mercredi 16 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 426

11 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 426 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE LONG SOMMEIL DU SITE OLYMPIQUE.

Le sanctuaire d’Olympie, au nord-ouest du Péloponnèse, sur le district régional de l’Élide (Élis), a été fondé dans la vallée créée par la confluence de l’Alphée et du Cladée dans un décor naturel empreint de beauté et de sérénité. Au sein de la culture humaine, le sanctuaire panhellénique occupe une des places du plus important centre religieux politique et sportif, son histoire remontant à la fin du néolithique (IVe millénaire av. J.-C.). Le célèbre sanctuaire est devenu le centre du culte de Zeus, le père des douze Dieux de l’Olympe. Pour l’Altis, le bois sacré est le centre du sanctuaire, certaines des œuvres d’art et des techniques les plus remarquables y ont été créées, constituant une étape cruciale dans l’histoire de l’art.
De grands artistes, tels que Phidias, y ont laissé leur empreinte, d’une grande inspiration et créativité, offrant au monde des compositions artistiques extraordinaires.
C’est en ce lieu que l’idée olympique est née, faisant d’Olympie un symbole universel unique de paix et de compétition au service de la vertu. Ici aussi, l’importance a été donnée aux idéaux d’harmonie physique et mentale, de noble concours, de saine rivalité et de Trêve sacrée... Des valeurs qui devraient demeurer immuables à perpétuité. (Hélas comme tant d'autres choses ces valeurs sont journellement foulées aux pieds et surtout dans le domaine sportif où l'esprit de saine compétition a fait place aux marchandage, aux tricheries, et au lucre)

Le sanctuaire de l’Altis contient une des plus grandes concentrations de chefs-d’œuvre du monde Méditerranéen antique. Beaucoup d’entre eux ont disparu, comme le Zeus d’Olympie, statue de culte en or et ivoire qui fut probablement réalisée par Phidias entre 438 et 430 av. J.-C. et une des sept merveilles du monde antique.
LE BOULEUTERION
D’autres chefs-d’œuvre ont survécu : De grands bronzes archaïques votifs, des sculptures de fronton et des métopes du temple de Zeus, ainsi que le célèbre complexe d’Hermès par Praxitèle. Toutes sont des œuvres de sculpture majeures et des références clés dans l’histoire de l’art.
L’influence des monuments d’Olympie a été considérable : Le temple de Zeus, construit en 470-457 av. J.-C., est le modèle des grands temples doriques érigés dans le Péloponnèse ainsi que dans le sud de l’Italie et en Sicile lors du Ve siècle av. J.-C .
La Niké de Péonios, sculptée vers 420 av. J.-C., a exercé une influence si durable sur les allégories iconographiques de la Victoire que l’art néoclassique du XIXe siècle lui est extrêmement redevable, enfin, pour la période Romaine, la palestre d’Olympie, un espace carré et ouvert où les athlètes s’entraînaient ainsi que le lieu de leur préparation mentale et physique avant les Jeux, est incontestablement la référence typologique faite par Vitruve dans son De Architectura.
Sa valeur en tant que norme en architecture est dans tous les cas incontestable.
Olympie illustre de manière exceptionnelle les anciennes civilisations du Péloponnèse, tant en termes de durée que de qualité. La présence humaine sur le site remonte à l’époque préhistorique lorsque la vallée est occupée de 4 000 à 1 100 av. J.-C.
Des colonies et des nécropoles de l’âge du bronze ont été mises au jour le long des rives de l’Alphée. Les périodes Helladique moyenne et Mycénienne sont également représentées sur le site.
Consacré à Zeus, l’Altis a été un sanctuaire majeur entre le Xe siècle av. J.-C. et le IVe siècle de notre ère, correspondant à l’apogée d’Olympie, marquée plus spécifiquement par la célébration des Jeux Olympiques de 776 av. J.-C. à 393. Un site chrétien a survécu quelque temps au milieu des ruines du grand sanctuaire panhellénique : La découverte de l’atelier de Phidias sous les vestiges d’une église Byzantine est un signe remarquable d’une présence humaine continue, uniquement interrompue au VIIe siècle de notre ère, en conséquence de catastrophes naturelles.
Olympie est un exemple remarquable de grand sanctuaire panhellénique de l’Antiquité, avec ses multiples fonctions : Religieuses, politiques et sociales. D’antiques sanctuaires, comme le Pélopion et une rangée de Trésors au nord au pied du mont Kronion, sont présents dans le péribole de l’Altis, consacré aux Dieux, aux côtés des principaux temples de Zeus et Héra.
Tout autour de l’enceinte divine se trouvent les structures utilisées par les prêtres (théokoléon).
L'administration (bouleutérion).
Ainsi que les édifices communs (prytanée). D'hébergement (léonidaion et hôtellerie Romaine).
Résidences pour hôtes distingués (maison de Néron).
L’ensemble des structures sportives utilisées pour la préparation et la célébration des Jeux Olympiques :
Le stade et l’hippodrome à l’est.
Les thermes, la palestre et le gymnase au sud et à l’ouest.
Olympie est directement et matériellement associée à un événement d’importance universelle...
Les Jeux Olympiques y sont régulièrement célébrés à partir de 776 av. J.-C. Les Olympiades, la période de quatre ans entre deux célébrations tous les cinq ans, sont devenues une dimension chronologique et une méthode de datation utilisée dans le monde Grec...
Toutefois, l’importance des Jeux Olympiques, lors desquels des athlètes originaires de toutes les cités Grecques du monde Méditerranéen, bénéficiant d’une Trêve sacrée de 3 mois, sont réunis pour concourir, prouve par-dessus tout les nobles idéaux de l’humanisme Hellénique :
Compétition pacifique et loyale entre des hommes libres et égaux, prêts à surpasser leur force physique dans un effort suprême, avec pour seule ambition celle de recevoir la récompense symbolique d’une couronne d’olivier. (sic)
La renaissance des Jeux Olympiques en 1896 grâce aux efforts de Pierre de Coubertin illustre la nature durable de l’idéal de paix, de justice et de progrès, qui est incontestablement la plus précieuse mais également la plus fragile caractéristique du patrimoine de l’humanité. (Que reste-t-il exactement de cet esprit de pierre de Coubertin là où des pays entiers se ruinent empruntent et aliènent leur peuples pour plusieurs années)
STADE OLYMPIQUE

