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JANVIER 2016...
Cette
page concerne l'année 469 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE GÉNIE DES VOIES ROMAINES.
BORNE MILLIAIRE |
Dernière
reconstruction de voie romaine connue entre Toulouse et Javols.
Les
voies romaines sont les voies du réseau routier créé par les
Romains. Souvent en ligne droite, elles permettent de parcourir plus
rapidement qu'avant l’ensemble de l’Empire à partir de l’Urbs,
Rome.
Elles
relient entre elles les cités de tous les points de l’Italie puis
de l’Empire avec les centres de décision politiques ou
économiques.
Elles
permettent des déplacements plutôt aisés pour l'époque, que ce
soit pour l'usage des troupes en campagne ou les marchands et
courriers.
Elles
permettent l’expansion économique de l’Empire puis sa fin en
facilitant les grandes invasions...
Par
ailleurs, la Voie Romaine peut être une partie d'un odonyme,
c'est-à-dire, un indicateur du type de voie suivi d'un nom propre.
Jusque
dans les années -400, les Romains utilisent des pistes pour se
déplacer de Rome vers les cités environnantes.
Le
raid des Gaulois de Brennus, qui s'avère désastreux pour les
Romains en -390, est ainsi le premier révélateur de l'inefficacité
du système défensif de Rome, due principalement à la lenteur de
progression des troupes sur les chemins de l'époque.
La
nécessité d'une meilleure défense alliée à une volonté
d'expansion et d'hégémonie sur l'Italie conduit une république
romaine encore fragile et menacée de l'extérieur à mettre en place
un réseau de solides routes empierrées et de relais, mieux adapté
à ses besoins. Ces axes permettent une circulation plus rapide et
aisée des biens marchands, mais aussi des transferts prompts des
troupes.
La
première voie est créée en -312 par Appius Claudius Caecus pour
relier Rome à Capoue : Il s'agit de la via Appia, la voie
Appienne. À la fin de la république romaine, l'ensemble du
territoire de la péninsule Italienne est pourvu de ces grands axes,
chaque route portant le nom du Consul qui l'a créée.
Ces
voies ne sont pavées qu'exceptionnellement : A l'intérieur des
villes et à leurs abords (excepté la via Appia, qui est
progressivement pavée sur tout son parcours).
Ailleurs
des sables et granulats sont prélevés dans des carrières ouvertes
à proximité. Il semble que de la terre ait pu couvrir les pavés
pour en atténuer l'inconfort.
D'ailleurs,
les dalles de pierre qui sont utilisées pour faire ces routes sont
faites de sable, de terre et de graviers, tout cela dans un trou et
recouvert d'une dalle.
VOIES ROMAINES |
Au
fur et à mesure de l'expansion de l'Empire, l'administration va
ainsi adapter le même schéma aux nouvelles provinces. À son
apogée, le réseau routier Romain principal atteint ainsi environ
150 000 kilomètres. Les commerçants Romains voient très vite
l'intérêt de tels axes. À la différence des autres civilisations
Méditerranéennes qui ont fondé leur développement commercial
quasi uniquement à partir de leurs ports, ils vont utiliser leur
réseau routier en parallèle avec leur flottille commerciale.
Cela
favorise les échanges avec l'intérieur du continent et sera à
l'origine de leur expansion commerciale fulgurante.
Des
régions entières vont ainsi se spécialiser et commercer entre
elles (vins et huile en Hispanie, céréales en Numidie, poteries et
produits carnés (fumés, salés…) en Gaule, par exemple).
Lorsque
la décision de construction a été prise, la délimitation du tracé
est ensuite confiée à des arpenteurs, des agrimenseurs ou mensores.
Ces arpenteurs utilisent quelques instruments éprouvés :
La
groma, ancêtre de l'actuelle équerre d'arpenteur est utilisée pour
faciliter le tracé des angles droits. Elle est composée de quatre
branches et pourvue de cinq fils à plomb qui permettent de tracer
des lignes perpendiculaires à partir d'un point central.
Le
chorobate, grande règle (près de 6 m) rigide sur pied et
creusée dans sa partie supérieure d'une rainure contenant de l'eau.
Elle est utilisée pour le calcul de niveau, permettant de donner une
pente régulière dans les zones en relief.
La
dioptre, instrument composé d'un triangle muni d'un fil à plomb. Il
sert pour le nivellement de la route.
