29
FEVRIER 2016...
Cette
page concerne l'année 437 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
CREUSET DES LÉGENDES EUROPÉENNES
On
va vous conter tout d´abord la légende des Nibelungen et ensuite,
si vous le voulez bien, on les mettra face à notre Histoire récente
et moins récente...
Pour
commencer parlons des Nibelungen...
Au
royaume des dieux, Wotan, dieu des dieux fauché comme les blés,
demande aux 2 géants Fasolt (tiens tiens) et Fafnir (prononcez
Fafneur) de leur construire un château. Wotan, pour les rembourser,
doit voler l’or du Rhin et l’anneau de pouvoir aux Nibelungen,
des nains qui habitent les profondeurs de la Terre : Sinon les géants
emportent la belle déesse de l’amour Freia.
Mais
les Nibelungen, mécontents de s’être fait voler, maudissent
l’anneau qui va mener à la mort chaque détenteur du bijou...
Wotan paie les géants satisfaits de l'arrangement. Mais la
malédiction frappe et Fasolt s’écroule sous les coups de son
frère qui se transforme en dragon et disparait dans une caverne avec
son trésor.
Wotan,
maudit, mais qui n'a pas envie de mourir, tente de se sauver en
aidant un jeune : Siegfried a détruire l’anneau, celui-ci tue
le dragon, et récupère l’anneau.
Se
baignant dans le sang du dragon, le jeune homme ne s’aperçoit pas
qu’une feuille de vigne s’est collé sur son omoplate... Le sang
ne l’a pas touché à un seule endroit, il y est vulnérable.
Parcourant
le monde, il se fait aborder par un descendant des Nibelungen qui
veut récupérer l’anneau. Trahi, Siegfried s’effondre,
mortellement touché par un coup de lance... Sa femme, fille de
Wotan, jette l’anneau dans le Rhin. Trop tard… Le château du
royaume des dieux brûle avec les divinités punies de leur cupidité…
GENEALOGIE DES NIBELUNGEN |
Au
début de l'année 407 le monde Barbare s'ébranle de toute part.
Vandales, Suèves et Alains venus des frontières d'Asie franchissent
le Rhin gelé près de Mayence et déferlent sur la Gaule soumise au
pillage.
les
Burgondes qui, à cette époque, se trouvent dans la vallée du Main
et touchent peut-être le Rhin, sont entraînés à leur suite
participant aux saccages. Mayence et Worms sont détruites...
Vandales, Suèves et Alains traversent la Gaule multipliant les
atrocités pour atteindre 2 ans plus tard le territoire de la
péninsule Ibérique.
Vandales
et Alains passent même en Afrique du Nord qu'ils atteignent en 429.
Les
Burgondes ne s'éloignent pas de la frontière du Rhin. D'après
Katalin Escher, ils ont occupé un territoire situé à proximité de
Mayence, à la confluence du Main et du Rhin, sur la rive gauche dans
la province de Germanie supérieure (correspondant à l'actuel
Rhénanie-Palatinat).
Les
branches du peuple Alain, à la tête duquel est le roi Goar a fait
de même. Ils entretiennent des relations étroites avec les Romains
et avec les Alains. Selon l'historien Grec Olympiodore de Thèbes,
Gondicaire, (Gundahar), chef des Burgondes, et Goarnote, chef des
Alains, favorisent l'élection de l'usurpateur Jovin comme empereur
en 411, dans une ville que l'on pense être Mayence, (Moguntiacum).
