9
MARS 2016... 428
Cette
page concerne l'année 428 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
COMMENT
RENDRE DÉLÉTÈRE UNE FILIATION QUI DÉRANGE.
Pharamond
a été longtemps désigné comme le premier roi de France ;
mais on ne sait pas bien où était le siège de son royaume, combien
de temps il a régné, le nom de sa femme, le nombre de ses enfants,
et même si Clodion, qu’on lui donne pour successeur, est son fils.
Il est païen. On dit qu’il règne à Trèves et sur une partie de
la Flandre.
Certains
ont avancé qu’il a eu pour femme Imbergede (ou Imbergide), fille
de Waso-Gast (ou Bafogast), l’un des 4 seigneurs Gaulois chargés
de la révision de la loi salique, et n’ayant point eu d’enfants
d’elle, il épouse en secondes noces Argote, fille d’un roi des
Cimbres ou d’un duc des Francs, dont il a Clodion et Clenus. Il est
probable que Pharamond n'est proprement qu’un général d’armée,
le chef d’un corps militaire de Francs.
C’est
le sentiment de Grégoire de Tours : « La plupart ignorent
quel a été le premier roi des Francs. Sulpice Sévère, qui
rapporte plusieurs choses concernant cette nation, ne nomme point son
premier roi. Il dit seulement qu’elle a eu des généraux. »
Plusieurs
critiques prétendent que les Francs ont eu des rois avant Pharamond,
et que Constantin en fait mourir deux, après les avoir défaits.
Quoi
qu’il en soit, on a attribué à Pharamond l’institution de la
fameuse loi salique. C’est un recueil de règlements sur toutes
sortes de matières, que Clovis fait rédiger : Cette loi est
appelée salique, du nom des Saliens, les plus illustres des Francs.
Elle fixe la peine des crimes, et plusieurs points de police. La
succession perpétuelle des mâles, à la couronne, n’y est pas
expressément réglée. La loi salique et la loi des Bourguignons, ne
donnent point aux filles le droit de succéder à la terre avec leurs
frères. Elles ne succèdent pas non plus à la couronne.
Malgré
l’obscurité qui accompagne les actions de ce prince, on aurait
tort de le regarder comme un de ces personnages fabuleux que l’on
rencontre souvent aux premières époques de l’histoire des
nations, toujours jalouses de reculer leur origine.
Il
est certain que Clovis est le premier roi du royaume des francs qui
ait formé dans les Gaules un établissement stable, transmis à ses
enfants, et tenant du peuple conquérant le nom qu’il porte encore
aujourd’hui... La FRANCE.
Mais
il est probable que Pharamond a été roi, chef ou duc des Francs,
lorsque, essayant de secouer le joug des Romains, ils font des
incursions dans les Gaules. Quelques vieilles chroniques placent la
mort de ce prince en l’année 428 cependant que celles de
Saint-Denis la mettent à l’an 420.
Hunibald,
ancien historien, dont Tritheim nous a conservé quelques fragments,
rapporte que ce prince est enterré, more gentilitio, à Framont
(Francorum mons), en allemand Frankenberg, dépendant de l’abbaye
de Senones, et situé entre la Lorraine et l’Alsace. Une charte de
l’an 1261, citée par dom Mabillon, confirme cette ancienne
tradition...
Pharamond
ou Faramond est le nom qui est donné au premier roi des Francs et
ancêtre des Mérovingiens. Qualités qui sont depuis rejetés par la
critique historique et son historicité est également mise en doute.
Il est considéré depuis lors comme un personnage essentiellement
mythique.
Le
brumeux Pharamond fils de Marcomir ou Marcus. Né vers 370 et mort en
428 au soir de 20 années de règne, C’est Argote, sa seconde
épouse qui donne naissance à Clenus et à Clodion le Chevelu, son
successeur...
Le
nom symbolique porté par Argote, évoque la Nef Argo et ses
Argonautes ainsi que le rappelle il y a peu, Jean-François Deremaux,
dans ses recherches mérovingiennes J.F.D. a découvert une « Branche
Dorée » sur laquelle il serait intéressant qu’il nous livre
une esquisse.
Argote
prétend (suivant quelques chroniqueurs) appartenir à la Sainte
Famille. Saint Servais, l’ancêtre, cousin de Jésus et descendant
de Sainte Anne, a suivant la légende, accosté dans la Sainte Barque
aux Saintes-Maries-de-la-Mer...
Pharamond,
roi nébuleux, projette par de-là les siècles une aura qui perdure
encore de nos jours. La prophétie eschatologique chrétienne,
véhicule très tôt l’image mythique et chevaleresque du « 1er
Roi des Francs », préfiguration du roi ultime de la France
dont le nom serait pour les uns Henri V et pour les autres Pharamond
II.
Roger
Corréard, l’archiviste autoproclamé de Théopolis, dont nous
avons pu lire récemment le pertinent article, « Du Pilat vers
Théopolis », pilote il y a quelques années, vers Théopolis,
un Officier de l’Armée de l’Air, en vacances à Sisteron. Cet
officier effectuait des recherches sur le Peuple de Clovis,
descendant de Pharamond.
