20 MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 416 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
OROSE
UN HISTORIEN PEU CONNU... MAIS QUAND MÈME
Le
prêtre Orose (385-417) écrit en 416-17 à Carthage la première
histoire universelle chrétienne, connue généralement sous le titre
(d'Histoires contre les païens). (Historiarum libri septem aduersum
paganos).
Les
Histoires sont considérées au Moyen-Age et dans les Temps modernes
comme le manuel classique d'histoire universelle et servent de source
principale à de nombreux compilateurs. Cette œuvre capitale pour
l'étude de la pensée occidentale n'a jamais été traduite en
français, et n'a pas bénéficié d'une édition critique depuis
plus d'un siècle...
On ne sait pas grand-chose du personnage ou plutôt, on ne possède d'informations à son sujet que pour quelques années, celles où il fréquente Augustin et Jérôme (414-418).
Son
origine n'est pas fixée avec certitude. Saint Augustin dit qu'il est
arrivé en Afrique, venant d'Espagne : ab ultima Hispania, id
est ab Oceani litore (les témoignages relatifs à la vie d'Orose
sont commodément rassemblés par M.-P. Arnaud-Lindet dans l'annexe I
du tome I de son édition des Histoires). Certains pensent à
Tarragone, en Catalogne, d'autres, à Braga, aujourd'hui au Portugal.
L'éditrice
d'Orose dans la C.U.F. avance une 3e possibilité : Pour
expliquer un passage des Histoires (III, 20, 6-7) où l'auteur parle
d'une fuite en bateau pour échapper à des Barbares inconnus, elle
songe à une origine nordique, Orose peut être né en Bretagne,
avoir été enlevé par des Scots d'Irlande et avoir réussi à
s'évader pour aboutir en Espagne.
Hypothèse
sans doute un peu hasardeuse ! La date de naissance de notre
historien n'est pas connue avec précision. Quand il arrive en
Afrique en 414, il est, dit Augustin, « un jeune prêtre,
son fils par l'âge » (juvenis presbyter, filius aetate). Il
doit avoir à l'époque entre 30 et 40 ans et être né vers 375/380.
Pourquoi
Orose vient-il auprès de l'évêque d'Hippone ? Aucun texte ne
le dit clairement. On peut cependant penser qu'il veut consulter
Augustin sur des questions doctrinales, en particulier sur des
hérésies qui se répandent alors en Espagne. C'est pour répondre à
Orose en effet qu'Augustin rédige son petit ouvrage « Contre
les Priscillianistes et les Origénistes ».
Orose
fréquente Augustin quelque temps, puis le maître envoie son
disciple poursuivre sa formation en Palestine, auprès de Jérôme.
Orose
est entraîné là-bas dans une nouvelle querelle doctrinale, contre
les Pélagiens, sa méconnaissance du grec le fait échouer dans son
plaidoyer pour l'orthodoxie et il quitte Jérusalem pour revenir en
Afrique (416), où il ramène des reliques récemment découvertes du
premier martyr, Saint Étienne. Il veut ensuite retourner en Espagne,
arrive aux Baléares (417) puis disparaît sans plus laisser de
traces.
L'histoire
d'Orose est un ouvrage de commande : Praeceptis tuis parui,
beatissime pater Augustine.
Au
lendemain de la prise de Rome et du sac de la ville par les troupes
d'Alaric (août 410), une vive réaction s'est manifestée dans le
monde païen. Cette catastrophe, dit-on, est liée au triomphe du
christianisme, on a délaissé le culte des dieux traditionnels et
ceux-ci punissent Rome en laissant s'abattre sur elle ces malheurs,
qu'on ne peut au surplus ni prévoir ni conjurer puisque les rites
divinatoires ne se pratiquent plus. L'évêque d'Hippone a déjà
répondu à cette attaque au début de la Cité de Dieu. Ainsi, au
second livre, s'adressant à l'âme de Rome, à la race des Régulus,
des Scévola, des Scipion, des Fabricius, il fait cette supplique :
« N'écoute pas ceux des tiens qui, dégénérés, calomnient
le Christ et les Chrétiens, accusent cette époque comme une époque
de malheur, ce qu'ils veulent, ce n'est pas tant une ère de
tranquillité que la sécurité de leurs vices » (trad. de
Labriolle).
Augustin
a déjà évoqué plus haut le cas de Régulus pour montrer que sa
piété ne l'a pas protégé du plus affreux des supplices, il a
aussi montré que les Goths d'Alaric ont fait preuve de modération
et qu'on en est redevable au Christ.
Mais
les exemples qu'il a produits ne lui paraissent pas suffisants :
Il demande donc à Orose de dresser un catalogue sommaire (ordinato
breviter voluminis textu) de tous les malheurs, y compris les
catastrophes naturelles, qui ont frappé autrefois l'humanité.