« À
Mundiacum (Il s'agit probablement de Moguntiacum, Mayence, même si
cette ville se trouve en Germanie Première), en Basse-Germanie,
(Germanie Seconde), Jovinus, grâce aux intrigues de l'Alain Goar et
de Gunthiarus, qui tient l'emploi de phylarque des Burgondes, est
proclamé tyran. »
— Olympiodore,
Fragmenta,
Burgondes,
Alains, Alamans, Francs et de nombreux nobles Gaulois fournissent des
troupes à Jovin qui deviennent ainsi des auxiliaires romains et les
chefs des officiers Romains. « Après avoir fourni des troupes
à Jovin, le roi Burgonde a pu s'installer dans la ville de Vangiones
(Worms) comme le haut officier de l'armée Romaine qu'il est en
réalité », explique Katalin Escher. Le roi Burgonde, « a
des raisons de considérer que son armée est désormais fédérée,
et que les territoires dans le coude du Rhin leur sont attribués
légalement. » Jovin et ses frères se font battre par l'armée
officielle à Valence.
Le
vainqueur de Jovin, Constance III entérine la situation des
Burgondes. D'après les Chroniques de Cassiodore et de Prosper Tiro
d'Aquitaine, « Les Burgondes ont reçu en concession (413) une
partie de la Gaule près du Rhin, (Burgondiones partem Gallia Rheno
conjuctam tenere) ».
L'année
413 est considérée par la majeure partie des historiens comme la
date d'attribution d'un fœdus aux Burgondes et la date officielle du
séjour des Burgondes sur le Rhin.
La
tradition « Transmise principalement par la littérature
héroïque Germanique a fait de Worms la capitale de ce royaume, mais
les sources contemporaines n'établissent pas de lien entre cette
ville et les Burgondes ».
Le
« royaume Burgonde » n'en est pas moins constitué dans
la vallée du Main depuis presque un demi-siècle et l'attribution
d'un fœdus n'a pas provoqué un mouvement de migration massive.
MANUSCRIT DES NIBELUNGEN |
D'après
Katalin Escher, il est vraisemblable que seule l'élite Burgonde,
constituant l'armée fédérée, s'installe dans le fœdus.
L'historien
ecclésiastique Socrate, (Ve siècle), témoigne que les
Burgondes, restés à l'est du Rhin, les plus exposés, sont
constamment harcelés par les incursions des Huns. Dans les années
428/429, le roi des Burgondes Gondicaire, réussit à les vaincre.
« [...]
Le roi des Huns, dont le nom était Optar (Oktar), ayant suffoqué
une nuit pour avoir englouti trop de nourriture, Les Burgondes se
précipitent subitement sur les Huns privés de chef, et ayant
attaqué en petit nombre une forte troupe, remportent la victoire. En
effet, alors qu'ils n'ont pas plus de
3
000 hommes, ils massacrent environ 10 000 Huns. [...] »
En
435, Gondicaire veut élargir les frontières de ses domaines et
attaque la province de Belgique première . Les Burgondes atteignent
la région de Toul et de Metz, mais ils sont alors arrêtés par le
patrice Aetius, le « maître de la milice » et
généralissime de Valentinien III appuyé par ses auxiliaires
Hunniques.
Plusieurs
sources, complémentaires mais aussi contradictoires, font état
d'une nouvelle et terrible défaite survenue l'année suivante qui
manque les anéantir et au cours de laquelle toute l'élite Burgonde,
leur roi Gondicaire y perd la vie. L'opinion des historiens diverge
dans l'attribution de ce quasi anéantissement. S'agit-il d'un
triomphe d'Aetius sur les Burgondes, le généralissime est-il aidé
par des auxiliaires Hunniques ou au contraire s'agit-il d'un conflit
purement Hunno-Burgonde ?
Quelques
auteurs, dont Katalin Escher, admettent que la version de Prosper
Tiro d'Aquitaine est la plus fiable et que l'anéantissement de
l'armée Burgonde en 436/437 résulte d'un fait d'armes qui oppose
les Huns aux Burgondes, fait d'armes qui s'insère dans une logique à
la fois d'expansion et de vengeance des Huns après leur défaite de
428...
