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AOÛT 2015...
Cette
page concerne l'année 644 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ORGANISATION
CIVIL ET RELIGIEUSE DE LA NOUVELLE RELIGION PAR LE CALIFE OMAR IBN
AL-KHATTÂB
Omar
ibn al-Khattâb ou Omar Ier est un compagnon et ami proche de
Mahomet, le prophète de l'islam, qui fait partie du clan des Banu
`Adi de la tribu Quraych. Il devient calife en succédant à Abu Bakr
en 634 et dirige la oumma pendant 10 ans. Il meurt à Médine le 7
novembre 644 assassiné par un captif Perse, Othmân ibn Affân lui
succède quelques jours plus tard, après avoir été nommé par
l'assemblée des érudits et héritiers du Prophète Mahomet. Les
sunnites le considèrent comme le deuxième des « califes bien
guidés » (rashidun) après Abou Bakr as-Siddiq et le
surnomment Al-Fâroûq tandis qu'à l'opposé, les chiites
considèrent son élection comme un coup d'état visant à empêcher
la prise de pouvoir d'Ali ibn Abi Talib et considèrent qu'il est le
responsable direct de la mort de Fatima en 632, une des filles de
Mahomet et la femme de `Ali...
Son
implication dans la mort de Fatima ne fait cependant pas l'unanimité
en milieu chiite. Comme le stipulent Ahmed al-Katib et l’ayatollah
Fadloullah, des érudits musulmans de confession chiite, ce genre de
récit (le fait qu'Omar a cassé une côte à Fatima) est absent des
sources primaires chiites, la principale étant le Kitab al-Kafi.
`Omar
ibn al-Khattâb, naît à la Mecque en 584 et fait partie du clan des
Banu `Adi, clan responsable des arbitrages entre les différentes
tribus.
D'après
Tabari, c'est entre 582 et 591. L'imam An-Nawawi rapporte qu'il est
né 13 ans après la bataille de l'Éléphant que l'on situe vers
569-570 et `Omar ibn al-Khattâb a dit lui-même qu'il est né 4 ans
après la guerre d'al-Fujjâr (580).
Son
père, Al-Khattâb ibn Nufayl est connu pour son intelligence et sa
mère, Hintimmah, est la fille de Hâchim ibn al-Moughîra de la
tribu des Banu Makhzum.
`Omar
ibn al-Khattâb est un homme de classe sociale moyenne, vu comme un
homme impitoyable. Il a l'habitude durant son adolescence de
s'occuper des chameaux de son père dans les plaines de la Mecque.
Lorsqu'Omar ibn al-Khattâb est calife, il déclare : « Mon
père, Al-Khattâb, est un homme impitoyable et me fait travailler
dur. S'il pense que je ne travaille pas assez, il a l'habitude de me
battre et de me faire travailler jusqu'à épuisement. ».
Malgré
le faible taux d'alphabétisation de l'Arabie durant l'époque
pré-islamique, `Omar ibn al-Khattâb apprend à lire et à écrire
pendant sa jeunesse. Bien qu'il ne soit pas poète, il développe un
amour pour la poésie et la littérature... D'après la tradition des
quraychites, `Omar ibn al-Khattâb apprend les arts de la guerre,
l'équitation et la lutte. Physiquement, très grand, fort il devient
un lutteur renommé. La tradition le décrit aussi comme un orateur
talentueux et, en raison de son intelligence et de son charisme, il
succède à son père pour arbitrer les conflits entre les
tribus.`Omar ibn al-Khattâb suit la profession traditionnelle des
quraychites. Il devient marchand et voyage jusqu'à Rome ainsi qu'en
Perse, y rencontre divers savants et étudie ces sociétés de
près... Cependant, il est perçu comme quelqu'un n'ayant jamais
réussi à prospérer commercialement Il est connu pour consommer
régulièrement du vin avant sa conversion.
ÉPÉE D'OMAR |
A
la suite de toutes ces persécutions, Mahomet demande aux musulmans
d'émigrer en Abyssinie, ce qui rend fou de rage `Omar : « Tout
cela est la faute de Mohammad ! Il sépare le fils du père, et
les frères entre eux. À coup sûr, c'est Mohammad qui est la cause
de ce trouble, et il faut mettre fin à cette agitation ! ».
Alors il commence à envisager de tuer Mahomet.
(il aurait peut-être dû aller jusqu'au bout de son idée!)
