samedi 12 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 428

9 MARS 2016... 428

Cette page concerne l'année 428 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

COMMENT RENDRE DÉLÉTÈRE UNE FILIATION QUI DÉRANGE.

Pharamond a été longtemps désigné comme le premier roi de France ; mais on ne sait pas bien où était le siège de son royaume, combien de temps il a régné, le nom de sa femme, le nombre de ses enfants, et même si Clodion, qu’on lui donne pour successeur, est son fils. Il est païen. On dit qu’il règne à Trèves et sur une partie de la Flandre.

Certains ont avancé qu’il a eu pour femme Imbergede (ou Imbergide), fille de Waso-Gast (ou Bafogast), l’un des 4 seigneurs Gaulois chargés de la révision de la loi salique, et n’ayant point eu d’enfants d’elle, il épouse en secondes noces Argote, fille d’un roi des Cimbres ou d’un duc des Francs, dont il a Clodion et Clenus. Il est probable que Pharamond n'est proprement qu’un général d’armée, le chef d’un corps militaire de Francs.
C’est le sentiment de Grégoire de Tours : « La plupart ignorent quel a été le premier roi des Francs. Sulpice Sévère, qui rapporte plusieurs choses concernant cette nation, ne nomme point son premier roi. Il dit seulement qu’elle a eu des généraux. »
Plusieurs critiques prétendent que les Francs ont eu des rois avant Pharamond, et que Constantin en fait mourir deux, après les avoir défaits.

Quoi qu’il en soit, on a attribué à Pharamond l’institution de la fameuse loi salique. C’est un recueil de règlements sur toutes sortes de matières, que Clovis fait rédiger : Cette loi est appelée salique, du nom des Saliens, les plus illustres des Francs. Elle fixe la peine des crimes, et plusieurs points de police. La succession perpétuelle des mâles, à la couronne, n’y est pas expressément réglée. La loi salique et la loi des Bourguignons, ne donnent point aux filles le droit de succéder à la terre avec leurs frères. Elles ne succèdent pas non plus à la couronne.
Malgré l’obscurité qui accompagne les actions de ce prince, on aurait tort de le regarder comme un de ces personnages fabuleux que l’on rencontre souvent aux premières époques de l’histoire des nations, toujours jalouses de reculer leur origine.
Il est certain que Clovis est le premier roi du royaume des francs qui ait formé dans les Gaules un établissement stable, transmis à ses enfants, et tenant du peuple conquérant le nom qu’il porte encore aujourd’hui... La FRANCE.

Mais il est probable que Pharamond a été roi, chef ou duc des Francs, lorsque, essayant de secouer le joug des Romains, ils font des incursions dans les Gaules. Quelques vieilles chroniques placent la mort de ce prince en l’année 428 cependant que celles de Saint-Denis la mettent à l’an 420.
Hunibald, ancien historien, dont Tritheim nous a conservé quelques fragments, rapporte que ce prince est enterré, more gentilitio, à Framont (Francorum mons), en allemand Frankenberg, dépendant de l’abbaye de Senones, et situé entre la Lorraine et l’Alsace. Une charte de l’an 1261, citée par dom Mabillon, confirme cette ancienne tradition...

Pharamond ou Faramond est le nom qui est donné au premier roi des Francs et ancêtre des Mérovingiens. Qualités qui sont depuis rejetés par la critique historique et son historicité est également mise en doute. Il est considéré depuis lors comme un personnage essentiellement mythique.

Le brumeux Pharamond fils de Marcomir ou Marcus. Né vers 370 et mort en 428 au soir de 20 années de règne, C’est Argote, sa seconde épouse qui donne naissance à Clenus et à Clodion le Chevelu, son successeur...
Le nom symbolique porté par Argote, évoque la Nef Argo et ses Argonautes ainsi que le rappelle il y a peu, Jean-François Deremaux, dans ses recherches mérovingiennes J.F.D. a découvert une « Branche Dorée » sur laquelle il serait intéressant qu’il nous livre une esquisse.
Argote prétend (suivant quelques chroniqueurs) appartenir à la Sainte Famille. Saint Servais, l’ancêtre, cousin de Jésus et descendant de Sainte Anne, a suivant la légende, accosté dans la Sainte Barque aux Saintes-Maries-de-la-Mer...
Pharamond, roi nébuleux, projette par de-là les siècles une aura qui perdure encore de nos jours. La prophétie eschatologique chrétienne, véhicule très tôt l’image mythique et chevaleresque du « 1er Roi des Francs », préfiguration du roi ultime de la France dont le nom serait pour les uns Henri V et pour les autres Pharamond II.
Roger Corréard, l’archiviste autoproclamé de Théopolis, dont nous avons pu lire récemment le pertinent article, « Du Pilat vers Théopolis », pilote il y a quelques années, vers Théopolis, un Officier de l’Armée de l’Air, en vacances à Sisteron. Cet officier effectuait des recherches sur le Peuple de Clovis, descendant de Pharamond.
Il révèle à Roger l’existence d’une peinture réalisée non loin de Théopolis, sur un mur de la bergerie de la Grange Neuve, construite fin 1700 sur l’emplacement de la Grange Vieille, un ancien lieu Templier. L’œuvre représente un personnage aux longs cheveux dont la blondeur semble se confondre avec une auréole...

