jeudi 27 août 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 634


20 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 634 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE PREMIER CALIFE : ABÛ BAKR AS SIDDÎQ

Abû Bakr As Siddîq (v. 573 - 23 août 634) de son vrai nom Abdu Llâh (ou 'Atîq) Ibn Abî Quhâfah, surnommé al-Siddîq (le Véridique), est un compagnon du prophète Mahomet, devenu ensuite dirigeant religieux, politique et militaire. Il est le premier calife de l'islam, de 632 à 634 après la mort du Prophète.
né à la Mecque, c'est un riche commerçant membre d'un des clans de la tribu Quraych.

Selon la tradition sunnite, il est le premier homme à embrasser l'islam après la première femme de Mahomet, Khadija, et les deux fils adoptifs du Prophète...
Selon la plupart des sources chiites, c'est Ali, le cousin du prophète qui vit avec le prophète, qui embrasse l'islam suivi de Zayd fils adoptif de Mahomet. (déjà là ils n'ont pas trouvé le moyen de se mettre d'accord... le ver est dans le fruit et il ronge encore !)

Lors de l'hégire, Aboubakr quitte la Mecque pour s'installer avec Mahomet à Médine. Au cours de la maladie qui lui est fatale, ce dernier désigne Abû Bakr pour diriger les prières en son absence. À la mort du prophête, Abû Bakr est choisi pour lui succéder par les muhajirun, au détriment de Ali et Abbâs (membres de sa famille), lors d'une élection organisée notamment par Omar ibn al-Khattâb. Il devient le premier calife : khalîfat rasûl Allâh (successeur de l'envoyé de Dieu).
À la suite de sa nomination s'élèvent des mouvements de contestation chez les bédouins lesquels diffusent dans toute l'Arabie. C'est la période de la Grande Apostasie : « raddi ».
Abû Bakr doit maîtriser les révoltes de tribus de Hedjaz et Nejd, la première rejetant l'islam et la seconde refusant de lui payer la zakat.
La tribu des Banû Tamîm, menée par la prophétesse Sajah, et menaçant Médine, est vaincue par le chef militaire Ikrima. La plus sérieuse opposition vient de Musaylima, membre des Banu Hanifa, vaincu par Khalid ibn al-Walid à la bataille d'Al-Yamâma.
Après cette bataille au cours de laquelle près de 1 200 musulmans dont 39 grands compagnons et 70 maîtres-récitateurs du Coran perdent la vie, (tient toutes les tribus ne sont donc pas subjuguées)`Omar incite Abû Bakr à envisager la préservation des versets révélés.

C'est à Zayd ibn Thâbit qu'échoit la tâche de compiler l'ensemble des versets en un seul livre... Ce livre, une fois achevé, est gardé par Hafsa, une des épouses de Mahomet et fille de Omar ibn al-Khattâb. Cette tâche de pacification faite, (je dirais plutôt d'endoctrinement) il entraîne ses généraux à la conquête de l'Arabie tout entière... Victorieux lors d'expéditions dans les territoires du nord et d'incursions en Mésopotamie et en Syrie (Bataille d'Ajnadayn, menée également par Khalid ibn al-Walid)...

Abû Bakr meurt le 23 août 634 à Médine, des suites d'une maladie dont il ne peut récupérer à cause de son grand âge. Peu avant, après avoir consulté les compagnons proches et influents, il fait d'Omar son successeur. Abû Bakr est enterré dans une chambre attenante à la « Mosquée du Prophète », Masjid al-Nabawi, à Médine, à droite de la tombe de Mahomet. « Il a exprimé le désir d'être enterré à côté du Prophète, de manière que sa tête soit à la hauteur des épaules de Mo'hammed. »(???)

— D'après Tabarî, traduit par H. Zotenberg, La chroniques, histoires des Prophètes et des rois
Abû Bakr est le compagnon du Prophète depuis le début de la révélation jusqu'à sa mort. Ce dernier a pris maintes fois sa défense :
« N'allez-vous pas laisser tranquille mon compagnon !
N'allez-vous pas cesser, et laisser tranquille mon compagnon !
Lorsque je vous ai dit : « Ô peuple, je suis le Messager d'Allah auprès de vous ! » Vous m'avez répondu : « Menteur ! », sauf Abû Bakr qui, lui, m'a cru »
— rapporté par Abu ad-Darda'a al-Ansari dans le recueil Sahih al-Bukhari
« Quand j'ai invité les gens à embrasser l'islam, tous ont pris un temps de réflexion et d'hésitation, excepté Abû Bakr : « il ne s'est pas retenu, et n'a pas hésité » (il aurait peut-être dû)
— Rapporté par Ibn Ishaq
« S'il m'avait été permis d'avoir pour ami intime quelqu'un d'autre que Allah, cela aurait été Abû Bakr. Seulement il est mon frère et mon compagnon » (Notre Dieu nous appelle ses fils et Le Christ son fils, lui nous appelle ses frères)

