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AOÛT 2015...
Cette
page concerne l'année 626 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA SITUATION ÉPROUVANTE DE L'EMPIRE BYZANTIN APRÈS L'EMPEREUR PHOCAS
Le
siège de Constantinople en 626 par l'Empire Sassanide se termine en
une victoire décisive pour les Byzantins qui, avec d'autres
victoires obtenus par Heraclius l'année suivante en 627, permet à
Constantinople de retrouver ses territoires et faire respecter un
traité de statu quo favorable sur les frontières.
En
602, Phocas renverse Maurice, l'empereur titulaire Byzantin, et
établit un règne de terreur et d'incompétence, entraînant
l'empire dans l'anarchie. Des lois sont adoptées condamnant les
Juifs religieux et administratifs, laissant l'Empire dans un triste
état quand le roi Sassanide Khosrau II attaque, en utilisant ce fait
comme prétexte pour la guerre. (il y a
toujours quelqu'un qui profite du moindre prétexte pour déclencher
la guerre).
Au
départ, la guerre se déroule bien pour les Perses, et seule
l'Anatolie reste aux mains des Byzantins. Phocas est renversé par le
fils de l'exarque de Carthage, Heraclius. Général d'une incroyable
énergie mais avec encore peu d'expérience, Heraclius tente de
réparer les dommages que Phocas a commis. Pourtant, en dépit de ses
offensives en Mésopotamie (actuel Irak) il est incapable d'arrêter
ses ennemis Perses partis de la Chalcédoine qui font le siège de sa
capitale... Parmi les assiégeants il y a 80 000 Avars, qui
veulent briser la mainmise Byzantine sur l'Europe.
Les
Perses arrivent en Chalcédoine avant que Phocas ne soit renversé...
Mais ce n'est que lorsque les Avars ont commencé à amener vers les
murs de la cité de l'équipement lourd pour attaquer que le siège
est devenu clair. Heureusement pour les défenseurs, la défense de
la capitale compte quelque 12 000 soldats et se compose de cavalerie
(un personnel bien formé de l'armée Gréco-Romaine). Ajoutons à
cela le patriarche de Constantinople, dont les appels au zèle
religieux parmi les habitants de Constantinople est de plus en plus
efficace par le fait qu'ils sont confrontés à des païens, du moins
à leurs yeux.
Lorsque
la flotte des Avars et la flotte Perse sont coulées lors de deux
batailles maritimes, les assaillants sont paniqués et fuient,
abandonnant le siège de la ville.
L’échec
du siège survient juste après la nouvelle d'une autre victoire
Byzantine, où Théodore a obtenu de bons résultats contre le
général Perse Shahin Vahmanzadegan. Suite à cela, Heraclius engage
une invasion de la Mésopotamie, battant une autre armée Perse à
Ninive. Il marche ensuite sur Ctésiphon, où l'anarchie règne -
permettant à Héraclius d'obtenir de meilleures conditions de
reddition alors qu'un roi Perse est renversé par un autre.
Finalement, les Perses sont obligés de retirer toutes leurs forces
armées et de rendre l'Égypte, le Levant et tous les territoires
impériaux de la Mésopotamie et de l'Arménie qui étaient Byzantins
à l'époque d'un ancien traité de paix vers 595.
La
guerre finie, ni les Perses, ni les Byzantins, ne croisent le fer à
nouveau jusqu'à ce que l'invasion arabo-islamique ne brise le
pouvoir des 2 Empires.
Constantinople
a été excellemment placée pour agir en tant que centre de commande
d’un empire, à la fois par son statut de capitale détentrice de
légitimité impériale et par son caractère de place forte
inexpugnable noyau de la résistance Byzantine, qui tient tête à de
longs sièges. En effet, la tourmente n’épargne pas l’Empire qui
est affecté par une série de catastrophes et de guerres sur tous
les fronts (Slaves, Bulgares, Perses et Avars). Rappelons-le, avec
Chosroès II, les hostilités ont repris, car celui-ci cherche à
profiter du désordre créé dans l’Empire Byzantin par les Slaves,
les monophysites et le renversement de Maurice par Phocas. Même si,
de nombreuses victoires ont été remportées par Maurice contre les
Perses, l’Empire est déstabilisé par les invasions et par la
crise interne consécutive à l’avènement au pouvoir de Phocas
(602-610). Ainsi, en 608 pour parfaire l’unité de l’Empire et de
son peuple Héraclius, fondateur de la dynastie des héraclides,
quitte Carthage en direction de Thessalonique.
Il
arrive à Constantinople en 610 à la tête d’une puissante flotte
pour renverser Phocas qui est exécuté. [...] Le 7 août malgré la
tempête qui freine les mouvement de la flotte Byzantine, « bateaux
romains », s’approchent des pirogues et les poussent les unes
contres les autres si bien que la mer se colore du sang des
victimes.
