lundi 17 août 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 644

10 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 644 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ORGANISATION CIVIL ET RELIGIEUSE DE LA NOUVELLE RELIGION PAR LE CALIFE OMAR IBN AL-KHATTÂB

Omar ibn al-Khattâb ou Omar Ier est un compagnon et ami proche de Mahomet, le prophète de l'islam, qui fait partie du clan des Banu `Adi de la tribu Quraych. Il devient calife en succédant à Abu Bakr en 634 et dirige la oumma pendant 10 ans. Il meurt à Médine le 7 novembre 644 assassiné par un captif Perse, Othmân ibn Affân lui succède quelques jours plus tard, après avoir été nommé par l'assemblée des érudits et héritiers du Prophète Mahomet. Les sunnites le considèrent comme le deuxième des « califes bien guidés » (rashidun) après Abou Bakr as-Siddiq et le surnomment Al-Fâroûq tandis qu'à l'opposé, les chiites considèrent son élection comme un coup d'état visant à empêcher la prise de pouvoir d'Ali ibn Abi Talib et considèrent qu'il est le responsable direct de la mort de Fatima en 632, une des filles de Mahomet et la femme de `Ali...
Son implication dans la mort de Fatima ne fait cependant pas l'unanimité en milieu chiite. Comme le stipulent Ahmed al-Katib et l’ayatollah Fadloullah, des érudits musulmans de confession chiite, ce genre de récit (le fait qu'Omar a cassé une côte à Fatima) est absent des sources primaires chiites, la principale étant le Kitab al-Kafi.

`Omar ibn al-Khattâb, naît à la Mecque en 584 et fait partie du clan des Banu `Adi, clan responsable des arbitrages entre les différentes tribus.
D'après Tabari, c'est entre 582 et 591. L'imam An-Nawawi rapporte qu'il est né 13 ans après la bataille de l'Éléphant que l'on situe vers 569-570 et `Omar ibn al-Khattâb a dit lui-même qu'il est né 4 ans après la guerre d'al-Fujjâr (580).
Son père, Al-Khattâb ibn Nufayl est connu pour son intelligence et sa mère, Hintimmah, est la fille de Hâchim ibn al-Moughîra de la tribu des Banu Makhzum.
`Omar ibn al-Khattâb est un homme de classe sociale moyenne, vu comme un homme impitoyable. Il a l'habitude durant son adolescence de s'occuper des chameaux de son père dans les plaines de la Mecque. Lorsqu'Omar ibn al-Khattâb est calife, il déclare : « Mon père, Al-Khattâb, est un homme impitoyable et me fait travailler dur. S'il pense que je ne travaille pas assez, il a l'habitude de me battre et de me faire travailler jusqu'à épuisement. ».
Malgré le faible taux d'alphabétisation de l'Arabie durant l'époque pré-islamique, `Omar ibn al-Khattâb apprend à lire et à écrire pendant sa jeunesse. Bien qu'il ne soit pas poète, il développe un amour pour la poésie et la littérature... D'après la tradition des quraychites, `Omar ibn al-Khattâb apprend les arts de la guerre, l'équitation et la lutte. Physiquement, très grand, fort il devient un lutteur renommé. La tradition le décrit aussi comme un orateur talentueux et, en raison de son intelligence et de son charisme, il succède à son père pour arbitrer les conflits entre les tribus.`Omar ibn al-Khattâb suit la profession traditionnelle des quraychites. Il devient marchand et voyage jusqu'à Rome ainsi qu'en Perse, y rencontre divers savants et étudie ces sociétés de près... Cependant, il est perçu comme quelqu'un n'ayant jamais réussi à prospérer commercialement Il est connu pour consommer régulièrement du vin avant sa conversion.

