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AOÛT 2015...
Cette
page concerne l'année 653 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES DERNIÈRES LOIS WISIGOTHIQUES
Sisenand
réunit un nouveau concile à Tolède, le 5 Décembre 633.
Isidore
de Séville (570-670) préside les débats qui réunissent les
évêques Catholiques et la noblesse Wisigothe.
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canons sont adoptés :
L’accession
au trône ne sera plus héréditaire, même si le roi a un fils.
Les
coups d’état seront passibles d’excommunication.
Un
collège d’aristocrates et d’évêques élira le roi qui sera
sacré par l’Église. L’aristocratie et l’épiscopat contrôlent
l’état.
Sisenand
meurt en 636... Une succession rapide de souverains qui accèdent au
trône par un coup d’état, avalisé par un concile et une élection
sur mesure, va se dérouler, malgré les décisions du concile de
633.
Des
troubles importants suivent ces prises de pouvoir, la monarchie
s’étiole au profit de l’aristocratie et des évêques
catholiques de plus en plus intransigeants.
Les
Goths, soumis par Chindaswinthe, n'osent former contre lui aucune
conjuration, comme ils ont fait sous ses prédécesseurs. Le roi, «
place sur le trône d'Espagne son fils Recceswinthe (646), alors,
s'adonnant à « la pénitence, et distribuant d'abondantes
aumônes de ses propres biens, il attend la mort qui vient pour lui à
l'âge de 90 ans ans (653). Les premières années de ce règne
féroce ont été remplies par des troubles et des complots. Une
partie de la nation s'est soulevée contre le pouvoir de
l'usurpateur.
Une
loi de Chindaswinthe nous permet d'entrevoir le péril de sa
situation d'après la grandeur des moyens employés pour y porter
remède.
Cette
loi décide que les individus coupables de conspiration ourdie par
« l'étranger contre le peuple Goth et le royaume d'Espagne
sont passibles de la mort sans que personne puisse jamais leur faire
grâce.
Cet
état périlleux ne s'est guère amélioré au début de la cinquième
année du règne, lorsque le 18 octobre 646, Chindaswinthe réunit le
VIIe concile de Tolède. 28 évêques y assistent avec 11
représentants d'évêques absents, ils rédigent un premier canon
que nous allons citer parce qu'il révèle la situation du pays :
« Comme
dans les dernière guerres civiles, disent les Pères, non seulement
un grand nombre de laïques, mais encore beaucoup de clercs ont pris
les armes et sont allés dans des pays étrangers pour nuire au
royaume et au roi des Goths, il est ordonné que ces traîtres et
tous ceux qui leur ont prêté secours seront déposés de leurs
fonctions ecclésiastiques, et condamnés à faire pénitence le
reste de leur vie.
Ils
ne pourront recevoir la communion qu'au lit de mort, et s'ils donnent
des marques de repentir... Le roi ne pourra pas empêcher cette
excommunication, et si, sur son ordre, un évêque donne à un de ces
excommuniés l'eucharistie (avant le moment de la mort), il sera
lui-même excommunié jusqu'à sa mort.
Le
roi ne pourra pas non plus adoucir les anciennes lois qui demandent
la confiscation des biens de ces traîtres que pour leur laisser la
vingtième partie de ce qu'ils ont.
Mais
si, du vivant du roi, un clerc oublieux de ses devoirs prend parti
pour un prétendant au trône et que celui-ci remporte la victoire,
le clerc sera excommunié jusqu'à sa mort, qu'il soit ou qu'il ne
soit pas évêque, si le roi fait opposition à cette excommunication
portée contre son partisan, elle atteindra de nouveau celui-ci après
la mort du roi.
Le
laïque qui va à l'étranger pour agir contre son roi, doit être
puni par la perte de ses biens et par l'excommunication jusqu'à sa
mort, A moins qu'il ne se serve du moyen suivant, c'est-à-dire que
sur les prières de l'évêque auprès du roi il ne soit admis à la
communion.
Dans
les autres injures ou conjurations dites ou faites contre le roi,
celui-ci pourra lui-même décider si le coupable doit être admis à
la communion, mais pour les clercs et les laïques qui sont
traîtreusement passés en pays étranger, pour y tramer des
complots, nous supplions le roi de ne pas les relever de la sentence
d'excommunication quelques instances que fassent les évêques.