En 2007, les environs du sanctuaire d’Olympie ont été touchés par les incendies qui ont ravagé une grande partie du Péloponnèse, quoique de façon non irréversible.
Grâce à des efforts immédiats et coordonnés, en très peu de temps, l’environnement naturel a été restauré, sans altération significative de sa forme originale, les antiques monuments à l’intérieur du sanctuaire n’ont pas été affectés et sont toujours conservés en très bon état. (Pour combien de temps ???) En conséquence, le bien du patrimoine mondial contient dans ses limites tous les attributs clés qui véhiculent la valeur universelle exceptionnelle du site.

Les travaux de restauration sur les monuments du sanctuaire ont été réalisés conformément à l’éthique de la science et des techniques, tandis qu’en 2008 la restriction de circulation sur la route qui passe au pied du mont Kronion a permis de protéger les monuments à proximité des vibrations, du bruit et des polluants. Les principales menaces qui pèsent sur le site sont les incendies et les inondations.

Le sanctuaire d’Olympie et ses environs sont restés intacts et en quasi bon état depuis l’Antiquité jusqu'à nos jours.
Dans l’Altis sacré, le bois sacré de Zeus, on trouve les mêmes espèces d’arbres et de plantes qu’à l’Antiquité. Les antiques monuments et les statues votives, qui sont présentées dans le musée d’Olympie, n’ont subi aucune intervention, à même de changer leur forme et contenu.
Les valeurs de compétition honnête et de Trêve sacrée, établies lors des antiques Jeux Olympiques, sont diachroniques et toujours pertinentes. (???)
Le visiteur d’aujourd’hui, lorsqu’il se rend sur le site archéologique d’Olympie, peut ressentir la spiritualité et le poids idéologique de ce paysage Olympien.

