20
MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 415 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
HYPATHIE
PHILOSOPHE SAVANTE MAIS CONTESTÉE.
Hypatie
d'Alexandrie (en grec ancien Ὑπατία / Hypatia) est une
mathématicienne et une philosophe Grecque, d'Alexandrie. Née entre
355 et 370 selon les sources, elle meurt assassinée par une secte
chrétienne en 415, étant alors démembrée et brûlée. Les textes
à son sujet sont souvent contradictoires, les sources étant
postérieures ou très orientées, et sa mort violente prêtant à
romancer.
Son
père Théon d'Alexandrie est éditeur et commentateur de textes
mathématiques. Il éduque sa fille en l'initiant aux mathématiques
et à la philosophie. Celle-ci dirigera l'école néoplatonicienne
d'Alexandrie.
Hypatie
vit à une époque de bouleversement culturel. On ne connaît pas
exactement sa date de naissance.
Autour
de l'an 400, elle prend la direction de l'école néoplatonicienne
d'Alexandrie, où elle enseigne les préceptes de Platon et Aristote
à ses étudiants, dont des païens, des chrétiens et des étrangers.
Synésios
de Cyrène, son élève et son ami lui a écrit : « C'est
pour vous seule que je négligerais ma patrie, et si jamais je puis
la quitter, ce ne sera que pour aller auprès de vous ».
Une
autre fois : « Quand bien même nul souvenir ne resterait
aux morts dans les enfers, moi je m'y souviendrais de ma chère
Hypatie » (Lettre 24).
Dans
une lettre à son père, il dit d'elle : « La philosophe
si chère à Dieu et que nous ne saurions trop vénérer »
(Lettre 17).
L'historien
chrétien Socrate le Scolastique rapporte dans son Histoire
ecclésiastique (vers 440) :
« Il
y a à Alexandrie une femme nommée Hypatie, fille du Philosophe
Théon, qui fait un si grand progrès dans les sciences qu'elle
surpasse tous les Philosophes de son temps, et enseigne dans l'école
de Platon et de Plotin, un nombre presque infini de personnes, qui
accourent en foule pour l'écouter. La réputation que sa capacité
lui a acquise, lui donne la liberté de paraître souvent devant les
Juges, ce qu'elle fait toujours, sans perdre la pudeur, ni la
modestie, qui lui attirent le respect de tout le monde. Sa vertu,
toute élevée qu'elle est, ne se trouve pas au-dessus de l'envie.
Mais parce qu'elle a amitié particulière avec Oreste, elle est
accusée d'empêcher qu'il ne se réconcilie avec Cyrille...
Elle
fut dépecée par les habitants d'Alexandrie et son corps violenté
et traîné dans toute la ville. La raison en aurait été la
jalousie, et plus particulièrement ses connaissances dans le domaine
de l'astronomie. Selon les uns, la faute de son assassinat
incomberait à Cyrille d'Alexandrie, selon les autres, au caractère
insolent et rebelle des habitants d'Alexandrie, qui s'en prennent
même parfois à leurs propres évêques, comme Georges l'Alexandrin
et Protérius...
Aimée
et honorée par les autres habitants de la ville, ainsi que par ses
dirigeants qui venaient écouter ses lectures comme on le faisait à
Athènes, car bien que la philosophie ait disparu, son nom reste
magnifique et admirable pour ceux qui accèdent aux plus hautes
fonctions.
Or,
un jour, Cyrille d'Alexandrie, du camp opposé, passant devant chez
elle remarque une grande affluence. Il en conçoit de la jalousie et
le désir de la faire périr d'une façon déshonorante.
Un
jour qu'elle sort de chez elle comme à son habitude, un groupe
d'hommes méprisables ne craignant ni le regard des dieux ni la
vengeance des hommes la tue et inflige cette immense souillure et une
ignominieuse honte à leur patrie.
Quelques
personnes transportées d'un zèle trop ardent, ayant pour chef un
Lecteur nommé Pierre, l'attendent un jour dans les rues, et l'ayant
tirée de sa chaise, la mènent à l’église nommée Césaréon, la
dépouillent, et la tuent à coups de pots cassés. Après cela ils
hachent son corps en pièces, qu'ils brûlent dans un lieu appelé
Cinaron.
L'Empereur
aurait pu se mettre en colère à la suite de ces événements si
Edesios, son représentant, ne s'était laissé corrompre... Il verse
une indemnité pour le meurtre, attirant ainsi sur lui et sa famille
l'opprobre dont sa descendance a payé le prix.