Abû Bakr “as-Siddîq” est le beau-père de Mohammed (père d'Aïcha) (épousée alors qu'elle n'a que 6 ou 7 ans) . Né à La Mecque vers 573, premier calife de l'islam, de 632 à 634. Son lignage rejoint celui du Prophète de Dieu, dans un ancêtre commun : Mourra Ibn Ka'b. Il est connu sous le surnom d'as-Siddiq (le véridique), mais on l'appelle aussi 'Atiq (affranchi) ou 'Abd-Allah. On raconte qu'il est connu sous ces noms depuis l'époque pré islamique, et l'avènement de l'Islam n'a fait que les confirmer.
Mouss'ab Ibn Az-Zoubair, ainsi que AI-Laith Ibn Sa'd ont rapporté que toute la communauté a été unanime à dire que l'appellation d'as-Siddiq lui a été donnée parce qu'il a été le premier à croire au message du prophète, sans jamais avoir douté de lui et sans que sa foi ait jamais fléchi, depuis son adhésion.

Il a pris des positions remarquables, et n'a jamais remis en cause les dires du Messager de Dieu , c'est surtout évident à l'occasion de l'événement d'al issra' wa-al-mi'raj (le voyage nocturne et l'ascension).
On a dit qu'on l'avait appelé 'Atiq à cause de la beauté de son visage (car le mot 'Atiq admet cette acceptation).
Certains ont dit que c'est à cause de son lignage pur.
D'autres ont rapporté qu'il n'a été surnommé 'Atiq (dans le sens de « affranchi ») qu'après l'avènement de l'islam et après l'événement de l'ascension du Prophète, lorsqu'il a apporté courageusement son soutien au Messager de Dieu alors que nombreux sont les musulmans qui doutent !
Le Messager de Dieu lui a alors annoncé que Dieu l'a affranchi de l'Enfer. (et pourtant pour tout ses crimes c'est bien ce qu'il mérite)

Avant l'Islam, on l'appelle aussi 'Abd al Ka'ba, que le Prophète change en 'Abd-Allah.
Abou-Bakr appartient à la tribu de Qraich, ses parents sont tous deux des BanouTaim. Ce sont des gens dont les hommes sont réputés par la douceur de caractère et la bonne éducation.
Les Banou-Taim sont sédentarisés depuis longtemps, et que le commerce, auquel ils s'adonnent, nécessite de la bonne éducation et un certain savoir-vivre, ignoré par les bédouins dont la vie exige au contraire de la rudesse et un caractère dur...
Cette bonne éducation est d'ailleurs manifeste dans la famille d'Abou-Bakr. Les sources de l'Histoire nous informent que rares sont les familles qui jouissent d'une solidarité, d'une affection et d'une intimité comparables à celles qui unissent Abou- Bakr à ses parents d'un coté, et à ses enfants d'un autre coté.
Son père s'appelle 'Othman mais il est connu sous le nom d'Abo-Qouhafa. Sa mère s'appelle Salma, connue sous le nom d''Oumm AI Khair' (la mère du bien).
Abou-Bakr est né 2 ou 3 ans après l'événement de l’Éléphant, donc plus ou moins en l'an 572-573 si nous considérons que le Messager de Dieu était né l'année de l’Éléphant, qui a été fixée aux alentours des années 569-571 selon les dires des historiens.
Abou-Bakr est de deux ans et quelques mois plus jeune que le Messager de Dieu. Il est né à la Mecque, qu'il ne quitte que pour s'adonner au commerce. Dès son jeune âge, il a la réputation d’être un homme intègre, bon, honnête et loyal.
Il jouit d'un grand respect auprès des siens. La tribu de Qouraich l'a désigné pour le représenter dans les litiges qui l'opposent aux autres tribus dans les discussions pour le prix du sang (ad-diyyat ), lors d'incidents menant à la mort d'hommes.
Ils fait partie de ceux que l'on consulte pour les affaires graves touchant à la sécurité de la tribu. C'est une personne très attachante, respecté de tous pour sa générosité, ses bienfaits et le soutien qu'il apporte aux nécessiteux de tout genre.
Sa bonté lui vaut de gagner l'estime des gens et d’être l'ami intime du jeune Mohammad Al Amine. Ce sera le premier à le suivre. Sa fille Aïcha a dit de lui « Par Dieu, Abou-Bakr n'a jamais dit de poésie, avant l'Islam, et depuis l'époque même de la jahiliyya (époque préislamique), il évite, ainsi que Othman, la consommation d'alcool ! (Rapporté par IBN 'ASSAKIR).
On a rapporté qu'on a demandé à Abou-Bakr pourquoi il n'a jamais bu d'alcool, il a répondu : « Parce que je veux préserver mon honneur, et sauvegarder ma réputation, celui qui consomme de l'alcool ne fait attention ni à son honneur, ni à sa dignité ! »