Le bien est protégé en vertu des dispositions de la loi n° 3028/2002 sur la « Protection des antiquités et du patrimoine culturel en général. Le sanctuaire d’Olympie et son paysage environnant ont été désignés site archéologique (Journal Officiel 128/B et 216/B de 1992). Le bien bénéficie d’une zone tampon suffisante et de mesures de protection suffisamment efficaces pour prévenir toute menace potentielle de développement futur du petit village de l’Olympie moderne. (permettez moi d'être sceptique vu l'état des finances Grecques, la proximité de la vague migratoire l'indifférence notoire de certains pays Européens pour l' Histoire)

Le bien est sous la juridiction du ministère de la Culture, de l’Éducation et des Affaires religieuses, via l’Éphorat des Antiquités d’Athènes, son service régional compétent, qui surveille systématiquement la zone pour tout acte d’excavations illégales, suit et intervient, lorsque nécessaire, si de quelconques antiquités sont mises au jour lors de travaux de creusement et réalise un contrôle sur les travaux d’excavation pour les fondations de nouvelles constructions ainsi que sur leur taille et style architectural, le cas échéant. Par ailleurs, l’Éphorat supervise tous les travaux de conservation nécessaires sur le site.
Les ressources financières pour le site proviennent du budget de l’État ainsi que de fonds de l’Union Européenne. (d'où mon inquiétude) Le site archéologique d’Olympie est à tout moment protégé. Les infrastructures de protection contre les incendies sont vérifiées et leur efficacité préservée chaque année par le personnel de l’Éphorat, en collaboration avec le service des pompiers locaux. Les digues qui ont été construites le long des berges de l’Alphée, au sud du sanctuaire, protègent efficacement le site archéologique des phénomènes de crue.

Depuis 2007, lors d’une manifestation ouverte annuelle, l’Éphorat compétent présente son travail et ses activités dans la région du district régional de l’Élide. À travers ce dialogue ouvert avec la population et les autorités locales, il est essayé de mettre en valeur et de promouvoir la richesse monumentale de la région. En outre, la présentation des activités du service sur Internet doit être créée, en vue d’instaurer un forum ouvert sur l’histoire et la culture de la région de l’Élide.
De plus, non loin du site, la création du « Jardin Botanique Olympique », contenant une flore native de la région et qui y pousse depuis l’Antiquité selon les descriptions de l’antique voyageur Pausanias, offre aux visiteurs la possibilité de découvrir plus amplement la flore autochtone et d’enrichir leurs connaissances concernant l’histoire d’Olympie. (Malgré mes craintes je souhaite à cette institution une longue et fructueuse vie pleine de courage)

ATELIER DE PHIDIAS
Olympie (en grec ancien : Ὀλυμπία ; grec moderne : Ολυμπία / Olympía) est un centre religieux de la Grèce, dans le Péloponnèse, plus précisément dans une petite plaine de l’Élide, sur la rive droite de l’Alphée et au pied du Mont Cronion, et tout à proximité de la petite cité moderne d'Olympie, à environ 18 km de la ville de Pyrgos et de la mer Ionienne.
  1. À l'origine, le sanctuaire d'Olympie dépend de la cité de Pise, la plus importante de la Triphylie, une des régions de l'Arcadie. Puis les Arcadiens sont chassés au début du VIe siècle av. J.-C. par les Éléens, qui, selon la légende, viennent de la Grèce Centrale.
Les Éléens manquent perdre à leur tour Olympie à la fin du Ve – début du IVe siècle av. J.-C. au profit des premiers occupants et ils doivent finalement remettre la conduite des concours aux Arcadiens en 364 av. J.-C...
Après des luttes sanglantes dans le sanctuaire même, ils reprennent le contrôle du sanctuaire et des concours, qu'ils conservent sans discontinuité jusqu'à la dernière célébration des Jeux en 393 de notre ère année de l'interdiction des cultes païens par Théodose.
Les monuments sont en partie détruits à la suite d'un édit de Théodose II en 426. Une petite communauté chrétienne s'installe ensuite sur le site. On considère généralement qu'en 522 et 551 des tremblements de terre contribuent à la ruine définitive du site, une étude géomorphologique récente menée sous la direction d'Andreas Vött tend cependant à montrer le rôle d'un tsunami...

