1 FÉVRIER 2016...
Cette
page concerne l'année 466 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
VIE D'UN BARBARE ROMANISE
Originaires
du Danube ou d'Ukraine, les Wisigoths, (30.000 personnes) attirés
par les richesses de l'Italie, sont tenus en respect par les Romains
d'Occident, avant d'être approchés pour les aider à reconquérir
la Gaule. Mais les Romains refusant d'en payer le prix, les Wisigoths
pillent Rome en 410 sous la conduite d'Alaric. Son successeur et
beau-frère, le roi Athaulf 409-415 fait plus ou moins la paix avec
l’empereur Romain Honorius, ce dernier lui demande de combattre les
Barbares dans les Gaules et en Espagne et lui donne sa sœur Galla
Placidia en « garantie » (otage). Il arrive en
Narbonnaise en 413, se marie à Narbonne en 414 avec Placidia, vainc
l’usurpateur Gaulois Constantin, et s'établit à Bordeaux en
Aquitaine-seconde; poursuivi par les Romains (rappelons le sac
de Rome), il passe en Espagne ou il est assassiné à Barcelone en
415.
Après
la transition de Sigéric (415), son successeur le roi Wisigoth
Wallia (415-419) se fédère aux Romains, pour défaire les autres
tribus Barbares (Alains, Vandales, Suèves) qui sont parties
conquérir l'Espagne.
Le
peuple Wisigoth représente au plus 100 000 personnes, dont 8 000
guerriers. Minoritaires, les Wisigoths ne cherchent pas à se fondre
dans la population Gallo-Romaine qui les accepte pour que cessent les
troubles dans la région.
Entre 418 et 451, les Wisigoths sont commandés par le roi Théodoric Ier. Dans un premier temps, les Wisigoths ne cherchent pas à rompre le traité de 418, mais ils profitent de l'affaiblissement du pouvoir Romain alors que le nouvel empereur Valentinien III doit lutter contre l'usurpateur Jean pour assiéger Arles en 425 où ils sont repoussés par Aetius, maître de la milice et véritable vice-empereur.
Entre 418 et 451, les Wisigoths sont commandés par le roi Théodoric Ier. Dans un premier temps, les Wisigoths ne cherchent pas à rompre le traité de 418, mais ils profitent de l'affaiblissement du pouvoir Romain alors que le nouvel empereur Valentinien III doit lutter contre l'usurpateur Jean pour assiéger Arles en 425 où ils sont repoussés par Aetius, maître de la milice et véritable vice-empereur.
En
435, alors que la Gaule est sous la menace des Francs et d'une
révolte Bagaude, Théodoric Ier tente de prendre Narbonne mais il
est vaincu par le général Romain Litorius, qui assiège Toulouse
avec ses auxiliaires Huns. Les négociations menées par le clergé
catholique échouent et Litorius est finalement vaincu en 439. Alors
que les Suèves sont solidement installés en Espagne et que les
Vandales viennent de prendre Carthage, l'empire Romain n'a plus les
moyens d'arrêter l'expansion de leurs alliés Wisigoths.
Pendant
une dizaine d'années, la situation semble stabilisée et
l'implantation des Wisigoths peut s'étendre en Aquitaine. Prospère,
le royaume de Toulouse compte 200 000 Wisigoths dans les années 440
et si les populations ne se mélangent pas, les litiges entre
Gallo-Romains et Wisigoths commencent à s'estomper.
La
mort d'Aetius assassiné sur ordre de l'empereur Valentinien III puis
l'assassinat de Valentinien III remplacé par Pétrone Maxime marque
une nouvelle étape dans le délitement du pouvoir impérial dont
profite Théodoric II.
Théodoric
II, roi des Wisigoths (453-466). Fils de Théodoric Ier, élevé à
la romaine, à l'élévation d'Avitus à l'empire (455) et, à son
instigation, va combattre en Espagne, les Suèves. Après la mort
d'Avitus (457), il reconnaît promptement Majorien. Malgré cette
apparente docilité, lui aussi s'efforce, comme son père, de
conquérir la Narbonaise, d'où Aegidius le repousse, et tente de
s'agrandir en Espagne. Il est en 466 assassiné par son frère
Euric.
Théodoric
II, roi des Goths, monte sur le trône en 453, par l'assassinat de
Thorismond, son frère, qu'il accuse d'avoir formé le dessein de
rompre l'alliance avec les Romains. Thorismond a puisé dans les
conversations d'Avitus, avec le goût des lettres, le désir
d'améliorer le sort des peuples qu'il doit gouverner.