Ces croyants de la première heure sont ceux aussi qui ont eu le mérite de garder et de préserver les enseignements transmis par les prophètes d'Allah aux générations futures... Si le judaïsme a eu ses « juges » et si le christianisme a eu ses « apôtres », l'islam a eu ses « compagnons » As-Sahâba, les proches disciples du Prophète qui l'ont soutenu dans son apostolat et qui ont propagé, après sa mort, son message.

C'est grâce à eux que les enseignements de l'islam nous sont parvenus intacts.
(c'est bien ce qu'on leur reproche d'être restés dans la pensée du haut-Moyen-Âge, et de vouloir nous y ramener) Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète, ils ont pu nous transmettre les dires et les actes de ce qui constitue aujourd'hui, la Sunna de l'Envoyé d'Allah 2e fondement de l'islam après le Coran... [Le terme sunna signifie « cheminement » ou « pratique(s) ». Dans le Coran, le terme sunna est employé pour désigner « loi immuable » de Dieu sous l’expression sunna Allah, qui signifie « règles de Dieu ». Ce concept s'apparente à ceux antérieurs de Voie (Tao en chinois) ou de loi telle le Talmud.
La sunna, selon le Coran, englobe les règles ou « lois » de Dieu qui ont été prescrites à tous les prophètes, y compris le prophète de l'Islam, Mahomet. Une des caractéristiques de cette sunna est que :
  • elle appartient exclusivement à Dieu.
  • elle n’est pas interchangeable avec une quelconque autre loi.
  • elle n’est pas transférable à un tiers ni même à un prophète.
  • elle est unique et immuable à tous les humains et tous les êtres.
L'acception sunnite de ce terme est, généralement, « tradition prophétique ». Il désigne le comportement que le prophète de l'islam a eu durant sa vie.
La sunna selon les hadiths englobe tout l'enseignement du prophète, en particulier :
  • ses dires.
  • ses actes.
  • ses approbations explicites ou implicites.
  • ses qualités morales personnelles (selon certains savants du hadith comme Boukhari ou Muslim).
  • ses désapprobations.
  • ses délaissements de certains actes.
La sunna, selon les hadiths, est une source législative de l'islam associée aux règles législatives du Coran. Elle est plus connue sous l'expression de « sunna prophétique ».]

N'est-ce pas grâce à eux que le Coran est conservé et protégé des altérations que connaissent les précédentes Écritures Saintes ? n'est-ce pas grâce à eux que le Message du Prophète se propage aux quatre coins du monde et supplante les autres croyances tombées en désuétude ?
(C'est un rêve, ni les Juifs ni les Chrétiens n'ont abandonnés leur croyance et la Bible (ancien et nouveau testament est toujours imprimée et lue. Le premier livre imprimé n'est pas le Coran que je sache mais belle et bien la Bible)

« Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certain d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore, et ils n'ont varié aucunement dans leur voies » Sourate 33 : Les coalisès (Al-Ahzab) - verset 23

Riches ou pauvres, libres ou esclaves, le seul dénominateur commun qui les lie est la foi en Allah et la fidélité au Message du Prophète c'est leur raison de vivre et leur idéal pour lequel ils ont tout donné, y compris leur vie.
(les saints et les martyrs aussi et encore aujourd'hui tout ceux qui tombent sous les coups des terroristes)

