vendredi 4 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 439


28 FÉVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 439 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L’ÉLABORATION DE L'ALPHABET ARMÉNIEN ET LA RESTRUCTURATION DE SON ÉGLISE.

MONTS ARAKATZ
Sahak Ier Parthev (en arménien Սահակ Պարթև, « Sahak le Parthe »), ou Isaac Ier dit « le Grand » (338-439), est un catholicos d'Arménie (patriarche de l'Église arménienne). Ce saint est fêté le 5 septembre.
Gauche et orphelin à un très jeune âge, il a reçu une excellente formation littéraire à Constantinople, en particulier dans la partie orientale des langues . Après son élection comme patriarche, il se consacre à la religion et à la formation scientifique de son peuple.
Il est interdits aux Arméniens l'utilisation de la langue syriaque, jusque - là utilisé dans le culte chrétien.

Sahak appartient à une véritable dynastie sacerdotale qui a occupé en quasi permanence le siège d’Arménie depuis sa création, puisqu’il est le fils de Nersès Ier le Grand et de Sandoukht, une fille de Vardan Mamikonian, le chef du partie pro-perse à la cour d’Arménie sous le règne d'Arsace II.
Son père est lui-même le fils d’Atanaginês et de Bambishen, une sœur du roi Tigrane VII. Cet Atanaginês est en outre le fils de Houssik, fils de Vertanês, fils de Grégoire l'Illuminateur.
À la mort du catholicos Aspourakês Ier Manazkertac‘i (381-386), Sahak est intronisé comme catholicos en 387 par le roi Khosrov IV qui a remarqué ses vertus. En effet, Sahak vit avec soixante disciples dans un grand monastère. Cette communauté vouée à la vie religieuse et à laquelle appartient le futur Mesrop pratique une vie austère. Après la destitution en 392 de Khosrov IV et son remplacement par son frère Vram Châhpouh, Sahak est maintenu sur son siège.
Sahak, qui a été marié, n’a pas de descendant mâle, mais sa fille unique Sahakanouch a épousé Hamazasp Mamikonian. À la mort de Sahak Ier Bagratouni, aspet (« maître de la cavalerie »), le patriarche demande à ce que son gendre obtienne la dignité de sparapet (« commandant en chef »).
Le nouveau roi, Vram Châhpouh, qui est bien conscient de sa condition de vassal, refuse de le faire sans l’autorisation du roi des rois Sassanide Vahram IV. Sahak se rend à Ctésiphon, la capitale perse, où il est reçu avec grand honneur en raison de la noble origine de sa famille, les Sourên Pahlavik. Vahram IV lui donne satisfaction et il ordonne d’élever la famille de Hamazasp, les Mamikonian, et de la classer au cinquième rang des dynastes d’Arménie. Après la mort de Vahram IV en 399, ces dispositions sont confirmées par son successeur Yazdgard Ier, qui garde la même amitié au patriarche et au roi Vram Châhpouh. Pendant la période trouble qui suit les disparitions successives de Vram Châhpouh et de Khosrov IV et le règne de Châhpûhr de Perse, Sahak se retire dans les régions occidentales de l’Arménie et il envoie son disciple Mesrop et son propre petit-fils Vardan Mamikonian comme émissaires à l’empereur byzantin Théodose II.
SAHAK ET MESROP
En Arménie, en l’absence d’un roi, et l’anarchie étant à son comble parmi les nakharark, Sahak, après avoir convoqué une assemblée de toutes les familles dynastiques, envoie à la cour de Perse Smbat III Bagratouni et son petit-fils Vardan réclamer un nouveau roi en la personne d’Artachès, le jeune fils de Vram Châhpouh. Le roi Vahram V accepte, change le nom du prince d'« Artachès » en « Ardachir » et lui confie l’Arménie où il règne pendant six ans. Mais les nakharark, mécontents du jeune roi qui sombre dans la débauche, interviennent auprès de Sahak et lui demandent d’obtenir un nouveau souverain « Perse ». Sahak, bien que conscient des vices du roi, tente de dissuader les nobles d’intervenir auprès du Chah de Perse en leur expliquant qu’il est souhaitable d’attendre et de trouver une autre solution avec l’empereur Théodose II. Les nobles se rendent alors auprès de Vahram V avec un prêtre ambitieux, Artskêat, pour dénoncer leur roi et Sahak comme des partisans des « Grecs » (i.e. de l’Empire romain d'Orient). Sahak et Artachès/Ardachir sont convoqués au palais royal d’Arménie par le Chah. Le patriarche y refuse d’accabler son roi, malgré l’entremise d’un ministre Perse de la famille des Sourên Phalav qui lui laisse entrevoir la possibilité d’établir son propre petit-fils Vardan avec une dignité et un rang « équivalent à celui de roi ».

