11
MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 426 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
LONG SOMMEIL DU SITE OLYMPIQUE.
Le
sanctuaire d’Olympie, au nord-ouest du Péloponnèse, sur le
district régional de l’Élide (Élis), a été fondé dans la
vallée créée par la confluence de l’Alphée et du Cladée dans
un décor naturel empreint de beauté et de sérénité. Au sein de
la culture humaine, le sanctuaire panhellénique occupe une des
places du plus important centre religieux politique et sportif, son
histoire remontant à la fin du néolithique (IVe millénaire av.
J.-C.). Le célèbre sanctuaire est devenu le centre du culte de
Zeus, le père des douze Dieux de l’Olympe. Pour l’Altis, le bois
sacré est le centre du sanctuaire, certaines des œuvres d’art et
des techniques les plus remarquables y ont été créées,
constituant une étape cruciale dans l’histoire de l’art.
De
grands artistes, tels que Phidias, y ont laissé leur empreinte,
d’une grande inspiration et créativité, offrant au monde des
compositions artistiques extraordinaires.
C’est
en ce lieu que l’idée olympique est née, faisant d’Olympie un
symbole universel unique de paix et de compétition au service de la
vertu. Ici aussi, l’importance a été donnée aux idéaux
d’harmonie physique et mentale, de noble concours, de saine
rivalité et de Trêve sacrée... Des valeurs qui devraient demeurer
immuables à perpétuité. (Hélas comme tant
d'autres choses ces valeurs sont journellement foulées aux pieds et
surtout dans le domaine sportif où l'esprit de saine compétition a
fait place aux marchandage, aux tricheries, et au lucre)
Le
sanctuaire de l’Altis contient une des plus grandes concentrations
de chefs-d’œuvre du monde Méditerranéen antique. Beaucoup
d’entre eux ont disparu, comme le Zeus d’Olympie, statue de culte
en or et ivoire qui fut probablement réalisée par Phidias entre 438
et 430 av. J.-C. et une des sept merveilles du monde antique.
LE BOULEUTERION |
D’autres
chefs-d’œuvre ont survécu : De grands bronzes archaïques votifs,
des sculptures de fronton et des métopes du temple de Zeus, ainsi
que le célèbre complexe d’Hermès par Praxitèle. Toutes sont des
œuvres de sculpture majeures et des références clés dans
l’histoire de l’art.
L’influence
des monuments d’Olympie a été considérable : Le temple de Zeus,
construit en 470-457 av. J.-C., est le modèle des grands temples
doriques érigés dans le Péloponnèse ainsi que dans le sud de
l’Italie et en Sicile lors du Ve siècle av. J.-C .
La
Niké de Péonios, sculptée vers 420 av. J.-C., a exercé une
influence si durable sur les allégories iconographiques de la
Victoire que l’art néoclassique du XIXe siècle lui est
extrêmement redevable, enfin, pour la période Romaine, la palestre
d’Olympie, un espace carré et ouvert où les athlètes
s’entraînaient ainsi que le lieu de leur préparation mentale et
physique avant les Jeux, est incontestablement la référence
typologique faite par Vitruve dans son De Architectura.
Sa
valeur en tant que norme en architecture est dans tous les cas
incontestable.
Olympie
illustre de manière exceptionnelle les anciennes civilisations du
Péloponnèse, tant en termes de durée que de qualité. La présence
humaine sur le site remonte à l’époque préhistorique lorsque la
vallée est occupée de 4 000 à 1 100 av. J.-C.
Des
colonies et des nécropoles de l’âge du bronze ont été mises au
jour le long des rives de l’Alphée. Les périodes Helladique
moyenne et Mycénienne sont également représentées sur le site.
Consacré
à Zeus, l’Altis a été un sanctuaire majeur entre le Xe siècle
av. J.-C. et le IVe siècle de notre ère, correspondant à l’apogée
d’Olympie, marquée plus spécifiquement par la célébration des
Jeux Olympiques de 776 av. J.-C. à 393. Un site chrétien a survécu
quelque temps au milieu des ruines du grand sanctuaire
panhellénique : La découverte de l’atelier de Phidias sous
les vestiges d’une église Byzantine est un signe remarquable d’une
présence humaine continue, uniquement interrompue au VIIe siècle de
notre ère, en conséquence de catastrophes naturelles.