Nicéphore
, nous raconte que parmis les « cadavres », il y a aussi
des femmes parce que celle-ci combattent avec leur maris. Enfin, le 8
août, les Avars apprennent la victoire de Théodor sur Sahin et la
nouvelle alliance d’Héraclius avec le peuple Turc des Khazars.
Ainsi, le siège dure 33 jours le laps de temps qui s’écoule entre
l’arrivée de l’avant-garde devant Constantinople et l’arrivée
du Khagan avec son armée. […].
[...]
Mais, malgré leur forces Héraclius après d’énormes sacrifices
remporte la victoire et par conséquent on assiste à un ébranlement
de l’hégémonie Avars au sein de l’empire Byzantin...
D’ailleurs, l’échec du siège de Constantinople en 626 marque un
tournant en Occident et en Orient, puisque les Slaves se révoltent
contre le domination des Avars et poursuivent leur pénétration
jusque dans le Péloponnèse en formant un royaume indépendant. La
guerre fini, ni les Perses, ni les Byzantins ne se croisent et il
faut attendre l’année 674 pour assister au siège de
Constantinople par les Arabes. [...]
[...]
Mais, rappelons le, en 620 la situation est catastrophique, le trésor
est vide et il faudra attendre l’année pour que l’Église
accepte de prêter une grande part de ses trésors, pour financer la
grande offensive de 4 ans, lancé par Héraclius. Son premier
objectif est de dégager l’Asie Mineure et de pénétrer en Arménie
en faisant preuve d’audace et de capacités militaires surprenant
sans cesse les Perses. C’est alors, que les Avars tentent de
profiter de l’absence de l’empereur à Constantinople, puisque
celui ci est venue à Héraclée pour rencontrer le Khagan des Avars.
[...]
[...]
Et il faudra attendre l’année 626, pour assister au siège de
Constantinople par les Avars et les Slaves qui sont soumis.
Nicéphore, narre dans la suite de l’extrait que nous étudions le
déroulement du siège par les Avars et les Perses. Nicéphore,
mentionne l’accord mutuel pour prendre Constantinople, or d’après
les sources, les Perses atteignent la côte faisant face à
Constantinople plusieurs jours avant l’avant-garde des Avars qui,
elle prend position devant la ville le 29 juin. Selon Théophane
Shahrbaraz occupe la Chalcédoine et Sahin attaque Héraclius , en
attendant l’arrivée des Avars et les Slaves sous le commandement
du khagan. [...]
Le
caractère audacieux et vraiment nouveau de l'œuvre extérieure
d'Héraclius a bien été mis en lumière par M. Koulakovsky :
Pris,
comme le dit Georges Pisidès, entre Charybde et Scylla, entre
l'invasion des Perses et les incursions incessantes des Avars qui
menacent Constantinople.
Les
peuples Slaves qui assiègent Thessalonique et font la piraterie dans
l'Archipel.
Les
Lombards, redoutables pour l'exarchat de Ravenne, Héraclius
considère que la « Perse est la source de tous ses maux », et,
négligeant momentanément l'Occident, après avoir acheté à prix
d'or la neutralité des Avars, il résout de diriger contre elle tous
ses efforts. Par une inspiration hardie, au lieu de chercher à
reprendre aux Perses la Syrie et l’Égypte, il médite de les
attaquer au cœur même de leur puissance et d'entraîner dans la
vallée du Tigre tous les peuples chrétiens d'Arménie et de
Transcaucasie...
Héraclius
met moins de 6 ans (632-628) à atteindre ce résultat. M.
Koulakovsky a raconté dans le plus grand détail l'histoire de ces
campagnes qui ont une influence décisive sur l'avenir de l'empire
Byzantin. En nouant des relations étroites avec les Arméniens et
les Géorgiens, en recrutant parmi eux ses armées et bien souvent
ses généraux et ses hauts fonctionnaires, Héraclius augmente
l'importance de l'élément oriental dans l'empire. Une première
campagne (automne 622-janvier 623) permet à Héraclius d'infliger
une défaite à Schahrbaraz et de forcer les Perses à abandonner le
Pont-Euxin et la Cappadoce. Héraclius avec une grande hardiesse
tente alors sa première offensive contre la Perse. Après avoir
traversé la Petite Arménie, il pénètre en Mèdie Atropatène et
manque surprendre le roi Ghosroès dans sa résidence de Gandzak,
puis il revient au nord hiverner en Albanie dans la vallée de la
Koura (623). C'est alors que se produit la résistance des Perses.
Deux années de suite leurs meilleurs généraux, Schahin et
Schahrbaraz empêchent Héraclius de pénétrer en Perse et
l'obligent même à reculer (624-625). Sur le Saros en Cilicie,
Héraclius, qui prend une part personnelle à l'action, bat d'une
manière décisive Schahrbaraz, forcé à son tour de se retirer vers
l'est. Les routes de Perse sont ouvertes de nouveau, mais pour venir
à bout de son adversaire, Chosroès fait un effort suprême et
mobilise toutes ses forces.