D'une
manière générale, les voies romaines se caractérisent par une
grande rectitude. Elles évitent au maximum les zones marécageuses
et les abords immédiats des cours d'eau. Lorsqu'il y a obligation de
franchissement, la voie passe sur un gué (petits cours d'eau) ou sur
un pont, de bois ou de pierre, dont il reste encore à ce jour de
magnifiques exemplaires encore empruntés par le réseau routier
actuel.
En
zone de relief, elles empruntent un tracé à mi-pente, pour des
raisons de commodité et de sécurité. De nombreux tracés épousent
également les courbes de niveaux, où leurs liaisons peuvent se
faire brusquement, par de fortes pentes. Les voies s'élargissent
dans les virages pour permettre aux chariots, dépourvus
d'avant-train, de pivoter au mieux.
Après
la prise des mesures, les arpenteurs piquettent le tracé à l'aide
de jalons. Pour terminer la préparation du tracé ont lieu le
débroussaillage et le bûcheronnage.
Depuis
la publication en 1622 du livre de Nicolas Bergier Histoire des
grands chemins de l'Empire Romain dans lequel est formulée pour la
première fois l'hypothèse d'une construction en 3 couches des voies
Romaines, l'idée d'une construction obéissant à un schéma
standard partout appliqué a été constamment reprise au cours des
siècles jusqu'à ce qu'en 1934 l'archéologue Albert Grenier
démontre qu'il ne s'agit que d'une vue de l'esprit (calquée sur ce
que l'on sait, grâce aux écrits latins, de la construction du sol
et pavage des maisons).
Généralement,
la construction progresse simultanément en plusieurs tronçons
indépendants de distance variable. Ce fait explique les légers
changements d'orientation souvent observés. La construction est
confiée entre autres aux soldats qui trouvent ainsi une occupation
en temps de paix. Les tronçons ainsi réalisés se trouvent à
proximité des camps militaires. Les autres tronçons sont construits
par les esclaves, les colons des propriétaires riverains et les
prisonniers. Contrairement donc à l'idée généralement admise, la
voie romaine n'obéit pas à un standard type mais plutôt à un
ensemble de tronçons de plus ou moins bonne qualité et plus ou
moins bien entretenus.
L'aménagement
est différent suivant la topographie du sol (creusement en terrain
plat, rehaussement en tranchée-déblai en terrain en relief,
remblaiement-soutènement pour les zones en dépression).
Le
profil final de la chaussée est bombé, permettant ainsi un
écoulement aisé des eaux pluviales vers des fossés de drainage
situés de chaque côté. Ces fossés servent quelquefois comme
source de matériaux de remblai pour l'entretien.
La
voie étant le privilège des troupes, des chariots et des voitures
de transports de personnes, des chemins doublent souvent les voies
pour le passage des piétons et cavaliers.
Les
écrits de Siculus Flacus, arpenteur Romain (mensor) du Ier siècle,
nous donnent la classification suivante :
Ce
sont les grandes voies de l'Empire, les artères maîtresses du
réseau routier, reliant les grandes cités entre elles.
Elles
sont également appelées viae praetoriae (voies prétoriennes), viae
militares (voies militaires) ou viae consulares (voies consulaires).
C'est l'État qui peut prendre en charge le financement de leur
construction, mais une contribution est exigée des cités et des
propriétaires des domaines traversés par ces voies qui doivent
ensuite assurer leur entretien.
Elles
portent souvent le nom de la personne qui a apporté le projet de sa
construction (Agrippa pour la via Agrippa, Domitius Ahenobarbus pour
la via Domitia).
En
Italie, la gestion est ensuite placée sous la surveillance du
curator viarum, fonctionnaire d'État. C'est le donneur d'ordre des
travaux de la voie, de ses réparations.
La
largeur moyenne constatée d'une via publica est de 6 à 12 m.
Quelques
exemples de grandes voies publiques :
Via
Agrippa, de Rome à Boulogne-sur-Mer.
Via
Appia, de Rome à Brindes.
Via
Domitia (voie Domitienne), de l'Italie à l'Espagne par la
Narbonnaise.
Via
Egnatia, de Dyrrachium (Durrës) à Byzance.
Elles
relient les grands domaines, les villae, aux viae vicinales et
publicae. Elles sont privées, réservées à l'utilisation seule du
propriétaire qui les finance en totalité. On les retrouve souvent
en limite de propriété... La largeur moyenne d'une via privata est
de 2,50 à 4 m.
