18
MAI 2016...
Cette
page concerne l'année 355 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
MODIFICATION
FONDAMENTALE DES FRANCS LETES FÉDÉRÉS
6
juillet 355 : Constance II est à Milan où il est prend ses
quartiers d'hiver, cela jusqu'au 5 juillet 356.
11
août : Silvanus, chef Franc rallié à Constance II en 351, se
fait proclamer empereur par ses troupes à Cologne après avoir été
injustement accusé d'avoir fomenté un complot contre l'empereur.
7
septembre : Silvanus est assassiné par des hommes de Constance
II.
Sylvain,
en latin Flavius Silvanus ou plus vraisemblablement Claudius
Silvanus, né en Gaule dans les années 310 ou 320, assassiné à
Colonia Claudia Ara Agrippinensium (Germanie inférieure) le 7
septembre 355, est un usurpateur Romain d'ascendance Franque. Général
de Constance II, il usurpe le pouvoir en Gaule pendant un mois en
355.
Selon
l'historien Ammien Marcellin, Silvanus est fils de Bonitus, chef
Franc qui sert Constantin Ier contre Licinius. Il s'agit donc d'un
émigré Germanique de seconde génération... semble-t-il
d'éducation romaine. Sa mère est d'origine incertaine :
Une
devineresse Franque selon Michel Rouche.
Une
aristocrate romaine originaire de Campanie selon Jean-Pierre Joly.
Peut-être
une parente de Marcus Ulpius Silvanus Gennadus.
Quant
à « Silvanus », il lui vient peut-être du général qui
commande à Cologne sous le règne de Gallien en 258-260.
Tribun
de la schola des armaturae (tribunus scholae armaturarum) en Gaule,
une unité de la garde lourdement armée (celle des instructeurs) il
abandonne l'armée de l'usurpateur Magnence avec ses cavaliers
quelques jours avant la bataille de Mursa (septembre 351) pour
prendre le parti de Constance II, contribuant ainsi à la victoire de
ce dernier. Ce ralliement favorise sa carrière et celle de son fils,
qui apparaît comme un fidèle soutien du trône impérial.
À
partir de 352-353, Silvanus acquiert la dignité de comes et remplit
les fonctions de magister peditum et equitem per Gallias (maître de
l'infanterie et de la cavalerie en Gaule). Incapable de rétablir
l'ordre en Gaule du Nord, Constance II s'est résolu à le nommer
maître de la milice, alors qu'il n'a guère dépassé la trentaine
(il est qualifié d'adulescentior « encore assez jeune »
en 353).
À
la tête de 8 000 auxiliaires, il passe par Augustodunum en 354,
dégage Augusta Treverorum, menacée par les Alamans de Chnodomar et
installe à Cologne son quartier général.
En
355, alors qu'il combat les Francs sur le Rhin, il est victime d'une
cabale d'officiers. À l'instigation de plusieurs personnalités,
entre autres un collègue jaloux, le maître de cavalerie Flavius
Arbitio (également d'origine Franque) et le préfet du prétoire
des Gaules Caius Caeionius Volusianus Lampadius, Dynamius, un
personnage de basse extraction (il s'occupe, selon Ammien Marcellin,
des bêtes de somme de l'empereur), falsifie des lettres signées de
Silvanus invitant à un complot pour usurper le trône impérial, et
les présentent à Milan à l'empereur Constance II.
Un
groupe d'aristocrates, composé majoritairement d'officiers de rang
inférieur, Francs ou d'origine Franque, mais aussi de potentes
originaires de Campanie prennent sa défense et réclament
l'ouverture d'une enquête. Parmi eux, deux officiers Francs,
Malarichus, tribun commandant une unité de la garde, les Tribaux
(Gentiles Franci), et Mallaubaude, successeur de Silvanus au poste de
tribun des scholes se proposent d'établir l'innocence de Silvanus,
l'un se constituant otage tandis que l'autre part pour ramener
Silvanus à Rome, afin qu'il puisse se défendre.