L'année
626 marque le point culminant et le moment critique de la lutte. Par
une diversion bien combinée, Ghosroès entreprend de menacer
Constantinople par une double attaque des Perses, qui se sont avancés
jusqu'à Chalcédoine et des Avars, gagnés à ses projets. Et malgré
l'imminence du danger, Héraclius, avec une constance admirable, se
refuse à abandonner le plan d'offensive dont la réussite lui semble
certaine. Laissant le patrice Bonos et le patriarche Sergius défendre
la capitale, après avoir prescrit de fortifier le faubourg des
Blachernes et de construire des machines de guerre, Héraclius
s'enfonce dans la lointaine Transcaucasie où il recrute chez les
Géorgiens et jusque chez le peuple Turc des Chazars les contingents
qu'il va pousser contre la Perse. Cette audace lui réussit.
Constantinople supporte sans faiblir les assauts des Avars (juin-août
626). Malgré les communications qui s'établissent entre les Perses
et les Avars, qui tiennent les deux rives du Bosphore, l'assaut
général du 7 août échoue piteusement, et le Khan découragé se
retire après avoir brûlé ses machines de siège...
Pendant
ce temps Héraclius prépare sa grande entreprise, mais c'est
seulement au bout d'un an, dans l'automne de 627, que son armée,
affaiblie par la défection des Khazars, traverse les montagnes au
prix de nombreuses difficultés et débouche dans la vallée du
Tigre. M. Koulakovsky a établi, avec toute la précision que
permettent les sources, l'itinéraire d'Héraclius. Le siège de
Tiflis, de concert avec les Khazars, occupe l'été de 627. En
automne, Héraclius marche au sud à travers les provinces de Chirak
et de l'Ararat. La traversée de l'Araxe a lieu vraisemblablement en
face d'Etschmiadzin, puis il passe à l'ouest du lac d'Ourmiah,
traverse les monts Zarasp entre la Mèdie et l'Assyrie et pénètre
le 9 octobre dans la vallée du Grand Zab.
Le
12 décembre 627 la seule armée que Chosroès peu lui opposer est
battue près des ruines de Ninive. Le passage du Petit-Zab a lieu le
23 décembre et les principales résidences royales tombent au
pouvoir du vainqueur. Chosroès se prépare à organiser à
Ctésiphonx une résistance désespérée, lorsqu'il périt victime
d'un complot à la tête duquel est un de ses fils, Kawadh (29
février 628).
Ainsi
Héraclius pouvait se flatter d'avoir restauré le prestige de
l'empire, compromis gravement par les hontes du règne de Phocas.
L'empire Perse, ennemi héréditaire de la puissance Romaine, a reçu
le coup le plus décisif que lui ait jamais porté un empereur
Romain, depuis sa fondation : Tout l'Orient est arraché à son
étreinte et la guerre civile implantée chez lui d'une manière
permanente doit lui interdire tout relèvement. En Occident même,
l'échec des Avars devant Constantinople en 626 doit être le point
de départ de leur décadence.
En
629 apparaît en Moravie le premier état Slave indépendant sous le
Franc Samo.
En
630 Avars et Slaves se déchirent dans une guerre acharnée qui a
pour résultat l'établissement indépendant des Croates en Dalmatie.
Héraclius paraît avoir suivi ces événements avec intérêt et en
636 il conclut un traité avec Kowrat, Khan des Bulgares de la Volga.
La situation de l'empire semble donc pour longtemps raffermie, quand
une catastrophe qu'Héraclius ne peut prévoir vient lui ravir le
résultat de ses efforts. Avec l'invasion arabe commence pour
l'empire une nouvelle période de crises redoutables, qui doit se
prolonger jusqu'à l'avènement de la dynastie Isaurienne.
Siège
de Constantinople (626) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Siège_de_Constantinople_(626)
Le
siège de Constantinople en 626 par l'Empire sassanide se termine en
une ... par Heraclius l'année suivante en 627, permet à
Constantinople de retrouver ...
Le
siège de Constantinople en 626, Nicéphore
https://www.docs-en-stock.com/.../siege-constantinople-626-nicephore-3...
6
oct. 2014 - Ils décident d'assiéger la ville de Constantinople à
l'été 626 III. ... faudra attendre l'année 674- pour assister au
siége de Constantinople par les ...
Le
siège de Constantinople en 626, Nicéphore
https://www.docs-en-stock.com/.../siege-constantinople-626-nicephore-3...
6
oct. 2014 - Ils décident d'assiéger la ville de Constantinople à
l'été 626 III. ... faudra attendre l'année 674- pour assister au
siége de Constantinople par les ...
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