vendredi 7 août 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 653

2 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 653 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DERNIÈRES LOIS WISIGOTHIQUES


Sisenand réunit un nouveau concile à Tolède, le 5 Décembre 633.
Isidore de Séville (570-670) préside les débats qui réunissent les évêques Catholiques et la noblesse Wisigothe.
75 canons sont adoptés :
L’accession au trône ne sera plus héréditaire, même si le roi a un fils.
Les coups d’état seront passibles d’excommunication.
Un collège d’aristocrates et d’évêques élira le roi qui sera sacré par l’Église. L’aristocratie et l’épiscopat contrôlent l’état.
Sisenand meurt en 636... Une succession rapide de souverains qui accèdent au trône par un coup d’état, avalisé par un concile et une élection sur mesure, va se dérouler, malgré les décisions du concile de 633.
Des troubles importants suivent ces prises de pouvoir, la monarchie s’étiole au profit de l’aristocratie et des évêques catholiques de plus en plus intransigeants.

Les Goths, soumis par Chindaswinthe, n'osent former contre lui aucune conjuration, comme ils ont fait sous ses prédécesseurs. Le roi, « place sur le trône d'Espagne son fils Recceswinthe (646), alors, s'adonnant à « la pénitence, et distribuant d'abondantes aumônes de ses propres biens, il attend la mort qui vient pour lui à l'âge de 90 ans ans (653). Les premières années de ce règne féroce ont été remplies par des troubles et des complots. Une partie de la nation s'est soulevée contre le pouvoir de l'usurpateur.

Une loi de Chindaswinthe nous permet d'entrevoir le péril de sa situation d'après la grandeur des moyens employés pour y porter remède.
Cette loi décide que les individus coupables de conspiration ourdie par « l'étranger contre le peuple Goth et le royaume d'Espagne sont passibles de la mort sans que personne puisse jamais leur faire grâce.
Cet état périlleux ne s'est guère amélioré au début de la cinquième année du règne, lorsque le 18 octobre 646, Chindaswinthe réunit le VIIe concile de Tolède. 28 évêques y assistent avec 11 représentants d'évêques absents, ils rédigent un premier canon que nous allons citer parce qu'il révèle la situation du pays :
« Comme dans les dernière guerres civiles, disent les Pères, non seulement un grand nombre de laïques, mais encore beaucoup de clercs ont pris les armes et sont allés dans des pays étrangers pour nuire au royaume et au roi des Goths, il est ordonné que ces traîtres et tous ceux qui leur ont prêté secours seront déposés de leurs fonctions ecclésiastiques, et condamnés à faire pénitence le reste de leur vie.
Ils ne pourront recevoir la communion qu'au lit de mort, et s'ils donnent des marques de repentir... Le roi ne pourra pas empêcher cette excommunication, et si, sur son ordre, un évêque donne à un de ces excommuniés l'eucharistie (avant le moment de la mort), il sera lui-même excommunié jusqu'à sa mort.
Le roi ne pourra pas non plus adoucir les anciennes lois qui demandent la confiscation des biens de ces traîtres que pour leur laisser la vingtième partie de ce qu'ils ont.
Mais si, du vivant du roi, un clerc oublieux de ses devoirs prend parti pour un prétendant au trône et que celui-ci remporte la victoire, le clerc sera excommunié jusqu'à sa mort, qu'il soit ou qu'il ne soit pas évêque, si le roi fait opposition à cette excommunication portée contre son partisan, elle atteindra de nouveau celui-ci après la mort du roi.
Le laïque qui va à l'étranger pour agir contre son roi, doit être puni par la perte de ses biens et par l'excommunication jusqu'à sa mort, A moins qu'il ne se serve du moyen suivant, c'est-à-dire que sur les prières de l'évêque auprès du roi il ne soit admis à la communion.
Dans les autres injures ou conjurations dites ou faites contre le roi, celui-ci pourra lui-même décider si le coupable doit être admis à la communion, mais pour les clercs et les laïques qui sont traîtreusement passés en pays étranger, pour y tramer des complots, nous supplions le roi de ne pas les relever de la sentence d'excommunication quelques instances que fassent les évêques.
Un texte comme celui que nous venons de transcrire dépasse tout commentaire qui ne pourrait que l'affaiblir. D'après l'excès même des dispositions qu'il adopte on peut juger de l'angoisse générale qui s'est emparée des esprits