ÉPÉE D'OMAR
En 610, alors que Mahomet commence à propager le message de l'islam, `Omar défend la religion traditionnelle des Quraych que les musulmans considèrent comme de l'idolâtrie. Comme beaucoup de Quraych de l'époque, il a l'habitude de boire du vin avec ses compagnons. Il participe aux persécutions des musulmans étant l'un des plus féroces opposants à l'islam car « son esprit de clan ainsi que son entêtement le poussent à s'attacher contre toute logique aux traditions ancestrales. ». (les traditions ancestrales en valent bien d'autres plus modernes mais pas plus logiques ni enrichissantes pour l'esprit) Il croit fermement à l'unité des Quraych et voit la nouvelle foi de l'islam comme une cause de division et de discorde parmi les Quraych. (il n'avait pas tout à fait tord puisqu'ils font parti des 1ères victimes de la religion nouvelle) `Omar se charge de torturer une servante des Banû Mou`ammil qui s'est convertie à l'islam afin de lui faire renier sa nouvelle foi... Il s'acharne sur elle mais elle est sauvée par Abou Bakr qui lui rend la liberté en la rachetant.
A la suite de toutes ces persécutions, Mahomet demande aux musulmans d'émigrer en Abyssinie, ce qui rend fou de rage `Omar : « Tout cela est la faute de Mohammad ! Il sépare le fils du père, et les frères entre eux. À coup sûr, c'est Mohammad qui est la cause de ce trouble, et il faut mettre fin à cette agitation ! ». Alors il commence à envisager de tuer Mahomet. (il aurait peut-être dû aller jusqu'au bout de son idée!)

Malgré tout `Omar ibn al-Khattâb se convertit à l'islam en 616 ou en 617, 3 jours après la conversion de Hamza ibn Abd al-Muttalib. Ibn Ishaq dans son recueil Sirat An-Nabi (La vie du prophète) rapporte que `Omar ibn al-Khattâb décide de tuer Mahomet lorsqu'il apprend la conversion de sa sœur Fatima bint al-Khattâb et de son mari à l'islam.
Alors qu'il est en chemin, il rencontre son meilleur ami Nou`aym ibn Abdillah qui s'est secrètement converti à l'islam et l'informe de ses intentions. Nou`aym est surprit et dit : « Tu prétends vouloir éliminer Muhammad, alors que sa propagande a ses supporters au sein même de ta famille ! » et ajoute : « Ta sœur a renié ta religion ! », ceci dans le but de détourner son attention de son objectif premier... Il comprend ce que ceci veut dire, fait demi-tour pour se rendre chez elle... Au même moment, Khabbâb ibn al-Arât récite la sourate Ta-Ha.
`Omar ibn al-Khattâb frappe à la porte en hurlant. Le mari de Fâtima, quitte la pièce précipitamment en entendant sa voix. Fâtima cache le feuillet sous sa draperie et ouvre la porte. `Omar ibn al-Khattâb les questionne brièvement sur ce qu'ils font et se rue sur son beau-frère. Fatima intervient pour défendre son mari et avoue leur conversions à `Omar ibn al-Khattâb qui réagit violemment en la frappant au visage avec un objet qu'il a en main, la faisant saigner abondamment.
Elle lui dit : « Ô fils d'al-Khattâb, je me suis soumise à Dieu, fais ce que tu veux ! ». Lorsqu'il découvre le feuillet, il lui demande de le lui donner, ce qu'elle refuse arguant qu'il n'est pas digne de le toucher car il n'est pas purifié, mais elle veut surtout qu'il ne le détruise pas. `Omar ibn al-Khattâb baisse le ton, fait les ablutions et elle fini quand même par lui montrer...
La tradition raconte l'émotion qui traverse `Omar ibn al-Khattâb à la lecture des versets et que c'est à ce moment qu'il prononce l'attestation de foi (la chahada). (que dire de ce récit sinon que cet homme est bien versatile)
Il veut ensuite se rendre auprès de Muhammad, qui est dans la maison d'al-Arqam en bas de la colline d'as-Safâ, pour l'informer de sa conversion.

Il frappe et Mahomet ordonne qu'on lui ouvre, malgré la réticence des gens présents et les menaces de Hamza, `Omar ibn al-Khattâb les informe alors de sa conversion.
La tradition raconte que les gens présents crient Allahou akbar tellement fort que tous les habitants de la Mecque l'entendent.

