dimanche 9 août 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 651

4 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 651 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

 
UN APERÇU DE CE QUE LES MUSULMANS DOIVENT AUX PERSES
 

YAZGARD III

Yazdgard III (appelé aussi dans la littérature historique Yezdegerd, ou Yezdeguerd) est un souverain d'Iran (Perse) de la dynastie des Sassanides. Son père est Shâhriar (ou Schahryar) et sa mère, Miriam, fille de l'Empereur Byzantin Maurice (582-602). D'autres sources le donnent comme le fils d'une concubine noire. Son père a été exécuté avec 17 autres de ses frères et demi-frères en 628.
Yazdgard III monte sur le trône le 16 Juin 632 après une série de conflits internes et une succession de 11 Rois et Reines en seulement 4 ans. encore adolescent lorsqu'il accède au pouvoir, mais n'exerce jamais vraiment une pleine autorité, couronné Roi à Istakhr (Ville à 5 km au Nord de Persépolis)
Lors du massacre des princes royaux perpétré par Kavadh II, il est sauvé de la mort par sa grand-mère et caché en province dans le Fars. Avec l'aide du général Rostam, il s'empare de la capitale Ctésiphon à l'âge de 16 ans. Le début de son règne le 16 juin 632 est la date initiale de l'ère qui porte son nom (ère de Yazdgard, qui marque le début du calendrier des Pârsî). Il règne en concurrence avec son cousin Hormizd VI jusqu'à l'assassinat de celui-ci en janvier 633.

Dès 633/634, il doit faire face à l'invasion des Arabes musulmans qui ont déjà razzié l'Irak au cours de la période de conflits dynastiques des années 628/632. Ses généraux sont vaincus dans plusieurs batailles, dont Rostam Farrokhzad en 635 à Qâdisiya, non loin de Hira, ce qui entraîne la perte de la capitale Ctésiphon en 637, puis une série de défaites la même année lors des batailles d'Ahvāz – Jalula - Rām Hurmuz et la conquête du Khouzistan par les Arabes.

En 641/642, la défaite de Firuzān (i. e. : Pérozân) à la bataille de Nihāvand entraîne la perte de la Médie, et le roi Yazdgard III doit se réfugier dans le sud de ses États. Deux nouvelles défaites de ses troupes, commandées par Shahrvarāz Jādhuyih à Ispahan en 642 puis en 643 lors de la bataille de Wāj Rudh par le dynaste Arménien Varaz-Tiroç II Bagratouni, qui entraîne la perte de Reyy, l'obligent à fuir dans l'est de l'empire. Alors que les dynastes locaux du Tabaristan concluent des trêves avec les Arabes, il se réfugie à Merv dans l'extrême-est de l'empire, auprès du mazbân Mâhôe où il est assassiné à l'automne 651. Son corps, jeté dans une rivière et repêché par des paysans, est identifié et inhumé par Élie, l'évêque chrétien nestorien de Merv.

D'après Masudi, historien arabe chiite, Yazdgard III a 3 filles,
Adrek ou Adragh, Chahin ou Shahr Banû, qui a épousé Al-Hussein ibn Ali, et Mardawend, et aussi 2 fils, Bahram et Péroz III.

GUERRIERS SASSANIDES
Après la conquête de la Perse, le calife Omar ibn al-Khattâb veut vendre Shahr Banû « dame de la cité »), capturée après la prise de Ctésiphon, comme esclave, mais l'imam Ali refuse qu'une des filles du souverain désormais vaincu soit traitée comme telle, et il en fait l'épouse de son fils Hussein. (c'était en fait la coutume et c'est celle primitive des lions qui lors de la prise du clan tuent les petits et forcent les lionnes) Shahr Banû serait morte peu de temps après avoir donné naissance à son seul enfant, Ali Zayn al-Abidin.

Les deux autres filles de Yazdgard III sont présentes dans les traditions du zoroastrisme et du judaïsme. L'une s'est réfugiée dans une grotte des environs de Yazd (ville où vivent encore quelques milliers de zoroastriens), d'où ses larmes suintent toujours...
L'autre, surnommée Izdundad (« don des anges »), a épousé Boustenaï, l'exilarque des Juifs de Babylone, descendant du roi David, lui donnant 3 fils, Hisdai II, Nehemiah, et Haninai, exilarque de Sura, et serait l'ancêtre d'une descendance prestigieuse, dont Makhir nassi de Narbonne, qui a épousé selon une tradition Aude de France, fille naturelle putative de Charles Martel...