Malgré
tout `Omar ibn al-Khattâb se convertit à l'islam en 616 ou en 617,
3 jours après la conversion de Hamza ibn Abd al-Muttalib. Ibn Ishaq
dans son recueil Sirat An-Nabi (La vie du prophète) rapporte que
`Omar ibn al-Khattâb décide de tuer Mahomet lorsqu'il apprend la
conversion de sa sœur Fatima bint al-Khattâb et de son mari à
l'islam.
Alors
qu'il est en chemin, il rencontre son meilleur ami Nou`aym ibn
Abdillah qui s'est secrètement converti à l'islam et l'informe de
ses intentions. Nou`aym est surprit et dit : « Tu prétends
vouloir éliminer Muhammad, alors que sa propagande a ses supporters
au sein même de ta famille ! » et ajoute : « Ta
sœur a renié ta religion ! », ceci dans le but de
détourner son attention de son objectif premier... Il comprend ce
que ceci veut dire, fait demi-tour pour se rendre chez elle... Au
même moment, Khabbâb ibn al-Arât récite la sourate Ta-Ha.
`Omar
ibn al-Khattâb frappe à la porte en hurlant. Le mari de Fâtima,
quitte la pièce précipitamment en entendant sa voix. Fâtima cache
le feuillet sous sa draperie et ouvre la porte. `Omar ibn al-Khattâb
les questionne brièvement sur ce qu'ils font et se rue sur son
beau-frère. Fatima intervient pour défendre son mari et avoue leur
conversions à `Omar ibn al-Khattâb qui réagit violemment en la
frappant au visage avec un objet qu'il a en main, la faisant saigner
abondamment.
Elle
lui dit : « Ô fils d'al-Khattâb, je me suis soumise à
Dieu, fais ce que tu veux ! ». Lorsqu'il découvre le
feuillet, il lui demande de le lui donner, ce qu'elle refuse arguant
qu'il n'est pas digne de le toucher car il n'est pas purifié, mais
elle veut surtout qu'il ne le détruise pas. `Omar ibn al-Khattâb
baisse le ton, fait les ablutions et elle fini quand même par lui
montrer...
La
tradition raconte l'émotion qui traverse `Omar ibn al-Khattâb à la
lecture des versets et que c'est à ce moment qu'il prononce
l'attestation de foi (la chahada). (que dire de
ce récit sinon que cet homme est bien versatile)
Il
veut ensuite se rendre auprès de Muhammad, qui est dans la maison
d'al-Arqam en bas de la colline d'as-Safâ, pour l'informer de sa
conversion.
Il
frappe et Mahomet ordonne qu'on lui ouvre, malgré la réticence des
gens présents et les menaces de Hamza, `Omar ibn al-Khattâb les
informe alors de sa conversion.
La
tradition raconte que les gens présents crient Allahou akbar
tellement fort que tous les habitants de la Mecque l'entendent.
Ensuite,
`Omar ibn al-Khattâb questionne Muhammad : « Ô prophète
de Dieu, sommes-nous sur la Vérité ? » Le Prophète
répondit : « Bien sûr ! » Alors `Omar ibn
al-Khattâb lui dit : « Dans ce cas, pourquoi se
cacher ? » (c'est une bonne
question)`Omar ibn al-Khattâb raconte : « Nous
sommes sortis en deux groupes, Hamza et moi à la tête de chacun
d'eux. Nous sommes entrés dans l'enceinte de la Ka`ba, et quand j'ai
regardé du côté des cercles des Quraych, j'ai aperçu sur leur
visage une tristesse, comme je n'en ai jamais vu de semblable.
Ce jour-là, le Messager de Dieu [...] m'a surnommé
al-Fâroûq ! »
D'après
`Abdullah ibn `Abbas, le premier homme à avoir publiquement annoncé
sa conversion à l'islam est `Omar ibn al-Khattâb... Les musulmans
peuvent dès lors se rendre dans l'enceinte de la Ka`ba...
`Abdullah
ibn `Omar, le plus illustre de ses enfants avait 6 ans au moment de
la conversion de son père qui lui, a 26 ou 27 ans. Depuis ce jour il
défend l'islam et devient l'un des compagnons de Mahomet...
Son
surnom d'Al-Fâroûq lui vient de ses charges d'arbitrage, de
médiation et d'ambassade au cours de la période pré-islamique. Il
signifie « celui qui fait la distinction entre le Bien et le
Mal, la justice et l'injustice et tranche ». Il peut être
traduit en français par : Le Sagace. `Omar ibn al-Khattâb se
rend ensuite auprès d'un Quraych afin que tout le monde apprenne la
nouvelle.
On
lui conseille Jamîl ibn Ma`mar al-Joumahî car il est connu pour
être un rapporteur. `Omar ibn al-Khattâb le croise en chemin et
celui-ci s'empresse de transmettre la nouvelle à tous les cercles
des Quraych.
Ceux-ci
se jettent alors sur lui pour le frapper jusqu'à ce que la chaleur
du soleil les ait obligés à arrêter. Le plus violent d'entre eux
est `Otba ibn Rabî` mais `Omar ibn al-Khattâb a le dessus sur lui.
`Omar ibn al-Khattâb leur déclare:
« Faites
ce que bon vous semble, mais je jure par Dieu que si nous étions 300
musulmans, nous vous aurions combattus jusqu'à ce que l'un des deux
partis arrache définitivement à sa rivale l'autorité sur le
Sanctuaire Sacré. » (donc déjà écraser
dans le sang ceux qui ne sont pas du même avis qu'eux) `Omar
ibn al-Khattâb peut aussi bénéficier de la protection d'Al-`Âs
ibn Wâ`il As-Shahmî Abou `Amroû, qui fait partie des Banû Sahm,
protection qu'il déclare lui-même à la foule qui se disperse
ensuite. `Abdullah ibn Mas`ud déclare à propos de la conversion de
`Omar ibn al-Khattâb :
« La
conversion de `Omar ibn al-Khattâb est une ouverture (fath)...
Son
émigration (hijra) est une victoire et sa fonction de chef d'État
(imâma) une bénédiction.
Avant
sa conversion ! Jusqu'à ce que `Omar ibn al-Khattâb devienne
musulman, ils ne peuvent même pas prier dans l'enceinte de la
Ka`ba ! [...]
En
622, en raison de la popularité croissante de l'islam dans la ville
de Yathrib, plus tard rebaptisée Médine, Mahomet ordonne aux
musulmans d'émigrer là-bas. (surtout que
certains Mecquois commencent à avoir assez des prêches enflammé du
prophète) C'est à ce moment que commence l'hégire. Les
musulmans émigrent généralement durant la nuit afin de ne pas être
inquiétés par les Quraych hormis `Omar qui le fait ouvertement en
pleine journée.
Il
attache son épée autour de la taille, met son arc à l'épaule,
prend des flèches en main puis se dirige vers la Ka`ba pour y
effectuer le tawâf et faire 2 unités de prière. Il passe ensuite
devant les Quraych et leur dit : « Que ces visages soient
enlaidis ! Que Dieu humilie ces nez ! Que celui d'entre
vous qui veut que sa mère le perde, que ses enfants deviennent
orphelins ou que sa femme soit veuve, me suive au-delà de cette
vallée ! ». `Omar part alors pour Médine en compagnie de son
cousin Sa`id ibn Zayd ainsi que quelques pauvres qui le suivent après
s'être convertis.
DESERT D'ARABIE |
Lorsque
Mahomet arrive à Médine, il apparie les immigrés (muhâjiroûn)
avec les habitants de la ville (ansâr) par un pacte de
fraternisation... (voilà qui nous explique
bien des choses et nous montre comment sous couvert de
« fraternisation » ils poussent leur pions jusqu'à
devenir majoritaires et posséder le pays)
C'est
ainsi que `Omar est lié à Muhammad ibn Maslamah. Il fraternise
aussi avec un autre habitant de Médine.
Un
jour sur deux, il travaille dans l'exploitation de palmiers-dattiers,
et l'autre jour il reste auprès de Mahomet pour suivre ses
enseignements. plus tard il devient responsable des entrepôts. Les
musulmans restent en paix à Médine pendant environ un an avant que
les Quraychs ne décident de lever une armée pour les attaquer...
En
624, `Omar participe à la première bataille, qui oppose les
musulmans aux Quraych de la Mecque.
En
625 il participe aussi à la bataille de Uhud.
Dans
la 2e phase de la bataille, lorsque la cavalerie de Khalid ibn
al-Walid attaque les musulmans par l'arrière, des rumeurs se
propagent comme quoi Mahomet est mort, ce qui met de nombreux
musulmans en déroute. `Omar croit d'abord aussi à ces rumeurs, mais
lorsqu'il entend ensuite que le prophète est encore vivant, il va le
rejoindre à la montagne de Uhud pour préparer la défense de la
colline face à l'armée Mecquoise qui siège en contrebas. Plus tard
dans l'année, `Omar participe à une partie de la campagne contre la
tribu juive des Banu Nadir.
En
628, il participe à l'expédition de Hudaybiya puis est l'un des
témoins du traité.
En
628, il participe en partie à la bataille de Khaybar.
En
629, Mahomet envoie en renfort Amr ibn al-As à Dhât as-Sallasil
ainsi qu'Abu Ubayda ibn al-Djarrah, qui a sous ses ordres Abou Bakr
et `Omar, et ceux-ci finissent par vaincre l'ennemi.
En
630, `Omar participe à la conquête de la Mecque. La même année,
il combat lors de la bataille de Hunayn ainsi qu'au siège de Taïf.
Il participe également à la bataille de Tabouk, sous le
commandement de Mahomet. La tradition raconte qu'il a financé les
préparations de l'expédition avec la moitié de sa propre fortune.
`Omar est présent lors du sermon d'adieu de Mahomet en 631.
Mahomet
meurt le 8 juin 632 à Médine. `Omar, menace de couper la tête de
celui qui répétera que le prophète est mort et c'est à ce moment
qu'Abou Bakr le futur calife se présente à la foule en déclarant :
« Celui
qui adore Mahomet, qu'il sache que Mahomet est mort, et celui qui
adore Dieu, faites-lui savoir que Dieu est vivant et ne meurt
jamais. »
Ensuite,
Abou Bakr récite les versets suivants du Coran :
« Mahomet
n’est qu’un messager (des messagers avant lui sont passés. S’il
meurt, donc, ou s’il est tué, retourneriez-vous sur vos pas ?
[...] »
Les
sunnites pensent que ce déni de la mort du prophète de l'islam par
`Omar est occasionné par son profond amour pour lui.
Durant
son bref califat, Abou Bakr reste la plupart du temps occupé à
gérer les différentes expéditions (houroub al-ridda). `Omar est
l'un de ses principaux conseillers et secrétaire. Il est
probablement, avec Khalid ibn al-Walid, l'un des principaux
architectes et stratèges qui sont derrière l'effondrement de la
rébellion en Arabie.
Au
début, `Omar s'oppose aux opérations militaires contre les tribus
rebelles, car il veut bénéficier de leur soutien en cas d'une
éventuelle invasion Romaine ou Persane mais plus tard, il semble
qu'il ait changé d'avis et fini par être d'accord pour pratiquer
les raids guerriers stratégiques d'Abou Bakr pour écraser la
rébellion.
En
632, Khalid ibn al-Walid réussit à unir les tribus arabes en Arabie
après plusieurs victoires consécutives sur les rebelles.
Lors
du califat de `Omar, celui-ci a plutôt essayé d'éviter les guerres
afin de consolider son pouvoir dans les territoires conquis plutôt
que de continuer à étendre l'empire par des guerres continuelles.
Avant
la bataille d'al-Yamamah, `Omar tente de convaincre Abou Bakr de
rappeler Khalid ibn al-Walid qui a tué Malik ibn Nuwayrah, un des
chefs de la rébellion des territoires non conquis. `Omar a été
dupé par le frère de Malik qui lui a fait croire que celui-ci est
musulman et que malgré cela, Khalid ibn al-Walid l'a tué afin
d'épouser sa femme, Layla bint al-Minhal, renommée pour sa beauté
en Arabie. Abou Bakr refuse d'accepter l'opinion de `Omar qui
continue d'insister pour éliminer Khalid même après la conquête
de l'Irak par ce dernier.
Ceci
devient un enjeu majeur entre Abou Bakr et `Omar ainsi qu'un chapitre
important de l'histoire de l'expansion de l'islam.
C'est
`Omar qui conseille à Abou Bakr de rassembler le Coran sous forme
d'un livre, à la suite de la mort de 300 maîtres-récitateurs lors
de la bataille d'al-Yamamah.
En
634, Abou Bakr après être tombé malade, se soucie de sa succession
et suggère le nom d'Omar. Les notables Médinois sont d'accord sur
ce choix. Abû Bakr convoque Uthman ibn Affan pour rédiger un
testament allant dans ce sens. Le lendemain Abû Bakr décède... Il
est le premier calife à être appelé amir al-mûminîn
(« commandeur des croyants »).
On
lui doit l'institution de l'ère de l'Hégire, nouveau calendrier
musulman, dont il fixe la date au 16 juillet 622. Conformément au
Coran, il inclut les non-musulmans dans le droit à la zakât,
impensable à l'époque en dehors du monde musulman. La zakât est
versée à ce qui peut être l'équivalent du trésor public appelé
Bayt al-mal (la maison des biens des musulmans).
OMAR DANS LE FILM DIFFUSE EN CE MOMENT |
C'est
aussi à son califat que l'on doit une codification du pèlerinage,
le choix de l'hégire comme origine du nouveau calendrier et l'usage,
parallèlement à celui de calife, du titre de commandeur des
croyants (amīr al-mu‘minīn).
Ce
« destin exemplaire » s'achève le 3 novembre 644 :
‘Umar est assassiné dans la mosquée de Médine par
Abū Lu'lu'a, affranchi du gouverneur de Baṣra. Si les
circonstances exactes du meurtre et les motivations profondes du
meurtrier restent obscures, il est certain que le calife meurt sans
désigner son successeur. La nomination de celui-ci provoque au sein
de la communauté des dissensions entre les 2 forces qui vont dominer
la scène politique pendant tout le siècle suivant : Les
Umayyades apparentés à ‘Uthmān, désigné troisième calife, et
les partisans de ‘Alī, convaincus du bon droit du cousin et gendre
du Prophète et qui voient, une fois de plus, leurs espoirs déçus.
Après
Abu Bakr, Bilal ibn Rabah et Mus’ab ibn ‘Umayr, aujourd’hui
nous parlons du deuxième calife bien guidé de l’islam, Umar ibn
al-Khattâb, dit « al-Farûq ». Il est celui qui tranche
entre le bien et le mal, la justice et l’injustice, la vertu et le
vice, la légalité et l’illégalité.
L’histoire
de ‘Umar est étroitement liée au pouvoir miraculeux du Livre
d’Allah. D’abord c'est sa récitation qui fait tomber son cœur
dans l’islam. (Ce n'est pas le livre d'Allah
mais celui de Mahomet. Puis réciter des phrases sans les comprendre
s'apparente plus à de l’idolâtrie qu'à l'adhésion à un
principe consciemment voulu)
Ensuite,
c'est ‘Umar qui suggère au calife Abou Bakr de compiler le Coran.
Lorsqu’il es lui-même nommé à la tête des musulmans, il va
encore plus loin en créant des écoles d’apprentissage, et en
envoyant des Compagnons experts du Livre divin l’enseigner aux
peuples des terres conquises. (C'est le
commencement du prosélytisme forcené des musulmans).
Un
jour, le compagnon Bilal vient voir ‘Umar. Aslim, son serviteur,
l’informe qu’il dort, Aslim lui répond : « C’est le
meilleur des hommes, mais quand il se met en colère, cela fait peur
! »
Bilal
lui dit : « Si chaque fois qu’il se met en colère, tu lui
lis le Coran, il s’apaisera et sa fureur disparaîtra. » Le
Coran touche directement son cœur et son âme, tout comme le jour où
il embrassa l’islam. ???!!!
Allah
accorde à cet illustre Compagnon le don de l’intuition. Ses
suggestions sont reprises dans le Coran à 3 reprises :
Prendre
la station d’Ibrahim pour lieu de prière.
Le
verset du hijab.
Le
fait qu’Allah peut donner de meilleures épouses au Prophète
salaLlahu ‘alayhi wa salam.
Son
fils ‘Abdullah ibn ‘Umar dit : « Mon père est
rarement trompé par son intuition. »
Le
Messager d’Allah lui-même atteste de cette qualité :
«
Allah a fait en sorte que la vérité coule facilement sur la langue
de ‘Umar. » (Ibn Mâjah et Al-Hakim)
Et :
« Il
y avait dans les communautés qui vous ont précédé des hommes
inspirés d’Allah. S’il y a un tel homme dans ma nation, c’est
bien ‘Umar. » (Al-Boukhari)
Une
équité sans faille
‘Umar
est, après son maître spirituel, son bien-aimé Muhammad salaLlahu
‘alayhi wa salam, un modèle de justice et d’équité. Il est
extrêmement intransigeant sur ce point.
Sous
son règne, les Musulmans sont éprouvés par une année de famine.
Pas une seule seconde il ne profite de sa position, et souffre de la
faim comme tous ses concitoyens. Un jour, il s’adresse à son
estomac qui crie famine :
« Que
tu gargouilles ou non, tu n’auras pas à manger tant que les
enfants des musulmans ne seront pas rassasiés ! ».
Lorsqu’il
tombe malade, pour le soigner, on lui apporte du miel qui provient du
Trésor public (Bayt al-Mâl). Il le refuse, et convoque les
Musulmans à la mosquée pour leur demander la permission de prendre
ce miel pour son utilisation personnelle :
Si
vous m’en donnez l’autorisation [je le prendrai], sinon ce miel
est illicite pour moi. »
Les
gens présents fondent en larmes face à une telle honnêteté, et
disent : « Quel homme tu es ô ‘Umar ! Tes
successeurs auront du mal à te surpasser ! ».
(Molière
n'a rien inventé lorsqu'il a écrit son « Tartuffe »)
Il
est encore plus intransigeant envers sa famille. Il refuse
catégoriquement qu’un de ses proches prenne un quelconque avantage
de sa position de calife. Ainsi, lorsqu’une de ses épouses reçoit
un présent de la part d’un gouverneur musulman ou d’un dirigeant
étranger, ‘Umar le place systématiquement dans le Trésor public.
(Quel saint homme)
‘Umar
recourt au Coran et à la Sunnah pour résoudre les problèmes
rencontrés par ses sujets, mais sans avoir une lecture rigide et
littéraliste. Son intuition et sa clairvoyance lui permettent de
réaliser que les solutions du passé ne sont pas forcément celles
du présent, à condition de respecter l’esprit de la Charia et ses
bases. ( c'est dommage que ceux qui dirige ces
peuples aujourd'hui n'ont pas cette exigence et suivent « à la
lettre » les préceptes d'il y a plus de 1300 ans) Sa
manière de gouverner sa communauté est moderne et intelligente, et
n’a rien à envier aux dirigeants qui lui succèdent. Il prend
plusieurs décisions intuitives comme la suspension des peines
légales pendant l’année de la famine, il restaure la prière du
Tarawîh (que le Prophète avait abandonné pour ne pas surcharger
les Musulmans).
Il
est également très proche de son peuple et reste accessible. ‘Umar
instaure les patrouilles nocturnes à Médine car elles lui
permettent de mesurer et de constater les problèmes et les
difficultés vécues par son peuple, et d’agir en conséquence.
Il
est à l’initiative de plusieurs réalisations majeures dont nous
continuons de bénéficier aujourd’hui :
Instauration
du titre d’ « Émir des Croyants » par souci
d’allègement
Instauration
de l'hégire, calendrier musulman
Le
Trésor public d’Abu Bakr est renforcé et organisé
Il
s’entoure de conseillers dans le cadre de la « Shoura »
(parlement de l'état)
Création
de tribunaux islamiques et nomination de juges
Il
impose des impôts aux non musulmans, ce qui contribue à
l’enrichissement de l’empire islamique
Conquête
de : La Syrie, l’Irak, la Perse, la Palestine, et l'Égypte...
MOSQUÉE DU ROCHER |
imposition
des non musulmans (c'est-à dire spoliation et discrimination) - la
construction
du Dôme du Rocher à Jérusalem, (Les
musulmans l'appellent l'esplanade des Mosquées. Les juifs, le mont
du Temple. Pour la tradition, c'est ici qu'Abraham, patriarche des 3
monothéismes, s'apprête à offrir son fils en sacrifice. Retour sur
ce lieu de toutes les querelles, au cœur des tensions entre
Israéliens et Palestiniens. Aujourd'hui en 2015 )
Il
meurt en l’an 25 de l’hégire (644 ) à l’âge de 63 ans,
assassiné par un esclave Perse Zoroastrien, après un califat de 10
ans et 6mois. Il repose aux côtés de ses 2 bien-aimés, le Prophète
salaLlahu ‘alayhi wa salam et Abu Bakr (radhiAllahou’anhou).
L'islam
en formation : le règne du calife 'Umar (634-644 ...
www.lesclesdumoyenorient.com
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15
oct. 2012 - Les dix années de règne du calife 'Umar voient
s'épanouir un Islam .... Hassan Amdouni, Le Deuxième Calife, 'Omar
Ibn Al-Khattab, Paris, ...
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