Le temple colossal de Zeus Olympien, de style dorique (64,2 m de long, 24,6 m de large), est érigé entre 470 et 456 av. J.-C. Il subit plusieurs catastrophes, notamment un incendie vers 426 av. J.-C., et un tremblement de terre un siècle plus tard, qui le détruit. L'ensemble du site a été retrouvé enfoui sous une couche d'alluvions de plusieurs mètres d'épaisseur.
Ce temple est construit grâce au butin rapporté à la suite de la victoire contre Pise.
À l'origine, la ville d'Olympie n'est pas une ville, mais un sanctuaire créé par Pélops et Héraclès. Le sanctuaire est rattaché à la ville Grecque de Pise. Quand il s'en détache, il devient une ville et prend Zeus pour Dieu protecteur.
  1. Les deux frontons du temple abritent des scènes mythologiques sculptées en ronde bosse dans le marbre. La plus grande (au centre) mesure 3,15 mètres. Certaines de ces statues ont été évidées pour réduire leur poids. Le fronton Est représente la course de chars entre Pélops et Œnomaos.
Le fronton Ouest représente la Centauromachie (bataille des Lapithes contre les Centaures).
Douze métopes situées aux extrémités supérieures des porches intérieurs représentent les douze travaux d'Héraclès (fils de Zeus et fondateur des Jeux olympiques).
Les scènes représentées dans le temple sont celles de l'origine du sanctuaire et de la ville d'Olympie.

Par vénération pour le sculpteur, l'atelier est conservé jusqu'au Ve siècle de notre ère. Il est ensuite transformé en basilique chrétienne. Le temple est, quant à lui, de style dorique périptère (6 × 13 colonnes), construit avec le calcaire coquillier local et recouvert de stuc blanc. Seul le toit et quelques décors sont en marbre. Le temple de Zeus est dû à l'architecte Eléen Libon.

Consacré à Héra, l’Héraion, temple périptère, probablement le premier édifice dorique connu du Péloponnèse, date des environs de 600 av. J.-C. Ses colonnes (6 sur les petits côtés, 16 sur les longs côtés) sont à l'origine toutes en chêne. Elles sont progressivement remplacées par des colonnes de pierre. Pausanias mentionne encore une colonne de bois à son époque. Les chapiteaux sont donc divers, suivant le style alors en usage au moment du remplacement. Il abrite la table sur laquelle on place les couronnes préparées pour les vainqueurs des jeux... C'est dans ce temple qu'est retrouvé l'Hermès de Praxitèle.

Le stade qui fait 192,27m de long accueille plusieurs épreuves :
La première consiste à faire un tour de piste (le dromos)
La seconde deux tours (le diaulos)
La troisième 7,14 ou 24 tours (le dolichos).
Tous les stades ne font pas la même longueur, certains sont plus longs que d'autres.

La palestre remonte au IIIe siècle av. J.-C. Elle a le même plan carré qu'un gymnase, mais elle est plus petite. Les athlètes s'y entraînent aux sports ne nécessitant pas trop de place : Lutte et saut principalement. Autour de l'espace central, les portiques sont organisés en petites pièces où les athlètes se préparent et entretiennent avec leur entraîneur. Les petites pièces des angles Est et Ouest sont des bains.

La palestre est séparée du gymnase par un propylée de style Corinthien datant du IIe siècle av. J.-C.
LEONIDAION
C'est l’école de lutte, où tous les compétiteurs sont obligés de s’entraîner un mois avant les jeux. Ils s’exercent aussi à être de bons soldats, capables de défendre leur cité, leur liberté, leur civilisation... (noble obligation donnant aux athlètes une morale citoyenne, et une valeur patriotique). Les athlètes se dépassent dans l’effort physique en l’honneur des Dieux. En outre, l’exercice physique a une place importante dans la civilisation Grecque car, pour les Grecs, la perfection morale et l’excellence physique vont ensemble. Le but est d’obtenir l’équilibre du corps et de l’esprit.
De plan rectangulaire, il est destiné à l’assemblée du peuple et c’est là où siège le sénat olympique (autorité supérieure des Jeux). C’est également à cet endroit que les concurrents prêtent serment.
C’est le lieu où les vainqueurs des Jeux sont reçus et se divertissent. Il y a aussi de nombreuses infrastructures sportives (comme les bains et les thermes) qui sont des édifices remarquables pour leur aspect fonctionnel et leur élégance.
À l'ouest du temple de Zeus se trouvent les vestiges d'un bâtiment identifié grâce à Pausanias et aux fouilles du XIXe siècle comme l'atelier utilisé par Phidias. Les murs sont à l'origine en brique crue posée sur un lit de pierre. Sur ces fondations est venue s'installer, au Ve siècle, une église Byzantine dont on distingue un peu partout les symboles et les ornements. L'ancienne porte monumentale de l'atelier est alors convertie en abside.

