samedi 14 mai 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 377

27 AVRIL 2016...

Cette page concerne l'année 377 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ANNÉE TRÈS SOMBRE POUR LES ROMAINS.



La révolte des Goths de Fritigern éclate ouvertement au début de l'année...
Suite à cette révolte ouverte, Lupicinius conduit quelques troupes contre les Wisigoths. La bataille est perdue par les Romains :

« Lupicinius rassemble précipitamment quelques troupes, et, sans plan arrêté, marche contre l'ennemi, dont il attend la rencontre à 9 milles de la cité (Marcianopolis). Les Barbares, qui voient à qui ils ont affaire, tombent tout à coup sur ses bataillons, heurtant du corps les boucliers, et perçant les hommes de leurs lances. Leur choc est si terrible, que, tribuns et soldats, presque tous y périssent. Ce corps y perd ses enseignes, mais non son général, qui ne revient à lui-même que pour fuir pendant que l'on se bat, et qui regagne la ville à toute bride. Après ce premier succès, les ennemis, couverts d'armes Romaines, se répandent de tous côtés, ne trouvant plus d'opposition nulle part. » (Ammien Marcellin, Res Gestae, XXXI,)

A la Fin de l'été : Les généraux Profuturus et Traianus, accourant d'Orient, et renforcés par Richomer envoyé par Gratien, rencontrent les Goths à la bataille indécise d'ad Salices (près des Saules), qui occasionne de lourdes pertes dans les 2 camps. Valens envoie en renfort le magister equitum Saturninus, mais il ne parvient pas à contenir les Goths, renforcées par des Huns et des Alains qui ont passé le Danube. Les Romains se retirent à Marcianopolis où s'enferment dans les villes, tandis que les bandes de Barbares pillent la Thrace pendant l'automne. Des unités d'élites Romaines restent en campagne et lancent des escarmouches contre les Goths, notamment à Dibaltum, où l'infanterie lourde du tribun Bazimeres est détruite

Il est intéressant de noter que les guerriers Goths suivant Frtigern et Alaviv ne doivent pas être estimés à un grand nombre, du moins dans la suite qui a suivi jusqu'à Marcianopolis, Lupicinius ayant décidé de marcher sans attendre contre eux...
Ammien ne fait pas grand cas de cette défaite, à la différence de celle d'Andrinople en 378, ce qui indique sans doute des pertes modestes, et donc un corps d'armée alors à la disposition de Lupicinius restreint d'autant.

Après ces débuts victorieux, Fritigern est rejoint par une colonie de Goths, installée en territoire Romain peu avant la grande migration Gothique. Installée dans la ville d'Andrinople, au nord-ouest de la Thrace, elle se rallie à la masse des Goths et massacre une partie de la population de la ville. Des ouvriers ou esclaves qui exploitent les mines d'or de la Thrace font de même et servent de précieux guides aux Goths en territoire Romain.

Une unité Romaine cantonnée près de la ville d'Andrinople, entièrement composée de Goths Tervinges et commandée par Colias et Sueridus, 2 Goths immigrés dans l'Empire avant l'année 376, se voit ordonner par l'Empereur de rejoindre l'Asie mineure, sans doute pour éviter qu'elle ne se joigne aux révoltés.
Ces deux Goths ont pourtant démontré jusqu'alors une totale neutralité par rapport à leur cousins révoltés... Colias et Sueridus demandent les frais de voyage auxquels ils ont droit, des provisions et 2 jours de délais. Mais cette demande n'est pas acceptée. Colias et Sueridus s'étant auparavant rendu coupables de pillage dans les faubourgs, dévastant au passage les domaines du premier magistrat de la ville.
Ce dernier refuse leur demande, et, probablement désireux de se venger, monte contre eux le prolétariat local des fabriques d'armements et la plèbe. Après avoir armé un grand nombre d'hommes, il ordonne aux soldats Goths d’exécuter l'ordre impérial sans délai, les menaçant ouvertement avec ses troupes de raccroc. Le choc devient inévitable...