La
mémoire de ces événements chez les habitants d'Alexandrie réduit
considérablement l'honneur et la considération dont jouit Isidore
le philosophe Malgré cette menace constante, on continue à le
fréquenter pour écouter ses sages paroles ».
Tout
ceci arriva au mois de Mars durant le Carême, en la 4e année du
Pontificat de Cyrille, sous le 10e Consulat d'Honorius, et le 6e de
Théodose. »
Plus
tardive, (fin du IXe siècle), l'Encyclopédie Grecque la Souda
livre des informations parfois contradictoires, comme la mention de
son mariage et de sa virginité, parfois incohérentes dans les
dates, notamment en ce qui concerne le personnage d'Isidore le
Philosophe, Isidore de Gaza qui a vécu plus tard qu'Hypatie.
« Cette
philosophe bien connue, née et élevée à Alexandrie, fille de
Théon d'Alexandrie le Mathématicien, géomètre et philosophe, qui
lui enseigne l'arithmétique, ce à quoi elle refuse de se limiter
pour étudier la philosophie en général...
Épouse
d'Isidore le Philosophe. Son apogée se situe sous le règne de
l'Empereur Flavius Arcadius. Elle a écrit un commentaire sur
Diophante, le Canon astronomique, et sur les Coniques d'Apollonios de
Perga... Bien que femme, elle porte le manteau des philosophes et se
promène au milieu de la ville où elle explique publiquement entre
autres Platon et Aristote.
En
plus de son enseignement, atteignant les sommets de la vertu
pratique, devenant juste et sage, elle est belle et attirante. Un des
auditeurs de ses lectures l'informe de ce qu'il la désire... Elle le
guérit de cet état non par la musique, comme on l'a dit par
ignorance, mais en jetant devant lui un linge taché de son sang
menstruel, lui montrant ainsi son origine impure, et en lui disant
« Vous aimez ceci, jeune homme, et il n'y a rien de beau à ce
sujet ».
Elle
est habile et éloquente dans sa parole, sage et civile dans ses
actes.
Elle
écrit des commentaires sur L'Arithmétique de Diophante, sur Les
Coniques d'Apollonios de Perga et sur Les Tables de Ptolémée. Ses
exposés publics à Alexandrie, où elle défend les thèses
néoplatoniciennes (sans l'influence de Plotin) lui valent une grande
renommée. Cependant aucun de ses travaux ne nous est parvenu, à
cause en particulier de l'incendie final de la Bibliothèque
d'Alexandrie. Ceci explique son peu de notoriété...
Pour
Michel Tardieu et Pierre Chuvin, nous avons une « image
tripartite de la philosophie hypatienne » :
Philosophie
générale : Hypatie n'est pas une cynique parlant dans les
rues, elle dispense un enseignement public, aux frais ou au service
de l’État, dans les années 390, à Alexandrie. Elle explique
« Platon ou Aristote ou tout autre philosophe » (selon
Damascios). L'assistance à ses cours est libre. D'autre part,
Hypatie donne sans doute des séances privées (hidia), en cénacles,
et peut-être chez elle, auxquelles assistent Synésios et ses
condisciples. Cela explique que Cyrille d'Alexandrie, en poste depuis
412, ne se soit rendu compte qu'en 414 ou 415 de la popularité
d'Hypatie.
Sciences :
Hypatie connaît les mathématiques, l'astronomie.
Vertu
pratique : Hypatie porte sur elle « l'anneau de
continence » (selon Damascios). Elle pratique la théurgie. (La
théurgie
(du grec ancien theos, dieu et ergon, travail) est une forme de
magie, qui permet à l'homme de communiquer avec les « bons
esprits » et d'invoquer les puissances surnaturelles aux fins
louables d'atteindre Dieu. Cette pratique s'oppose à la goétie.
(évocation des esprits malfaisant)).
John
Thorp, philosophe Américain, dit à son sujet qu'elle est « une
héroïne idéale » grâce à son charisme, son violent
assassinat, sa beauté et sa supposée virginité, sa position
centrale dans les tensions religieuses et politiques, mais surtout le
très faible nombre de certitudes à son sujet. Ainsi, elle est
l'héroïne
de plusieurs groupes opposés, aux interprétations différentes la
concernant.