Il
révèle à Roger l’existence d’une peinture réalisée non loin
de Théopolis, sur un mur de la bergerie de la Grange Neuve,
construite fin 1700 sur l’emplacement de la Grange Vieille, un
ancien lieu Templier. L’œuvre représente un personnage aux longs
cheveux dont la blondeur semble se confondre avec une auréole...
Le nom Faramond, qui renvoie aux racines franciques « fara » et « mund », signifiant respectivement « tribu » et « protection », peut signifier « protecteur de la tribu » voire « protecteur du pays ».
Selon
l'historienne Anne Lombard-Jourdan, ce nom ou ce surnom pourrait
coïncider avec la fonction symbolique d'ancêtre mythique et de
figure tutélaire assignée au premier roi des Francs.
Compte
tenu de l'origine Germanique du prénom, l'orthographe Faramond est
préférable à Pharamond a été longtemps désigné comme le
premier roi du royaume Franc mais on ne sait pas bien où est le
siège de son royaume. On dit qu’il règne à Trèves et sur une
partie de la Flandre... Après l'avènement de l'historiographie
moderne (fin XIXe siècle), sa parenté avec les Mérovingiens a
été reconnue comme légendaire.
La
raison en est la suivante : L'auteur du Liber Historiæ
Francorum résume les 6 premiers livres de Grégoire de Tours en y
ajoutant 21 informations. Il ne connaît donc pas l'histoire du
Ve siècle puisqu'il n'utilise qu'une unique source. Il est donc
fortement improbable qu'il puisse découvrir, 300 ans après, un
personnage de la généalogie des Mérovingiens alors que Grégoire
de Tours lui-même n'a pas réussi avant lui.
L'auteur
du Liber semble avoir puisé le nom de Pharamond dans une généalogie
écrite au début du VIIe siècle.
« Le
Liber Historiae nous fait assister au même travail de combinaison
arbitraire, et à la même intrusion de l'apocryphe.
Les
Francs sortis de Sicambria avec leurs princes Marcomir, fils de
Priam, et Sunno, fils d'Anténor, s'établissent dans la Thuringie,
que notre auteur, naturellement, place sur la rive droite du Rhin.
Après la mort de Sunno, ils décident de n'avoir qu'un roi, comme
les autres nations, et ils choisissent Pharamond, son fils.
L'auteur,
pour ne pas nous laisser d'inquiétude au sujet de la manière dont
Marcomir prit cette élimination, a la précaution d'ajouter qu'elle
s'est faite sur son conseil : Marchomiris quoque eis dedit hoc
consilium.
Tout
cela sent l'officine littéraire, et contredit d'ailleurs
formellement le récit de Grégoire de Tours : Il faut choisir
entre les données de celui-ci et les inventions de l'interpolateur
lettré.
D'aucune
manière, il n'est permis de voir dans ces dernières un supplément
d'information puisé à la même source traditionnelle, si nous en
exceptons le nom de Pharamond, dont il sera reparlé plus loin, tout
le reste est étranger à la tradition orale des Francs. »
— Page 105-106
« Celle
[la généalogie] du Liber a-t-elle plus de valeur ? Ce qui la
rend tout aussi suspecte, c'est le double et imaginaire lien de
filiation établi, d'abord entre Marcomir et Sunno d'une part et
Priam et Anténor de l'autre, puis entre Marcomir et Clodion par
l'intermédiaire de Faramond.
Mais,
s'il en est ainsi, que devient la personnalité de ce dernier ?
Est-il
purement et simplement inventé pour fournir un anneau de plus à la
chaîne un peu trop courte qui fait de Clodion un arrière-petit-fils
de Priam ? Cela est peu probable : L'invention proprement
dite, consistant à créer de toute pièces un nom imaginaire pour
les besoins de la cause, ne peut guère être supposée chez des
écrivains aussi simples que nos chroniqueurs Mérovingiens.
Mais
alors faut-il supposer que c'est la tradition populaire qui a fourni
Faramond ?
Cela
aussi me parait invraisemblable, car comment supposer que Grégoire
de Tours qui a puisé également à la tradition populaire, repousse
ce nom s'il l'y avait trouvé, lui qui s'est donné tant de peine
pour faire remonter aussi haut que possible la lignée des ancêtres
de Clovis ?
Reste
une dernière supposition : Faramond est un nom que l'auteur de
Liber Historiae a trouvé dans quelque autre série de récits
Francs, et qu'il a cru pouvoir considérer comme un roi, pour des
motifs que nous ignorons, mais qui sont sans doute aussi futiles que
les précédents.
Faramond,
si je ne me trompe, a une royauté de même aloi que Marcomir et
Sunnon, et, probablement, n'a pas été inventé plus qu'eux.
En
fixant dans sa généalogie fallacieuse ce nom nomade et obscur,
l'humble chroniqueur du VIIIe siècle est bien loin de se douter
de la fortune prodigieuse dont il lui sera redevable dans la suite,
puisque Sa Majesté Faramond I a depuis lors ouvert l'histoire des
dynasties qui ont régné sur le beau pays de France, et que,
récemment encore, un orateur académique, parlant au roi des Belges,
le citait parmi une des gloires nationales !
