15
MAI 2016...
Cette
page concerne l'année 359 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
CONTROVERSE DE LA SAINTE TRILOGIE.
La
quatrième formule de Sirmium (actuellement Srijemska Mitrovica) n’a
pas été rédigée par un concile mais par une commission de travail
constituée par Constance II. Celle-ci est composée d’évêques
qui appartiennent aux partis ariens modérés.
Elle
produit un texte de compromis qui doit préparer 2 conciles projetés
par l’empereur :
L’un
pour les Occidentaux à Rimini.
L’autre
pour les Orientaux à Séleucie.
Ces
rencontres devaient aboutir à la pacification religieuse de
l’empire... Ce fut un échec.
Le
parti homéousien, dont la position théologique est de dire que le
Fils est semblable en substance au Père a réussi à imposer ses
vues aux conciles d’Ancyre (Pâques 358) et de Sirmium.
Son
chef, Basile d’Ancyre, veut convaincre l’empereur de la nécessité
d’un grand concile afin que son parti remporte définitivement la
victoire. L’empereur, à moitié abusé, l’écoute, et décide de
réunir cette assemblée à Nicomédie afin de rétablir la paix
religieuse dans l’empire. Mais un tremblement terre suivi d’un
violent incendie détruit complètement la ville le lundi 24 août
358.
Par
ailleurs, Ursace de Singidunum - Valens de Mursa - Germinius de
Pannonie - Acace de Césarée - Eudoxe d’Antioche et Patrophile de
Scythopolis, tous ariens convaincus, ont clairement conscience de la
menace que représente l’initiative Basiléenne pour leurs partis
minoritaires.
Ils
profitent donc d’une absence de l’évêque d’Ancyre pour amener
l’empereur à leurs vues et le convaincre de convoquer deux
assemblées :
La
première pour les Pères Occidentaux (où les ariens seront
minoritaires)
La
seconde pour les Pères Orientaux (où les ariens resteront
majoritaires). Et il en a été ainsi...
Une
commission de travail constituée par l’Empereur et chargée de
préparer les deux rencontres synodales.
Celle-là
est composée des représentants des courants théologiques modérés.
Elle ne comporte ni ariens radicaux ni partisans du consubstantiel.
Marc
d’Aréthuse sert de porte-plume à ces gens qui définiront le Fils
comme étant « semblable au Père en toutes choses ainsi que le
disent et l’enseignent les Saintes Écritures ». C’'est une
formule de compromis, suffisamment peu précise pour mécontenter
tout le monde... Elle constitue la profession de foi du parti homéen
et devient, sous la pression de Constance II qui fait taire toute
opposition, la foi officielle de l’empire.
Cette
ville Pannonienne de Sirmium (Syrmie) est le centre des disputes
ariennes au milieu de IVe siècle. Plusieurs synodes y ont eu lieu :
351, 357, 358 et enfin 359 et tous ces synodes ont traité des
problèmes de la Sainte Trinité, un des problèmes clés dans la
dispute entre adhérents de la foi Nicéenne et ceux de la hérésie
arienne. (Pelikan, Hotchkiss2003: 96)
Ces
Synodes ont donnés les symboles ou les credos (on peut dire aussi
les professions de foi chrétienne ou aussi connues comme formules de
Sirmium) et dans ces symboles on trouve les sources primaires
pour l’arianisme et ces conceptions dogmatiques,
particulièrement celles de la Trinité. Ces formules sont préservées
dans l’œuvre d’Athanase d’Alexandrie (Saint Athanase le Grand)
« De
Synodis ou Epistula de synodis Arimini in Italia et Seleuciae in
Isauria celebratis » écrit en 359, quelques mois après le
concile de Seleucie. Athanase a écrit ce texte lors de son troisième
exil. Cette œuvre contient 3 parts avec 55 chapitres...
Les
chapitres 30 et 31 sont insérés après la mort d’empereur
Constantius, peut-être vers 361.
De
Synodis est une source très important pour tous les historiens qui
sont intéressés par l’histoire de Sirmium de la religion et de la
chrétienté. Concile de Sirmium de 351 est dans le chapitre 27 de la
seconde partie, la formule de celui de 357 est dans le chapitre
suivant de même une partie de la dernière formule se trouve dans
le 8e chapitre.
Dans
le christianisme ancien du IVe siècle, on distingue quatre
conciles de Sirmium (ou synodes de Sirmium) et 4 symboles de Sirmium
(ou formules de Sirmium) du nom de la ville impériale de Sirmium en
Pannonie. Ces différentes réunions et professions de foi ont pris
place sous le règne de Constance II, durant la crise arienne qui
divise le christianisme et marquent l'apogée de l'arianisme.
