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AOÛT 2015...
Cette
page concerne l'année 651 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN APERÇU DE CE QUE LES MUSULMANS DOIVENT AUX PERSES
YAZGARD III |
Yazdgard
III (appelé aussi dans la littérature historique Yezdegerd, ou
Yezdeguerd) est un souverain d'Iran (Perse) de la dynastie des
Sassanides. Son père est Shâhriar (ou Schahryar) et sa mère,
Miriam, fille de l'Empereur Byzantin Maurice (582-602). D'autres
sources le donnent comme le fils d'une concubine noire. Son père a
été exécuté avec 17 autres de ses frères et demi-frères en 628.
Yazdgard
III monte sur le trône le 16 Juin 632 après une série de conflits
internes et une succession de 11 Rois et Reines en seulement 4 ans.
encore adolescent lorsqu'il accède au pouvoir, mais n'exerce jamais
vraiment une pleine autorité, couronné Roi à Istakhr (Ville à 5
km au Nord de Persépolis)
Lors
du massacre des princes royaux perpétré par Kavadh II, il est sauvé
de la mort par sa grand-mère et caché en province dans le Fars.
Avec l'aide du général Rostam, il s'empare de la capitale Ctésiphon
à l'âge de 16 ans. Le début de son règne le 16 juin 632 est la
date initiale de l'ère qui porte son nom (ère de Yazdgard, qui
marque le début du calendrier des Pârsî). Il règne en concurrence
avec son cousin Hormizd VI jusqu'à l'assassinat de celui-ci en
janvier 633.
Dès
633/634, il doit faire face à l'invasion des Arabes musulmans qui
ont déjà razzié l'Irak au cours de la période de conflits
dynastiques des années 628/632. Ses généraux sont vaincus dans
plusieurs batailles, dont Rostam Farrokhzad en 635 à Qâdisiya, non
loin de Hira, ce qui entraîne la perte de la capitale Ctésiphon en
637, puis une série de défaites la même année lors des batailles
d'Ahvāz – Jalula - Rām Hurmuz et la conquête du Khouzistan par
les Arabes.
En
641/642, la défaite de Firuzān (i. e. : Pérozân) à la
bataille de Nihāvand entraîne la perte de la Médie, et le roi
Yazdgard III doit se réfugier dans le sud de ses États. Deux
nouvelles défaites de ses troupes, commandées par Shahrvarāz
Jādhuyih à Ispahan en 642 puis en 643 lors de la bataille de Wāj
Rudh par le dynaste Arménien Varaz-Tiroç II Bagratouni, qui
entraîne la perte de Reyy, l'obligent à fuir dans l'est de
l'empire. Alors que les dynastes locaux du Tabaristan concluent des
trêves avec les Arabes, il se réfugie à Merv dans l'extrême-est
de l'empire, auprès du mazbân Mâhôe où il est assassiné à
l'automne 651. Son corps, jeté dans une rivière et repêché par
des paysans, est identifié et inhumé par Élie, l'évêque chrétien
nestorien de Merv.
D'après
Masudi, historien arabe chiite, Yazdgard III a 3 filles,
Adrek
ou Adragh, Chahin ou Shahr Banû, qui a épousé Al-Hussein ibn Ali,
et Mardawend, et aussi 2 fils, Bahram et Péroz III.
GUERRIERS SASSANIDES |
Après
la conquête de la Perse, le calife Omar ibn al-Khattâb veut vendre
Shahr Banû « dame de la cité »), capturée après la
prise de Ctésiphon, comme esclave, mais l'imam Ali refuse qu'une des
filles du souverain désormais vaincu soit traitée comme telle, et
il en fait l'épouse de son fils Hussein. (c'était
en fait la coutume et c'est celle primitive des lions qui lors de la
prise du clan tuent les petits et forcent les lionnes) Shahr
Banû serait morte peu de temps après avoir donné naissance à son
seul enfant, Ali Zayn al-Abidin.
Les
deux autres filles de Yazdgard III sont présentes dans les
traditions du zoroastrisme et du judaïsme. L'une s'est réfugiée
dans une grotte des environs de Yazd (ville où vivent encore
quelques milliers de zoroastriens), d'où ses larmes suintent
toujours...
L'autre,
surnommée Izdundad (« don des anges »), a épousé
Boustenaï, l'exilarque des Juifs de Babylone, descendant du roi
David, lui donnant 3 fils, Hisdai II, Nehemiah, et Haninai, exilarque
de Sura, et serait l'ancêtre d'une descendance prestigieuse, dont
Makhir nassi de Narbonne, qui a épousé selon une tradition Aude de
France, fille naturelle putative de Charles Martel...
La
conquête islamique de l'Iran (637-751) aboutit à la fin de l'empire
Sassanide et au déclin de la religion zoroastrienne en Iran (Perse).
Au cours des siècles, la plupart des peuples Iraniens, en incluant
les Persans et les Kurdes se convertissent à l'islam à partir du
zoroastrisme.
Une
partie de la population fuyant le changement de civilisation
(arabisation et islamisation) de la Perse, s'est réfugiée en Inde
où ses membres sont les Parsis.
CAVALIER SASSANIDE |
Il
y a alors de nombreux prétendants au trône, de 628 à 632, il y a
10 rois en Iran... Le dernier, Yazdgard III, est le fils de Chahrayar
ou chir'ayar et petit fils de Khosrow II et on dit de lui qu'il est
un enfant unique. Sa date de naissance n'est pas connue.
Les
clients des Romains, les arabes Ghassanides, se sont convertis à la
forme Monophysite du Christianisme, qui est considérée comme
hérétique par l'Église orthodoxe. Les Romains ont essayé de
supprimer l'hérésie, en affaiblissant les Ghassanides et en
alimentant des rébellions aux frontières du désert....
Les
Lakhmides se sont aussi révoltés contre le roi Perse Khosrow II.
Al-Noman III (fils de Al-Monder IV), le premier roi Lakhmide
chrétien, est déposé et tué par Khosrow II parce qu'il a essayé
de se défaire de la tutelle Perse. Après l'assassinat de Khosrow,
l'Empire perse se morcelle et les lakhmides deviennent effectivement
indépendants.
Au
moment de la mort de Mahomet en 632, la plupart de ce qui est
maintenant l'Arabie est unifiée sous la bannière de l'islam.
Cependant, les nomades ou villageois arabophones se sont aussi fondus
ou installés aux confins de la steppe Syrienne. N'importe quel
régime qui veut unifier tous les arabes doit conquérir la steppe
Syrienne. Au temps du successeur de Mahomet, Abou Bakr, le premier
calife, les musulmans ont d'abord rétabli leur pouvoir sur l'Arabie
(Guerres de Ridda) et lancent ensuite des campagnes contre les Arabes
restants en Syrie et en Palestine.
Cependant,
une collision s'opère entre les empires Romain et Perses Sassanides,
qui se disputent ces territoires depuis des siècles....
L’effondrement
de la politique Sassanide après la mort de Khosrow II laisse les
Iraniens dans une position de faiblesse vis-à-vis des envahisseurs
arabes. Au début, les musulmans ont essayé de consolider leur
mainmise sur les territoires en bordure du désert et les arabes
Lakhmides.
La
ville frontalière d'Al-Hira tombe aux mains des musulmans en 633.
LES ÉLÉPHANTS DE GUERRE PERSES |
Les
Sassanides se sont réorganisés sous l'autorité d'un nouveau roi,
Yazdgard III et contre attaquent, remportant une victoire importante
à la Bataille du Pont sur l'Euphrate en octobre 634. Après une
victoire décisive des musulmans sur les Romains, en Syrie à la
Bataille de Yarmouk en 636, le second calife, Omar, peut transférer
des troupes à l'est et reprendre l'offensive contre les Sassanides.
Aux
alentours de l'année 636, Rostam Farrokhzād, conseiller et général
de Yazdgard III (r. 632 - 651), mène une armée de 80 000
hommes au-delà de l'Euphrate à la bataille d'al-Qadisiyya, à côté
de la ville moderne de Hilla en Irak.
Certains
l'ont critiqué pour sa décision de faire face aux arabes sur leurs
propres territoires (aux abords du désert) et ont dit que les
persans auraient pu tenir s'ils étaient restés sur la rive opposée
de l'Euphrate.
Le
calife Omar déploie 30 000 cavaliers musulmans sous le
commandement de Sa'd ibn Abi Waqqas contre l'armée Perse. La
bataille d'al-Qadisiyya s'ensuit, pendant laquelle les Iraniens ont
d'abord dominé, puis le 3e jour de combats, l'avantage est passé
aux musulmans. Les Iraniens ont tenté de fuir. Le général Persan
Rostam Farrokhzād est capturé et a la tête tranchée.
