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FEVRIER 2016...
Cette
page concerne l'année 461 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
PAPE LÉON Ier LE GRAND
Saint
Léon Ier le Grand, pape de 440 à 461, et docteur de l'Église. Ses
origines sont mal connues. Né en Toscane ou à Rome entre 390 et
400, fils d'un dénommé Quintianus, il est archidiacre de Rome sous
le pontificat de Célestin Ier (422/432) puis de Sixte III (432/440)
dont il est l'homme de confiance... À la mort de ce dernier, le 19
août 440, Léon est en Gaule à la demande de la cour de Ravenne
afin d'arbitrer un conflit entre le patrice Aetius et le préfet du
prétoire Albinus.
Sa
réputation et son influence sont si grandes qu'il est élu pape par
le peuple Romain pendant son absence en Gaule. Il rentre à Rome en
septembre pour être sacré le 29 septembre. Il a pour conseiller
Saint Pierre Chrysologue. C'est un pape relativement avare de
confidences sur sa personne, contrairement à nombre de ses
successeurs.
De
son pontificat, on ne connaît que son activité pastorale et
théologique. Il ignore probablement le grec, ne goûte guère la
philosophie et les auteurs classiques dont on ne trouve rien dans sa
bibliothèque.
Du
temps où l’Église d'Occident est en communion avec l’Église
indivisible, le Pape de Rome, en tant qu’Évêque de la capitale de
l'Empire et Patriarche d'Occident, jouit d'une certaine prééminence
dans la communauté ecclésiastique, et il est considéré par tous
les Chrétiens comme le gardien par excellence de la tradition
apostolique, en servant d'arbitre en matière de dogme.
Le
siège de Rome à une des époques les plus critiques de l'histoire,
époque qui voit l'effondrement de l'Empire Romain et où l’Église
se trouve menacée de toutes parts de déchirement par les
hérétiques, Saint Léon a su proclamer la Saine Doctrine de la
Vérité et a mis tout son soin pour préserver l'unité de la Sainte
Église, c'est pourquoi il est justement vénéré, en Orient comme
en Occident, sous le titre de Saint Léon le Grand.
Né
à Rome dans une noble famille originaire de Toscane, il entre de
bonne heure dans le Clergé et ne tarde pas à recevoir la dignité
d'Archidiacre de l’Église, charge qui l'amène à prendre une part
considérable dans toutes les affaires ecclésiastiques et les
controverses doctrinales de son temps. C'est au cours d'une de ses
missions en Gaule qu'il apprend la mort du pape Célestin et qu'à
son insu, il a été unanimement élu par le peuple pour lui
succéder.
Lors
de son intronisation, en septembre 440, et chaque année, à
l'anniversaire de celle-ci, il témoigne dans ses sermons de sa
crainte devant la charge qui lui incombe et de sa confiance en la
seule grâce divine pour mener le gouvernail de l’Église.
Lourde
est en effet la tâche qui se présente à lui. L'Empire, menacé par
les Barbares, est de plus miné par la perversion des mœurs, et les
Églises, déchirées par les hérésies, laissent le peuple de Dieu
dans l'ignorance et le relâchement.
En
mêlant admirablement la rigueur à la compassion, Saint Léon
commence par régénérer le Clergé et rétablir le bon ordre dans
les Églises d'Afrique et de Sicile, qui viennent d'être victimes
des invasions Vandales. Dans l’Église d'Illyrie, alors dépendante
de Rome, il consolide l'autorité du Métropolite de Thessalonique et
restaure aussi le respect de la hiérarchie ecclésiastique dans
l’Église des Gaules. Avec une fine perspicacité, il dévoile les
machinations des hérétiques manichéens et donne aux Évêques et
aux Prêtres l'exemple du bon pasteur par sa vie irréprochable, par
le soin qu'il met dans l'organisation du Culte divin et par ses
sermons d'une sobre éloquence. A l'occasion des différentes fêtes
de l'année liturgique, il édifie le peuple, en lui interprétant
les Mystères de la Foi, et l'exhorte à mener une vie conforme aux
principes évangéliques.
