Cette
page concerne l'année 414 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
PHILOSOPHE SYNESIOS.
SYNESIOS DE CYRENE |
Né
vers 370 à Cyrène dans la Pentapole (AU nord de la Libye actuelle)
de riches parents Grecs qui prétendent être descendants des rois de
Sparte. Il est éduqué à Alexandrie avec son frère Euoptios et y
suit notamment les enseignements d'Hypatie. Il lui reste attaché
jusqu'à la fin de sa vie, entretenant une correspondance assidue
avec elle.
Il
adopte à ce moment la philosophie néoplatonicienne. Par ailleurs,
il est l'ami de Théophile, patriarche d'Alexandrie et soutient la
candidature du neveu de ce dernier, Cyrille d'Alexandrie, au
patriarcat.
Il
retourne dans la Pentapole y assurant plusieurs fonctions officielles
dont des fonctions militaires.
En
399, envoyé en ambassade auprès du nouvel empereur de
Constantinople, Arcadius, chargé d'obtenir une diminution des
charges pour la Pentapole. Son séjour dans la capitale de l'Empire
et aux alentours dure 3 ou 4 ans.
À
son retour, avec la bénédiction du patriarche Théophile, il épouse
une chrétienne d'Alexandrie dont il a 4 enfants, qui tous mourront
avant lui...
De
retour en Libye, il est pressenti pour le siège épiscopal de
Ptolémaïs alors que n'étant encore que catéchumène (ce qui est
aussi le cas d'Ambroise de Milan). Malgré ses scrupules, il finit
par accepter, sans toutefois renier ses convictions
néoplatoniciennes, ni son mode de vie. Ses écrits témoignent de
l'évolution de sa pensée.
La
date de sa mort reste inconnue, elle est généralement estimée aux
alentours de 414 parce qu'il ne semble pas avoir été au courant de
la mort d'Hypatie, survenue en 415...
Synésios
a beaucoup écrit durant sa vie. Nous conservons de lui :
Catastasis :
description de la fin de la Cyrénaïque Romaine Correspondance (157
lettres) (Epistolae, éd. par A. Garzya, Rome, 1979), trad. A. Garzya
et D. Roques, Les Belles Lettres, coll. des Universités de France,
CXLVII-484 p. Dion (Dio), in Synesii Cyrenensis opuscula, Rome,
1944) : Il discute de l'interdépendance de la religion, la
philosophie et la culture de l'Éloge de la calvitie (Calvitii
encomium, in Synesii Cyrenensis opuscula, édité par N. Terzaghi,
Rome, 1944) : C'est un exercice de rhétorique Hymnes (10
hymnes) et fragments d'homélies (Hymni, éd. par N. Terzaghi, Rome,
1939) ; trad. Ch. Lacombrade, Les Belles Lettres, coll. des
Universités de France, 1978, XLIX-201 p. Opuscules, Les Belles
Lettres, 4 t.
De
la Providence (De providentia) ou Aegyptii, in Synesii Cyrenensis
opuscula, Rome, 1944.
De
la royauté (De regno)
Des
songes (Περὶ Ἐνυπνίων) :
Synésios considère les songes comme le plus utile et le plus
commode de tous les modes de divination ; selon lui, tous les
songes sont vrais, à condition d'apprendre à les déchiffrer avec
une éducation personnelle
Il
est possible que Synésios de Cyrène et Synésios l'Alchimiste
soient une seule et même personne.
L’ÉCOLE D'ALEXANDRIE. |
On
trouve son livre De l'œuvre des philosophes dans W. Salmon,
Bibliothèque des philosophes chimistes, 1672, t. II ; son
Dialogue sur Démocrite dans le Catalogue des Anciens Alchimistes
Grecs (CAG), t. II p. 56-69.
Certains
historiens situent Synésios l'Alchimiste vers 380.
Parmi
les nombreux problèmes de chronologie que pose la correspondance de
Synésios, l'un surtout a retenu l'attention et excité la sagacité
des érudits qui se sont attachés à mieux comprendre la vie et
l'évolution spirituelle du Cyrénéen : celui que pose la lettre.
