30
JANVIER 2016...
Cette
page concerne l'année 468 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SUCCESSIONS
RAPIDES ET TRAGIQUES DES EMPEREURS ROMAINS
L'EMPIRE ROMAIN AVANT LA CHUTE DE L'OCCIDENT. |
Marcellinus
est un officier militaire Romain du Ve siècle. Il est de bonne
naissance et de bonne éducation, c'est également un païen
convaincu et déclaré. Oncle de Julius Nepos, il a un haut grade
militaire en Dalmatie (comes rei militaris ?).
Après
l'assassinat d'Aetius en 454, il se révolte contre Valentinien III
et constitue un pouvoir indépendant en Dalmatie. Il semble que
certains aristocrates Gallo-Romains aient voulu lui offrir le trône
après la mort d'Avitus en 456 ou 457. C'est assez étonnant, vu son
paganisme intransigeant, mais cela nous apprend qu'il reste encore, à
l'époque, de nombreux païens au sein de l'aristocratie Romaine
(comme Litorius et Messus Phoebus Severus, consul pour l'année 470).
Cependant,
Marcellinus reconnaît le nouvel empereur Majorien, qu'il a peut-être
côtoyé. Lors du projet de Majorien en 460 de lancer une grande
offensive contre les Vandales en Afrique du Nord, il est chargé de
défendre la Sicile (avec le grade de magister militum ?).
Après
l'échec de la campagne et l'assassinat de Majorien, il semble qu'il
ait effectivement vaincu en Sicile les Vandales qui essaient de
profiter de la situation troublée. Ricimer se méfie de lui et de sa
puissance croissante, et essaie peut-être d'acheter ses troupes, le
forçant à repartir en Dalmatie à une date située entre 462 et
465.
De
là il menace quand même l'Italie, et de nombreuses ambassades se
font pour tenter de le dissuader d'intervenir, à l'occasion
desquelles il noue des relations avec Constantinople.
En
467 il est ainsi aux côtés d'Anthémius lorsque celui-ci est envoyé
d'Orient pour devenir empereur d'Occident, fait patrice l'année
suivante (pour contrebalancer le pouvoir de Ricimer, qui a le même
titre ?).
Lors
de la nouvelle tentative d'expédition contre les Vandales par
Anthémius, il est placé à la tête des forces militaires
d'Occident et reprend la Sardaigne... En août 468, Il est assassiné
en Sicile, sans doute à l'instigation de Ricimer. Sa mort laisse le
champ libre aux Vandales, qui s’emparent de l'île (fin en 491).
Pour
leur campagne d’Anthémius et de Léon Ier contre les Vandales en
Afrique, menée par Basiliscus Léon Ier a dépensé 9 millions de
solidi et équipé 1 113 vaisseaux montés par 100 000 soldats.
Marcellinus
parvient à reprendre la Sardaigne. Tripoli est reconquise par
Héraclius d’Édesse et la flotte au complet paraît devant
Carthage... Mais l’affaire mal menée aboutit à un véritable
désastre.
Entassée
près du promontoire de Mercure (aujourd'hui Cap Bon), la flotte,
incendiée par les Vandales, se retire.
Procopius
Anthémius est un empereur romain d'Occident du 12 avril 467 au 11
juillet 472. C'est l'un des « empereurs d'ombre » du
Ve siècle, il est certainement le dernier ayant les capacités
nécessaires pour ce poste. Anthemius essaie de résoudre les deux
défis militaires principaux faisant face aux restes de l'Empire
Romain d'Occident : L'expansion des Wisigoths d'Euric, dont le
domaine s'étend de part et d'autre des Pyrénées, et les Vandales
de Genséric, qui contrôlent l'Afrique du Nord. D’une famille
illustre : Il descend de Procope (éphémère empereur païen
d'Orient en 365, et par ailleurs cousin de l’empereur Julien). Plus
sûrement, son grand-père est préfet du prétoire entre 408 et 414
et son père général sous Théodose II.
Anthémius
épouse Aelia Marcia Euphemia, fille de l’empereur d’Orient
Marcien. En 454, celui-ci lui accorde des honneurs élevés en le
nommant patrice, et consul en 455.
Sous
l’empereur d’Orient Léon Ier il devient général et mène
campagne en 466 - 467 en Pannonie contre les Ostrogoths et contre les
Huns qui, sous la conduite d'Hormidac, ont envahi la Dacie et se sont
retranchés dans Sardica (467).
