28 FÉVRIER 2016...
Cette
page concerne l'année 439 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L’ÉLABORATION DE L'ALPHABET ARMÉNIEN ET LA RESTRUCTURATION DE SON ÉGLISE.
MONTS ARAKATZ |
Gauche
et orphelin à un très jeune âge, il a reçu une excellente
formation littéraire à Constantinople, en particulier dans la
partie orientale des langues . Après son élection comme patriarche,
il se consacre à la religion et à la formation scientifique de son
peuple.
Il
est interdits aux Arméniens l'utilisation de la langue syriaque,
jusque - là utilisé dans le culte chrétien.
Sahak
appartient à une véritable dynastie sacerdotale qui a occupé en
quasi permanence le siège d’Arménie depuis sa création,
puisqu’il est le fils de Nersès Ier le Grand et de Sandoukht, une
fille de Vardan Mamikonian, le chef du partie pro-perse à la cour
d’Arménie sous le règne d'Arsace II.
Son
père est lui-même le fils d’Atanaginês et de Bambishen, une sœur
du roi Tigrane VII. Cet Atanaginês est en outre le fils de Houssik,
fils de Vertanês, fils de Grégoire l'Illuminateur.
À
la mort du catholicos Aspourakês Ier Manazkertac‘i (381-386),
Sahak est intronisé comme catholicos en 387 par le roi Khosrov IV
qui a remarqué ses vertus. En effet, Sahak vit avec soixante
disciples dans un grand monastère. Cette communauté vouée à la
vie religieuse et à laquelle appartient le futur Mesrop pratique une
vie austère. Après la destitution en 392 de Khosrov IV et son
remplacement par son frère Vram Châhpouh, Sahak est maintenu sur
son siège.
Sahak,
qui a été marié, n’a pas de descendant mâle, mais sa fille
unique Sahakanouch a épousé Hamazasp Mamikonian. À la mort de
Sahak Ier Bagratouni, aspet (« maître de la cavalerie »),
le patriarche demande à ce que son gendre obtienne la dignité de
sparapet (« commandant en chef »).
Le
nouveau roi, Vram Châhpouh, qui est bien conscient de sa condition
de vassal, refuse de le faire sans l’autorisation du roi des rois
Sassanide Vahram IV. Sahak se rend à Ctésiphon, la capitale perse,
où il est reçu avec grand honneur en raison de la noble origine de
sa famille, les Sourên Pahlavik. Vahram IV lui donne satisfaction et
il ordonne d’élever la famille de Hamazasp, les Mamikonian, et de
la classer au cinquième rang des dynastes d’Arménie. Après la
mort de Vahram IV en 399, ces dispositions sont confirmées par son
successeur Yazdgard Ier, qui garde la même amitié au patriarche et
au roi Vram Châhpouh. Pendant la période trouble qui suit les
disparitions successives de Vram Châhpouh et de Khosrov IV et le
règne de Châhpûhr de Perse, Sahak se retire dans les régions
occidentales de l’Arménie et il envoie son disciple Mesrop et son
propre petit-fils Vardan Mamikonian comme émissaires à l’empereur
byzantin Théodose II.
SAHAK ET MESROP |
En
428, Vahram V excédé décide de déposer le roi Artachès/Ardachir
et d’abolir la monarchie Arménienne. Il confisque également pour
la couronne le domaine catholicossal et remplace Sahak par un prêtre
dénommé Sourmak (428-429).
Un
an après, Sourmak entre lui aussi en conflit avec les nakharark qui
obtiennent du Chah de Perse un autre vicaire en la personne d’un
Syrien, Berkicho (429-432). La vie débauchée et les confiscations
réalisées par ce dernier incitent les nakharark à se tourner de
nouveau vers Vahram V qui accepte de libérer Sahak et de lui
restituer quelques domaines. Il le renvoie en Arménie accompagné
d’un vicaire lui aussi syriaque nommé Chamvêl (i.e. Samuel), qui
est chargé de la direction effective de l’Église. Aux dires de
Moïse de Khorène, Chamvêl «vient occuper le siège archiépiscopal
et adopte les mœurs de Berk’icho ».
Pendant
ce temps, Sahak s’est retiré près de son disciple Mesrop qu’il
a installé dans la cathédrale de Vagharchapat, et il assure la
direction spirituelle du pays.
En
437, à la mort de Chamvêl, après cinq ans d’exercice, les
nakharark repentant vont trouver Sahak et le supplient de reprendre
son siège en l’assurant qu’ils obtiendraient du roi de Perse la
même dignité pour ses petits-fils à titre héréditaire.
Le
vieux Sahak refuse et leur déclare que c’est par ordre divin que
la succession sacerdotale s’est éteinte dans sa famille. Le parti
Perse réinstalle alors sur le siège patriarcal le prélat Sourmak
(mort en 444). Toutefois, jusqu'à sa mort, Sahak continue d’exercer
les fonctions purement spirituelles du patriarcat.
FORTERESSE ARMENIENNE |
L’absence
d’alphabet et de toute littérature écrite constituait un obstacle
fondamental, non seulement au développement de la vie intellectuelle
et sociale de la nation, mais encore à l’existence et à
l’autonomie de l’église, qui ne pouvait sans cela ni former ni
consolider sa constitution propre. Le peuple ne dispose d’aucun
instrument permanent d’édification spirituelle, car de simples
traductions orales ne peuvent satisfaire aux aspirations de son cœur.
Cet état de choses doit tout d’abord solliciter l’attention du
patriarche Sahak. Profondément versé dans les sciences helléniques
et syriaques, il est supérieur aux savants de son époque, au dire
de ses contemporains.
Mesrop-Maschtotz,
un ancien secrétaire du roi, disciple du patriarche Nersés, conçoit
le dessin d’extirper les derniers débris du paganisme dans la
province de Golthn (Akoulis). Mais il s’aperçoit des inconvénients
de l’absence de l’alphabet, quand il ne peut laisser aucun
enseignement écrit dans les mains du peuple, qu’il vient
d’évangéliser. D’accord avec le patriarche Sahak, il sollicite
le roi Vramshapouh pour améliorer cette situation. Ceci se passe en
401, à l’aurore du Ve siècle. le roi met à leur disposition
toutes les ressources dont il peut disposer. Enfin, en 404, Mesrop
arrive à combiner un alphabet admirablement approprié au génie de
la langue arménienne. Et comme pour mener à bien ce travail, il a
imploré l’appui du ciel, il attribue son succès à la faveur
divine. Aussi les Arméniens se sont ils toujours montrés fiers de
leur littérature, dont l’origine leur paraît surnaturelle.
Après
que Mesrop eût inventé l’alphabet à Balahovit (Palou), Sahak ne
cesse de poursuivre une œuvre, à la fois littéraire et sacrée.
Aussi c’est à ce dernier que les Arméniens reconnaissants ont
décerné le titre d’Illuminateur des intelligences par la
littérature, comme Saint Grigor a été celui des âmes par la foi,
et Nersés celui des cœurs par les bonnes mœurs.
L’alphabet
arménien comprend 36 caractères, susceptibles de rendre tous les
sons de la langue. Plus tard leur nombre s’accroît de deux lettres
complémentaires, ce qui le porte à 38. la combinaison en est si
heureuse, qu’il peut sans difficulté rendre même la plupart des
sons des langues étrangères. Mais bornons-nous à parler ici des
conséquences de cette innovation du point de vue ecclésiastique.
La
première œuvre entreprise est la traduction de la bible, à
laquelle se consacrent Sahak et Mesrop et le groupe des élèves
choisis parmi la classe des traducteurs. L’histoire évalue leur
nombre à une centaine, dont 60 ont été formés par Sahak, et le
reste par Mesrop. La traduction arménienne de l’ancien testament a
été faite sur le texte grec des Septante, mais avec beaucoup de
variantes en conformité avec la traduction syriaque. Ce travail,
commencé en 404, prend fin en 433, après une dernière révision,
faite par Sahak, sur un exemplaire expressément envoyé par le
patriarche de Constantinople.