Le nom Faramond, qui renvoie aux racines franciques « fara » et « mund », signifiant respectivement « tribu » et « protection », peut signifier « protecteur de la tribu » voire « protecteur du pays ».
Selon l'historienne Anne Lombard-Jourdan, ce nom ou ce surnom pourrait coïncider avec la fonction symbolique d'ancêtre mythique et de figure tutélaire assignée au premier roi des Francs.
Compte tenu de l'origine Germanique du prénom, l'orthographe Faramond est préférable à Pharamond a été longtemps désigné comme le premier roi du royaume Franc mais on ne sait pas bien où est le siège de son royaume. On dit qu’il règne à Trèves et sur une partie de la Flandre... Après l'avènement de l'historiographie moderne (fin XIXe siècle), sa parenté avec les Mérovingiens a été reconnue comme légendaire.

La raison en est la suivante : L'auteur du Liber Historiæ Francorum résume les 6 premiers livres de Grégoire de Tours en y ajoutant 21 informations. Il ne connaît donc pas l'histoire du Ve siècle puisqu'il n'utilise qu'une unique source. Il est donc fortement improbable qu'il puisse découvrir, 300 ans après, un personnage de la généalogie des Mérovingiens alors que Grégoire de Tours lui-même n'a pas réussi avant lui.
L'auteur du Liber semble avoir puisé le nom de Pharamond dans une généalogie écrite au début du VIIe siècle.

« Le Liber Historiae nous fait assister au même travail de combinaison arbitraire, et à la même intrusion de l'apocryphe.
Les Francs sortis de Sicambria avec leurs princes Marcomir, fils de Priam, et Sunno, fils d'Anténor, s'établissent dans la Thuringie, que notre auteur, naturellement, place sur la rive droite du Rhin. Après la mort de Sunno, ils décident de n'avoir qu'un roi, comme les autres nations, et ils choisissent Pharamond, son fils.
L'auteur, pour ne pas nous laisser d'inquiétude au sujet de la manière dont Marcomir prit cette élimination, a la précaution d'ajouter qu'elle s'est faite sur son conseil : Marchomiris quoque eis dedit hoc consilium.
Tout cela sent l'officine littéraire, et contredit d'ailleurs formellement le récit de Grégoire de Tours : Il faut choisir entre les données de celui-ci et les inventions de l'interpolateur lettré.
D'aucune manière, il n'est permis de voir dans ces dernières un supplément d'information puisé à la même source traditionnelle, si nous en exceptons le nom de Pharamond, dont il sera reparlé plus loin, tout le reste est étranger à la tradition orale des Francs. » — Page 105-106
« Celle [la généalogie] du Liber a-t-elle plus de valeur ? Ce qui la rend tout aussi suspecte, c'est le double et imaginaire lien de filiation établi, d'abord entre Marcomir et Sunno d'une part et Priam et Anténor de l'autre, puis entre Marcomir et Clodion par l'intermédiaire de Faramond.
Mais, s'il en est ainsi, que devient la personnalité de ce dernier ?
Est-il purement et simplement inventé pour fournir un anneau de plus à la chaîne un peu trop courte qui fait de Clodion un arrière-petit-fils de Priam ? Cela est peu probable : L'invention proprement dite, consistant à créer de toute pièces un nom imaginaire pour les besoins de la cause, ne peut guère être supposée chez des écrivains aussi simples que nos chroniqueurs Mérovingiens.

Mais alors faut-il supposer que c'est la tradition populaire qui a fourni Faramond ?
Cela aussi me parait invraisemblable, car comment supposer que Grégoire de Tours qui a puisé également à la tradition populaire, repousse ce nom s'il l'y avait trouvé, lui qui s'est donné tant de peine pour faire remonter aussi haut que possible la lignée des ancêtres de Clovis ?
Reste une dernière supposition : Faramond est un nom que l'auteur de Liber Historiae a trouvé dans quelque autre série de récits Francs, et qu'il a cru pouvoir considérer comme un roi, pour des motifs que nous ignorons, mais qui sont sans doute aussi futiles que les précédents.
Faramond, si je ne me trompe, a une royauté de même aloi que Marcomir et Sunnon, et, probablement, n'a pas été inventé plus qu'eux.