À ce titre, le professeur Khâlid Muhammad Khâlid s'interroge « Qui a incité les nobles du peuple du Prophète à accourir pour embrasser ses paroles et sa religion : Abû Bakr – Talha - Az-Zubayr - 'Uthmân ibn 'Affân -'Abd Ar-Rahmân ibn 'Awf - Sa'd ibn Abî Waqqâs. Ils quittent tout ce qu'ils ont comme gloire et faste pour la voie de l'épreuve ? »
(nombreux nobles chrétiens en ont fait de même femmes ou hommes)

En effet, qu'est-ce qui a poussé les faibles de son peuple à accourir pour être sous son étendard et le suivre, lui qui est sans armes et sans argent.
(il a vite fait de se procurer l'un et l'autre et pas toujours par des moyens légaux) Il n'est pas à l'abri de la méchanceté et de la haine de ses proches, de son clan, de son peuple. (tout le monde n'est pas forcement dupe de sa démarche) Ces premiers temps de l'islam où l'épreuve est grande peuvent repousser les premiers convertis, mais la force du message les a attirés. Seul Allah sait à ce moment-là, les répercussions de la révélation. Par conséquent, il est du devoir de chaque croyant et de chaque croyante de connaître la vie et l’œuvre prodigieuse des compagnons pour imprégner sa vie de leur exemple. (il en est de même dans chaque religion sans qu'il soit besoin de contraindre par la force ceux qui ne croient pas)

Ces femmes et hommes qui méritent notre respect et notre admiration expriment bien la force de ce message et la grandeur de notre Prophète qui leur a enseigné l'islam et les a aimés. Cette fraternisation, cet amour qui les unit ne peut être que le fruit d'un message divin. Leurs épreuves et leur dévouement sont à la mesure du sentiment du Prophète
(Qu'en pensent ceux qui étant un peu tièdes, ont été occis sans autres forme de procès !)

« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l'un d'entre vous donne en aumône l'équivalent de la montagne de Uhud, il n'égalerait pas les mérites d'un seul de mes compagnons. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.

Abû Bakr As-Siddîq beau-père de Mohammed Son nom signifie « l'homme à la chamelle » (ou au chamelon), à possédé un nombre important de chameaux dont il prend grand soin. Son nom est à l'origine des noms Boubaker, Boubakeur (Afrique du Nord) et Boubacar (Afrique noire). Les Sunnites lui ont donné le surnom d'As-Siddîq, et ses descendants sont appelés les Siddîqî.

Il y a donc bien un problème de légitimité califale (littéralement le mot calife signifie en arabe celui qui suit, qui succède) d'autant qu'il n'existe aucune règle de succession en la matière.
L'enjeu est d'importance pour la jeune communauté des croyants car la mort du Prophète laisse apparaître très vite des dissensions en son sein. Tout d'abord, il y a l'affrontement entre Aïcha, dans la chambre de laquelle Mohammed est mort, et Fatima, la fille du défunt et épouse de Ali. Fatima estime devoir hériter des biens de son père.

Une autre tension se fait jour entre les premiers compagnons du Prophète venus avec lui de La Mecque à Médine, les émigrés (Mouhagirun), et les Médinois qui se sont ralliés, les Ansars. Les uns et les autres réclament la légitimité pour désigner parmi eux le premier successeur (Calife).
Abou Bakr appartient au groupe des émigrés.
Il est généalogiste (nassab). C'est une fonction prestigieuse car le généalogiste est la mémoire vivante du groupe.
Il interprète les rêves.
En outre, il est Hakam, c'est-à-dire arbitre tribal.

Durant 13 années d’appel à la religion islamique, seule une centaine d’hommes et de femmes adhérèrent à l’islam. Mais lorsque  l’islam a été représenté par un État appliquant la totalité du système et se chargeant de la diffusion de l’idéologie islamique par la prédication et le Djihad, les Hommes se convertissent à l’islam par millions et seulement sur une période de 10 ans. A la mort du Prophète d'ALLAH (SWT) en 632, on peut dénombrer 7 millions de Musulmans ! (quelques sévices et des armes aident à une conversion « spontanée »)

C’est une lourde responsabilité. Il est de la responsabilité du Calife de désigner les juges, les trésoriers, d'assurer la sécurité aux frontières contre d'éventuelles invasions, (ne renversons pas les rôles) d'équiper les armées, de partager les biens, de secourir les opprimés, de veiller à l’application de la charia….

Qui peut occuper la fonction du Calife ?

Il faut noter qu’il ne peut y avoir qu’un seul Calife sur terre pour l’ensemble des musulmans. Ce dernier doit remplir les conditions suivantes selon les savants :
  • Être de sexe masculin
  • Être musulman
  • Être loyal
  • Être libre
  • Être majeur
  • Jouir de toutes ses facultés mentales (on peut parfois en douter)
  • Être doté de science et de justice
  • Être de bonne moralité
  • Jouir d’une bonne santé physique

Comment est choisi le Khalifah ?
Toute personne qui réunit les conditions citées plus haut peut postuler au rang de Calife : Commandeur des croyants. La participation à l’élection du Calife est ouverte aux musulmans majeurs jouissants de toutes leurs facultés mentales, qu’ils soient hommes ou femmes. (tient cela ne correspond déjà plus a ce qui est dit plus haut)
L'accès à la plus haute charge de l’État est consacré après élection par la Bay'a (investiture) effectuée nécessairement par des musulmans représentatifs de l'ensemble de la « Oumma » (savants, partis islamiques, chefs de tribus...). Une fois investi, le chef de l’État continue à recevoir la Bay'a du reste de la Oumma. Cette Bay'a est un signe de reconnaissance et d'obéissance à laquelle l'ensemble de la « Oumma » adhère pleinement. Si un raidissement est constaté dans une partie de la « Oumma » après l'installation du nouveau Khalifah, l’État soumet les séparatistes, par la force si besoin. (religion de paix et d'amour)
Nul ne peut être Khalifah si cette charge ne lui a pas été conférée par les musulmans.
Nul ne peut assumer les pouvoirs du chef de l’État si son accession ne s'est pas effectuée dans les formes décrites par la Shari’a islamique, comme pour tout type de contrat en Islam.
En cas de vacance du poste de Khalifah, suite à un décès ou à une destitution, cette charge doit être confiée à un autre Khalifah dans un délai de 3 jours. Sa désignation s'effectue comme suit :
  • Les membres musulmans du Conseil de la « Oumma » arrêtent la liste des candidats, une fois cette liste arrêtée, il est demandé aux musulmans d'élire l'un d'entre eux. - Les résultats des élections sont proclamés,
  • Les musulmans donnent alors la Bay'a (investiture) à celui-ci, le consacrant Khalifah pour l'application du Coran et de la Sunna.
  • Après la Bay'a, l'accession à la tête de l’État du nouveau Khalifah est officiellement annoncée afin que la nouvelle parvienne à la Oumma toute entière. Le nom du Khalifah est mentionné ainsi que les qualités qui le rendent apte à assumer cette charge.
C'est la « Oumma » qui désigne le chef de l’État, mais elle n'a pas le pouvoir direct de le destituer.

Le chef de l'état représente la « Oumma » dans l'exercice du pouvoir et l'application des lois. Il dispose de tous les pouvoirs de l’État et du gouvernement qui sont les suivants :
  • Adopter les lois (en accord avec le Coran et la Sunna) et rendre leur application obligatoire,
  • Diriger la politique intérieure et extérieure de l’État, diriger les armées, déclarer la guerre, signer la paix, les trêves ou autres traités,
  • Recevoir les ambassadeurs étrangers ou les révoquer, nommer ou rappeler les ambassadeurs de l’État islamique,
  • Nommer ou révoquer les adjoints et les gouverneurs qui doivent rendre compte au chef de l’État et au Conseil de la « Oumma » de l'exercice de leurs fonctions,
  • Nommer ou révoquer le juge des juges, les directeurs de services, les responsables de l'armée et les généraux, qui doivent tous rendre compte de leur charge au Khalifah et non au Conseil de la « Oumma »,
  • Adopter des lois islamiques concernant le budget de l’État et décider des répartitions du budget entre les différents secteurs.

Le Khalifah adopte les lois et est lui-même tenu de les appliquer. Le Khalifah ne peut en aucun cas adopter des lois qui ne découlent pas de l'Islam par un Idjtihad (recherche approfondie). Il ne peut pas non plus adopter une loi déduite par une méthode autre que celle qu'il s'est fixé (méthode de « usol fiqh »), ou donner un ordre contraire à une loi adoptée. Le Khalifah dispose des pleins pouvoirs pour traiter les problèmes de la « Oumma » suivant son discernement. Il peut prendre toutes les dispositions, dans le domaine du licite, nécessaires pour faciliter l'administration de l’État. Il ne peut cependant pas enfreindre une loi en vigueur au nom de l'intérêt. Il ne peut, par exemple, limiter le nombre d'enfants à un par famille en prétextant le manque de nourriture. Il n'a pas le droit de permettre l'illicite et d'interdire le licite.