Olympie
est un exemple remarquable de grand sanctuaire panhellénique de
l’Antiquité, avec ses multiples fonctions : Religieuses,
politiques et sociales. D’antiques sanctuaires, comme le Pélopion
et une rangée de Trésors au nord au pied du mont Kronion, sont
présents dans le péribole de l’Altis, consacré aux Dieux, aux
côtés des principaux temples de Zeus et Héra.
Tout
autour de l’enceinte divine se trouvent les structures utilisées
par les prêtres (théokoléon).
L'administration
(bouleutérion).
Ainsi
que les édifices communs (prytanée). D'hébergement (léonidaion et
hôtellerie Romaine).
Résidences
pour hôtes distingués (maison de Néron).
L’ensemble
des structures sportives utilisées pour la préparation et la
célébration des Jeux Olympiques :
Le
stade et l’hippodrome à l’est.
Les
thermes, la palestre et le gymnase au sud et à l’ouest.
Olympie
est directement et matériellement associée à un événement
d’importance universelle...
Les
Jeux Olympiques y sont régulièrement célébrés à partir de 776
av. J.-C. Les Olympiades, la période de quatre ans entre deux
célébrations tous les cinq ans, sont devenues une dimension
chronologique et une méthode de datation utilisée dans le monde
Grec...
Toutefois,
l’importance des Jeux Olympiques, lors desquels des athlètes
originaires de toutes les cités Grecques du monde Méditerranéen,
bénéficiant d’une Trêve sacrée de 3 mois, sont réunis pour
concourir, prouve par-dessus tout les nobles idéaux de l’humanisme
Hellénique :
Compétition
pacifique et loyale entre des hommes libres et égaux, prêts à
surpasser leur force physique dans un effort suprême, avec pour
seule ambition celle de recevoir la récompense symbolique d’une
couronne d’olivier. (sic)
La
renaissance des Jeux Olympiques en 1896 grâce aux efforts de Pierre
de Coubertin illustre la nature durable de l’idéal de paix, de
justice et de progrès, qui est incontestablement la plus précieuse
mais également la plus fragile caractéristique du patrimoine de
l’humanité. (Que reste-t-il exactement de
cet esprit de pierre de Coubertin là où des pays entiers se ruinent
empruntent et aliènent leur peuples pour plusieurs années)
STADE OLYMPIQUE |
En
2007, les environs du sanctuaire d’Olympie ont été touchés par
les incendies qui ont ravagé une grande partie du Péloponnèse,
quoique de façon non irréversible.
Grâce
à des efforts immédiats et coordonnés, en très peu de temps,
l’environnement naturel a été restauré, sans altération
significative de sa forme originale, les antiques monuments à
l’intérieur du sanctuaire n’ont pas été affectés et sont
toujours conservés en très bon état. (Pour
combien de temps ???) En
conséquence, le bien du patrimoine mondial contient dans ses limites
tous les attributs clés qui véhiculent la valeur universelle
exceptionnelle du site.
Les
travaux de restauration sur les monuments du sanctuaire ont été
réalisés conformément à l’éthique de la science et des
techniques, tandis qu’en 2008 la restriction de circulation sur la
route qui passe au pied du mont Kronion a permis de protéger les
monuments à proximité des vibrations, du bruit et des polluants.
Les principales menaces qui pèsent sur le site sont les incendies et
les inondations.
Le
sanctuaire d’Olympie et ses environs sont restés intacts et en
quasi bon état depuis l’Antiquité jusqu'à nos jours.
Dans
l’Altis sacré, le bois sacré de Zeus, on trouve les mêmes
espèces d’arbres et de plantes qu’à l’Antiquité. Les
antiques monuments et les statues votives, qui sont présentées dans
le musée d’Olympie, n’ont subi aucune intervention, à même de
changer leur forme et contenu.
Les
valeurs de compétition honnête et de Trêve sacrée, établies lors
des antiques Jeux Olympiques, sont diachroniques et toujours
pertinentes. (???)
Le
visiteur d’aujourd’hui, lorsqu’il se rend sur le site
archéologique d’Olympie, peut ressentir la spiritualité et le
poids idéologique de ce paysage Olympien.
