10
MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 427 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
TÉNACITÉ D'UN ÉVÊQUE SUEVE.
Hydace
de Chaves (En latin Hydatius, on trouve aussi « Idace »
ou « Hidace ») est un évêque de la péninsule Ibérique
au Ve siècle, évêque de la province Gallaecia selon ses
affirmations rapportées dans sa chronique (Hydatii Gallaeciae
episcopi chronicon)... Hydace, malgré le rôle important qu'il
semble avoir joué durant sa vie, n'est connu que par sa Chronique et
par une mention dans la correspondance entre le pape Léon Ier et
l'évêque Thoribius (Léon le Grand, Epistolae, XV).
Hydace
lui-même, dans la préface de la Chronique, nous indique qu'il est
né précisément dans la cité de Lémica, en 395 qui correspond
aujourd'hui au lieu-dit « A Cibda », près de Xinzo de
Limia (Galice). La date de sa naissance, par contre, ne peut qu'être
déduite des personnalités qu'il cite et du fait qu'il voyage en
Orient « infantulus et pupillus », le voyage lui-même se
situant approximativement dans les premières années du Ve siècle.
Le
voyage qu'il effectue en Orient dans sa jeunesse et son éducation
soutenue laissent penser qu'il est né dans une famille
Hispano-Romaine de rang assez élevé. Cependant, nous ne possédons
aucune information solide sur les origines familiales d'Hydace.
On
soupçonne une parenté avec l'évêque Hydace de Mérida. Christian
Matthias Theodor Mommsen propose même qu'Hydace soit son fils
(Monumenta Germaniae Historica, Auctores antiquissimi, t. XI, p. 4.).
Son
voyage en Orient est pour lui très important. En dehors du
dépaysement qu'ont dû provoquer la Palestine et l'Égypte sur un
jeune Galicien, sa rencontre avec Saint Jérôme, alors moine à
Bethléem, est si marquante qu'il l'évoque à deux reprises dans sa
Chronique.
Il
en conçoit peut-être le projet d'écrire cette Chronique, qui est
une continuation de celle de Saint Jérôme.
Rentré
en Hispanie, Hydace opère une « conversion ». Il ne
s'agit pas de la conversion d'un païen au christianisme, (comment
alors expliquer son voyage en Orient), mais plutôt de son entrée
dans la cléricature (416) avant de devenir, en 427, évêque d’Aquae
Flaviae (actuellement Chaves, ville de la province Romaine
Gallaecia).
Contemporain
des invasions dans la péninsule Ibérique, il s’oppose surtout aux
Suèves, protège la population Galaïco-Romaine, et part même
rencontrer le général Romain Aetius pour un appel à l’aide
(431).
Sur
le plan religieux, il combat activement les nombreuses sectes et
lutte fermement contre les hérésies, notamment le manichéisme en
445 et le priscillianisme.
En
460, son opposition aux Suèves le fait arrêter dans son église de
Chaves. Il reste 3 mois prisonnier du roi Frumarius.
Il
meurt peu après 469 (date à laquelle s'achève la Chronique),
probablement en 470.
UN SUEVE STYLISE |
Idace,
témoin oculaire du début des Grandes invasions en péninsule
Ibérique, contemporain des Suèves, est l’auteur d’une précieuse
Chronique allant de l’année 378, à 468. Il se concentre
principalement sur les éléments politiques, militaires et
religieux. De plus, comme à partir de 451 la Gallaecia se retrouve
de plus en plus isolée du monde Méditerranéen, il a tendance à
restreindre son propos à l'Hispanie.
Ayant
vu l'effondrement de l'Empire Romain en Occident, il craint fortement
les Germains polythéistes ou ariens qui en prennent la succession en
Europe. Il ne peut imaginer l'avenir du christianisme hors de
l'empire.
C'est
pourquoi, la fin de sa Chronique recense de plus en plus de prodiges
pouvant être interprétés comme des signes de la fin du monde. Il
semble attendre celle-ci pour l'année 482...