Prosper
Tiro d'Aquitaine relate la défaite des Burgondes en ces termes :
« En
ce temps-là, Aétius vainc Gundicaire roi des Burgondes habitants en
Gaule, et leur accorde la paix, mais celle-ci est de courte durée
puisque les Huns l'anéantit avec son peuple » — Prosper
Tiro d'Aquitaine, Chroniques, 1322
La
terrible défaite de 436/437 et la mort de Gondicaire a constitué
une véritable rupture dans l'histoire des Burgondes. Elle a pour
conséquence la fin du royaume de Worms, dont le territoire revient
sous le contrôle des Romains...
Cet
épisode tragique de l'histoire burgonde est un des fondements de la
légende des Nibelungen.
Dans
les premiers temps de leur séjour sur le territoire Romain, le
christianisme se répand parmi les peuples Barbares, Goths et
Vandales, à la voix de l’évêque arien Wulfila, (ou Ulfila),
dépêché aux Goths vers les années 340 et traducteur de la bible
en langue gothique.
Les
sources apportent des témoignages contradictoires à la forme de
christianisme - nicéen ou arien - adoptée par les Burgondes
lorsqu'ils ont délaissé le paganisme et soulèvent une controverse
parmi les historiens.
Plus
tard, alors que les Burgondes occupent la vallée de la Saône et du
Rhône, Avit de Vienne et Grégoire de Tours indiquent que
l'arianisme est bien implanté chez les Burgondes.
Katalin
Escher indique que l'explication qui semble la plus rationnelle est
de considérer que les Burgondes se sont convertis du paganisme au
christianisme nicéen dans le royaume Rhénan et qu'un arianisme est
apparu dans le royaume Rhodanien.
Les
Burgondes demeureront adeptes du christianisme arien jusqu'au règne
de Sigismond au début du VIe siècle.
SIEGFRIED |
La
Chanson des Nibelungen (Nibelungenlied en
allemand) est une épopée médiévale Germanique, composée au
XIIIe siècle et rédigée dans la langue vulgaire de l'époque :
Le moyen haut-allemand.
La
Chanson des Nibelungen est la version originale Germanique d'une
légende également attestée en Scandinavie par des contes Danois ou
Islandais. Redécouverte en Allemagne au XIXe siècle, elle y a
été considérée durant 2 siècles comme une épopée nationale
décrivant la construction du pays.
Elle
raconte les exploits de Siegfried, prince détenteur du trésor des
Nibelungen, pour aider le roi Burgonde Gunther à conquérir la main
de Brunehilde, puis son mariage avec Kriemhild, la sœur de Gunther.
Son assassinat par le traître Hagen initie une longue vengeance
menée par Kriemhild et dont l'issue est le massacre des Burgondes
sur les rives du Danube...
La
légende des Nibelungen, a été et continue à être l'objet d'un
débat entre deux écoles de philologie, l'une réduisant la légende
à un mythe, l'autre lui accordant une authenticité et une origine
historique.
Eugène
Beauvois est de ceux qui acceptent comme source historique véritable
le contenu de la légende des Nibelungen, telle qu'elle est transmise
dans l'Edda de Snorri. Ses thèses ont été sévèrement critiquées
par Karl Bartsch, pour qui les rapprochements historiques sont fondés
sur une méthode suspecte.
Pour
Geneviève Blanquis également, le Nibelungenlied est l'assemblage
d'éléments mythiques Scandinaves et de données historiques vagues.
Si
les philologues s'accordent sur l'existence de références
historiques, ils hésitent à savoir si ce matériau a servi à
façonner la chanson, ou si elles présentent quelque cohérence dans
leur assemblage. La question peut ainsi être résumée, comme le
fait Régis Boyer :
« Sigurdr
est-il un personnage historique qui est entré dans la légende, ou
a-t-il existé un personnage de conte populaire immémorial,
Germanique ou Indo-E uropéen, auquel on a raccroché, à un moment
donné, Sigurdr, en enrichissant progressivement son image d'apports
fournis par d'autres héros ? »
MANUSCRIT DES NIBELUNGEN |
Le
contenu de la Chanson des Nibelungen, en substance, nous a été
transmis par bien d'autres sources, certaines Islandaises telles la
Völsunga saga et les Eddas, d'autres Danoises et Scandinaves en
général.