En 428, Vahram V excédé décide de déposer le roi Artachès/Ardachir et d’abolir la monarchie Arménienne. Il confisque également pour la couronne le domaine catholicossal et remplace Sahak par un prêtre dénommé Sourmak (428-429).
Un an après, Sourmak entre lui aussi en conflit avec les nakharark qui obtiennent du Chah de Perse un autre vicaire en la personne d’un Syrien, Berkicho (429-432). La vie débauchée et les confiscations réalisées par ce dernier incitent les nakharark à se tourner de nouveau vers Vahram V qui accepte de libérer Sahak et de lui restituer quelques domaines. Il le renvoie en Arménie accompagné d’un vicaire lui aussi syriaque nommé Chamvêl (i.e. Samuel), qui est chargé de la direction effective de l’Église. Aux dires de Moïse de Khorène, Chamvêl «vient occuper le siège archiépiscopal et adopte les mœurs de Berk’icho ».
Pendant ce temps, Sahak s’est retiré près de son disciple Mesrop qu’il a installé dans la cathédrale de Vagharchapat, et il assure la direction spirituelle du pays.
En 437, à la mort de Chamvêl, après cinq ans d’exercice, les nakharark repentant vont trouver Sahak et le supplient de reprendre son siège en l’assurant qu’ils obtiendraient du roi de Perse la même dignité pour ses petits-fils à titre héréditaire.
Le vieux Sahak refuse et leur déclare que c’est par ordre divin que la succession sacerdotale s’est éteinte dans sa famille. Le parti Perse réinstalle alors sur le siège patriarcal le prélat Sourmak (mort en 444). Toutefois, jusqu'à sa mort, Sahak continue d’exercer les fonctions purement spirituelles du patriarcat.
FORTERESSE ARMENIENNE
Sahak est ensuite atteint d’une maladie mortelle et meurt le 5 septembre 439, dans la seconde année du règne du roi Yazdgard II, près du village de Blour dans le Bagrévand, après plus de 50 ans de prélature. Il est inhumé par son petit-fils Vardan Mamikonian et l’épouse de ce dernier, nommée Destrik, dans leur village d’Archtichat dans le canton de Taron.
L’absence d’alphabet et de toute littérature écrite constituait un obstacle fondamental, non seulement au développement de la vie intellectuelle et sociale de la nation, mais encore à l’existence et à l’autonomie de l’église, qui ne pouvait sans cela ni former ni consolider sa constitution propre. Le peuple ne dispose d’aucun instrument permanent d’édification spirituelle, car de simples traductions orales ne peuvent satisfaire aux aspirations de son cœur. Cet état de choses doit tout d’abord solliciter l’attention du patriarche Sahak. Profondément versé dans les sciences helléniques et syriaques, il est supérieur aux savants de son époque, au dire de ses contemporains.
Mesrop-Maschtotz, un ancien secrétaire du roi, disciple du patriarche Nersés, conçoit le dessin d’extirper les derniers débris du paganisme dans la province de Golthn (Akoulis). Mais il s’aperçoit des inconvénients de l’absence de l’alphabet, quand il ne peut laisser aucun enseignement écrit dans les mains du peuple, qu’il vient d’évangéliser. D’accord avec le patriarche Sahak, il sollicite le roi Vramshapouh pour améliorer cette situation. Ceci se passe en 401, à l’aurore du Ve siècle. le roi met à leur disposition toutes les ressources dont il peut disposer. Enfin, en 404, Mesrop arrive à combiner un alphabet admirablement approprié au génie de la langue arménienne. Et comme pour mener à bien ce travail, il a imploré l’appui du ciel, il attribue son succès à la faveur divine. Aussi les Arméniens se sont ils toujours montrés fiers de leur littérature, dont l’origine leur paraît surnaturelle.

Après que Mesrop eût inventé l’alphabet à Balahovit (Palou), Sahak ne cesse de poursuivre une œuvre, à la fois littéraire et sacrée. Aussi c’est à ce dernier que les Arméniens reconnaissants ont décerné le titre d’Illuminateur des intelligences par la littérature, comme Saint Grigor a été celui des âmes par la foi, et Nersés celui des cœurs par les bonnes mœurs.
L’alphabet arménien comprend 36 caractères, susceptibles de rendre tous les sons de la langue. Plus tard leur nombre s’accroît de deux lettres complémentaires, ce qui le porte à 38. la combinaison en est si heureuse, qu’il peut sans difficulté rendre même la plupart des sons des langues étrangères. Mais bornons-nous à parler ici des conséquences de cette innovation du point de vue ecclésiastique.