Adressée à son frère Euoptios, elle relate, avec humour et force
détails, les péripéties d'un voyage maritime qui conduit Synésios
d'Alexandrie à Cyrène. De ce voyage on ignore la date et les
motifs, mais diverses indications calendaires permettent néanmoins
de formuler des hypothèses, qu'on a souvent voulu transformer en
certitudes, au gré des chronologies que l'on croyait discerner dans
la Correspondance.
Or,
on ne dispose, pour dater les quelque 160 lettres de Synésios,
réparties sur une quinzaine d'années, que de 2 ou 3 indications
historiquement indubitables :
La
durée du voyage de Synésios à Constantinople
La
date du commencement des raids libyques
Celle
de la Cataslase I.
On
mesure donc l'intérêt que peut éventuellement offrir un indice
chronologique supplémentaire : Il permet une meilleure répartition
des lettres et une meilleure connaissance de l'œuvre et de l'homme.
La
nécessité d'une telle recherche n'a pas échappé aux éditeurs ou
traducteurs de Synésios et aux historiens du Bas-Empire.
Le
Père Pétau, dans son édition de 1612, reprend les notes et assigne
à ce voyage la date de septembre 410.
Au
siècle suivant, Le Nain de Tillemont, contestant les calculs de
Pétau. opte pour la fin août, mais hésite sur l'année : 396, 402
ou 413. Dans ses Éludes sur la vie et les œuvres de Synésios, puis
dans ses Œuvres de Synésios, H. Druon à son tour réfute son
prédécesseur et propose la date de mai 397...
En
1894, 0. Seeck, puis, en 1913, Grützmacher, se décident pour
janvier 404.
Hermelin,
reprenant la question quelques années plus tard, corrige les
supputations de ses précurseurs, mais conclut à une impossibilité
de datation. Tout en adoptant ses remarques, Ghr. Lacombrade fixe
assez arbitrairement à la lettre 4 la date de 402, mais se refuse à
s'engager dans la discussion.
Enfin,
tout récemment, J. Vogt a proposé d'attribuer à la lettre la date
de mai 401.
Faut-il
alors refuser, comme Lapatz de s'engager dans cette « mêlée
d'érudits » et se résigner à l'ignorance, voisine, en
l’occurrence, de la paresse et de la facilité ?
On
voudrait ici reprendre la question en tenant compte des observations
pertinentes de I. Hermelin et en tentant d'intégrer la lettre 4 dans
l'ensemble de la Correspondance et, plus particulièrement, dans la
série des lettres que Synésios a adressées à Pylémène, l'un de
ses amis de Constantinople.
Le
problème, on le verra, n'est pas insoluble, pourvu qu'on tienne
compte de toutes les données on espère du moins clore ici une
polémique vieille de plus de trois siècles et montrer que le retour
de Synésios doit être daté du mois d'octobre 407...
Au
début de la lettre 4, Synésios expose à son frère Euoptios,
évidemment resté à Alexandrie, que ce voyage de retour a fort mal
commencé :
«
Ayant levé l'ancre du Bendideion au petit matin, nous avons
difficilement, peu après midi, doublé la « Fourmi » de Pharos
»...
«
Alors il nous est encore possible de rester en vie : Maintenant nous
nous livrons à un concert de lamentations sur des rivages déserts,
lançant des regards pour voir Alexandrie, autant que possible, et
notre mère Cyrène... Nous avions l'une, nous l'avons quittée,
l'autre, nous ne pouvons la trouver, alors que nous avons vu et vécu
des scènes inattendues même en songe ».
Entre
ce départ difficultueux et l'arrivée dans un pays désolé de
Marmarique. plusieurs jours se sont écoulés au cours desquels le
navire, l'équipage et ses passagers ont connu des fortunes diverses.
Le
jour du départ, le navire passe le cap où est édifié le temple de
Poséidon, fait voile droit sur Taphosiris, puis, pour éviter les
écueils, gagne la haute mer en empruntant une route maritime qui
n'est pas celle de la Libye.
