samedi 5 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 438

28 FEVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 438 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L’OBSESSION DE THÉODORIC POUR ARLES ET NARBONNE,

Le dux Litorius mort en 439, seconde Aetius dans sa lutte contre les Wisigoths en Gaule.
En 437, Aetius l'envoie pour débloquer Narbonne, que convoitent le Wisigoth Théodoric Ier. Il parvient à repousser les Wisigoths jusqu'à Toulouse en 439. Le roi Théodoric Ier, terrifié par les auxiliaires Huns de Litorius demande à l'évêque de Toulouse de négocier la paix (Vita Orientis,).
Mais Litorius donne l'assaut sur Toulouse (Cassiodore, Chronique, 1232, Jordanès, De actibus Getarum, 177, Sidoine Apollinaire, Carmina, 7, 300-301 Salvien de Marseille, de gubernatione Dei, 7, 9-10) et il est vainqueur grâce à ses auxiliaires Huns.
Mais lui-même est capturé par les Wisigoths et exécuté (Hydace, Chronique, 106).
Plusieurs auteurs anciens (celui de la Vita Orientis et Salvien de Marseille) ont explicitement soutenu le roi chrétien Théodoric face à Litorius païen.

Le Roi Ataulf établit sa cour à Narbonne dès 410/412 et c’est Théodoric Ier
qui choisit Toulouse comme Capitale de son royaume. Séparé de fait de l’Empire Romain finissant, il trouve sa plus grande expansion au Ve siècle couvrant les futurs comtés/duchés d’Aquitaine, de Poitou et d’Auvergne. La menace Franque contraint les Wisigoths à s’épandre en Espagne peu à peu puis brutalement
après Vouillé.

Litorius sera d'ailleurs le dernier général Romain à faire un sacrifice aux dieux anciens et à consulter les auspices avant une bataille.
Théodoric Ier (? - 20 juin 451 près de Troyes) est un roi des Wisigoths (418-451), il appartient à la prestigieuse famille des Balthes. Il est le successeur de Wallia sur le trône du royaume des Wisigoths.
Véritable fondateur de la monarchie Wisigothique, il établit sa capitale à Toulouse.

À la mort de son beau-père Wallia, en 418 à Toulouse, il est élu par l'assemblée des Goths, roi des Wisigoths. En fait, il semble que plusieurs groupes de Goths se soient réunis autour de lui, des Thervinges mais aussi quelques Greuthunges. Une identité se forge dans le royaume Wisigoth.
Théodoric Ier renforce son indépendance face au pouvoir central Romain et les Goths n'obéissent plus seulement aux Romains, mais avant tout au pouvoir Goth.
Bien qu'installé au pouvoir par l'Empereur, il est chef des armées, de l'administration et juge à la fois.
Théodoric Ier a fait un code royal, par lequel il officialise par écrit les règles de son royaume, repris par son fils Euric dans son propre code telle que la commendatio. Il est juge selon les coutumes anciennes et toute terre est remise en échange d'un service rendu et jamais donnée, ni prêtée. Ses règles permettent de simplifier les relations avec les habitants de son royaume qui sont de coutumes diverses (Celtes, Romains, Goths...) dans un climat d'apaisement jusque dans ses relations avec les chrétiens de son royaume... Elles se rapportent aux héritages, aux jugements, aux dons, aux achats d'hommes libres ou d'esclaves.

À Toulouse, en 439, Litorius est appuyé par des Huns, ennemis des Goths, pour attaquer la ville. L'évêque d'Auch Orens est envoyé comme ambassadeur par Théodoric, qui capture Litorius blessé, le fait exécuter (ou bien celui-ci meurt-il de blessures reçues au combat) et sauve ainsi son trône en concluant une paix avec Rome
Avitus, préfet du prétoire des Gaules, négocie la paix avec Théodoric auquel il donne la province de Novempopulanie, Aétius épouse en 3e noces une fille de Théodoric II pour sceller ce traité.

