jeudi 11 février 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 461

6 FEVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 461 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE PAPE LÉON Ier LE GRAND

Saint Léon Ier le Grand, pape de 440 à 461, et docteur de l'Église. Ses origines sont mal connues. Né en Toscane ou à Rome entre 390 et 400, fils d'un dénommé Quintianus, il est archidiacre de Rome sous le pontificat de Célestin Ier (422/432) puis de Sixte III (432/440) dont il est l'homme de confiance... À la mort de ce dernier, le 19 août 440, Léon est en Gaule à la demande de la cour de Ravenne afin d'arbitrer un conflit entre le patrice Aetius et le préfet du prétoire Albinus.
Sa réputation et son influence sont si grandes qu'il est élu pape par le peuple Romain pendant son absence en Gaule. Il rentre à Rome en septembre pour être sacré le 29 septembre. Il a pour conseiller Saint Pierre Chrysologue. C'est un pape relativement avare de confidences sur sa personne, contrairement à nombre de ses successeurs.
De son pontificat, on ne connaît que son activité pastorale et théologique. Il ignore probablement le grec, ne goûte guère la philosophie et les auteurs classiques dont on ne trouve rien dans sa bibliothèque.
Du temps où l’Église d'Occident est en communion avec l’Église indivisible, le Pape de Rome, en tant qu’Évêque de la capitale de l'Empire et Patriarche d'Occident, jouit d'une certaine prééminence dans la communauté ecclésiastique, et il est considéré par tous les Chrétiens comme le gardien par excellence de la tradition apostolique, en servant d'arbitre en matière de dogme.

Le siège de Rome à une des époques les plus critiques de l'histoire, époque qui voit l'effondrement de l'Empire Romain et où l’Église se trouve menacée de toutes parts de déchirement par les hérétiques, Saint Léon a su proclamer la Saine Doctrine de la Vérité et a mis tout son soin pour préserver l'unité de la Sainte Église, c'est pourquoi il est justement vénéré, en Orient comme en Occident, sous le titre de Saint Léon le Grand.
Né à Rome dans une noble famille originaire de Toscane, il entre de bonne heure dans le Clergé et ne tarde pas à recevoir la dignité d'Archidiacre de l’Église, charge qui l'amène à prendre une part considérable dans toutes les affaires ecclésiastiques et les controverses doctrinales de son temps. C'est au cours d'une de ses missions en Gaule qu'il apprend la mort du pape Célestin et qu'à son insu, il a été unanimement élu par le peuple pour lui succéder.
Lors de son intronisation, en septembre 440, et chaque année, à l'anniversaire de celle-ci, il témoigne dans ses sermons de sa crainte devant la charge qui lui incombe et de sa confiance en la seule grâce divine pour mener le gouvernail de l’Église.
Lourde est en effet la tâche qui se présente à lui. L'Empire, menacé par les Barbares, est de plus miné par la perversion des mœurs, et les Églises, déchirées par les hérésies, laissent le peuple de Dieu dans l'ignorance et le relâchement.
En mêlant admirablement la rigueur à la compassion, Saint Léon commence par régénérer le Clergé et rétablir le bon ordre dans les Églises d'Afrique et de Sicile, qui viennent d'être victimes des invasions Vandales. Dans l’Église d'Illyrie, alors dépendante de Rome, il consolide l'autorité du Métropolite de Thessalonique et restaure aussi le respect de la hiérarchie ecclésiastique dans l’Église des Gaules. Avec une fine perspicacité, il dévoile les machinations des hérétiques manichéens et donne aux Évêques et aux Prêtres l'exemple du bon pasteur par sa vie irréprochable, par le soin qu'il met dans l'organisation du Culte divin et par ses sermons d'une sobre éloquence. A l'occasion des différentes fêtes de l'année liturgique, il édifie le peuple, en lui interprétant les Mystères de la Foi, et l'exhorte à mener une vie conforme aux principes évangéliques.