Théodoric,
à son tour, contribue beaucoup, après la mort de Maxime, à faire
élire empereur Avitus, et il garantit au nouveau César l'appui des
Goths contre ses ennemis.
Réchiaire,
roi des Suèves, veut profiter des troubles de l'empire pour étendre
sa domination sur l'Espagne. Théodoric avertit son beau-frère que,
les Romains et les Goths étant alliés, il ne peut attaquer les uns
sans mécontenter les autres.
«
Dites-lui, répond le présomptueux Réchiaire, que je méprise ses
armes et son amitié, et que j'éprouverai bientôt s'il a le courage
d'attendre mon armée aux portes de Toulouse. »
Théodoric
passe aussitôt les Pyrénées et remporte une victoire complète sur
le roi Suève, près de la rivière Urbicus. En peu de temps, il
achève la conquête des États de son beau-frère, et, pour s'en
assurer la possession, il fait trancher la tête de Réchiaire,
arrêté dans sa fuite...
La
nouvelle de la déposition et de la mort d'Avitus oblige Théodoric à
revenir promptement dans son royaume.
Son
lieutenant Aglulfe, qu'il a laissé en Espagne, veut s'y rendre
indépendant. Le roi des Goths envoie une armée contre lui, le bat
et le met à mort... Mais le pays est tellement dévasté que les
Goths ne peuvent s'y maintenir.
Leur
départ est le signal d'une nouvelle révolte des Suèves. Sans
renoncer au projet de les asservir, Théodoric s'allie à Genseric,
roi des Vandales, pour faire la guerre à Majorien, que Ricimer a
fait élire empereur à la place d'Avitus.
Battu
par Majorien devant Arles, dont il a entrepris le siège, il renonce
à l'alliance de Genseric et l'oblige à servir Majorien contre les
Vandales.
Sévère,
successeur de Majorien, ou plutôt Ricimer, qui règne sous le nom de
ce fantôme d'empereur, s'attache Théodoric (an 462) en lui livrant
Narbonne, dont la conservation a coûté tant de sang aux Romains.
L'armée
qu'il envoie contre Aegidius est défaite devant Orléans, mais il
n'en accroît pas moins ses États de plusieurs villes, et il
méditait de nouvelles conquêtes quand il est assassiné par son
frère Euric, au mois d'août 466.
Ainsi
Théodoric perd le trône par un crime semblable à celui qui l'en a
rendu maître... Âgé de 40 ans, dont 13 de règne. Sidoine
Apollinaire nous a laissé un éloge magnifique de la puissance et de
la politique de ce prince, dans une de ses Lettres (livre 8, lettre
2). On peut consulter aussi l'Histoire de la décadence de l'empire
Romain, par Gibbon, ch. 36.
On
sait peu de choses sur sa mère, la Reine Pédauque, seconde épouse
de Théodoric Ier, probablement une princesse Gothe, fille d'Alaric
Ier, car Théodoric est gratifié par Sidoine Apollinaire de
« petit-fils d'Alaric ». On sait peu de choses sur son
enfance.
Élevé
à la cour de Toulouse, Théodoric II a eu pour précepteur Eparchius
Avitus, préfet du prétoire des Gaules, contrairement à son frère
aîné Thorismond. De ce fait, il apprécie davantage la culture
romaine que son père et que son frère aîné.
Il
participe à la bataille des Champs Catalauniques en 451 comme chef
d'un bataillon Goth, allié des Romains, avec son père Théodoric
Ier et son frère aîné Thorismond.
Avec
ses autres frères, il se soulève contre Thorismond qui menace Arles
et Narbonne et après l’assassinat de celui-ci, il devient roi, en
453. Toulouse (prise par Wallia, en 418) reste la capitale de son
royaume.
Il
est élu roi en 453. Il semble avoir régné dans une dyarchie,
c'est-à-dire un régime politique composé de deux rois, lui-même
et son frère Frédéric.
Bien
que les sources romaines n'aient retenu que Théodoric II comme
souverain, car il possède une prééminence sur son frère, Frédéric
semble être un chef d'armée très important.
Il
accepte de confirmer le statut de son royaume, dans ses limites
légales comme fédéré à l'Empire, auprès d'Aetius. Ses premières
campagnes militaires, associé avec son frère, profitent à l'empire
Romain :
En
454, Frédéric réprime la bagaude en Tarraconaise.