Le
bien est protégé en vertu des dispositions de la loi n° 3028/2002
sur la « Protection des antiquités et du patrimoine culturel
en général. Le sanctuaire d’Olympie et son paysage environnant
ont été désignés site archéologique (Journal Officiel 128/B et
216/B de 1992). Le bien bénéficie d’une zone tampon suffisante et
de mesures de protection suffisamment efficaces pour prévenir toute
menace potentielle de développement futur du petit village de
l’Olympie moderne. (permettez moi d'être
sceptique vu l'état des finances Grecques, la proximité de la vague
migratoire l'indifférence notoire de certains pays Européens pour
l' Histoire)
Le
bien est sous la juridiction du ministère de la Culture, de
l’Éducation et des Affaires religieuses, via l’Éphorat des
Antiquités d’Athènes, son service régional compétent, qui
surveille systématiquement la zone pour tout acte d’excavations
illégales, suit et intervient, lorsque nécessaire, si de
quelconques antiquités sont mises au jour lors de travaux de
creusement et réalise un contrôle sur les travaux d’excavation
pour les fondations de nouvelles constructions ainsi que sur leur
taille et style architectural, le cas échéant. Par ailleurs,
l’Éphorat supervise tous les travaux de conservation nécessaires
sur le site.
Les
ressources financières pour le site proviennent du budget de l’État
ainsi que de fonds de l’Union Européenne. (d'où
mon inquiétude) Le site archéologique d’Olympie est à
tout moment protégé. Les infrastructures de protection contre les
incendies sont vérifiées et leur efficacité préservée chaque
année par le personnel de l’Éphorat, en collaboration avec le
service des pompiers locaux. Les digues qui ont été construites le
long des berges de l’Alphée, au sud du sanctuaire, protègent
efficacement le site archéologique des phénomènes de crue.
Depuis
2007, lors d’une manifestation ouverte annuelle, l’Éphorat
compétent présente son travail et ses activités dans la région du
district régional de l’Élide. À travers ce dialogue ouvert avec
la population et les autorités locales, il est essayé de mettre en
valeur et de promouvoir la richesse monumentale de la région. En
outre, la présentation des activités du service sur Internet doit
être créée, en vue d’instaurer un forum ouvert sur l’histoire
et la culture de la région de l’Élide.
De
plus, non loin du site, la création du « Jardin Botanique
Olympique », contenant une flore native de la région et qui y
pousse depuis l’Antiquité selon les descriptions de l’antique
voyageur Pausanias, offre aux visiteurs la possibilité de découvrir
plus amplement la flore autochtone et d’enrichir leurs
connaissances concernant l’histoire d’Olympie. (Malgré
mes craintes je souhaite à cette institution une longue et
fructueuse vie pleine de courage)
ATELIER DE PHIDIAS |
Olympie
(en grec ancien : Ὀλυμπία ;
grec moderne : Ολυμπία /
Olympía) est un centre religieux de la
Grèce, dans le Péloponnèse, plus précisément dans une petite
plaine de l’Élide, sur la rive droite de l’Alphée et au pied du
Mont Cronion, et tout à proximité de la petite cité moderne
d'Olympie, à environ 18 km de la ville de Pyrgos et de la mer
Ionienne.
- À l'origine, le sanctuaire d'Olympie dépend de la cité de Pise, la plus importante de la Triphylie, une des régions de l'Arcadie. Puis les Arcadiens sont chassés au début du VIe siècle av. J.-C. par les Éléens, qui, selon la légende, viennent de la Grèce Centrale.
Les
Éléens manquent perdre à leur tour Olympie à la fin du Ve –
début du IVe siècle av. J.-C. au profit des premiers
occupants et ils doivent finalement remettre la conduite des concours
aux Arcadiens en 364 av. J.-C...
Après
des luttes sanglantes dans le sanctuaire même, ils reprennent le
contrôle du sanctuaire et des concours, qu'ils conservent sans
discontinuité jusqu'à la dernière célébration des Jeux en 393 de
notre ère année de l'interdiction des cultes païens par Théodose.
Les
monuments sont en partie détruits à la suite d'un édit de Théodose
II en 426. Une petite communauté chrétienne s'installe ensuite sur
le site. On considère généralement qu'en 522 et 551 des
tremblements de terre contribuent à la ruine définitive du site,
une étude géomorphologique récente menée sous la direction
d'Andreas Vött tend cependant à montrer le rôle d'un tsunami...
Le
temple colossal de Zeus Olympien, de style dorique (64,2 m de
long, 24,6 m de large), est érigé entre 470 et 456 av. J.-C.
Il subit plusieurs catastrophes, notamment un incendie vers
426 av. J.-C., et un tremblement de terre un siècle plus
tard, qui le détruit. L'ensemble du site a été retrouvé enfoui
sous une couche d'alluvions de plusieurs mètres d'épaisseur.