Le
vent du nord, qui s'est levé, rend la mer moins étale et le bateau
donne de la gîte. Les passagers, inquiets, protestent et critiquent
le capitaine juif Amarante, sommé de s'expliquer. « Et nous, nous
acceptions ses explications, tant qu'il fait jour et qu'il n'y a pas
encore de danger... Mais commence la nuit avec l'incessant
accroissement de la houle ».
Or
on est au jour « que les Juifs appellent la Parascève »,
c'est-à-dire vendredi. « Ils comptent la nuit avec le jour qui la
suit, durant lequel il est interdit à quiconque de pratiquer une
activité manuelle, au contraire, ils l'honorent particulièrement en
s'interdisant toute activité.
Le
pilote abandonne donc le gouvernail aussitôt que, le soleil a quitté
la terre ».
Dans
cette nuit du vendredi au samedi, alors que la tempête redouble, le
navire vogue au gré des flots. A bord, la panique gagne, on crie, on
jure, on se lamente, on se prépare à mourir... De surcroît, on
craint d'être drossé à la côte durant la nuit.
Par
bonheur, « le jour devance cette crainte et nous voyons le soleil
avec peut-être plus de plaisir que jamais. Le vent s'apaise à
mesure que l'air devient plus chaud. La disparition de l'humidité
nous permet de nous servir des cordages et de manœuvrer la voile.
Nous ne pouvions y substituer une autre voile de rechange : elle a
été mise en gage. Nous la remontons comme les plis d'une tunique.
Et, avant que 4 heures se soient écoulées, nous abordons, après
nous être attendu à la mort, au fin fond d'un désert absolu...
Dans le voisinage, ni cité, ni culture, les cultures, on les a
laissées derrière à 130 stades environ. Quant au navire, il
mouille sur une seule ancre. La seconde a été vendue... Et, pour la
troisième, Amarante n'en a pas acquis... ».
«
Nous restons là deux jours » «jusqu'à ce que la mer ait perdu de
sa force... Puis nous levons l'ancre dès le point du jour et nous
naviguons avec le vent en poupe toute la journée et la journée
suivante... Elle arrive déjà à son terme quand le vent nous quitte
: Nous en sommes contrariés. Mais nous allons bientôt regretter la
bonace ».
«
C'était le 13 du mois finissant : Si grand est le danger qui
nous menace, puisque concourent au même effet la conjonction
synodique des astres et les fameux coups du sort en qui jamais
personne, dit-on, n'a confiance au cours d'une navigation, et alors
qu'il nous faut trouver un port, que nous ne nous sommes pas aperçus
que nous avions regagné à toute vitesse la haute mer... Celle-ci
commence à s'agiter sous l'effet des vents du Nord, il pleut
beaucoup la nuit de la conjonction synodique.
Ensuite
les vents se déchaînent et la mer devient houleuse. »
Dans
le navire, on essaie de lutter contre le vent. La vergue se brise et
manque tuer des passagers. La voile n'est plus maniable. Cela sauve
le navire, qui n'aurait pu autrement résister à la violence du
vent...
«
Nous apaisons de la sorte, contre toute attente, le désir insatiable
du souffle violent nous sommes emportés ainsi un jour et une nuit de
suite.
Nous
sommes déjà au deuxième chant du coq quand nous donnons, à notre
insu, sur une petite pointe rocheuse qui forme comme une mince
presqu'île. »...
Dans
la liesse générale apparaît « vers le point du jour »
un homme vêtu en paysan qui indique au capitaine Amarante les
écueils et conduit le navire dans
« un
petit port charmant », situé à 50 stades au plus et qu'on appelle
Azarion. Comme les vivres viennent à manquer, les passagers se
mettent à pêcher : C'est à cette occupation qu'ils s'adonnent
lorsque Synésios, 6 jours après son arrivée à Azarion, rédige à
l'intention de son frère la narration circonstanciée de ce voyage
mouvementé.
Ce
sont là toutes les indications chronologiques fournies par Synésios.