La première œuvre entreprise est la traduction de la bible, à laquelle se consacrent Sahak et Mesrop et le groupe des élèves choisis parmi la classe des traducteurs. L’histoire évalue leur nombre à une centaine, dont 60 ont été formés par Sahak, et le reste par Mesrop. La traduction arménienne de l’ancien testament a été faite sur le texte grec des Septante, mais avec beaucoup de variantes en conformité avec la traduction syriaque. Ce travail, commencé en 404, prend fin en 433, après une dernière révision, faite par Sahak, sur un exemplaire expressément envoyé par le patriarche de Constantinople.

ALPHABET ARMENIEN
Cela fait, on s’occupe de composer des livres liturgiques, comme la messe, les rituels du baptême, de la confirmation, de l’ordination, du mariage, de la consécration des églises et des funérailles, les offices du jour et le calendrier. Sahak collabor à cette œuvre, soit directement, soit indirectement avec l’aide de ses disciples. Cette organisation liturgique s’inspire de celle de Saint Basile, c’est-à-dire de la liturgie de l’église de Césarée. On conviendra qu’il n’y a rien que de très naturel, si l’on songe que les chefs de l’église arménienne, comme nous l’avons dit plus haut, avaient puisé leur enseignement dans les écoles de Cappadoce.
Mais tout en suivant de près la liturgie de Césarée, on ne s’astreint point à une traduction servile. Saint Grigor avait fait de larges emprunts aux usages nationaux et aux rites païens, qu’il avait transformés en rites chrétiens. Ces usages avaient eu le temps, en l’espace d’un siècle, d’enfoncer des racines trop profondes dans les mœurs, pour que les nouveaux organisateurs puissent se soustraire à leur influence. Aussi refusent-ils de se plier entièrement aux exigences du rite grec. Ce qui est absolument propre à la liturgie Arménienne, ce sont les hymnes (scharakan) d’une saveur si originale, et qui résonnent comme un écho des vieux chants nationaux. Ils offrent aussi quelque analogie avec les hymnes Syriaques de Saint Ephrem.

Le trait distinctif de cette littérature primitive, c’est l’abondance des traductions des œuvres des Saints-Pères Grecs. A noter ce détail intéressant, que certains de ces ouvrages, perdus dans leur langue originelle, se sont conservés en traduction. Outre les Saints Pères, ils ont traduit la plupart des œuvres des philosophes de l’antiquité. Comme œuvres originales on ne peut mentionner que quelques livres d’histoire ancienne et contemporaine.

Le siège patriarcal se trouve administrativement entre les mains des anti-patriarches, qui prélèvent à leur profit les revenus et les avantages de la charge.
Ils se succèdent rapidement, Sourmak (428), Birkischo (429), Schimuel (432), puis Sourmak reprend de nouveau le pouvoir en 437. Toutefois, l’épiscopat, le clergé et le peuple refusent d’approuver le nouvel état des choses car aux yeux de la nation, Saint Sahak reste toujours le chef spirituel... De retour en Arménie (432), il se retire à Blour (Yahnitépé), dans la province de Bagrévand (Alaschkert), ou Saint Mesrop et Saint Ghévond l’assistent dans les affaires religieuses et spirituelles, à aucun moment ses ouailles ne sont abandonnées par lui.
En dépit de cette situation précaire, il ne cesse de prendre une part active aux affaires de l’église universelle. Le concile d’Ephèse (431) vient de condamner les erreurs de Nestor. les décrets relatifs ont été apportés de Constantinople à Saint Sahak par ses disciples. Mais les livres de Théodore de Mopsueste, le précurseur de Nestor, ont échappé à l’attention du concile. aussi les Nestoriens profitent de cette circonstance pour couvrir leurs erreurs du nom de Théodore. Saint Sahak intervenant, convoque le concile d’Aschtischat (435), puis relève les erreurs de Théodore dans une lettre dogmatique, qu’il écrit à Procle de Constantinople. Cette lettre sert de base au concile de Constantinople de 553, pour la condamnation des Trois-Chapitres.
La mort de Saint Sahak (439) est le prélude d’une situation plus pénible encore. Sourmak occupant toujours le siège patriarcal comme chef reconnu par le gouvernement, tandis que Saint Mesrop continue de gérer le spirituel, mais il ne tardaint pas à suivre Saint Sahak dans la tombe (440). Saint Hovsep (Joseph) de Hoghotzim est appelé à lui succéder dans la gérance des affaires spirituelles, et l’intervention de l’Arménien Vassak Suni, gouverneur-général, réussit, à la mort de Sourmak (444), à le faire reconnaître comme patriarche par le gouvernement Persan.
SAINT SAHAK