En fixant dans sa généalogie fallacieuse ce nom nomade et obscur, l'humble chroniqueur du VIIIe siècle est bien loin de se douter de la fortune prodigieuse dont il lui sera redevable dans la suite, puisque Sa Majesté Faramond I a depuis lors ouvert l'histoire des dynasties qui ont régné sur le beau pays de France, et que, récemment encore, un orateur académique, parlant au roi des Belges, le citait parmi une des gloires nationales !
Hélas ! Le trône de Faramond est désormais renversé comme tant d'autres, et, après avoir régné pendant 12 siècles dans les écrits des historiens, le premier roi des Francs est convaincu de ne devoir son titre séculaire qu'à l'erreur d'un moine Neustrien de Saint-Denys, qui écrit au fond de son couvent, en l'an de grâce 727, une chronique remplie de fables et de légendes ! » — Page 135-136

L’histoire a retenu plusieurs personnes prénommés Faramond :
Le prêtre Faramond de Paris : né vers 550 près de Paris est un prêtre parisien, frère de l'évêque Ragnemond de Paris (évêque de 576 à 591). L'évêque Ragnemond a désigné son frère Faramond pour lui succéder.
Mais en 591, à la mort de l'évêque, Faramond se fait ravir le siège épiscopal par un riche marchand Syrien nommé Eusèbe. Faramond meurt sans doute vers 600-610.

L'évêque Faramond de Maastricht : né vers 625.
En 675, après la mort de Childéric II, l'évêque Lambert de Maastricht est chassé de son siège par les partisans du maire du palais Ebroïn. Ceux-ci le remplace par Faramond.
Vers 681/682, c'est Faramond qui est banni à son tour et Lambert reprend possession de son église. Faramond meurt sans doute vers 690-700.

L'évêque Faramond de Cologne : né vers 650. Il est évêque de Cologne d'environ 716 à environ 723, date probable de sa mort.

Présenté pour la première fois comme un roi des Francs dans une généalogie anonyme du début du VIIe siècle, cette affirmation est reprise à nouveau en 727 dans le Liber Historiae Francorum. Il y est dit qu'il est le fils de Marcomir et le père de Clodion le Chevelu. Il est donc par la suite, longtemps considéré comme le premier roi Mérovingien. Les historiens le font régner au début du Ve siècle, aux alentours de 420.
Présenté comme le fils de Marcomir, Faramond, est élu roi car, affirment les Grandes Chroniques de France : « Les Francs veulent avoir un roi comme les autres nations ».

Le Liber Historiæ Francorum composée vers 660 présente Faramond comme un législateur et comme l'initiateur de la loi salique.
Les Gesta Regum Francorum au VIIIe attribuent de nouveau un rôle de législateur à Faramond.
Au XIIe siècle, Sigebert de Gembloux consacre dans sa Chronographia un long paragraphe à la loi salique : C'est sous le règne de Faramond qu'est rédigée la loi salique par 4 conseillers du roi : Wisogast, Arogast, Salegast, Widogast.

Son existence répond au besoin qu'ont les Francs puis les Français de conforter leur conscience nationale par celle d'un premier roi. Il est donc naturel que les manuels d'histoire de France commencent avec Faramond ou que les actes publics l'évoquent, ce dont témoignent de nombreux faits, par exemple :
Dans la Grand-Salle du Palais de la Cité bâtie à la fin du règne de Philippe IV le Bel, tous les rois des Francs puis de France sont représentés sous forme de statues, le premier roi représenté étant Faramond.

En 1461, Les Grandes Chroniques de France.
En 1833, l'historien Augustin Thierry l'évoque dans son célèbre Récit des temps Mérovingiens.
En 1661, le dramaturge Gautier de Costes de La Calprenède lui consacre le roman Faramond.

En 1715, Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon fait appel à Pharamond au début de ses Mémoires (tome 6, collection « La Pléiade », Gallimard) pour expliquer l'origine de la féodalité et de la pairie en France.

En 1738, Georg Friedrich Haendel créé Faramondo un opéra en trois actes d’après le roman de Gautier de Costes de La Calprenède.
En août 1789, Charles-François Bouche, avocat au Parlement, date un projet de déclaration « de l'an 1789 après J.-C., 1371 ans après Pharamond premier roi de France ».

En 1809, l'écrivain François-René de Chateaubriand le cite dans un passage de son épopée en prose Les Martyrs : « Pharamond ! Pharamond ! Nous avons combattu avec l'épée... ». En note dans sa 2e édition, il place l'histoire de son personnage au IIIe siècle.

Peu avant la Révolution, on donne Louis XVI 66e roi de France en commençant par Faramond.

Le roi Louis XV, inquiet du passé agité de sa nouvelle favorite, Madame du Barry, demande un jour au duc d'Ayen : Est-ce que je ne succède pas à Sainte-Foix ?
Le duc lui répond: Oui Sire, comme votre Majesté succède à Pharamond.



428 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/428
... la documentation du modèle. Cette page concerne l'année 428 du calendrier julien. ... modifier le code]. Pharamond, ancêtre mythique des Mérovingiens.

Roi Pharamond. Naissance, mort, couronnement, règne ...
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1 févr. 2010 - Naissance Pharamond, mort Pharamond, couronnement Pharamond, vie et règne Pharamond 420-428. ... Quelques vieilles chroniques placent la mort de ce prince en l'année 428 cependant que celles de Saint-Denis la ...

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