17
AVRIL 2016
Cette
page concerne l'année 387 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UNE
FEMME EXEMPLAIRE.
Monique
(c. 331-387) chrétienne d'origine berbère, qui vit à Thagaste
(actuelle Souk Ahras, Algérie) petite ville située sur l'une des
routes qui relie Hippone à Carthage, dans la province Romaine de
Numidie, et meurt à Ostie (Italie), sous l'Empire Romain. Mère de
Saint Augustin d'Hippone, celui-ci lui a rendu un vibrant hommage,
particulièrement dans ses Confessions, ouvrage qui reste la
principale source d'informations concernant Monique. Reconnue sainte
par l'Église catholique Romaine et l'Église Orthodoxe, elle est
fêtée le 27 août, veille de la fête de son fils.
La
future mère d'Augustin présente donc une double identité
culturelle : Berbère et Romaine, ou plutôt romanisée.
D'ailleurs, le nom de Monica est une adaptation latine de Monnica,
l'un des nombreux noms Libyques formés sur la racine Monn. Il
constitue le diminutif de Monna, nom indigène bien attesté, qui
provient d'une divinité locale dont le culte est mentionné sur une
inscription de Thignica. C'est en effet dans un monde encore
majoritairement païen, que Monique a vu le jour, au sein d'une
famille de vieille tradition chrétienne. Dès son enfance, elle est
confiée aux soins d'une servante âgée, dont la piété et la
moralité sont éprouvées. Aux côtés de celle-ci, elle apprend à
ne pas admettre comme agréable ce qui n'est pas honnête, et à se
déshabituer de prendre un peu de vin à l'insu des responsables de
son éducation.
Plus
tard, Monique va à l'école, et quand elle dirige la maisonnée, on
n'y parle pas la langue punique, mais le latin... Elle n'a cependant
rien d'une intellectuelle et demeure attachée à certaines pratiques
traditionnelles que les chrétiens cultivés de l'époque considèrent
déjà comme primitives.
On
sait que Monique a 23 ans quand elle donne naissance à Augustin, son
premier né, mais on ignore à quel âge elle épouse le père de
celui-ci, un païen nommé Patricius. C'est un homme bon, affectueux
et ouvert d'esprit : Non seulement il laisse sa femme élever
leur fils dans un intense climat de foi chrétienne, mais finit même
par s'inscrire vers 370 au catéchuménat, où il reçoit le baptême
quelque temps avant de mourir.
Cependant,
toute sa vie durant, il a conservé la mentalité du paganisme, et se
sera montré enclin à la colère et au libertinage... Monique endure
vertueusement les travers de ce mari volage, supportant les soupçons
de sa belle-mère et les ragots des domestiques.
Petits
propriétaires terriens, les parents d'Augustin disposent, d'une
domesticité et de quelques biens : Pas le grand luxe, mais
suffisamment pour financer, en partie, les hautes études de leur
fils. Bien insérés dans la société Romaine, ils y sont estimés :
Patricius a fait partie du conseil municipal, et Monique est admirée
pour sa noblesse naturelle. Pourvu tous deux d'un sens très fort de
la persévérance, particulièrement au sujet de l'avenir de leur
fils, ils apparaissent, avec le recul, comme les parents idéaux pour
un futur évêque de l'Église d'Afrique aux premiers siècles...
Même si, à l'époque, l'enfant semble avoir été surtout été
frappé par la tension qui règne entre les époux. En plus
d'Augustin, ils ont au moins un autre fils et une fille. Appelé
Navigius, le frère d'Augustin paraît avoir été timide et maladif,
il a hérité de la piété de sa mère, et participera au stage de
Cassiciacum. Quant à la sœur, on ne connaît pas son nom, on sait
seulement que, devenue veuve, elle se fait religieuse au couvent
d'Hippone, où elle dirige la communauté.
Augustin
a fait parfois allusion à des nièces devenues moniales, et à un
neveu, Patricius, sous-diacre dans sa ville épiscopale, mais on ne
dispose pas de plus d'informations sur la question.
Monique
n'a rien épargné en vue de l'éducation d'Augustin, parvenant
d'autant mieux à lui inculquer la foi chrétienne que tout, dans son
propre comportement, confirme la véracité et la grandeur des
enseignements évangéliques. Cependant, Augustin a pu faire deux
reproches à sa mère :
Avoir
différé le baptême de son fils, mais c'est une coutume en usage
dans l'Église de Thagaste, d'attendre l'âge adulte pour recevoir ce
sacrement.