Honorius étant mort, 3 ans après le couronnement du nouveau roi de Toulouse, l'empire est un moment divisé. Jean, secrétaire, veut s'emparer du pouvoir, il est même revêtu de la pourpre mais Théodose, empereur d'Orient, envoie une armée au secours de son jeune cousin Valantinien, fils de Constance et de Placidie. Ce jeune prince, qui n'a que 5 ans, est alors avec sa mère à Ravène, où elle l'a fait couronner empereur. Jean essaie de disputer l'empire à l'armée de Théodose mais il est défait, pris et mis a mort (Jordanes, histoire des Goths, chap. 23.)
Dès lors c'est Placidie qui gouverne l'empire d'Occident sous le nom de son fils. Cette régence orageuse paraît favorable à Théodoric pour agrandir ses états... Il rompt la paix avec les Romains, et marche vers Arles qu'il assiège mais, forcé par Aétius, général du jeune empereur, de lever le siège, il se replie vers Toulouse.
Aétius le poursuit et le bat dans sa retraite. Cet échec est assez important pour forcer les Wisigoths à rester en paix pendant quelques années. Théodoric en profite pour gouverner ses états avec sagesse, mais la paix n'est pas l'élément des Wisigoths, leur roi ne peut conserver leur estime que par des conquêtes.
Théodoric se met donc de nouveau en campagne ( de 429 à 430 ), et c'est encore vers Arles qu'il dirige son armée. Il n'est pas plus heureux que dans sa première expédition, Aétius le force de nouveau à se retirer, ce qui engage le roi de Toulouse à conclure la paix avec les Romains : Il s'oblige même à faire pour eux une expédition, en Espagne, contre les Vandales, les Alains et les Suèves, qui, malgré les défaites qu'ils ont éprouvées contre Vallia, se sont de nouveau répandus, de la Galice où il les a acculés, dans les autres provinces d'Espagne. Théodoric a des succès contre eux, mais ce sont les provinces des Gaules et non celles d'Espagne que convoite l'ambitieux roi de Toulouse. Il s'empresse de quitter l'Espagne après ces premiers avantages, afin de venir profiter des chances que peuvent lui offrir encore la minorité du jeune empereur.

433. Il s'en présente bientôt une dont il espère de profiter :
Aétius s'étant révolté contre l'empereur, Placidie s'empresse de traiter avec Théodoric contre le rebelle, mais Aétius voyant l'orage qui se forme contre lui, prend les devants et rentre dans les bonnes grâces de la régente.
LES WISIGOTHS EN AQUITAINE.
Théodoric voit donc son espoir déçu, et il est encore condamné à l'inaction.

436. Aétius se trouvant, 3 ans après, assez éloigné des états de Théodoric pour laisser à ce prince le temps de tenter un coup de main, il en profite pour recommencer la guerre avec quelque espoir de succès... Il reprend encore la même route que dans ses précédentes expéditions, mais cette fois il ne pousse pas jusqu'au Rhône, et c'est devant Narbonne qu'il se présente.
Cette ville est forte et bien défendue, cependant le roi de Toulouse presse le siège si vivement, qu'elle est sur le point de se rendre, lorsque Litorius, général Romain, lieutenant d'Aétius, parvient, avec un corps de cavalerie, à ravitailler la place, en faisant une trouée dans l'armée des Wisigoths. Malgré cet échec, Théodoric continue le siège, mais le courage est revenu aux assiégés avec ce secours, et Théodoric, désespérant du succès prochain de son entreprise, se rend aux sollicitations d'Avitus, qui le presse de lever le siège, et revient dans sa capitale.