En
415, elle est assassinée par les hommes de mains de Cyrille,
infirmiers-fossoyeurs d'Alexandrie, les parabalani (membres d'une
confrérie chrétienne).
Sa
mort est symbolique pour certains historiens.
Par
exemple, Kathleen Wider soutient que le meurtre d'Hypatie signifie la
fin de l'antiquité classique, et Stephen Greenblatt note que son
meurtre « a définitivement marqué la déchéance de la vie
intellectuelle d'Alexandrie ». En revanche, Christian Wildberg
note que la philosophie Hellénique a continué de se développer au
Ve et VIe siècle, voire jusqu'à l'âge de Justinien.
Selon
la thèse de Socrate le Scolastique (vers 440), certains chrétiens
lui reprochent d'empêcher la réconciliation entre le patriarche
Cyrille d'Alexandrie et le préfet Romain Oreste à la suite de
conflits sanglants entre diverses communautés religieuses
d'Alexandrie.
Selon
la thèse du philosophe néoplatonicien Damascios (en 495), l'évêque
a découvert par hasard, en passant devant chez Hypatie et en voyant
la foule qui s'y presse, la popularité de la philosophe.
Selon
Voltaire, elle est morte lapidée dans l'église la Césarée
d'Alexandrie par une foule fanatisée de moines chrétiens sur ordre
de Cyrille, évêque d'Alexandrie.
« En
ces temps apparaît une femme philosophe, une païenne nommée
Hypatie, et elle se consacre à plein temps à la magie [théurgie,
selon Michel Tardieu], aux astrolabes et aux instruments de musique,
et elle ensorcelle beaucoup de gens par ses dons interprétés comme
sataniques...
Et
le gouverneur de la cité l'honore excessivement, en effet, elle l'a
ensorcelé par sa magie. Et il cesse d'aller à l'église comme c'est
son habitude…
Une
multitude de croyants s'assemblent guidée par Pierre le magistrat et
ils entreprennent de trouver cette femme païenne qui a ensorcelé le
peuple de la cité et le préfet par ses sortilèges, et quand ils
apprennent où elle est, ils la trouvent assise et l'ayant arrachée
à son siège, ils la traînent jusqu'à la grande église appelée
Césarion. »
Le
personnage d'Hypatie apparaît dans le roman de l'Egyptien Yūsuf
Zaydān ‘Azāzīl (Le Caire, Dar al-Chorouq, 2008), construit comme
les mémoires fictives d'un moine de Haute-Égypte ; Le moine
Hépa l'a connue durant son séjour à Alexandrie pour y étudier la
théologie et la médecine et assiste à son exécution. Ce roman
obtient l'International Prize for Arabic Fiction en mars 2009.
Le
film Agora (2009) d'Alejandro Amenábar s'inspire librement de la vie
et de la mort d'Hypatie, interprétée par Rachel Weisz. Elle y est
montrée comme une patricienne, proche du préfet Oreste et de
Synésios, deux anciens disciples. Elle se veut l’égale des hommes
et enseigne la philosophie et les sciences en faisant face à la
violence fanatique et à l’obscurantisme des chrétiens
d’Alexandrie. Elle cherche à comprendre, dans le film, comment les
planètes, dont la Terre, tournent autour du soleil, contrairement au
système géocentrique comme on le croyait à l'époque. Elle finit
par comprendre que le système héliocentrique fonctionne avec des
orbites en ellipse et non en cercle.
Hugo
Pratt fait figurer Hypatie dans l'album Fable de Venise au travers du
personnage d'Hypazia, fille du frère maçon Teone (référence à
Théon d'Alexandrie). Celle-ci est convaincue d'être la
réincarnation de la philosophe Alexandrine et les échanges qu'elle
entretient par 2 fois avec Corto Maltese avant de mettre fin à ses
jours font explicitement référence à l'Hypatie historique.
Virginie
Greiner (scénario) et Christelle Pécout (dessin), Hypathie [sic],
éditions Dupuis, collections Sorcières : Tome 2, 2010
(ISBN 978-2-8001-4649-2)
Détail
de l'École d'Athènes, une référence à Hypatie ?
Une
histoire souvent racontée, mais non prouvée, veut que Raphaël l'a
représentée dans une première version de son tableau L'École
d'Athènes.... Lorsqu'un des cardinaux a examiné le tableau et su
que la femme représentée au centre et en bas était « Hypatie,
la plus fameuse des membres de l'École d'Athènes », il a
souhaité qu'elle en soit effacée.... Ordonnant « Enlève-la.
