jeudi 18 février 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 451

16 FÉVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 451 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES CHAMPS CATALAUNIQUES
LE SITE PERDU DE LA BATAILLE DES CHAMPS CATALAUNIQUES
Avril : Attila remonte le Danube puis entre dans l’Empire Romain à hauteur de Mayence.
7 avril : Pillage et incendie de Metz par Attila, qui prend ensuite la route de Reims et de Troyes.

Attila, roi des Huns, envahit la Gaule avec une armée composée de Huns mais aussi de Burgondes, d'Alamans, de Thuringes, de Gépides, de Suèves, de Ruges, de Skires, d'Hérules et même de Francs. Cette invasion est sans doute motivée par la décision l'année précédente de l'empereur d'Orient Marcien de refuser de continuer à payer le tribut à Attila.
Celui-ci préfère alors se jeter sur l'empire d'Occident, proie en pleine déliquescence, plutôt que sur l'empire d'Orient.
L'évêque de Troyes, Saint Loup, a arrêté Attila sous les murs de la cité.
Sainte Geneviève, qui deviendra la patronne de Paris, convainc les habitants de Lutèce de ne pas abandonner leur cité aux Huns.

14 juin : les Huns subissent un revers devant Orléans défendue par Agrippinus et l’évêque Aignan. Ils rebroussent chemin, mais sont rattrapés par Aetius, arrivé d'Italie. 


20 juin : Attila est battu aux champs Catalauniques (en réalité, campus Mauriacus à l'ouest de Troyes, dont le lieu exact reste incertain) par les Romains du général Aetius, aidés par les Burgondes, les Francs, les Wisigoths de Théodoric Ier et les Saxons.
Thorismond est proclamé roi des Wisigoths sur le champ de bataille après la mort de Théodoric Ier, tué après une chute de cheval par l’Ostrogoth Andages, fils d’Andela, de la dynastie des Amales (fin de règne en 453).
 
Automne : Rentré chez lui, Attila menace l’Empire d’Orient de recommencer la guerre s’il ne reçoit pas le tribut habituel. Il ne reçoit pas personnellement les émissaires Orientaux conduits par Apollonius, mais réclame des cadeaux de l’empereur, ce qu’Apollonius refuse sans négociation...

La bataille des champs Catalauniques en 451 a opposé les forces coalisées, Romaines, Gallo-Romaines et surtout Germaniques, menées par le patrice Romain Aetius d'une part, et l'armée composite de l'Empire des Huns, emmenée par Attila, d'autre part.
La bataille qui met aux prises plusieurs dizaines de milliers de combattants est une véritable lutte fratricide, entre Goths, Francs, Huns, Sarmates et autres peuples des steppes, les uns dans le camp Romain d'Occident, les autres dans l'armée d'Attila déjà en retraite après son siège infructueux d'Aurelianum.

Elle a été localisée par la tradition aux environs de l'actuelle Châlons-en-Champagne, près de Duro Catalaunum à l'époque Gallo-Romaine, d'où provient le nom des « champs Catalauniques », mais cette localisation est l'objet de controverses archéologiques.
La bataille des champs Catalauniques met fin à l'avancée extrême en Occident de l'Empire Hunnique d'Attila, sous l'hégémonie des Huns des steppes, occupant les rives de la Volga vers 370 et établis durablement en Pannonie (actuelle Hongrie) au début du Ve siècle.
En effet, la campagne d'occident orchestrée par l'Empire Hunnique se termine par une retraite précipitée et presque honteuse, sans le butin des derniers mois d'occupation-pillage des marges de la Gaule Belgique. Le maître des steppes ne peut cueillir les fruits de ses premières victoires éclatantes en assujettissant durablement les provinces Gallo-Romaines...

La victoire est logiquement attribuée au chef recruteur des coalisés Romano-Germaniques, le généralissime Romain Aetius maître du terrain après la fuite de la garde d'Attila, il écarte Attila de l'Occident... Ce dernier décide par vengeance de frapper le cœur de l'Empire Romain d'Occident, la péninsule Italique. Or son inquiétant revers occidental est confirmé l'année suivante par l'échec de son siège de Rome, en Italie.
Avec l'appui des évêques de Gaule, l'administration Romaine d'Aetius maintient la Gaule Septentrionale et les Germanies sous la domination officielle de Rome et de ses fédérés, mais surtout, tout en conservant les structures administratives et religieuses, elle en change hâtivement les protections politiques et militaires des cités.
Elle laisse les anciens limes aux différents peuples Germaniques installés à leurs voisinages, ordonne la migration du légendaire peuple des Burgondes, anciens gardiens officiels des limes de l'Empire Romain, vers le Sud et leur établissement en Gaule Romaine Orientale, au nord des Alpes.