Mais, Litorius ne le tient pas quitte à si bon marché, ayant rassemblé une armée, il poursuit celle des Wisigoths et vient camper sous les murs de Toulouse pour en faire le siège. C'est le premier que soutient Toulouse depuis qu'elle a été entourée de murs.
Soit que Théodoric se croit faible, ou qu'il veuille gagner du temps, il propose au général Romain des conditions de paix, que ce dernier ne souhaite pas accepter, et refuse avec hauteur.
Le mépris de cette sage maxime a été plus d'une fois funeste à celui dont la position est assez avantageuse pour se faire un mérite de sa générosité... Litorius l'éprouve en cette occasion.Théodoric, en homme habile, pousse la modération jusqu'à députer à Litorius un évêque qui jouit d'un grand crédit auprès du peuple, mais Litorius n'étant pas chrétien, il se moque des paroles de l'homme de paix, qui rentre à Toulouse sans en avoir rien obtenu.
Cette mission n'est pas infructueuse pour Théodoric, le prince se sert habilement du mépris que Litorius a témoigné à son envoyé pour exciter l'indignation publique, il présente aux habitants que leur courage seul peut les sauver d'une ruine prochaine. Lorsque les esprits sont bien animés, le roi de Toulouse fait ouvrir les portes de la ville, et s'étant mis à la tête de son peuple, il fond sur Litorius, taille son armée en pièces et le fait lui-même prisonnier.
Cet exploit suppose chez Théodoric de l'habileté comme général, et prouve la confiance qu'ont en lui ses sujets. Peut-être que si Litorius avait été chrétien orthodoxe, les choses ne se seraient pas passées de même à Toulouse, et que l'orthodoxie l'aurait emporté sur l'arianisme... Les évêques commencent à avoir un très grand crédit sur le peuple des Gaules, ils s'en servent trop souvent pour faire triompher leur propre cause aux dépens de la légitimité et de la justice, mais, dans cette occasion, leur intérêt leur fait désirer le triomphe de Théodoric.

La ville de Toulouse devient alors la capitale de l'empire des Wisigoths, et l'est sans interruption pendant 89 ans. Après s'être rendu maître des villes qui sont entre Toulouse et Narbonne, il assiège cette dernière avec toutes ses forces et toutes ses machines de guerre. Les assiégés font la plus constante et la plus vigoureuse défense. Cette victoire , obtenue l'an 439, par les prières de saint Orens, évêque d'Auch, est suivie d'un nouveau traité de paix entre Valentinien III et Théodoric, traité par lequel la Novempopulanie reste aux Wisigoths.
Thorismond et ses frères ont pour maître de grammaire et d'éloquence le rhéteur Avitus, que les Goths élevèrent par la suite au rang d'empereur.

La plus belle récompense d'Aétius, c'est d'avoir bien fait ce qu'il a fait. Il n'a pas besoin de l'exemple des autres et pourtant il n'est aucune région, aucun lieu, aucune langue qui ne chante ses louanges. Et, à ce propos, Mérobaude rappelle, semble-t-il (car la phrase ici est interrompue par une nouvelle lacune), sa présence en Thrace, où il paraît avoir soit remporté un triomphe, soit assisté à un triomphe, et sa présence en Espagne, où grâce aux conseils d'Aétius...
... Mérobaude souligne à nouveau la popularité du généralissime dans le monde et la confiance qu'on a partout dans ses victoires.
Et il donne un exemple personnel. Un jour qu'une traversée maritime l'a fait aborder dans le golfe de Salone, en Illyrie (aujourd'hui Split en Yougoslavie), il y rencontre un témoin des hauts faits récents d'Aétius « L'armée tout entière des Goths, avec son roi, raconte le témoin, est sortie de ses limites pour piller le territoire Romain. Mais Aétius réagit.
Au mons Colubrarius (le mont des couleuvres), il surprend l'ennemi, taille en pièces les fantassins et met en fuite les cavaliers qui essaient de résister. Peu de temps après, le roi est sur les lieux avec le reste de ses troupes et est saisi d'horreur par le spectacle du carnage... »
Malheureusement, une fois encore, la suite manque. Quoi qu'il en soit cependant, l'historien dispose ici de deux repères sûrs :
THÉODORIC PAR FÉLIX CASTELLO
1) L'érection d'une statue de Mérobaude dans le forum de Trajan, le 30 juillet 435. L'inscription du monument, qui a été retrouvée, précise la date et souligne que cet honneur a été accordé à Mérobaude, pour son talent d'homme de lettres et pour ses services militaires, par le sénat et par l'empereur Théodose II
(Euntes in Thraciam triumphum, qui consiliis fuis intra Hispanias...)
Il y est en outre indiqué que Mérobaude a fait campagne dans les Alpes, qu'il a le titre de cornes consistorii et qu'il a rang de spectabilis dans le Sénat romain.
2) La rencontre du mons Colubrarius ne peut être qu'un épisode de la sanglante guerre de 3 ans (436-439) qui a opposé à l'Empire l'armée Wisigothique de Théodoric Ier et dont les étapes principales sont le siège de Narbonne par les Goths (436-437), la délivrance de Narbonne par un lieutenant d'Aétius, le magister militum per Gallias Litorius, en 437, la déconfiture et la mort de Litorius devant Toulouse et la même année, la reprise en main de la situation par Aétius en 438 et la signature d'une paix de compromis, en 439, après une lutte indécise. L'épisode du mons Colubrarius doit être l'une des premières manifestations de la reprise en main de la situation, en 438, par Aétius.
Le panégyrique en prose a donc été écrit après 438, en remerciement, semble-t-il, de la très haute dignité conférée à Mérobaude par l'empereur d'Orient, Théodose II, sur la recommandation évidente d'Aétius. A quelle date précise? La biographie de Mérobaude contient tant de points obscurs qu'il est difficile d'avoir à ce sujet une certitude. Cependant, si l'allusion à l'Espagne et aux conseils d'Aétius en la circonstance s'applique bien, comme il est probable, à l'auteur du panégyrique (fgr. II A, 23), nous disposons d'un autre précieux repère. Nous savons par le chroniqueur Hydace que Mérobaude a combattu les Bagaudes.