Ensuite, `Omar ibn al-Khattâb questionne Muhammad : « Ô prophète de Dieu, sommes-nous sur la Vérité ? » Le Prophète répondit : « Bien sûr ! » Alors `Omar ibn al-Khattâb lui dit : « Dans ce cas, pourquoi se cacher ? » (c'est une bonne question)`Omar ibn al-Khattâb raconte : « Nous sommes sortis en deux groupes, Hamza et moi à la tête de chacun d'eux. Nous sommes entrés dans l'enceinte de la Ka`ba, et quand j'ai regardé du côté des cercles des Quraych, j'ai aperçu sur leur visage une tristesse, comme je n'en ai jamais vu de semblable. Ce jour-là, le Messager de Dieu [...] m'a surnommé al-Fâroûq ! »
D'après `Abdullah ibn `Abbas, le premier homme à avoir publiquement annoncé sa conversion à l'islam est `Omar ibn al-Khattâb... Les musulmans peuvent dès lors se rendre dans l'enceinte de la Ka`ba...
`Abdullah ibn `Omar, le plus illustre de ses enfants avait 6 ans au moment de la conversion de son père qui lui, a 26 ou 27 ans. Depuis ce jour il défend l'islam et devient l'un des compagnons de Mahomet...

Son surnom d'Al-Fâroûq lui vient de ses charges d'arbitrage, de médiation et d'ambassade au cours de la période pré-islamique. Il signifie « celui qui fait la distinction entre le Bien et le Mal, la justice et l'injustice et tranche ». Il peut être traduit en français par : Le Sagace. `Omar ibn al-Khattâb se rend ensuite auprès d'un Quraych afin que tout le monde apprenne la nouvelle.
On lui conseille Jamîl ibn Ma`mar al-Joumahî car il est connu pour être un rapporteur. `Omar ibn al-Khattâb le croise en chemin et celui-ci s'empresse de transmettre la nouvelle à tous les cercles des Quraych.

Ceux-ci se jettent alors sur lui pour le frapper jusqu'à ce que la chaleur du soleil les ait obligés à arrêter. Le plus violent d'entre eux est `Otba ibn Rabî` mais `Omar ibn al-Khattâb a le dessus sur lui. `Omar ibn al-Khattâb leur déclare:
« Faites ce que bon vous semble, mais je jure par Dieu que si nous étions 300 musulmans, nous vous aurions combattus jusqu'à ce que l'un des deux partis arrache définitivement à sa rivale l'autorité sur le Sanctuaire Sacré. » (donc déjà écraser dans le sang ceux qui ne sont pas du même avis qu'eux) `Omar ibn al-Khattâb peut aussi bénéficier de la protection d'Al-`Âs ibn Wâ`il As-Shahmî Abou `Amroû, qui fait partie des Banû Sahm, protection qu'il déclare lui-même à la foule qui se disperse ensuite. `Abdullah ibn Mas`ud déclare à propos de la conversion de `Omar ibn al-Khattâb :

« La conversion de `Omar ibn al-Khattâb est une ouverture (fath)...
Son émigration (hijra) est une victoire et sa fonction de chef d'État (imâma) une bénédiction.
Avant sa conversion ! Jusqu'à ce que `Omar ibn al-Khattâb devienne musulman, ils ne peuvent même pas prier dans l'enceinte de la Ka`ba ! [...]

En 622, en raison de la popularité croissante de l'islam dans la ville de Yathrib, plus tard rebaptisée Médine, Mahomet ordonne aux musulmans d'émigrer là-bas. (surtout que certains Mecquois commencent à avoir assez des prêches enflammé du prophète) C'est à ce moment que commence l'hégire. Les musulmans émigrent généralement durant la nuit afin de ne pas être inquiétés par les Quraych hormis `Omar qui le fait ouvertement en pleine journée.
Il attache son épée autour de la taille, met son arc à l'épaule, prend des flèches en main puis se dirige vers la Ka`ba pour y effectuer le tawâf et faire 2 unités de prière. Il passe ensuite devant les Quraych et leur dit : « Que ces visages soient enlaidis ! Que Dieu humilie ces nez ! Que celui d'entre vous qui veut que sa mère le perde, que ses enfants deviennent orphelins ou que sa femme soit veuve, me suive au-delà de cette vallée ! ». `Omar part alors pour Médine en compagnie de son cousin Sa`id ibn Zayd ainsi que quelques pauvres qui le suivent après s'être convertis.

DESERT D'ARABIE
Médine devient le nouveau centre de l'islam et la religion commence à se répandre rapidement à travers l'Arabie.
Lorsque Mahomet arrive à Médine, il apparie les immigrés (muhâjiroûn) avec les habitants de la ville (ansâr) par un pacte de fraternisation... (voilà qui nous explique bien des choses et nous montre comment sous couvert de « fraternisation » ils poussent leur pions jusqu'à devenir majoritaires et posséder le pays)
C'est ainsi que `Omar est lié à Muhammad ibn Maslamah. Il fraternise aussi avec un autre habitant de Médine.
Un jour sur deux, il travaille dans l'exploitation de palmiers-dattiers, et l'autre jour il reste auprès de Mahomet pour suivre ses enseignements. plus tard il devient responsable des entrepôts. Les musulmans restent en paix à Médine pendant environ un an avant que les Quraychs ne décident de lever une armée pour les attaquer...

En 624, `Omar participe à la première bataille, qui oppose les musulmans aux Quraych de la Mecque.

En 625 il participe aussi à la bataille de Uhud.
Dans la 2e phase de la bataille, lorsque la cavalerie de Khalid ibn al-Walid attaque les musulmans par l'arrière, des rumeurs se propagent comme quoi Mahomet est mort, ce qui met de nombreux musulmans en déroute. `Omar croit d'abord aussi à ces rumeurs, mais lorsqu'il entend ensuite que le prophète est encore vivant, il va le rejoindre à la montagne de Uhud pour préparer la défense de la colline face à l'armée Mecquoise qui siège en contrebas. Plus tard dans l'année, `Omar participe à une partie de la campagne contre la tribu juive des Banu Nadir.
La même année Hafsa, la fille de `Omar se marie avec Mahomet.

En 627, il participe à la bataille du fossé ainsi qu'à l'expédition contre les Banu Qurayza.

En 628, il participe à l'expédition de Hudaybiya puis est l'un des témoins du traité.

En 628, il participe en partie à la bataille de Khaybar.

En 629, Mahomet envoie en renfort Amr ibn al-As à Dhât as-Sallasil ainsi qu'Abu Ubayda ibn al-Djarrah, qui a sous ses ordres Abou Bakr et `Omar, et ceux-ci finissent par vaincre l'ennemi.

En 630, `Omar participe à la conquête de la Mecque. La même année, il combat lors de la bataille de Hunayn ainsi qu'au siège de Taïf. Il participe également à la bataille de Tabouk, sous le commandement de Mahomet. La tradition raconte qu'il a financé les préparations de l'expédition avec la moitié de sa propre fortune. `Omar est présent lors du sermon d'adieu de Mahomet en 631.

Mahomet meurt le 8 juin 632 à Médine. `Omar, menace de couper la tête de celui qui répétera que le prophète est mort et c'est à ce moment qu'Abou Bakr le futur calife se présente à la foule en déclarant :
« Celui qui adore Mahomet, qu'il sache que Mahomet est mort, et celui qui adore Dieu, faites-lui savoir que Dieu est vivant et ne meurt jamais. »

Ensuite, Abou Bakr récite les versets suivants du Coran :
« Mahomet n’est qu’un messager (des messagers avant lui sont passés. S’il meurt, donc, ou s’il est tué, retourneriez-vous sur vos pas ? [...] »
Les sunnites pensent que ce déni de la mort du prophète de l'islam par `Omar est occasionné par son profond amour pour lui.

Durant son bref califat, Abou Bakr reste la plupart du temps occupé à gérer les différentes expéditions (houroub al-ridda). `Omar est l'un de ses principaux conseillers et secrétaire. Il est probablement, avec Khalid ibn al-Walid, l'un des principaux architectes et stratèges qui sont derrière l'effondrement de la rébellion en Arabie.
Au début, `Omar s'oppose aux opérations militaires contre les tribus rebelles, car il veut bénéficier de leur soutien en cas d'une éventuelle invasion Romaine ou Persane mais plus tard, il semble qu'il ait changé d'avis et fini par être d'accord pour pratiquer les raids guerriers stratégiques d'Abou Bakr pour écraser la rébellion.

En 632, Khalid ibn al-Walid réussit à unir les tribus arabes en Arabie après plusieurs victoires consécutives sur les rebelles.
Lors du califat de `Omar, celui-ci a plutôt essayé d'éviter les guerres afin de consolider son pouvoir dans les territoires conquis plutôt que de continuer à étendre l'empire par des guerres continuelles.
Avant la bataille d'al-Yamamah, `Omar tente de convaincre Abou Bakr de rappeler Khalid ibn al-Walid qui a tué Malik ibn Nuwayrah, un des chefs de la rébellion des territoires non conquis. `Omar a été dupé par le frère de Malik qui lui a fait croire que celui-ci est musulman et que malgré cela, Khalid ibn al-Walid l'a tué afin d'épouser sa femme, Layla bint al-Minhal, renommée pour sa beauté en Arabie. Abou Bakr refuse d'accepter l'opinion de `Omar qui continue d'insister pour éliminer Khalid même après la conquête de l'Irak par ce dernier.
Ceci devient un enjeu majeur entre Abou Bakr et `Omar ainsi qu'un chapitre important de l'histoire de l'expansion de l'islam.
C'est `Omar qui conseille à Abou Bakr de rassembler le Coran sous forme d'un livre, à la suite de la mort de 300 maîtres-récitateurs lors de la bataille d'al-Yamamah.

En 634, Abou Bakr après être tombé malade, se soucie de sa succession et suggère le nom d'Omar. Les notables Médinois sont d'accord sur ce choix. Abû Bakr convoque Uthman ibn Affan pour rédiger un testament allant dans ce sens. Le lendemain Abû Bakr décède... Il est le premier calife à être appelé amir al-mûminîn (« commandeur des croyants »).
On lui doit l'institution de l'ère de l'Hégire, nouveau calendrier musulman, dont il fixe la date au 16 juillet 622. Conformément au Coran, il inclut les non-musulmans dans le droit à la zakât, impensable à l'époque en dehors du monde musulman. La zakât est versée à ce qui peut être l'équivalent du trésor public appelé Bayt al-mal (la maison des biens des musulmans).
OMAR DANS LE FILM DIFFUSE EN CE MOMENT
Puis elle est utilisée dans plusieurs domaines à l'époque de Mahomet et du premier calife Abu Bakr : Distribuée aux musulmans en fonction de leurs revenus, pour permettre aux plus pauvres de subvenir à leurs besoins, construire des établissements publics (écoles, hôpitaux, mosquées). Sous son califat, il ajoute une aide aux familles avec enfant, en fonction du nombre et de l'âge des enfants. C'est la première forme d'allocation familiale connue. Elle sera aussi utilisée pour rémunérer des fonctionnaires publics (il fait un état du patrimoine des haut fonctionnaires avant leurs prises de poste puis un second à la fin de leur mission. L'objectif étant de s'assurer qu'ils ne ce sont pas enrichis anormalement durant leur période d'activité bénéficiant, au titre de leur fonction, d'avantage sur leurs commerces par exemple. Si c'est le cas alors une partie du surplus est reversée au trésor public.) (Si on les laisse gouverner chez nous comme cela semble être le désir de certains, les mêmes seront dans de beaux drap lorsque les nouveaux chefs feront les comptes de leur différentes prestations)


Dès 636, la victoire du Yarmūk met fin à la domination Byzantine en Syro-Palestine, puis, en 637 et 640, les victoires de Qādisiya et de Nihavend provoquent l'écroulement de l'empire Sassanide, tandis que commence la conquête de l'Égypte dont la capitale, Alexandrie, tombe en 642. L'activité du calife ne se limite pas aux campagnes, elle s'étend aussi à l'ensemble de l'organisation politique et sociale de l'État avec la mise en place d'une armée structurée, d'une administration et d'une magistrature, avec l'institution de ce que l'on appellerait aujourd'hui une politique d'aménagement du territoire — création de villes nouvelles comme Baṣra, Kūfa, Fusṭāṭ — ou encore avec l'institution d'un statut des populations non musulmanes.
C'est aussi à son califat que l'on doit une codification du pèlerinage, le choix de l'hégire comme origine du nouveau calendrier et l'usage, parallèlement à celui de calife, du titre de commandeur des croyants (amīr al-mu‘minīn).

Ce « destin exemplaire » s'achève le 3 novembre 644 : ‘Umar est assassiné dans la mosquée de Médine par Abū Lu'lu'a, affranchi du gouverneur de Baṣra. Si les circonstances exactes du meurtre et les motivations profondes du meurtrier restent obscures, il est certain que le calife meurt sans désigner son successeur. La nomination de celui-ci provoque au sein de la communauté des dissensions entre les 2 forces qui vont dominer la scène politique pendant tout le siècle suivant : Les Umayyades apparentés à ‘Uthmān, désigné troisième calife, et les partisans de ‘Alī, convaincus du bon droit du cousin et gendre du Prophète et qui voient, une fois de plus, leurs espoirs déçus.
Après Abu Bakr, Bilal ibn Rabah et Mus’ab ibn ‘Umayr, aujourd’hui nous parlons du deuxième calife bien guidé de l’islam, Umar ibn al-Khattâb, dit « al-Farûq ». Il est celui qui tranche entre le bien et le mal, la justice et l’injustice, la vertu et le vice, la légalité et l’illégalité.  

L’histoire de ‘Umar est étroitement liée au pouvoir miraculeux du Livre d’Allah. D’abord c'est sa récitation qui fait tomber son cœur dans l’islam. (Ce n'est pas le livre d'Allah mais celui de Mahomet. Puis réciter des phrases sans les comprendre s'apparente plus à de l’idolâtrie qu'à l'adhésion à un principe consciemment voulu)

Ensuite, c'est ‘Umar qui suggère au calife Abou Bakr de compiler le Coran. Lorsqu’il es lui-même nommé à la tête des musulmans, il va encore plus loin en créant des écoles d’apprentissage, et en envoyant des Compagnons experts du Livre divin l’enseigner aux peuples des terres conquises. (C'est le commencement du prosélytisme forcené des musulmans).

Un jour, le compagnon Bilal vient voir ‘Umar. Aslim, son serviteur, l’informe qu’il dort, Aslim lui répond : « C’est le meilleur des hommes, mais quand il se met en colère, cela fait peur ! »
Bilal  lui dit : « Si chaque fois qu’il se met en colère, tu lui lis le Coran, il s’apaisera et sa fureur disparaîtra. » Le Coran touche directement son cœur et son âme, tout comme le jour où il embrassa l’islam. ???!!!

Allah accorde à cet illustre Compagnon le don de l’intuition. Ses suggestions sont reprises dans le Coran à 3 reprises :
Prendre la station d’Ibrahim pour lieu de prière.
Le verset du hijab.
Le fait qu’Allah peut donner de meilleures épouses au Prophète salaLlahu ‘alayhi wa salam.
Son fils ‘Abdullah ibn ‘Umar dit : « Mon père est rarement trompé par son intuition. »
Le Messager d’Allah lui-même atteste de cette qualité :
« Allah a fait en sorte que la vérité coule facilement sur la langue de ‘Umar. » (Ibn Mâjah et Al-Hakim)
Et :
« Il y avait dans les communautés qui vous ont précédé des hommes inspirés d’Allah. S’il y a un tel homme dans ma nation, c’est bien ‘Umar. » (Al-Boukhari)
Une équité sans faille 
Umar est, après son maître spirituel, son bien-aimé Muhammad salaLlahu ‘alayhi wa salam, un modèle de justice et d’équité. Il est extrêmement intransigeant sur ce point.
Sous son règne, les Musulmans sont éprouvés par une année de famine. Pas une seule seconde il ne profite de sa position, et souffre de la faim comme tous ses concitoyens. Un jour, il s’adresse à son estomac qui crie famine :
« Que tu gargouilles ou non, tu n’auras pas à manger tant que les enfants des musulmans ne seront pas rassasiés ! ».
Lorsqu’il tombe malade, pour le soigner, on lui apporte du miel qui provient du Trésor public (Bayt al-Mâl). Il le refuse, et convoque les Musulmans à la mosquée pour leur demander la permission de prendre ce miel pour son utilisation personnelle :
 Si vous m’en donnez l’autorisation [je le prendrai], sinon ce miel est illicite pour moi. »
Les gens présents fondent en larmes face à une telle honnêteté, et disent : « Quel homme tu es ô ‘Umar ! Tes successeurs auront du mal à te surpasser ! ».
(Molière n'a rien inventé lorsqu'il a écrit son « Tartuffe »)

Il est encore plus intransigeant envers sa famille. Il refuse catégoriquement qu’un de ses proches prenne un quelconque avantage de sa position de calife. Ainsi, lorsqu’une de ses épouses reçoit un présent de la part d’un gouverneur musulman ou d’un dirigeant étranger, ‘Umar le place systématiquement dans le Trésor public. (Quel saint homme)

Umar recourt au Coran et à la Sunnah pour résoudre les problèmes rencontrés par ses sujets, mais sans avoir une lecture rigide et littéraliste. Son intuition et sa clairvoyance lui permettent de réaliser que les solutions du passé ne sont pas forcément celles du présent, à condition de respecter l’esprit de la Charia et ses bases. ( c'est dommage que ceux qui dirige ces peuples aujourd'hui n'ont pas cette exigence et suivent « à la lettre » les préceptes d'il y a plus de 1300 ans) Sa manière de gouverner sa communauté est moderne et intelligente, et n’a rien à envier aux dirigeants qui lui succèdent. Il prend plusieurs décisions intuitives comme la suspension des peines légales pendant l’année de la famine, il restaure la prière du Tarawîh (que le Prophète avait abandonné pour ne pas surcharger les Musulmans).
Il est également très proche de son peuple et reste accessible. ‘Umar instaure les patrouilles nocturnes à Médine car elles lui permettent de mesurer et de constater les problèmes et les difficultés vécues par son peuple, et d’agir en conséquence.

Il est à l’initiative de plusieurs réalisations majeures dont nous continuons de bénéficier aujourd’hui :
Instauration du titre d’ « Émir des Croyants » par souci d’allègement
Instauration de l'hégire, calendrier musulman
Le Trésor public d’Abu Bakr est renforcé et organisé
Il s’entoure de conseillers dans le cadre de la « Shoura » (parlement de l'état)
Création de tribunaux islamiques et nomination de juges
Il impose des impôts aux non musulmans, ce qui contribue à l’enrichissement de l’empire islamique
Il ordonne la construction de la Coupole du Rocher à Jérusalem (achevée en 691)
Conquête de : La Syrie, l’Irak, la Perse, la Palestine, et l'Égypte...

MOSQUÉE DU ROCHER
(Vous parlez de réalisations majeures, un titre honorifique qui est important pour les seuls musulmans – renforcement des trésor publics pour appauvrir le peuple – création d'un parlement d'état – tribunaux et juges islamiques ( une sinécure)
imposition des non musulmans (c'est-à dire spoliation et discrimination) - la construction du Dôme du Rocher à Jérusalem, (Les musulmans l'appellent l'esplanade des Mosquées. Les juifs, le mont du Temple. Pour la tradition, c'est ici qu'Abraham, patriarche des 3 monothéismes, s'apprête à offrir son fils en sacrifice. Retour sur ce lieu de toutes les querelles, au cœur des tensions entre Israéliens et Palestiniens. Aujourd'hui en 2015 )


Il meurt en l’an 25 de l’hégire (644 ) à l’âge de 63 ans, assassiné par un esclave Perse Zoroastrien, après un califat de 10 ans et 6mois. Il repose aux côtés de ses 2 bien-aimés, le Prophète salaLlahu ‘alayhi wa salam et Abu Bakr (radhiAllahou’anhou).





L'islam en formation : le règne du calife 'Umar (634-644 ...
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15 oct. 2012 - Les dix années de règne du calife 'Umar voient s'épanouir un Islam .... Hassan Amdouni, Le Deuxième Calife, 'Omar Ibn Al-Khattab, Paris, ...

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