Outre
cette œuvre pastorale, c'est surtout dans le domaine dogmatique que
Saint Léon a mérité les honneurs de l’Église. Lorsqu'à la
suite des intrigues de l'hérétique Eutychès, soutenu par le
puissant ministre Chrysaphe, le faux concile, justement qualifié par
Saint Léon lui-même de Brigandage d'Ephèse, prononce la
condamnation de Saint Flavien, le Pape, sitôt informé, s'empresse
de réprouver de toute son autorité les événements et convoque un
Concile des Evêques d'Occident, en vue d'annuler les actes de cette
assemblée inique et de rétablir la Vraie Foi concernant la Personne
du Christ.
Avant
même le pseudo-concile d'Ephèse, Saint Léon a adressé une lettre
admirable au Patriarche Saint Flavien, dans laquelle, après avoir
exposé en toute clarté la foi de l’Église en la divinité du
Christ, il écrit :
«
Les propriétés des deux natures (divine et humaine) restent donc
entières, mais se réunissent en une seule Personne, la majesté
s'est liée à l'humilité, la puissance à la faiblesse, l'éternité
à la mortalité, afin de pouvoir payer la dette que nous avions
contractée, la nature inaccessible à la souffrance s'est unie à
celle qui peut souffrir, et comme il le fallait pour nous sauver,
Jésus-Christ fait homme, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a
pu mourir de sa nature humaine en demeurant immortel dans sa nature
divine ( ... ). Il a pris la forme de la servitude sans la souillure
du péché, rehaussant l'humanité sans amoindrir la divinité, car
cet abaissement, par lequel l'invisible s'est rendu visible et le
Créateur, Seigneur de toutes choses, a voulu devenir l'un des
mortels, a été une condescendance de Sa miséricorde et non une
diminution de Sa puissance (...).
Le
Fils de Dieu est donc venu en ce monde, descendant du séjour
céleste, mais sans abandonner la gloire de Son Père, et Il est né
dans un nouvel ordre de choses et par une naissance nouvelle (...).
La même Personne est donc à la fois vrai Dieu et vrai homme, et
cette unité est très véritable, car on y trouve en même temps
l'humanité de l'homme et la grandeur de Dieu (...).
L’Église
catholique voit et se perpétue par cette croyance que dans le Christ
Jésus, l'humanité n'est pas sans véritable divinité, ni la
divinité sans véritable humanité. »...
On
raconte que Saint Léon écrit cette lettre, inspiré par le
Saint-Esprit, après de nombreux jours passés dans le jeûne, la
veille et la prière, et qu'après l'avoir écrite, il la pose sur le
tombeau de Saint Pierre, en conjurant le Prince des Apôtres de la
corriger de toute erreur qui aurait pu s'y glisser par suite de la
faiblesse humaine.
Au
bout de 40 jours, le Saint Apôtre lui apparaît pendant qu'il prie
et lui dit : « j'ai lu et j'ai corrigé. » Et, de fait, en
ouvrant la lettre, Saint Léon la trouve corrigée de la main de
Saint Pierre. Cette lettre, remise à ses légats pour être lue au
concile d’Éphèse, est écartée par les hérétiques.
Mais
lorsque le pieux empereur Marcien et Sainte Pulchérie convoquent le
Concile Oecuménique de Chalcédoine (451), on la lit solennellement
devant tous les Pères, qui l'accueillent en s'écriant d'une seule
voix : « C'est la Foi des Apôtres c'est la Foi des Pères. Pierre a
parlé par la bouche de Léon ! »
Pendant
que ces grands événements ont lieu en Orient, l'Occident souffre
pour sa part des ravages causés par Attila et ses hordes de Huns.
Après
avoir répandu la mort et la destruction en Allemagne et en Gaule, et
avoir traversé les Alpes, ils saccagent la région de Milan et
viennent menacer Rome. L'empereur, le Sénat et le peuple désemparés
supplient alors le Pape d'entreprendre une démarche de paix auprès
du tyran Barbare qui fait trembler le monde.
Revêtu
de ses ornements pontificaux, à la tête d'un imposant cortège de
Prêtres et de Diacres chantant des cantiques, le Saint Hiérarque se
présente devant Attila et, à la surprise de tous, celui qu'on
appelle le fléau de Dieu montre un respect craintif et accepte de
s'en retourner, moyennant un tribut annuel.