En
455 à la mort d'Aetius, il soutient Avitus, en organisant une
assemblée de notables Gallo-Romains à Beaucaire, et il est proclamé
empereur d'Occident à Arles, reconnu par l’Italie, puis il
soutient Péonius comme préfet du prétoire.
En
458 l'empereur Majorien renouvelle le traité d'alliance avec
Théodoric II. Il entretient de bonnes relations avec Sidoine
Apollinaire, gendre d'Avitus et évêque de Clermont, qui dans ses
nombreux écrits qui nous sont parvenus, fait parfois intervenir
Théodoric II. Celui-ci dresse le portrait d'un roi intelligent et
cultivé, habile au tir à l'arc, dont la foi arienne est plus une
affaire d'habitude qu'une piété véritable et qui se montre
tolérant envers les catholiques même s'il essaie de restreindre le
pouvoir des évêques, de créer des cités sans pouvoir catholique
comme Bayonne-Lapurdum, et surveille les communautés catholiques de
son royaume. Il convie à sa table l'évêque Orens d'Auch qu'il
autorise à bénir les aliments, reçoit aussi l'évêque de Saintes,
Vivien qui demande un allègement d'impôts pour ses fidèles... Les
Wisigoths se soumettent et accompagnent même Majorien et l'armée
Romaine en 460 dans une expédition contre les Vandales qui tourne
court. L'empereur Majorien est finalement assassiné à l'instigation
du patrice Ricimer et remplacé par un certain Sévère, une
marionnette du général Barbare.
Dans
ce contexte, Théodoric II, réussit à s'emparer de Narbonne grâce
à la trahison du gouverneur de la Narbonnaise Agrippin, un des
hommes de Ricimer. Les Wisigoths cherchent à s'étendre vers le
Nord, mais sont repoussés près d'Orléans par Aegidius et se
replient avant d'intervenir une nouvelle fois en Espagne pour déposer
le roi Athulfe et le remplacer par un personnage plus docile,
Remismond.
En 466, Théodoric II est assassiné et c'est son frère Euric qui s'empare du pouvoir. Euric est décidé à considérer comme caduc le traité de 418 et à s'affranchir de la tutelle Romaine. Peu romanisé, parlant un latin approximatif, il refuse de reconnaître Anthémius, le nouvel empereur Romain et ses successeurs et se rapproche de la cour de Constantinople.
Dès les premières années de son règne, Euric conforte l'arianisme. Les évêques catholiques sont spoliés, persécutés et exilés ou emprisonnés. Pour marquer symboliquement ce changement de politique, Euric délaisse Toulouse pour Bordeaux.
En 466, Théodoric II est assassiné et c'est son frère Euric qui s'empare du pouvoir. Euric est décidé à considérer comme caduc le traité de 418 et à s'affranchir de la tutelle Romaine. Peu romanisé, parlant un latin approximatif, il refuse de reconnaître Anthémius, le nouvel empereur Romain et ses successeurs et se rapproche de la cour de Constantinople.
Dès les premières années de son règne, Euric conforte l'arianisme. Les évêques catholiques sont spoliés, persécutés et exilés ou emprisonnés. Pour marquer symboliquement ce changement de politique, Euric délaisse Toulouse pour Bordeaux.
Bien qu'il soit toujours considéré comme un État fédéré, le royaume de Théodoric II est de fait totalement indépendant de Rome : Vers 460, il fait rédiger pour ses États, l’Édit de Théodoric, un code de lois différent des lois Romaines et de l'ancien édit de son père.
Selon Albert Dauzat, le nom « Ramond » est Germanique : Quand les Wisigoths sont partis de la Provence vers l’Aquitaine, ils ont laissé des guerriers tout le long du chemin pour fonder des villages ainsi, en cas de nécessité, l'armée peut se reconstituer en rebroussant chemin.
Le
chef du village est élu démocratiquement par la population. Ce chef
est un « Raguin mund » qui signifie : raguin =
conseiller +mund (ou munths)= protection. Il a donné lieu ensuite
par contraction à Ray-mund, puis Raymond puis Ramond, Ramondenc
(fils de Ramond), Ramondou, diminutif de Ramond, Ramonde, Ramondies,
Faramond, Framond, Miramond, Mélin-Ramond du Taillis, Gramond... Ce
n'est que parce que le Royaume Wisigoth d'Espagne a duré plus
longtemps que l'on croit souvent que le nom est d'origine
Espagnole...