Le
travail des arpenteurs ne s'est pas cantonné au calcul et au
jalonnement des voies. Grâce aux énormes quantités de données
qu'ils ont pu recueillir (distances entre les villes, obstacles,
ponts, etc.), ils ont fourni la base du travail des personnes
chargées d'élaborer les cartes.
La
base de travail des cartographes Romains est le rouleau, de longueur
et de largeur standard et entièrement rempli. Cela implique une
distorsion de la vue d'ensemble, l'échelle n'existant pas comme sur
nos cartes routières actuelles. Toutefois le voyageur Romain peut y
trouver de nombreuses indications sur les étapes ou les relais, la
longueur des étapes, les obstacles ou les lieux remarquables
(chefs-lieux, sanctuaires), ce qui importe le plus au voyageur de
cette époque.
L'itinéraire
d'Antonin est, quant à lui, un livret indicateur où sont énumérées,
pour toutes les routes, les étapes et les distances. Il s'inspire de
la table de Peutinger et a été d'abord rédigé sous le règne de
Caracalla (d'où il tient son nom, Antonin étant la gens de
Caracalla), puis vraisemblablement remodelé à l'époque de la
Tétrarchie, à la fin du IIIe siècle, car on y évoque
Constantinople. Il a sans doute été réalisé à partir d'une carte
murale. Le document le plus connu qui nous soit parvenu est la table
de Peutinger, ou table Théodosienne. C'est en fait la copie, faite
par un moine Alsacien au XIIIe siècle, du document réalisé au
début du IIIe siècle par Castorius. Ce document peut être
également une copie de la carte de l'Empire d'Agrippa destinée à
son beau-père, l'empereur Auguste.
Donnée
à l'humaniste Konrad Peutinger, elle est aujourd'hui à la
bibliothèque de Vienne, en Autriche. En 11 feuillets (6,80 m
sur 0,34 m au total), la Table représente le monde connu de
l'époque, de l'Angleterre à l'Afrique du Nord et de l'Atlantique à
l'Inde.
Au
XIXe siècle, 4 gobelets ont été retrouvés dans le lac de
Bracciano, près de Rome. Les Gobelets de Vicarello (du nom du
lieu-dit de la découverte) portent, gravés sur plusieurs colonnes
les noms de relais et les distances les séparant, sur la voie qui va
de Rome à Cadix.
D'autres
documents, plus précisément axés sur un itinéraire, ont existé.
C'est, par exemple, le cas des itinéraires du pèlerinage de
Jérusalem comme ceux d'Eusèbe de Césarée, de Nicomédie ou de
Théognis de Nicée. Ils sont plus tardifs (IVe siècle) mais le
système reste le même : Les étapes, les distances entre ces
étapes, les relais.
La
construction d'une voie romaine ne s'arrête pas à la fin du
chantier proprement dit. Un ensemble d'aménagements va permettre aux
voyageurs de se déplacer dans les meilleures conditions possibles. À
intervalles très réguliers, afin de se repérer dans l'espace, les
ingénieurs romains érigent en bordure des viae publicae et
vicinales des bornes milliaires. Ce sont des colonnes cylindriques
hautes de 2 à 4 m et de 50 à 80 cm de diamètre, avec une
base cubique, le tout planté dans le sol à environ 80 cm. Les
bornes milliaires ne sont pas placées, comme les actuelles bornes
kilométriques, tous les milles. Elles correspondent plutôt aux
panneaux indicateurs placés régulièrement sur les routes pour
indiquer la distance jusqu'à la prochaine étape.
Sur
chaque milliaire, en hauteur (les utilisateurs des milliaires sont
montés, cavaliers, cochers…), on retrouve plusieurs inscriptions :
Le nom de l'empereur qui a ordonné la construction ou la réfection
de la voie, sa titulature (ses titres), l'origine du milliaire (s'il
a été placé là après les travaux ou après une réparation) et
les distances entre l'endroit où ils se trouvent et les villes, gros
carrefours routiers ou frontières. Ces distances sont exprimées en
milles. Le mille romain, (milia passuum) correspondait à 1 000 pas
(en réalité, doubles pas) de 1,48 m, soit 1,480 km.
Certaines
voies ont fait l'objet de bornages à différentes époques (la via
Domitia par exemple), avec un système de mesure différent. On a
donc retrouvé par endroit des séries de plusieurs bornes
milliaires.