Le mandat du chef de l’État est illimité dans le temps. Il se poursuit tant que le Khalifah est apte à gouverner, qu'il respecte la Shari’a et en applique les prescriptions. S'il n'assume plus sa mission, il doit être immédiatement destitué.
Quelles sont les événements qui conduisent à la destitution du Khalifah ?
Les circonstances qui peuvent mettre fin au mandat du chef de l’État sont les suivantes :
  • La perte d'une des conditions indispensables à la Bay'a, par exemple s'il abjure l'Islam, s'il se rend coupable d'un acte illégal en présence de témoins, s'il perd ses facultés mentales, ainsi que tout autre acte ou état qui lui fait perdre une des conditions indispensables à la charge de Khalifah.
  • S'il devient incapable d'assumer la charge de chef d’État pour une raison au pour une autre.
  • L'impuissance à gérer les affaires des musulmans suivant son discernement propre et personnel en observant la Loi,
  • s'il est dominé par un ennemi de sorte qu'il perde cette capacité, il est considéré comme inapte à assumer la direction de l’État, et est alors destitué. 
Cela peut arriver dans deux cas :
  • Un ou plusieurs individus de son entourage l'accaparent et prennent la direction des affaires. Si la délivrance de leur emprise est espérée, il est averti et un délai lui est accordé. Passé ce délai, s'il n'est toujours pas libre de ses actes, il est destitué. Si sa délivrance est improbable, il est destitué sur le champ. (c'est une des rares choses que nous aimerions voir appliquer à notre président et son gouvernement)
  • S'il devient prisonnier d'un ennemi, soit au sens propre, soit parce qu'il est sous une influence étrangère. Là aussi, si sa libération est probable, un délai est consenti, sinon il est destitué.
Seule la Cour Suprême (mahkamat al-madhâlim) est habilitée à décider si les circonstances nouvelles survenues dans la situation du chef de l’État le rendent ou non inapte à exercer sa charge, et elle seule est habilitée à le destituer ou à l'avertir. Comme nous venons de le voir brièvement, le Khalifat n'est nullement une dictature déguisée, ou une démocratie dans laquelle les représentants de l’État poursuivent leurs objectifs personnels. Mais c'est un système idéal, car émanant du Seigneur des mondes (SWT) et sur lequel l'emprise du temps est sans effet. (cela n’engagent qu'eux)

Abou Bakr As-Siddiq — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abou_Bakr_As-Siddiq
Abû Bakr As Siddîq (v. 573 - 23 août 634) de son vrai nom Abdu Llâh (ou 'Atîq) Ibn Abî Quhâfah ,, surnommé al-Siddîq (le ...
Abû Bakr “as-Siddîq” ben Abî Quhâfa 1 er calife de l islam ...
cahier-de-dinn.superforum.fr/t615-abu-bakr-as-siddiq-ben-abi-quhafa-1...
3 mars 2007 - Abû Bakr “as-Siddîq” ben Abî Quhâfa, Abou Bakr, Abû Bakr ou Aboubéker (arabe :#(H (C1 “'D5/JB” (F #(J B-'A)) ... Né à La Mecque vers 573, mort à Médine en 634, il fut le premier calife de l'islam, de 632 à 634. ... sur lui) était né l'année de l'Eléphant, qui a été fixée aux alentours des années 569-571 apr.

LES COMPAGNONS DU PROPHETE - islam la Miséricorde ...
islam-culture.over-blog.com/.../LES_COMPAGNONS_DU_PROPHETE-...
Abû Bakr “as-Siddîq” ben Abî Quhâfa Abû Bakr, Abû Bakr ou Aboubéker surnommé as-Siddîq , est le ... Il est né à La Mecque vers 573 et mort à Médine en 634.

Le choix du Khalifah et sa fonction dans l'Etat islamique
leretourducalife.blogspot.com/p/le-choix-du-khalifah-et-sa-fonction.html
Dans les 13 années qui suivirent, il souda un solide corps d'hommes autour de lui ... Le premier calife est Abou Bakr3 (ou Abubéker) qui poursuit la conquête de la péninsule Arabique. À sa mort en 634, son premier ministre Omar lui succède.

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