Ce
temple est construit grâce au butin rapporté à la suite de la
victoire contre Pise.
À
l'origine, la ville d'Olympie n'est pas une ville, mais un sanctuaire
créé par Pélops et Héraclès. Le sanctuaire est rattaché à la
ville Grecque de Pise. Quand il s'en détache, il devient une ville
et prend Zeus pour Dieu protecteur.
- Les deux frontons du temple abritent des scènes mythologiques sculptées en ronde bosse dans le marbre. La plus grande (au centre) mesure 3,15 mètres. Certaines de ces statues ont été évidées pour réduire leur poids. Le fronton Est représente la course de chars entre Pélops et Œnomaos.
Le
fronton Ouest représente la Centauromachie (bataille des Lapithes
contre les Centaures).
Douze
métopes situées aux extrémités supérieures des porches
intérieurs représentent les douze travaux d'Héraclès (fils de
Zeus et fondateur des Jeux olympiques).
Les
scènes représentées dans le temple sont celles de l'origine du
sanctuaire et de la ville d'Olympie.
Par
vénération pour le sculpteur, l'atelier est conservé jusqu'au
Ve siècle de notre ère. Il est ensuite transformé en
basilique chrétienne. Le temple est, quant à lui, de style dorique
périptère (6 × 13 colonnes), construit avec le calcaire coquillier
local et recouvert de stuc blanc. Seul le toit et quelques décors
sont en marbre. Le temple de Zeus est dû à l'architecte Eléen
Libon.
Consacré
à Héra, l’Héraion, temple périptère, probablement le premier
édifice dorique connu du Péloponnèse, date des environs de 600 av.
J.-C. Ses colonnes (6 sur les petits côtés, 16 sur les longs côtés)
sont à l'origine toutes en chêne. Elles sont progressivement
remplacées par des colonnes de pierre. Pausanias mentionne encore
une colonne de bois à son époque. Les chapiteaux sont donc divers,
suivant le style alors en usage au moment du remplacement. Il abrite
la table sur laquelle on place les couronnes préparées pour les
vainqueurs des jeux... C'est dans ce temple qu'est retrouvé l'Hermès
de Praxitèle.
Le
stade qui fait 192,27m de long accueille plusieurs épreuves :
La
première consiste à faire un tour de piste (le dromos)
La
seconde deux tours (le diaulos)
La
troisième 7,14 ou 24 tours (le dolichos).
Tous
les stades ne font pas la même longueur, certains sont plus longs
que d'autres.
La
palestre remonte au IIIe siècle av. J.-C. Elle a le même
plan carré qu'un gymnase, mais elle est plus petite. Les athlètes
s'y entraînent aux sports ne nécessitant pas trop de place :
Lutte et saut principalement. Autour de l'espace central, les
portiques sont organisés en petites pièces où les athlètes se
préparent et entretiennent avec leur entraîneur. Les petites pièces
des angles Est et Ouest sont des bains.
La
palestre est séparée du gymnase par un propylée de style
Corinthien datant du IIe siècle av. J.-C.
LEONIDAION |
C'est
l’école de lutte, où tous les compétiteurs sont obligés de
s’entraîner un mois avant les jeux. Ils s’exercent aussi à être
de bons soldats, capables de défendre leur cité, leur liberté,
leur civilisation... (noble obligation donnant
aux athlètes une morale citoyenne, et une valeur patriotique).
Les athlètes se dépassent dans l’effort physique en l’honneur
des Dieux. En outre, l’exercice physique a une place importante
dans la civilisation Grecque car, pour les Grecs, la perfection
morale et l’excellence physique vont ensemble. Le but est d’obtenir
l’équilibre du corps et de l’esprit.
De
plan rectangulaire, il est destiné à l’assemblée du peuple et
c’est là où siège le sénat olympique (autorité supérieure des
Jeux). C’est également à cet endroit que les concurrents prêtent
serment.
C’est
le lieu où les vainqueurs des Jeux sont reçus et se divertissent.
Il y a aussi de nombreuses infrastructures sportives (comme les bains
et les thermes) qui sont des édifices remarquables pour leur aspect
fonctionnel et leur élégance.
À
l'ouest du temple de Zeus se trouvent les vestiges d'un bâtiment
identifié grâce à Pausanias et aux fouilles du XIXe siècle
comme l'atelier utilisé par Phidias. Les murs sont à l'origine en
brique crue posée sur un lit de pierre. Sur ces fondations est venue
s'installer, au Ve siècle, une église Byzantine dont on distingue
un peu partout les symboles et les ornements. L'ancienne porte
monumentale de l'atelier est alors convertie en abside.
Le
Pélopion est un monument en l'honneur de Pélops. Il consistue en un
autel ceint d'un mur pentagonal doté d'une entrée monumentale. Le
monument connut de très nombreuses transformations entre le
VIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle av. J.-C...
Le
Léonidaion grand bâtiment, divisé en chambres et appartements,
agrémenté de jardins et de fontaines, est un logis de luxe,
construit en 330 av. J.-C. à l'extérieur de l’Altis, au
sud-ouest, servant d'hôtellerie pour les hôtes de marque et les
athlètes. Son nom lui vient de son donateur et architecte Léonidas
de Naxos.
Le
site du Léonidaion a été dégagé lors des fouilles menées par
Émile Kunze (de), de 1937 à 1966.
Le
Philippéion est érigé sur l'ordre de Philippe II de Macédoine
après sa victoire à la Bataille de Chéronée (338 av. J.-C.) Ce
bâtiment rond abrite les statues chryséléphantines de Philippe, de
son épouse Olympias, de son père Amyntas III, de sa mère Eurydice
et de son fils Alexandre le Grand, œuvres de Léocharès.
En
1723, le moine Bénédictin et philologue classique Bernard de
Montfaucon encourage Angelo Maria Quirini, nouvel archevêque de
Corfou, à rechercher et fouiller les sites Olympiques, mais Quirini
n'y donne pas suite.
Le
site archéologique est finalement redécouvert en 1766 par Richard
Chandler, Helléniste et archéologue Britannique.
Johann
Joachim Winckelmann, fondateur de l'archéologie moderne, a pour
projet d'y effectuer des fouilles mais meurt avant de pouvoir les
réaliser. Fauvel qui accompagne d'abord M. Foucherot, a été plus
heureux dans un second voyage qu'il a fait en 1787, par ordre de M.
le comte de Choiseul-Gouffier. Il retrouve l'hippodrome, le stade, le
théâtre et le temple de Jupiter (extrait du recueil de cartes
géographiques, plans, vues et médailles de l'ancienne Grèce,
relatifs au voyage du jeune Anacharsis, précédé d'une analyse
critique des cartes par M. Barbié du Bocage. Edition de 1789.
PHILIPPEON |
Les
fouilles commencent réellement en 1829 avec l'expédition de Morée.
La plupart des bâtiments sont recouverts d'une épaisse couche de
sédiments due aux nombreux débordements des rivières Alphée et
Cladée, des tremblements de terre, notamment ceux de 522 et 551, ont
contribué à la destruction d'un grand nombre de bâtiments.
Des
fouilles plus importantes ont lieu à partir de 1875, menées par
Ernst Curtius et financées par le gouvernement Allemand.
La
flamme Olympique est une invention moderne et symbolise l'allumage
d'un foyer lors de l'ouverture des jeux antiques.
Devant
les ruines du temple d'Héra, des actrices jouent le rôle de
prêtresse et procèdent à l'allumage de la flamme. La chorégraphie
et les costumes des figurantes s'inspirent de l'Antiquité.
Le
système d'allumage correspond à un procédé déjà connu des
Anciens : l'utilisation du soleil et d'un récipient concave, un
miroir cylindro-parabolique. Les rayons du soleil, réfléchis au
centre du récipient, dégagent une chaleur intense qui permet
d'obtenir une flamme.
Le
déroulement des Jeux durent cinq jours et se tiennent à la
première pleine lune après le solstice d'été. L'événement
devient tellement populaire que les Grecs commencent à s'en servir
comme référence temporelle pour dater les faits de leur longue
histoire. Les Olympiades, période de quatre années séparant les
Jeux, prennent le nom du vainqueur à la course car c'est là
l'épreuve la plus ancienne.
Un
an avant le début des Jeux, les responsables Eléens, chargés de
leur organisation, envoient des missionnaires appelés spondophores
dans toutes les régions, provinces et dépendance de l’État Grec
pour aller annoncer la date de début des Jeux et le début de la
trêve qui signifie l'arrêt des hostilités entre cités et la
suspension provisoire des exécutions capitales.
Les
Jeux olympiques comprennent des épreuves masculines consacrées à
Zeus. Il existe également des épreuves féminines dédiées à
Héra. Seules les jeunes femmes d'Elis ont le droit d'y prendre part.