TABLE DE PEUTINGER |
Dans
un souci d'éviter au maximum les détours, les ingénieurs Romains
ont élaboré un ensemble d'aménagements permettant de franchir les
cours d'eau. Les voies franchissent souvent ceux-ci à gué. Ces
zones sont souvent simplement empierrées ou faites de pierres
maçonnées à la chaux, soutenues par des madriers de bois. Les
fouilles ont cependant mis au jour des gués de grande importance,
fait de blocs autobloquants de grand appareil avec mur de
soutènement, dépression canalisant l'eau et chaussée pour le
passage. Ces gués évoluent quelquefois vers des pontets en bois ou
en pierre.
L'agencement
le plus spectaculaire des voies romaines est la construction de ponts
en pierre, sur les cours d'eau de moyenne largeur. Ils permettent la
continuité de la circulation en toute circonstance, par exemple en
période de crue. Ces ouvrages ont souvent traversé les siècles et
sont encore utilisés de nos jours ou bien, après leur destruction,
leurs assises ont servi pour les constructions postérieures. Au-delà
de l'aspect routier, les ponts ont toujours été des sources de
peuplement.
En
fonction de la largeur à franchir, les ponts peuvent avoir une arche
isolée ou compter plusieurs arches. Dans ce dernier cas, les piles
peuvent être protégées par des arrières et des avant-becs,
évitant, lors des crues, que des objets flottants s'amoncellent
contre les piles et que le pont forme un barrage mettant en danger sa
solidité. Pour limiter également la pression de l'eau lors de
fortes montées, des échancrures rectangulaires peuvent y être
aménagées.
Les
ponts en pierre sont généralement réservés aux axes majeurs, près
des grandes cités. La plupart des ponts sont entièrement en bois,
fondés sur pilotis.
Le
pont de Trèves est de ces ponts mixtes à piles de maçonnerie et
tablier de bois. Aujourd'hui, les piles Romaines sont conservées,
mais le tablier, plus récent, est en pierre de taille.
Pour
le franchissement des cours d'eau les plus larges, les Romains ont
conçu des ponts de bateaux (en latin pontones) avec, sur chaque
rive, une partie en dur qui s'y rattache, ainsi que des piles
d'ancrage dans le cours d'eau même, permettant une meilleure
stabilisation de l'ensemble (Voir : Arles, Cologne).
Le
système des bacs payants, chargés de transporter d'une rive à
l'autre voyageurs et marchandises, est aussi largement utilisé.
MAUSOLÉE GLANUM |
En
zone montagneuse, enfin, si les tracés abandonnent leur rectitude,
de nombreux endroits, certes plus étroits, ont été creusés à
même la roche, à flanc de montagne pour permettre le passage. On a
aménagé parfois dans ces zones de très petits tunnels et, pour la
sécurité, des tabliers sur le côté de l'à-pic pour prévenir des
chutes et des murs de soutènement permettant d'élargir quelque peu
la voie. Voir : Aoste, table de Trajan.
Il
existe aussi, sur les grandes voies (Tunnel du Furlo sur la via
Flaminia), ou pour des usages spécifiques militaires ou civils, des
tunnels routiers Romains de très grande longueur, pouvant atteindre
plusieurs centaines de mètres, ou même 1 km (trois tunnels
Romains des champs Phlégréens, près de Naples).
Pour
le confort des équipages et du voyageur, l'administration Romaine
installe des stations routières le long des voies, les mutationes et
les mansiones.
La
mutatio est une halte-relais répartie tous les 10 à 15 km,
pour la simple détente et le changement éventuel de monture.
On
trouve une mansio toutes les 3 mutationes. Elles sont distantes entre
elles d'environ 30 à 50 km.
Tenu
par le caupo, c'est un lieu d'étape bien équipé et permettant
éventuellement d'y passer la nuit. On y trouve une auberge pour le
repas, un service d'écuries – le stabulum - pour le repos des
montures, un maréchal-ferrant, voire un charron chargé de
l'entretien des véhicules.
En
parallèle avec les auberges, on trouve des horrea, entrepôts qui
servent à la cura annonae, le service de l'annonce des marchandises
pour la capitale de l'Empire.
De
nombreux écrits nous sont parvenus concernant la vie dans ces
auberges. Ces tabernae ont quelquefois une très mauvaise réputation
et le voyageur préfère souvent camper à proximité, utiliser le
deuersorium (logement public pour les plus riches) ou mieux, se faire
inviter par lettre d'introduction en pratiquant l'hospitium
(l'hospitalité).
