samedi 27 février 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 447


20 FÉVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 447 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

PREMIÈRE GRANDES CHRONIQUES BRETONNES.

Les Annales Cambriae sont un ensemble de chroniques Galloises rédigées en latin compilé à partir de diverses sources à Saint David's, dans le royaume de Dyfed, vers le Xe siècle. Malgré leur nom, les Annales Cambriae ne traitent pas seulement du pays de Galles, mais également d'événements survenus en Irlande, Cornouailles, Écosse et Angleterre, voire au-delà... Les Annales Cambriae existent en 5 versions, préservées dans 4 manuscrits.

La version A apparaît dans le MS. Harley 3859 (folios 190r-193r), conservé à la British Library de Londres.
Cette version, dépourvue de titre, est insérée au milieu d'un manuscrit de l'Historia Brittonum, où elle est directement suivie d'une généalogie d'Owain ap Hywel (mort en 988).
Ses annales n'offrent pas de chronologie explicite, mais elles semblent couvrir approximativement les années 445 à 977.
La dernière entrée est pour l'année 954, et il est donc probable que le texte date de la seconde moitié du Xe siècle. Il est le seul à avoir bénéficié d'une édition complète (Phillimore, 1888).

La version B, intitulée Annales ab orbe condito adusque A.D. 1286, apparaît dans le MS. E.164/1 (K.R. Misc. Books, Series I, p. 2-25), conservé au Public Record Office de Londres.
Elle a été rédigée à la fin du XIIIe siècle, probablement à l'abbaye Cistercienne de Neath.

La version C, intitulée Annales ab orbe condito adusque A.D. 1288, apparaît dans le MS. Cotton Domitian A.i (folios 138r-155r), conservé à la British Library de Londres. Elle fait partie d'un livre rédigé à Saint David's et date également de la fin du XIIIe siècle.

B et C débutent avec une chronique mondiale provenant des Origines d'Isidore de Séville, par l'intermédiaire de la Chronica minora de Bède le Vénérable. Après 457, B est presque entièrement identique à A jusqu'à la fin de ce dernier, et après Héraclius (610-641), C rejoint également A jusqu'à la fin de ce dernier.
Toutefois, il est clair que A n'est pas la source commune de B et C. B et C divergent après 1203 : Les entrées de C deviennent moins nombreuses et moins longues.

La version D, intitulée Cronica ante aduentum Domini apparaît dans le MS. 3514 (p. 523-528), conservé à la Cathedral Library d'Exeter.

La version E, ou Cronica de Wallia, apparaît dans le même manuscrit (p. 507-519), rédigé à l'abbaye Cistercienne de Whitland, dans le sud-ouest du Pays de Galles, à la fin du XIIIe siècle. La Cronica ante aduentum Domini couvre les années 1132-1285, tandis que la Cronica de Wallia couvre la période 1190-1266.
Le roi Arthur est mentionné dans 2 entrées des Annales, Medraut et Myrddin  :
« Année 72 (v. 516) La bataille de Badon, durant laquelle Arthur porte la croix de notre Seigneur Jésus-Christ sur ses épaules pendant 3 jours et 3 nuits et les Bretons sont vainqueurs. »
« Année 93 (v. 537) La lutte de Camlann où tombent Arthur et Medraut [et il y eut des morts en Bretagne et en Irlande]. »
(Le texte entre crochets est absent de B et C.)
« Année 129 (v. 573) La bataille d'Arfderydd [entre les fils d'Elifer, et Guendoleu fils de Keidau, durant laquelle bataille Guendoleu tombe et Merlin (Merlinus) devient fou.] »... (La bataille s'appelle Armterid dans A, Erderit dans B et Arderit dans C, le texte entre crochets n'apparaît que dans B.)
Par le passé, ces entrées ont été considérées comme des preuves de l'existence historique d'Arthur et de Merlin, une opinion largement abandonnée à présent.
Certains affirment que toutes les autres personnes mentionnées dans les Annales ont vraiment existé, ce qui prouve l'historicité d'Arthur, Merlin et Mordred, mais dans la mesure où ces entrées ont pu être ajoutées tardivement, à une époque où la légende Arthurienne est déjà développée, cet argument n'est guère valable.

Les Annales de Cambrie sont une série d’Annales que l’on trouve notamment sur le Harleian 3859, et qui couvrent 533 ans, c’est-à-dire exactement un Grand Cycle de Pâques, plus un an... Elles sont donc probablement tirées de l’une de ces tables servant à calculer la date de Pâques, auxquelles on ajoute fréquemment une brève note sur les événements de l’année.
Elle semble commencer en l’année 447 ou 446, date calculée d’après la date de fin, et l’entrée pour l’année numéro 9 :
« Cette année la date de Pâques est changée par le Pape Léon », ce qui correspond à l’année 455.
Or, la composition d’une de ces tables pour un grand cycle est souvent accomplie en réunissant des tables de divers époque différentes, et en les mettant bout à bout.
Ceci est confirmé par le fait qu’il semble que les Annales soient constituées d’entrées compilées sur une chronique Irlandaise, après 911 sont ajoutées à une chronique Galloise dont les événements commencent vers 780, et les éléments datant d’avant cette date semblent directement tirés de la chronique Iirlandaise. Il existe un certain nombre d’entrées entre 580 et 700 qui concernent le Nord de la Bretagne, mais leur origine est encore discutée.

Cependant les entrées arthuriennes ne se rattachent vraiment à aucune autre partie des Annales, et semblent avoir été rajoutées à posteriori, un chercheur, H.Wiseman, a ainsi produit un calcul montrant que cela peut avoir été fait à partir des travaux de Bede.

Il est possible de voir dans l’utilisation d’un mot latin, bellum, puis d’un mot gallois, gueith, la preuve que la rédaction de ces entrées se fait à des époques différentes, ce qui confirme la compilation.
Mais encore une fois, rien n’est certains quand aux datations de ces entrées. Si elles ont été notées à posteriori, et avec les changements de calculs dans la date de Pâques, on peut avoir un décalage de 28 ans qui se rajoutent aux habituels un ou deux ans que l’on trouve sur de telles tables…

Il n’y a pas grand-chose à dire. C’est la première apparition de Medraut (Mordred/Mordret), qui deviendra le neveu puis le fils félon d’Arthur.
D’après les annales cependant, il est impossible de déduire si Medraut et Arthur ne combattent pas dans le même camp…

Selon la légende de Sainte Nonne (son vrai nom est Mélarie,fille de Brec’han un roi Gallois, mais on l’appelle Nonne parce qu’elle est entrée au monastère très jeune) Ceredig ap Cunedda l’a violé et elle s'est réfugiée en Bretagne continentale, dans la forêt de Talarmon, où elle a donné naissance à un fils, Saint Divy.
(Note: Une bifurcation du sujet mais un écrit fascinant d’Édouard Schuré sur la Bretagne continentale: « Les légendes de la Bretagne et le génie Celtique » (Noel 1891).)

Un des frères de Melarie est Saint-Cynog à qui Saint Germain propose le royaume de Powys qu’il refuse. Un autre frère Saint-Nectan (468 à 510) (installé un temps à Tintagel) où les chevaliers de la table ronde vont le consulter avant de partir dans leur quête du Graal (J’ai trouvé cette note à un seul endroit. Ailleurs on n’en parle pas.). Une de ses sœur Sainte-Wenna de Talgarth s’est organisée pour être près de son frère Saint-Nectan.

Tintagel : Dans la légende Arthurienne, Tintagel est le lieu d’origine du roi Arthur. On trouve effectivement aux environs immédiats du village, sur le littoral rocheux, des ruines qui remontent peut être au Ve siècle, et appelées le « château d’Arthur »… Des fouilles plus récentes ont permis de découvrir en 1998, la « Pierre d’Arthur ».
Selon les « Annales Cambriae » Saint-David serait né en 458. C’est à dire deux ans avant  Iusay.
David de Ménevie ou Dewi ou Divy, connu en Gallois sous l’appellation Dewi Sant, est le Saint Patron du Pays de Galles. Sous le nom de Saint Ivi (ou Ivy, Yvi,…), il fait partie des Saints semi-légendaires, non reconnus officiellement par l’Église catholique, ayant christianisé la Bretagne entre le Ve siècle et le VIIe siècle.

David est le fils de sanctus rex ceredigionis. Le roi de Ceridigion, à l’époque de David, est connu et s’appelle « Usay». Tous deux sont fils de Ceredig, le fondateur du Ceredigion. Le Saint est conçu dans la violence (viol), et sa malheureuse mère « Nonne » accouche au sommet d’une falaise au beau milieu d’une violente tempête.

Voyons à quel point Saint Dyvi n'est pas reconnu par l’Église. David s’illustre comme enseignant et prêcheur, et crée des monastères et des églises en Galles, Cornouailles, Bretagne Insulaire et Bretagne Armoricaine. Nommé évêque, David obtient de transférer le siège épiscopal de Caërleon, ville alors très peuplée à Ménevie, lieu retiré et solitaire. Il préside 2 synodes, et fait un pèlerinage à Jérusalem où sa nomination est consacrée. Il a été l’un des rares Saints Gallois (ou Bretons ou Irlandais) à être reconnu par le pape Calixe II en 1123.

447 : Le Pélagianisme reprend de l’importance, Germain revient avec un des disciples de Loup de Troyes, un homme saint appelé Severus. L’esprit Saint répand la nouvelle de la venu de Germain à travers le pays de sorte qu’un certain Elafius (Elaf), un chef de la région, vient à sa rencontre avec son fils infirme des genoux.
Toute la contrée le suit. Les évêques rencontrent la multitude ignare et leur fait le prêche. Élafius se jette aux pieds des évêques leur montrant son fils. Les évêques, attendris le guérissent par leur simple toucher. Le miracle impressionne et les « hérétiques » sont chassés de l’île vers le continent.
Les évêques retournent chez eux (Bède). Curieusement, l’émigration « vers le continent » est, ailleurs, provoqué par les massacres des Saxons lorsque ceux-ci reviennent en 449. Cela n’a donc rien à voir avec Germain qui est mort en 448.
Il est plus probable que devant les attaques des « hérétiques » qui repoussent les Saxons hors d’Angleterre, Germain ne reste pas dans les parages. Il est d’ailleurs en Armorique fin 447. Peut-être a-t-il amené des « hérétiques » avec lui ?
Une chose est certaine, il ramène Fautus, fils de Vortigern, avec lui, puisqu’il l’éduque et Vortigern est un Breton « anti-breton ». Ce qui identifie le genre de « Bretons » que Germain vient aider.

451 : Naissance de Brigitte d’Irlande. Un roi païen Écossais et ancien druide, Dubtak, est le père de Brigitte et sa mère une esclave chrétienne baptisée par Saint Patrick. Elle est nommée ainsi d’après le principe divin féminin (Brigit) chez les Celtes.
Son père veut la marier mais elle préfère l’état de virginité et en fait profession entre les mains de Saint Melde, disciple de Saint Patrick. Le culte de Sainte Brigitte est probablement dérivé de celui de la déesse Celte Brigit, qui est célébré lors de la fête druidique de Imbolc, au début de février. Brigitte est, fêtée le premier jour de février. Ce culte a été christianisé comme beaucoup d’autres après l’évangélisation de l’Irlande (officiel).

455: Création du Royaume de Kent par les envahisseurs Saxons. Bataille d’Aylesford. Les chefs jutes Hengist et Horsa, chargés de combattre les Pictes par Vortigern, font un traité avec eux et se révoltent contre les Bretons, un premier affrontement a lieu à Aylesford.
Horsa est tué, mais son frère Hengist, victorieux fonde le royaume de Kent (officiel). On a vu dans un article précédant que Horsa est tué en 447 et non en 455.

Les rois Hengst et Hors combattent Wyrtgern roi des Bretons à Aegelesthrep et même si Hors est tué, Hengst gagne la bataille et commence à régner avec son fils Aesc (Chronique des Chroniques par Florence de Worcester décédée en 1118).

457 : Hengst et Aesc combattent les Bretons à l’endroit appelée Creccanford et en tuent des milliers (4 000). Le reste des Bretons désertent le Kent et se réfugient à Londres (Chronique des chroniques).

460 : Décès de Cunedda roi Breton. Cunedda ap Edern (en latin : Cunetacius, en anglais : Kenneth) (386 – 460) , également connu sous le nom de Cunedda Wledig (le chef en gallois) est un roi Breton guerrier du pays des Gododdin qui fonde la dynastie royale de Gwynedd dans le nord du Pays de Galles.

461 : Décès de Saint Patrick évangélisateur de l’Irlande (officiel).

Annales Cambriae — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Annales_Cambriae
Les Annales Cambriae sont un ensemble de chroniques galloises rédigées en ... La dernière entrée est pour l'année 954, et il est donc probable que le texte ...

Les batailles de « l'âge sombre »!!! | CentPapiers
www.centpapiers.com › ... › LES 7 DU QUÉBEC › André Lefebvre
5 mars 2014 - Selon les « Annales Cambriae » St-David serait né en 458. ... On a vu dans un article précédant que Horsa fut tué en 447 et non en 455. .... Ensuite, la bataille figure dans les Annales de Cambriae à l'année 516, comme ... 447 :

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