilles. Le roi lutte en vain contre les progrès de l'Évangile :
S'il lève son épée pour fendre la tête du Saint, sa main demeure paralysée.
S'il envoie des émissaires pour l'assassiner dans ses courses apostoliques, Dieu le rend invisible, et il échappe à la mort.
Si on présente à Patrice une coupe empoisonnée, il la brise par le signe de la Croix.

La foi se répand comme une flamme rapide dans ce pays, qui méritera d'être appelée l'île des Saints.
Patrice a peu d'auxiliaires, il est l'âme de tout ce grand mouvement chrétien, il baptise les convertis, guérit les malades, prêche sans cesse, visite les rois pour les rendre favorables à son œuvre, ne reculant devant aucune fatigue ni aucun péril.

La prière est sa force, il y passe les nuits comme les jours. Dans la première partie de la nuit, il récite 100 psaumes et fait en même temps 200 génuflexions, dans la seconde partie de la nuit, il se plonge dans l'eau glacée, le cœur, les yeux, les mains tournés vers le Ciel, jusqu'à ce qu'il ait fini les 50 derniers psaumes.

Il ne donne au sommeil qu'un temps très court, étendu sur le rocher, avec une pierre pour oreiller, et couvert d'un cilice, pour macérer sa chair même en dormant. Est-il étonnant qu'au nom de la Sainte Trinité, il ait ressuscité 33 morts et fait tant d'autres prodiges, Il meurt plus que nonagénaire, malgré ses effrayantes pénitences, à Armagh en 464, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont déjà très nombreux.

Il débarque en Irlande en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue. Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montre une feuille de trèfle : Voilà la figure de la Sainte Trinité. Les figures de triades sont familières à la religion Celtique : Le trèfle devient le symbole de l'Irlande.

C'est l'Apôtre de tout un peuple que l’Église propose aujourd'hui à nos hommages : le grand Patrice, l'illuminateur de l'Irlande, le père de ce peuple fidèle dont le martyre dure depuis 3 siècles. En lui resplendit le don de l'apostolat que le Christ a déposé dans son Église, et qui doit s'y perpétuer jusqu'à la consommation des temps. Les divins envoyés du Seigneur se partagent en deux classes. Il en est qui ont reçu la charge de défricher une portion médiocre de la gentilité, et d'y répandre la semence qui germe avec plus ou moins d'abondance, selon la malice ou la docilité des hommes il en est d'autres dont la mission est comme une conquête rapide qui soumet à l’Évangile des nations entières, Patrice appartient à cette classe d'Apôtres, et nous devons vénérer en lui un des plus insignes monuments de la miséricorde divine envers les hommes.

Admirons aussi la solidité de son œuvre. C'est au Ve siècle, tandis que l'île des Bretons est encore presque toute entière sous les ombres du paganisme, que la race Franque n'a pas encore entendu nommer le vrai Dieu, que l'immense Germanie ignore profondément la venue du Christ sur la terre, que toutes les régions du Nord dorment dans les ténèbres de l'infidélité, c'est avant le réveil successif de tant de peuples, que l'Hibernie reçoit la nouvelle du salut.
La parole divine, apportée par le merveilleux apôtre, prospère dans cette île plus fertile encore selon la grâce que selon la nature. Les saints y abondent et se répandent sur l'Europe entière, les enfants d'Irlande rendent à d'autres contrées le même service que leur patrie a reçu de son sublime initiateur. Et quand arrive l'époque de la grande apostasie du XVIe siècle, quand la défection Germanique est tour à tour imitée par l'Angleterre et par l’Écosse, par le Nord tout entier, l'Irlande demeure fidèle... Aucun genre de persécution, si habile ou atroce qu'il soit, n'a pu la détacher de la sainte foi que lui a enseigné Patrice.