ALPHABET ARMENIEN |
Mais
tout en suivant de près la liturgie de Césarée, on ne s’astreint
point à une traduction servile. Saint Grigor avait fait de larges
emprunts aux usages nationaux et aux rites païens, qu’il avait
transformés en rites chrétiens. Ces usages avaient eu le temps, en
l’espace d’un siècle, d’enfoncer des racines trop profondes
dans les mœurs, pour que les nouveaux organisateurs puissent se
soustraire à leur influence. Aussi refusent-ils de se plier
entièrement aux exigences du rite grec. Ce qui est absolument propre
à la liturgie Arménienne, ce sont les hymnes (scharakan) d’une
saveur si originale, et qui résonnent comme un écho des vieux
chants nationaux. Ils offrent aussi quelque analogie avec les hymnes
Syriaques de Saint Ephrem.
Le
trait distinctif de cette littérature primitive, c’est l’abondance
des traductions des œuvres des Saints-Pères Grecs. A noter ce
détail intéressant, que certains de ces ouvrages, perdus dans leur
langue originelle, se sont conservés en traduction. Outre les Saints
Pères, ils ont traduit la plupart des œuvres des philosophes de
l’antiquité. Comme œuvres originales on ne peut mentionner que
quelques livres d’histoire ancienne et contemporaine.
Le
siège patriarcal se trouve administrativement entre les mains des
anti-patriarches, qui prélèvent à leur profit les revenus et les
avantages de la charge.
Ils
se succèdent rapidement, Sourmak (428), Birkischo (429), Schimuel
(432), puis Sourmak reprend de nouveau le pouvoir en 437. Toutefois,
l’épiscopat, le clergé et le peuple refusent d’approuver le
nouvel état des choses car aux yeux de la nation, Saint Sahak reste
toujours le chef spirituel... De retour en Arménie (432), il se
retire à Blour (Yahnitépé), dans la province de Bagrévand
(Alaschkert), ou Saint Mesrop et Saint Ghévond l’assistent dans
les affaires religieuses et spirituelles, à aucun moment ses
ouailles ne sont abandonnées par lui.
En
dépit de cette situation précaire, il ne cesse de prendre une part
active aux affaires de l’église universelle. Le concile d’Ephèse
(431) vient de condamner les erreurs de Nestor. les décrets relatifs
ont été apportés de Constantinople à Saint Sahak par ses
disciples. Mais les livres de Théodore de Mopsueste, le précurseur
de Nestor, ont échappé à l’attention du concile. aussi les
Nestoriens profitent de cette circonstance pour couvrir leurs erreurs
du nom de Théodore. Saint Sahak intervenant, convoque le concile
d’Aschtischat (435), puis relève les erreurs de Théodore dans une
lettre dogmatique, qu’il écrit à Procle de Constantinople. Cette
lettre sert de base au concile de Constantinople de 553, pour la
condamnation des Trois-Chapitres.
La
mort de Saint Sahak (439) est le prélude d’une situation plus
pénible encore. Sourmak occupant toujours le siège patriarcal comme
chef reconnu par le gouvernement, tandis que Saint Mesrop continue de
gérer le spirituel, mais il ne tardaint pas à suivre Saint Sahak
dans la tombe (440). Saint Hovsep (Joseph) de Hoghotzim est appelé à
lui succéder dans la gérance des affaires spirituelles, et
l’intervention de l’Arménien Vassak Suni, gouverneur-général,
réussit, à la mort de Sourmak (444), à le faire reconnaître comme
patriarche par le gouvernement Persan.
Le
roi-des-rois, qui a annexé l’Arménie à son empire, est sollicité
par les ministres de la religion de Zoroastre, à abolir le
christianisme en Arménie, en contraignant les habitants à adopter
le culte du soleil et du feu. Pour arriver à ses fins le roi
s’emploie d’abord à dégarnir l’Arménie de ses forces
militaires, qu’il envoie guerroyer contre les Barbares du Caucase.
