12
MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 425 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DISSENSION
ENTRE L'EMPIRE ROMAIN D'ORIENT ET LES AUTORITÉS JUIVES
Il
est général et ordinaire, de faire partir les origines du
christianisme avec la naissance de Jésus de Nazareth, soit « l’an
zéro », parfois on choisit la date supposée de sa mort en 30 et de
fixer l’achèvement de la période du christianisme primitif avec
l’accession de Constantin à l’empire (parfois 325 avec la tenue
du Concile de Nicée).
Marcel
Simon justifie les dates de 135 et de 425 parce qu’il y voit, d’une
part dans la première date, l’apparition des premiers anti-juifs
émanant de la communauté des chrétiens et d’autre part, dans la
seconde, la disparition de la dernière autorité juive tolérée par
la législation impériale Romaine (décret de Théodose II, à la
mort du patriarche Gamaliel VI).
Mais
il pourrait tout aussi bien, et peut-être encore à meilleur
escient, considérer que 135 correspond à la disparition totale de
Jérusalem, rasée par Hadrien, interdite aux Juifs, remplacée par
la ville d’Aelia Capitolina, c’est-à-dire, en définitive la
disparition de l’état d’Israël, jusqu’en 1947.
Quant
à la disparition du patriarcat juif en 425, il n’a pas été moins
pertinent, peut-être plus, de choisir la date du 15 février 438, à
laquelle est publiée le « Code de Théodose », à la demande
de Théodose II et qui est fait d’une compilation de toutes les
lois encore en vigueur antérieures à son règne.
Le
livre XVI, notamment, regroupe toute la législation religieuse,
depuis les premières mesures prises par Constantin dès 312 jusqu’à
la date du jour de la publication.
Gamaliel
VI est le dernier nassi du Sanhédrin (IVe / Ve siècle).
On
ne sait que peu de choses sur sa vie et les données proviennent
essentiellement de sources non juives. Gamaliel VI entretient de
bonnes relations avec l'empereur Théodose Ier et ses successeurs
Arcadius et Honorius comme l'indique différents édits du Codex
Theodosianus. Une loi datée du 24 avril 396 interdit qu'il soit
insulté en public. Sa situation se dégrade sous Théodose II.
Un
décret du 20 octobre 415 restreint son autorité, lui retire ses
privilèges et ses titres honoraires, dont celui d'« illustre
préfet honoraire du prétoire ». Il lui interdit de construire
de nouvelles synagogues et lui ordonne de détruire celles situées
dans des sites inhabités.
Lorsqu'il
meurt en 425, l'empereur Théodose II n'autorise pas la désignation
d'un successeur, mettant ainsi fin au titre.
Gamaliel
VI est aussi médecin et son contemporain, le médecin chrétien
Marcellus Empiricus de Bordeaux indique tenir de lui un de ses
remèdes. Deux autres témoignages se rapportent peut-être à
Gamaliel VI, à moins qu'il ne s'agisse de Gamaliel V.
Le
premier émane de Jérôme de Stridon qui rapporte que l'empereur
Théodose Ier a fait exécuter un haut fonctionnaire Romain appelé
Esychius pour s'être emparé de documents appartenant au patriarche.
Dans les années 388-393, Gamaliel entretient une correspondance avec
l'orateur païen Libanios d'Antioche.
Cependant,
seules les lettres de Libanios ont été conservées, mais pas celles
de Gamaliel à Libanios.
Une
chronologie des écrivains de la littérature judaïque énumère
dans l'ordre des dates historiques, réelles ou supposées, de grands
auteurs ayant écrit principalement en langues anciennes (en hébreu,
en araméen, en grec ancien, en arabe) ou plus récentes (en yiddish,
en ladino (judéo-espagnol), ou en... français) des œuvres
marquantes pour la culture judaïque au sens large (textes religieux,
légaux, grammaticaux, mystiques, philosophiques ou littéraires).
Dès
138, dans une tentative désespérée de « retour aux
sources », le patriarcat est ré-institué.
De
Siméon III jusqu’à Gamaliel VI (suspendu en 415, mort en 425),
les « patriarches » vont se maintenir 3 siècles. Un
développement philosophique et scientifique accompagne le
redressement religieux.
C’est
le temps où une secte juive se fait appeler « les
Thérapeutes », et ce nom n’est pas usurpé.