Les
dates rapprochées de ces événements entretiennent parfois une
certaine confusion chez les auteurs anciens qui se prolonge jusqu'à
nos jours dans les différentes appellations.
L'appellation
Concile de Sirmium désigne souvent le 3e des 4 conciles dont est
issu le deuxième symbole appelé « blasphème de Sirmium »
par ses détracteurs.
On
parle également du « formulaire de Sirmium » pour
désigner parfois la 2e formule parfois la 4e formule qui marquent la
victoire temporaire de l'arianisme.
Au
milieu du IVe siècle, l'arianisme est en pleine expansion dans les
communautés chrétiennes de l'Empire au point qu'il devient le
courant majoritaire au détriment du courant dit Nicéen des tenants
du Symbole de Nicée. Les débats théologiques se succèdent
âprement dans des luttes d'influences incessantes caractérisées
par de nombreux revirements et retournement de situations...
Les
différentes tendances peuvent se schématiser en 4 groupes, bien
qu'il existe de nombreuses variantes dans ces groupes :
Les
nicéens affirmant que le Père et le Fils (Jésus de Nazareth) sont
de même substance (homo-ousios). C'est le courant dit homoousien
Les
ariens radicaux, pour lesquels le Père et le Fils sont dissemblables
(an-omoios). C'est le courant dit anoméen.
Les
semi-ariens, affirmant que le Père et le Fils sont de substance
semblable (homoi-ousios). C'est le courant dit homéousien.
Les
tenants d'un compromis, affirmant plus simplement que le Père et le
Fils sont semblables sans préciser de quoi relève cette similitude.
C'est le courant dit homéen.
L'historien
et philologue classique Timothy D. Barnes relève que la seule
référence à un premier concile de Sirmium est en fait une
référence antidatée au concile de 351 qui est le seul des conciles
de Sirmium convenablement attesté.
LA PANNONIE |
Ce
concile tenu à Sirmium en 349 pour condamner l'évêque anti-arien
de la ville, Photin, disciple de Marcel d'Ancyre, n'est mentionné
qu'une fois dans la littérature antique et il est probable qu'il
s'agisse en fait d'une confusion de dates remontant à l'antiquité
avec le concile de 351.
Ce
concile est réuni en 351 à l'instigation de l'empereur Constance
II, proche du courant arien et régnant désormais seul sur l'empire.
Le but du concile est de faire condamner les doctrines du populaire
évêque d'Alexandrie Athanase d'Alexandrie, de Photin et de son
maître Marcel d'Ancyre, accusés de sabellianisme, dont la doctrine
sera frappée d'une série de 27 anathèmes. Photin sera quant à lui
déposé et exilé.
Ce
concile rassemble essentiellement des évêques Orientaux d'un
arianisme modéré. Marquée par la subordination, sa profession de
foi se rapproche de celle rédigée au concile de Trèves de 342 et
évite le problématique homoousios du concile de Nicée.
La
formule sera signée par l'évêque de Rome Libère et reprise aux
conciles d'Arles et de Milan.
Le
concile de 357 rassemble un petit nombre d'évêques exclusivement
Occidentaux (au nombre desquels Libère) alors que le christianisme
est essentiellement développé dans la partie orientale de l'Empire
Romain, qui rédigent une profession de foi fortement marquée par
l'arianisme radical de type anoméen.
Rédigé
en latin, ce credo, connu sous le nom de 2e symbole de Sirmium et
qualifié de blasphème de Sirmium par Hilaire de Poitiers, proscrit
la notion de consubstantialité du Fils et, par conséquent l'usage
des termes homoousios (consubstantiel) et homoiousios (de même
substance) jugés trop polémiques...(tiens
déjà lorsqu'un mot risque de faire réfléchir on le banni, plutôt
que de l'expliquer et de le démystifier) La formule écarte
ainsi toute spéculation sur le mode de génération du Fils, se
bornant à affirmer la subordination de ce dernier au Père dont
« l’unicité », donc la sa solitude dans la divinité,
est affirmée.
Le
texte stipule qu'« il tient pour étranger à l'Église
quiconque affirme que le Fils, par rapport au Père, n'est pas
semblable selon la substance ». Les anoméens obtiennent même
la signature d'Ossius de Cordoue, alors centenaire, dont on soupçonne
qu'elle a été extorquée tant ce credo va à l'encontre des
convictions affichées par l'influent théologien.
C'est
alors le triomphe du parti radical arien dirigé par les évêques
Illyriens Ursace et Valens de Mursa.
SAINT ATHANASE |
Cette
appellation rare désigne un ensemble de 3 pièces signées par
Libère :
La
formule de foi composée à Antioche en 341 connue comme 2e formule
du synode in Encaeniis,
La
condamnation prononcée à Sirmium de 351 contre Photin, une 3e pièce
semi-arienne dont Libère est lui-même l'auteur et qui affirme que
le Fils est semblable au Père par essence.
Après
le concile d'Ancyre de 358, durant l’été de la même année
Constance II convoque une nouvelle réunion à Sirmium qui réunit
les différents courants modérés et auquel il assiste
personnellement.
Les
débats durent des mois et l’Empereur finit par trancher en faveur
du courant arien, y voyant un compromis entre les nicéens et les
ariens anoméens, et promulgue l'année suivante un nouveau symbole
de foi connu sous le nom de « 4e symbole de Sirmium » ou
« formulaire de Sirmium » qui sera revu à Nikè puis à
Constantinople (360) pour devenir un temps le credo officiel de
l'Empire.
Daté
du 22 mai 359 et rédigé par Marc d'Aréthuse, c'est le plus ancien
symbole de foi mentionnant la descente du Christ aux enfers :
« Il a été crucifié et il est mort, et il est descendu dans
les contrées souterraines, et il a économisé ce qui y est, lui à
la vue duquel les portiers de l’enfer ont frémi, et il est
ressuscité des morts le 3e jour. »
Ce
symbole tente de faire un compromis entre les anoméens et les
homéens d'Ursace et Valens, et affirme que le terme de « substance »
ne doit pas s'appliquer à Dieu puisqu'il ne figure pas dans les
Écritures, ajoutant que, comme le disent les Écritures, « le
Fils est semblable au Père en toutes choses » en se conformant
de la sorte à la tendance originelle de l'arianisme de suivre les
Écritures à la lettre.
Cette
formule de compromis, qu'Athanase nommera par dérision le « credo
daté », à la formulation trop vague et imposée par
l'empereur lui-même a pour effet de mécontenter tout le monde.
Outre
les conciles de Nikè et le premier concile de Constantinople, le
concile de Sirmium sera suivi par celui de Ariminum (Rimini).
Marc
d'Aréthuse (mort en 364) est une personnalité du christianisme
ancien. Élu évêque de la ville d'Aréthuse (aujourd'hui al-Rastan,
sur l'Oronte, près de Homs), dans la province romaine de Syrie, sous
le règne de Constantin Ier, il est célébré comme saint par
l'Église orthodoxe et par l'Église catholique romaine qui le fête
le 29 mars.
Marc
a participé à la crise de l'arianisme. Tandis que les ariens
estiment que le Fils est d'une nature différente de celle du Père,
Marc se range tout d'abord parmi les évêques semi-ariens qui
estiment que le mot homoousios du credo de Nicée (« de même
nature » que le Père) doit être remplacé par homoiousios
(« de nature semblable »).
Il
assiste au concile de Sardique (en 343) et au concile de Sirmium en
351. Il semble qu'il cherche une conciliation entre ariens et Nicéens
mais se rallie finalement au camp des évêques partisans du concept
de l’homoousios.
D'après
le martyrologe romain, il participe à la destruction en 361 d'un
temple dans sa ville, il est torturé en punition (mais pas mis à
mort) sous l'empereur Julien.
La
tendance théologique répandue dès les tout premiers temps du
christianisme ancien et d'après laquelle, selon le principe du Dieu
« Un » de la Septante (bible Grecque), le Fils, Jésus,
est subordonné au Père car il a été créé par le Père alors que
le Père est, lui, in-engendré et absolument transcendant, au
contraire du Fils.
Le
développement de cette théologie a initialement pour objet de
lutter contre le polythéisme larvé des nouvelles théologies,
notamment le dithéisme émergent. Le subordinatianisme se retrouve
ainsi tant chez des pères de l'Église comme Origène que dans des
courants qui refuseront d'adhérer à l'orthodoxie trinitaire en voie
de constitution (et qui ne fera référence qu'à partir du
IVe siècle), comme l'arianisme ou le modalisme...
« Avant
Nicée, les définitions christologiques des Pères, soucieux de
maintenir pleine et entière l'affirmation monothéiste et d'éviter
tout dithéisme à propos du Fils échappent difficilement au risque
de subordinatianisme. ».
Le
concile de Rimini s’est tenu au début de l’été 359. Il
rassemble une majorité d’évêques Nicéens. Ceux-ci refusent de
signer la 4e formule de Sirmium rédigée par la commission qui a
préparé le synode à la demande de Constance II.
Les
évêques réaffirment la foi de Nicée (325) et excommunient les
représentants de l’arianisme avant d’envoyer leur délégation
auprès de l’Empereur.
Le
texte de la profession de foi est cité par Saint Jérôme, au
chapitre 17 de son Dialogue entre un luciférien et un orthodoxe.
Les
Mauristes attribuent la paternité de la profession de foi à
Phoebade d’Agen.
Nous
croyons en un seul vrai Dieu, Père tout-puissant. Nous croyons en un
Fils Monogène de Dieu, né du Père avant tous les siècles et avant
tout principe, il est seul né Monogène du Père, Dieu de Dieu,
semblable au Père qui l’a engendré selon les Écritures, personne
ne connaît sa naissance sinon celui-là seul qui l’a engendré, le
Père. Qui est descendu du ciel, a été conçu du Saint Esprit, est
né de la Vierge Marie, a été crucifié sous Ponce Pilate, est
ressuscité le 3e jour, est monté au ciel, est assis à la droite de
Dieu le Père, qui viendra juger les vivants et les morts.
Le
19 janvier 1996, M. Rémi Gounelle, assistant à l'Université de
Lausanne, donne un exposé intitulé « Le frémissement des
portes de l'Enfer à la vue du Christ ». Jb 38, 17 (LXX) et
trois symboles de la foi des années 359-360.
Il
remarque combien surprenant et peu étudié est le recours à Jb 38,
17b sous sa forme grecque (« Les portiers de l'Hadès ont-ils
frissonné à ta vue ? ») pour expliquer la descente du Christ aux
enfers dans trois formules de foi issues du processus d'unification
théologique lancé par l'empereur dans les années 359-360 (Sirmium
IV, Niké, Constantinople).
Ce
recours peut être expliqué de la façon suivante :
Dans
la quatrième formule de Sirmium (mai 359), ce demi-verset a été
utilisé pour donner une assise scripturaire à un motif théologique
bien connu en contexte syriaque mais moins dans le monde Grec,
l'affirmation de la puissance divine du Fils qui se déploie dans le
monde infernal. Quelques mois plus tard, à Niké (octobre 359), on
se rend compte que ce verset véhicule une théologie de type
subordinationiste, avec la notion de la « vision » du Christ par
les portiers de l'Enfer.
A
Constantinople (janvier 360) les Homéens, ayant les mains plus
libres, réintroduisent dans la formule de foi une allusion à Jb 38,
1 7b pour affirmer leur opposition à la théologie d'une seule
hypostase et, surtout, pour fonder leur symbole sur les Écritures.
SAINT AMBROISE |
Dans
le passage en question, Tertullien se fonde sur des textes
interdisant aux prêtres les secondes noces, Tertullien en conclut
que, tous les chrétiens étant des prêtres, la monogamie est
également imposée aux laïcs.
Le
conférencier s'est arrêté sur les deux actions que Tertullien
attribue au laïc en tant que prêtre : offerre et tinguere. Si le
deuxième verbe désigne évidemment le baptême, le premier a été
discuté, M. Bavaud s'en tient à l'exégèse traditionnelle, qui y
voit une référence à la capacité de célébrer l'eucharistie en
cas de nécessité, ce qui a été l'usage dans certaines communautés
catholiques, indépendamment de la théologie propre de Tertullien.
Cette
position, qui présupposait la nécessité du baptême et de
l'eucharistie pour être sauvé, est remplacée par la suite par
l'autre (que le conférencier illustre surtout chez Fulgence de
Ruspe), d'après laquelle le baptême seul est vraiment nécessaire,
d'où la notion, courante ensuite dans la tradition catholique, que
le laïc peut administrer le baptême en cas de nécessité, mais ne
peut pas célébrer l'eucharistie...
Conciles
de Sirmium — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conciles_de_Sirmium
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d'Ancyre de 358, durant l'été de la même année Constance II ...
Daté du 22 mai 359 et rédigé par Marc ... ont frémi, et il est
ressuscité des morts le troisième jour.
Quatrième
symbole de Sirmium (359) - Patristique.org
www.patristique.org
› Pères de l’Église › Symboles de foi
6
mai 2010 - Vous trouverez ici la profession de foi appelée quatrième
formule de Sirmium et datée du 22 mai 359. Le texte est présenté
en grec avec sa ...
Termes
manquants : année
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