« « Votre vie, ô Patrice, s'est écoulée dans les pénibles travaux de l'Apostolat, mais qu'elle a été belle, la moisson que vos mains ont semée, et qu'ont arrosée vos sueurs ! Aucune fatigue ne vous a coûté, parce qu'il s'agissait de procurer à des hommes le précieux don de la foi, et le peuple à qui vous l'avez confié l'a gardé avec une fidélité qui fera à jamais votre gloire.
 
Daignez prier pour nous, afin que cette foi, « sans laquelle l'homme ne peut plaire à Dieu », s'empare pour jamais de nos esprits et de nos cœurs. C'est de la foi que le juste vit, nous dit le Prophète ; et c'est elle qui, durant ces saints jours, nous révèle les justices du Seigneur et ses miséricordes, afin que nos cœurs se convertissent et offrent au Dieu de majesté l'hommage du repentir.
 
C'est parce que notre foi est languissante, que notre faiblesse s'effraie des devoirs que nous impose l’Église. Si la foi domine nos pensées, nous serons aisément pénitents. Votre vie si pure, si pleine de bonnes œuvres, est cependant une vie mortifiée, aidez-nous à suivre de loin vos traces. Priez, ô Patrice, pour l’Île Sainte dont vous êtes le père et qui vous honore d'un culte si fervent.
De nos jours, elle est menacée encore, plusieurs de vos enfants sont devenus infidèles aux traditions de leur père. Un fléau plus dangereux que le glaive et la famine a décimé de nos jours votre troupeau, ô Père ! protégez les enfants des martyrs, et défendez-les de la séduction. Que votre œil aussi suive jusque sur les terres étrangères ceux qui, lassés de souffrir, sont allés chercher une patrie moins impitoyable. Qu'ils y conservent le don de la foi, qu'ils y soient les témoins de la vérité, les dociles enfants de l’Église, que leur présence et leur séjour servent à l'avancement du Royaume de Dieu. » »

2° Il y a beaucoup de légendes et de traditions associées à la Saint-Patrick... Qui est le vrai Saint-Patrick?

Saint Patrick n'est pas vraiment Irlandais. il est né vers 373 dans les îles Britanniques près de la ville moderne de Dumbarton en Écosse. Son vrai nom est Maewyn Succat. Il prend le nom de Patrick, ou Patricius, qui signifie « bien né » en latin, après qu'il soit devenu prêtre.

Au cours de l'enfance de Patrick, l'empire Romain est proche de l'effondrement, trop faible pour défendre ses avoirs dans ses colonies lointaines. La Grande-Bretagne est devenue une proie facile pour les voleurs, y compris ceux qui ont traversé la mer d'Irlande de la terre connue sous le nom d'Hibernia ou Irlande. Quand Patrick a 16 ans, il est saisi par des pillards et emmené en Irlande.

La plupart de ce qui est connu à propos de Saint Patrick vient de sa propre confession, écrite dans sa vieillesse. Dans celle-ci il a écrit au sujet de sa capture :
Dans sa jeunesse, et même, presque comme un garçon pas en mesure de parler, on m'a emmené captif ... J'étais comme une pierre gisant dans la boue profonde... Celui qui est puissant est venu et dans sa miséricorde, m'a soulevé, et m'a élevé en altitude ... Je devrais pleurer à haute voix, et rendre quelque chose au Seigneur pour ses grands avantages ici et dans l' éternité... Avantages que l' esprit des hommes est incapable d'évaluer.

Puis Patrick a été capturé et emmené en Irlande comme esclave par un chef Irlandais nommé Niall, et vendu à un autre chef dans le nord de l'Irlande.
Une grande partie du temps, Patrick passe seul sur les pentes de Slemish Mountain, gardant les troupeaux de moutons de son maître. Pendant les longues heures solitaires dans les champs et les collines de l'Irlande, Patrick trouve du réconfort dans la prière.

Dans sa confession, il écrit : ... Chaque jour , je dois garder les moutons, et plusieurs fois par jour je prie pour l'amour de Dieu et Sa crainte est venu à moi de plus en plus, ma foi a été renforcée. Mon esprit a été déplacé de telle sorte que dans une seule journée, je dis 100 prières et presque autant dans la nuit, et ce , même quand je suis dans les bois et sur ​​les montagnes ... Et je me sens pas de mal, et il n'y a pas de paresse en moi - que je vois maintenant, parce que l'esprit en moi est ardent. 6 ans se sont écoulés lentement... Puis, dans un rêve, Patrick entend une voix disant : «Ton navire est prêt pour toi. » C'est la voie de Dieu, qui lui dit de fuir. Ce qu'il fait le soir même.

Dieu le conduit, Patrick a plongé à travers les marais et escaladé les montagnes qui le séparent de la mer. Il s'est échappé d'Irlande par bateau, mais Dieu le rappelle quelques années ans plus tard, pour le ramener en Irlande Patrick avait échappé à son asservissement d'enfance en Irlande. Il est appelé, et se sent prêt à convertir les Irlandais au christianisme.
Dans sa Confession Patrick écrit :
Dans un rêve, je vois un homme nommé Victoricus, venant d'Irlande avec d'innombrables lettres. Dans l'une d'entre elles qu'il me remet j'y lis les mots suivant : La demande des Irlandais ... ( a ce même moment j'ai entendu leur voix) « Nous vous prions, jeune homme, venez marcher parmi nous. ... Je me suis réveillé. Merci à Dieu, après de nombreuses années, le Seigneur m'a donné à eux pour les guider.
Quand Patrick a commencé sa mission vers 430, l'Irlande est saisi par le paganisme, l'idolâtrie règne et les Irlandais ne savent rien de Jésus.
Selon les Annales d'Ulster, en 432, à la demande du pape Célestin, Maun Succat se rend en Irlande qu'il commence à évangéliser. L'année précédente, Palladius a été envoyé en Irlande par le pape.
Patrick a décidé d'aller d'abord voir le chef païen ou roi qui l'a asservi lorsqu'il était enfant. Plutôt que d'avoir honte devant un ancien esclave, le roi met le feu à sa maison et se jette dans les flammes... Patrick part pour Tara, le siège du haut roi d'Irlande. Lors de l'arrivée de Patrick, Tara est rempli avec de nombreux rois et les druides qui assistent à la fête païenne coïncidant avec Pâques cette année là. Patrick campe devant le château pour célébrer la Résurrection du Christ.

La veille de la fête, il est de coutume, que le grand roi allume le premier feu de joie avant tous les autres dans le pays sous peine de mort du contrevenant. Patrick, cependant, a allumé un grand feu qui brille dans l'obscurité... Patrick est convoqué devant le roi, et la confrontation qui suit est aussi étonnante que la victoire d'Elie sur les prophètes de Baal.

Durant les premières années de sa mission, il va prêcher au milieu de l'assemblée générale des rois et des États de toute l'Irlande qui se tient chaque année à Tara qui est à la fois le palais du grand monarque d'Irlande, le lieu de séjour des druides et le chef-lieu de la religion du pays. Le fils de Neill qui est un grand roi, se déclare contre le saint et contre sa doctrine, mais plusieurs princes se convertissent : Le père de Saint Benen qui devient le successeur de Patrick au siège épiscopal d'Armagh, puis les rois de Dublin, de Munster et les 7 fils du roi de Connacht.

Patrick se lève et appelle Dieu demandant que ses ennemis soient
dispersés.
L'obscurité est tombée sur le camp. Confus les gardes ont commencé à s'attaquer les uns les autres... Le sol tremble et le lendemain, de Pâques, le roi plie le genou devant le serviteur de Dieu. Cette confrontation entre les forces de Dieu et et les païens a marqué le début d'une mission de 30 ans en Irlande.

Patrick parcourera les routes et les rivières à gué d'Irlande pendant ces années pour voir les hommes et les femmes « renaître en Dieu » afin de leur faire connaître le Christ qu'il aime tant.
Nous devons trouver avec diligence les croyants, comme notre Seigneur l'exhorte... Par conséquent, comme les pêcheurs nous devons étendre nos filets de telle sorte qu'une grande multitude soit prise dans l'amour de Dieu.

Au Rock de Cashel, lors d'un sermon, il montre une feuille de trèfle :
« Voilà la figure de la Trinité Sainte. Selon certaine sources (les moines de Lérins en particulier), Patrick a représenté la chapelle de la Sainte-Trinité de l'île Saint-Honorat, qui présente une forme architecturale proche du trèfle (une nef et 3 chapelles circulaires), afin de représenter la Trinité.

Il est sacré évêque et prend le nom de Patricius en latin (qui désignait à l'époque un membre de l'aristocratie : « patricien », « patrice » ou « noble »). En langue gaélique, Patrick s’écrit : Pãdraig. Il crée le diocèse d'Armagh en 444/445 (ce qui en fait le plus ancien des diocèses constitués dans les îles Britanniques) et tient plusieurs conciles où il pose les canons et la discipline de l'église d'Irlande qu'il a fondée...
Patrick sillonne toute l'Irlande prêchant, enseignant, construisant trois monastères : Armagh, Damnach-Padraig et Sabhal-Padraig. Ces monastères couvrent à leur tour toute l'Irlande de centaines de prieurés avec des écoles, permettant aux moines de recueillir par écrit les monuments de la riche tradition littéraire orale de l'Irlande païenne, son histoire, sa mythologie, sa législation, ses généalogies, ses épopées, sa musique.
La tradition populaire raconte que c'est par sa bénédiction que tous les serpents ont été chassés du pays, action qui symbolise la conversion du peuple Irlandais : Les serpents représentent l'« antique ennemi », c'est-à-dire Satan, rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable.

Au moment de sa mort, Patrick a baptisé des dizaines de milliers d'Irlandais et créé des centaines d'églises dans toute l'Irlande. Le danger et les difficultés sont restés ses compagnons constants. Deux fois, il a été emprisonné, mais il ne s'est jamais découragé. Il déclare :
« Chaque jour, je pense être assassiné, subir la trahison ou la captivité, mais je ne crains aucune de ces choses à cause des promesses du ciel. Je me suis jeté dans les mains de Dieu Tout - Puissant qui règne partout.

Dans un siècle, cette terre jadis païenne est devenue majoritairement chrétienne, possédant une telle foi vigoureuse que l'Irlande à son tour a envoyé des missionnaires en Écosse, Angleterre, Allemagne et Belgique.
Dans sa vieillesse, Patrick a regardé en arrière sans crainte :
Ceux qui n'ont jamais eu connaissance de Dieu , mais adoraient les idoles ... sont maintenant devenus ... fils de Dieu.
Le vieux saint est mort dans sa chère Irlande le 17 Mars, 460, La terre de son esclavage, a été mis évangélisée.

Note: L' une des légendes les plus populaires attribuées à Patrick est qu'il a utilisé le trèfle comme aide visuelle pour enseigner le principe de la Trinité. Cette histoire ne peut pas être vérifiée. Cependant, à partir de ses écrits, il est évident que la doctrine de la Trinité était centrale dans son enseignement.



History of Saint Patrick - Irish Abroad
www.irishabroad.com/stpatrick/life/history.asp
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His parents were Romans, Calpurnius and Conchessa, and his name at this time was 'Maewyn Succat'. At the age of 16 he was kidnapped by Niall of the Nine ...

Patrick d'Irlande — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d'Irlande
D'origine britto-romaine, son nom de naissance était selon l'Histoire des Bretons de Nennius, abbé de Bangor en 620, Maewyn Succat, ou en français Maun, ...
Biographie - ‎Patronage - ‎Les douze périls de Patrick - ‎Publications

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