20 FÉVRIER 2016...
Cette
page concerne l'année 447 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
PREMIÈRE GRANDES CHRONIQUES BRETONNES.
Les
Annales Cambriae sont un ensemble de chroniques Galloises rédigées
en latin compilé à partir de diverses sources à Saint David's,
dans le royaume de Dyfed, vers le Xe siècle. Malgré leur nom,
les Annales Cambriae ne traitent pas seulement du pays de Galles,
mais également d'événements survenus en Irlande, Cornouailles,
Écosse et Angleterre, voire au-delà... Les Annales Cambriae
existent en 5 versions, préservées dans 4 manuscrits.
La
version A apparaît dans le MS. Harley 3859 (folios 190r-193r),
conservé à la British Library de Londres.
Cette
version, dépourvue de titre, est insérée au milieu d'un manuscrit
de l'Historia Brittonum, où elle est directement suivie d'une
généalogie d'Owain ap Hywel (mort en 988).
Ses
annales n'offrent pas de chronologie explicite, mais elles semblent
couvrir approximativement les années 445 à 977.
La
dernière entrée est pour l'année 954, et il est donc probable que
le texte date de la seconde moitié du Xe siècle. Il est le
seul à avoir bénéficié d'une édition complète (Phillimore,
1888).
La
version B, intitulée Annales
ab orbe condito adusque A.D. 1286,
apparaît dans le MS. E.164/1
(K.R. Misc. Books, Series I, p. 2-25), conservé au Public
Record Office de Londres.
Elle
a été rédigée à la fin du XIIIe siècle, probablement à
l'abbaye Cistercienne de Neath.
La
version C, intitulée Annales ab orbe condito
adusque A.D. 1288, apparaît dans le MS. Cotton Domitian A.i
(folios 138r-155r), conservé à la British Library de Londres. Elle
fait partie d'un livre rédigé à Saint David's et date également
de la fin du XIIIe siècle.
B
et C débutent avec une chronique mondiale provenant des Origines
d'Isidore de Séville, par l'intermédiaire de la Chronica minora de
Bède le Vénérable. Après 457, B est presque entièrement
identique à A jusqu'à la fin de ce dernier, et après Héraclius
(610-641), C rejoint également A jusqu'à la fin de ce dernier.
Toutefois,
il est clair que A n'est pas la source commune de B et C. B et C
divergent après 1203 : Les entrées de C deviennent moins
nombreuses et moins longues.
La
version D, intitulée Cronica ante aduentum Domini
apparaît dans le MS. 3514 (p. 523-528), conservé à la
Cathedral Library d'Exeter.
La
version E, ou Cronica de Wallia, apparaît
dans le même manuscrit (p. 507-519), rédigé à l'abbaye
Cistercienne de Whitland, dans le sud-ouest du Pays de Galles, à la
fin du XIIIe siècle. La Cronica ante
aduentum Domini couvre les années 1132-1285, tandis que la
Cronica de Wallia couvre la période
1190-1266.
Le
roi Arthur est mentionné dans 2 entrées des Annales, Medraut et
Myrddin :
« Année
72 (v. 516) La bataille de Badon, durant laquelle Arthur porte la
croix de notre Seigneur Jésus-Christ sur ses épaules pendant 3
jours et 3 nuits et les Bretons sont vainqueurs. »
« Année
93 (v. 537) La lutte de Camlann où tombent Arthur et Medraut [et il
y eut des morts en Bretagne et en Irlande]. »
(Le
texte entre crochets est absent de B et C.)
« Année
129 (v. 573) La bataille d'Arfderydd [entre les fils d'Elifer, et
Guendoleu fils de Keidau, durant laquelle bataille Guendoleu tombe et
Merlin (Merlinus) devient fou.] »... (La bataille s'appelle
Armterid dans A, Erderit dans B et Arderit dans C, le texte entre
crochets n'apparaît que dans B.)
Par
le passé, ces entrées ont été considérées comme des preuves de
l'existence historique d'Arthur et de Merlin, une opinion largement
abandonnée à présent.
Certains
affirment que toutes les autres personnes mentionnées dans les
Annales ont vraiment existé, ce qui prouve l'historicité d'Arthur,
Merlin et Mordred, mais dans la mesure où ces entrées ont pu être
ajoutées tardivement, à une époque où la légende Arthurienne est
déjà développée, cet argument n'est guère valable.
Les
Annales de Cambrie sont une série d’Annales que l’on trouve
notamment sur le Harleian 3859, et qui couvrent 533 ans, c’est-à-dire
exactement un Grand Cycle de Pâques, plus un an... Elles sont donc
probablement tirées de l’une de ces tables servant à calculer la
date de Pâques, auxquelles on ajoute fréquemment une brève note
sur les événements de l’année.