Outre cette œuvre pastorale, c'est surtout dans le domaine dogmatique que Saint Léon a mérité les honneurs de l’Église. Lorsqu'à la suite des intrigues de l'hérétique Eutychès, soutenu par le puissant ministre Chrysaphe, le faux concile, justement qualifié par Saint Léon lui-même de Brigandage d'Ephèse, prononce la condamnation de Saint Flavien, le Pape, sitôt informé, s'empresse de réprouver de toute son autorité les événements et convoque un Concile des Evêques d'Occident, en vue d'annuler les actes de cette assemblée inique et de rétablir la Vraie Foi concernant la Personne du Christ.
Avant même le pseudo-concile d'Ephèse, Saint Léon a adressé une lettre admirable au Patriarche Saint Flavien, dans laquelle, après avoir exposé en toute clarté la foi de l’Église en la divinité du Christ, il écrit :
« Les propriétés des deux natures (divine et humaine) restent donc entières, mais se réunissent en une seule Personne, la majesté s'est liée à l'humilité, la puissance à la faiblesse, l'éternité à la mortalité, afin de pouvoir payer la dette que nous avions contractée, la nature inaccessible à la souffrance s'est unie à celle qui peut souffrir, et comme il le fallait pour nous sauver, Jésus-Christ fait homme, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a pu mourir de sa nature humaine en demeurant immortel dans sa nature divine ( ... ). Il a pris la forme de la servitude sans la souillure du péché, rehaussant l'humanité sans amoindrir la divinité, car cet abaissement, par lequel l'invisible s'est rendu visible et le Créateur, Seigneur de toutes choses, a voulu devenir l'un des mortels, a été une condescendance de Sa miséricorde et non une diminution de Sa puissance (...).
Le Fils de Dieu est donc venu en ce monde, descendant du séjour céleste, mais sans abandonner la gloire de Son Père, et Il est né dans un nouvel ordre de choses et par une naissance nouvelle (...). La même Personne est donc à la fois vrai Dieu et vrai homme, et cette unité est très véritable, car on y trouve en même temps l'humanité de l'homme et la grandeur de Dieu (...).
L’Église catholique voit et se perpétue par cette croyance que dans le Christ Jésus, l'humanité n'est pas sans véritable divinité, ni la divinité sans véritable humanité. »...

On raconte que Saint Léon écrit cette lettre, inspiré par le Saint-Esprit, après de nombreux jours passés dans le jeûne, la veille et la prière, et qu'après l'avoir écrite, il la pose sur le tombeau de Saint Pierre, en conjurant le Prince des Apôtres de la corriger de toute erreur qui aurait pu s'y glisser par suite de la faiblesse humaine.
Au bout de 40 jours, le Saint Apôtre lui apparaît pendant qu'il prie et lui dit : « j'ai lu et j'ai corrigé. » Et, de fait, en ouvrant la lettre, Saint Léon la trouve corrigée de la main de Saint Pierre. Cette lettre, remise à ses légats pour être lue au concile d’Éphèse, est écartée par les hérétiques.
Mais lorsque le pieux empereur Marcien et Sainte Pulchérie convoquent le Concile Oecuménique de Chalcédoine (451), on la lit solennellement devant tous les Pères, qui l'accueillent en s'écriant d'une seule voix : « C'est la Foi des Apôtres c'est la Foi des Pères. Pierre a parlé par la bouche de Léon ! »
Pendant que ces grands événements ont lieu en Orient, l'Occident souffre pour sa part des ravages causés par Attila et ses hordes de Huns.