Ne
l'avoir pas marié au sortir de la puberté, mais Monique craint de
compromettre de brillantes études.
De
fait, à l'âge de 17 ans, Augustin est envoyé à Carthage pour y
parfaire sa formation de rhéteur. Livré à lui-même, le jeune
homme consacre d'abord une année à la découverte de la sexualité,
avant de fixer son affection sur une femme, restée anonyme, dont il
a un fils, un an plus tard, appelé Adéodat, et avec laquelle il
cohabitera durant 14 ans.
Les
études à Carthage amènent également Augustin à se poser des
questions sur le sens de la vie. Devenu, non sans succès, professeur
à Rome, puis à Milan, le jeune rhéteur se détache finalement du
manichéisme pour se tourner vers le néo-platonisme, avant de
retrouver, avec l'aide de Saint Ambroise, l'autorité du Christ dans
les écrits de l'Apôtre Paul : C'est la fameuse scène du
jardin, qui marque, à 33 ans, la conversion d'Augustin.
Comme
en attestent les Confessions, tout au long de ces années d'errance,
Monique, devenue veuve vers 40 ans, obligée de subvenir au besoin
financiers des études de son fils, a prié, prêché, pleuré, non
sans manifester, dans un premier temps, une mentalité de mère
abusive.
Dès
369, Monique sent que son fils s'éloigne d'elle, au point de vue
spirituel comme au point de vue moral. Lorsqu'il se charge d'une
concubine, elle refuse de recevoir celle-ci et, plus tard, persuade
Augustin de renvoyer la mère d'Adéodat (dont elle s'occupe), femme
d'un rang inférieur, d'une moralité douteuse à ses yeux, et qui
constitue un obstacle à tout mariage honorable. Mais c'est bien pis
lorsqu'Augustin se met à fréquenter les manichéens : Un jour
qu'il est revenu à Thagaste, elle refuse tout net de recevoir
l'apostat. Dans les Confessions, il évoque plus tard la tristesse de
sa mère à cette époque, et note que deux faits l'ont toutefois
encouragée à ne pas désespérer : D'une part, un rêve
étrange, dans lequel un être lumineux commande à une Monique en
larmes de bannir toute crainte, d'autre part, une conversation avec
un évêque, qui l'a congédiée avec ces mots restés fameux :
« Il
est impossible que périsse ce fils de tant de larmes ». En
attendant, celui-ci part pour Rome à l'insu de sa mère, qui le
rejoint, quelques mois plus tard, à Milan, pour une raison inconnue.
Là,
Monique apprend, probablement en juin 385, qu'Augustin a renoncé au
manichéisme... Elle rencontre Saint Ambroise et se soumet à ses
directives concernant le jeûne en usage dans l'Église locale,
acceptant même de renoncer à la coutume africaine de porter des
aliments aux tombeaux des martyrs, ce qu'elle a toujours pieusement
accompli jusque-là. Les relations entre la mère et le fils s'étant
améliorées, ils en viennent, pour la première fois, à envisager
un éventuel mariage qui, dans l'esprit de Monique, poussera
décisivement Augustin à se faire baptiser.
Elle
a jeté son dévolu sur une jeune Milanaise de bonne famille, à
laquelle ne manquent que deux ans pour être nubile : Le temps
de renvoyer la mère d'Adéodat et, pour Augustin, de prendre une
nouvelle maîtresse...
Autant
de gesticulations dérisoires ! puisqu'au terme d'un long
parcours intellectuel, débouchant sur une scène à la fois toute
simple et surnaturelle, le jeune rhéteur sent tomber les derniers
obstacles intérieurs à sa conversion, et court, avec son ami
Alypius, porter la bonne nouvelle à sa mère, qui se retrouve alors
au comble de la joie.
Spiritualité
et intellectualisme : Tout Saint Augustin est déjà là, dans
une atmosphère de recueillement et de convivialité, dont il évoque
la lumineuse douceur à travers les pages des Dialogues. Aussi
Monique apparaît-elle dans cet ouvrage, veillant à l'entretien du
petit groupe, à l'orientation des débats sur des thèmes chrétiens,
à la conclusion de ceux-ci par des prières ou des hymnes. Une fois
le baptême célébré, Augustin se résout, fin septembre, de
rentrer en Afrique, sans doute à la prière de Monique, désireuse
de retrouver les paysages familiers. Arrivés à Ostie, la mère et
le fils ne peuvent embarquer immédiatement parce que la flotte de
l'usurpateur Maxime bloque les ports de Rome. C'est alors qu'ils
partagent une expérience d'extase, connue dans l'histoire de la
spiritualité sous le nom de Vision d'Ostie, au cours de laquelle ils
sont remontés, dans un élan d'amour divin et le temps d'un soupir,
jusqu'aux sources de l'Être.
