samedi 19 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 423

13 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 423 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L’IMMATURITÉ DES EMPEREURS DE ROME L’EMMÈNE A SA PERTE



HONORIUS
Né à Constantinople en 384, Honorius est le second fils de Théodose Ier et d’Aelia Flacilla et le frère cadet d’Arcadius, déjà proclamé Auguste en 383. Sa mère décède vers 386 quand il a 2 ans. Théodose Ier se remarie avec Aelia Galla en 386 ou 387, qui lui donne une fille Galla Placidia, puis décède à son tour vers 394.
(Constantinople 384-Ravenne 423), premier empereur romain d'Occident (395-423), fils de Théodose Ier et frère d'Arcadius.
On le nomme Auguste en 393 en même temps que son frère Arcadius. Son avènement consacre la séparation définitive de l'Empire Romain en deux parties, car il reçoit l'Empire d'Occident (Pars Occidentalis), tandis qu'Arcadius hérite de l'Empire d'Orient (Pars Orientalis).
Pendant sa minorité, Honorius laisse la réalité du pouvoir au Vandale Stilicon, régent et défenseur de l'Empire, qui contient la poussée Barbare (Bretagne, Belgique et Germanie Seconde), écrase Alaric à Pollenza (402), puis les Goths (406) et résiste aux prétentions et aux intrigues de Constantinople...
De plus le général fait épouser à Honorius sa fille Maria, elle meurt en 407 sans que le mariage ne soit consommé. Stilicon lui fait épouser une autre de ses filles, Thermantia, qu'Honorius répudie en 408... Il n'aura pas d'autre épouse, ni aucune descendance.

Il ne peut, cependant, s'opposer à Alaric, qui assiège Rome, mais il refuse de traiter et le laisse proclamer empereur sa créature, Priscus Attalus (409), et saccager Rome (410).
Flavius Constantin, le nouveau généralissime d'Honorius, réduit les usurpateurs et accède au trône à ses côtés (8 février 421)... Sa mort laisse Honorius désemparé, incapable de refouler la nouvelle poussée Barbare (Huns et Ostrogoths en Pannonie, Vandales en Espagne, 422).
Enfermé dans Ravenne, Honorius s'attache à renouveler la législation en la christianisant.
Flavius Honorius, empereur d'Occident, fils de Théodose Ier et de Flacille, naît à Constantinople le 09 septembre 384 et reçoit à 9 ans le titre d'Auguste en présence de l'armée. Dès l'âge de 2 ans, il est revêtu du consulat car en l'an 386 on le trouve collègue d'Evodius dans les Fastes consulaires, avec le titre de nobilissimus puer.
Frère puîné d'Arcadius, il est le second héritier de l'empire. Théodose Ier, qui le chérit, lui déclare le jour de sa mort qu'il le met en possession de l'Occident, laissant Arcadius maître de l'Orient.
Le génie de Rome disparaît à la mort de Théodose : ses fils ne possédent aucune de ses vertus, ils ne sont protégés quelque temps que par le souvenir de sa gloire...
La faiblesse de ces 2 empereurs enfants, la corruption de leur cœur, la dépravation générale, l'ascendant que prennent les Barbares attaquant l'empire de toutes parts, sont les signes de décadence qui affaiblissent l'Orient et l'Occident... De cette époque date le déclin de la puissance Romaine.

A son avènement au trône (en 395), Honorius à juste 11 ans : Il l'emporte sur son frère par les grâces de l'extérieur, mais il fait bientôt voir dans sa conduite la même incapacité et la même indolence.

Stilicon souhaite intervenir aussi dans les affaires de l’Empire d'Orient. Il fait éliminer le puissant ministre d’Arcadius, Rufin en s'entendant avec Eutrope, Stilicon renvoie à Constantinople les contingents Goths dirigés par Gaïnas qui ont servi en Italie.
Ceux-ci assassinent Rufin en 395, mais Eutrope entre ensuite en conflit avec Stilicon, et soutient contre lui la rébellion de Gildon en Afrique (398).
La disgrâce d'Eutrope en 399 ne met pas fin aux tensions, car une réaction anti-germain se développe à Constantinople en 400 : Gaïnas et ses Goths sont massacrés, tandis que les Wisigoths stationnés en Illyrie sont poussés vers l'Occident.

Avec un tel caractère, il ne peut qu'être asservi à son principal ministre, en effet, Stilicon, chargé de sa tutelle et de la défense de l'empire, se regarde comme souverain, Il gouverne au nom d'Honorius, qui, toujours enfant, ne fait que ramper sur le trône...
On l'amuse à Rome par des fêtes et par des louanges, tandis que les désordres de l'empire fraient le chemin aux Barbares.
Il faut abandonner le séjour de Rome pour résider à Milan. Là, Honorius donne au peuple le spectacle d'un combat de léopards qu'on lui a envoyés de Libye...

Pendant ce temps Alaric, à la tête des Goths, pénètre en Italie et vient attaquer le cœur de l'empire.
En 403, du palais de Milan, Honorius cherche une retraite avec sa cour dans les fortifications d'Asti sur les bords du Tanaro... Le roi des Goths forme immédiatement le siège d'une place qui contient une si riche proie. Stilicon, resté à la tête de l'armée, vient au secours d'Honorius, qu'il délivre par la bataille de Pollentia, (le 11 avril). Honorius rentre dans Rome triomphant. Dans les jeux qu'il célèbre en cette occasion, le sang des gladiateurs souille pour la dernière fois l'amphithéâtre de la capitale du monde...

Rome ni Milan n'étant plus un séjour assuré pour la cour, l'empereur et le gouvernement se réfugie à Ravenne, sur les côtes de la mer Adriatique, où l'on a moins à craindre les entreprises des Barbares.
Alaric s'est retiré vers la Norique à la faveur d'une pacification.
Mais Radagaise menace l'empire à son tour, il est défait en 405.
De nouvelles hordes suivent toujours les premiers, et l'Occident est submergé par ces peuples, qui, semblables aux flots, se renversent les uns sur les autres. Les Alains, les Vandales, les Suèves et les Goths sont les premiers qui détruisent les barrières de l'empire.

La Gaule et l'Espagne sont envahies. Cependant l'attachement d'Honorius pour Stilicon s'est changé en crainte, en soupçon et en haine. Maître de l'esprit de l'empereur, le courtisan Olympius le résout à se débarrasser de ce puissant rival et convainc Honorius à s'en défaire.

En 408 une coalition se forme contre Stilicon au sein de l'administration de Ravenne hostile à ce semi-barbare et des officiers Romains inquiets des recrutements massifs de mercenaires Barbares ils reprochent à ce dernier de n’avoir pas réussi à protéger la Gaule de l’invasion des Vandales et des Suèves (406/408). Stilicon est exécuté avec sa famille sur ordre d’Honorius le 22 août 408 et remplacé comme préfet du prétoire par Olympius, tandis que l'armée est épurée de ses éléments Germaniques... Surtout les Wisigoths d’Alaric Ier assiègent Rome en 408, en 409, proclament un contre-empereur Priscus Attale en 409/410, et finissent par s’emparer de Rome le 24 août 410.
Honorius est confronté à un grand nombre d’usurpations en Gaule comme celles de Jovin, Maxime, en 409/411 et surtout celle de Constantin III en 407/411.

Olympius s'empare de l'administration et Alaric recommence la guerre :
Il vient assiéger Rome et force la ville à racheter sa liberté.
Honorius approuve le marché...
L'empire d'Occident se détruit sans retour :
La Grande-Bretagne est abandonnée.
La Gaule envahie par un usurpateur.
L'Espagne presque entièrement perdue.
L'Italie même n'est plus au pouvoir d'Honorius.

Alaric campe en Toscane. Il revient assiéger Rome et oblige les habitants à recevoir Attale, préfet de Rome, pour empereur... Enfermé dans Ravenne et serré de près par Alaric, Honorius se dispose à prendre la fuite à bord de sa flotte, quand il reçoit un secours d'Orient. Mais Rome ne peut échapper aux Barbares : Elle est dévastée et pillée... Tandis qu'Honorius tremble à Ravenne.

Il ne rentre dans Rome qu'après la mort de ce redoutable adversaire, fait réparer la ville et retourne ensuite à Ravenne... L'Italie est en ruines : On y voit partout les traces fumantes des Goths.
Tranquille à Ravenne, manquant ou de courage ou de force, incapable d'agir, de ménager la paix ou de faire la guerre, Honorius languit dans une oisiveté déplorable, abandonnant tour à tour ses ministres et ne pouvant s'en passer...