Après
diverses machinations, les faussaires sont confondus, mais Silvanus,
affolé et mal informé, craignant d'être condamné pour traîtrise,
se fait proclamer Auguste (sous le nom d'Imperator Caesar Claudius
Silvanus Augustus) à Colonia Claudia Ara Agrippinensium par ses
soldats le 11 août 355 (selon Ammien Marcellin), 4 jours après le
paiement de leurs arriérés.
Une
petite délégation partie de Milan, commandée par Ursicin et
comprenant Ammien Marcellin, se rend à Colonia Claudia Ara
Agrippinensium, fait semblant de rendre hommage à Silvanus et
suscite son assassinat en soudoyant quelques soldats... Des
Brachiales et des Carnutes appartenant aux troupes auxiliaires.
Attaqué dans son palais, le matin, alors qu'il se rend à la messe
par une bande de rebelles qui massacrent sa garde, Silvanus est
arraché de la chapelle chrétienne où il s'est réfugié en toute
hâte et massacré.
Parmi
les fidèles de Silvanus, Ammien Marcellin signale Proculus, son
assistant privé (domesticus Siluanus), Pœménius, vraisemblablement
un ami Franc (qui a été choisi par ses compatriotes pour défendre
la plèbe quand les Trévires ferment les portes de leur cité au
frère de Magnence, le César Décentius), et les comtes
Asclépiodote, Lutto et Maudio, les deux derniers d'origine Franque,
sont torturés et exécutés avec d'autres de ses partisans.
Né
dans les années 340, son fils est resté en disgrâce jusque dans
les années 370, quand l'empereur, entreprenant de lutter contre les
Alamans, accorde son pardon.
Le
César Julien, qui reprend peu après l'administration de la Gaule,
affirme dans le panégyrique qu'il dédie à l'empereur que celui-ci
épargne les proches et le jeune fils de Silvanus.
Néanmoins,
Ammien Marcellin rapporte la mise à la torture de l'appariteur de
Silvanus, qui y résiste et innocente Silvanus de tout complot, et de
l'exécution de plusieurs personnages importants.
L'historien
Eutrope cite brièvement sa révolte en Gaule entre la chute de
Magnence et la nomination de Julien comme César, sur moins de trente
jours.
Flavius
Arbitio accède au consulat en 355 et accapare une partie des biens
de Silvanus.
De
son côté, Volusianus Lampadius devient préfet de la ville de Rome
en 365.
Paul
Petit voit dans ce tragique épisode un indice des tensions entre les
militaires occidentaux et les fonctionnaires civils de la cour
impériale à Milan. De leur côté, Héloïse Harmoy Durofil et
Lellia Cracco Ruggini y voient un exemple de solidarité et de
jalousies ethniques : On compte un officier d'origine Franque,
Flavius Arbitio, jaloux de ses succès militaires qui lui valent la
faveur impériale, et un aristocrate Romain, Caius Caeionius
Volusianus Lampadius, parmi ceux qui le dénoncent, et, si un groupe
d'officiers inférieurs Francs ou d'origine Franque le soutient, il
trouve également un appui au sein de l'aristocratie Romaine
d'origine Campanienne, liée peut-être à ses origines maternelles.
Contrairement
à d'autres peuplades Barbares, lors des Grandes Invasions du
IVe siècle, les Saliens vivent dans l'empire Romain depuis
plusieurs générations et à défaut d'être parfaitement intégrés
(leur condition de Lètes le leur interdit de toutes façons) ils
sont un support fidèle et efficace de l'armée Romaine. En témoigne
le nombre de généraux impériaux d'origine Franque recensés par
différentes sources administratives impériales ayant ainsi par la
suite accédé au statut de fédérés :
- Bonitus, premier Franc à obtenir la charge de Maître de la Milice en 324
- Gaiso, premier Franc à obtenir la charge suprême du consulat en 351
- Silvanus, fils de Bonitus, maître de l'infanterie en 355, forcé à l'usurpation par une coterie d'officiers jaloux
- Vitta, ami personnel de l'empereur Julien, consul en 362
- Salia, Maître de cavalerie, chargé de la campagne d'Orient de 364
- Mérobaud, consul en 377 et 383,
- Richomer, Comte des Domestiques en 378 et consul en 384,
- Bauto, consul en 385
- et enfin Arbogast, réputé pour sa férocité contre les Francs Ripuaires, protecteur de Valentinien II qui usurpe le titre impérial non pour lui, mais pour le restituer au fantoche Eugène dont il tire les ficelles, avant d'être trahi et de se suicider.
Tous
ces généraux ont effectué une carrière complète dans l'armée
impériale, ils ont appris la discipline et la stratégie romaine,
ont été impliqués dans des complots de courtisans... L’intégration
de ces Francs est remarquable : Promus par les empereurs pour
leurs compétences personnelles, ils parlent latin, ont la
citoyenneté Romaine avec le même gentilice Flavius que la famille
impériale et participent à la défense et à l’administration de
l’Empire. L’obtention du consulat en fait des sénateurs.
Si
leur intégration n’est pas complète (païens et militaires, ils
sont jalousés et méprisés par l’aristocratie sénatoriale
Gallo-Romaine, vers 400 un parti anti-Germanique se fera jour dans
l'État-major), elle est suffisante pour que lorsqu'on les établit
enfin de manière stable comme responsables de leurs contrées
d'origine ils soient les premiers à faire respecter strictement
l'ordre impérial dans les préfectures Létiques.
Cette
volonté d'assurer la pérennité de l'ordre militaire Romain a des
conséquences stratégiques (les armées de Clovis sont soigneusement
copiées des manœuvres romaines) mais aussi institutionnelles.
En
effet, dans le courant du IVe siècle, les Gaiso, Salia, Vitta
et Arbogast dont nous avons parlé sont tous 4 préfets de lètes
entre le Rhin et les Ardennes. Ils décident de proclamer une loi sur
le modèle romain, qui reproduit certains usages impériaux et
encadre des pratiques traditionnelles (cf Wergeld).
C'est
le Pactus legis salicae, la Loi salique, dans laquelle ils
apparaissent sous leurs formes germanisées (alors que les formes
précédentes sont latinisées) de Wisogast, Salegast, Widogast et
Arbogast.
Ce
texte reproduit plusieurs caractéristiques de la condition Létique,
dont le régime de propriété de la terre et par son existence même
annonce la volonté des meneurs Francs de contrôler de plus en plus
strictement la société, aux dépens des structures Germaniques
traditionnelles comme le conseil des Anciens.
Fédérés
francs — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fédérés_francs
Les
Francs ne sont pas une nation unie avant le VIe siècle. Ce sont en
fait un ensemble de ... Voyant arriver sur lui une armée romaine
invaincue depuis plusieurs années, le roi salien Gennobaude choisit
de ... Silvanus, fils de Bonitus, maître de l'infanterie en 355,
forcé à l'usurpation par une coterie d'officiers jaloux; Vitta, ...
Chronologie
de 301 à 500 après J.C. - sden - site communautaire de ...
www.sden.org/connaissance/histoire-598/...age/.../chronologie-de-301-a-500-apres-j-...
28
août 2006 - 355. Les Alamans, tribu barbare germanique, traversent
le Rhin et causent ... 11 août : Sylvanus se fait proclamer empereur
par ses troupes à Cologne. .... Son règne assure à l'empire
quelques années de sécurité relatives. ..... Début du règne de
Maxime, empereur romain usurpateur, en Occident >388.
Arius
15 | Jésus mon avocat
www.jesusmonavocat.org/documents/les-paiens-b/arius-15.html
De
longues années s'écoulèrent avant qu'il pût accomplir ce serment.
..... Silvanus, général des légions romaines à Cologne venait
d'arracher la pourpre ... les plus braves officiers de l'armée, sous
prétexte qu'ils avaient secondé l'usurpateur. ... L'im-pératrice,
de concert avec l'eunuque favori, passa tout l'été de l'an 355
à ...
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