Quand
ses soldats lui demandent pourquoi il a montré cette clémence
inaccoutumée... Attila répond qu'il a vu aux côtés du Pape
l'Apôtre Pierre, tenant une épée à la main et le menaçant d'un
air terrible.
Rome
est ainsi miraculeusement épargnée, mais pour peu de temps, car le
peuple ingrat oublie aussitôt le bienfait de Dieu et retourne,
l'empereur en tête, à ses désordres habituels.
Aussi,
le Seigneur, ne tempérant plus Sa colère contre la fière cité,
permet aux Vandales de Genséric, débarqués d'Afrique, de s'emparer
de la capitale et de la piller, en 455.
Le
Pape intervient de nouveau auprès des assaillants et peut obtenir
d'eux l'engagement de ne pas massacrer la population, ni d'incendier
les édifices.
Ils
se contentent de prendre un immense butin et d'emmener en déportation
une grande partie de la population, nobles et gens du peuple.
Sitôt
le fléau apaisé, Saint Léon s'emploie à consoler les rescapés, à
restaurer les églises dévastées et à rétablir, autant que
possible, la vie chrétienne dans la ville qui, autrefois si
glorieuse, gît désormais déchue. Il parvient ainsi à envoyer des
Prêtres et d'importantes aumônes pour secourir les déportés en
Afrique... Le reste de sa vie est consacré à son œuvre pastorale,
en corrigeant les abus qui se sont glissés dans la discipline
ecclésiastique, et à soutenir de son autorité la Foi de
Chalcédoine, menacée par la réaction des nombreux monophysites, en
particulier dans l’Église d'Alexandrie. Il remet finalement son
âme à Dieu, en 461, au terme d'un pontificat de 21 ans. Premier
pape à porter le nom de Léon, il est aussi le le premier à être
enseveli au Vatican.
Léon
Ier possède au plus haut point la conscience de la dignité de sa
fonction d'évêque de Rome. Il justifie la primauté de l'évêque
de Rome par sa qualité de successeur de Pierre.
De
fait, il privilégie de façon claire la fonction plutôt que la
personne qui l'assume. Ce principe ne sera plus réellement remis en
question avant 1054. D'ailleurs, en 445, l'empereur Valentinien III
reconnaît officiellement la primauté du pape à la suite de la
condamnation de l'évêque d'Arles Hilaire. Il est énergique et
serein, tenace et résolu... Il exerce sa juridiction sur 3 zones.
Tout d'abord la ville de Rome et l'Italie où il réprime la secte
des manichéens et le pélagianisme.
En
443, il rassemble à Rome de nombreux évêques et prêtres pour
mettre en garde contre les sectes et inviter ceux qui le souhaitent à
se rétracter de leurs erreurs. Beaucoup, semble-t-il, se rétractent,
quant aux récalcitrants ils sont sanctionnés. Léon oblige aussi
les évêques à assister chaque année au synode de Rome.
Il
leur rappelle les conditions d'admission à l'épiscopat.
Sur
la Gaule, l'Espagne et l'Afrique du Nord ensuite où il encourage la
lutte contre le priscillianisme, invitant l'évêque d'Astorga à
réunir un concile contre cette hérésie.
De
même il exprime sa réprobation à Hilaire d'Arles qui s'arroge un
pouvoir sur les évêques de Gaule. Enfin en Orient, où l’évêque
de Thessalonique devient son vicaire, Léon exerce sa juridiction sur
les régions Balkaniques.
Si
le triomphe doctrinal est complet, il en va différemment sur le plan
politique où Léon Ier accuse un échec avec le 28e canon du concile
qui affirme l'égalité de droit des sièges de Rome et de
Constantinople, les deux villes étant cités impériales. Pour Léon,
c'est inacceptable car sa primauté, estime-t-il, vient non pas du
prestige de la ville mais de sa qualité de successeur de Pierre.
Cette tension, source de bien des conflits dans l'avenir, reste pour
l'instant contenue car Léon Ier est conscient de l'importance pour
la papauté d'être présente à Constantinople... La foi permet à
celui qui entend la lecture de l'Évangile d'être présent
spirituellement à l'événement. Il est commémoré, mais l'action
du Christ est rendue présente et agissante. La célébration des
mystères est une source de joie, en même temps qu'un moyen pour
affermir la foi des fidèles.
