jeudi 17 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS...425

12 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 425 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DISSENSION ENTRE L'EMPIRE ROMAIN D'ORIENT ET LES AUTORITÉS JUIVES

Il est général et ordinaire, de faire partir les origines du christianisme avec la naissance de Jésus de Nazareth, soit « l’an zéro », parfois on choisit la date supposée de sa mort en 30 et de fixer l’achèvement de la période du christianisme primitif avec l’accession de Constantin à l’empire (parfois 325 avec la tenue du Concile de Nicée).
Marcel Simon justifie les dates de 135 et de 425 parce qu’il y voit, d’une part dans la première date, l’apparition des premiers anti-juifs émanant de la communauté des chrétiens et d’autre part, dans la seconde, la disparition de la dernière autorité juive tolérée par la législation impériale Romaine (décret de Théodose II, à la mort du patriarche Gamaliel VI).
Mais il pourrait tout aussi bien, et peut-être encore à meilleur escient, considérer que 135 correspond à la disparition totale de Jérusalem, rasée par Hadrien, interdite aux Juifs, remplacée par la ville d’Aelia Capitolina, c’est-à-dire, en définitive la disparition de l’état d’Israël, jusqu’en 1947.
Quant à la disparition du patriarcat juif en 425, il n’a pas été moins pertinent, peut-être plus, de choisir la date du 15 février 438, à laquelle est publiée le « Code de Théodose », à la demande de Théodose II et qui est fait d’une compilation de toutes les lois encore en vigueur antérieures à son règne.
Le livre XVI, notamment, regroupe toute la législation religieuse, depuis les premières mesures prises par Constantin dès 312 jusqu’à la date du jour de la publication.

Gamaliel VI est le dernier nassi du Sanhédrin (IVe / Ve siècle).
On ne sait que peu de choses sur sa vie et les données proviennent essentiellement de sources non juives. Gamaliel VI entretient de bonnes relations avec l'empereur Théodose Ier et ses successeurs Arcadius et Honorius comme l'indique différents édits du Codex Theodosianus. Une loi datée du 24 avril 396 interdit qu'il soit insulté en public. Sa situation se dégrade sous Théodose II.
Un décret du 20 octobre 415 restreint son autorité, lui retire ses privilèges et ses titres honoraires, dont celui d'« illustre préfet honoraire du prétoire ». Il lui interdit de construire de nouvelles synagogues et lui ordonne de détruire celles situées dans des sites inhabités.
Lorsqu'il meurt en 425, l'empereur Théodose II n'autorise pas la désignation d'un successeur, mettant ainsi fin au titre.
Gamaliel VI est aussi médecin et son contemporain, le médecin chrétien Marcellus Empiricus de Bordeaux indique tenir de lui un de ses remèdes. Deux autres témoignages se rapportent peut-être à Gamaliel VI, à moins qu'il ne s'agisse de Gamaliel V.
Le premier émane de Jérôme de Stridon qui rapporte que l'empereur Théodose Ier a fait exécuter un haut fonctionnaire Romain appelé Esychius pour s'être emparé de documents appartenant au patriarche. Dans les années 388-393, Gamaliel entretient une correspondance avec l'orateur païen Libanios d'Antioche.
Cependant, seules les lettres de Libanios ont été conservées, mais pas celles de Gamaliel à Libanios.
Une chronologie des écrivains de la littérature judaïque énumère dans l'ordre des dates historiques, réelles ou supposées, de grands auteurs ayant écrit principalement en langues anciennes (en hébreu, en araméen, en grec ancien, en arabe) ou plus récentes (en yiddish, en ladino (judéo-espagnol), ou en... français) des œuvres marquantes pour la culture judaïque au sens large (textes religieux, légaux, grammaticaux, mystiques, philosophiques ou littéraires).

Dès 138, dans une tentative désespérée de « retour aux sources », le patriarcat est ré-institué.
De Siméon III jusqu’à Gamaliel VI (suspendu en 415, mort en 425), les « patriarches » vont se maintenir 3 siècles. Un développement philosophique et scientifique accompagne le redressement religieux.
C’est le temps où une secte juive se fait appeler « les Thérapeutes », et ce nom n’est pas usurpé.
« Sur la science des anciens, notamment en matière d’anatomie et de physiologie animale, le traité talmudique de Hulin apporte un grand nombre d’éclaircissements…
PLAN DE JERUSALEM
Les structures du cœur, des poumons, des reins, du foie semblent avoir été parfaitement connues (au IVe siècle de notre ère), de même que la circulation du sang et la direction du torrent sanguin dans les divers circuits du système vasculaire. Des travaux de reconstitution très complets ont été effectués à ce propos par la Société d’Histoire de la Médecine Hébraïque. »
La science médicale des juifs n’est d’ailleurs nulle part discutée, bien qu’on y feigne parfois d’y voir une connaissance surtout vétérinaire.
En effet, cette science progresse principalement grâce aux examens cliniques auxquels est soumis le bétail avant d’être livré à la consommation. Il n’en est pas moins vrai que le médecin juif, pendant des siècles, sera préféré à tout autre, et l’on retrouvera les juifs, au Moyen Age, dans les premières facultés de médecine de Toulouse et de Paris.

Quant aux mystiques de la renaissance judaïque, nous ferons plus ample connaissance avec eux en disant quelques mots de la kabbale.
Or, cette renaissance, Rome l’a vue avec une sorte d’indifférence, brisée, ici, par la répression d’une révolte (en 351), là, au contraire, par la faveur inébranlable d’un empereur, Julien, que la mort seule empêchera de reconstruire le Temple.
Jules Isaac défend la thèse que les persécutions des juifs avant le Christ ont été d’un ordre économique et militaire : Des voisins plus puissants s’attaquent à un État mal défendu et riche, mais que les persécutions après le Christ revêtent un caractère doctrinal, religieux : Un dieu chasse l’autre. Ceci n’infirme pas la théorie, mais plutôt la confirme, que précisément cette autre rupture dans l’histoire du Peuple, la fin du patriarcat, ne date pas du Christ mais du début du Ve siècle, où s’impose l’église nouvelle.

Cependant, les persécutions les plus atroces ne commencent pas dès ce moment : Triomphante, l’Église s’inquiète des barbares. Les sévérités de l’empereur chrétien Théodose II (408-450) et les premiers massacres des juifs d’Alexandrie demeurent des exceptions jusqu’au succès définitif de l’Église et son unification, au VIe siècle.

Les premiers successeurs de Julien sont ariens et tolérants pour les Juifs, mais sous Théodose II l’orthodoxie et l’intolérance reviennent au pouvoir, et les Juifs ont beaucoup à en souffrir. Chrysostome, Ambroise, Cyrille d’Alexandrie, se distinguent par leur animosité contre eux.
Bientôt commencent les grandes invasions... Les Juifs comme les chrétiens voient dans les malheurs de l’empire la juste punition des crimes de Rome envers le genre humain et surtout envers eux.
L’écroulement continu de l’énorme édifice, dont la chute entraîne celle de tout l’ancien monde, leur fait l’effet d’une prochaine apparition des cieux nouveaux et de la terre nouvelle prédits par les prophètes. Un prétendu messie se montre en Crète et rassemble une foule enthousiaste autour de sa personne, puis disparaît sans qu’on sache ce qu’il est devenu après avoir échoué dans son premier miracle.
Au surplus, l’insignifiance politique du judaïsme palestinien est de plus en plus visible.
La population chrétienne désormais est prépondérante en Palestine, des couvents nombreux émaillent la Terre Sainte, choisissant de préférence les localités illustrées par les traditions bibliques.

Des agglomérations juives toujours importantes, capables même de se révolter encore jusque sous l’empereur Héraclius (VIIe siècle), mais isolées, diminuant en nombre, ne peuvent plus représenter un peuple de façon efficace. Le patriarcat juif, reconnu officiellement par les empereurs jusqu’en 425, est aboli sous Théodose II, et alors, pour les Juifs, commence le moyen âge.
Il n’y a plus en Occident de centre visible du judaïsme, son histoire depuis lors s’éparpille dans les histoires nationales des peuples nouveaux, et la lamentable légende du Juif errant va devenir une vérité... La société juive emporte avec elle son palladium, le Talmud, et trouve dans son livre et la prédication de ses rabbins une solidité que son temple et ses prêtres n’ont pu lui assurer.
La dixième année du règne de Théodose II, dans une fête tumultueuse célébrée à Imma, entre Antioche et Chalcis, ivres de vin et de folie, ils saisissent un jeune enfant chrétien, le lient à une croix qu’ils élèvent, et, leur brutalité s’allumant à ce spectacle, ils le déchirent à coups de fouets jusqu’à la mort.
Les chrétiens du pays prennent les armes, et les deux partis se livrent une guerre sanglante. L’empereur en étant instruit, envoie l'ordre d’arrêter les auteurs de cette horrible cruauté, et de les punir du dernier supplice...

La disette est une source de séditions. Il en survient une à Constantinople au commencement de l’année, on se saisit d'un char de provende, et on le traîne par les rues. Les généraux Varane et Arsace, avec Synèse, intendant des finances, ont bien de la peine à calmer cette émeute en promettant un prompt soulagement et une sévère justice elle se fait pour l'ordinaire aux dépens des boulangers , qu’on fouette publiquement, au grand contentement de la multitude.

Le tumulte étant apaisé , Anthémius prend des mesures pour en prévenir désormais la cause. Le convoi d'Alexandrie arrive souvent trop tard, parce que la compagnie chargée, de ce transport, faute d’un nombre suffisant de vaisseaux, perd à en rassembler le temps propre à la navigation. On oblige les vaisseaux d’Alexandrie même et ceux de l’île de Carpathos à faire la traite moyennant un salaire convenable, à condition qu’ils répondent des accidents de cette navigation.
De plus, Anthémius établit un fonds perpétuel de 500 livres pesant d’or, pour acheter des blés lorsqu’on est menacé de disette. Ce fonds est formé de la réunion de plusieurs sommes, et en grande partie d’une contribution volontaire des sénateurs, qui se prêtent avec zèle aux vues salutaires du ministre.
Il est défendu à tout magistrat d’en appliquer aucun denier à quelque autre emploi que ce soit, sous peine de restituer le double... (c'est une mesure qu'il serait bon de remettre aux goût du jour) Le pain fait de ce blé, (car il n’est pas permis de vendre le blé tel quel) se vend au peuple à un prix raisonnable et le profit de la vente forme un accroissement qui, joint au principal de la somme, rentre dans le trésor, et fournit pour une autre occasion une ressource encore plus abondante. 25 ans après, la somme de cette épargne se trouve être de 611 livres d’or. C’est au sénat qu’on rend compte de toute cette administration.

Le Nil, le vrai Pactole de l’Égypte, fait aussi la principale espérance de Constantinople.
On a toujours eu grand soin d'en ménager les eaux : Endommager les digues, arracher les mûriers ou les sycomores qui servent à les soutenir, est un crime irrémissible, le coupable est condamné aux mines.
Lorsque la crue du Nil monte à 16 coudées, il produit la plus grande fertilité, à 12 et au-dessous, c’est stérilité et disette.
Ici, comme en tant d’autres occasions, l’avidité des particuliers nuit au bien public... Sans attendre que le Nil soit parvenu à la hauteur de 12 coudées, ils font des coupures dans les digues du fleuve pour en attirer les eaux sur leurs terres.
On fait une loi qui condamne les auteurs du délit à être brûlés vifs dans le lieu même, et leurs complices à être relégués dans l’Oasis, sans espérance de retour.
La sage conduite d’Anthémius relève peu à peu l’empire d’Orient, et le maintient dans une telle tranquillité, qu’il se trouve cette année avoir assez de forces pour envoyer des secours à Honorius réduit aux dernières extrémités.



DEUXIEME PARTIE : LE TEMPS D'APPRENDRE A ...
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28 août 2012 - De Siméon III jusqu'à Gamaliel VI (suspendu en 415, mort en 425), les .... Puis, le symbole de la Roue « dans l'année comme un Roi dans son ...

Histoire du Bas-Empire...
https://books.google.fr/books?id=N1UTc1zIvmwC
Charles Le Beau, ‎Saint-Martin, ‎Brosset (Marie-Félicité, M.) - 1833
Le patriarcat étoit héréditaire; le dernier qui le posséda fut Gamaliel. ... au fisc le tribut que les synagogues payaient chaque année à ce chef du judaïsme, ... Ce devoit être Asclépiodote, qui fut préfet d'Orient depuis l'an 423 jusqu'en 425. ... Imma, entre Antioche et Chalcis, ivres de vin et de folie, ils saisirent un jeune enfant ...

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