Le voyage a commencé un vendredi, dans la nuit du vendredi au
samedi, le navire, que son capitaine ne dirige plus, se laisse
conduire par les flots et les vents. Au lever du soleil, donc le
samedi matin, on fait le point, on répare et, on accoste. Après
deux jours consécutifs d'arrêt, soit le lundi matin ou le mardi
matin, au lever du soleil, on repart. 2 jours durant, soit, donc,
lundi-mardi ou mardi-mercredi, le navire a le vent en poupe. Au soir
de cette seconde journée, soit mardi ou mercredi soir, qui tombe
« le 13 du mois finissant ». le vent tombe... Mais dans
la nuit suivante a lieu une conjonction synodale, c'est-à-dire la
Nouvelle Lune, accompagnée de mouvements de houle et de pluies.
Le
lendemain et la nuit suivante le navire est de nouveau livré aux
éléments. Enfin le jour suivant on touche terre à Azarion.
Le
jour où Synésios écrit sa lettre : « le septième » après
l'arrivée à Azarion est donc soit un mercredi, soit un jeudi.
Parti
un vendredi, le navire se trouve par conséquent, presque 2 semaines
plus tard, encore dans le désert de Marmarique, à distance encore
considérable de Cyrène. On mesure la longueur extraordinaire de ce
voyage lorsqu'on apprend, par Synésios lui-même, qu'il faut « 5
jours, par vent normal mais toujours arrière », pour aller de
Phycous, le port de Cyrène à l'époque de Synésios, à Alexandrie.
Ing.
Hermelin a suggéré une autre interprétation, non plus
météorologique, mais astrologique. Elle relève l'expression du
nombre 13 qui figure dans la date donnée par Synésios (« le 13 du
mois finissant ») et estime que, conformément à une tradition déjà
en vigueur chez les Grecs et qui fait du 13 un nombre maléfique,
désigne les méfaits du sort particulièrement redoutables le 13 du
mois.
L’Hymne
de Synésius de Cyrène « Souviens-Toi, ô Christ, du
malheureux coupable qui composa ces hymnes » :
« Souviens-Toi, ô Christ, fils du Dieu qui règne dans le ciel, souviens-Toi de ton serviteur, du malheureux coupable qui composa ces hymnes !
« Souviens-Toi, ô Christ, fils du Dieu qui règne dans le ciel, souviens-Toi de ton serviteur, du malheureux coupable qui composa ces hymnes !
Et
accorde-moi d'être libéré de ces passions qui nourrissent la mort,
et qui sont implantées dans mon âme impure. Donne-moi de voir, ô
Sauveur Jésus, ta divine Gloire !
A
partir du moment où Elle m'apparaîtra, j'entonnerai un chant au
Médecin des âmes, au Médecin des corps, en m'adressant aussi au
Père suprême et à l'Esprit-Saint. Amen. »
Synésios
de Cyrène — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Synésios_de_Cyrène
Synésios
de Cyrène, en grec ancien Συνέσιος, v. 370 - v. 414, est un
évêque de Ptolémaïs (Cyrénaïque), épistolier, philosophe grec
néoplatonicien, de l'école ...
Termes
manquants : année
La
lettre 4 de Synésios de Cyrène - Persée
www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1977_num_90_430_4158
de
D Roques - 1977 - Cité 2 fois - Autres articles
La
lettre 4 de Synésios de Cyrène (retour d'Alexandrie) a été
diversement ... cent-soixante lettres de Synésios, réparties sur
une quinzaine d'années, que de ..... 21 août 396 ; du 1er juillet
398 ; du 14 août 402 ; du 30 août 406 ; du 4 juin 414.
Hymne
de Synésius de Cyrène - Site-Catholique.fr
site-catholique.fr/index.php?post/Hymne-de-Synesius-de-Cyrene-au...
Voici
l'Hymne « Souviens-Toi, ô Christ, du malheureux coupable qui
composa ces hymnes » de Synésius de Cyrène (370-414), Philosophe
neo-platonicien et ...
Termes
manquants : année
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