L'action
politique de Léon Ier n'est pas négligeable. L'épisode le plus
célèbre est la rencontre avec Attila en 452 à Mantoue où le pape
persuade le conquérant de faire demi-tour. Il est vrai que
l'intervention de l'empereur Marcien sur les arrières des Huns n'est
sans doute pas étrangère au retrait d'Attila, plus sans doute que
le pouvoir de persuasion du pape. En 455 il lui est impossible
d'empêcher le deuxième pillage de Rome par Genséric et ses
Vandales.
Il
est enseveli sous le portique de la basilique vaticane. C'est, avec
Grégoire Ier et Nicolas Ier (non officiel), le seul pape auquel a
été attribué le qualificatif de « grand ». Il est fêté
le 10 novembre.
Nous
possédons de lui 173 lettres qui sont autant de documents sur
la vie de l'Église chrétienne et de la papauté. Il est aussi le
premier pape dont nous ayons les Sermons, 97 en tout, prononcés
généralement lors des grandes fêtes de l'année liturgique, ou des
temps privilégiés.
D'une
grande simplicité, clairs, souvent assez courts, ils exposent les
mystères du Christ, préconisent le jeûne et la générosité et
prêchent le dogme de l'Incarnation tel qu'il est défini au concile
de Chalcédoine.
Certains
expliquent aussi sa conception du rôle du souverain pontife lequel
est l'héritier de l'autorité conférée par Jésus à Pierre. Ce
dernier, selon Léon Ier, est toujours présent dans l'Église et
transmet à son successeur son autorité suprême. C'est pourquoi
seul le siège apostolique, le siège de l'Apôtre, c'est-à-dire
Rome, doit recevoir la mission de diriger l'Église universelle
(catholique). Il considère qu'à la grandeur passée de la cité
impériale doit succéder l'humilité de la Rome des apôtres Pierre
et Paul.
Léon
Ier a créé le premier missel qui, modifié, est devenu le
Sacramentaire Léonien, compilation de textes liturgiques des Ve, VIe
et VIIe siècles. Le Sacramentaire Léonien contient
probablement des éléments qui remontent à Léon Ier.
Le
saint Pontife rentre en triomphe à Rome, et le peuple, dans son
enthousiasme, lui décerne le titre de « Grand ». Pour
perpétuer le souvenir de ce prodigieux événement, Léon fait jeter
à la fonte le bronze idolâtrique longtemps adoré sous le nom de
Jupiter Capitolin, et le transforme en une statue de Saint Pierre,
placée dans la basilique Vaticane.
Encore
aujourd'hui l'on vient du monde entier en baiser le pied : Le bronze
usé témoigne de la vénération de 16 siècles.
Peu
de temps après, Genséric, roi des Vandales, qui s'est déjà emparé
de l'Afrique, de la Corse, de la Sardaigne, de la Sicile, s'avance
sur Rome avec une armée formidable. Léon va une fois de plus à la
rencontre de cet autre chef Barbare, et obtient de lui qu'il
s'abstiennent des outrages, des massacres et de l'incendie : « Mes
soldats ne verseront pas le sang humain, aucun édifice ne sera
brûlé » déclare Genséric qui cesse son occupation, le 29
juin 455, fête des Saints Apôtres Pierre et Paul... Le Saint
Pontife sauve ainsi une fois de plus les monuments de la Ville
éternelle, la vie et l'honneur de ses concitoyens. Le vigilant
pasteur emploie les dernières années de sa vie à guérir les
plaies de toute sorte causées par l'invasion des Barbares.
Léon
Ier (pape) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Ier_(pape)
Saint
Léon Ier le Grand, pape de 440 à 461, et docteur de l'Église. Ses
origines ... Léon oblige aussi les évêques à assister chaque
année au synode de Rome.
Saint
Léon le Grand, pape et docteur de l'Église († 461 ...
christroi.over-blog.com/article-saint-leon-le-grand-pape-et-docteur-de-l-...
10
nov. 2015 - Saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Église (†
461) Source : Icônes de ...
.blogspot.fr/2012/02/icones-de-saint-leon-ier-pape-de
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