Après avoir répandu la mort et la destruction en Allemagne et en Gaule, et avoir traversé les Alpes, ils saccagent la région de Milan et viennent menacer Rome. L'empereur, le Sénat et le peuple désemparés supplient alors le Pape d'entreprendre une démarche de paix auprès du tyran Barbare qui fait trembler le monde.
Revêtu de ses ornements pontificaux, à la tête d'un imposant cortège de Prêtres et de Diacres chantant des cantiques, le Saint Hiérarque se présente devant Attila et, à la surprise de tous, celui qu'on appelle le fléau de Dieu montre un respect craintif et accepte de s'en retourner, moyennant un tribut annuel.
Quand ses soldats lui demandent pourquoi il a montré cette clémence inaccoutumée... Attila répond qu'il a vu aux côtés du Pape l'Apôtre Pierre, tenant une épée à la main et le menaçant d'un air terrible.
Rome est ainsi miraculeusement épargnée, mais pour peu de temps, car le peuple ingrat oublie aussitôt le bienfait de Dieu et retourne, l'empereur en tête, à ses désordres habituels.
Aussi, le Seigneur, ne tempérant plus Sa colère contre la fière cité, permet aux Vandales de Genséric, débarqués d'Afrique, de s'emparer de la capitale et de la piller, en 455.
Le Pape intervient de nouveau auprès des assaillants et peut obtenir d'eux l'engagement de ne pas massacrer la population, ni d'incendier les édifices.
Ils se contentent de prendre un immense butin et d'emmener en déportation une grande partie de la population, nobles et gens du peuple.
Sitôt le fléau apaisé, Saint Léon s'emploie à consoler les rescapés, à restaurer les églises dévastées et à rétablir, autant que possible, la vie chrétienne dans la ville qui, autrefois si glorieuse, gît désormais déchue. Il parvient ainsi à envoyer des Prêtres et d'importantes aumônes pour secourir les déportés en Afrique... Le reste de sa vie est consacré à son œuvre pastorale, en corrigeant les abus qui se sont glissés dans la discipline ecclésiastique, et à soutenir de son autorité la Foi de Chalcédoine, menacée par la réaction des nombreux monophysites, en particulier dans l’Église d'Alexandrie. Il remet finalement son âme à Dieu, en 461, au terme d'un pontificat de 21 ans. Premier pape à porter le nom de Léon, il est aussi le le premier à être enseveli au Vatican. 
Léon Ier possède au plus haut point la conscience de la dignité de sa fonction d'évêque de Rome. Il justifie la primauté de l'évêque de Rome par sa qualité de successeur de Pierre.
De fait, il privilégie de façon claire la fonction plutôt que la personne qui l'assume. Ce principe ne sera plus réellement remis en question avant 1054. D'ailleurs, en 445, l'empereur Valentinien III reconnaît officiellement la primauté du pape à la suite de la condamnation de l'évêque d'Arles Hilaire. Il est énergique et serein, tenace et résolu... Il exerce sa juridiction sur 3 zones. Tout d'abord la ville de Rome et l'Italie où il réprime la secte des manichéens et le pélagianisme.

En 443, il rassemble à Rome de nombreux évêques et prêtres pour mettre en garde contre les sectes et inviter ceux qui le souhaitent à se rétracter de leurs erreurs. Beaucoup, semble-t-il, se rétractent, quant aux récalcitrants ils sont sanctionnés. Léon oblige aussi les évêques à assister chaque année au synode de Rome.
Il leur rappelle les conditions d'admission à l'épiscopat.
Sur la Gaule, l'Espagne et l'Afrique du Nord ensuite où il encourage la lutte contre le priscillianisme, invitant l'évêque d'Astorga à réunir un concile contre cette hérésie.
De même il exprime sa réprobation à Hilaire d'Arles qui s'arroge un pouvoir sur les évêques de Gaule. Enfin en Orient, où l’évêque de Thessalonique devient son vicaire, Léon exerce sa juridiction sur les régions Balkaniques.

Si le triomphe doctrinal est complet, il en va différemment sur le plan politique où Léon Ier accuse un échec avec le 28e canon du concile qui affirme l'égalité de droit des sièges de Rome et de Constantinople, les deux villes étant cités impériales. Pour Léon, c'est inacceptable car sa primauté, estime-t-il, vient non pas du prestige de la ville mais de sa qualité de successeur de Pierre. Cette tension, source de bien des conflits dans l'avenir, reste pour l'instant contenue car Léon Ier est conscient de l'importance pour la papauté d'être présente à Constantinople... La foi permet à celui qui entend la lecture de l'Évangile d'être présent spirituellement à l'événement. Il est commémoré, mais l'action du Christ est rendue présente et agissante. La célébration des mystères est une source de joie, en même temps qu'un moyen pour affermir la foi des fidèles.