Un
texte comme celui que nous venons de transcrire dépasse tout
commentaire qui ne pourrait que l'affaiblir. D'après l'excès même
des dispositions qu'il adopte on peut juger de l'angoisse générale
qui s'est emparée des esprits
Les
mœurs des Goths ont eu tant d’influence en Espagne,
principalement sur les peuples étrangers qui s’établirent dans,
les différentes parties de ce Royaume, qu’il paraît nécessaire
de rapporter d’abord ce qu’on connaît des usages de cette
nation.
Les
Missionnaires Ariens de l’Empereur Valens convertissent les Goths a
la Religion Chrétienne, mais ils leur communiquent en même-temps
leurs erreurs. Ce peuple est si scrupuleux observateur de tous les
devoirs extérieurs de la dévotion, qu’au siège de Ceuta, en 547,
une .armée de Goths se laisse massacrer entièrement, plutôt que de
consentir à se défendre , parce que c’est un Dimanche qu’elle a
été attaquée... Les évêques sont, aux yeux d’un tel peuple,
des Oracles infaillibles, et des Ministres dépositaires de toute la
puissance divine, aussi chacun de ces évêques exerce une autorité
souveraine despotique dans son Diocèse. Mais quoique revêtus du
Sacerdoce, ils sont obligés par les Lois du Royaume, d’aller à la
guerre comme les autres Seigneurs , d’armer la dixième partie de
leurs esclaves.
Les
Rois Goths exercent longtemps le pouvoir absolu, mais par la suite,
voulant se rendre plus agréables à leurs sujets, enfin instruits
par l’expérience qu’une autorité sans bornes est la moins
solide de toutes, ils limitent volontairement leur pouvoir, et
s’imposent des lois. Les Ducs, les Comtes, à après eux, les
citoyens les plus distingués. Les Ducs sont comme autant de
Vice-Rois, ils gouvernent de grandes Provinces, régissent les
finances, et s’attribuent même le droit de faire battre monnaie,
de-là dérive sans doute le nom de Ducat, que l’on donne encore à
l’écu d’Espagne. Rien n’est plus flétrissant pour un Goth que
d’être condamné à avoir les cheveux coupés, il est alors
déshonoré à mort civilement.
Ceux
qui embrassent la profession de Médecin, doivent en même-temps
faire celle de Chirurgien et d’Apothicaire, un Médecin
entreprenant la guérison d’un malade, moyennant une certaine
somme, et s’il ne réussit pas, il perd son salaire.
Le
divorce à été permis jusqu’au règne de Chindaswinthe qui le
défend , excepté dans le cas d’adultère.
Ce
crime est rigoureusement puni, la femme qui en est convaincue,
devient esclave de son mari, ainsi que son amant, et si ce dernier
n’a pas d’enfants, tous ses bien sont confisqués au profit du
mari outragé, si l’amant de la femme convaincue d’adultère est
marié lui-même. alors la femme coupable est l’esclave de l’épouse
de cet amant, elle en tire vengeance à son gré, mais sans avoir, le
droit de lui ôter la vie...
Peu
nombreux, les Wisigoths achèvent alors de se fondre au milieu des
Hispano-Romains. Favorisée par la pratique du service militaire en
commun dès le VIe siècle, par celle des mariages mixtes (fin du
VIe siècle), cette fusion est accélérée par l'adoption par
le roi Receswinthe du Forum judicum.
En
642, le roi de Tolède Chindaswinthe entreprend une purge qui
décapite la noblesse.
.Il
reforme l’armée et l’administration. Chaque haut fonctionnaire
doit prêter serment au roi. Il révise le code pénal et religieux.
S’ensuit
un renouveau de l’économie, de l’architecture, des lettres et
des arts.
Mais
les mesures conciliaires excluant les supposés hérétiques et les
juifs de toute activité publique les oblige souvent à émigrer.
Chindaswinthe
(en gotique Kinþaswinþs, en espagnol Chindasvinto), né en 563,
mort le 30 septembre 653, roi Wisigoth d'Hispanie et de Septimanie de
642 à 653. Il succède au jeune roi Tulga, considéré comme débile
mental dont il réussit à usurper le trône grâce à une
conjuration. Par la suite, il se fait élire par les nobles et oindre
par les évêques le 30 avril 642. Fils de Swinthila Roi des
Wisigoths d'Espagne et de Théodora princesse Wisigothe Dans la
région de Burgos, il convoque une assemblée de nobles wisigoths
ainsi que le « peuple » (c'est-à-dire des Goths certainement,
nombreux dans la région) et il est proclamé roi malgré son âge
avancé (79 ans selon les sources), il est intronisé à Pampliega.
Tulga est déposé, tonsuré et cloîtré.
Sous
son règne l'État est assaini, la corruption éliminée, les
révoltes étouffées et les nouvelles lois établies. Le VIIe
concile de Tolède est convoqué le 16 octobre 646.
Dès
sa montée sur le trône, le 30 avril 642, il affirme l'autorité
royale face à la noblesse rebelle qu'il soumet violemment en
organisant une véritable purge au sein de la haute noblesse
Gothique : Il fait exécuter 200 Goths appartenant aux familles
les plus nobles et 500 appartenant à des familles de rang inférieur,
puis distribue à ses leudes leurs femmes, leurs filles et leurs
biens...
Ses
opposants se réfugient principalement en Septimanie ou chez les
Vascons.
Le
VIIe concile de Tolède tenu en 646 approuve ses actes et les appuie,
en durcissant les peines à appliquer contre quiconque se dresse
contre le roi, n'épargnant même pas les ecclésiastiques qui y
prêtent un appui.
À
ce concile nombre d'évêques ne se présentent pas en raison de
l'ingérence du monarque dans les affaires ecclésiastiques : Le
roi a limité le droit d'asile du clergé dans les églises, il a mis
fin à certains de ses privilèges légaux (en imposant des sanctions
pécuniaires aux ecclésiastiques qui ne se présentent pas devant
les tribunaux civils) et il nomme lui-même les évêques.
Ayant
étouffé toute opposition, il assure au royaume l'ordre et la
tranquillité, puis rend le trône héréditaire, en associant son
fils Réceswinthe... A la demande des évêques, en raison de son âge
avancé et contre les dispositions du IVe Concile de Tolède, c'est
l'objet d'une proclamation faite le 20 janvier 648. À partir de
cette date et jusqu'à la mort du vieillard, le 30 septembre 653,
tous les deux gouvernent ensemble.
Bien
qu'il soit implacable dans son action politique, Chindaswinthe est
mentionné comme un grand bienfaiteur dans les annales de l'Église,
à laquelle il fait de grandes donations de terres et de privilèges.
Il assainit le trésor public, en partie grâce aux biens confisqués
aux rebelles, en partie par l'instauration d'un système de
recouvrement plus juste et plus efficace.
Sur
le plan militaire, il entreprend une campagne pour briser une
rébellion des Vascons et une autre contre les rebelles Lusitaniens
(Portugais).
En
tant que législateur, Chindaswinthe promulgue une multitude de lois,
se rapportant aussi bien à des questions politiques du royaume, qu'à
d'autres relatives à la vie économique et sociale.
On
ignore quelle est sa législation envers les Juifs dans la mesure où
elle a existé.
Avec
la collaboration d'un clerc prestigieux, Braulio de Saragosse, il
commence l'élaboration d'un code législatif unique pour les Goths
et les Hipano-Romains que son fils Recceswinth doit terminer et
promulguer... Il s'agit du Liber Iudiciorum ou Code de Recceswinth,
lequel abroge le Bréviaire d'Alaric utilisé précédemment pour les
Hispano-Romains et le Code de Léovigild qui s'appliquait aux Goths,
facilitant en particulier les mariages mixtes entre les deux peuples.
Ce Liber Judiciorum ou Forum Judicum montre peu d'influence
Germanique. En revanche, il s'inspire beaucoup du droit de Justinien,
sur la structure duquel il est construit. Il démontre que la
conquête de Justinien a eu des répercussions jusque dans l'ancien
Empire Romain d'Occident.
Ces
mêmes lois obligent les Juifs de son royaume à promettre
« volontairement et paisiblement de ne plus commettre
d'incestes à la mode juive, de ne plus se circoncire, de ne plus
observer ni le Chabbat, ni la Pâque juive, de ne plus se marier
qu'avec des chrétiens et d'observer les rites chrétiens dans les
fêtes et les mariages ».
Les
conciles de Tolède, deviennent les organes du pouvoir et les évêques
le meilleur soutien de la monarchie. Will Durant écrit dans L'Âge
de la foi : « Par leur éducation et une organisation
supérieure, les évêques dominent les nobles qui siégent avec eux
lors des conciles de Tolède, et bien que l'autorité du roi soit
théoriquement absolue, et qu'il choisit les évêques, ces conciles
l'ont élu, et exigent le respect des engagements politiques
précédemment tenus ».
Selon
Henri Leclercq « malgré son aptitude pour le gouvernement qui
lui a attiré les louanges de Saint Taïon et qui lui fait choisir
Saint Hildefonse en qualité de primat de Tolède, son fils associé
au pouvoir, Réceswinthe manque de plusieurs qualités qui font les
grands rois, en outre, il est débauché et laisse tomber la
discipline militaire jusqu'à la pleine décadence ».
Dans
les dernières années de son règne le ressentiment de la noblesse
(à laquelle il a confisqué des terres) et du clergé (qu'il a
dépossédé de certains privilèges), jette le pays dans une
situation de conflits, avec diverses rébellions dont nous ignorons
les détails exacts, faute de sources.
Il
semble que Chindaswinthe ait occupé les dernières années de sa vie
dans des actes de pitié et de charité. Il fonde le monastère de
San Román de la Hornija, (près de Valladolid) pour qu'à sa mort (à
90 ans), ses restes reposent dans un sépulcre à côté de ceux de
son épouse Réciberge, avec laquelle il a eu 3 fils et une fille.
Autres
paternités affirmés :
Théodefred
duc de Cordoue qui épouse la princesse Recilona de Cordoue
Athanalgide qui épouse Falvia Juliana Verwandthe de Constantinople
Favila,
fils illégitime Duc de Cantabrique de lui vient la Dynastie Royale
des Asturies.
Son
épitaphe, écrite par Eugène de Tolède le définit comme :
« impie, injuste et immoral ».
Selon
la chronique des rois Wisigoths (Chronica regum Visigotthorum),
Chindusvinthus régna seul 6 ans, 8 mois et 11 jours, et avec son
fils Réceswinthe, 4 ans, 8 mois et 11 jours.
À
partir de 649, Réceswinthe partage le pouvoir avec son vieux père
Chindaswinthe, puis règne seul à partir de 653 sur un royaume qui
comprend la péninsule Ibérique et la Septimanie (Gothie). Son
règne, assez long pour un roi Wisigoth (23 ans en co-règne, 19
seul), est notamment marqué par la paix. Luc de Tuy dit que le roi
est si doux et si humble de cœur qu'il a l'air d'un sujet au milieu
de ses sujets.
Cependant,
le début de son règne est troublé par la révolte d'un noble
Wisigoth, Froïa qui, avec l'aide des Vascons, ravage la vallée de
l'Èbre et assiège Saragosse pendant plusieurs mois.
Réceswinthe,
à la tête d'une armée, force Froïa à lever le siège et chasse
les Vascons.
653
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/653
Cette
page concerne l'année 653 du calendrier julien. ... 30 septembre :
Chindaswinthe, roi des Wisigoths d'Espagne de 642 à 653. 8 octobre :
Romaric, Leude, ...
Annales
de la vertue, ou Cours d'histoire à l'usage des ...
https://books.google.fr/books?id=I-lXAAAAcAAJ
Caroline
Stéphanie Félicité de DuCrest de Saint-Aubin Comtesse de Genlis -
1782
Le
divorce fut permis jusqu'au regne de Chindaswinthe qui le défeudit ,
excep— té dans le cas d'adultere. Ce cri—me étoit
rigoureusement puni; la femme qui ...
Wisigoths
- Larousse.fr
www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Wisigoths/149968
Si
les premiers successeurs de Svinthila se plient à cette nouvelle
règle, il n'en est pas de même de Chindaswinthe (642-653) qui, au
7e concile de Tolède ...
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