Hélas !
Le trône de Faramond est désormais renversé comme tant d'autres,
et, après avoir régné pendant 12 siècles dans les écrits des
historiens, le premier roi des Francs est convaincu de ne devoir son
titre séculaire qu'à l'erreur d'un moine Neustrien de Saint-Denys,
qui écrit au fond de son couvent, en l'an de grâce 727, une
chronique remplie de fables et de légendes ! » — Page
135-136
L’histoire
a retenu plusieurs personnes prénommés Faramond :
Le
prêtre Faramond de Paris : né vers 550 près de Paris est un
prêtre parisien, frère de l'évêque Ragnemond de Paris (évêque
de 576 à 591). L'évêque Ragnemond a désigné son frère Faramond
pour lui succéder.
Mais
en 591, à la mort de l'évêque, Faramond se fait ravir le siège
épiscopal par un riche marchand Syrien nommé Eusèbe. Faramond
meurt sans doute vers 600-610.
L'évêque
Faramond de Maastricht : né vers 625.
En
675, après la mort de Childéric II, l'évêque Lambert de
Maastricht est chassé de son siège par les partisans du maire du
palais Ebroïn. Ceux-ci le remplace par Faramond.
Vers
681/682, c'est Faramond qui est banni à son tour et Lambert reprend
possession de son église. Faramond meurt sans doute vers 690-700.
L'évêque
Faramond de Cologne : né vers 650. Il est évêque de Cologne
d'environ 716 à environ 723, date probable de sa mort.
Présenté
pour la première fois comme un roi des Francs dans une généalogie
anonyme du début du VIIe siècle, cette affirmation est reprise
à nouveau en 727 dans le Liber Historiae Francorum. Il y est dit
qu'il est le fils de Marcomir et le père de Clodion le Chevelu. Il
est donc par la suite, longtemps considéré comme le premier roi
Mérovingien. Les historiens le font régner au début du Ve siècle,
aux alentours de 420.
Présenté
comme le fils de Marcomir, Faramond, est élu roi car, affirment les
Grandes Chroniques de France : « Les Francs veulent avoir
un roi comme les autres nations ».
Le
Liber Historiæ Francorum composée vers 660 présente Faramond comme
un législateur et comme l'initiateur de la loi salique.
Les
Gesta Regum Francorum au VIIIe attribuent de nouveau un rôle de
législateur à Faramond.
Au
XIIe siècle, Sigebert de Gembloux consacre dans sa
Chronographia un long paragraphe à la loi salique : C'est sous
le règne de Faramond qu'est rédigée la loi salique par 4
conseillers du roi : Wisogast, Arogast, Salegast, Widogast.
Son
existence répond au besoin qu'ont les Francs puis les Français de
conforter leur conscience nationale par celle d'un premier roi. Il
est donc naturel que les manuels d'histoire de France commencent avec
Faramond ou que les actes publics l'évoquent, ce dont témoignent de
nombreux faits, par exemple :
Dans
la Grand-Salle du Palais de la Cité bâtie à la fin du règne de
Philippe IV le Bel, tous les rois des Francs puis de France sont
représentés sous forme de statues, le premier roi représenté
étant Faramond.
En
1461, Les Grandes Chroniques de France.
En
1661, le dramaturge Gautier de Costes de La Calprenède lui consacre
le roman Faramond.
En
1715, Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon fait appel à Pharamond au
début de ses Mémoires (tome 6, collection « La Pléiade »,
Gallimard) pour expliquer l'origine de la féodalité et de la pairie
en France.
En
1738, Georg Friedrich Haendel créé Faramondo un opéra en trois
actes d’après le roman de Gautier de Costes de La Calprenède.
En
août 1789, Charles-François Bouche, avocat au Parlement, date un
projet de déclaration « de l'an 1789 après J.-C., 1371 ans
après Pharamond premier roi de France ».
En
1809, l'écrivain François-René de Chateaubriand le cite dans un
passage de son épopée en prose Les Martyrs : « Pharamond !
Pharamond ! Nous avons combattu avec l'épée... ». En
note dans sa 2e édition, il place l'histoire de son personnage au
IIIe siècle.
Peu
avant la Révolution, on donne Louis XVI 66e roi de France en
commençant par Faramond.
Le
roi Louis XV, inquiet du passé agité de sa nouvelle favorite,
Madame du Barry, demande un jour au duc d'Ayen : Est-ce que je
ne succède pas à Sainte-Foix ?
428
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/428
...
la documentation du modèle. Cette page concerne l'année 428 du
calendrier julien. ... modifier le code]. Pharamond, ancêtre
mythique des Mérovingiens.
Roi
Pharamond. Naissance, mort, couronnement, règne ...
www.france-pittoresque.com
› Rois, Présidents
1
févr. 2010 - Naissance Pharamond, mort Pharamond, couronnement
Pharamond, vie et règne Pharamond 420-428. ... Quelques vieilles
chroniques placent la mort de ce prince en l'année 428 cependant que
celles de Saint-Denis la ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire