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AVRIL 2016...
Cette
page concerne l'année 388 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
DE NOS ANCIENS DÉFENSEURS DE LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE
20
discours sont des harangues officielles, les autres se rapportent à
des circonstances particulières de sa vie (éloge funèbre de son
père, qui est le n° 20, apologie personnelle, n° 23, etc.).
Éloquence
très académique, mais qui se recommande par son élégance et
l'expression de sentiments élevés. On considère en général que
son chef-d'œuvre est l'Adresse à Jovien (n° 5), discours plein de
noblesse, où il défend notamment la liberté de conscience.
De
son œuvre philosophique, qui paraît avoir été volumineuse
(Photios dit qu'il a commenté tout Aristote, et aussi Platon), il ne
reste en grec pratiquement que des paraphrases de traités
d'Aristote. Il indique lui-même dans son discours n° 23 qu'il a
composé ces paraphrases pendant sa jeunesse et qu'elles sont
publiées sans son consentement. On conserve celles des Analytiques,
de la Physique, des traités De l'âme, De la mémoire, Du sommeil,
Des songes, De la divination.
Cette
idée de paraphrase peut paraître assez vaine, mais en fait le style
d'Aristote est souvent obscur, et la reformulation dans le style plus
clair de Thémistios peut avoir son utilité, d'autant plus que son
interprétation est considérée comme très correcte.
On
conserve d'autre part deux traités de philosophie morale en version
syriaque (De l'amitié et De la vertu) dont la traduction est
peut-être due à Serge de Reshaina, et un traité « Du
gouvernement » en version arabe. Il y a des fragments d'un
traité De l'âme dans l'anthologie de Jean Stobée.
Le
plaidoyer d'un socratique contre le « Phèdre » de
Platon. 26e discours de Thémistius, trad. H. Kesters, Louvain, éd.
Nauwelaerts, 1959.
Les
commentateurs anciens accordent plus d’importance que les
commentateurs modernes au chapitre I, des Seconds Analytiques,
dans lequel Aristote prétend notamment apporter la solution au
paradoxe du Ménon.
Sans
offrir du chapitre une analyse aussi ample que celle proposée, au
VIe siècle, par Jean Philopon, Thémistius (317-388), dans sa
Paraphrase des Seconds Analytiques, s’applique manifestement à en
donner une explication précise et détaillée. Il utilise en effet,
dans les développements qu’il consacre aux 4 grandes parties qui
composent le chapitre (71a 1-11 ; 71a 11-17 ; 71a 17-30 ;
71a 30-71b 8), un ensemble varié de procédés paraphrastiques et
explicatifs, dont les plus complexes tranchent avec le style
généralement assez simple du reste de la Paraphrase aux Seconds
Analytiques, tout en paraissant préfigurer certains des procédés
mis en œuvre dans les paraphrases de maturité, comme celle du De
Anima.
Il
est bien entendu de la toute première utilité, pour mieux
comprendre la « méthode de travail » de Thémistius ;
d’analyser en détail ces procédés plus complexes, qui incluent
le commentaire personnel, dépassant (à des fins philosophiques ou
polémiques) le propos d’Aristote (voir par exemple 4.27-5.1), de
même que la transformation quelquefois radicale du texte (voir
principalement 2.26-3.5), autorisée par la confrontation implicite
entre le passage soumis à l’examen et d’autres textes
aristotéliciens.
Celui
qui entend se consacrer efficacement à une science et à un
apprentissage logique, quels qu’ils soient, doit posséder certains
principes naturels, grâce auxquels il connaît préalablement
quelque chose sur l’objet d’étude.
Le
fait ressort cependant avec le plus d’évidence dans le cas de ceux
qui enseignent quelque chose au moyen d’un argument, comme les
dialecticiens ou les rhéteurs. Car les premiers usent d’une
induction ou d’un syllogisme, et les seconds d’un enthymème ou
d’un exemple, pour lesquels il est nécessaire de connaître
préalablement soit les cas particuliers, soit les prémisses, soit
les équivalents.
De
sorte que, si ces faits sont vrais, tout enseignement et tout
apprentissage logique viendront d’une connaissance préexistante.
Et ne soyons pas embarrassés par l’exemple des choses qui sont
connues par la sensation, pour lesquelles aucune connaissance
préalable n’est requise, car les connaissances de cette sorte ne
s’acquièrent pas au moyen d’un apprentissage et d’une méthode
logiques.
En
somme, tout enseignement et tout apprentissage, sans exception,
viennent de certaines choses qui ont été admises et qui sont
claires, choses à partir desquelles, également, ce qui est inconnu
devient évident...
Le
Centre De Wulf-Mansion, Recherches de Philosophie ancienne et
médiévale a été récemment fondé au sein de l'Institut supérieur
de Philosophie de l'Université de Louvain. En marge des collections
déjà publiées par l'Institut, telles que Aristote, Traductions et
Études et Philosophes médiévaux, le nouveau Centre se propose de
patronner d'autres collections dont la première voit le jour avec ce
volume. il s'agit d'un Corpus latinum commentariorum in Aristotelem
graecorum, dont la direction est assurée par M. G. Verbeke. Comme
l'écrit l'auteur dans la préface de la présente édition, « il
s'agit en général (dans cette collection) de textes grecs dont la
traduction a été faite par Guillaume de Mœrbeke à la demande de
Saint Thomas et que celui-ci est le premier à utiliser.
La
collection nouvelle est donc conçue tout à la fois comme une
édition critique de commentaires sur Aristote et comme une
contribution à l'étude des sources de Saint Thomas » (p. VIII).
Dans
le récent ouvrage collectif consacré à Aristote et Saint Thomas
d'Aquin , le P. Daniel A. Callus a établi l'état de la question en
ce qui concerne les sources de Saint Thomas. Il a souligné
l'importance de l'utilisation de l'œuvre de Thémistius. Le présent
travail de M. G. Verbeke permet de reprendre sur de nouveaux faits et
de façon approfondie cette étude du plus haut intérêt.
L'édition
critique et complète du texte latin de la paraphrase de Thémistius
est précédée de 4 études, dont certaines reprennent et mettent à
jour des travaux antérieurs. Voici brièvement les conclusions de
ces différentes études.
La
première porte pour titre Thémistius et le Commentaire de Saint
Thomas au De anima d'Aristote (pp. IX-XXXVIIl). Elle établit
l'influence directe de Thémistius sur le Commentaire thomiste des 3
livres du De anima d'Aristote. Cette conclusion permet à l'auteur
d'établir que le commentaire de Saint Thomas se rattache aux années
1268 et 1269, le premier livre étant d'origine Italienne, tandis que
les deux autres ont été rédigés à Paris.
Ceci
établi, on peut fixer d'importants points de repère pour la
chronologie d'autres écrits de Saint Thomas et notamment concernant
l'opuscule De spiri- tualibus creaturis, la question disputée De
malo et la Prima pars de la Somme Théologique.
Une
deuxième étude s'intitule Thémistius et le « De unitate
intellectus » de Saint Thomas (pp. XXXIX-LXII). Dans son opuscule,
Saint Thomas attribue à Thémistius la doctrine suivant laquelle
l'intellect réceptif (possible), aussi bien que l'intellect actif
(agent), sont immanents et multiples suivant les différentes
personnes humaines. Une analyse précise révèle que « sous ce
rapport, le Saint Docteur a eu raison de faire appel au commentateur
Grec pour étayer sa doctrine. Ce qui est beaucoup moins clair, c'est
le rapport exact entre les intellects actifs individuels et
l'intellect actif supérieur » (p. LXII).
On
a parfois reproché avec âpreté à Guillaume de Moerbeke le
caractère imparfait de ses traductions.
Que
l'on songe aux critiques violentes de Roger Bacon. Aussi est-ce la
valeur de la traduction du Dominicain Flamand qui fait l'objet de la
troisième étude (pp. LXIII-LXXXI). Après avoir étudié
minutieusement la traduction de Guillaume de Moerbeke et notamment la
transposition des particules, M. Verbeke conclut : « Sans doute, la
traduction n'est pas parfaite, on peut dire cependant que, malgré
ses imperfections, elle rend presque toujours avec fidélité et
exactitude la signification du texte grec... Le traducteur ne semble
pas viser à l'élégance, mais à l'exactitude » (p. LXXIX).
Un
examen même sommaire montre sans peine la supériorité des
traductions de Guillaume de Moerbeke par rapport à celles des
humanistes de la Renaissance.
PRÊTRE PAÏEN |
C'est
donc en ordre principal que repose l'édition, qu'étaie deux
apparats critiques : Le premier donne les variantes des différents
manuscrits utilisés, le second signale les différences de notre
texte latin avec l'original grec, suivant l'édition de R. Heinze. En
note sont cités aussi les textes parallèles (et révélateurs )
pris dans l'œuvre de Saint Thomas.