Le général Flavius Constantius tente un ultime sursaut et réduit Constantin III à Arles puis l’autre usurpateur Maxime en 411.
Il chasse de Gaule vers 414/415 Athaulf, le successeur d’Alaric Ier à la tête des Wisigoths, et rétablit la domination impériale sur une partie de la Gaule et de l'Espagne.
Il épouse vers 415 Galla Placidia, veuve d’Athaulf et sœur d’Honorius. Il se fait proclamer Auguste en février 421, sous le nom de Constance III, mais Théodose II ne le reconnaît pas, et un conflit va s’ouvrir entre les deux empires, lorsque Constance III meurt en septembre 421.
Les dernières années de règne d'Honorius se passent dans un calme relatif.

 Il meurt d'hydropisie à Ravenne le 15 août 423, âgé de 38 ans, sans laisser de postérité, quoiqu'il ait été marié deux fois, à Marie et à Thermantie, filles de Stilicon.
Son caractère et son gouvernement ont formé un contraste continuel :
Il est doux, mais son règne est souillé de cruautés.
Il ne désire que la paix, mais l'Occident est désolé par d'horribles guerres.
Il aime sa famille, mais tous ses parents qui ont vécu sous son empire sont ou mis à mort ou bannis.
Ses lois ne tendent qu'au soulagement de ses sujets, mais ses sujets sont accablés.
Sa faiblesse produit tous ces maux : Prince timide, il n'ose rien entreprendre, ne sait former aucun dessein et n'en peut comprendre ni exécuter aucun... Pendant 28 ans de règne il a par sa faiblesse et son incapacité laissé les fondements de la puissance Romaine, s'affaiblir à mort, vivant en inimitié avec son frère Arcadius et avec son successeur...
De même qu'Arcadius, il publie une multitude d'ordonnances et renouvelle presque toutes les anciennes lois : Signe de l'inquiétude de ceux qui gouvernent et du besoin de soutenir l'édifice de l’État qui s'écroule. (voilà qui est révélateur et que nos chers gouvernants devraient méditer lorsque dans les salons dorés de la république ils détricotent les lois de leur prédécesseurs sans même prendre la peine de les lire) Il a pour successeur Valentinien III.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 19 - Pages 591-592)
Théodose II aurait aimer rétablir l’unité impériale, mais face à l’usurpation de Jean 423/425, il se résigne à couronner comme César en 424, puis comme Auguste en 425 le neveu d’Honorius, Valentinien III, fils de Galla Placidia et de Constance III.
Malgré les troubles et le rétrécissement de l'Empire, les émissions de solidus et de tremissis d'or continuent en abondance, avec maintien du poids et de la qualité.
Frappées dans les ateliers monétaires Italiens de Rome, de Ravenne, de Milan et parfois en Gaule dans celui d'Arles, elles servent principalement à financer les dépenses militaires.
Des imitations en or sont produites par les Wisigoths après leur installation en Aquitaine en 418. Ces monnaies sont officiellement émises au nom de l'empereur.
Les frappes de monnaie d'argent se raréfient, et se concentrent en Italie, enfin la menue monnaie en bronze est produite en abondance jusqu'aux années 420.

La période du règne d'Honorius inspire plusieurs artistes :
1687, Alaric le Balte, ou l’audacieux roi des Goths, opéra en 3 actes, d'Agostino Steffani dans lequel le personnage d'Honorius est un des personnages principaux.

1880, Le peintre Jean-Paul Laurens, spécialisé dans la peinture d'histoire fait un tableau de l'Empereur Honorius enfant.

1883 : John William Waterhouse peint The Favorites of the Emperor Honorius, montrant Honorius préférant la compagnie de ses poules et de ses pigeons à celle de ses conseillers.


Flavius Honorius — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Flavius_Honorius
Flavius Honorius (9 septembre 384 - 15 août 423) est fait coempereur par son père ... à la mort de Théodose, il est empereur romain d'Occident de 395 à sa mort en 423. ... Il devient le premier monarque de l'Empire romain d'Occident à la mort ... Les dernières années de règne d'Honorius se passent dans un calme relatif.

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