EN REMONTANT LE TEMPS... 455

12 FEVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 455 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ROME TREMBLE SUR SES BASES

Le sac de Rome de 455, est le second des trois pillages que subit la Rome antique au moment des invasions Barbares, après les Wisigoths en 410 et avant les Ostrogoths en 546, le sac de 455 est l’œuvre des Vandales de Genséric, alors en guerre contre l’usurpateur Pétrone Maxime.

Dans les années 440, le roi Genséric et l’empereur Valentinien III ont fiancé leurs enfants, Hunéric et Eudoxie, afin de renforcer leur alliance, conclue en 442 avec un traité de paix.

En 455, Valentinien est tué et Pétrone Maxime monte sur le trône. Pétrone épouse de force la veuve de Valentinien, Licinia Eudoxia, et marie son fils Palladius avec Galla Palladia, cherchant par là à renforcer ses liens avec la dynastie Théodosienne.

Pour se venger à son tour, Eudoxie appelle en Italie, Genséric, roi des Vandales, qui traverse la Méditerranée en 455.

Au débarquement des Vandales à Ostie, selon le chroniqueur Prosper d’Aquitaine, le pape Léon Ier émet le souhait que Genséric ne détruise pas la ville ni ne porte atteinte à l’intégrité de ses habitants : Les troupes de Genséric, surtout Berbères, ont droit à 15 jours de pillage... du 2 juin au 16 juin 455 mais doivent limiter au maximum les massacres, viols, destructions et autres persécutions envers les chrétiens, pillages et saccages d'églises, incendies, etc.

Genséric accepte ces conditions et les portes de la ville de Rome lui sont ouvertes.

Genséric récupère une grande quantité d'or comme des vases liturgiques, de nombreux objets précieux appartenant à l'empereur, entre autres le trésor que Titus, a pillée à Jérusalem.

Les Vandales dépouillent le temple de Jupiter Capitolin de la moitié de sa toiture en bronze recouverte d'or.

Le butin est rassemblé méthodiquement dans chaque quartier de la ville, et exploré un à un.

Les objets de valeurs qui ont alors échappé aux Goths lors du sac de 410 se retrouvent sur les navires Vandales stationnés dans le port d'Ostie prêts à repartir pour Carthage... Il est admis que Genséric retire d’importants trésors du pillage de la cité et prend également un nombre important d'otages.

Genséric utilise sa bru pour tourmenter les empereurs Romains d'Orient et trouver des prétextes de guerre.

Il accuse Léon Ier d'avoir confisqué les biens de Licinia Eudoxia revenant de droit à Eudoxia et donc à Hunéric, réclamant la dot de sa bru et les rançons de sa mère et de sa sœur ainsi que les biens d'Aetius dont le fils Gaudentius est son captif.

Au bout de 7 ans, il libère Licinia Eudoxia et Galla Placidia contre le paiement de leurs rançons.

La gravité du sac Vandale est cependant remise en cause aujourd’hui, et considéré par les historiens comme plus sévère que le sac de Rome par les Wisigoths en 410, car les Vandales ont passé 14 jours à piller Rome là où les Wisigoths ne sont restés que 3 jours.

La plus grande cause de débat, toutefois, est la prétention selon laquelle le sac a été relativement « respectueux » dans la mesure où le nombre de meurtres et le niveau général de la violence a été contenu, les Vandales ne brûlant notamment pas la ville.

Cette interprétation tient du fait, que le pape a convaincu Genséric de refréner ses hommes.

Cependant Victor de Vita nous livre le compte des cargaisons de captifs emmenés de Rome en Afrique, dans le but d’y être vendus comme esclaves. De la même façon, l’historien Byzantin Procope de Césarée rapporte comment au moins une église a été incendiée.

Le 16 mars 455, l'empereur d'Occident Valentinien III, a été assassiné par un certain Pétrone Maxime. Sa veuve Eudoxie, appelle au secours le roi des Vandales, Genséric... Celui-ci, établi avec ses guerriers à Carthage, en Afrique Romaine (la Tunisie actuelle), après avoir franchi le Rhin et s'être brièvement arrêté en Espagne.

Répondant à l'appel de l'impératrice, il traverse la Méditerranée et débarque devant Rome le 16 juin 455.

Mais au lieu de restaurer l'impératrice dans ses droits, le Barbare met la Ville éternelle au pillage. Avec ses troupes croulant de trésors, il ravage aussi la rive de l'Adriatique et la Grèce continentale avant de s'en retourner à Carthage...