Sa
Chronique est également l'un des plus anciens écrits faisant
référence à l'Ère d'Espagne, énoncée sous la référence Aer.
Hisp.
Dynastie suève (Ve VIe siècles)
Le
nombre des envahisseurs Suèves initiaux est évalué à seulement
30 000 personnes, Les Suèves font de Bracara Augusta,
l'ancienne capitale de la province Romaine de Gallaecia, la capitale
de la Gallaecia Suève, celle-ci est plus vaste que la Galice
actuelle, et s'étend au sud du Douro vers Avila. (Bracara Augusta),
Porto, Lugo (Lucus Augusta), Astorga (Asturica Augusta), Vigo, Tuy et
Ourense.
Le
royaume Suève de Gallaecia se maintient de 410 à 584 et semble
avoir assuré un gouvernement stable pendant toute cette période.
Des
historiens comme José António Lopes Silva, traducteur des
chroniques d'Idatius, la principale source écrite du Ve siècle,
estiment que le principal caractère de la culture Galicienne se
forge de ce mélange entre la culture Ibéro-Romaine et celle des
Suèves.
Après
le passage des Vandales et des Alains en Afrique romaine 429, les
Suèves tentent de nouveau la conquête de la péninsule Ibérique.
Ils s'emparent de Mérida en 439 puis de Séville en 441 mais doivent
s'opposer aux Wisigoths, qui cherchent eux aussi à assurer leur
domination sur tout le pays. Celle-ci devient effective sous le règne
d'Euric autour de l'an 476. Une alliance entre les deux peuples est
conclue, le roi Suève Rechiaire et son peuple se convertissent à
l'arianisme des Goths, et les Suèves accompagnent les Wisigoths du
roi Théodoric pour combattre les Huns d'Attila aux champs
Catalauniques (451).
Quelques
affrontements ponctuels avec les Wisigoths, qui arrivent en 416 dans
la péninsule Ibérique et la dominent presque entièrement.
Mais
les Suèves conservent leur indépendance, jusqu'à ce que le roi
Wisigoth Léovigild envahisse leur royaume en 584, les défait, et
inclut la Galice dans son royaume Wisigoth.
Richard
Fletcher (Fletcher 1984) souligne que, pendant l'Antiquité tardive,
la Galice est demeurée un pays du monde Romain et Méditerranéen.
Il
donne en exemple le compte-rendu du pèlerinage en Terre Sainte de la
nonne Galicienne Egeria en 381–384, ainsi que le voyage du jeune
Idatius qui, bien qu'habitant « à la dernière extrémité du
monde », a rencontré Jérôme en Orient, sa chronique montre
qu'il demeure informé des affaires de la Méditerranée Orientale,
car il se réfère à des voyageurs orientaux venus en Galice. Devenu
évêque, Idatius voyage en Gaule en ambassade auprès d'Aetius,
431–432.
Miro,
roi des Suèves, a des relations diplomatiques avec les rois Barbares
alliés de Neustrie et de Bourgogne, mais aussi avec les empereurs de
Constantinople.
Martin
de Braga, célèbre évêque du VIe siècle, est natif de
Pannonie. Le roi Wisigoth Léovigild confisque les navires des
marchands Gaulois de Galice.
À
Lorenzana, le beau sarcophage qui reçoit ultérieurement la
dépouille du comte Osorio Gutiérrez a probablement été importé
du sud de la Gaule au Ve siècle, relève Fletcher.
Et
l'une des pièces du trésor de Bordeaux constitué vers 700 est
frappée d'un motif Galicien, suggérant de possibles relations
commerciales.
Dans
le cadre des Grandes Invasions, les Suèves se sédentarisent dans la
région correspondant à l'actuelle Galice et au nord du Portugal, au
début du Ve siècle.
C'est
en 409 que la Gallaecia Romaine, ou « Galicie », tombe au
pouvoir des Quades et des Marcomans coalisés sous la direction du
roi Suève Herméric. Le fœdus concédé par Rome légitime la
fondation de leur royaume à cet endroit. Il s'agit du premier
royaume du Haut Moyen Âge qui frappe monnaie pour signifier son
existence.
Les
Suèves n'ont laissé que très peu de traces dans la péninsule
Ibérique, malgré une présence de près de deux siècles en tant
que peuple distinct. Remplacés sur ses terres par le royaume
Wisigoth puis par al-Andalus, les Suèves n’ont pu laisser en
Galice que des vestiges archéologiques. Les découvertes de culture
archéologique du peuple Suève sont concentrées essentiellement
dans la région de Braga.
Hormis
ces traces subsiste une querelle d'ordre théologique : Comme
les Suèves se sont convertis au christianisme nicéen alors que
l'aristocratie dirigeante du Royaume Wisigoth est encore arienne, la
primatie des Espagnes reste disputée entre l'archevêque de Braga et
l'archevêque de Tolède.
Assez
singulièrement, le territoire géographique du royaume de León,
étape de la Reconquista Espagnole, recouvre celui du royaume Suève.
Hydace,
serviteur de notre Seigneur Jésus-Christ, à tous ceux qui croient
en notre Seigneur Jésus-Christ et le servent dans la vérité,
salut.
Les
œuvres des hommes les plus estimables en tout, ceux surtout que l’on
considère avoir touché la vérité par leur foi catholique et la
perfection de leur vie, brillent par la beauté du langage mais se
recommandent aussi à notre admiration par leur mérite, car elles
jouissent d’une pérennité remarquable.
Hydace,
natif de la cité de Lémica dans la province de Galice, élevé au
haut ministère épiscopal (427) par la faveur divine plus que par
mes propres mérites, parvenu tant à la fin de mes jours,
qu’habitant à l’extrémité de la terre, bien que très peu
versé dans les sciences profanes, et encore moins dans la lecture
salutaire des Livres Saints, j’ai continué des travaux antérieurs,
suivant les possibilités de mon intelligence et de mon verbe, dans
le chemin tracé par les saints et les Pères très érudits.
Le
premier d’entre eux est Eusèbe, évêque de Césarée, qui a
écrit, parmi de nombreux écrits, ses histoires ecclésiastiques en
grec, à partir du début du règne du roi Ninus, empereur des
Assyriens, d’Abraham, patriarche des Hébreux, et les autres rois
contemporains, jusqu'à la 20e année de l'empereur Auguste
Constantin, où se termine sa Chronographie.
Un
écrivain contemporain prend la suite, le prêtre Jérôme, surnommé
Eusèbe, parfait connaisseur de toutes sortes de monuments
historiques et littéraires, il traduit son œuvre du grec en latin,
et la continue de l’an XX de Constantin, jusqu'à l’an XIV de
Valens.
Il
est possible qu’à l’époque où il vit dans les Lieux Saints à
Jérusalem, depuis cette année de Valens susmentionnée jusqu'à la
fin de sa vie, il ait ajouté beaucoup d’événements qui se
passent après, car, tant qu'il peut le faire, il ne cesse jamais
d'écrire sur tel ou tel autre sujet.
Je
suis certain de l’avoir vu, étant encore très jeune au moment de
mon pèlerinage dans ces régions, où il reste heureux quelques
années. Si donc je prends la suite de son propre travail, on saura
de façon certaine ceux par les mains desquels sont passés tous ses
écrits, mais, comme il dit avec un soin particulier quelque part
que, à cause de l’arrivée des Barbares déchaînés dans l'empire
Romain, tout est bouleversé et dans la confusion, j’en déduis
qu’à cette chronologie déjà ajoutée par lui, il n’a rien
ajouté lui-même sur les temps suivants.