Vêtues d'une tunique courte qui laisse nus l'épaule et le sein
droit, elles ne courent pas sur toute la longueur du stade, mais
seulement sur 160 m.
TEMPLE DE ZEUS |
A
l'issue de ces fêtes, qui n'ont pas lieu en même temps que les Jeux
Olympiques, la gagnante reçoit une couronne d'olivier sauvage ainsi
que le droit de voir consacrer son effigie dans le temple d'Héra.
Les
Jeux Olympiques sont porteurs, dès cette époque, de valeurs très
importantes puisqu'il s'agit de l'alliance de la force physique et
d'une morale irréprochable. Les participants doivent en effet être
des Grecs libres, ce qui signifie que les esclaves en sont exclus,
ils doivent ne pas avoir commis de crime ni avoir enfreint la trêve
sacrée...
Les
Macédoniens, Philippe II et Alexandre le Grand, favorisent le
développement des Jeux et du sanctuaire après la bataille de
Chéronée qui marque le début de leur domination sur le monde Grec.
Philippe II, vainqueur des Jeux en 356 av. J.-C., fait
construire le Philippéion.
Après
la mort d'Alexandre, le prestige des Jeux décline progressivement.
Les
Jeux sous les Romains. A l'arrivée des Romains en Grèce, en 146
av. J.-C., le caractère sacré du territoire Eléen ainsi que
la trêve Olympique ont déjà connu de graves violations :
L'esprit
des Jeux olympiques a changé. Les Romains obtiennent le droit de
participer aux Jeux puisqu'ils se disent d'origine Grecque.
En
85 av. J.-C., Sylla, en mal d'argent pour poursuivre sa campagne
contre Mithridate, pille le sanctuaire et fête sa victoire en
organisant la 175e Olympiade à Rome.
Sous
le règne d'Auguste, les Jeux connaissent un certain renouveau, mais
Néron dénature l'événement en l'adaptant tant bien que mal afin
d'en être déclaré vainqueur... (cela me
rappelle furieusement un autre dictateur qui s'est au XXe siècle
arrogé le même délire)
Au IIe,
les Jeux et le sanctuaire retrouvent leur gloire passée sous le
règne d'Adrien, l'empereur philhellène, mais à partir
du IIIe siècle, le prestige du site décline.
En
267, les autorités du sanctuaire détruisent à la hâte plusieurs
de ses bâtiments afin de construire un mur de protection des temples
contre l'arrivée des Hérules.
En
fait, ces derniers ne parviennent pas jusqu'à Olympie et les Jeux
sont célébrés encore bon nombre de fois. Cependant, les Grecs se
désintéressent de l'événement car les Jeux sont désormais
devenus mondiaux et des athlètes venus des quatre coins de l'Empire
Romain briguent la précieuse victoire.
La
dernière Olympiade connue est celle de 385 et, en 393, l'empereur
Théodose émet un décret interdisant la tenue des Jeux,
En
395, la fameuse statue chryséléphantine de Zeus par Phidias est
transportée à Constantinople.
En
426, Théodose II donne l'ordre d'incendier le temple de Zeus.
Les tremblements de terre du VIe siècle finissent l’œuvre de
destruction du sanctuaire, entamée par les hommes et le temps.
Le
site n'est guère plus habité que par les Byzantins qui laissent une
église sur l'emplacement de l'atelier de Phidias.
Les
alluvions des fleuves Kladéos et Alphée recouvrent alors le site,
le protégeant ainsi quelque peu contre l'usure du temps.
...
Heritage
whc.unesco.org
› Culture › Centre du patrimoine mondial › La Liste
Le
site d'Olympie, dans une vallée du Péloponnèse, fut habité dès
la .... contre les incendies sont vérifiées et leur efficacité
préservée chaque année par le ...
Olympie
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympie
Cet
article concerne le sanctuaire antique d'Olympie. Pour la ville ...
J.-C., année de l'interdiction des cultes païens par ThéodosLes
monuments pue. rent ... J.-C. Il subit plusieurs catastrophes,
notamment un incendie vers 426 av. J.
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ANTIQUE D'OLYMPIE - OLYMPIE - OLYMPIA - Petit Futé
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Note :
5 - Critique de membres
SITE
ANTIQUE D'OLYMPIE - OLYMPIE - OLYMPIA - Visites - Points d'intérêt
: La ... un mois complet de l'année, les terres d'Olympie et d'Elis
seraient déclarées sacrées, ... En 426, Théodose II donna l'ordre
d'incendier le temple de Zeus.
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