Celui-ci ira au-delà de ce qui lui est prescrit : Au lieu d'un
bref volume, il compose sept livres et le simple catalogue devient
une sorte d'histoire universelle.
Mais
la thèse reste inchangée. Il faut montrer que les tracas
d'aujourd'hui ne sont rien en comparaison des misères d'autrefois,
que les hommes du passé, s'ils ne se plaignaient pas, étaient
simplement plus courageux, et Orose de renvoyer le lecteur aux
horreurs de la guerre de Troie, au sort de la Sicile, victime des
tyrans puis ravagée par des guerres serviles, aux massacres de la
première guerre Punique, aux différents incendies de Rome.
La
matière est si abondante qu'il est obligé de choisir ses exemples
et de les présenter de manière succincte. Mais il est une autre
raison d'abréger quand il s'agit de l'histoire de Rome : Il
serait inconvenant, en effet, de s'appesantir sur des événements
qui ternissent l'image de la patrie et la mémoire de ces hommes qui
sont « nos concitoyens et nos ancêtres ». C'est
peut-être pour cela qu'il s'abstient de raconter la conjuration de
Catilina, alors qu'il rapporte longuement la conquête des Gaules par
César.
La
longue période embrassée par Orose, 5 618 années est décomposée
par l'auteur en 3 phases :
1.
de la création du monde à la fondation de Rome
2.
des origines de Rome au principat d'Auguste et à l'Incarnation
3.
de la naissance de Jésus à l'époque contemporaine.
La
première phase, la plus longue, est résumée dans le livre I, avec
l'intercalation, au chapitre 2, d'une longue digression géographique,
les 8 siècles de la seconde phase occupent les livres II à VI,
l'époque impériale, jusqu'en 417, est traitée au livre VII.
Le
cadre chronologique des Histoires vient de la Chronique d'Eusèbe
continuée par Jérôme. Orose situe soigneusement les événements
dans le temps par rapport à la date de la fondation de Rome. Pour le
reste, les auteurs qu'il utilise sont, pour la plupart, des
historiens païens. C'est Trogue-Pompée résumé par Justin qu'il
suit principalement quand il traite de l'histoire de l'Orient,
de la Grèce et de Carthage avant les guerres puniques : Il
arrive qu'Orose recopie des passages entiers de son modèle. Pour
l'histoire Romaine jusqu'à Auguste, c'est naturellement Tite-Live
qui est surtout mis à contribution.
Enfin,
pour la période suivante, Orose utilise le Bréviaire d'Eutrope, les
Histoires de Tacite, les Vies des Césars de Suétone, ici et là,
Orose invoque aussi des souvenirs personnels.
Orose
n'est pas dénué de sens critique. C'est ainsi qu'il note volontiers
les divergences de ses sources quant au nombre des morts sur les
champs de bataille. Dans leurs récits de la guerre d'Achaïe, par
exemple, les annalistes Claudius Quadrigarius, Valerius Antias (où
Orose voit deux personnes distinctes) et Polybe ne sont d'accord ni
sur le nombre des combats, ni sur le volume des pertes, mais Orose
n'essaie pas d'y voir plus clair, il en conclut simplement que ces
auteurs ne méritent pas confiance.
Il
est parfois plus curieux et s'intéresse à la psychologie du
narrateur : Dans le camp du vainqueur, on tait d'ordinaire le
nombre des victimes, sauf s'il est très faible de façon plus
générale, les historiens Romains, dit-il, sont soucieux de la
gloire de leur patrie et ont tendance à minimiser les malheurs
qu'elle a subis. Observations pleines de bon sens mais dont il ne
faut pas surestimer la portée.
L'esprit
critique d'Orose est en fait très variable. On le voit corriger un
récit de Tacite à propos de Sodome et Gomorrhe et rejeter avec
mépris la légende de Phaéton (ridiculam Phaethontis fabulam) mais,
quelques lignes plus haut expliquer qu'il existe encore maintenant
des traces indiscutables (certissima monumenta) du passage de la mer
Rouge par les Hébreux : L'empreinte des roues de leurs chars
reste marquée sur le rivage et même sous les flots, aussi loin que
porte le regard. Il est vrai qu'au XVIIe siècle, Baronius croit bien
que le Christ a laissé « une marque de son Ascension au Ciel,
Les vestiges sacrés de ses pieds imprimés en terre, au lieu où il
s'élève au Ciel, de dessus la montagne des Olives ».(Mont des
Oliviers)
Dans
la préface du livre III, Orose fait une déclaration qui mérite
d'être soulignée : Nous veillons, dit-il, à mettre en
évidence le sens des événements et non leur apparence (vim rerum,
non imaginem). On peut ajouter qu'il s'interroge plus sur le sens des
faits que sur leurs causes, qu'il est plus philosophe ou théologien
qu'historien.