L'action politique de Léon Ier n'est pas négligeable. L'épisode le plus célèbre est la rencontre avec Attila en 452 à Mantoue où le pape persuade le conquérant de faire demi-tour. Il est vrai que l'intervention de l'empereur Marcien sur les arrières des Huns n'est sans doute pas étrangère au retrait d'Attila, plus sans doute que le pouvoir de persuasion du pape. En 455 il lui est impossible d'empêcher le deuxième pillage de Rome par Genséric et ses Vandales.

Il est enseveli sous le portique de la basilique vaticane. C'est, avec Grégoire Ier et Nicolas Ier (non officiel), le seul pape auquel a été attribué le qualificatif de « grand ». Il est fêté le 10 novembre.
Nous possédons de lui 173 lettres qui sont autant de documents sur la vie de l'Église chrétienne et de la papauté. Il est aussi le premier pape dont nous ayons les Sermons, 97 en tout, prononcés généralement lors des grandes fêtes de l'année liturgique, ou des temps privilégiés.
D'une grande simplicité, clairs, souvent assez courts, ils exposent les mystères du Christ, préconisent le jeûne et la générosité et prêchent le dogme de l'Incarnation tel qu'il est défini au concile de Chalcédoine.
Certains expliquent aussi sa conception du rôle du souverain pontife lequel est l'héritier de l'autorité conférée par Jésus à Pierre. Ce dernier, selon Léon Ier, est toujours présent dans l'Église et transmet à son successeur son autorité suprême. C'est pourquoi seul le siège apostolique, le siège de l'Apôtre, c'est-à-dire Rome, doit recevoir la mission de diriger l'Église universelle (catholique). Il considère qu'à la grandeur passée de la cité impériale doit succéder l'humilité de la Rome des apôtres Pierre et Paul.

Léon Ier a créé le premier missel qui, modifié, est devenu le Sacramentaire Léonien, compilation de textes liturgiques des Ve, VIe et VIIe siècles. Le Sacramentaire Léonien contient probablement des éléments qui remontent à Léon Ier.

Le saint Pontife rentre en triomphe à Rome, et le peuple, dans son enthousiasme, lui décerne le titre de « Grand ». Pour perpétuer le souvenir de ce prodigieux événement, Léon fait jeter à la fonte le bronze idolâtrique longtemps adoré sous le nom de Jupiter Capitolin, et le transforme en une statue de Saint Pierre, placée dans la basilique Vaticane.
Encore aujourd'hui l'on vient du monde entier en baiser le pied : Le bronze usé témoigne de la vénération de 16 siècles.

Peu de temps après, Genséric, roi des Vandales, qui s'est déjà emparé de l'Afrique, de la Corse, de la Sardaigne, de la Sicile, s'avance sur Rome avec une armée formidable. Léon va une fois de plus à la rencontre de cet autre chef Barbare, et obtient de lui qu'il s'abstiennent des outrages, des massacres et de l'incendie : « Mes soldats ne verseront pas le sang humain, aucun édifice ne sera brûlé » déclare Genséric qui cesse son occupation, le 29 juin 455, fête des Saints Apôtres Pierre et Paul... Le Saint Pontife sauve ainsi une fois de plus les monuments de la Ville éternelle, la vie et l'honneur de ses concitoyens. Le vigilant pasteur emploie les dernières années de sa vie à guérir les plaies de toute sorte causées par l'invasion des Barbares.


Léon Ier (pape) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Ier_(pape)
Saint Léon Ier le Grand, pape de 440 à 461, et docteur de l'Église. Ses origines ... Léon oblige aussi les évêques à assister chaque année au synode de Rome.

Saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Église († 461 ...
christroi.over-blog.com/article-saint-leon-le-grand-pape-et-docteur-de-l-...
10 nov. 2015 - Saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Église († 461) Source : Icônes de ... .blogspot.fr/2012/02/icones-de-saint-leon-ier-pape-de

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