Dans ses bagages figurent Eudoxie et ses deux filles.

45 ans après Alaric et les Wisigoths, les Vandales entrent donc dans la ville. La flotte de Genséric apporte à Carthage les richesses de Rome, comme la flotte de Scipion a apporté à Rome les richesses de Carthage... Ces nouvelles calamités n'étonnent pas :

Alaric a tué Rome, Genseric ne fait que dépouiller le cadavre, écrira Chateaubriand.

Vers 455, les Vandales s’emparent de la Corse et de la Sardaigne, étant devenus des pirates habiles et audacieux, ils ont dévasté la Sicile, pillé Palerme, ravagé les côtes de la Lucanie et de la Grèce, écrira aussi Chateaubriand.

Le profit de leurs raids pirates est énorme et l'insécurité qu'ils font peser sur le trafic maritime, notamment sur le ravitaillement des capitales, est pour Genséric un moyen efficace de chantage politique.

Devenu maître de la Méditerranée, à la suite de la conquête de la Tripolitaine, de la Corse, de la Sardaigne, de la Sicile, des Baléares et d'Ischia, Genséric s'impose aux empereurs d'Orient et d'Occident.

D’ailleurs, en 459, quand Majorien passe en Gaule, à Lyon, puis en Espagne pour monter une expédition contre les Vandales en Maurétanie, Genséric le devance et détruit la flotte Romaine à Alicante.

Genséric ou Geiseric, né vers 399 sur les rives du lac Balaton et mort à Carthage le 25 janvier 477, est roi des Vandales en 427, puis roi des Vandales et des Alains (Rex Wandalorum et Alanorum) de 428 à 477. Il est l’un des principaux personnages de la période qui voit la chute de l’empire Romain d'Occident au Ve siècle.

Pendant son règne de près d'un demi-siècle, il fait d’une tribu Germanique relativement insignifiante, pourchassée sans cesse par les Huns et Goths, les maîtres d’une nouvelle Carthage.

Après sa mort, le royaume Vandale connaît un déclin rapide, puis s'effondre lors de la reconquête Byzantine.

L’aristocratie Vandale et Alaine se limitant aux familles princières, concentrée dans l'enceinte de Carthage, et ayant adopté les mœurs des vaincus, disparaît pratiquement et le peuple Vandale se mélange aux Berbères, aux Byzantins, puis aux conquérants arabes.

Les historiens tracent de lui le portrait le plus affreux, tant parce qu'il est arien que parce qu'il se rend maître de Rome et de Carthage (et possiblement aussi à cause de la mutilation de la fille de Théodoric), deux des plus célèbres villes du monde en ce temps-là, villes qu’il est supposé avoir détruites... Genséric est le fils illégitime de Godégisel (359-406), roi Vandale de la tribu des Hasdings et d'une concubine.

Procope de Césarée le nomme Gizerichus notus.

L’Historia Gothorum, Wandalorum, Sueborum d'Isidore de Séville nous dit qu’un Gesericus frater Gunderici succède à son frère en 427, comme roi Vandale d’Espagne.

Son père et sa tribu ont été chassés des bords de la mer Noire par les Goths. Son grand-père, Wisimar, est d'ailleurs tué dans une bataille par Gébéric, un roi Tervinge (Wisigoth) du IVe siècle.

LE PORT D'OSTIE

Ils partent se fixer en Pannonie, sur les rives du lac Balaton et du Danube. Son père, Godégisel, vit là une soixantaine d’années, et Genséric y naît vers 399. En Pannonie, Constantin Ier leur donne des terres, mais ils sont chassés de la plaine du Danube par les Huns...

Dans cette province, la fédération des tribus dites Vandales devient ainsi très large, et durant cette période adopte le christianisme comme religion.

Toutefois, le christianisme embrassé par les Vandales est l'arianisme qui est en opposition avec la doctrine de la Trinité prônée par Rome... En 401, Genséric a 2 ans.

Des Vandales et des Alains envahissent les provinces de Rhétie et Norique. Après les avoir battus, Stilicon les installe en Italie du Nord et les incorpore dans son armée.

Il n’y reste pas longtemps, et le 31 décembre 406, 4 groupes de « Barbares » franchissent en masse le Rhin gelé : Les Vandales Silings et Hasdings, les Suèves et les Alains.