Le Pélopion est un monument en l'honneur de Pélops. Il consistue en un autel ceint d'un mur pentagonal doté d'une entrée monumentale. Le monument connut de très nombreuses transformations entre le VIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle av. J.-C...

Le Léonidaion grand bâtiment, divisé en chambres et appartements, agrémenté de jardins et de fontaines, est un logis de luxe, construit en 330 av. J.-C. à l'extérieur de l’Altis, au sud-ouest, servant d'hôtellerie pour les hôtes de marque et les athlètes. Son nom lui vient de son donateur et architecte Léonidas de Naxos.
Le site du Léonidaion a été dégagé lors des fouilles menées par Émile Kunze (de), de 1937 à 1966.

Le Philippéion est érigé sur l'ordre de Philippe II de Macédoine après sa victoire à la Bataille de Chéronée (338 av. J.-C.) Ce bâtiment rond abrite les statues chryséléphantines de Philippe, de son épouse Olympias, de son père Amyntas III, de sa mère Eurydice et de son fils Alexandre le Grand, œuvres de Léocharès.

En 1723, le moine Bénédictin et philologue classique Bernard de Montfaucon encourage Angelo Maria Quirini, nouvel archevêque de Corfou, à rechercher et fouiller les sites Olympiques, mais Quirini n'y donne pas suite.
Le site archéologique est finalement redécouvert en 1766 par Richard Chandler, Helléniste et archéologue Britannique.
Johann Joachim Winckelmann, fondateur de l'archéologie moderne, a pour projet d'y effectuer des fouilles mais meurt avant de pouvoir les réaliser. Fauvel qui accompagne d'abord M. Foucherot, a été plus heureux dans un second voyage qu'il a fait en 1787, par ordre de M. le comte de Choiseul-Gouffier. Il retrouve l'hippodrome, le stade, le théâtre et le temple de Jupiter (extrait du recueil de cartes géographiques, plans, vues et médailles de l'ancienne Grèce, relatifs au voyage du jeune Anacharsis, précédé d'une analyse critique des cartes par M. Barbié du Bocage. Edition de 1789.

PHILIPPEON
Les fouilles commencent réellement en 1829 avec l'expédition de Morée. La plupart des bâtiments sont recouverts d'une épaisse couche de sédiments due aux nombreux débordements des rivières Alphée et Cladée, des tremblements de terre, notamment ceux de 522 et 551, ont contribué à la destruction d'un grand nombre de bâtiments.
Des fouilles plus importantes ont lieu à partir de 1875, menées par Ernst Curtius et financées par le gouvernement Allemand.

La flamme Olympique est une invention moderne et symbolise l'allumage d'un foyer lors de l'ouverture des jeux antiques.
Devant les ruines du temple d'Héra, des actrices jouent le rôle de prêtresse et procèdent à l'allumage de la flamme. La chorégraphie et les costumes des figurantes s'inspirent de l'Antiquité.
Le système d'allumage correspond à un procédé déjà connu des Anciens : l'utilisation du soleil et d'un récipient concave, un miroir cylindro-parabolique. Les rayons du soleil, réfléchis au centre du récipient, dégagent une chaleur intense qui permet d'obtenir une flamme.

Le déroulement des Jeux durent cinq jours et se tiennent à la première pleine lune après le solstice d'été. L'événement devient tellement populaire que les Grecs commencent à s'en servir comme référence temporelle pour dater les faits de leur longue histoire. Les Olympiades, période de quatre années séparant les Jeux, prennent le nom du vainqueur à la course car c'est là l'épreuve la plus ancienne.
Un an avant le début des Jeux, les responsables Eléens, chargés de leur organisation, envoient des missionnaires appelés spondophores dans toutes les régions, provinces et dépendance de l’État Grec pour aller annoncer la date de début des Jeux et le début de la trêve qui signifie l'arrêt des hostilités entre cités et la suspension provisoire des exécutions capitales.

Les Jeux olympiques comprennent des épreuves masculines consacrées à Zeus. Il existe également des épreuves féminines dédiées à Héra. Seules les jeunes femmes d'Elis ont le droit d'y prendre part. Vêtues d'une tunique courte qui laisse nus l'épaule et le sein droit, elles ne courent pas sur toute la longueur du stade, mais seulement sur 160 m.
TEMPLE DE ZEUS
A l'issue de ces fêtes, qui n'ont pas lieu en même temps que les Jeux Olympiques, la gagnante reçoit une couronne d'olivier sauvage ainsi que le droit de voir consacrer son effigie dans le temple d'Héra.
Les Jeux Olympiques sont porteurs, dès cette époque, de valeurs très importantes puisqu'il s'agit de l'alliance de la force physique et d'une morale irréprochable. Les participants doivent en effet être des Grecs libres, ce qui signifie que les esclaves en sont exclus, ils doivent ne pas avoir commis de crime ni avoir enfreint la trêve sacrée...

Les Macédoniens, Philippe II et Alexandre le Grand, favorisent le développement des Jeux et du sanctuaire après la bataille de Chéronée qui marque le début de leur domination sur le monde Grec. Philippe II, vainqueur des Jeux en 356 av. J.-C., fait construire le Philippéion.
Après la mort d'Alexandre, le prestige des Jeux décline progressivement.

Les Jeux sous les Romains. A l'arrivée des Romains en Grèce, en 146 av. J.-C., le caractère sacré du territoire Eléen ainsi que la trêve Olympique ont déjà connu de graves violations :
L'esprit des Jeux olympiques a changé. Les Romains obtiennent le droit de participer aux Jeux puisqu'ils se disent d'origine Grecque.
En 85 av. J.-C., Sylla, en mal d'argent pour poursuivre sa campagne contre Mithridate, pille le sanctuaire et fête sa victoire en organisant la 175e Olympiade à Rome.
Sous le règne d'Auguste, les Jeux connaissent un certain renouveau, mais Néron dénature l'événement en l'adaptant tant bien que mal afin d'en être déclaré vainqueur... (cela me rappelle furieusement un autre dictateur qui s'est au XXe siècle arrogé le même délire)

Au IIe, les Jeux et le sanctuaire retrouvent leur gloire passée sous le règne d'Adrien, l'empereur philhellène, mais à partir du IIIe siècle, le prestige du site décline.

En 267, les autorités du sanctuaire détruisent à la hâte plusieurs de ses bâtiments afin de construire un mur de protection des temples contre l'arrivée des Hérules.
En fait, ces derniers ne parviennent pas jusqu'à Olympie et les Jeux sont célébrés encore bon nombre de fois. Cependant, les Grecs se désintéressent de l'événement car les Jeux sont désormais devenus mondiaux et des athlètes venus des quatre coins de l'Empire Romain briguent la précieuse victoire.

La dernière Olympiade connue est celle de 385 et, en 393, l'empereur Théodose émet un décret interdisant la tenue des Jeux,
En 395, la fameuse statue chryséléphantine de Zeus par Phidias est transportée à Constantinople.
En 426, Théodose II donne l'ordre d'incendier le temple de Zeus. Les tremblements de terre du VIe siècle finissent l’œuvre de destruction du sanctuaire, entamée par les hommes et le temps.
Le site n'est guère plus habité que par les Byzantins qui laissent une église sur l'emplacement de l'atelier de Phidias.
Les alluvions des fleuves Kladéos et Alphée recouvrent alors le site, le protégeant ainsi quelque peu contre l'usure du temps.



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Le site d'Olympie, dans une vallée du Péloponnèse, fut habité dès la .... contre les incendies sont vérifiées et leur efficacité préservée chaque année par le ...

Olympie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympie
Cet article concerne le sanctuaire antique d'Olympie. Pour la ville ... J.-C., année de l'interdiction des cultes païens par ThéodosLes monuments pue. rent ... J.-C. Il subit plusieurs catastrophes, notamment un incendie vers 426 av. J.

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SITE ANTIQUE D'OLYMPIE - OLYMPIE - OLYMPIA - Visites - Points d'intérêt : La ... un mois complet de l'année, les terres d'Olympie et d'Elis seraient déclarées sacrées, ... En 426, Théodose II donna l'ordre d'incendier le temple de Zeus.








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