Thémistius,
un des hommes qui ont le plus honoré la philosophie et l'éloquence
Grecques dans les derniers temps du paganisme florissant pendant la
seconde moitié du IVe siècle.
Né
dans un bourg de la Paphlagonie, et non pas à Nicomédie, comme l'a
cru Fr. Patricius, il a pour père un homme de savoir et de mérite,
Eugénius, dont nous avons encore l'éloge funèbre, prononcé par
son fils. Sous les yeux de son père et des hommes les plus habiles
de la province de Pont-Euxin, il fait des progrès si rapides dans la
philosophie péripatétique et dans l'art d'écrire , qu'il compose,
fort jeune encore, de précieux commentaires sur plusieurs traités
d'Aristote, et que ses parents ou ses amis, étonnés de la sagacité
avec laquelle il explique le plus obscur des philosophes, publient
malgré lui ses premiers essais.
383
Après avoir voyagé dans l'Orient, et enseigné dans plusieurs
villes célèbres, telles que Nicomédie et Antioche, il s'arrête
enfin à Byzance, que son nouveau fondateur vient de proclamer la
capitale du monde, et pendant 20 ans, soit comme philosophe, soit
comme orateur, soit enfin comme membre du sénat, il jouit dans cette
ville de l'admiration des peuples et de la faveur des princes de
l'ancienne capitale.
Sous
le règne de Gratien , il va passer quelques mois à Rome. Cette
ancienne capitale, jalouse de le posséder, a recours à
l'intervention et aux prières de l'empereur, mais il a fait de
Constantinople sa véritable patrie il s'y est marié, et une femme
et des enfants sont des liens qui l'attachent à cette patrie
d'adoption. Des offres brillantes ne peuvent le séduire, car au
nombre des vertus qui accompagnent en lui les talents, on distingue
la plus noble générosité.
C'est
une particularité fort remarquable dans sa vie, que la faveur dont
il jouit auprès de sept empereurs, soit païens, soit chrétiens. Le
premier dont il ait fixé les regards, est l'empereur Constance, fils
et successeur de Constantin. Thémistius prononce devant lui son
premier panégyrique ( Constance, ou De l'amour de l'humanité)
quoiqu'il soit encore trop jeune pour donner à son éloquence le
caractère qu'elle aura plus tard, il se fait remarquer dès-lors par
le talent d'instruire les princes en paraissant les louer. Constance
s'honore lui-même, en préférant ce langage à celui de ses
flatteurs; il a le courage d'écouter plusieurs fois encore un
panégyriste qui ose et sait dire la vérité, et, par un rescrit du
mois d'août 355, il nomme Thémistius membre du sénat de
Constantinople.
En
tête du discours d'actions de grâces, on trouve cette lettre
impériale, que Thomas regarde comme le plus beau monument de ce
règne :
«
La grande réputation du philosophe Thémistius, dit l'empereur,
ayant fait parvenir son nom jusqu'à moi, j'ai cru qu'il était de
mon devoir et du vôtre de récompenser sa vertu en l'admettant dans
cet auguste conseil. C'est un honneur pour ce grand homme, mais c'est
aussi un honneur pour le sénat.
Vous
lui communiquerez de votre dignité, et il répandra sur vous une
partie de sa gloire... Thémistius ne se contente pas d'être
vertueux et savant pour lui seul, en méritant d'être appelé
l'interprète des anciens sages et l'hiérophante des mystères de la
philosophie, il est le bienfaiteur de notre empire. »
Sous
l'empereur Julien, Thémistius obtient encore de plus grands
honneurs. L'élève enthousiaste de Platon et d'Homère a cru
retrouver ces grands génies dans le sophiste. Et le protecteur du
paganisme doit adopter avec orgueil la gloire d'un païen (car
Thémistius est païen ). Les lettres de Julien sont un témoignage
de son amitié pour Thémistius, surtout cette longue épître où il
lui parle avec terreur des dangers de la souveraine puissance, mais
il lui donne une marque plus honorable encore de son admiration et de
sa confiance, lorsqu'il le nomme, pour l'année 360, gouverneur de
Constantinople... On croit que Valens et Théodose l'ont élevé à
la même dignité..
Le
successeur de Julien est un prince zélé pour les intérêts de la
religion chrétienne. Thémistius, en continuant de parler le langage
d'une philosophie religieuse et tolérante mérite de Jovien la même
estime. Au mois de février 364 il lui présente les félicitations
du sénat, qui est allé au devant du nouveau prince jusqu'à
Dadastane, en Galatie. Ce discours est appelé consulaire, parce que
Jovien venait de prendre possession du consulat...
«Tu
as commencé le bonheur des hommes, lui dit-il, par de sages lois sur
les croyances divines. Seul, ou presque seul, tu t'es rappelé que
l'autorité d'un prince a des bornes, et qu'il est des choses qui
échappent à sa puissance, à ses ordres, à ses menaces; telles
sont toutes les vertus, telle est surtout la religion. Tu sais que
pour être vertueux, pour être religieux sans hypocrisie, il faut
une âme indépendante, une conscience libre. Gloire à ta profonde
sagesse ! Est-il possible, en effet, quand tous les décrets
d'un empereur ne pourraient changer le cœur de son ennemi, est-il
possible qu'ils fassent un homme pieux d'un homme assez faible, assez
lâche pour craindre les édits d'une puissance éphémère, pour
céder aux vaines terreurs d'un moment ? Misérables jouets des
caprices de nos maîtres, c'est leur pourpre, ce n'est pas Dieu que
nous adorons, et nous acceptons un nouveau culte avec un nouveau
règne. » ( Passage de texte dont
l'actualité est troublante et qui pourrait servir aujourd'hui comme
référence pour prêter serment lors de l'investiture d'un chef
d'état !)
Sous
le règne suivant, le philosophe a malheureusement l'occasion de
rappeler ces principes de tolérance pour protéger non-seulement les
païens, mais les enfants mêmes de la religion catholique contre les
Ariens, dont les fureurs et les vengeances ensanglantent de nouveau
l'empire, abandonné aux favoris et aux délateurs, sous un prince
ignorant, cruel et soupçonneux.
Cependant
Valens, appelé par son frère Valentinien au partage de l'empire,
fait concevoir d'abord quelques espérances. Aussi ne faut-il point
reprocher à Thémistius le panégyrique prononcé par lui dans le
sénat de Constantinople, au mois de décembre 364, sur l'union entre
les deux frères ( les Frères amis).
Ces
éloges donnés à un prince qui commence à régner, et qui n'a pu
encore se faire connaître, ressemblent moins à une flatterie qu'à
une leçon.
C'est
dans cet ouvrage qu'il laisse échapper de son cœur cette éloquente
inspiration :
«
J'ai perdu un jour, disait Titus, je n'ai fait aujourd'hui de bien à
personne ». « Que dites-vous, prince ! Non, le jour
où vous avez dit une parole qui doit être la leçon éternelle des
rois, ne peut être un jour perdu, jamais vous n'avez été plus
grand ni plus utile aux hommes. »
Tel
est encore le but de l'orateur dans son exhortations au fils de
Valens, jeune enfant nommé consul en 369.
Lorsque
Gratien succède, en 375, à Valentinien, son père, dans l'empire
d'Occident, ce jeune prince, disciple du poète Ausone, qu'il nomme
consul, prie son oncle Valens de lui envoyer Thémistius, qui, vers
l'an 377, parle plusieurs fois devant lui.
Cet
orateur est engagé aussi, en 379, pour complimenter le grand
Théodose, que Gratien vient de choisir pour empereur d'Orient, après
la mort de Valens, brûlé vif par les Goths dans une chaumière où
il s'est réfugié après la déroute de son armée.
Théodose
est probablement le dernier prince sous lequel Thémistius a vécu.
Tzetzès l'appelle le secrétaire de Théodose.
En
381, il examine devant lui cette question, qui lui est peut-être
proposée par l'empereur lui-même : Quelle est la vertu la plus
digne d'un souverain ? Il conclut que c'est la justice unie à
la clémence. (bonne question qu'il serait bon
de faire méditer à nos politiciens d'aujourd'hui )
Deux
ans après, il remercie le même prince d'avoir fait la paix avec les
Barbares, et d'avoir nommé consul le général Saturninus, auteur du
traité de paix.
L'année
suivante, élevé à la préfecture de Constantinople, honneur qu'il
a déjà reçu de Julien, il remercie de nouveau Théodose. Quelques
autres discours sont prononcés par l'orateur septuagénaire devant
ce prince, qui, malgré son attachement sincère à la foi
chrétienne, veut, au moment de partir pour l'Occident, que son fils
Arcadius soit confié aux soins du plus illustre des philosophes...