À
cette date, la place d’empereur d’Occident est vacante, et
l’Italie dirigée par le patrice Ricimer est en lutte contre les
Vandales.
En
avril 467 Léon Ier profite des circonstances pour tenter de
récupérer l’Italie en accordant le titre de César à Anthémius,
qui dirige son armée vers l’Italie. Cette nomination est la
conséquence d'un traité d'alliance conclu avec le patrice Ricimer,
ce général d'origine Suève qui présidait aux destinées de
l'Empire romain d'Occident (réduit à la seule Italie) depuis plus
de 15 ans. À son passage, le gouverneur de Dalmatie Marcellinus,
devenu quasi indépendant de Ravenne, lui fait allégeance. À son
arrivée en Italie, Anthémius est acclamé empereur par ses troupes
le 12 avril 467 et s’allie avec Ricimer en lui donnant sa fille
Alypia en mariage.
Anthemius
reçoit également en Gaule l'appui de Riothamus et de son armée de
Bretons dans une alliance contre Euric. Cependant, Euric vainc non
seulement l'armée de Riothamus et les forces Romaines dans le Berry,
et annexe quelques villes gauloises qui étaient restées romaines.
En
468, une campagne contre les Vandales de Genséric est entamée,
coordonnant une flotte venue d’Orient dirigée par Basiliscus et
les troupes d’Occident.
La
campagne contre Genséric se termine en fiasco, le général
Marcellinus est assassiné en Sicile.
À
ces échecs, s’ajoutent les conflits de tempérament entre le
colérique Anthémius, traité de « sale Grec » et
l’ambitieux Ricimer, traité de « Gète vêtu de fourrure »,
ainsi que l’impopularité d’Anthémius auprès des milieux
catholiques, qui s'irritent de son paganisme ostentatoire. (comme le
patrice Marcellinus et le consul de 470, Messus Phoebus Sévérus).
Mais
en Italie, le pouvoir d'Anthémius est contesté. Ricimer n'a pas
longtemps supporté d'être relégué au second rang. Il abandonne
Rome à l'empereur et se retire, menaçant, à Milan.
Pour
éviter une guerre civile désastreuse, Saint Épiphane, évêque de
Pavie, tente de réconcilier les adversaires, le beau-père et le
gendre désormais à couteaux tirés, l'empereur et son sujet
révolté. Épiphane réussit presque… L'accord est quasi conclu
quand Ricimer, qui n'a feint de négocier que pour gagner un temps
précieux et réunir toutes ses forces, fonce sur Rome à la tête
d'une imposante armée composée, en majeure partie, de Burgondes et
de Suèves.
Dans
ses bagages, il amène aussi le sénateur Olybrius, destiné à
remplacer l'empereur Anthémius à la tête d'un Empire décidément
bien malade... Une fois de plus, Rome est assiégée, prise, et
saccagée. Quant au pauvre Anthémius, il est massacré sur son trône
(11 juillet 472).
Laissons
le dernier mot à ce brave Gibbon, toujours si moralisateur : « Le
patrice (Ricimer) fit immoler inhumainement son beau-père, et ajouta
par sa mort un 3e ou peut-être un 4e empereur au nombre de ses
victimes. Les soldats, qui réunissent les fureurs des citoyens
factieux à la férocité des nations Barbares, se rassasièrent
impunément de meurtres et de pillage. La foule d'esclaves et de
plébéiens qui ne prenaient point d'intérêt à l'événement ne
pouvaient que gagner au désordre, le tumulte de Rome présentait
l'étrange contraste d'une cruauté réfléchie et d'une licence
effrénée » (Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire
romain, vol. 1, chap. XXXVI).
En
Occident, dans l’empire déliquescent, l’élite païenne et
chrétienne prônant un retour aux valeurs d’antan et aux attitudes
traditionnelles perd ses illusions sur la vie publique après
l’assassinat de l’empereur Majorien en août 461 (ce sera le
dernier empereur Romain a avoir foulé le sol Gaulois et Hispanique),
car son successeur Libius Severus (461-465) créature du patrice
Ricimer, un Barbare arien, n'est reconnu ni par l’armée des Gaules
(commandée par Egidius), ni par celle de Dalmatie (commandée par
Marcellin), ni par l’empereur d’Orient (Léon Ier).
Anthémius,
l'empereur « Grec » comme on le surnomme, acquiert à Rome une
certaine popularité.
Par
contre, il rencontre presque aussitôt l’hostilité du clergé
Italien à cause de son goût pour la philosophie hellénistique et
sa tolérance envers les dissidents et les célébrations considérées
comme païennes, à tel point qu’au IXe siècle, il passait pour un
païen.
C’est son entourage qui fait scandale, Anthémius protège :
C’est son entourage qui fait scandale, Anthémius protège :
Sévère
malgré les accusations de pratiques magiques par les orthodoxes,
allant jusqu’à le faire consul en 470
En
Orient Flavius Jordanes un général d’origine Vandale, arien
devenu catholique en 465, se voit attribuer le patriciat et la
préfecture de la Ville durant laquelle il restaure l'amphithéâtre
Flavien (le Colisée), tout un symbole de la grandeur de Rome.
Dès
467, Anthémius a autorisé un autre de ses familiers, Philothéus,
un chrétien « pneumotochien » ou « macédonien » (c’est-à-dire
un partisan de Macédonius un évêque de Constantinople du milieu du
IVe siècle, qui nie la divinité du Saint Esprit), à célébrer son
culte à Rome, faisant aussitôt réagir le pape Hilaire (461-468).
Profitant
d’une visite de l’empereur à la basilique Vaticane, il
l’interpelle sans ambages et lui fait jurer qu’il respectera
l’unité de l’église Romaine.
«
Anthemius aussi ne répond pas complètement aux espérances de son
début. Honnête, éclairé, charitable et au fond chrétien très
orthodoxe, il a apporté en Occident, avec les habitudes d’un
patricien Grec et l’esprit léger qui distingue sa nation, le goût
des subtilités métaphysiques, des doctrines bizarres, de la
thaumaturgie, en un mot, de toutes ces spéculations sophistiques si
courues au-delà des mers, et réputées en deçà curiosités
irréligieuses et condamnables... Suivant l’usage des nobles
Byzantins, il entretient dans sa maison, parmi ses clients et ses
parasites, de doctes représentants des sciences à la mode,
philosophes à longue barbe ou à besace, rhéteurs, sophistes,
hérésiarques chargés de disputer devant lui et de traiter pour son
agrément toutes les questions accessibles à l’esprit humain.
Deux
de ces hommes qui possédent son affection particulière, mais qu’il
aurait dû prudemment laisser à Constantinople, viennent s’installer
à ses côtés dans le palais des Césars.
Le
premier est un sophiste nommé Sévère, dont il s’engoue jusqu’à
le faire consul en 470.
LE CAP BON |
Le
second un chrétien de l’hérésie de Macédonius, qui s’appelait
Philothée.
Leur présence et leurs actes ayant exercé une assez fâcheuse influence sur la popularité de l’empereur Grec en Italie ».
Leur présence et leurs actes ayant exercé une assez fâcheuse influence sur la popularité de l’empereur Grec en Italie ».
Anthémius
est le dernier empereur Romain d’Occident à avoir régné
plusieurs années et à légiférer. Il laisse quatre enfants, une
fille Alypia, mariée à Ricimer.
Et
trois fils :
Marcien,
qui épouse Léontia, la fille cadette de Léon Ier et revendique
l’empire en 479 sur son beau-frère Zénon (474-491).
Procopius
Anthémius et Romulus...
L’aîné
fils d'un autre lit Anthémiolus est tué près d’Arles par le roi
des Wisigoths, Euric, en 471, alors qu’il n‘a pas 20 ans.
En Occident, dans la 2e moitié du Ve siècle, le paganisme n’a plus rien de provocateur face à un pouvoir impérial affaibli et c’est au contraire la foi chrétienne nicéenne qui sert d’étendard face à l’arianisme Barbare, pour la défense de la romanité. L’aristocratie est devenue chrétienne et commence à investir le cursus ecclésiastique face à la réduction du cursus civil. La carrière du sénateur chrétien Sidoine Apollinaire en est un exemple. C'est d’ailleurs lui qui compose en vers le panégyrique d’Anthemius, à Rome, à l'occasion de son 2e consulat, en 468. La préfecture de Rome est pour lui la récompense de ce poème officiel.
Julius
Népos, est peut-être resté, en son for intérieur, sensible aux
charmes de la vieille religion traditionnelle, mais officiellement,
il est certainement chrétien. À cette époque, ni l'Église, ni
l'empereur d'Orient Léon, son protecteur, ne pourrait tolérer un
païen avéré comme souverain ou collaborateur. Voir le cas
d'Eugène, cet autre fantoche qui, 80 ans avant ce Julius, au « règne
incertain » sur l'Occident Romain : Il s'appuie sur le parti
païen pour renforcer ses positions, mais officiellement, il est
chrétien.
Si,
dès l'époque d'Eugène, il n'est plus permis à un païen de
s'asseoir sur le trône de Constantin, un tel scandale est encore
moins acceptable près de 100 ans plus tard…
ANTHEMIUS |
Idem
pour Anthémius… Si ce n'est que ses sympathies païennes se
manifestent plus ouvertement que chez Julius Nepos - enfin,
peut-être, car les sympathies pro-païennes de ce Julius, restent
hypothétiques…
Il faut cependant noter que cette tolérance d'Anthemius envers les autres cultes ne contribue nullement à rendre cet oriental parachuté en Occident plus populaire auprès d'un peuple de Rome déjà massivement christianisé, ni - évidemment - à faciliter ses relations avec un pape aux aguets dès que le « parti païen » - ou ce qu'il en reste - fait mine de relever la tête.Selon Gibbon, les païens de Rome auraient donc vu en Anthémius un allié, l'espoir de leur parti, alors qu'il n'était sans doute que doté d'un caractère plus tolérant que la plupart de ses coreligionnaires chrétiens.
Durant toute la 1e moitié du Ve siècle, l’empire, aussi bien en Occident qu’en Orient, est gouverné par des empereurs faibles ou enfants soumis à la pression de femmes (mère, sœur, épouse) et de courtisans (laïcs ou religieux) plus ou moins dévots à l’Église.
Il faut cependant noter que cette tolérance d'Anthemius envers les autres cultes ne contribue nullement à rendre cet oriental parachuté en Occident plus populaire auprès d'un peuple de Rome déjà massivement christianisé, ni - évidemment - à faciliter ses relations avec un pape aux aguets dès que le « parti païen » - ou ce qu'il en reste - fait mine de relever la tête.Selon Gibbon, les païens de Rome auraient donc vu en Anthémius un allié, l'espoir de leur parti, alors qu'il n'était sans doute que doté d'un caractère plus tolérant que la plupart de ses coreligionnaires chrétiens.
Durant toute la 1e moitié du Ve siècle, l’empire, aussi bien en Occident qu’en Orient, est gouverné par des empereurs faibles ou enfants soumis à la pression de femmes (mère, sœur, épouse) et de courtisans (laïcs ou religieux) plus ou moins dévots à l’Église.
LEON Ier |
Dans
la 2e moitié du Ve siècle, à un moment où l’empire Romain
disparaît en Occident sous le coup de Barbares ariens, et qu’en
Orient les chrétiens se déchirent en querelles religieuses, on
constate qu’une élite païenne et chrétienne prône un retour aux
valeurs d’antan et aux attitudes traditionnelles. On assiste aussi
à un renouveau de la philosophie néoplatonicienne impulsé par le
grand maître de l’école d’Athènes Proclus (411-485). Les
empereurs retrouvent une conception plus traditionnelle du pouvoir où
l’Église est exclue. Elle semble en effet avoir perdu beaucoup
d’influence dans la vie politique d’alors, les évêques ne sont
plus appelés que comme diplomates dans des cas difficiles en
relation avec les barbares souvent chrétiens ariens, les seuls à
respecter les « hommes de Dieu ». C’est l’époque du règne
d’Anthemius (467-472) apporte
quelque lumière, car ici il ne s'agit que d'une réflexion et non
d'une recherche.
Marcellinus
(général du Ve siècle) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcellinus_(général_du_Ve_siècle)
Marcellinus
était un officier militaire romain du V siècle. ... il fut placé à
la tête des forces militaires d'Occident et reprit la Sardaigne,
mais il fut assassiné en 468.
Emp
romains - Anthemius (Procopius anthemius)
www.empereurs-romains.net/emp76.htm
Or,
ce Marcellinus qui s'était taillé un royaume quasi indépendant en
Dalmatie ... (468). L'alliance de toutes les forces romanes, tant
d'Occident que d'Orient, ...
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