Les Vandales, comme leurs alliés, se heurtent à la résistance des auxiliaires Francs et d'autres peuplades Germaniques Occidentales fédérées au service de Rome. Ces derniers, d'abord vainqueurs des Vandales, sont encombrés par leurs familles, et ils perdent environ 20 000 hommes.

Godégisel, est tué au combat. Les auxiliaires des Romains sont cependant battus, principalement grâce à l'intervention de la cavalerie lourde des Alains, les cataphractes...

Les Vandales participent ensuite à l'invasion de la Gaule qu'ils pillent durant près de deux ans, sous la direction du roi Gondéric (379-427), fils de Godégisel. ils atteignent la Loire en 408. Ils se dirigent d'abord vers la Provence et la Septimanie, après quoi ils migrent en compagnie des Alains et des Suèves vers les Pyrénées, pour éviter Constantin III et les légions Romaines venues de Bretagne et d'Italie au secours des Gallo-Romains.

Les Vandales sont peu nombreux et habitués à fuir pour ne pas être massacrés par un ennemi supérieur en nombre. Leur mobilité fait leur force.

Genséric est dans son enfance un nomade dont le peuple est pourchassé... Ils ne peuvent vivre que du pillage et sont parfois massacrés.

Genséric est d’ailleurs estropié dans sa jeunesse, il boîte d’une jambe, mais cela ne va pas l’empêcher, comme d’ailleurs sa taille moyenne, de devenir très jeune un chef respecté par tous ses guerriers.

En 427, Genséric devient le roi des Vandales Hasdings et des Sillings. Il a 28 ans. Genséric succède à son demi-frère Gondéric, qui meurt dans d'obscures conditions en 427. Les Vandales prétendent qu'il a été empalé par d'autres Germains. Il est plus probable que Genséric l'ait lui-même assassiné ou fait assassiner. Ce dernier fait d'ailleurs exécuter la femme de son frère.

Elle sera jetée vivante dans le Rhummel, l'oued coulant à Constantine, une pierre autour du cou (après 430).

Genséric devient aussi roi des Alains, en 428 (Rex Wandalorum et Alanorum). Il vainc Herméric, roi des Suèves, dans les plaines de Mérida...

Selon Procope de Césarée et Jordanès, écrivains du VIe siècle, les Romains perdent leurs provinces d'Afrique, du fait de leur gouverneur, le général Boniface...

Après 6 siècles de stagnation, le port de Carthage voit de nouveau ses nombreux vaisseaux s’élancer sur la Méditerranée.

Une ivresse sauvage entraîne les Vandales sur les mers. On raconte qu’un jour, prêt à mettre la voile, le pilote demande à Genséric où il faut aller :

« Où Dieu nous poussera ! »

Répondit-il.

Toutefois, en 455, le roi Barbare sait bien où Dieu le pousse. Aetius, le seul homme qu’il redoute encore, vient de mourir assassiné par Valentinien, et Valentinien à son tour tombe sous les coups du sénateur Maxime.

Débarqué à l’embouchure du Tibre, il marche sur Rome et y entre presque sans combat.

En effet, à la nouvelle de son débarquement, Maxime vient d’être massacré par le peuple et par les soldats, après un règne de trois mois...

L’ancienne capitale du monde civilisé la reine des nations, compte encore de nombreux habitants, mais n’a plus de citoyens, pour la seconde fois elle ouvre ses portes aux Barbares.

Touché de respect, saisi d’une émotion inexprimable, en présence de cette grande infortune, Alaric avait préservé sa conquête du pillage, Genséric au contraire est sans pitié. Rome voit ses édifices profanés, ses maisons livrées aux flammes, ses habitants égorgés ou traînés en esclavage...

Les trésors de l’église et de l’empire, les chefs-d’œuvre des arts, les statues des dieux, monuments de son ancienne grandeur, sont mutilés et transportés pêle-mêle sur les vaisseaux des vandales.

Gorgés d'or et de sang, les Vandales reprennent la route de l’Afrique; mais avant de se rembarquer ils visitent les villes de la côte, des bouches d’Ostie au cap d’Antium, ils n’y trouvent plus leurs riches possesseurs tous avaient fui; leurs dépouilles vont rejoindre celles de Rome sur les galères de Genséric.