L'inscription, qui est un texte officiel, respecte le principe de l'unanimitas de l'Empire. Voir les Recherches historiques sur les Panégyriques de Sidoine Apollinaire (Paris, 1942), p. 45-50. Il ne peut pas s'agir ici de l'attaque Wisigothique de 430, qu'Hydace, rapporte en ces termes : Per Aelium comilem, haud procul de Arélale quaedam Golhorum manus exlinguiiur, Anaolso optimate eorum capto.
L'attaque de 430 n'est qu'un coup de main, réalisé avec de faibles moyens (quaedam manus). L'affaire évoquée par Mérobaude mobilise toute l'armée Wisigothique (universa manus) et son roi.

En 436 et 437, Aétius est retenu dans le Nord des Gaules par un soulèvement des Burgondes. D'autre part, la bataille du mons Colubrarius est différente du siège en règle décrit dans le Panegyricus II in fine.
Elle est à rapprocher des témoignages de Prosper et d'Hydace pour l'année 438 (Prosper, 1333 : Adversum Gothos in Gallia quaedam prospere gesta ; Hydace, 112 : Golhorum caesa octo milia sub Aetio duce).
Le mons Colubrarius n'a pas encore été identifié. Si notre hypothèse est exacte, il faut le chercher entre Narbonne et Toulouse. Mérobaude ne cite ici que l'empereur d'Orient, comme il n'a mentionné à la ligne précédente que l'empereur d'Occident. Mais il faut comprendre sans doute que les deux empereurs ont signé le décret, comme ils ont tous les deux autorisé l'érection de la statue.

Histoire de la ville de Toulouse: depuis la conquête des ...
https://books.google.fr/books?id=nZUBAAAAYAAJ
J. B. Auguste d'. Aldéguier - 1833 - ‎Toulouse (France)
1 sait d'un grand crédit auprès du peuple 5 mais Litorius n'étant pas chrétien , il ... le fit lui-même prisonnier (12) ( an 429)- Cet exploit suppose dans Théodoric …

Comtes de Toulouse - Racines & Histoire - Free
racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Toulouse.pdf
9 déc. 2015 - Cet emblème de Toulouse apparaît avec le sceau de Raymond VI (1211) et sera toujours utilisé ensuite par .... contre Litorius (439), s'allie aux Romains contre les Suèves en Espagne (446) puis renverse ... 429 ou peu après.

L'œuvre de Flavius Merobaudes et l'histoire de l'Occident de ...
www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1972_num_74_1_3921
de A Loyen - ‎1972 - ‎Cité 5 fois - ‎Autres articles
... per Gallias Litorius, en 437, la déconfiture et la mort de Litorius devant Toulouse, ...... du Panégyrique : Aétius fut nommé magister mililum per Galli as en 429.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire