samedi 6 février 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 468

30 JANVIER 2016...


Cette page concerne l'année 468 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SUCCESSIONS RAPIDES ET TRAGIQUES DES EMPEREURS ROMAINS

L'EMPIRE ROMAIN AVANT LA CHUTE DE L'OCCIDENT.
Marcellinus est un officier militaire Romain du Ve siècle. Il est de bonne naissance et de bonne éducation, c'est également un païen convaincu et déclaré. Oncle de Julius Nepos, il a un haut grade militaire en Dalmatie (comes rei militaris ?).
Après l'assassinat d'Aetius en 454, il se révolte contre Valentinien III et constitue un pouvoir indépendant en Dalmatie. Il semble que certains aristocrates Gallo-Romains aient voulu lui offrir le trône après la mort d'Avitus en 456 ou 457. C'est assez étonnant, vu son paganisme intransigeant, mais cela nous apprend qu'il reste encore, à l'époque, de nombreux païens au sein de l'aristocratie Romaine (comme Litorius et Messus Phoebus Severus, consul pour l'année 470).
Cependant, Marcellinus reconnaît le nouvel empereur Majorien, qu'il a peut-être côtoyé. Lors du projet de Majorien en 460 de lancer une grande offensive contre les Vandales en Afrique du Nord, il est chargé de défendre la Sicile (avec le grade de magister militum ?).
Après l'échec de la campagne et l'assassinat de Majorien, il semble qu'il ait effectivement vaincu en Sicile les Vandales qui essaient de profiter de la situation troublée. Ricimer se méfie de lui et de sa puissance croissante, et essaie peut-être d'acheter ses troupes, le forçant à repartir en Dalmatie à une date située entre 462 et 465.
De là il menace quand même l'Italie, et de nombreuses ambassades se font pour tenter de le dissuader d'intervenir, à l'occasion desquelles il noue des relations avec Constantinople.

En 467 il est ainsi aux côtés d'Anthémius lorsque celui-ci est envoyé d'Orient pour devenir empereur d'Occident, fait patrice l'année suivante (pour contrebalancer le pouvoir de Ricimer, qui a le même titre ?).
Lors de la nouvelle tentative d'expédition contre les Vandales par Anthémius, il est placé à la tête des forces militaires d'Occident et reprend la Sardaigne... En août 468, Il est assassiné en Sicile, sans doute à l'instigation de Ricimer. Sa mort laisse le champ libre aux Vandales, qui s’emparent de l'île (fin en 491).

Pour leur campagne d’Anthémius et de Léon Ier contre les Vandales en Afrique, menée par Basiliscus Léon Ier a dépensé 9 millions de solidi et équipé 1 113 vaisseaux montés par 100 000 soldats.

Marcellinus parvient à reprendre la Sardaigne. Tripoli est reconquise par Héraclius d’Édesse et la flotte au complet paraît devant Carthage... Mais l’affaire mal menée aboutit à un véritable désastre.
Entassée près du promontoire de Mercure (aujourd'hui Cap Bon), la flotte, incendiée par les Vandales, se retire.

Procopius Anthémius est un empereur romain d'Occident du 12 avril 467 au 11 juillet 472. C'est l'un des « empereurs d'ombre » du Ve siècle, il est certainement le dernier ayant les capacités nécessaires pour ce poste. Anthemius essaie de résoudre les deux défis militaires principaux faisant face aux restes de l'Empire Romain d'Occident : L'expansion des Wisigoths d'Euric, dont le domaine s'étend de part et d'autre des Pyrénées, et les Vandales de Genséric, qui contrôlent l'Afrique du Nord. D’une famille illustre : Il descend de Procope (éphémère empereur païen d'Orient en 365, et par ailleurs cousin de l’empereur Julien). Plus sûrement, son grand-père est préfet du prétoire entre 408 et 414 et son père général sous Théodose II.
Anthémius épouse Aelia Marcia Euphemia, fille de l’empereur d’Orient Marcien. En 454, celui-ci lui accorde des honneurs élevés en le nommant patrice, et consul en 455.

Sous l’empereur d’Orient Léon Ier il devient général et mène campagne en 466 - 467 en Pannonie contre les Ostrogoths et contre les Huns qui, sous la conduite d'Hormidac, ont envahi la Dacie et se sont retranchés dans Sardica (467).
À cette date, la place d’empereur d’Occident est vacante, et l’Italie dirigée par le patrice Ricimer est en lutte contre les Vandales.
En avril 467 Léon Ier profite des circonstances pour tenter de récupérer l’Italie en accordant le titre de César à Anthémius, qui dirige son armée vers l’Italie. Cette nomination est la conséquence d'un traité d'alliance conclu avec le patrice Ricimer, ce général d'origine Suève qui présidait aux destinées de l'Empire romain d'Occident (réduit à la seule Italie) depuis plus de 15 ans. À son passage, le gouverneur de Dalmatie Marcellinus, devenu quasi indépendant de Ravenne, lui fait allégeance. À son arrivée en Italie, Anthémius est acclamé empereur par ses troupes le 12 avril 467 et s’allie avec Ricimer en lui donnant sa fille Alypia en mariage.

Anthemius reçoit également en Gaule l'appui de Riothamus et de son armée de Bretons dans une alliance contre Euric. Cependant, Euric vainc non seulement l'armée de Riothamus et les forces Romaines dans le Berry, et annexe quelques villes gauloises qui étaient restées romaines.
En 468, une campagne contre les Vandales de Genséric est entamée, coordonnant une flotte venue d’Orient dirigée par Basiliscus et les troupes d’Occident.
La campagne contre Genséric se termine en fiasco, le général Marcellinus est assassiné en Sicile.

En 470, à la suite de toutes ces malchances, Anthemius tombe gravement malade.
À ces échecs, s’ajoutent les conflits de tempérament entre le colérique Anthémius, traité de « sale Grec » et l’ambitieux Ricimer, traité de « Gète vêtu de fourrure », ainsi que l’impopularité d’Anthémius auprès des milieux catholiques, qui s'irritent de son paganisme ostentatoire. (comme le patrice Marcellinus et le consul de 470, Messus Phoebus Sévérus).

Mais en Italie, le pouvoir d'Anthémius est contesté. Ricimer n'a pas longtemps supporté d'être relégué au second rang. Il abandonne Rome à l'empereur et se retire, menaçant, à Milan.
Pour éviter une guerre civile désastreuse, Saint Épiphane, évêque de Pavie, tente de réconcilier les adversaires, le beau-père et le gendre désormais à couteaux tirés, l'empereur et son sujet révolté. Épiphane réussit presque… L'accord est quasi conclu quand Ricimer, qui n'a feint de négocier que pour gagner un temps précieux et réunir toutes ses forces, fonce sur Rome à la tête d'une imposante armée composée, en majeure partie, de Burgondes et de Suèves.
Dans ses bagages, il amène aussi le sénateur Olybrius, destiné à remplacer l'empereur Anthémius à la tête d'un Empire décidément bien malade... Une fois de plus, Rome est assiégée, prise, et saccagée. Quant au pauvre Anthémius, il est massacré sur son trône (11 juillet 472).
Laissons le dernier mot à ce brave Gibbon, toujours si moralisateur : « Le patrice (Ricimer) fit immoler inhumainement son beau-père, et ajouta par sa mort un 3e ou peut-être un 4e empereur au nombre de ses victimes. Les soldats, qui réunissent les fureurs des citoyens factieux à la férocité des nations Barbares, se rassasièrent impunément de meurtres et de pillage. La foule d'esclaves et de plébéiens qui ne prenaient point d'intérêt à l'événement ne pouvaient que gagner au désordre, le tumulte de Rome présentait l'étrange contraste d'une cruauté réfléchie et d'une licence effrénée » (Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire romain, vol. 1, chap. XXXVI).

En Occident, dans l’empire déliquescent, l’élite païenne et chrétienne prônant un retour aux valeurs d’antan et aux attitudes traditionnelles perd ses illusions sur la vie publique après l’assassinat de l’empereur Majorien en août 461 (ce sera le dernier empereur Romain a avoir foulé le sol Gaulois et Hispanique), car son successeur Libius Severus (461-465) créature du patrice Ricimer, un Barbare arien, n'est reconnu ni par l’armée des Gaules (commandée par Egidius), ni par celle de Dalmatie (commandée par Marcellin), ni par l’empereur d’Orient (Léon Ier).
Anthémius, l'empereur « Grec » comme on le surnomme, acquiert à Rome une certaine popularité.
Par contre, il rencontre presque aussitôt l’hostilité du clergé Italien à cause de son goût pour la philosophie hellénistique et sa tolérance envers les dissidents et les célébrations considérées comme païennes, à tel point qu’au IXe siècle, il passait pour un païen.
C’est son entourage qui fait scandale, Anthémius protège :
Sévère malgré les accusations de pratiques magiques par les orthodoxes, allant jusqu’à le faire consul en 470
En Orient Flavius Jordanes un général d’origine Vandale, arien devenu catholique en 465, se voit attribuer le patriciat et la préfecture de la Ville durant laquelle il restaure l'amphithéâtre Flavien (le Colisée), tout un symbole de la grandeur de Rome.

Dès 467, Anthémius a autorisé un autre de ses familiers, Philothéus, un chrétien « pneumotochien » ou « macédonien » (c’est-à-dire un partisan de Macédonius un évêque de Constantinople du milieu du IVe siècle, qui nie la divinité du Saint Esprit), à célébrer son culte à Rome, faisant aussitôt réagir le pape Hilaire (461-468).
Profitant d’une visite de l’empereur à la basilique Vaticane, il l’interpelle sans ambages et lui fait jurer qu’il respectera l’unité de l’église Romaine.

« Anthemius aussi ne répond pas complètement aux espérances de son début. Honnête, éclairé, charitable et au fond chrétien très orthodoxe, il a apporté en Occident, avec les habitudes d’un patricien Grec et l’esprit léger qui distingue sa nation, le goût des subtilités métaphysiques, des doctrines bizarres, de la thaumaturgie, en un mot, de toutes ces spéculations sophistiques si courues au-delà des mers, et réputées en deçà curiosités irréligieuses et condamnables... Suivant l’usage des nobles Byzantins, il entretient dans sa maison, parmi ses clients et ses parasites, de doctes représentants des sciences à la mode, philosophes à longue barbe ou à besace, rhéteurs, sophistes, hérésiarques chargés de disputer devant lui et de traiter pour son agrément toutes les questions accessibles à l’esprit humain.
Deux de ces hommes qui possédent son affection particulière, mais qu’il aurait dû prudemment laisser à Constantinople, viennent s’installer à ses côtés dans le palais des Césars.
Le premier est un sophiste nommé Sévère, dont il s’engoue jusqu’à le faire consul en 470.
LE CAP BON
Le second un chrétien de l’hérésie de Macédonius, qui s’appelait Philothée.
Leur présence et leurs actes ayant exercé une assez fâcheuse influence sur la popularité de l’empereur Grec en Italie ».

Anthémius est le dernier empereur Romain d’Occident à avoir régné plusieurs années et à légiférer. Il laisse quatre enfants, une fille Alypia, mariée à Ricimer.
Et trois fils :
Marcien, qui épouse Léontia, la fille cadette de Léon Ier et revendique l’empire en 479 sur son beau-frère Zénon (474-491).
Procopius Anthémius et Romulus...
L’aîné fils d'un autre lit Anthémiolus est tué près d’Arles par le roi des Wisigoths, Euric, en 471, alors qu’il n‘a pas 20 ans.