Il
lui arrive, certes, de chercher l'explication rationnelle d'un
événement, l'origine, par exemple, de la 3e guerre punique qui,
selon lui, n'est due qu'à la versatilité des Romains.
Mais,
d'ordinaire, il invoque plutôt la volonté divine. Les invasions
Barbares sous le règne de Gallien ? Elle se sont produites
« avec la permission de Dieu » qui veut punir ceux qui
ont pris part à la persécution de Valérien. L'accession au
trône de Philippe l'Arabe ? On aperçoit ici également le
doigt de Dieu : Il faut que le millénaire de Rome soit célébré
sous un empereur chrétien. Il y a, chez Orose, « une sorte de
providentialisme naïf », note H.-I. Marrou (Saint Augustin,
Orose et l'augustinisme historique, p.79).
Mais
il y a plus. Orose perçoit dans l'histoire de l'humanité
l'exécution d'un plan divin. S'inspirant de la prophétie de Daniel,
commentée par Saint Jérôme, il décrit la succession de
quatre empires qu'il situe aux quatre points cardinaux :
L'empire
Babylonien à l'orient.
Le
Carthaginois au sud,
Le
Macédonien au nord et enfin,
L'empire
Romain en occident.
Ces
empires viennent de Dieu et le 4e est prédestiné à voir
s'accomplir le mystère de l'Incarnation.
C'est
déjà en prévision de cet événement que Rome a été sauvée de
la destruction lors de la guerre d'Hannibal et, 2 siècles plus tard,
sous l'empereur Auguste, la paix étant partout rétablie, le monde
est prêt pour la venue du Fils de Dieu. Orose insiste tellement sur
les liens unissant le Sauveur et l'Empire qu'il fait de Jésus de
Nazareth un citoyen Romain !
L'œuvre
d'Orose a connu un énorme succès au moyen âge : Plus de 200
manuscrits des Histoires nous sont parvenus (cf. B. Guenée, Histoire
et culture historique dans l'Occident médiéval, p.250).
Orose
a servi de source à Grégoire de Tours - Bède le Vénérable -
Otton de Freising, lequel va jusqu'à en faire « une des
lumières vivantes dans l'Église de Dieu », la seconde étant
Saint Augustin (H.-I. Marrou, Saint Augustin, Orose et l'augustinisme
historique, p.86). Au IXe siècle, les Histoires sont traduites en
vieil anglais par le roi Alfred, un siècle plus tard, en arabe, à
la demande du calife de Cordoue.
Et
le succès se prolonge au-delà du Moyen-Âge : Une vingtaine
d'éditions imprimées s'échelonnent de 1471 à 1738 (A. Lippold,
Orosio. Le storie contro i pagani, t.I, p.XLVI).
Puis
vient le temps du « purgatoire ». Orose est considéré
comme un piètre historien. « A partir d'Orose, écrit F. Lot,
tout sentiment véritable de l'histoire de l'Antiquité est perdu »
(La fin du monde antique et le début du moyen âge, éd. Albin
Michel, 1968, p.172). Plus sévère encore, le jugement de J.B.
Bury : « Perhaps... the first attempt at a universal
history, and... probably the worst » (History of the Later
Roman Empire, Dover Publications, New York, 1958, t.I, p.306). On
trouve heureusement quelque réconfort dans la remarque d'A.
Lippold : « soltanto dopo la seconda guerra mondiale si è
avuta una sorta di rinascita dell'interesse per la sua opera »
(Orosio, p.XLVII).
Textes
choisis (trad. M.-P. Arnaud-Lindet)
[T
1 - Prologue, 1-2 J'ai obéi à tes prescriptions, très saint
père Augustin, et je souhaite l'avoir fait avec autant de réussite
que de bonne volonté, quoique, dans ces deux perspectives, je ne
sois pour ma part guère franchement troublé par la question de
savoir si j'ai bien ou mal fait. Déjà, en effet, tu as pris
toi-même la peine d'examiner si j'étais, ou non, capable de faire
ce que tu me prescrivais, pour ma part, je me contente du témoignage
de ma seule obéissance, dans la mesure, cependant, où je l'ai parée
de bon vouloir et d'effort...
T
5 - I, 12, 1 Mais, quant à moi, je suis maintenant contraint
de déclarer que dans l'intérêt d'apercevoir un terme, je laisse de
côté bien des événements sur un si grand nombre de circonstances
malheureuses de cette époque, et que je les abrège tous. Je ne
pourrais en effet d'aucune manière avancer dans une forêt parfois
si dense, si je ne survolais pas aussi, de temps en temps, des bois
entiers, même drus...
LES BACCHANALES |
T
15 - IV, 23, 8-10 Mais pour moi qui, malgré mon zèle à
enquêter, n'en suis pas moins un homme d'esprit assez lent, la cause
de la troisième guerre punique, une cause que Carthage aurait
attisée au point que l'on déciderait à bon droit de la
détruire, ne m'est clairement apparue nulle part, et de voir que si,
comme dans les guerres précédentes, une cause réelle eut attisé
les sentiments des Romains contre une Carthage qui se redressait,
point n'eût été besoin de délibération, me trouble même au plus
haut point.
Mais,
à vrai dire, alors que certains des Romains décidaient que Carthage
devait être détruite pour la sécurité perpétuelle de Rome,
d'autres, en revanche, à cause du souci perpétuel de la valeur
militaire romaine, qu'il faisaient pour eux-mêmes toujours dépendre
de la suspicion envers la ville rivale, toujours exercée par la
guerre, ne fût changée en paresseuse indolence par la sécurité et
la paix, jugeaient que Carthage devait être laissée intacte dans
son statut : Je trouve que la cause de la guerre ne procéda pas
d'un manquement au droit de la part des Carthaginois provocateurs,
mais de l'humeur changeante des Romains qui s'engourdissaient...
T
20 - VI, 17, 9-10 Et cependant, le point de départ de tous ces
maux est l'orgueil : C'est à partir de lui que s'enflammèrent
les guerres civiles, à partir de lui qu'elles proliférèrent à
nouveau. Il n'est donc pas injuste le massacre de ceux qui l'ont
suivi injustement, si la rivalité de l'ambition suscitée par
eux-mêmes est punie en eux-mêmes, jusqu'à ce que ceux qui
refusèrent la collégialité apprennent à supporter la
souveraineté, et que, la totalité du pouvoir une fois remise à un
seul, tous les hommes se soumettent à un mode de vie de très loin
différent, en sorte que tous cherchent humblement à plaire et non
pas à faire assaut d'insolence. Mais pour un si salutaire
enseignement de l'humilité, il est besoin d'un maître. C'est
pourquoi, après que le régime de César Auguste eut été organisé
opportunément, le Seigneur Christ naquit, lui qui, alors qu'il était
de nature divine, a assumé par humilité la nature humaine afin
qu'alors seulement, la doctrine de l'humilité devienne plus
appropriée, au moment précis où, à travers le monde entier, le
châtiment de l'orgueil était un exemple pour tous...
T
25 - VII, 39, 15-18 Le troisième jour après l'entrée des
Barbares dans la Ville, ils s'en allèrent de leur propre gré après
avoir incendié un certain nombre d'édifices, il est vrai, mais il
n'y eut là rien d'importance comparable à ce qu'avait causé le
hasard pour la 700e année de sa fondation. De fait, si j'examine en
détail l'embrasement accompli par l'empereur Néron pour se
distraire, sans aucun doute cet incendie qu'avait provoqué la
débauche du Prince ne pourra en rien être mis sur le même plan que
celui que causa de nos jours la colère du vainqueur. Je ne dois pas
non plus, dans un rapprochement de ce genre, rappeler l'incendie des
Gaulois qui, pendant presque toute la durée de l'année qui le
suivit, eurent en leur possession les cendres écrasées de la Ville
incendiée et détruite. Et, afin qu'il ne vienne à personne l'idée
de douter que cela a été permis aux ennemis pour la correction de
la cité orgueilleuse, débauchée et blasphématrice, au même
moment les lieux les plus prestigieux de Rome qui n'avaient pu être
incendiés par les ennemis furent détruits par la foudre...]
OROSE
bcs.fltr.ucl.ac.be/ENCYC-1/Orose.htm
Lagarrigue
G., Orose, Histoires (Contre les Païens). .... T 6 - I, 17, 1-3
Cependant, en 430 avant la fondation de Rome, l'année de
l'enlèvement d'Hélène, ...
Termes
manquants : ordonnance
Histoires
(Contre les Païens). Tome I : Livres I-III
www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100584690
J.-C.)
écrivit en 416-17. à Carthage. la première histoire universelle
chrétienne. connue généralement sous le titre d'Histoires (contre
les paiens). (Historiarum libri septem aduersum ... L'ANNÉE
PHILOLOGIQUE · REVUE DES ETUDES ...
Termes
manquants : ordonnance
Les
Histoires contre les Païens d'Orose - Manuscrit : Ville de ...
manuscrit.ville-laon.fr/_app/ms/OEB/Ms137/en_savoir.../CDms137.pdf
Les
Histoires contre les Païens (Historiae adversus Paganos) d'Orose,
écrivain chrétien espagnol ... L'année suivante, Orose retourna
auprès de saint Augustin, muni des reliques ... cette année-là.
Ses Histoires ont été composées vers 416- .... L'ordonnance très
géométrique de cette page évoque les pages- tapis de l'art ...
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