Le
cursus publicus — service des postes de l'Empire Romain — étant,
avec l'armée, le principal bénéficiaire et l'utilisateur
prioritaire de la voie romaine, utilise ces étapes pour
l'acheminement rapide de messages et de nouvelles. Le système
fonctionne si bien que ses véhicules peuvent parcourir, dans des
conditions favorables, jusqu'à 75 km par jour (à titre
comparatif, le même service, en 1550, ne fait quotidiennement que
45 km au maximum).
La
sécurité sur ces voies était toute relative. On a vu très vite la
nécessité de construire à proximité des fortins et des camps
militaires, dont le rôle dans une surveillance policée de l'Empire
est indéniable. Certains, comme à Jublains en Gaule Romaine, sont
de véritables forteresses. En outre, la garnison peut être utilisée
pour la réparation de la voie.
PONT D'ALCANTARA |
Enfin,
pour le réconfort spirituel et pour être mis sous la protection des
dieux tutélaires, les voyageurs trouvent régulièrement le long des
voies romaines des lieux cultuels, temples ou fanum. Ils sollicitent
Mercure, dieu du commerce et des voyageurs, Diane, gardienne des
routes ou des divinités locales.
On
y fait ainsi des offrandes monétaires ou d'ex-votos, des sacrifices…
Plus
grandioses et souvent érigés à la gloire de leurs donateurs,
qu'ils soient empereurs ou riches particuliers, les mausolées et
trophées témoignent encore aujourd'hui de l'admirable architecture
des Romains. Les plus beaux exemples de la Gaule Romaine sont le
trophée d'Auguste à La Turbie et le mausolée des Jules à Glanum
(Saint-Rémy-de-Provence).
Avec
leur sens de l'organisation, de la géométrie et de la construction,
les Romains, avec l'appui logistique d'un grand nombre de soldats,
ont ainsi tracé des cheminements encore souvent visibles de nos
jours sur le terrain ou sur des cartes détaillées.
Les
documents antiques qui sont parvenus jusqu'à nous ne permettant pas
de localiser précisément les voies romaines, on doit chercher
d'autres indices, et d'abord, sous nos pieds lorsque nous circulons,
car de nos jours, de nombreuses voies romaines sont recouvertes par
un axe moderne, par exemple la RN7.
La
prospection aérienne et l'étude cartographique fine permettent de
retrouver facilement la trace des voies oubliées par leur marque
visible dans le parcellaire ou les limites de communes.
La
rectitude du tracé d'une route, la présence de villages à l'écart,
succédant à d'anciennes villas romaines (exploitations agricoles),
donnent souvent une première indication.
La
toponymie est aussi une source de renseignements : Des noms de
lieux comme le chemin de César, évidemment, mais aussi la chaussée,
la haute-borne, le chemin ferré, la voie blanche, etc. indiquent la
possibilité d'une voie antique importante.
La
voie romaine est normalement dite en latin via strata, ou simplement
strata, c'est-à-dire empierrée, par rapport aux autres chemins qui
ne le sont pas : On a donc des séries de toponymes comme
Estrée(s) (avec des variantes Estrat, Étrat, Lestraz (Savoie)…),
mot ancien qui correspond à ceux désignant la route, conservés par
les langues actuelles : Street en anglais, straat en
néerlandais, Straße en allemand, strada en italien…
Les
Maisons (-Alfort, -Laffitte, etc.) et surtout les Maison-Rouge, qui
gardent le souvenir des anciennes mansiones, sont aussi très
révélateurs.
Les
voies romaines - LEGION VIII AUGUSTA
www.leg8.com
› Histoire vivante › Ingénierie
Mais
rares seront ceux qui spontanément évoqueront les voies romaines.
... Les via Privatae (voies privées) sont des chemins privés dont
l'entretien est à la ..... du Paris Roubaix qui connaissent chaque
année l'enfer des pavés (romains) du ...
Histoire
de la route en Gaule au Haut Moyen Âge — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/.../Histoire_de_la_route_en_Gaule_au_Haut_Mo...
1
État du réseau des voies romaines au III siècle; 2 Période
mérovingienne (500-750) ... 435 en Narbonnaise, la dernière
reconstruction de route connue est de 469. ... civilisation et
l'usage et l'entretien des voies romaines tomba en désuétude. .....
titre 13, page 493, reproduction de 7 capitulaires (en latin) des
années 793, ...
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