La
Chanson des Nibelungen est elle la plus ancienne attestation de la
légende en langue allemande.
Toutefois,
les éléments merveilleux, notamment les divinités, sont absents de
la version de la Chanson des Nibelungen au point qu'elle ne contient
presque plus d'événements tout à fait surnaturels. Elle est la
compilation des poésies notamment Scandinaves et leur succède
véritablement...
Il
a été suggéré qu'Ovide peut être la principale source
d'inspiration du Nibelungenlied. La rivalité entre Niobé et Léto
(VI) s'apparente à la dispute des reines (XIV), l'histoire de Térée,
Philomèle et Procné (VI) à la vengeance de Kriemhild, Atalante (X)
à Brünhild et enfin les héros Cycnos et Cénée (XII) à
Siegfried. Cette thèse n'est toutefois pas acceptable selon Norbert
Voorwinden qui, toutefois, l'étudie, car elle présente un intérêt
pour l'histoire de la réception du Nibelungenlied au XIIIe siècle,
dans la mesure où son public connaissait sans doute les écrits
d'Ovide.
L'idée
générale de la chanson, qui est présente dans toutes les versions
de la légende et que l'on retrouve aujourd'hui encore chez les
peuples Celtes, est que la possession d'un grand trésor est toujours
porteuse de malheur...
En
effet, dans les mythes, l'or a un sens ambivalent.
S'il
est le métal noble des rois, il symbolise également la séduction
et la corruption, notamment lorsqu'il est détenu par la femme.
C'est
le cas dans la Völuspá Scandinave, où la femme Gullveig (Ivresse
de l'or) vient troubler les Ases et déclencher la première guerre.
Il s'agit là d'un motif Indo-Européen. Chez les Germains, l'or est
plus particulièrement associé à l'eau, il est en effet issu des
paillettes transportées par les rivières : C'est l'or du
Rhin... Mais dans la légende des Nibelungen, il s'agit d'un anneau
d'or. Celui-ci est une métaphore chthonienne du soleil.
Pourtant,
dans le Nibelungenlied, ce thème s'affaiblit pour laisser place à
la fidélité, celle de la femme envers son mari, du vassal envers le
suzerain, des hommes envers leur devoir. Cette importance donnée à
la promesse, au lien d'homme à homme, est révélatrice d'une
société déjà organisée par le droit féodal.
Le
Nibelungenlied fait sans ambiguïté référence à des personnages
historiques qui ont joué un rôle durant les migrations des peuples
Germaniques...
Les
Burgondes fédérés à l'empire Romain doivent garder la frontière
Rhénane et reconnaissent la suprématie de l'Empire.
En
436 ou 437, Gondicaire, voulant élargir les frontières de ses
domaines, envahit avec ses Burgondes la province de Première
Belgique.
En
443, les Burgondes survivants, sous la direction de Gondioc, fils de
Gondicaire, sont déportés en Sapaudia (région située vers le
Jura) avec pour mission de stopper les Alamans. C'est la raison pour
laquelle cette région s'appelle aujourd'hui Bourgogne. Les Burgondes
se joignent en 451 aux armées impériales afin de combattre Attila.
On
constate que la liste des rois Burgondes présente des similitudes
nettes avec les noms apparaissant dans la Chanson des Nibelungen.
D'autres
événements historiques intéressants pour la Chanson sont :
Le
conflit entre les reines Mérovingiennes Brunehaut et Frédégonde,
qui inspire la rivalité entre Kriemhild et Brunhild, Siegfried est
inspiré par Sigebert, époux de Brunehaut, assassiné en 575 à
l'instigation de sa belle-sœur Frédégonde, mais aussi par
Arminius, chef de la tribu des Chérusques.