Les mœurs des Goths ont eu tant d’influence en Espagne, principalement sur les peuples étrangers qui s’établirent dans, les différentes parties de ce Royaume, qu’il paraît nécessaire de rapporter d’abord ce qu’on connaît des usages de cette nation.
Les Missionnaires Ariens de l’Empereur Valens convertissent les Goths a la Religion Chrétienne, mais ils leur communiquent en même-temps leurs erreurs. Ce peuple est si scrupuleux observateur de tous les devoirs extérieurs de la dévotion, qu’au siège de Ceuta, en 547, une .armée de Goths se laisse massacrer entièrement, plutôt que de consentir à se défendre , parce que c’est un Dimanche qu’elle a été attaquée... Les évêques sont, aux yeux d’un tel peuple, des Oracles infaillibles, et des Ministres dépositaires de toute la puissance divine, aussi chacun de ces évêques exerce une autorité souveraine despotique dans son Diocèse. Mais quoique revêtus du Sacerdoce, ils sont obligés par les Lois du Royaume, d’aller à la guerre comme les autres Seigneurs , d’armer la dixième partie de leurs esclaves.
Les Rois Goths exercent longtemps le pouvoir absolu, mais par la suite, voulant se rendre plus agréables à leurs sujets, enfin instruits par l’expérience qu’une autorité sans bornes est la moins solide de toutes, ils limitent volontairement leur pouvoir, et s’imposent des lois. Les Ducs, les Comtes, à après eux, les citoyens les plus distingués. Les Ducs sont comme autant de Vice-Rois, ils gouvernent de grandes Provinces, régissent les finances, et s’attribuent même le droit de faire battre monnaie, de-là dérive sans doute le nom de Ducat, que l’on donne encore à l’écu d’Espagne. Rien n’est plus flétrissant pour un Goth que d’être condamné à avoir les cheveux coupés, il est alors déshonoré à mort civilement.

Ceux qui embrassent la profession de Médecin, doivent en même-temps faire celle de Chirurgien et d’Apothicaire, un Médecin entreprenant la guérison d’un malade, moyennant une certaine somme, et s’il ne réussit pas, il perd son salaire.

Le divorce à été permis jusqu’au règne de Chindaswinthe qui le défend , excepté dans le cas d’adultère.
Ce crime est rigoureusement puni, la femme qui en est convaincue, devient esclave de son mari, ainsi que son amant, et si ce dernier n’a pas d’enfants, tous ses bien sont confisqués au profit du mari outragé, si l’amant de la femme convaincue d’adultère est marié lui-même. alors la femme coupable est l’esclave de l’épouse de cet amant, elle en tire vengeance à son gré, mais sans avoir, le droit de lui ôter la vie...

Peu nombreux, les Wisigoths achèvent alors de se fondre au milieu des Hispano-Romains. Favorisée par la pratique du service militaire en commun dès le VIe siècle, par celle des mariages mixtes (fin du VIe siècle), cette fusion est accélérée par l'adoption par le roi Receswinthe du Forum judicum.

En 642, le roi de Tolède Chindaswinthe entreprend une purge qui décapite la noblesse.
.Il reforme l’armée et l’administration. Chaque haut fonctionnaire doit prêter serment au roi. Il révise le code pénal et religieux.
S’ensuit un renouveau de l’économie, de l’architecture, des lettres et des arts.
Mais les mesures conciliaires excluant les supposés hérétiques et les juifs de toute activité publique les oblige souvent à émigrer.

Chindaswinthe (en gotique Kinþaswinþs, en espagnol Chindasvinto), né en 563, mort le 30 septembre 653, roi Wisigoth d'Hispanie et de Septimanie de 642 à 653. Il succède au jeune roi Tulga, considéré comme débile mental dont il réussit à usurper le trône grâce à une conjuration. Par la suite, il se fait élire par les nobles et oindre par les évêques le 30 avril 642. Fils de Swinthila Roi des Wisigoths d'Espagne et de Théodora princesse Wisigothe Dans la région de Burgos, il convoque une assemblée de nobles wisigoths ainsi que le « peuple » (c'est-à-dire des Goths certainement, nombreux dans la région) et il est proclamé roi malgré son âge avancé (79 ans selon les sources), il est intronisé à Pampliega. Tulga est déposé, tonsuré et cloîtré.
Sous son règne l'État est assaini, la corruption éliminée, les révoltes étouffées et les nouvelles lois établies. Le VIIe concile de Tolède est convoqué le 16 octobre 646.
Dès sa montée sur le trône, le 30 avril 642, il affirme l'autorité royale face à la noblesse rebelle qu'il soumet violemment en organisant une véritable purge au sein de la haute noblesse Gothique : Il fait exécuter 200 Goths appartenant aux familles les plus nobles et 500 appartenant à des familles de rang inférieur, puis distribue à ses leudes leurs femmes, leurs filles et leurs biens...
Ses opposants se réfugient principalement en Septimanie ou chez les Vascons.

Le VIIe concile de Tolède tenu en 646 approuve ses actes et les appuie, en durcissant les peines à appliquer contre quiconque se dresse contre le roi, n'épargnant même pas les ecclésiastiques qui y prêtent un appui.
À ce concile nombre d'évêques ne se présentent pas en raison de l'ingérence du monarque dans les affaires ecclésiastiques : Le roi a limité le droit d'asile du clergé dans les églises, il a mis fin à certains de ses privilèges légaux (en imposant des sanctions pécuniaires aux ecclésiastiques qui ne se présentent pas devant les tribunaux civils) et il nomme lui-même les évêques.

Ayant étouffé toute opposition, il assure au royaume l'ordre et la tranquillité, puis rend le trône héréditaire, en associant son fils Réceswinthe... A la demande des évêques, en raison de son âge avancé et contre les dispositions du IVe Concile de Tolède, c'est l'objet d'une proclamation faite le 20 janvier 648. À partir de cette date et jusqu'à la mort du vieillard, le 30 septembre 653, tous les deux gouvernent ensemble.

Bien qu'il soit implacable dans son action politique, Chindaswinthe est mentionné comme un grand bienfaiteur dans les annales de l'Église, à laquelle il fait de grandes donations de terres et de privilèges. Il assainit le trésor public, en partie grâce aux biens confisqués aux rebelles, en partie par l'instauration d'un système de recouvrement plus juste et plus efficace.
Sur le plan militaire, il entreprend une campagne pour briser une rébellion des Vascons et une autre contre les rebelles Lusitaniens (Portugais).
En tant que législateur, Chindaswinthe promulgue une multitude de lois, se rapportant aussi bien à des questions politiques du royaume, qu'à d'autres relatives à la vie économique et sociale.
On ignore quelle est sa législation envers les Juifs dans la mesure où elle a existé.
Avec la collaboration d'un clerc prestigieux, Braulio de Saragosse, il commence l'élaboration d'un code législatif unique pour les Goths et les Hipano-Romains que son fils Recceswinth doit terminer et promulguer... Il s'agit du Liber Iudiciorum ou Code de Recceswinth, lequel abroge le Bréviaire d'Alaric utilisé précédemment pour les Hispano-Romains et le Code de Léovigild qui s'appliquait aux Goths, facilitant en particulier les mariages mixtes entre les deux peuples. Ce Liber Judiciorum ou Forum Judicum montre peu d'influence Germanique. En revanche, il s'inspire beaucoup du droit de Justinien, sur la structure duquel il est construit. Il démontre que la conquête de Justinien a eu des répercussions jusque dans l'ancien Empire Romain d'Occident.
Ces mêmes lois obligent les Juifs de son royaume à promettre « volontairement et paisiblement de ne plus commettre d'incestes à la mode juive, de ne plus se circoncire, de ne plus observer ni le Chabbat, ni la Pâque juive, de ne plus se marier qu'avec des chrétiens et d'observer les rites chrétiens dans les fêtes et les mariages ».
Les conciles de Tolède, deviennent les organes du pouvoir et les évêques le meilleur soutien de la monarchie. Will Durant écrit dans L'Âge de la foi : « Par leur éducation et une organisation supérieure, les évêques dominent les nobles qui siégent avec eux lors des conciles de Tolède, et bien que l'autorité du roi soit théoriquement absolue, et qu'il choisit les évêques, ces conciles l'ont élu, et exigent le respect des engagements politiques précédemment tenus ».

Selon Henri Leclercq « malgré son aptitude pour le gouvernement qui lui a attiré les louanges de Saint Taïon et qui lui fait choisir Saint Hildefonse en qualité de primat de Tolède, son fils associé au pouvoir, Réceswinthe manque de plusieurs qualités qui font les grands rois, en outre, il est débauché et laisse tomber la discipline militaire jusqu'à la pleine décadence ».

Dans les dernières années de son règne le ressentiment de la noblesse (à laquelle il a confisqué des terres) et du clergé (qu'il a dépossédé de certains privilèges), jette le pays dans une situation de conflits, avec diverses rébellions dont nous ignorons les détails exacts, faute de sources.
Il semble que Chindaswinthe ait occupé les dernières années de sa vie dans des actes de pitié et de charité. Il fonde le monastère de San Román de la Hornija, (près de Valladolid) pour qu'à sa mort (à 90 ans), ses restes reposent dans un sépulcre à côté de ceux de son épouse Réciberge, avec laquelle il a eu 3 fils et une fille.
Autres paternités affirmés :
Théodefred duc de Cordoue qui épouse la princesse Recilona de Cordoue Athanalgide qui épouse Falvia Juliana Verwandthe de Constantinople
Favila, fils illégitime Duc de Cantabrique de lui vient la Dynastie Royale des Asturies.
Son épitaphe, écrite par Eugène de Tolède le définit comme : « impie, injuste et immoral ».
Selon la chronique des rois Wisigoths (Chronica regum Visigotthorum), Chindusvinthus régna seul 6 ans, 8 mois et 11 jours, et avec son fils Réceswinthe, 4 ans, 8 mois et 11 jours.

À partir de 649, Réceswinthe partage le pouvoir avec son vieux père Chindaswinthe, puis règne seul à partir de 653 sur un royaume qui comprend la péninsule Ibérique et la Septimanie (Gothie). Son règne, assez long pour un roi Wisigoth (23 ans en co-règne, 19 seul), est notamment marqué par la paix. Luc de Tuy dit que le roi est si doux et si humble de cœur qu'il a l'air d'un sujet au milieu de ses sujets.

Cependant, le début de son règne est troublé par la révolte d'un noble Wisigoth, Froïa qui, avec l'aide des Vascons, ravage la vallée de l'Èbre et assiège Saragosse pendant plusieurs mois.
Réceswinthe, à la tête d'une armée, force Froïa à lever le siège et chasse les Vascons.

653 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/653
Cette page concerne l'année 653 du calendrier julien. ... 30 septembre : Chindaswinthe, roi des Wisigoths d'Espagne de 642 à 653. 8 octobre : Romaric, Leude, ...

Annales de la vertue, ou Cours d'histoire à l'usage des ...
https://books.google.fr/books?id=I-lXAAAAcAAJ
Caroline Stéphanie Félicité de DuCrest de Saint-Aubin Comtesse de Genlis - 1782
Le divorce fut permis jusqu'au regne de Chindaswinthe qui le défeudit , excep— té dans le cas d'adultere. Ce cri—me étoit rigoureusement puni; la femme qui ...

Wisigoths - Larousse.fr
www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Wisigoths/149968
Si les premiers successeurs de Svinthila se plient à cette nouvelle règle, il n'en est pas de même de Chindaswinthe (642-653) qui, au 7e concile de Tolède ...

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