Tandis
qu'ils attendent de quitter le Latium, Monique tombe malade et
décède, au bout de 9 jours, le 13 novembre 387, à l'âge de 56
ans, laissant un Augustin inconsolable. Celui-ci s'attarde encore une
dizaine de mois à Rome, avant de regagner définitivement l'Afrique,
il se rend une dernière fois sur la tombe de sa mère : Une
page de son existence vient de se tourner.
La
mémoire de Monique s'est essentiellement transmise par le biais des
Confessions et des Dialogues, à travers le regard de son fils. Le
rapport entre ces deux êtres a ainsi pu être analysé par certains
psychologues au début du XXe siècle.
Cependant,
la physionomie spirituelle de Monique s'inscrit à l'intérieur du
projet autobiographique d'Augustin, qui cherche à dépasser le plan
psychologique pour atteindre une anthropologie métaphysique. De
l'image du cœur humain inquiet, sur laquelle s'ouvrent les
Confessions, jusqu'à la reconnaissance du Souverain Bien, par
laquelle elles se terminent, la recherche du repos en Dieu, source de
la vie bienheureuse et de la bonté foncière du créé, dessine un
itinéraire personnel, mais exemplaire : A suivre les vues de la
Providence, le cas personnel de l'auteur peut être étendu à toute
la condition humaine.
C'est
pourquoi les 9 livres autobiographiques des Confessions se voient
prolongés de 4 livres anthropologiques, consacrés aux problèmes de
la mémoire, du temps et de la création. Or, c'est à la charnière
de ce diptyque qu'Augustin dresse un véritable tombeau pour sa mère.
Centré
sur le baptême (réalisation sacramentelle de la conversion), le
livre IX se poursuit en effet par le récit de la mort de Monique :
Un événement qui donne lieu : A des chapitres VIII à XIII, et
à une rétrospective de l'existence de celle-ci, et qui se ferme sur
une prière, dans laquelle Augustin appelle les suffrages de l'Église
pour le repos éternel de l'épouse de Patricius. L'évêque
d'Hippone rend ainsi hommage à celle qui a été son principal
adjuvant dans la quête de Dieu, non sans créer un certain décalage
entre ce qui est déclaré là et ce qu'il laisse entendre dans les
livres précédents. Dans ce chapitre IX, il ne s'agit pas d'une
biographie sommaire, mais plutôt d'un portrait spirituel, brossé de
telle manière que Monique n'apparaît pas seulement comme la
génitrice de l'auteur, mais surtout comme une femme exceptionnelle,
qui dispose d'une brillante intelligence, d'un caractère bien trempé
et d'une sensibilité profonde. Avec le recul du temps et le
mystérieux travail de la mémoire, Augustin choisit de mettre en
valeur l'éducation chrétienne qu'elle a reçue, son comportement
conjugal, l'enracinement profond de sa foi, leur expérience commune
de l'extase, et le chagrin qu'il éprouve lorsqu'elle meurt.
Ces
3 derniers traits méritent une explication car ils achèvent de
présenter la personnalité de la sainte, dans le cadre de la
réflexion théologique de son fils.
Selon
Pétrarque, les Confessions forment le bréviaire des âmes
sensibles, qui épanchent leur vie devant Dieu dans la ferveur et
dans les larmes.
Mais
la délectation douce-amère qu'il tire des pleurs, éveille, comme
toute volupté, le sens critique d'Augustin, et le moraliste en vient
à opérer une distinction entre les mauvaises larmes (celles que
verse l'enfant dans son impatiente convoitise, ou l'adulte qui
s'émeut aux fictions théâtrales) et les bonnes : Celles de la
conversion, qui signifient l'émotion causée à la fois par le
trouble du péché et le désir de la vie divine.
17
AVRIL 2016
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évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
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Dans
ces conditions, que faut-il penser des pleurs si abondamment répandus
par Monique ? Augustin leur accorde une attention toute
particulière et semble les associer au lait maternel, pour suggérer
que la mère et l'enfant forment un couple indissociable. C'est
également ce qu'exprime, à sa manière, le rêve dans lequel
Monique s'entend dire par un être lumineux : Là où tu es, là
il sera lui aussi. Songe consolateur, relayé par les paroles de
l'évêque, évoquant le fils de ces larmes, comme si les pleurs
étaient un mode d'enfantement ou de régénération. À
l'attachement filial d'Augustin (dont les écrits atténuent sans
doute les traits rigides et autoritaires de l'amour maternel)
correspond, chez Monique, un amour exclusif, voire une possessivité,
qui provoque les mauvaises larmes de la frustration, lorsque son fils
s'enfuit à Rome, et qu'elle se découvre abandonnée et trahie.
Cependant, sous l'effet de la séparation, de la réflexion et de la
distance prise par Augustin vis-à-vis des manichéens, Monique va
progressivement tempérer les manifestations de son militantisme
catholique... Indissociables de ses prières, les larmes de la mère
présagent alors du retour du fils prodigue à la vraie vie :
Elles arrachent à la mort spirituelle et engendrent à la vie
éternelle.
Des
années plus tard, en composant le livre IX des Confessions, l'auteur
se montre sévère à l'égard des pleurs qu'il a lui-même versés à
la mort de Monique, les jugeant symptomatiques du chagrin que cause
immanquablement l'attachement aux créatures périssables. Il affirme
être désormais guéri de cette blessure, où l'on peut reprendre
une affection trop charnelle, mais pleurer à la pensée des périls
que court toute âme « qui meurt en Adam ». Sans nier les
ressources de la sensibilité, il en appelle donc à un dépassement
des points de vue particuliers, au profit d'une vision élargie, qui
est ouverture sur la Vérité, l'Au-delà, l'Absolu.
Une
fois converti, Augustin décide de se consacrer à une double tâche :
À
cet effet, les Dialogues jettent les premières passerelles entre la
philosophie platonicienne et la doctrine catholique, en faisant
revivre la studieuse et joyeuse ambiance de Cassiciacum. Loin d'être
une gêne, la présence de Monique s'avère un bienfait : Elle
s'occupe de l'intendance, veille sur les amis de son fils comme s'ils
étaient ses propres enfants, et participe discrètement aux débats.
On peut manière décisive la réflexion d'Augustin.
Depuis
longtemps déjà, il observe un décalage flagrant entre le haut
niveau conceptuel de la philosophie et l'adhésion ingénue de sa
mère aux vérités révélées. Mais l'essentiel ne consiste-t-il
pas, comme elle le fait, à aimer la sagesse et à ne craindre ni la
souffrance, ni la mort ?
Peu
importe, donc, si l'on ne maîtrise pas l'argumentation
intellectuelle, puisque la foi aboutit concrètement à la
réalisation de ce qui est visé ailleurs de manière purement
théorique.
D'ailleurs,
la sagesse chrétienne est acquise par la méditation et la mise en
pratique des préceptes évangéliques, et une âme pleinement vouée
à Dieu comme celle de Monique, reçoit ses enseignements de
l'Église, mais aussi du Christ, le Maître intérieur. En effet, que
le christianisme soit la vraie philosophie, ne dispense pas de
rechercher la vérité en interne. Bien au contraire : Après
avoir été l'enjeu de sa conversion, cette intelligence de la foi
devient même la priorité intellectuelle d'Augustin, qui attribue
aux prières de Monique ce privilège de ne rechercher que la vérité,
non sans souligner qu'il attend désormais que le christianisme lui
garantisse l'heureuse issue de l'effort philosophique antique, à
savoir la vita beata : Le bonheur.
De
fait, l'eudémonisme constitue le second volet de l'entreprise
Augustinienne. Brièvement dit, connaître c'est aimer, et la
découverte du Souverain Bien englobe toute la personne : Aussi
l'aspiration ascétique d'Augustin prendra-t-elle la forme d'une
élévation mystique. Il trace d'ailleurs les grandes lignes de ce
programme d'ascension intérieure, peu après la mort de sa mère,
sur base de l'expérience extatique vécue quelque temps auparavant
avec celle-ci... Rapportée au livre IX des Confessions, la Vision
d'Ostie est devenue un classique de la littérature mystique.
Augustin
et Monique se trouvent à Ostie, accoudés à une fenêtre donnant
sur le jardin de la maison. Dans la douceur de l'intimité retrouvée,
ils se demandent, en présence de la Vérité, à quoi peut
ressembler la vie éternelle des saints. Au moment où ils en
concluent qu'aucun plaisir terrestre n'est comparable au bonheur
céleste, un mouvement plus ardent porte leurs esprits vers l'Être
lui-même.
Traversant
les degrés qui relient le monde corporel au monde spirituel, ils
parviennent alors à la sphère de l'éternité, là où la vie est
la Sagesse. Ils effleurent celle-ci, le temps d'un soupir, puis
retombent et reprennent leur conversation.
Cette
extase fugace leur a fait entrevoir ce qu'implique la vie éternelle :
Le silence absolu, la parole de Dieu en direct et la vision exclusive
de la Sagesse. Et Monique alors de confesser qu'après avoir réalisé
sa mission de ramener son fils dans le giron de l'Église, plus rien
ne la retient ici-bas
À
Ostie, on a retrouvé, en 1945, un fragment de la dalle de marbre
sous laquelle Augustin a enseveli sa mère, ainsi qu'une partie de
l'épitaphe gravée, à la fin du Ve siècle, par Anicius
Auchenius Bassus.
D'abord
inhumée à l'église Sant'Aurea d'Ostie, la dépouille de Monique a
été transférée à Rome, le 9 avril 1430, et placée dans l'église
San Trifone, à l'intérieur d'un sarcophage de pierre, œuvre du
sculpteur Isaïe de Pise.
Cette
église est devenue la Basilique Sant'Agostino in Campo Marzio, où
le corps de la sainte demeure encore aujourd'hui. Elle est attenante
à un couvent fondé en 1286 par des Ermites de Saint Augustin,
lesquels propagent la dévotion à la mère de celui qu'ils
considèrent comme leur fondateur. Dans le propre de l'ordre, les
religieux ont fixé sa fête au 4 mai, veille du jour où ils
célébrent la conversion de Saint Augustin. Le culte de Sainte
Monique s'étant développé au XVe siècle, Pie V l'inscrit au
calendrier romain en 1568, pour le 4 mai, date qui reste en usage
jusqu'aux réformes liturgiques du concile Vatican II .
Une
antique notice, rapportée par Dom Guéranger dans son Année
liturgique, souligne que Monique a été deux fois mère de Saint
Augustin, puisqu'elle l'enfante pour le monde et pour le ciel, mais
également qu'elle embrasse la continence des veuves pour se livrer à
la pratique des œuvres de miséricorde. Pour honorer sa mémoire, le
Missel Romain combinait autrefois les thèmes du veuvage (épître :
1 Tim 5,3-10), du fils revenu à la vie (péricope de la veuve de
Naïm : Lc 7,11-16) et des larmes (collecte).
Ce
dernier thème se trouve également exploité dans une Séquence
attribuée à Adam de Saint-Victor : Heureuses larmes qui, dans
leur abondance, ont été cause qu'une si éclatante lumière a
brillé dans l'Église ! Elle a semé longtemps dans les pleurs,
celle qui aujourd'hui moissonne avec tant d'allégresse.
L'iconographie
traditionnelle représente Monique vêtue du costume des veuves
(guimpe blanche et voile noir), la taille serrée par la ceinture de
cuir des Augustins, qui ont créé des confréries laïques autour de
cet objet emblématique
« Faites
comme moi, taisez-vous. Retenez votre langue, votre mari retiendra
son bras, et vous ne serez jamais battue. » Ainsi Monique
conseille-t-elle une de ses amies qui lui raconte que son mari la
bat. Elle sait de quoi elle parle. (là je ne
peut être d'accord bien au contraire dès la première fois qu'un
homme bat son épouse celle-ci doit le faire savoir et s'en éloigner
au plus vite, il y va de sa vie et parfois de celle de ses enfants)
Sainte
Monique — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Monique
Monique
(c. 331-387) est une chrétienne d'origine berbère, qui vécut à
Thagaste (actuelle .... Livré à lui-même, le jeune homme consacre
d'abord une année à la découverte de la sexualité, avant de fixer
son affection sur une femme, restée ...
orthodoxologie:
Vie de Sainte Monique, mère de saint Augustin
orthodoxologie.blogspot.com/.../vie-de-sainte-monique-mere-de-saint.ht...
20
avr. 2011 - Monique fut la mère de Saint Augustin à double titre,
puisqu'elle l'enfanta sur la terre et pour le ciel. Sainte Monique-
naquit en 332, d'une ...
04/05
Ste Monique, veuve - Introibo
www.introibo.fr
› Missel › Sanctoral
Morte
à Ostie en 387. Les Ermites de St Augustin fêtaient la Conversion
de leur fondateur le 5 mai, d'où le choix de ce jour pour en fêter
l'instrument. La fête se ...
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