La conquête islamique de l'Iran (637-751) aboutit à la fin de l'empire Sassanide et au déclin de la religion zoroastrienne en Iran (Perse). Au cours des siècles, la plupart des peuples Iraniens, en incluant les Persans et les Kurdes se convertissent à l'islam à partir du zoroastrisme.
Une partie de la population fuyant le changement de civilisation (arabisation et islamisation) de la Perse, s'est réfugiée en Inde où ses membres sont les Parsis.

CAVALIER SASSANIDE
Il y a alors de nombreux prétendants au trône, de 628 à 632, il y a 10 rois en Iran... Le dernier, Yazdgard III, est le fils de Chahrayar ou chir'ayar et petit fils de Khosrow II et on dit de lui qu'il est un enfant unique. Sa date de naissance n'est pas connue.
Les clients des Romains, les arabes Ghassanides, se sont convertis à la forme Monophysite du Christianisme, qui est considérée comme hérétique par l'Église orthodoxe. Les Romains ont essayé de supprimer l'hérésie, en affaiblissant les Ghassanides et en alimentant des rébellions aux frontières du désert....

Les Lakhmides se sont aussi révoltés contre le roi Perse Khosrow II. Al-Noman III (fils de Al-Monder IV), le premier roi Lakhmide chrétien, est déposé et tué par Khosrow II parce qu'il a essayé de se défaire de la tutelle Perse. Après l'assassinat de Khosrow, l'Empire perse se morcelle et les lakhmides deviennent effectivement indépendants.
Au moment de la mort de Mahomet en 632, la plupart de ce qui est maintenant l'Arabie est unifiée sous la bannière de l'islam. Cependant, les nomades ou villageois arabophones se sont aussi fondus ou installés aux confins de la steppe Syrienne. N'importe quel régime qui veut unifier tous les arabes doit conquérir la steppe Syrienne. Au temps du successeur de Mahomet, Abou Bakr, le premier calife, les musulmans ont d'abord rétabli leur pouvoir sur l'Arabie (Guerres de Ridda) et lancent ensuite des campagnes contre les Arabes restants en Syrie et en Palestine.
Cependant, une collision s'opère entre les empires Romain et Perses Sassanides, qui se disputent ces territoires depuis des siècles....
L’effondrement de la politique Sassanide après la mort de Khosrow II laisse les Iraniens dans une position de faiblesse vis-à-vis des envahisseurs arabes. Au début, les musulmans ont essayé de consolider leur mainmise sur les territoires en bordure du désert et les arabes Lakhmides.
La ville frontalière d'Al-Hira tombe aux mains des musulmans en 633.

LES ÉLÉPHANTS DE GUERRE PERSES
Les Sassanides se sont réorganisés sous l'autorité d'un nouveau roi, Yazdgard III et contre attaquent, remportant une victoire importante à la Bataille du Pont sur l'Euphrate en octobre 634. Après une victoire décisive des musulmans sur les Romains, en Syrie à la Bataille de Yarmouk en 636, le second calife, Omar, peut transférer des troupes à l'est et reprendre l'offensive contre les Sassanides.
Aux alentours de l'année 636, Rostam Farrokhzād, conseiller et général de Yazdgard III (r. 632 - 651), mène une armée de 80 000 hommes au-delà de l'Euphrate à la bataille d'al-Qadisiyya, à côté de la ville moderne de Hilla en Irak.
Certains l'ont critiqué pour sa décision de faire face aux arabes sur leurs propres territoires (aux abords du désert) et ont dit que les persans auraient pu tenir s'ils étaient restés sur la rive opposée de l'Euphrate.

Le calife Omar déploie 30 000 cavaliers musulmans sous le commandement de Sa'd ibn Abi Waqqas contre l'armée Perse. La bataille d'al-Qadisiyya s'ensuit, pendant laquelle les Iraniens ont d'abord dominé, puis le 3e jour de combats, l'avantage est passé aux musulmans. Les Iraniens ont tenté de fuir. Le général Persan Rostam Farrokhzād est capturé et a la tête tranchée.
BATAILLE DE QADISSIYA
D'après les sources musulmanes, les pertes des Iraniens ont été énormes, mais les Arabes ne perdent « que » 7 500 hommes.
Après la bataille, les armées musulmanes pousse jusqu'à la capitale Perse, Ctésiphon (Tisphoune en Persan, appelée Madā'in en arabe par la suite), qui est rapidement évacuée par Yazdgard III après un bref siège. Après la prise de la ville, les musulmans continuent à aller vers l'est, suivant Yazdgard et ce qui reste de ses troupes. En un court laps de temps, les armées musulmanes ont vaincu une contre-attaque majeure des Sassanides à la bataille de Jalūlā', ainsi que d'autres engagements à Qasr-e Chirin et Masabadhan. Au milieu du VIIe siècle, les musulmans contrôlent toute la Mésopotamie, dont le territoire qui est aujourd'hui la province Iranienne du Khuzestan... Yazdgard III, le roi Sassanide, fait un autre effort pour se regrouper et battre les envahisseurs.

En 642, il a rassemblé une nouvelle armée, qui s'est regroupées à Nahavand, à quelque 60 km au sud de Hamedan mais il est de nouveau vaincu lors de la bataille de Nahavand. La même année une défaite des Perses à Ispahan à pour conséquence la perte du Fars « berceau de la dynastie Sassanide » et au nord la bataille de Waj Rudh, celle de Rayy.

Puis en 642, le Général Pérozân, à Nahavand (Aussi transcrit Nihawend ou Néhavend), et enfin en 643, à Revy (ou Ray ou Rey ou Reyy ou Ragâ, actuellement Chahr-e-Rey, province de Téhéran). Il se cache finalement à Merv (ou Mary au Turkménistan ou Alexandrie de Margiane) dans l'Est de l'Empire, auprès du Mazbân Mâhôe où il est assassiné à l'automne 651. Le reste des nobles qui ont fuit s'installent en Asie centrale où ils contribuent grandement à la diffusion de la culture et de la langue Persane dans ces régions. Ils participent également à la création de la première dynastie Iranienne, la dynastie Samanide, qui conserve certaines traditions Sassanides tout en continuant à promouvoir l'islam. (cela est une erreur funeste qu'ils ont commis)
Les forces islamiques établissent une garnison à Merv. Aux alentours de 674, ils ont conquis l'Afghanistan, la Transoxiane et une partie de l'Inde connue sous le nom de Sind, sur la rive ouest de l'Indus. Pour de nombreux siècles, c'est la limite Orientale du pouvoir musulman.

CAVALIER MUSULMAN
Sous le califat d'Omar et de ses successeurs immédiats, les conquérants arabes ont tenté de maintenir leur cohésion culturelle et politique en dépit de l'attraction des civilisations qu'ils ont conquises. Les arabes doivent s'installer dans des villes de garnison plutôt que dans des endroits construits spécialement pour eux.
Les nouveaux sujets non musulmans, ou dhimmi, doivent payer une taxe spéciale, la jizya et être sujets à diverses restrictions ayant trait à l'occupation, le culte et l'habillement (Bashear 1997, p. 117). Avant la conquête, les Iraniens ont été majoritairement zoroastriens, cependant, il existe aussi de grandes communautés juives et chrétiennes.
Les adeptes des 3 religions ont été autorisés à pratiquer leur foi moyennant les restrictions imposées par les envahisseurs arabes. Il y a néanmoins un lent mais notable mouvement de la population vers l'islam... (sans doute parce que ceux-ci à force d'être en but aux restrictions et aux paiement d'impôts de plus en plus lourds)... La majorité des Persans sont devenus musulmans. La plupart des musulmans Persans sont alors sunnites !

L'ANCIENNE MERV
Pendant le règne de la dynastie Omeyyade, les envahisseurs imposent l'arabe comme première langue à leurs sujets dans tout leur empire, remplaçant les langues autochtones.
Cependant, le moyen-persan se montre beaucoup plus endurant. L'essentiel de sa structure et de son vocabulaire a survécu, évoluant jusqu'à devenir la langue Perse moderne. Le Persan a cependant incorporé à son vocabulaire nombre de mots provenant de l'arabe, surtout dans le domaine de la religion et, dans le même temps, est passé de l'alphabet pahlavi araméen à une version modifiée de l'alphabet arabe.
Plusieurs dynasties musulmanes locales revendiquent être issues de « Grands Rois » Sassanides.
Les Bawandides (665-1349) du Mazandaran, de Kavadh Ier.
Les Dabwaïhides et les Baduspanides du Tabaristan (647-1597), issus de Gīl Gawbāra (647-660) un descendant de Zamasp.
Les Chirvanchah du Chirvan (1028-1382) de Hormizd IV.
Il semble en revanche beaucoup plus douteux que les Ghaznavides (977-1187), d’origine Turque aient eu comme ils le prétendent comme ancêtre Yazdgard III.

D'après Al Mas'udï (ou Masudi, historien arabe chiite, 897-957) Yazdgard III a 3 filles : Adragh, Shahr Banû et Mardavand et 2 fils : Bahrâm et Pérôz III. Après la conquête de la Perse et la prise de Ctésiphon, Shahr Banû est capturée et mariée de force à Husayn (Hussein ibn Ali), le fils du calife Ali et de Fatima (Fille de Mahomet). Husayn est considéré par les chiites comme le 3e calife. Shahr Banû meurt peu de temps après avoir donné naissance à son seul enfant, Ali !...
Il était temps d’y venir… En effet, comme chacun le sait, de par sa nature l’occidental mélange toujours tout. Dites à 15 personnes prises au hasard dans la rue que les Iraniens sont arabes, dans le meilleur des cas 13 approuveront ! Cette chronique servira donc, en quelque sorte, de rappel rappelant les différences entre ces deux civilisations :
Avant toute chose, le but ici n’est pas de dénigrer la civilisation arabe, mais de rétablir des pures vérités historiques.

Les Perses ne sont pas arabes :
Trop souvent confondues, ces deux civilisations ont, définitivement depuis l’an 651 après Jésus-Christ, une religion commune : l’Islam.
L’an 651 marque la fin de la conquête musulmane de la Perse, entamée 13 ans plus tôt et conclue par l’assassinat du dernier empereur Perse Sassanide : Yazdgard III.
L’héroïsme Persan en 634 lors de la bataille du Pont sur l'Euphrate n’a pas suffit à empêcher l’invasion arabe… 3 ans plus tard l’ouest de l’empire est envahi, le plateau Iranien est conquis vers 642 et la conquête achevée, comme dit plus tôt, en 651 suite à la chute du dernier bastion Sassanide, situé quelque part entre le nord-est de l’Iran et le sud-ouest de l’Afghanistan. Que devient alors la brillante civilisation Perse ? Sombre-t-elle et perd-t-elle toute sa culture ? On peut le croire, l’empire étant désormais déchu, mais en réalité il n’en est rien...

ÉPÉE SASSANIDE
Les autorités du califat réalisent très vite que la chute de l’empire Perse est un véritable coup de maître. En effet, c’est désormais une véritable puissance dans tous les domaines qui se voit annexée au monde musulman :
Puissance militaire, intellectuelle, culturelle et scientifique.
Il est désormais temps de parler des principaux domaines de prédilection de la « civilisation arabe » et des éléments ayant rendus célèbres le « monde arabe ».
Dans le domaine scientifique : Al-Khawarizmi (783-850 environ), célèbre mathématicien inventeur de l’algèbre moderne et grand astronome
Abu Wafa (940-998), mathématicien inventeur de la trigonométrie et astronome.
Hamid Al-Khujandi (940-1000), grand astronome et créateur de l’observatoire de Ragâ (région de Téhéran).
Avicenne (980-1037), mathématicien et spécialiste de la médecine célèbre dans toute l’Europe.
Omar Khayyam (1048-1131), grand mathématicien, astronome et philosophe... Tous sont Persans.
D’autres célèbres scientifiques sont également Persans, mais mieux vaut se contenter de citer les principaux, ceux étant les plus célèbres aujourd’hui et souvent pris, à tort car musulmans, pour des scientifiques « arabes ». D’autant que, le monde Perse n’enrichit pas le patrimoine mondial uniquement dans le domaine de la science :
Si vous n’avez jamais eu l’esprit scientifique et avez préféré vous tourner vers une section littéraire dans votre jeunesse ? Sont fait pour vous…
Dans le domaine littéraire :
GUERRIER MUSULMAN
Jafar Rudaki (859-941 environ), véritable fondateur du persan moderne. Mansour Firdowsî (940-1020), grand poète et historien ayant travaillé à la réhabilitation du passé de l’empire Perse et ayant participé à la résurrection du persan dans la littérature (la plupart des auteurs Persans le précédant et de son temps préférant rédiger leurs poèmes et ouvrages en arabe, langue de l’envahisseur). (normal puisque l'arabe est la langue imposée par le dit envahisseur)
Saadi (1184-1283), grand poète Persan, et bien évidemment, un des plus célèbres poètes mystiques au monde, souvent pris pour un Seldjoukide car décédé sur l’actuel territoire Turc.
Rûmi (1207-1273), le plus célèbre poète Persan cela ne fait aucun doute !
Mais, bien évidemment, si je vous dis « élément de la culture littéraire Perse souvent prit pour un élément de la culture arabe », vous ne penserez probablement pas automatiquement aux célèbres auteurs cités plus haut...
Vous penserez en priorité non pas à un auteur, mais à un ouvrage, recueil célèbre à travers le monde, ayant traversé les frontières pour atteindre aussi bien l’Europe que la Chine, recueil bel et bien né dans la Perse musulmane et non pas en Arabie, recueil incluant des célèbres contes tels « Mohammed les os mous », « le pêcheur et le démon », « Ali Kogia », « Alaedin ou la lampe magique » (et non comme à l’occidentale,  Aladdin, s’il vous plait !!), « Sinbad le marin », « Ali Babab et les 40 voleurs »… Les contes des 1001 nuits évidemment !
Ces contes suivant comme histoire-cadre les 1001 nuits au cours desquelles la fille du grand vizir et épouse du sultan Shéhérazade conte un conte par soir à son époux, sans jamais indiquer la fin pour forcer le sultan  à attendre perpétuellement une suite aux histoires. Les contes des 1001 nuits étant composés de nombreux manuscrits, dont certains sont découverts après les autres, il est impossible de les situer précisément chronologiquement...

Dans le domaine politique, le pouvoir, au sein de l’empire musulman (dynasties des Omeyyades et des Abbassides), fait largement ignoré, dans 9 cas sur 10, que le grand vizir du calife est toujours Perse : Les vizirs Perses ont l’avantage d’être toujours très instruit et de posséder une grande science religieuse, ce qui en fait des alliés précieux jusqu’à l’abolition du vizirat.
C'est d’ailleurs les Perses qui a eux seuls s’élèvent contre la cruelle et sanguinaire dynastie Omeyyade, corrompue jusqu’à la moelle et meurtrière d’Hussein, pour mettre sur le trône les Abbassides...

Une seule province peut renverser l’élite de tout un empire… Sous la dynastie Abbasside, les plus célèbres califes tels Al-Mansour et Haroun Al-Rachid n’ont pas dérogé à la règle de nommer un grand vizir Perse.
CASQUE SASSANIDE
Même avant de retrouver une indépendance la province Perse de l’empire est le poumon du califat, de part sa puissance militaire et économique. Haroun Al-Rachid dit à propos des Perses : « Les Perses ont régné pendant plus de 1000 ans et n’ont pas besoin de nous les arabes. Nous avons essayés de les dominer pendant un ou deux siècles mais nous ne pouvons nous passer d’eux une heure. »
Concluons par le domaine religieux : Du côté de l’Islam chiite, le 3e Imam et petit-fils du Prophète, Hussein, a épousé une princesse Persane suite à la conquête de l’empire Perse. Elle lui donne un fils, l’Imam As-Sajjad, 4e Imam duodécimain. Ainsi, les Saints Imams chiites ont tous plus où moins du sang Perse dans les veines… ( goûtons comme il ce doit le sel de cette affirmation)

Rappelons juste que le 6e Imam chiite, l’Imam As-Sadîq (au passage, également très respecté dans le sunnisme, étant le professeur de religion d’Abu Hanifa et de Malik ibn Anas) est aussi un des plus grands chimistes et mathématiciens de son temps...
En dehors des Saints Imams, 2 autres célèbres théologiens chiites sont Perses : Al-Kulayni (864-941) et Sheikh Al-Tusi (996-1067).

Du côté des imams sunnite, nous citerons 4 Sheikh sunnites Perses. Peut-être que ces noms vous diront quelque chose…
Sheikh Muhammad Al-Boukhari (810-860), né comme son nom l’indique dans la ville Perse de Boukhara, auteur du « Sahih al Boukhari », livre de référence pour tout musulman, contenant plus de 7 000 hadiths authentiques du Prophète Muhammad... Celui qui est sans contestation possible le Sheikh ayant le plus apporté par son travail rigoureux à la communauté musulmane en permettant la récupération de plusieurs milliers de hadiths authentiques, est bel et bien un Persan !
Et qu’en est-il du 2e Sheikh sunnite, il s’agit ni plus ni moins du second Sheikh le plus respecté de l’Islam sunnite :
Muslim  (821-875) ! né à Nichapur, l’auteur du livre « Al-Muslim » est bel et bien un Persan. Son ouvrage est toujours à l’heure d’aujourd’hui, derrière celui de Boukhari, le plus grand des recueil de hadiths authentiques du Prophète Muhammad. Tout musulman (ou non-musulman) ayant eu l’occasion de lire des livres contenant des hadiths à l’habitude, si les sources du livres sont correctes, à la fin d’un hadith « hadith authentique rapporté par Boukhari et Muslim », cette phrase à elle seule étant signe que le hadith en question est certifié et n’a aucun risque d’être erroné, tellement sa source de transmission est sûre.
Le 3e Sheikh que nous citerons est Ibn Majah (824-887), auteur du troisième plus grand recueil de hadiths.
Le dernier des 4 illustres Sheikh Persan se nomme Abu Dawud (parfois appelé Daoud en occident) (817-888), avec son ouvrage « Sunan Abu Dawud » collectant un peu moins de 5 000 hadiths authentiques.
Tout ceci est suffisant pour affirmer que si l’Islam est né et a évolué en Arabie, c’est bel et bien grâce aux érudits Persans que la religion musulmane a pu se développer et éviter de tomber dans des déviances grâce au travail de collecte des hadiths et aux cours de religion enseignés par tous ces célèbres religieux, qu’ils soient sunnites ou chiites...


Pour commencer une partie d’échecs ?...
PLAT D'ARGENT SASSANIDE
Ce jeu, également souvent considéré comme une invention arabe a en réalité vu le jour en Inde. Mais la version Indienne est différente au niveau des règles par rapport à la version moderne (notamment par la présence de dés). Les règles actuelles sont fixées au sein de l’empire Perse, encore sous la domination Sassanide environ un demi-siècle avant l’invasion arabe... La seule différence notable est que la reine est appelée le Grand Vizir, mais ceci relève de l’anecdotique et ne change rien aux règles qui sont déjà les mêmes. Le terme « échec et mat » de l’anglais « chess mat », que les anglais prononcent à la fin d’une partie d’échecs... Ce même terme vient du persan « Shäh mat », « le roi est sans défense ». Dire qu’un jour quelqu’un s’est amusé à traduire « le roi est sans défense » par « échec et mat »… Un génie de la traduction sans doute !




Yazdgard III — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yazdgard_III
Yazdgard III (appelé aussi dans la littérature historique Yezdegerd, ... qui ont déjà razzié l'Irak au cours de la période de conflits dynastiques des années 628/632. ... de l'empire, auprès du mazbân Mâhôe où il est assassiné à l'automne 651.

Conquête musulmane de la Perse — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conquête_musulmane_de_la_Perse
Il y réussit relativement bien pendant quelques années. ... Le dernier, Yazdgard III, était le fils de Chahrayar ou chir'ayar et petit fils de Khosrow II et on dit ... 632 - 651), mène une armée de 80 000 hommes au-delà de l'Euphrate à la bataille ...

Les chroniques iraniennes et/ou perses de Jafar ...
allainjules.com/.../les-chroniques-iraniennes-etou-perses-de-jafar-differen...
2 nov. 2012 - L'an 651 marque la fin de la conquête musulmane de la Perse, entamée 13 ... par l'assassinat du dernier empereur Perse sassanide : Yazdgard III. .... iraniennes et/ou perses : la fin de l'année approchant à grand pas, cela ...

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