« Ceux-ci, d'abord étourdis d'une telle exigence, et de cette agression aussi téméraire que gratuite des habitants, restent quelque temps immobiles. Enfin, poussés à bout par les injures et les imprécations de cette multitude, et par quelques traits qui sont lancés contre eux, ils se mettent ouvertement en révolte, tuent un certain nombre de ceux que leur audace a le plus compromis, et poursuivent, à coups de traits, le reste dans sa fuite. » (Ammien Marcellin, Res Gestae, XXXI, 6)

Après s'être armés en dépouillant les morts, ces révoltés se joignent à Fritigern, puis ensemble mettent le siège devant la ville d'Andrinople, au début de l'année 377. Mais les Wisigoths, bien que renforcés par des troupes Romaines régulières et par des transfuges, ne sont pas en mesure de prendre une ville fortifiée d'assaut, bien que le siège dure assez longtemps. Ils ne montrent dans leur histoire guère de succès dans la poliorcétique, (l'art des sièges des places-fortes). Andrinople, pourtant défendue par de simples milices et non par des soldats réguliers, est en mesure de repousser les Wisigoths.
Flèches et frondes causent des pertes lourdes aux assiégeants, qui abandonnent le siège de la ville pour le pillage des campagnes.
Les Goths, bien guidés par leurs transfuges, se répandent en Thrace, pillent à loisir, et se renforcent progressivement de leurs compatriotes, les uns achetés autrefois par les marchands d'esclaves, les autres livrés, depuis le passage, par leurs parents affamés, en échange d'un peu de nourriture. Mineurs et ouvriers rejoignent également les Wisigoths.

Devant la gravité de la situation, Valens, résidant à Antioche, songe à se rendre à Constantinople. Il mande le maître de la cavalerie Victor auprès des Perses pour négocier une trêve sur le front Oriental, pour se consacrer au péril gothique.
L'armée d'Orient est placée sous l'autorité du maître d'infanterie Trajanus et du maître de la cavalerie Profuturus.
Ammien Marcellin estime que ces deux officiers sont pleins de présomption et sans talents militaires. Ils sont à la tête d'une partie des troupes levées en Arménie, 3.000 hommes environ, bonnes troupes toujours selon Ammien Marcellin, mais trop peu nombreuses.
L'Empereur d'Occident Gratien prête main-forte à son oncle, et mande le Duc Frigéridus, officier de valeur dans la région dès 376 avec ses légions Pannoniennes et Transalpines. Des unités Gauloises commandées par le comte des domestiques, le Franc Richomer sont envoyées renforcer les troupes d'Orient, mais la plupart désertent et retournent en Gaule, à l'instigation du maître de l'infanterie d'occident, Mérobaude, qui redoute de voir le Rhin dégarni. Frigéridus, suite à un accès de goutte, laisse Richomer commander les renforts de l'Occident. La situation devait donc être perçue comme particulièrement grave pour que soient mobilisés les maîtres de l'infanterie et de cavalerie de l'Orient et le Comte des domestiques d'Occident, trois des plus hauts personnages militaires de l'Empire.

Avant l'arrivée des renforts de Gratien cependant, les Goths sont repoussés au delà de la chaîne des Balkans, vers la Dobroudjea (plaine fertile bordant le Danube) par les troupes d'élites de l'Orient qui bloquent ces cols, piégeant entre les Balkans et le Danube le gros des Wisigoths de Fritigern.
Richomer fait alors sa jonction avec Profuturus et Trajanus près de la place forte de Saules.

Non loin de là, une multitude de Wisigoths se retranchent derrière leurs chariots rangés en cercle, et profitent du butin pillé. Dans un premier temps, les généraux Romains temporisent, escomptant qu'en raison de leurs habitudes mobiles, les Wisigoths chercheront rapidement un nouveau campement, pour tomber ensuite sur leur arrière-garde alourdie par leur butin et la tailler en pièce. Des transfuges éventent cependant le plan des Romains, et les Wisigoths rallient tous ceux pillant dans les environs en prévision de la bataille, rendue inévitable par l'entassement des Wisigoths dans leur cercle restreint de chariots. La nuit force les Wisigoths à rester au camp, employant ce temps à manger sans fermer l’œil. Les Romains restent sur pied toute la nuit.
Ammien Marcellin insiste sur l'infériorité numérique des Romains, ce qui rend l'événement bien douteux, bien qu'ils en envisagent intrépidement les conséquences. C'est là, à la fin de l'été ou au début de l'automne 377 que se tient cette bataille de Salices, près de la plus méridionale des embouchures du Danube...

Dès que le jour paraît, la trompette des deux côtés donne le signal. Aussitôt les Barbares, après s'être liés entre eux par le serment d'usage, se hâtent de gravir les hauteurs, voulant se donner, par l'entraînement de la pente, un élan plus irrésistible. Quand nos soldats voient cette manœuvre, chacun joint son manipule et s'y tient ferme, sans mettre un pied hors du rang, en avant ou en arrière...
Les 2 armées d'abord s'avancent avec précaution l'une contre l'autre, puis restent immobiles.
Des deux côtés on se mesure d'un regard terrible.
Les Romains alors élèvent à l'unisson ce cri martial connu sous le nom emprunté de « barritus », lequel commence par un faible murmure, se termine en éclat de tonnerre, et dont les vibrations ont tant de puissance sur le cœur du soldat.

Les Barbares, pour y répondre, entonnent, avec un mélange confus de voix discordantes, un chant national à la louange de leurs ancêtres. Au milieu de ce fracas, déjà s'engagent des combats partiels.
Bientôt les lances et les traits se croisent, les deux lignes s'abordent, et, pied contre pied, s'opposent des deux côtés d'un mur de boucliers. Les barbares, que leur agilité multiplie, et dont les rangs se recrutent sans cesse, débutent en éclaircissant les nôtres par le jet continu de lourdes massues durcies au feu, puis, tombant l'épée à la main sur ce qui reste debout, parviennent à enfoncer notre aile gauche. Heureusement un vaillant corps d'auxiliaires, qui se trouve à portée, accourt la soutenir, et la préserve d'une destruction entière.
Un carnage affreux s'ensuit.
Les braves trouvent le trépas au fort de la mêlée, sous une grêle de traits, ou le tranchant du glaive.
Les lâches qui fuient sont pris à revers et hachés par la cavalerie.
Viennent ensuite des traîneurs, tranchant à terre les jarrets à ceux que la peur empêche de se remettre sur pied.
Le sol a disparu sous les morts et les mourants, dont quelques-uns retiennent en vain l'espoir de vivre... Ceux-ci terrassés par les balles de plomb échappées des frondes, ceux-là percés d'outre en outre par le fer des flèches, plus d'un offrant l'affreux spectacle d'une tête partagée jusqu'au col, et retombant sur les deux épaules.
La victoire toutefois reste indécise. On donne, on reçoit la mort sans relâche, et l'acharnement ne cesse que par l'épuisement des forces.
La nuit seule met fin à cette boucherie... Ce qui reste des deux partis, se retirant en désordre, regagne tristement les tentes.
Une sépulture de fortune est donnée aux plus distingués d'entre les morts. Le reste sert de pâture aux oiseaux de proie, alors trop accoutumés à de pareilles curées, les ossements blanchis qui couvrent nos campagnes en portent encore aujourd'hui témoignage.
Dans cette lutte terrible, où une poignée de Romains a été aux prises avec des myriades d'ennemis, il est indubitable que nous avons eu de grandes pertes, et que l'avantage de rester maîtres du terrain est par nous chèrement acheté. (Ammien Marcellin, Res Gestae, XXXI, 7)

Ammien estime cet engagement désastreux pour les troupes Romaines, ce qui laisse supposer des pertes importantes chez les impériaux. La supériorité du nombre chez les Wisigoths est indiquée à plusieurs reprises, et de fait, leurs pertes bien que sans nul doute importantes, ne prennent pas un tour tragique comme pour les Romains. Cette infériorité numérique, empêchant l'enveloppement des Wisigoths par les troupes Romaines qui ont dû étirer leur front, a été contrebalancée par la position dominante des Romains, qui doivent se battre à flanc de colline, en hauteur par rapport à leurs adversaires. Cependant, il est très probable que l'incapacité des Romains à remporter la victoire tient en l'insuffisance très nette de leur cavalerie. Elle est certes citée par Ammien, mais seulement dans un rôle de poursuite des fuyards.
Il s'agit donc très probablement d'une cavalerie légère, peu nombreuse, incapable de prendre à revers les Wisigoths.

En 378 à la bataille d'Andrinople, les Romains aligneront environ 3.000 cavaliers, dont des troupes d'élites, les scholes palatines. Ces troupes escortent traditionnellement l'Empereur à la guerre, ces troupes doivent donc être alors auprès de Valens, à Antioche.
Cela est d'autant dommageable pour les Romains que les Wisigoths ne semblent pas eux posséder encore de cavalerie.
Des renforts adaptés en cavalerie avant la bataille auraient donnés presque certainement la victoire aux Romains et permit l'écrasement des Wisigoths de Fritigern.

Après la bataille des Salices, les Romains se replient sur Marcianopolis, en fermant les cols des Balkans par des levées de terres. Tout ce qui peut ravitailler les Wisigoths dans les campagnes de Mésie II et de Scythie, bétails et récoltes, sont envoyés dans les villes fortifiées de la région, jugées comme étant imprenables.
Le but est clair : Laisser la faim porter un coup décisif aux Wisigoths.
Cette stratégie de terre brûlée et de temporisation marque un tournant, jusqu'alors, c'est davantage la confrontation directe qui est recherchée, ce qui confirme indirectement les lourdes pertes de la bataille des Salices. Après la bataille, Richomer repart sans délai pour la Gaule pour en ramener les renforts qui font défaut à la défense de l'Orient.

Après avoir été informé des événements, Valens envoie Saturninus avec les pouvoirs temporaires du maître de la cavalerie pour aider les peu capables Trajanus et Profuturus, peut-être en remplacement de Frigéridus, de retour en Occident...
Affamés, les Wisigoths tentent de rompre les barrières posées sur les cols des Balkans à plusieurs reprises, mais sont à chaque fois repoussés par les soldats gardant les positions.
En désespoir de cause, les Wisigoths s'associent à quelques bandes de Huns et d'Alains, leurs anciens ennemis, en leur présentant la perspective du pillage de la région.
Ils sont probablement alors rejoints également par Alatheus et Safrax. A la nouvelle de ces renforts de cavalerie Greutunge et Hunnique, Saturninus, à peine arrivé sur les lieux juge, semble-t-il raisonnablement, que la position des Romains n'est pas tenable... Une plus longue occupation des défilés exposant ses troupes au déferlement impossible à contenir des Barbares.
Selon Ammien Marcellin, dès l'instant où Saturninus quitte les cols, la montagne vomit littéralement la multitude captive et affamée, et la plaine se remplie des Wisigoths et de leurs alliés.
La Thrace, jusqu'alors hors de portée des Wisigoths efficacement contenus, est inondée. Des rives de l'Hister aux cimes du Rhodope, et jusqu'au détroit qui forme la jonction des deux mers, les Wisigoths se livrent au pillage, aux massacres et aux incendies.

Sur les contreforts de la mer Noire, les Wisigoths surprennent à proximité de la ville de Dibaltum (Burgas) le tribun des Scutaires (unité d'élite de cavalerie lourde) Barzimérès, officier de grande expérience, commandant des Cornuts (les Cornuts sont une unité d'auxiliaires palatins, une infanterie d'élite provenant des renforts de l'Occident) et quelque autre infanterie, occupé à installer son camp sous les murs de la ville :
Ils fondent aussitôt sur cette troupe. Barzimérès n'a que le temps de faire sonner la trompette et de ranger son monde, en tâchant d'assurer ses flancs.
Sa belle résistance semble devoir le tirer de ce mauvais pas, quand tout à coup, harassé et hors d'haleine, il se voit enveloppé par un gros de cavaliers ennemis. Il ne succombe toutefois pas sans vendre chèrement sa vie. Mais pour les Barbares cette diminution de leur nombre est à peine sensible, en raison de son immensité. (Ammien Marcellin, Res Gestae, XXXI,)

Barzimérès est encerclé par une réserve de cavalerie Gothique : C'est une répétition à une moindre échelle de la future bataille d'Andrinople de 378. Les Wisigoths ont démontré leur capacité à battre même les meilleures unités de l'armée Romaine, bien que cette bataille prenne la forme d'une embuscade où les Romains sont d'emblée désavantagés, et, comme à chaque bataille, en infériorité numérique...

Après leur victoire sur Barzimérès, les Wisigoths hésitent sur la direction à prendre. Frigéridius est en effet de retour en Thrace sur ordre de Gratien, avec une probable promotion au rang de Maître de la milice. Retranché près de Béroé (Stara Zagora), Frigéridus établi une ligne défensive fortifiée le long de l'importante voie impériale reliant le col de Shipka à la vallée de la Maritza. Pour éviter l'encerclement, les Wisigoths attaquent sa position sur plusieurs fronts, Frigéridius se repli vers l'ouest vers l'Illyrie.
Lors de sa retraite, il surprend la bande de Farnobius, qui a quitté l'essentiel de ses Greutunges pour s'allier aux Taifales de Valachie
L'habile Frigéridus, d'aussi loin qu'il aperçoit ces deux bandes dévastatrices, prend des mesures pour les attaquer en dépit de leurs terribles menaces, et il dépend de lui de n'en pas laisser un debout pour porter la nouvelle de leur défaite.
Mais après avoir fait mordre la poussière au plus grand nombre, et notamment à leur chef Farnobius, l'un des plus redoutables fléaux du pays, il se laisse toucher par les prières de ceux qui restent, auxquels, pour les dépayser, il assigne des terres à cultiver dans les environ de Modène, de Parme et de Rhégium. » (Ammien Marcellin, Res Gestae, XXXI, 9)

Au moins une des trois tribus ayant émigrées illégalement dans l'Empire suite aux désordres de la révolte de Fritigern est détruite. Ne reste donc que Fritigern et sa tribu amoindrie par la bataille des Salices, ainsi que ses récents alliés, Alatheus et Safrax dont les troupes sont intactes, peut-être rejoints par les Greutunges de Farnobius.

Cinq affrontements opposent les Romains aux Wisigoths en 377 : Une première fois dans la précipitation à Marcianopolis dès le début :
La révolte, sous les murs d'Andrinople entre des miliciens et une unité romaino-gothique qui change de camp.
La bataille très classiques des Salices.
L'embuscade contre Barzimérès.
L''embuscade de Frigérid contre Farnobius.
Les Wisigoths l'emportent par 3 fois, les Romains une fois seulement, et la principale bataille des Salices se solde par un résultat équilibré.
Incontestablement, les Wisigoths apparaissent comme de redoutables adversaires, qui bénéficient de la supériorité numérique lors des batailles. Pour les 3 dernières batailles, le relief a joué un rôle essentiel, et les deux dernières sont des embuscades. La maîtrise du renseignement et la connaissance de la région sont donc essentielles, et les Romains bien qu'évoluant dans l'Empire n'y paraissent pas à leur avantage.
En 377, la stratégie romaine est en échec. Les généraux, par manque d'effectifs, n'ont pas été en mesure de bloquer et de vaincre par la faim les Wisigoths, et ils n'ont pas été davantage en mesure de battre leurs adversaires en bataille rangée. Néanmois, les récits détaillés d'Ammien Marcellin et la topographie complexe de la région donnent l'illustration d'une tactique militaire complexe, rigoureuse et bien orchestrée compte tenu des moyens militaires limités côté Romain, ce qui donne une idée des capacités d'organisation, de logistique, de planification, et de coopération.

Au début du IVe siècle sont créées deux provinces appelées Dacie, la Dacie ripuaire (rive du Danube) et la Dacie méditerranéenne, au sud de la précédente. Mais il ne faut pas se faire d'illusion : Il n'y a pas eu de Reconquista. Ces deux circonscriptions administratives sont simplement des districts détachés de la Mésie, donc situés sur la rive droite du Danube. Constantin tente une dernière manœuvre et conclut un traité avec l'ennemi en 332. Mais cet accord est rompu en 337, à la mort du souverain, les barbares considérant qu'ils ne sont liés qu'à un homme et pas à un État. Pourtant, les populations qui vivent en Dacie demeurent attachées à la romanisation, et elles ont su convaincre nombre d'envahisseurs des avantages de leur culture et de leur droit. La Dacie, qui n'a vécu comme province de l'empire que moins de 2 siècles, reste pour toujours la « romaine », la Roumanie.

364-480 La fin de Rome en Occident
invasionsbarbares.free.fr/Page1.htm
Au début de l'année, les Alamans, divisés en trois bandes, attaquent en .... Alors que la bataille était sur le point de commencer, Agilo, préfet du prétoire ...... mettent le siège devant la ville d'Andrinople, au début de l'année 377. ... Richomer fait alors sa jonction avec Profuturus et Trajanus près de la place forte de Saules.

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