Après quoi il publie (449) un édit, par lequel il rend la religion
de Zoroastre obligatoire pour tous les sujets indistinctement.
Alors
commenec une ère de persécutions, au cours de laquelle Saint Atom
Gnouni et Saint Manadjihr Rischtouni subissent le martyre avec leur
milices. l’épiscopat réuni à Artaschat (450), proclame son
inviolable fidélité à la foi dans une lettre apologétique.
Malgré
cette résistance unanime les chefs des satrapes Arméniens, au
nombre de dix, sont appelés en Perse et contraints de renier leur
religion. On leur fixe comme alternative ou de s’exécuter, ou de
quitter le pays sans direction. Ils feignent d’abjurer pour pouvoir
retourner chez eux afin d’organiser la résistance.
Les
ministres du culte du soleil et du feu, munis de leurs symboles,
accompagnent triomphalement les faux renégats, mais ils sont
dispersés dans les plaines de Bagrévand par le peuple armé, que
conduit l’archiprêtre Saint Ghévond.
Un
délai d’une année (d’août 450 à août 451) a été accordé
pour renoncer au christianisme, il est mis à profit pour préparer
la résistance contre les troupes, qui vont arriver pour veiller à
l’exécution de l’édit royal.
Si
les Arméniens avaient, dans cette circonstance, réuni leurs forces,
ils auraient pu facilement avoir raison de l’armée ennemie...
Malheureusement,
une partie des satrapes, d’accord avec le gouverneur Vassak, est
définitivement gagnée à la cause Persane.
Quand
le 26 mai 451, à la journée d’Avaraïr, 66 000 Arméniens, sous
le commandement de Vardan Mamikonian, tiennent tête à une armée de
220 000 Persans, un nombre considérable d’Arméniens vont
renforcer les rangs de l’ennemi.
Vardan
et 8 autres généraux, ainsi que 1027 hommes tombent sur le champ de
bataille. La mort de ces martyrs est commémorée dans le calendrier
Arménien le jeudi gras...
A
partir de ce moment l’église Arménienne entre dans une ère de
troubles, causés surtout par les difficultés extérieures qui
l’absorbent entièrement. Le patriarche Saint Hovsep, accusé
d’avoir été l’instigateur du mouvement religieux,est arrêté,
conduit en Perse et martyrisé avec d’autres membres du clergé
(454) dont la mémoire est célébrée sous le nom des Saints
Ghévondian (léonciens).
Il
a pour successeurs : Mélité (452-456) et Movsès (456-461),
puis le célèbre Güt d’Arahèze (461-478), qui doit tenir tête
aux efforts incessants des Persans pour imposer leur religion. Une
fois encore les Arméniens doivent s’armer sous la conduite de
Vahan Mamikonian, neveu de Saint Vardan. Les hostilités continuèrent
sous le patriarche Hovhannès Mandakouni (478-490), successeur de
Güt. Cette situation menace de s’éterniser, lorsque le nouveau
roi Valarse, s’avisant de l’inutilité de ces efforts, y met
enfin un terme. Sagement, proclame la liberté religieuse et nomme
Vahan d’abord commandant militaire (484), puis gouverneur-général
de l’Arménie (485), ce qui assure la paix civile et religieuse de
l’Arménie.
SAGHMOSAVANK |
Sahak
Ier Parthev — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sahak_Ier_Parthev
Sahak
Ier Parthev ... Image illustrative de l'article Sahak Ier Parthev
.... et meurt le 5 septembre 439 , dans la seconde année du règne
du roi Yazdgard II, près du
Histoire
de l'Eglise arménienne - Monseigneur Malachia ...
www.armenweb.org/espaces/reflexion/dossier_20.htm
La
mort de S. Sahak (439) fut le prélude d'une situation plus pénible
encore. ... des dernières années, que son nom reste le plus honoré
après celui de S. Sahak. ...... les querelles successives au concile
de Chalcédoine a suffi pour édifier Ie ...... S. ARISTAKES I.
Parthev, coadjuteur de son père depuis 306; est présent au ...
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