Le
cours de l'histoire nous amène, comme nous l’avons déjà dit,
jusqu'à notre époque, Les suivant fidèlement avec le regard du
cœur, et utilisant tantôt les travaux d'autres auteurs, tantôt
l'histoire authentique de témoins sûrs, tantôt les connaissances
acquises à la triste époque de l'existence, a été ajouté ce qui
suit, Ensuite, consacré, à l’épiscopat, et bien placé pour
connaître les calamités d’une si triste époque, on dépeint à
la fois la fin de l'Empire Romain enfermé dans une situation
critique avant sa chute et, ce qui est plus triste encore, le honteux
état de l'église dans cette extrême partie de la terre appelée la
Galice, la mort de l'honnête liberté, effet de créations
indiscrètes et la ruine quasi-totale de la religion, dominant la
discipline divine, en raison des profonds troubles produits par les
nations iniques et furieuses.
Ayant
rapporté tout cela, il reste à compléter l'histoire de tels
malheurs pour ceux qui s’affligent des temps à venir...
La
missive à Toribius commence, elle, par des flatteries : même
quand il « fleurit encore dans le siècle », Toribius est
« un ami de la sainte religion ». « Promoteur du
culte divin ».
Il
lui faut pourtant encore, déplore respectueusement Montanus,
corriger certains abus dans le territoire de Palencia : Face aux
prêtres qui consacrent eux-mêmes le chrême, il doit faire usage de
« l'autorité sacerdotale la plus sévère » (seuerissimi
sacerdotis auctoritate uti) De plus des évêques d'un autre
ressort sont invités à consacrer les nouvelles églises, pourtant,
dit Montanus, « nous vous envoyons un exemplaire du privilège
que votre co-évêque a fait pour notre prédécesseur et nos frères
les évêques de Carpétanie-Celtibérie, pour que vous sachiez quel
fruit peut obtenir une demande incorrecte ».
Trois
municipes ont certes été concédés à ce personnage, mais
uniquement tant qu'il vivra, pour ne pas avilir la dignité
épiscopale, et si Toribius ne tient pas compte de cet avertissement
et prétend enfreindre une « antique coutume », Montanus
doit faire appel au roi (domini nostri auribus intimare) et requérir
la sentence (districtio) du juge (iudex) Erga, ce qui sera à son
détriment. La piété du roi est en effet telle qu'il ne peut
permettre que l'on change rien à un ius antiquum. (usage antique)
Ces
lettres ont d'abord été utilisées pour illustrer la première
étape de l'ascension progressive de Tolède au rang de capitale du
royaume Wisigothique, alors même que le roi Wisigoth réside encore
à Narbonne.
Ce
sont en effet les premiers documents qui attestent l'existence de la
Carpétanie-Celtibérie, province nouvelle créée au sein de
l'ordonnancement administratif Romain et commandée par Tolède, qui
dépend jusque-là de la Carthaginoise et de sa métropole,
Carthagène.
C'est
donc en tant que métropolitain que Montanus réprimande le clergé
palentin, et l'usage antique défendu par le roi Goth doit se référer
à la hiérarchie ecclésiastique provinciale, qui dans son principe
existe depuis un siècle ou un peu moins. La création de la
Carpétanie n'est pas due, comme on le lit trop souvent, à
l'occupation Byzantine du Levant, qui n'a lieu que 20 ans plus tard.
Ses limites ne sont pas connues, mais il s'agit visiblement d'une
province purement intérieure, s'étendant, autour de Tolède, sur
les deux plateaux montagneux. Les lettres de Montanus offrent
pourtant plusieurs autres problèmes à résoudre...
427
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/427
Cette
page concerne l'année 427 du calendrier julien. Sommaire. [masquer].
1 Événements; 2 Naissances en 427; 3 Décès en 427; 4 Notes et
références ...
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cronicón de Hidacio, Bispo de Chaves by Idatius, vescovo di Aquae
Flaviae. O cronicón ...
Hydace
(0388-0470) - Chronique - Résultats - Université de ...
babordplus.univ-bordeaux.fr/resultat.php?q=sujets_tous:(%22Hydace...
Philologische
Studien zur Chronik des Hydatius von Chaves. Cardelle de Hartmann,
Carmen; F. Steiner 1994; Palingenesia; Dissertation; Travaux
universitaires.
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