Tillemont (30 novembre 1637 -10 janvier 1698).
a douté de ce fait, mais l'autorité de Thémistius doit lever
toutes les incertitudes :
« Viens,
mon fils, dit-il dans son 18e discours, prononcé à cette époque,
viens sur les genoux d'un faible vieillard, recevoir les leçons que
la sagesse destinées aux princes, celles qui ont instruit jadis
Marc-Aurèle et Titus. A ma voix se joindront, pour te former, la
voix de Platon, la voix du précepteur d'Alexandre. A l'école des
sages, deviens le bienfaiteur du monde. »
Il
est probable que c'est par les travaux de cette éducation que
Thémistius termine sa longue et honorable carrière. On ignore
l'année exacte de sa mort, mais on peut croire qu'il ne vit point
au-delà du IVe siècle.
La
meilleure édition des œuvres de Thémistius est celle que le P.
Hardouin fait paraître en 1684, et qui est dédiée au duc de
Montausier. L'abbé Mai a fait connaître, en 1816, d'après un
manuscrit de la bibliothèque ambrosienne, le discours où Thémistius
s'excuse d'avoir accepté la préfecture de Constantinople, il y a
joint l'exorde également inédit de l’Éloge funèbre d'Eugénius,
et quelques fragments destinés à remplir des lacunes dans les
éditions précédentes.
Extraits
de discours de thémistius : L'Agriculture.
Il
est aisé de reconnaître qu'il n'y a rien de plus avantageux à
l'homme que de se livrer à l'agriculture, et de vivre au milieu des
occupations qu'elle présente. En effet, si on borne ses désirs au
simple nécessaire, elle suffit amplement aux besoins de la vie.
Aime-t-on l'abondance ?
Plutus,
disent les poètes, est fils de Cérés, par-là ils nous annoncent
que rien ne contribue autant à l'accroissement de notre fortune, que
les avantages attachés à l'agriculture, car tous les autres arts
ont besoin d'elle, ainsi que tous les états de la société :
Ceux qui exercent le pouvoir, ceux qui portent le sceptre fondent sur
elle leur force, leur trône, leurs goûts et leurs arts... (
tout l'inverse est la philosophie du moment actuel où plutôt que de
promouvoir cet activité indispensable à bien des égard on
privilégie le paraître et l'artificiel) L'agriculture
fournit par le superflu de ses productions de quoi suffire à tout le
reste. Ainsi le monarque le plus puissant, fût-il un descendant
d'Acheménès ou d'Hercule, quel qu'il soit enfin, ne peut réussir
dans ses entreprises, si des approvisionnements ne précèdent la
marche de ses armées. Le peintre, le statuaire, le commerçant, le
navigateur, en un mot, toutes les conditions et tous les arts ont
besoin des produits de l'agriculture. Si elle fleurit, chacun voit
prospérer l'industrie qui lui est propre, si ses fruits viennent à
manquer, l'homme est privé de toutes les ressources de la vie.
La
Philosophie.
L'extérieur
de la Philosophie est grave et majestueux, sa taille haute et bien
proportionnée, sa parure honnête et décente, et semblable à celle
que les peintres ont coutume de donner aux vertus qui lui servent de
compagnes. (là aussi nos philosophes
autoproclamés font tout à l'envers ils ne sont en rien d'apparence
honnête et décentes)
Ses
cheveux ne sont point épars et flottants au hasard, ils ne sont pas
non plus artistement frisés et noués en boucles, leur arrangement
tient au juste milieu entre deux excès opposés, et annonce la
modestie et l'élégance.
En
effet, la Philosophie, pleine d'une beauté naturelle et au-dessus de
toute expression, dédaigne et rejette tout éclat étranger. (oups !
Les nôtres ont dû oublié de lire avec attention les philosophes
anciens)
LA DÉESSE NIKE |
Thémistios
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thémistios
Thémistios
(en grec Θεμίστιος ; en latin : Themistius) est un rhéteur
et philosophe né vers 317 en Paphlagonie (nord de l'Asie Mineure) et
mort vers 388 à ...
Thémistius
de Paphlagonie.
www.cosmovisions.com/Themistius.htm
Thémistius
de Paphlagonie , homme d'État, orateur, philosophe, né en 317ap.
J.- C., mort après 389, avant 395. Son père Eugénius, philosophe
et ami des ...
Thémistius,
Paraphrase des Seconds Analytiques, 2.5-5.4
etudesanciennes.revues.org
› Numéros › XLIII
de
M Achard - 2006
Sans
offrir du chapitre une analyse aussi ample que celle proposée, au
VIe siècle, par Jean Philopon1, Thémistius (317-388), dans sa
Paraphrase des Seconds ...
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