La foi ne permet de rien savoir sur elle. À part cela, l'œuvre est
acceptable ». Raphaël l'a retirée, mais une référence est
restée du fait de son remplacement par la figure efféminée de
Francesco Maria Ier della Rovere, un neveu du pape Jules II...
Harich-Schwarzbauer
1998 : Hypatie a survécu à la damnatio memoriae. Elle est
une des figures de l’Antiquité dont le souvenir est resté vivace
à travers toutes les époques de la culture occidentale. Elle n’a
pas seulement éveillé l’intérêt des savants et des érudits
puisqu’elle a inspiré plus d’une œuvre littéraire.
Gérard
de Nerval, Les filles du feu (1854), texte établi et annoté avec
une étude critique par Nico (...)
La
bibliothèque d’Alexandrie et le Serapéon, ou maison de secours,
qui en fait partie, ont été brûlés et détruits au 4e siècle par
les Chrétiens, (qui, en outre, ont massacré dans les rues la
célèbre Hypatie, philosophe pythagoricienne. Ce sont là, sans
doute, des excès qu’on ne peut reprocher à la religion mais il
est bon de laver du reproche ces malheureux Arabes dont les
traductions nous ont conservé les merveilles de la philosophie, de
la médecine et des sciences grecques... (ce
qui ne les a pas empêché de démolir bien des merveilles de
l'antiquité, et de continuer avec autant d'entrain aujourd'hui).
Dans
la longue histoire de la réception des savoirs, reconnaître
l’apport des femmes de science a toujours été difficile, bien que
la philosophe d’Alexandrie soit déjà de son vivant un sujet de
littérature et particulièrement de la littérature engagée. Selon
les cas, elle est instrumentalisée par les historiographes, par les
historiens de la philosophie ou encore par les littéraires.
Ainsi
Hypatie devient-elle symbole de l’anéantissement de la femme sage,
pure et immaculée ou, au contraire, de la séductrice démoniaque.
À
Byzance, elle représente la femme savante, au siècle des Lumières,
elle incarne le combat de la Science libérée de la théologie.
Pour
les théologiens, elle est une figure intemporelle du démoniaque et
de la magie.
Aujourd’hui,
elle représente la symbiose réussie de la science, de la sagesse et
de la féminité. Cette complexité a gêné les érudits...
Ainsi
pour Christian Lacombrade, dont l’avis a longtemps dominé la
recherche, la mort cruelle d’Hypatie lui a conféré une importance
que son savoir philosophique ne lui a jamais donné: « Mehr
ihrem schmachvollen Tod als ihren Verdiensten verdankt es H. wohl,
heute nicht wie ihre athenische Rivalin Asklepigeneia vergessen zu
sein ».
Les
sources de l’Antiquité apportent une autre tonalité : Elles
ne remettent pas en question les travaux remarquables d’Hypatie.
Que les opinions sur elle soient positives ou négatives, Hypatie est
reconnue comme une philosophe platonicienne, dans le sens antique.
La
philosophie platonicienne comprend plusieurs sciences (comme la
Géométrie, la Stéréométrie et l’Astronomie) et ces disciplines
ouvrent le chemin vers le savoir sublime. Suivant les cas, les
témoignages de l’Antiquité mettent l’accent sur tel ou tel
aspect de son enseignement. Elle est ainsi considérée soit comme
mathématicienne, soit comme astronome, et puis de nouveau comme
philosophe.
Dans
les interprétations savantes et les citations littéraires sur
Hypatie, l’amour que lui porte un élève est toujours au centre de
l’intérêt qu’elle suscite. Aux XVIIIe et XIXe siècles, en
particulier, la légende de la philosophe vierge, objet du désir des
hommes, se cristallise dans les traités scientifiques. Ces écrits
reflètent aussi l’imagination des interprètes, qui, attirés par
le phénomène de la Platonicienne « pure et intouchable »
projettent leurs désirs et leurs souhaits sur la personne d’Hypatie.
Tanaseanu-Döbler
2008.
Ce
qui nous a été transmis sur la philosophe Alexandrine se fonde en
grande partie sur des fragments et des textes sélectifs qui
favorisent l’invention de légendes. Il s’agit avant tout de
textes littéraires qu’on doit lire dans le contexte d’une longue
tradition. Aujourd’hui cet aspect est le plus souvent ignoré
lorsqu’on fait des recherches sur le personnage historique
d’Hypatie.
La
philosophe est probablement l’objet de l’imagination exaltée de
Synésios quand il compare sa relation avec sa professeur à celle de
Diotime et Socrate et qu’il exprime son désir ardent d’une
harmonie d’âmes sœurs avec cette femme extraordinaire. Nous ne
disposons malheureusement d’aucun indice permettant de savoir si
ses lettres ont vraiment été envoyées à Hypatie et si la
philosophe les a lues... Rien ne laisse croire à des réponses
d’Hypatie. Dans les lettres 46 et 81, il est question d’un écho
de la part de la philosophe, mais qui ne se rapporte pas directement
à une lettre.
Aucun
auteur contemporain et aucun témoignage sur Hypatie ne mentionne
Synésios comme ayant été son élève. Étant le seul à parler de
son amitié avec Hypatie, nous en sommes ainsi réduits à croire ce
qu’il écrit lui-même dans ses lettres. Aucun élément extérieur
ne permet de confirmer l’existence de l’amitié mise en scène
entre les 2 philosophes. Bien entendu, une relation privilégiée
avec Hypatie a pu être inventée de toute pièce par Synésios afin
de se donner de l’importance et perpétuer ainsi sa propre
« memoria ».
Les
lettres de Synésios concernent les années 395-413. Si l’on
considère qu’il est mort en 413 (date communément admise), on ne
peut s’attendre à trouver chez lui mention du meurtre d’Hypatie.
Au milieu du Ve siècle, l’historien de l’Église, Socrate de
Constantinople, relate au contraire précisément la mort cruelle de
la philosophe qu’il situe pendant le carême de l’année 415,
portant ainsi une accusation indirecte sur le commanditaire du
meurtre.
Le
récit de la mort d’Hypatie se situe dans le contexte de la grande
rupture de l’empire Romain, à la fin du IVe et au début du Ve
siècle, qui s’est concrétisée de façons différentes suivant
les régions.
À
Alexandrie, elle est accompagnée d’événements particulièrement
violents. Il est impossible de retrouver exactement les dates
marquantes de la vie d’Hypatie, mais on place sa naissance entre
350 et 370. Ainsi a-t-elle dû assister, en 392, à Alexandrie, à la
destruction du Sarapieion, Le sanctuaire de Sarapis, divinité
Gréco-Égyptienne au caractère mêlé, intégrant à la fois des
éléments traditionnels égyptiens et des éléments dionysiaques,
est un des symboles de la culture Alexandrine. Les philosophes païens
s’opposent avec force et violence à cette destruction qui portent
également atteinte au savoir Grec : Le sanctuaire abritait «
la bibliothèque fille » ainsi que les statues de sages et poètes
illustres de la Grèce (parmi lesquels Pindare, Protagoras, Platon,
sans doute Homère, Thalès, Héraclite, Démétrios de Phalère).
D’après
des sources chrétiennes, le prêtre philosophe Olympios se vante
d’avoir tué plusieurs chrétiens de ses propres mains. Hypatie
n’est jamais évoquée dans l’histoire de ce conflit.
On
constate l’absence d’Hypatie dans les documents portant sur la
destruction du Sarapieion. On prétend qu’elle a eu de bons
rapports avec l’évêque Théophile qui règne alors sur
Alexandrie. Ce serait la raison pour laquelle elle n’a pas pris
part à la défense du Sarapieion contre les chrétiens : Il n’existe
aucune source pour confirmer cette allégation...
Hypatie
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypatie
Hypatie
d'Alexandrie (en grec ancien Ὑπατία / Hypatia) est une ... les
sources, elle meurt assassinée par des chrétiens en 415, étant
alors démembrée et brûlée. ... Cela arriva au mois de Mars durant
le Carême, en la quatrième année du ...
Hypatie
d'Alexandrie - Clio - Revues.org
https://clio.revues.org/10575
de
H Harich-Schwarzbauer - 2012 - Autres articles
1Hypatie
d'Alexandrie mourut pendant le carême en 415 de notre ère. ....
situe pendant le carême de l'année 415, portant ainsi une
accusation indirecte sur le ... Pâques 415 Hypatie d'Alexandrie
(Egypte), scientifique ...
www.gauchemip.org/spip.php?article116
Pâques
415 Hypatie d'Alexandrie (Egypte), scientifique, philosophe, est mise
.... Et cela eut lieu la quatrième année de l'épiscopat de
Cyrille, la dixième année ...
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