Commençons
par la description des pratiques alimentaires du roi Théodoric II
faite par un Sidoine Apollinaire encore novice dans la vie politique.
Nous sommes en 455 et Avitus, le beau-père de Sidoine, est sur le
point d’être porté sur le trône impérial grâce à l’appui du
roi Wisigoth lui-même. À l’époque, Sidoine est un habitué de la
cour Wisigothique où il se rend régulièrement pour obtenir des
faveurs diverses pour lui ou pour ses clients et amis.
Avec
l’excuse de répondre à un ami qui lui a demandé avec insistance
de décrire ce grand roi admiré de tous, Sidoine s’exécute et
propose, sous la forme d’une lettre, un portrait complet du roi
Théodoric II. Il la place, 15 ans plus tard, entête de son premier
volume de correspondance.
Sidoine
commence par y décrire en détail le physique de Théodoric avant
d’enchaîner avec l’emploi du temps quotidien du roi Wisigoth.
La
journée débute par les hommages du roi au culte officiel, en
l’occurrence l’arianisme, ensuite vient l’heure de la chasse
éventuelle et enfin, l’heure du repas : Pour en venir à ses
repas, qui d'ailleurs, en dehors des jours de fête sont semblables
aux repas d'un simple particulier, l'on n'y voit point de serviteurs
haletants déposer sur des tables chargées à craquer la masse brute
d'une vieille argenterie, ce sont les paroles qui ont alors le plus
grand poids, car ici ou bien l'on ne raconte pas d'histoires ou l'on
en raconte de sérieuses.
Les
lits de table et les tentures offrent aux regards des tissus qui sont
tantôt de pourpre tantôt de lin. Les mets plaisent par leur
préparation soignée, non par leur coût, les plats par leur éclat,
non par leur poids.
Les
offrandes de coupes et de patères sont si rares que la soif trouve
plus facilement l'occasion de se plaindre que l'ivresse de décliner
une offre.
Bref,
on peut voir là l'élégance Grecque, l'abondance Gauloise, la
rapidité Italienne, la pompe officielle, les attentions d'une
demeure privée, l'ordonnance royale.
Quant
au luxe des jours de sabbat, je dois m'abstenir d'en parler, car il
ne peut être inconnu même des gens sans notoriété. Mais revenons
à notre propos. Une fois l'appétit satisfait, il ne fait jamais
qu'une courte sieste souvent même il s'en passe
Ce
passage contient un grand nombre d’informations. Mais il reste
difficile de déterminer avec exactitude ce sur quoi il nous informe.
Autrement dit : En apprend-on sur les pratiques alimentaires de
Théodoric II ? Ou n’y trouve-t-on que l’image du parfait banquet
princier Romain tel qu’il est défini par les aristocrates
sénatoriaux du Ve siècle ?
Sidoine
commence par souligner le respect par Théodoric d’une règle
fondamentale à la Romanité : La règle construite par la
combinaison des notions de « juste mesure » et
d’alternance des temps entre l’opulence et la sobriété. Pour ce
faire, il précise qu’en dehors des jours de fête, les repas du
roi sont semblables à ceux d’un simple particulier ce qui signifie
que le prince fait un usage sage et modéré du banquet quotidien
tout en ayant le bon goût de faire la différence les jours
d’exception (comme Sidoine le confirme à la fin de cet extrait en
s’excusant de ne pas s’attarder sur les banquets festifs, connus
de tous, tant ils sont dignes d’êtres rapportés).
Ensuite,
Sidoine mentionne un aspect tout à fait classique de l’éloge du
banquet Romain : Le bon goût de préférer la finesse des
préparations et la sophistication des comportements aux signes de
richesse purement matérielle incarnée par l’argenterie.
À
deux reprises, il précise que l’important ne réside pas tant dans
le poids de l’argenterie ou le coût des préparations alimentaires
que dans la qualité et le raffinement. Ces remarques affirment la
priorité de la maîtrise des raffinements subtils sur la
démonstration d’une abondante richesse matérielle. En effet, le
contraire constituerait un faux pas digne d’un parvenu. La question
du type d’argenterie utilisée (et donc exhibée) à la table du
banquet, apparaît d’ailleurs comme l’un des éléments
déterminants du bon goût des tables princières ou aristocratiques.