BATAILLE DE QADISSIYA |
D'après
les sources musulmanes, les pertes des Iraniens ont été énormes,
mais les Arabes ne perdent « que » 7 500 hommes.
Après
la bataille, les armées musulmanes pousse jusqu'à la capitale
Perse, Ctésiphon (Tisphoune en Persan, appelée Madā'in en arabe
par la suite), qui est rapidement évacuée par Yazdgard III après
un bref siège. Après la prise de la ville, les musulmans continuent
à aller vers l'est, suivant Yazdgard et ce qui reste de ses troupes.
En un court laps de temps, les armées musulmanes ont vaincu une
contre-attaque majeure des Sassanides à la bataille de Jalūlā',
ainsi que d'autres engagements à Qasr-e Chirin et Masabadhan. Au
milieu du VIIe siècle, les musulmans contrôlent toute la
Mésopotamie, dont le territoire qui est aujourd'hui la province
Iranienne du Khuzestan... Yazdgard III, le roi Sassanide, fait un
autre effort pour se regrouper et battre les envahisseurs.
En
642, il a rassemblé une nouvelle armée, qui s'est regroupées à
Nahavand, à quelque 60 km au sud de Hamedan mais il est de
nouveau vaincu lors de la bataille de Nahavand. La même année une
défaite des Perses à Ispahan à pour conséquence la perte du Fars
« berceau de la dynastie Sassanide » et au nord la
bataille de Waj Rudh, celle de Rayy.
Puis
en 642, le Général Pérozân, à Nahavand (Aussi transcrit Nihawend
ou Néhavend), et enfin en 643, à Revy (ou Ray ou Rey ou Reyy ou
Ragâ, actuellement Chahr-e-Rey, province de Téhéran). Il se cache
finalement à Merv (ou Mary au Turkménistan ou Alexandrie de
Margiane) dans l'Est de l'Empire, auprès du Mazbân Mâhôe où il
est assassiné à l'automne 651. Le reste des nobles qui ont fuit
s'installent en Asie centrale où ils contribuent grandement à la
diffusion de la culture et de la langue Persane dans ces régions.
Ils participent également à la création de la première dynastie
Iranienne, la dynastie Samanide, qui conserve certaines traditions
Sassanides tout en continuant à promouvoir l'islam. (cela
est une erreur funeste qu'ils ont commis)
Les
forces islamiques établissent une garnison à Merv. Aux alentours de
674, ils ont conquis l'Afghanistan, la Transoxiane et une partie de
l'Inde connue sous le nom de Sind, sur la rive ouest de l'Indus. Pour
de nombreux siècles, c'est la limite Orientale du pouvoir musulman.
CAVALIER MUSULMAN |
Sous
le califat d'Omar et de ses successeurs immédiats, les conquérants
arabes ont tenté de maintenir leur cohésion culturelle et politique
en dépit de l'attraction des civilisations qu'ils ont conquises. Les
arabes doivent s'installer dans des villes de garnison plutôt que
dans des endroits construits spécialement pour eux.
Les
nouveaux sujets non musulmans, ou dhimmi, doivent payer une taxe
spéciale, la jizya et être sujets à diverses restrictions ayant
trait à l'occupation, le culte et l'habillement (Bashear 1997,
p. 117). Avant la conquête, les Iraniens ont été
majoritairement zoroastriens, cependant, il existe aussi de grandes
communautés juives et chrétiennes.
Les
adeptes des 3 religions ont été autorisés à pratiquer leur foi
moyennant les restrictions imposées par les envahisseurs arabes. Il
y a néanmoins un lent mais notable mouvement de la population vers
l'islam... (sans doute parce que ceux-ci à
force d'être en but aux restrictions et aux paiement d'impôts de
plus en plus lourds)... La majorité des Persans sont devenus
musulmans. La plupart des musulmans Persans sont alors sunnites !
L'ANCIENNE MERV |
Pendant
le règne de la dynastie Omeyyade, les envahisseurs imposent l'arabe
comme première langue à leurs sujets dans tout leur empire,
remplaçant les langues autochtones.
Cependant,
le moyen-persan se montre beaucoup plus endurant. L'essentiel de sa
structure et de son vocabulaire a survécu, évoluant jusqu'à
devenir la langue Perse moderne. Le Persan a cependant incorporé à
son vocabulaire nombre de mots provenant de l'arabe, surtout dans le
domaine de la religion et, dans le même temps, est passé de
l'alphabet pahlavi araméen à une version modifiée de l'alphabet
arabe.
Plusieurs
dynasties musulmanes locales revendiquent être issues de « Grands
Rois » Sassanides.
Les
Bawandides (665-1349) du Mazandaran, de Kavadh Ier.
Les
Dabwaïhides et les Baduspanides du Tabaristan (647-1597), issus de
Gīl Gawbāra (647-660) un descendant de Zamasp.
Les
Chirvanchah du Chirvan (1028-1382) de Hormizd IV.
Il
semble en revanche beaucoup plus douteux que les Ghaznavides
(977-1187), d’origine Turque aient eu comme ils le prétendent
comme ancêtre Yazdgard III.
D'après
Al Mas'udï (ou Masudi, historien arabe chiite, 897-957) Yazdgard III
a 3 filles : Adragh, Shahr Banû et Mardavand et 2 fils : Bahrâm et
Pérôz III. Après la conquête de la Perse et la prise de
Ctésiphon, Shahr Banû est capturée et mariée de force à Husayn
(Hussein ibn Ali), le fils du calife Ali et de Fatima (Fille de
Mahomet). Husayn est considéré par les chiites comme le 3e calife.
Shahr Banû meurt peu de temps après avoir donné naissance à son
seul enfant, Ali !...
Il
était temps d’y venir… En effet, comme chacun le sait, de par sa
nature l’occidental mélange toujours tout. Dites à 15 personnes
prises au hasard dans la rue que les Iraniens sont arabes, dans le
meilleur des cas 13 approuveront ! Cette chronique servira
donc, en quelque sorte, de rappel rappelant les différences entre
ces deux civilisations :
Avant
toute chose, le but ici n’est pas de dénigrer la civilisation
arabe, mais de rétablir des pures vérités historiques.
Les
Perses ne sont pas arabes :
Trop
souvent confondues, ces deux civilisations ont, définitivement
depuis l’an 651 après Jésus-Christ, une religion commune :
l’Islam.
L’an
651 marque la fin de la conquête musulmane de la Perse, entamée 13
ans plus tôt et conclue par l’assassinat du dernier empereur Perse
Sassanide : Yazdgard III.
L’héroïsme
Persan en 634 lors de la bataille du Pont sur l'Euphrate n’a pas
suffit à empêcher l’invasion arabe… 3 ans plus tard l’ouest
de l’empire est envahi, le plateau Iranien est conquis vers 642 et
la conquête achevée, comme dit plus tôt, en 651 suite à la chute
du dernier bastion Sassanide, situé quelque part entre le nord-est
de l’Iran et le sud-ouest de l’Afghanistan. Que devient alors la
brillante civilisation Perse ? Sombre-t-elle et perd-t-elle
toute sa culture ? On peut le croire, l’empire étant
désormais déchu, mais en réalité il n’en est rien...
ÉPÉE SASSANIDE |
Les
autorités du califat réalisent très vite que la chute de l’empire
Perse est un véritable coup de maître. En effet, c’est désormais
une véritable puissance dans tous les domaines qui se voit annexée
au monde musulman :
Puissance
militaire, intellectuelle, culturelle et scientifique.
Il
est désormais temps de parler des principaux domaines de
prédilection de la « civilisation arabe » et des
éléments ayant rendus célèbres le « monde arabe ».
Dans
le domaine scientifique : Al-Khawarizmi (783-850 environ),
célèbre mathématicien inventeur de l’algèbre moderne et grand
astronome
Abu
Wafa (940-998), mathématicien inventeur de la trigonométrie et
astronome.
Hamid
Al-Khujandi (940-1000), grand astronome et créateur de
l’observatoire de Ragâ (région de Téhéran).
Avicenne
(980-1037), mathématicien et spécialiste de la médecine célèbre
dans toute l’Europe.
Omar
Khayyam (1048-1131), grand mathématicien, astronome et philosophe...
Tous sont Persans.
D’autres
célèbres scientifiques sont également Persans, mais mieux vaut se
contenter de citer les principaux, ceux étant les plus célèbres
aujourd’hui et souvent pris, à tort car musulmans, pour des
scientifiques « arabes ». D’autant que, le monde Perse
n’enrichit pas le patrimoine mondial uniquement dans le domaine de
la science :
Si
vous n’avez jamais eu l’esprit scientifique et avez préféré
vous tourner vers une section littéraire dans votre jeunesse ?
Sont fait pour vous…
Dans
le domaine littéraire :
GUERRIER MUSULMAN |
Jafar
Rudaki (859-941 environ), véritable fondateur du persan moderne.
Mansour Firdowsî (940-1020), grand poète et historien ayant
travaillé à la réhabilitation du passé de l’empire Perse et
ayant participé à la résurrection du persan dans la littérature
(la plupart des auteurs Persans le précédant et de son temps
préférant rédiger leurs poèmes et ouvrages en arabe, langue de
l’envahisseur). (normal puisque l'arabe est
la langue imposée par le dit envahisseur)
Saadi
(1184-1283), grand poète Persan, et bien évidemment, un des plus
célèbres poètes mystiques au monde, souvent pris pour un
Seldjoukide car décédé sur l’actuel territoire Turc.
Rûmi
(1207-1273), le plus célèbre poète Persan cela ne fait aucun
doute !
Mais,
bien évidemment, si je vous dis « élément de la culture
littéraire Perse souvent prit pour un élément de la culture
arabe », vous ne penserez probablement pas automatiquement aux
célèbres auteurs cités plus haut...
Vous
penserez en priorité non pas à un auteur, mais à un ouvrage,
recueil célèbre à travers le monde, ayant traversé les frontières
pour atteindre aussi bien l’Europe que la Chine, recueil bel et
bien né dans la Perse musulmane et non pas en Arabie, recueil
incluant des célèbres contes tels « Mohammed les os mous »,
« le pêcheur et le démon », « Ali Kogia »,
« Alaedin ou la lampe magique » (et non comme à
l’occidentale, Aladdin, s’il vous plait !!),
« Sinbad le marin », « Ali Babab et les 40
voleurs »… Les contes des 1001 nuits évidemment !
Ces
contes suivant comme histoire-cadre les 1001 nuits au cours
desquelles la fille du grand vizir et épouse du sultan Shéhérazade
conte un conte par soir à son époux, sans jamais indiquer la fin
pour forcer le sultan à attendre perpétuellement une
suite aux histoires. Les contes des 1001 nuits étant composés de
nombreux manuscrits, dont certains sont découverts après les
autres, il est impossible de les situer précisément
chronologiquement...
Dans
le domaine politique, le pouvoir, au sein de l’empire musulman
(dynasties des Omeyyades et des Abbassides), fait largement ignoré,
dans 9 cas sur 10, que le grand vizir du calife est toujours Perse :
Les vizirs Perses ont l’avantage d’être toujours très instruit
et de posséder une grande science religieuse, ce qui en fait des
alliés précieux jusqu’à l’abolition du vizirat.
C'est
d’ailleurs les Perses qui a eux seuls s’élèvent contre la
cruelle et sanguinaire dynastie Omeyyade, corrompue jusqu’à la
moelle et meurtrière d’Hussein, pour mettre sur le trône les
Abbassides...
Une
seule province peut renverser l’élite de tout un empire… Sous la
dynastie Abbasside, les plus célèbres califes tels Al-Mansour et
Haroun Al-Rachid n’ont pas dérogé à la règle de nommer un grand
vizir Perse.
CASQUE SASSANIDE |
Même
avant de retrouver une indépendance la province Perse de l’empire
est le poumon du califat, de part sa puissance militaire et
économique. Haroun Al-Rachid dit à propos des Perses :
« Les Perses ont régné pendant plus de 1000 ans et n’ont
pas besoin de nous les arabes. Nous avons essayés de les dominer
pendant un ou deux siècles mais nous ne pouvons nous passer d’eux
une heure. »
Concluons
par le domaine religieux : Du côté de l’Islam chiite, le 3e
Imam et petit-fils du Prophète, Hussein, a épousé une princesse
Persane suite à la conquête de l’empire Perse. Elle lui donne un
fils, l’Imam As-Sajjad, 4e Imam duodécimain. Ainsi, les Saints
Imams chiites ont tous plus où moins du sang Perse dans les veines…
( goûtons
comme il ce doit le sel de cette affirmation)
Rappelons
juste que le 6e Imam chiite, l’Imam As-Sadîq (au passage,
également très respecté dans le sunnisme, étant le professeur de
religion d’Abu Hanifa et de Malik ibn Anas) est aussi un des plus
grands chimistes et mathématiciens de son temps...
En
dehors des Saints Imams, 2 autres célèbres théologiens chiites
sont Perses : Al-Kulayni (864-941) et Sheikh Al-Tusi
(996-1067).
Du
côté des imams sunnite, nous citerons 4 Sheikh sunnites Perses.
Peut-être que ces noms vous diront quelque chose…
Sheikh
Muhammad Al-Boukhari (810-860), né comme son nom l’indique dans la
ville Perse de Boukhara, auteur du « Sahih al Boukhari »,
livre de référence pour tout musulman, contenant plus de 7 000
hadiths authentiques du Prophète Muhammad... Celui qui est sans
contestation possible le Sheikh ayant le plus apporté par son
travail rigoureux à la communauté musulmane en permettant la
récupération de plusieurs milliers de hadiths authentiques, est bel
et bien un Persan !
Et
qu’en est-il du 2e Sheikh sunnite, il s’agit ni plus ni moins du
second Sheikh le plus respecté de l’Islam sunnite :
Muslim (821-875) !
né à Nichapur, l’auteur du livre « Al-Muslim » est
bel et bien un Persan. Son ouvrage est toujours à l’heure
d’aujourd’hui, derrière celui de Boukhari, le plus grand des
recueil de hadiths authentiques du Prophète Muhammad. Tout musulman
(ou non-musulman) ayant eu l’occasion de lire des livres contenant
des hadiths à l’habitude, si les sources du livres sont correctes,
à la fin d’un hadith « hadith authentique rapporté par
Boukhari et Muslim », cette phrase à elle seule étant signe
que le hadith en question est certifié et n’a aucun risque d’être
erroné, tellement sa source de transmission est sûre.
Le
3e Sheikh que nous citerons est Ibn Majah (824-887), auteur du
troisième plus grand recueil de hadiths.
Le
dernier des 4 illustres Sheikh Persan se nomme Abu Dawud (parfois
appelé Daoud en occident) (817-888), avec son ouvrage « Sunan
Abu Dawud » collectant un peu moins de 5 000 hadiths
authentiques.
Tout
ceci est suffisant pour affirmer que si l’Islam est né et a évolué
en Arabie, c’est bel et bien grâce aux érudits Persans que la
religion musulmane a pu se développer et éviter de tomber dans des
déviances grâce au travail de collecte des hadiths et aux cours de
religion enseignés par tous ces célèbres religieux, qu’ils
soient sunnites ou chiites...
Pour
commencer une partie d’échecs ?...
PLAT D'ARGENT SASSANIDE |
Ce
jeu, également souvent considéré comme une invention arabe a en
réalité vu le jour en Inde. Mais la version Indienne est différente
au niveau des règles par rapport à la version moderne (notamment
par la présence de dés). Les règles actuelles sont fixées au sein
de l’empire Perse, encore sous la domination Sassanide environ un
demi-siècle avant l’invasion arabe... La seule différence
notable est que la reine est appelée le Grand Vizir, mais ceci
relève de l’anecdotique et ne change rien aux règles qui sont
déjà les mêmes. Le terme « échec et mat » de
l’anglais « chess mat », que les anglais prononcent à
la fin d’une partie d’échecs... Ce même terme vient du persan
« Shäh mat », « le roi est sans défense ».
Dire qu’un jour quelqu’un s’est amusé à traduire « le
roi est sans défense » par « échec et mat »… Un
génie de la traduction sans doute !
Yazdgard
III — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yazdgard_III
Yazdgard
III (appelé aussi dans la littérature historique Yezdegerd, ... qui
ont déjà razzié l'Irak au cours de la période de conflits
dynastiques des années 628/632. ... de l'empire, auprès du mazbân
Mâhôe où il est assassiné à l'automne 651.
Conquête
musulmane de la Perse — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conquête_musulmane_de_la_Perse
Il
y réussit relativement bien pendant quelques années. ... Le
dernier, Yazdgard III, était le fils de Chahrayar ou chir'ayar et
petit fils de Khosrow II et on dit ... 632 - 651), mène une armée
de 80 000 hommes au-delà de l'Euphrate à la bataille ...
Les
chroniques iraniennes et/ou perses de Jafar ...
allainjules.com/.../les-chroniques-iraniennes-etou-perses-de-jafar-differen...
2
nov. 2012 - L'an 651 marque la fin de la conquête musulmane de la
Perse, entamée 13 ... par l'assassinat du dernier empereur Perse
sassanide : Yazdgard III. .... iraniennes et/ou perses : la fin de
l'année approchant à grand pas, cela ...
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