Le roi-des-rois, qui a annexé l’Arménie à son empire, est sollicité par les ministres de la religion de Zoroastre, à abolir le christianisme en Arménie, en contraignant les habitants à adopter le culte du soleil et du feu. Pour arriver à ses fins le roi s’emploie d’abord à dégarnir l’Arménie de ses forces militaires, qu’il envoie guerroyer contre les Barbares du Caucase. Après quoi il publie (449) un édit, par lequel il rend la religion de Zoroastre obligatoire pour tous les sujets indistinctement.
Alors commenec une ère de persécutions, au cours de laquelle Saint Atom Gnouni et Saint Manadjihr Rischtouni subissent le martyre avec leur milices. l’épiscopat réuni à Artaschat (450), proclame son inviolable fidélité à la foi dans une lettre apologétique.
Malgré cette résistance unanime les chefs des satrapes Arméniens, au nombre de dix, sont appelés en Perse et contraints de renier leur religion. On leur fixe comme alternative ou de s’exécuter, ou de quitter le pays sans direction. Ils feignent d’abjurer pour pouvoir retourner chez eux afin d’organiser la résistance.

Les ministres du culte du soleil et du feu, munis de leurs symboles, accompagnent triomphalement les faux renégats, mais ils sont dispersés dans les plaines de Bagrévand par le peuple armé, que conduit l’archiprêtre Saint Ghévond.
Un délai d’une année (d’août 450 à août 451) a été accordé pour renoncer au christianisme, il est mis à profit pour préparer la résistance contre les troupes, qui vont arriver pour veiller à l’exécution de l’édit royal.
Si les Arméniens avaient, dans cette circonstance, réuni leurs forces, ils auraient pu facilement avoir raison de l’armée ennemie...
Malheureusement, une partie des satrapes, d’accord avec le gouverneur Vassak, est définitivement gagnée à la cause Persane.
Quand le 26 mai 451, à la journée d’Avaraïr, 66 000 Arméniens, sous le commandement de Vardan Mamikonian, tiennent tête à une armée de 220 000 Persans, un nombre considérable d’Arméniens vont renforcer les rangs de l’ennemi.
Vardan et 8 autres généraux, ainsi que 1027 hommes tombent sur le champ de bataille. La mort de ces martyrs est commémorée dans le calendrier Arménien le jeudi gras...

A partir de ce moment l’église Arménienne entre dans une ère de troubles, causés surtout par les difficultés extérieures qui l’absorbent entièrement. Le patriarche Saint Hovsep, accusé d’avoir été l’instigateur du mouvement religieux,est arrêté, conduit en Perse et martyrisé avec d’autres membres du clergé (454) dont la mémoire est célébrée sous le nom des Saints Ghévondian (léonciens).
Il a pour successeurs : Mélité (452-456) et Movsès (456-461), puis le célèbre Güt d’Arahèze (461-478), qui doit tenir tête aux efforts incessants des Persans pour imposer leur religion. Une fois encore les Arméniens doivent s’armer sous la conduite de Vahan Mamikonian, neveu de Saint Vardan. Les hostilités continuèrent sous le patriarche Hovhannès Mandakouni (478-490), successeur de Güt. Cette situation menace de s’éterniser, lorsque le nouveau roi Valarse, s’avisant de l’inutilité de ces efforts, y met enfin un terme. Sagement, proclame la liberté religieuse et nomme Vahan d’abord commandant militaire (484), puis gouverneur-général de l’Arménie (485), ce qui assure la paix civile et religieuse de l’Arménie.
SAGHMOSAVANK
Le vénérable patriarche Hovhannès s’empresse de transférer son siège dans la nouvelle capitale, à Douine, sous la protection du gouvernement, et là il peut consacrer tous ses soins aux réformes intérieures de l’église et du peuple. Il sait si bien réparer, grâce à la sagesse de son administration, les ruines accumulées par les guerres des dernières années, que son nom reste le plus honoré après celui de Saint Sahak.



Sahak Ier Parthev — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sahak_Ier_Parthev
Sahak Ier Parthev ... Image illustrative de l'article Sahak Ier Parthev .... et meurt le 5 septembre 439 , dans la seconde année du règne du roi Yazdgard II, près du
Histoire de l'Eglise arménienne - Monseigneur Malachia ...
www.armenweb.org/espaces/reflexion/dossier_20.htm
La mort de S. Sahak (439) fut le prélude d'une situation plus pénible encore. ... des dernières années, que son nom reste le plus honoré après celui de S. Sahak. ...... les querelles successives au concile de Chalcédoine a suffi pour édifier Ie ...... S. ARISTAKES I. Parthev, coadjuteur de son père depuis 306; est présent au ...

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