Ainsi les Francs du légendaire Mérovée, simples auxiliaires du limes Rhénan Batave, obtiennent une entrée officielle de protecteurs auxiliaires dans les cités du nord de la Belgique seconde.
Quant aux braves Wisigoths qui ont forcé à pied le cours de la bataille longtemps indécise, par l'audace de leur roi, et, ont payé le prix fort du sang selon les historiographes médiévaux, ils sont reconnus les maîtres tutélaires de l'Aquitaine et les protecteurs des Germains et Romains de l'ancienne Lyonnaise Occidentale et Méridionale. Déjà établis en Aquitaine, les Wisigoths cités comme le premier peuple de Gaule ne semblent à terme que dignement honorés, tant les réorientations politiques Romaines ultérieures ou les aléas politiques ou guerriers en Gaule vont promouvoir d'autres peuples germaniques.

L'empire Hunnique est apparu dans l'histoire romaine en 370, au moment où les Huns franchissent la Volga et soumettent les Alains.
Ils franchissent ensuite le Don et soumettent les Ostrogoths.
Les Wisigoths, alors au nord du Danube, préfèrent entrer dans l'Empire Byzantin, et de là (après diverses péripéties) ils arrivent en Gaule en 418...
Poursuivant leur avance vers l'ouest, les Huns suscitent d'autres mouvements des peuples Germaniques, et des troubles pour l'Empire. Dans la première moitié du siècle, ils s'installent dans les plaines Danubiennes de Pannonie.
L'Empire d'Occident a été envahi en 407 par un certain nombre de peuples Germaniques fuyant les Huns.
Certains se sont installés en Gaule, parfois avec le consentement de l'empereur, sous forme d'un traité de fédération (foedus) qui impose des obligations et des droits au peuple concerné, considéré comme allié à Rome, bien qu'à l'intérieur de l'Empire  :
Les Burgondes, fédérés installés en 411 près de Worms, et depuis 440, en Sapaudia (nord des Alpes et Jura),
Les Francs Saliens dans la région de Tournai et Cambrai,
Les Wisigoths fédérés installés en Aquitaine depuis 418.
Il y a aussi des groupes moins conséquents  :
Alains de la région d'Orléans,
Taïfales de la région de Tiffauges (Vendée),
Sarmates de la région de Baugé (Maine et Loire),
Bretons d'Armorique.

Dans l'Empire d'Occident (dont la capitale est Ravenne), Valentinien III règne depuis 425.
Le principal chef politico-militaire, en dehors de la famille impériale, est le patrice Aetius, un demi-barbare, qui connaît bien les Huns, ayant été otage à la cour Hunnique, où il a probablement rencontré Attila, et qui utilise volontiers les Huns comme soldats de l'armée Romaine. Les légions Romaines à cette époque sont en effet en quasi-totalité formées de Barbares, soldats et même officiers.
Attila a le soutien de Genséric, roi des Vandales qui lui sert aussi d'agent de renseignement et de diplomate.
L'origine de la guerre des champs Catalauniques est la recherche du butin... Attila a imposé par la force le paiement d'un lourd tribut par l'empire d'Orient, mais en 450 le nouvel empereur Marcien refuse de payer.
Attila se tourne alors vers l'Occident qu'il a jusqu'alors épargné. Selon Jordanés, il prétexte pour son intrusion sur le sol de la Gaule la soumission des Wisigoths, ancien peuple fédéré aux Huns d'Ermanaric.
Pour les Huns, tout peuple soumis un jour aux Huns leur doit tribut pour la postérité... La démarche n'est pas fortuite, l'Aquitaine est de loin la province la plus riche des Gaules.

Attila franchit donc le Rhin d'autant plus facilement que 20 ans auparavant, les Huns alliés aux Romains ont détruit le royaume Burgondes de Gondicaire à la demande du général Romain Aetius et que les Burgondes survivants ont été répartis dans la Sapaudie sous la surveillance de Rome...
Il fait le siège de Metz, qu'il rase complètement et dont il fait massacrer la population entière puis se dirige vers Orléans.
Attila sait qu'il ne va rencontrer que peu ou pas de résistance significative jusqu'à ce qu'il atteigne Aurelianum (l'actuelle Orléans).
Pourtant, il s'arrête devant Lutèce (l'actuelle Paris) mais ne cherche pas à la conquérir ni même à la traverser. On ignore s'il a reçu un tribut des patriciens pour épargner la ville ou s'il ne souhaite pas prendre de retard de crainte de rencontrer les troupes Romaines.

Sangiban, roi des Alains, dont le territoire inclue Aurelianum, a promis d'ouvrir les portes de cette ville à Attila, mais les Romains ont connaissance de ce complot et sont non seulement capables d'occuper par la force la cité, mais obligent les troupes de Sangiban à se joindre à l'armée alliée. Lorsque Attila se présente et s'aperçoit qu'il ne peut compter sur cette ville, il fait retraite... Poursuivi, il décide de faire front dans l'espoir de tuer Aetius. La somme des richesses accumulées au cours des pillages de l'Europe Centrale le ralentit considérablement.
Les troupes Hunniques, le point de passage est Catalauni (actuelle Châlons-en-Champagne) distant de près de 200 km d'Orléans. Sigebert le Boiteux, roi des Francs ripuaires, a investi Catalauni, seul point de passage de la Marne, et renforcé ses défenses.
Attila n'a plus le choix, le combat doit s'engager.

La bataille des champs Catalauniques réunit les armées fédérées et les forces Romaines présentes en Gaule. Les préfets, tel Avitus, y participent activement, ainsi que les représentants de l'église chrétienne d'Occident.
C'est une coalition de peuples hétéroclites contre l'envahisseur « barbare » Hunniques qui emmène sous sa bannière, lui aussi, ses peuples fédérés... Les deux armées groupent des combattants de nombreux peuples, des deux côtés nombreuses sont les tribus Germaniques, mais les effectifs engagés sont inconnus, les sources contemporaines sont muettes.
L'historien du VIe siècle Jordanès pense qu'Attila peut réunir 500 000 combattants, chiffre jugé invraisemblable par les historiens modernes, vues les contraintes logistiques de ravitaillement d'une telle foule.

Les Huns, peut-être seulement quelques milliers selon Pierre Riché sont minoritaires dans l'armée d'Attila, qui rassemble aussi des Ostrogoths et des Gépides.
Selon l'historien et spécialiste de l'antiquité tardive et du haut Moyen-Âge Michel Rouche, les historiens actuels sont à peu près d'accord pour un chiffre de 25 000 combattants de part et d'autre, chiffre considérable pour l'époque et montrant que l'empire Romain a encore une organisation militaire intacte.

Pour lui cependant la dominante Germanique qui compose les 2 coalitions opposées montre que l'empire Romain sera dominé par ceux-ci. À la tête des troupes fédérées d'Aetius, se trouvent leurs rois :
Théodoric Ier et son fils Thorismond pour les Wisigoths,
Sangiban pour les Alains,
Mérovée, pour les Francs saliens,
Sigebert pour les Francs ripuaires,
Gondioc pour les Burgondes.
La nuit avant la bataille principale, l'une des forces du côté Romain rencontre une bande de Gépides loyaux à Attila où environ 15 000 hommes de chaque côté sont mis hors de combat.

La bataille débute le 20 juin 451 au début de l'après-midi pour ne finir que tard dans la nuit.
Les forces d'Aetius occupant le sommet de la colline, les Huns lancent une attaque de cavalerie.
Repoussés ils sont poursuivis par les Wisigoths, dont le chef Théodoric Ier est tué, et se retranchent derrière leurs chariots placés en cercle à la tombée de la nuit.

Le lendemain Aetius et le fils de Théodoric Ier, Thorismond, discutent de la stratégie à adopter. Ce dernier veut attaquer le camp des Huns encerclé, mais Aetius craint sans le dire que les Wisigoths ne deviennent trop puissants. Il conseille à son allié de retourner à Toulouse pour s'assurer de son royaume vis-à-vis de ses frères.
Plus probablement, Thorismond lui-même a choisi de quitter le champ de bataille estimant que le fœdus de Théodoric Ier tombe avec sa mort...
Objectivement, Thorismond a autant d'avantage qu'Aetius à ne pas anéantir les Huns. Et la menace représentée par ses frères est réelle sans compter qu'une déroute des Huns peut sans doute largement fournir l'armée Romaine en auxiliaires.
Quant à Aetius, il peut se présenter en triomphe sans déchoir grâce à une victoire sur le sol de la Gaule, conscient que l'empire d'Occident ne peut contrôler toutes ses terres.
En renvoyant Attila vers sa base en Pannonie, les Huns redeviennent le problème de l'Empire d'Orient, de même qu'en lui laissant la vie, Aetius se garde un ennemi à combattre pour asseoir sa puissance à Rome.
Thorismond prend le temps d'organiser les funérailles de Théodoric 1er et quitte le camp... Toutefois, ces deux alliés d'une guerre font un mauvais calcul : Le court règne de Thorismond prend fin l'année suivante, assassiné par Théodoric II (qui sera lui-même assassiné par Euric) et Aetius est assassiné par Valentinien III...

Attila est suffisamment désespéré pour placé une pile de selles pour faire un éventuel brasier dans lequel jeter son corps si la situation devient critique... Lorsqu'il voit que les Wisigoths partent, il croit à une feinte, mais il finit par comprendre qu’Aetius lui laisse ouvert le chemin du retour.
Les autres alliés Barbares se dispersent.
Aetius ne peut attaquer seul Attila, qui reste un temps sur les lieux puis se retire lentement sur le Rhin, guidé par l’évêque Loup de Troyes.

Si le nombre des combattants est peut-être élevé, il est difficile de connaître les pertes, possiblement assez lourdes. L'historien Espagnol Hydace rapporte que 300 000 combattants périssent, tandis que Jordanès qui lui est postérieur mentionne 90 000 morts dans l'affrontement préliminaire entre Francs et Gépides, et 162 000 pour l'ensemble des combattants engagés dans la bataille, nombres tenus pour exagérés.
Attila est par ailleurs diabolisé par les historiens de l'époque, tendant à augmenter sa puissance.
Les contingents Alains venus d'Orléans doivent néanmoins subir de lourdes pertes, car on n'entend plus parler d'eux.

Stratégiquement, il n'y a pas de vainqueur  : Les coalisés d'Aetius se désunissent, et Attila mène l'année suivante une nouvelle offensive contre l'Italie du Nord sans rencontrer de résistance, ce qui semble indiquer que les pertes subies par ce dernier sont minimes et que son prestige n'est pas trop « atteint » par une défaite lourde...

De manière générale, si les autorités romaines ecclésiastiques ont paru grossir exagérément l'importance du revers infligé aux Huns, ceux-ci se sont retirés du champ de bataille les chariots remplis de butin, ce qui est l'objectif primordial de leur campagne.
Elle permet à Attila de continuer à entretenir ses vassaux pour les campagnes à venir.

La bataille des champs Catalauniques est suffisamment importante pour être relatée parce qu'elle amène un changement fondamental dans les rapports des peuples soumis vis-à-vis de Rome.
En paiement de ses loyaux services, Mérovée, roitelet des Francs saliens, est reconnu par Rome comme roi de la Gaule Belgique. À partir de cet instant, les Francs imposent graduellement leur domination sur toute la Gaule Gallo-Romaine pour les 3 siècles à venir.
Gondioc, chef des Burgondes, dont le royaume outre-Rhin a été rasé 20 ans plus tôt par les Romains avec l'aide des Huns, se taille le royaume de Bourgogne. Il ne reste bientôt plus qu'un seul patrice Romain en Gaule, Syagrius, îlot dans un océan de rois Barbares.

L'historien Jordanès qui donne une longue narration de la bataille situe le champ de bataille dans les Champs Catalauniques, également nommés Campus Mauriacus, lieu dont la localisation précise reste incertaine. Trois lieux principaux se dégagent des études.

À l'Ouest de Troyes (Dierrey-Saint-Julien). Le lieu a été cherché entre Sens et Troyes, à 15 kilomètres à l'Ouest de Troyes, dans la plaine de Moirey, au sud de la commune de Dierrey-Saint-Julien (Aube).
À l'Ouest de Troyes (Montgueux). Certaines études prétendent que ce combat s'est déroulé dans un lieu appelé Champs Mauriaques (campus mauriacus). Ces études situent campus Mauriacus à l'ouest de Troyes près du village de Montgueux. On trouve également le chemin des Maures entre Troyes et Montgueux, lequel nom est considéré par les toponymistes comme dérivant de « Mont des Goths ».

Au Nord-Est de Châlons (La Cheppe). Pour d'autres chercheurs Européens, le champ de bataille est situé à une douzaine de kilomètres au Nord-Est de Châlons-en-Champagne, sur la commune de La Cheppe. On y trouve une vaste enceinte protohistorique dite « camp d'Attila », datant du Ier siècle av. J.-C., située sur les bords de la Noblette, vestige d'un oppidum Gaulois occupé ensuite par les Romains.
Ce lieu de forme elliptique comprenant des fortifications à fossés entourés de remparts en terre, hauts d'environ 7 mètres, est aujourd'hui envahi par la végétation qui entoure le camp d'une épaisse barrière d'arbres. La voie romaine passant à proximité, et la vaste plaine qui le jouxte permettent d'envisager qu'une bataille s'y soit déroulée...
Toutefois ce camp n'est désigné comme « camp d'Attila », qu'à partir du XVIIe siècle. Napoléon III fasciné par l'histoire y fait lancer des fouilles, mais sans résultat.
Une autre série de nouvelles fouilles (à la fin du XIXe siècle) permettent de mettre au jour des céramiques, des colliers en bronze et diverses pièces en fer forgé (conservés au musée de Saint-Germain-en-Laye).
Les fouilles s'étendent jusqu'aux Tumulus de Bussy-le-Château en remontant la Noblette.

C'est aussi dans cette quête qu'est recherché le Tombeau de Théodoric (Poix) dans les tumulus autour de Chalons. Recherches du milieu du XIXe siècle et le classement en 1963.

Au Nord-Ouest de Troyes (Méry-sur-Seine). Selon encore d'autres, comme l'historien Britannique Thomas Hodgkin (1831 - 1913), la bataille se déroule près de Méry-sur-Seine à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Troyes. Ou peut-être près de Sainte-Maure à quelques kilomètres au Nord-Ouest de Troyes : on y trouve une plaine (qui pourrait être le Campus Mauriacus dont parle Grégoire de Tours) dominée par 2 collines qui peuvent être les lieux où Aetius et Attila s'installent avant la bataille.
Le lieu exact reste cependant incertain, la « querelle » entre les historiens partisans de ces thèses est donc loin d'être terminée...

Les historiens des Ve et VIe siècles comme Sidoine Apollinaire et Grégoire de Tours attribuent l'échec d'Attila à l'intercession miraculeuse de l'évêque d'Orléans Aignan, tant pour la résistance d'Orléans et l'arrivée opportune de l'armée d'Aetius,et la défaite d'Attila face à celui-ci.

Le massacre de Metz est également justifié par la volonté divine et les péchés des habitants : Seul l'oratoire de Saint Étienne échappe miraculeusement à l'incendie de la ville.
La bataille des champs Catalauniques devient le mythe de la victoire contre les Huns, avec toutes les altérations historiques qui forgent un mythe : Ainsi, une fresque gigantesque du peintre Allemand Wilhelm von Kaulbach la dépeint comme une bataille des chrétiens contre les Huns, où le roi Théodoric mort au combat plane au milieu du tableau, tenant une croix qui irradie dans toutes les directions.

Le déroulement de la bataille nous est connu par l’historien Goth Jordanès (de langue latine), qui écrit un siècle après les faits mais qui semble avoir eu à sa disposition des documents fiables.
La plaine où s’est déroulée le combat est appelée « champs Catalauniques », nom qui vient probablement de catalauni (« chefs de guerre ») du gaulois catu, « combat », et de uellaunos, « chef ».


20 juin 451 - Attila est battu aux Champs Catalauniques ...
www.herodote.net/20_juin_451-evenement-4510620.php
17 juin 2015 - 20 juin 451 : Attila est battu aux Champs Catalauniques - Le roi des Huns se ... Aujourd'hui, on croit savoir que la bataille se serait en réalité déroulée ... En 434, alors âgé d'une quarantaine d'années, il succède sur le trône ...

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