Sont également mentionnés les lits de table sur lesquels prennent
place les convives, signe d’un banquet consommé couché, à la
romaine, ainsi que la courte sieste qui suit le prandium royal,
sieste dont le roi peut même parfois se passer. Cela témoigne de
son équilibre physique (les banquets ne l’ont pas fait basculer
dans la mollesse excessive), de son sens du devoir, ainsi que de la
légèreté de ses repas, notamment du point de vue de la boisson,
qui n’induisent par conséquent pas une somnolence pourtant bien
naturelle.
Par
ce passage, Sidoine présente donc Théodoric sous les traits d’un
aristocrate raffiné et sensible aux subtilités de l’élite
Romaine. Cependant, 2 aspects de ce banquet apparaissent comme
dissonants au regard de l’idéal du banquet aristocratique
traditionnel : D’une part le fait que les conversations sont dites
sérieuses et non pas joyeuses et frivoles comme il se doit, et
d’autre part l’éloge d’une trop grande retenue dans l’offre
de boisson, au point que les invités pourraient se trouver à
manquer.
En
effet, le banquet est traditionnellement le lieu de la légèreté et
du joyeux bavardage, car, non seulement, il n’est pas le lieu
adéquat aux conversations sérieuses, mais il y est de très mauvais
goût d’y parler de la guerre, des impôts ou des affaires
publiques en général.
Quant
au vin, Sidoine ne prétend pas simplement que les convives ne
sombrent pas dans l’ivresse parce qu’ils limitent leur
consommation personnelle avec sagesse, mais que les coupes sont si
rarement remplies qu’ils ont pu souffrir plutôt de soif que
d’ivresse.
Certes,
traditionnellement il n’est pas plus souhaitable, pour un hôte
aristocrate, d’être avare en vin que d’inviter et d’accompagner
ses invités sur les pentes dangereuses de l’ébriété.
Toutefois,
selon les règles traditionnelles de l’hospitalité, l’avarice
est tout de même plus répréhensible que la trop grande
prodigalité. En tout état de cause, la mention d’un grand hôte
qui fait presque souffrir ses invités de soif relève du jamais vu
dans le discours sur le bon banquet classique...
D’abord
lorsque Sidoine décrit le physique du roi selon une énumération
des éléments de sa physionomie allant de haut en bas en passant par
les oreilles : Le pavillon des oreilles est recouvert, suivant la
coutume de ce peuple, par des mèches de cheveux répandues sur
elles. La « wisigothicité » de Théodoric est donc
visible par la manière dont il se coiffe. Le second élément
attestant d’une particularité gothique de Théodoric est
indirecte, et fait référence à l’arianisme du roi.
Le
dernier concerne l’habillement des gardes du palais : Quant à la
troupe des gardes du corps vêtus de peaux, on la fait entrer pour
s’assurer de sa présence, puis on la fait sortir pour qu’elle ne
gêne pas par son bruit.
Ces
gardes du corps vêtus de peaux constituent sans aucun doute un signe
de non Romanité pour un Romain. Sidoine fait d’ailleurs référence
à plusieurs reprises à ce port de peaux comme costume et souvent au
sujet des Wisigoths.
Ce
marquage identitaire ne suppose cependant pas l’adoption d’un
comportement distinct de celui des Romains et spécifiquement
gothique dans chacun des aspects de la vie politique ou privée.
En
effet, que l’absence de particularité gothique dans la pratique du
banquet de Théodoric (ainsi que dans celle de la chasse) corresponde
aux pratiques réellement observées par Sidoine ou qu’il s’agisse
d’une représentation artificiellement proposée par cet auteur, il
demeure qu’alors que les choix vestimentaires et d’arrangement
des cheveux sont présentés comme significatifs d’une culture non
Romaine, la chasse et le banquet sont présentés comme pratiqués
« à la romaine ». En somme, l’identité gothique de
Théodoric est rendue par Sidoine selon cette formule ouverte,
multiple et non exclusive.
Théodoric
II — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Théodoric_II
466
), roi des Wisigoths (453 - 466) est le fils du roi Théodoric I , le
petit-fils ... Élevé à la cour de Toulouse, Théodoric II a eu
pour précepteur Eparchius ... Une femme veuve ne peut se remarier
dans l'année qui suit la mort de son époux. Il liste ...
Théodoric
II, roi des Visigoths (426 - 466)
www.histoireetspiritualite.com/biographies-portraits/T/theodoric-ii.html
Théodoric
II, roi des Goths, monta sur le trône en 453, par l'assassinat de
Thorismond, son frère, qu'il accusait d'avoir formé le dessein de
rompre l'alliance avec ...
Termes
manquants : année
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