Le vainqueur n’épargne point celle qui l’a appelé en Italie... L’impératrice Eudoxie et ses 2 filles qu’elle a eues de Valentinien partagent son sort. Ces 3 femmes sont le seul reste de la famille du grand Théodose.

Le sac de Rome, qui retentit dans toute l’Europe comme le signal de la destruction de l’empire d’Occident, vaut à Genséric, non seulement des richesses prodigieuses, mais lui procure encore un grand nombre de bâtiments, et des matériaux de toute espèce pour ses constructions navales et ses armements.

La prise de cette capitale donne en outre à son ascendant moral une force irrésistible. Après le formidable Attila, le Vandale apparaît à l’esprit des peuples comme le héros du monde Barbare, (laissant pour les siècles à venir le mot « vandalisme » pour désigner la sauvagerie d'un vol ou d'un pillage) et il sait habilement tirer parti de ce prestige, car, dans l’espace de quelques mois, toute l’Afrique Septentrionale, depuis l’Océan jusqu’à la grande Syrte, reconnaît sa domination.

Il subjugue la province de Tripoli, puis envahit successivement les îles de la Méditerranée, les Baléares, la Sardaigne, la Corse, une partie de la Sicile. Il est devenu le véritable empereur d’Occident...

Selon Procope, ce n’est qu’après le sac de Rome que Genséric a commencé à régulariser son établissement en Afrique, c’est donc ici le lieu de parler de l’organisation intérieure de l'empire des Vandales...

Des pays que Genséric acquiert par la paix qu’il fait en 442 avec Valentinien, il garde pour lui la Bysacène, l’Abaritane, la Gétulie, et la partie de la Numidie que l’empereur Romain lui a cédée. Il abandonne la Proconsulaire ou la Zengitane à ses guerriers, et en partage les terres héréditairement entre eux.

Quant aux contrées dont le roi Vandale fait la conquête après la paix le 442, elles restent toutes au prince. Ainsi les Vandales ne possèdent qu’une très petite partie des terres de l’empire, mais ces terres sont les plus fertiles du pays, elles s’étendent le long de la mer, depuis le promontoire de Mercure (aujourd’hui cap Bon) jusqu’à l’embouchure du fleuve Tusca (aujourd’hui Zaïne).

Genséric, dit Procope, divise les Vandales et les Alains en 80 cohortes, et donne à chacune un chef, il appelle ces chefs chiliarques ou commandants de mille hommes, pour faire croire qu’il a avec lui une armée de 80 000 mille soldats mais le corps d’expédition des Vandales, ainsi que nous l’avons vu plus haut, ne dépasse certainement pas de 50 000 combattants, plus tard, il est vrai, ce nombre s’augmente prodigieusement, tant par l’accroissement naturel des familles Vandales que par l’union des vainqueurs avec les Barbares indigènes, car tous ceux qui ne sont pas exclusivement Maures se confondent bientôt avec la race Vandale.

Cette organisation féodale dit assez que les Vandales se regardaient, non seulement comme formant une nation, mais aussi comme les membres d’une grande armée permanente. Le roi était le commandant en chef de cette armée : les comtes, ou chefs de plusieurs milliers d’hommes, les chiliarques, ou chefs d’un millier d’hommes, les centurions, ou chefs de cent hommes, et les décurions, chefs de dix hommes, composaient en même temps la magistrature civile.

Genséric — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Genséric

Portrait de Genséric lors du sac de Rome en 455. Titre ... Son père, Godégisel, vit là une soixantaine d'années, et Genséric y naît vers 399. En Pannonie ...

Sac de Rome (455) — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sac_de_Rome_(455)

Le sac de Rome de 455, est le second des trois pillages que subit la Rome antique ... Dans les années 440, le roi Genséric et l'empereur Valentinien III avaient ...

Document - Genséric et le sac de Rome - l'auberge espagnole

l.auberge.espagnole.free.fr/doc0033.htm

Ce qui est appelé le sac de Rome se fait sans tuerie, ni incendie, grâce à ... pillage, du 2 juin au 16 juin 455 mais doivent limiter au maximum les massacres, viols,

Le sac de Rome par les Vandales. - Algérie Ancienne

www.algerie-ancienne.com/Salon/Galib/4Vandal/04sac.htm

Toutefois, en 455, le roi barbare savait bien où Dieu le poussait. Aetius ... Le sac de Rome, qui retentit dans toute l'Europe comme le signal de la destruction de ...

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