« Sur
la science des anciens, notamment en matière d’anatomie et de
physiologie animale, le traité talmudique de Hulin apporte un grand
nombre d’éclaircissements…
PLAN DE JERUSALEM |
Les
structures du cœur, des poumons, des reins, du foie semblent avoir
été parfaitement connues (au IVe siècle de notre ère), de même
que la circulation du sang et la direction du torrent sanguin dans
les divers circuits du système vasculaire. Des travaux de
reconstitution très complets ont été effectués à ce propos par
la Société d’Histoire de la Médecine Hébraïque. »
La
science médicale des juifs n’est d’ailleurs nulle part discutée,
bien qu’on y feigne parfois d’y voir une connaissance surtout
vétérinaire.
En
effet, cette science progresse principalement grâce aux examens
cliniques auxquels est soumis le bétail avant d’être livré à la
consommation. Il n’en est pas moins vrai que le médecin juif,
pendant des siècles, sera préféré à tout autre, et l’on
retrouvera les juifs, au Moyen Age, dans les premières facultés de
médecine de Toulouse et de Paris.
Quant
aux mystiques de la renaissance judaïque, nous ferons plus ample
connaissance avec eux en disant quelques mots de la kabbale.
Or,
cette renaissance, Rome l’a vue avec une sorte d’indifférence,
brisée, ici, par la répression d’une révolte (en 351), là, au
contraire, par la faveur inébranlable d’un empereur, Julien, que
la mort seule empêchera de reconstruire le Temple.
Jules
Isaac défend la thèse que les persécutions des juifs avant le
Christ ont été d’un ordre économique et militaire : Des voisins
plus puissants s’attaquent à un État mal défendu et riche, mais
que les persécutions après le Christ revêtent un caractère
doctrinal, religieux : Un dieu chasse l’autre. Ceci n’infirme pas
la théorie, mais plutôt la confirme, que précisément cette autre
rupture dans l’histoire du Peuple, la fin du patriarcat, ne date
pas du Christ mais du début du Ve siècle, où s’impose l’église
nouvelle.
Cependant,
les persécutions les plus atroces ne commencent pas dès ce moment :
Triomphante, l’Église s’inquiète des barbares. Les sévérités
de l’empereur chrétien Théodose II (408-450) et les premiers
massacres des juifs d’Alexandrie demeurent des exceptions jusqu’au
succès définitif de l’Église et son unification, au VIe siècle.
Les
premiers successeurs de Julien sont ariens et tolérants pour les
Juifs, mais sous Théodose II l’orthodoxie et l’intolérance
reviennent au pouvoir, et les Juifs ont beaucoup à en souffrir.
Chrysostome, Ambroise, Cyrille d’Alexandrie, se distinguent par
leur animosité contre eux.
Bientôt
commencent les grandes invasions... Les Juifs comme les chrétiens
voient dans les malheurs de l’empire la juste punition des crimes
de Rome envers le genre humain et surtout envers eux.
L’écroulement
continu de l’énorme édifice, dont la chute entraîne celle de
tout l’ancien monde, leur fait l’effet d’une prochaine
apparition des cieux nouveaux et de la terre nouvelle prédits par
les prophètes. Un prétendu messie se montre en Crète et rassemble
une foule enthousiaste autour de sa personne, puis disparaît sans
qu’on sache ce qu’il est devenu après avoir échoué dans son
premier miracle.
Au
surplus, l’insignifiance politique du judaïsme palestinien est de
plus en plus visible.
La
population chrétienne désormais est prépondérante en Palestine,
des couvents nombreux émaillent la Terre Sainte, choisissant de
préférence les localités illustrées par les traditions bibliques.
Des
agglomérations juives toujours importantes, capables même de se
révolter encore jusque sous l’empereur Héraclius (VIIe siècle),
mais isolées, diminuant en nombre, ne peuvent plus représenter un
peuple de façon efficace. Le patriarcat juif, reconnu officiellement
par les empereurs jusqu’en 425, est aboli sous Théodose II, et
alors, pour les Juifs, commence le moyen âge.
Il
n’y a plus en Occident de centre visible du judaïsme, son histoire
depuis lors s’éparpille dans les histoires nationales des peuples
nouveaux, et la lamentable légende du Juif errant va devenir une
vérité... La société juive emporte avec elle son palladium, le
Talmud, et trouve dans son livre et la prédication de ses rabbins
une solidité que son temple et ses prêtres n’ont pu lui assurer.
La
dixième année du règne de Théodose II, dans une fête tumultueuse
célébrée à Imma, entre Antioche et Chalcis, ivres de vin et de
folie, ils saisissent un jeune enfant chrétien, le lient à une
croix qu’ils élèvent, et, leur brutalité s’allumant à ce
spectacle, ils le déchirent à coups de fouets jusqu’à la mort.
Les
chrétiens du pays prennent les armes, et les deux partis se livrent
une guerre sanglante. L’empereur en étant instruit, envoie l'ordre
d’arrêter les auteurs de cette horrible cruauté, et de les punir
du dernier supplice...
La
disette est une source de séditions. Il en survient une à
Constantinople au commencement de l’année, on se saisit d'un char
de provende, et on le traîne par les rues. Les généraux Varane et
Arsace, avec Synèse, intendant des finances, ont bien de la peine à
calmer cette émeute en promettant un prompt soulagement et une
sévère justice elle se fait pour l'ordinaire aux dépens des
boulangers , qu’on fouette publiquement, au grand contentement de
la multitude.
Le
tumulte étant apaisé , Anthémius prend des mesures pour en
prévenir désormais la cause. Le convoi d'Alexandrie arrive souvent
trop tard, parce que la compagnie chargée, de ce transport, faute
d’un nombre suffisant de vaisseaux, perd à en rassembler le temps
propre à la navigation. On oblige les vaisseaux d’Alexandrie même
et ceux de l’île de Carpathos à faire la traite moyennant un
salaire convenable, à condition qu’ils répondent des accidents de
cette navigation.
De
plus, Anthémius établit un fonds perpétuel de 500 livres pesant
d’or, pour acheter des blés lorsqu’on est menacé de disette. Ce
fonds est formé de la réunion de plusieurs sommes, et en grande
partie d’une contribution volontaire des sénateurs, qui se prêtent
avec zèle aux vues salutaires du ministre.
Il
est défendu à tout magistrat d’en appliquer aucun denier à
quelque autre emploi que ce soit, sous peine de restituer le
double... (c'est une mesure qu'il serait bon de
remettre aux goût du jour) Le pain fait de ce blé, (car il
n’est pas permis de vendre le blé tel quel) se vend au peuple à
un prix raisonnable et le profit de la vente forme un accroissement
qui, joint au principal de la somme, rentre dans le trésor, et
fournit pour une autre occasion une ressource encore plus abondante.
25 ans après, la somme de cette épargne se trouve être de 611
livres d’or. C’est au sénat qu’on rend compte de toute cette
administration.
Le
Nil, le vrai Pactole de l’Égypte, fait aussi la principale
espérance de Constantinople.
On
a toujours eu grand soin d'en ménager les eaux : Endommager les
digues, arracher les mûriers ou les sycomores qui servent à les
soutenir, est un crime irrémissible, le coupable est condamné aux
mines.
Lorsque
la crue du Nil monte à 16 coudées, il produit la plus grande
fertilité, à 12 et au-dessous, c’est stérilité et disette.
Ici,
comme en tant d’autres occasions, l’avidité des particuliers
nuit au bien public... Sans attendre que le Nil soit parvenu à la
hauteur de 12 coudées, ils font des coupures dans les digues du
fleuve pour en attirer les eaux sur leurs terres.
On
fait une loi qui condamne les auteurs du délit à être brûlés
vifs dans le lieu même, et leurs complices à être relégués dans
l’Oasis, sans espérance de retour.
La
sage conduite d’Anthémius relève peu à peu l’empire d’Orient,
et le maintient dans une telle tranquillité, qu’il se trouve cette
année avoir assez de forces pour envoyer des secours à Honorius
réduit aux dernières extrémités.
DEUXIEME
PARTIE : LE TEMPS D'APPRENDRE A ...
www.jeancharlespichon.com/wp/?p=2119
28
août 2012 - De Siméon III jusqu'à Gamaliel VI (suspendu en 415,
mort en 425), les .... Puis, le symbole de la Roue « dans l'année
comme un Roi dans son ...
Histoire
du Bas-Empire...
https://books.google.fr/books?id=N1UTc1zIvmwC
Charles
Le Beau, Saint-Martin, Brosset (Marie-Félicité, M.) - 1833
Le
patriarcat étoit héréditaire; le dernier qui le posséda fut
Gamaliel. ... au fisc le tribut que les synagogues payaient chaque
année à ce chef du judaïsme, ... Ce devoit être Asclépiodote,
qui fut préfet d'Orient depuis l'an 423 jusqu'en 425. ... Imma,
entre Antioche et Chalcis, ivres de vin et de folie, ils saisirent un
jeune enfant ...
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