En Occident, dans la 2e moitié du Ve siècle, le paganisme n’a plus rien de provocateur face à un pouvoir impérial affaibli et c’est au contraire la foi chrétienne nicéenne qui sert d’étendard face à l’arianisme Barbare, pour la défense de la romanité. L’aristocratie est devenue chrétienne et commence à investir le cursus ecclésiastique face à la réduction du cursus civil. La carrière du sénateur chrétien Sidoine Apollinaire en est un exemple. C'est d’ailleurs lui qui compose en vers le panégyrique d’Anthemius, à Rome, à l'occasion de son 2e consulat, en 468. La préfecture de Rome est pour lui la récompense de ce poème officiel.

Julius Népos, est peut-être resté, en son for intérieur, sensible aux charmes de la vieille religion traditionnelle, mais officiellement, il est certainement chrétien. À cette époque, ni l'Église, ni l'empereur d'Orient Léon, son protecteur, ne pourrait tolérer un païen avéré comme souverain ou collaborateur. Voir le cas d'Eugène, cet autre fantoche qui, 80 ans avant ce Julius, au « règne incertain » sur l'Occident Romain : Il s'appuie sur le parti païen pour renforcer ses positions, mais officiellement, il est chrétien.
Si, dès l'époque d'Eugène, il n'est plus permis à un païen de s'asseoir sur le trône de Constantin, un tel scandale est encore moins acceptable près de 100 ans plus tard…

ANTHEMIUS
Idem pour Anthémius… Si ce n'est que ses sympathies païennes se manifestent plus ouvertement que chez Julius Nepos - enfin, peut-être, car les sympathies pro-païennes de ce Julius, restent hypothétiques…
Il faut cependant noter que cette tolérance d'Anthemius envers les autres cultes ne contribue nullement à rendre cet oriental parachuté en Occident plus populaire auprès d'un peuple de Rome déjà massivement christianisé, ni - évidemment - à faciliter ses relations avec un pape aux aguets dès que le « parti païen » - ou ce qu'il en reste - fait mine de relever la tête.Selon Gibbon, les païens de Rome auraient donc vu en Anthémius un allié, l'espoir de leur parti, alors qu'il n'était sans doute que doté d'un caractère plus tolérant que la plupart de ses coreligionnaires chrétiens.
Durant toute la 1e moitié du Ve siècle, l’empire, aussi bien en Occident qu’en Orient, est gouverné par des empereurs faibles ou enfants soumis à la pression de femmes (mère, sœur, épouse) et de courtisans (laïcs ou religieux) plus ou moins dévots à l’Église.
LEON Ier
Dans la 2e moitié du Ve siècle, à un moment où l’empire Romain disparaît en Occident sous le coup de Barbares ariens, et qu’en Orient les chrétiens se déchirent en querelles religieuses, on constate qu’une élite païenne et chrétienne prône un retour aux valeurs d’antan et aux attitudes traditionnelles. On assiste aussi à un renouveau de la philosophie néoplatonicienne impulsé par le grand maître de l’école d’Athènes Proclus (411-485). Les empereurs retrouvent une conception plus traditionnelle du pouvoir où l’Église est exclue. Elle semble en effet avoir perdu beaucoup d’influence dans la vie politique d’alors, les évêques ne sont plus appelés que comme diplomates dans des cas difficiles en relation avec les barbares souvent chrétiens ariens, les seuls à respecter les « hommes de Dieu ». C’est l’époque du règne d’Anthemius (467-472) apporte quelque lumière, car ici il ne s'agit que d'une réflexion et non d'une recherche.


Marcellinus (général du Ve siècle) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcellinus_(général_du_Ve_siècle)
Marcellinus était un officier militaire romain du V siècle. ... il fut placé à la tête des forces militaires d'Occident et reprit la Sardaigne, mais il fut assassiné en 468.

Emp romains - Anthemius (Procopius anthemius)
www.empereurs-romains.net/emp76.htm
Or, ce Marcellinus qui s'était taillé un royaume quasi indépendant en Dalmatie ... (468). L'alliance de toutes les forces romanes, tant d'Occident que d'Orient, ...
Vous avez consulté cette page le 30/01/16.







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