Elle
semble commencer en l’année 447 ou 446, date calculée d’après
la date de fin, et l’entrée pour l’année numéro 9 :
« Cette
année la date de Pâques est changée par le Pape Léon », ce
qui correspond à l’année 455.
Or,
la composition d’une de ces tables pour un grand cycle est souvent
accomplie en réunissant des tables de divers époque différentes,
et en les mettant bout à bout.
Ceci
est confirmé par le fait qu’il semble que les Annales soient
constituées d’entrées compilées sur une chronique Irlandaise,
après 911 sont ajoutées à une chronique Galloise dont les
événements commencent vers 780, et les éléments datant d’avant
cette date semblent directement tirés de la chronique Iirlandaise.
Il existe un certain nombre d’entrées entre 580 et 700 qui
concernent le Nord de la Bretagne, mais leur origine est encore
discutée.
Cependant
les entrées arthuriennes ne se rattachent vraiment à aucune autre
partie des Annales, et semblent avoir été rajoutées à posteriori,
un chercheur, H.Wiseman, a ainsi produit un calcul montrant que cela
peut avoir été fait à partir des travaux de Bede.
Il
est possible de voir dans l’utilisation d’un mot latin, bellum,
puis d’un mot gallois, gueith, la preuve que la rédaction de ces
entrées se fait à des époques différentes, ce qui confirme la
compilation.
Mais
encore une fois, rien n’est certains quand aux datations de ces
entrées. Si elles ont été notées à posteriori, et avec les
changements de calculs dans la date de Pâques, on peut avoir un
décalage de 28 ans qui se rajoutent aux habituels un ou deux ans que
l’on trouve sur de telles tables…
Il
n’y a pas grand-chose à dire. C’est la première apparition de
Medraut (Mordred/Mordret), qui deviendra le neveu puis le fils félon
d’Arthur.
D’après
les annales cependant, il est impossible de déduire si Medraut et
Arthur ne combattent pas dans le même camp…
Selon
la légende de Sainte Nonne (son vrai nom est Mélarie,fille de
Brec’han un roi Gallois, mais on l’appelle Nonne parce qu’elle
est entrée au monastère très jeune) Ceredig ap Cunedda l’a violé
et elle s'est réfugiée en Bretagne continentale, dans la forêt de
Talarmon, où elle a donné naissance à un fils, Saint Divy.
(Note:
Une bifurcation du sujet mais un écrit fascinant d’Édouard Schuré
sur la Bretagne continentale: « Les légendes de la Bretagne et
le génie Celtique » (Noel 1891).)
Un
des frères de Melarie est Saint-Cynog à qui Saint Germain propose
le royaume de Powys qu’il refuse. Un autre frère Saint-Nectan (468
à 510) (installé un temps à Tintagel) où les chevaliers de la
table ronde vont le consulter avant de partir dans leur quête du
Graal (J’ai trouvé cette note à un seul endroit. Ailleurs on n’en
parle pas.). Une de ses sœur Sainte-Wenna de Talgarth s’est
organisée pour être près de son frère Saint-Nectan.
Tintagel :
Dans la légende Arthurienne, Tintagel est le lieu d’origine
du roi Arthur. On trouve effectivement aux environs immédiats
du village, sur le littoral rocheux, des ruines qui remontent peut
être au Ve siècle, et appelées le « château
d’Arthur »… Des fouilles plus récentes ont permis de
découvrir en 1998, la « Pierre d’Arthur ».
Selon
les « Annales Cambriae » Saint-David serait né en 458.
C’est à dire deux ans avant Iusay.
David
de Ménevie ou Dewi ou Divy, connu en Gallois sous l’appellation Dewi
Sant, est le Saint Patron du Pays de Galles. Sous le nom de
Saint Ivi (ou Ivy, Yvi,…), il fait partie des Saints
semi-légendaires, non reconnus officiellement par l’Église
catholique, ayant christianisé la Bretagne entre le Ve siècle et le
VIIe siècle.
David
est le fils de sanctus rex ceredigionis. Le roi de Ceridigion, à
l’époque de David, est connu et s’appelle « Usay». Tous
deux sont fils de Ceredig, le fondateur du Ceredigion. Le Saint
est conçu dans la violence (viol), et sa malheureuse mère « Nonne »
accouche au sommet d’une falaise au beau milieu d’une violente
tempête.
Voyons
à quel point Saint Dyvi n'est pas reconnu par l’Église. David
s’illustre comme enseignant et prêcheur, et crée des monastères
et des églises en Galles, Cornouailles, Bretagne Insulaire et
Bretagne Armoricaine. Nommé évêque, David obtient de transférer
le siège épiscopal de Caërleon, ville alors très peuplée à
Ménevie, lieu retiré et solitaire. Il préside 2 synodes, et fait
un pèlerinage à Jérusalem où sa nomination est consacrée. Il a
été l’un des rares Saints Gallois (ou Bretons ou Irlandais) à
être reconnu par le pape Calixe II en 1123.
447 :
Le Pélagianisme reprend de l’importance, Germain revient avec un
des disciples de Loup de Troyes, un homme saint appelé Severus.
L’esprit Saint répand la nouvelle de la venu de Germain à travers
le pays de sorte qu’un certain Elafius (Elaf), un chef de la
région, vient à sa rencontre avec son fils infirme des genoux.
Toute
la contrée le suit. Les évêques rencontrent la multitude ignare et
leur fait le prêche. Élafius se jette aux pieds des évêques leur
montrant son fils. Les évêques, attendris le guérissent par leur
simple toucher. Le miracle impressionne et les « hérétiques »
sont chassés de l’île vers le continent.
Les
évêques retournent chez eux (Bède). Curieusement, l’émigration
« vers le continent » est, ailleurs, provoqué par les
massacres des Saxons lorsque ceux-ci reviennent en 449. Cela n’a
donc rien à voir avec Germain qui est mort en 448.
Il
est plus probable que devant les attaques des « hérétiques »
qui repoussent les Saxons hors d’Angleterre, Germain ne reste pas
dans les parages. Il est d’ailleurs en Armorique fin 447. Peut-être
a-t-il amené des « hérétiques » avec lui ?
Une
chose est certaine, il ramène Fautus, fils de Vortigern, avec lui,
puisqu’il l’éduque et Vortigern est un Breton « anti-breton ».
Ce qui identifie le genre de « Bretons » que Germain
vient aider.
451 :
Naissance de Brigitte d’Irlande. Un roi païen Écossais et ancien
druide, Dubtak, est le père de Brigitte et sa mère une esclave
chrétienne baptisée par Saint Patrick. Elle est nommée ainsi
d’après le principe divin féminin (Brigit) chez les Celtes.
Son
père veut la marier mais elle préfère l’état de virginité et
en fait profession entre les mains de Saint Melde, disciple de Saint
Patrick. Le culte de Sainte Brigitte est probablement dérivé de
celui de la déesse Celte Brigit, qui est célébré lors de la fête
druidique de Imbolc, au début de février. Brigitte est, fêtée le
premier jour de février. Ce culte a été christianisé comme
beaucoup d’autres après l’évangélisation de l’Irlande
(officiel).
455:
Création du Royaume de Kent par les envahisseurs Saxons. Bataille
d’Aylesford. Les chefs jutes Hengist et Horsa, chargés de
combattre les Pictes par Vortigern, font un traité avec eux et se
révoltent contre les Bretons, un premier affrontement a lieu à
Aylesford.
Horsa
est tué, mais son frère Hengist, victorieux fonde le royaume de
Kent (officiel). On a vu dans un article précédant que Horsa est
tué en 447 et non en 455.
Les
rois Hengst et Hors combattent Wyrtgern roi des Bretons à
Aegelesthrep et même si Hors est tué, Hengst gagne la bataille et
commence à régner avec son fils Aesc (Chronique des Chroniques par
Florence de Worcester décédée en 1118).
457 :
Hengst et Aesc combattent les Bretons à l’endroit appelée
Creccanford et en tuent des milliers (4 000). Le reste des Bretons
désertent le Kent et se réfugient à Londres (Chronique des
chroniques).
460 :
Décès de Cunedda roi Breton. Cunedda ap Edern (en
latin : Cunetacius, en anglais : Kenneth)
(386 – 460) , également connu sous le nom
de Cunedda Wledig (le chef en gallois) est un roi
Breton guerrier du pays des Gododdin qui fonde la dynastie royale de
Gwynedd dans le nord du Pays de Galles.
461 :
Décès de Saint Patrick évangélisateur de l’Irlande (officiel).
Annales
Cambriae — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Annales_Cambriae
Les
Annales Cambriae sont un ensemble de chroniques galloises rédigées
en ... La dernière entrée est pour l'année 954, et il est donc
probable que le texte ...
Les
batailles de « l'âge sombre »!!! | CentPapiers
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› ... › LES 7 DU QUÉBEC › André Lefebvre
5
mars 2014 - Selon les « Annales Cambriae » St-David serait né en
458. ... On a vu dans un article précédant que Horsa fut tué en
447 et non en 455. .... Ensuite, la bataille figure dans les Annales
de Cambriae à l'année 516, comme ... 447 :
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