Mais
il n'existe pas de concordance historique entre l'ensemble de ces
éléments.
Ainsi,
l'évêque Pilgrim de Passau a vécu plus de 5 siècles après
Attila... Si la rivalité entre les 2 reines Brunehaut et Frédégonde
a servi de fond au Nibelungenlied, c'est au prix d'une inversion de
leurs époux, dans la mesure où Sigebert est le mari, non de
Frédégonde, mais de Brunehaut.
De
même, Théodoric le Grand, qu'incarne Dietrich de Vérone, est né
en 449, et ne peut avoir participé à la bataille. Tous ces éléments
historiques sont donc de vagues souvenirs raccrochés à une légende.
Le
texte du Chant des Nibelungen est connu grâce à plus de 35
manuscrits Allemands, dont seulement 10 complets. Le manuscrit le
plus récent date du XVIe siècle, transcrit de l'Ambraser
Heldenbuch commandé par l'empereur Maximilien Ier (manuscrit D).
Par
la suite, le Nibelungenlied est presque oublié, ne faisant l'objet
d'aucune impression avant l'époque contemporaine.
Les
trois manuscrits complets les plus anciens, considérés comme les
plus importants, sont, depuis les travaux de Karl Lachmann, désignés
comme suit:
Manuscrit
A (Manuscrit Hohenems-Münchener) : 1280 environ, il est
redécouvert en 1779 dans la bibliothèque des comtes de Hohenems par
Franz Joseph von Wocher, puis vendu à la bibliothèque de la cour de
Bavière où il est encore conservé. Il est constitué de 60
feuillets de parchemin et contient le Nibelungenlied dans sa version
la plus courte, La Plainte et Das Buch der Vollkommenheit.
Manuscrit
B : Il est contenu parmi d'autres œuvres dans le Codex
Sangallensis 857 qui date du second tiers du XIIIe siècle,
conservé par l'historien Suisse Aegidius Tschudi au XVIe siècle,
il est vendu au prince-abbé de Saint-Gall en 1768. Il est accompagné
notamment de Parzival et de La Plainte.
Manuscrit
C : Contenu dans le Codex Donaueschingen, celui-ci est
redécouvert le 29 juin 1755 par Jacob Hermann Obereit dans les
archives de la bibliothèque du Château de Hohenems, il est donné
en 1807 au juriste Michael Schuster, puis acheté en 1815 par le
collectionneur Joseph von Lassberg. À sa mort, en 1855, le manuscrit
est transféré à Donaueschingen dans la bibliothèque des princes
de Fürstenberg.
Ajouter une légende |
En
2008, ces trois manuscrits ont été proposés par la Bibliothèque
nationale de Bavière au programme de l'UNESCO « du Monde »
auquel ils ont été inscrits en 2009. À ce titre, le Nibelungenlied
devient le premier exemple de la poésie héroïque à être inscrit
au patrimoine mondial.
Dans
les manuscrits, le Nibelungenlied ne porte pas de titre. Le nom
actuel vient du dernier vers par lequel se terminent une partie des
manuscrits :
hie
hât daz mære ein ende daz ist der Nibelunge liet... ici s'achève
l'histoire
c'est le chant des Nibelungen
c'est le chant des Nibelungen
Le
mot Nibelungen est probablement l'adaptation en haut-allemand de
Niflungar, le mot norrois servant à désigner, dans les textes
Scandinaves, les membres de la famille de Niflung, à laquelle
appartiennent Gunther et Hagen.
Le
mot Niflung (de l'islandais Nifl : « brouillard ») est
quant à lui un emprunt au moyen-bas-allemand Nevelingen.
Il
désigne donc « ceux qui vivent dans les brouillards ».
Nibilung a d'ailleurs été un nom de famille connu chez les
Burgondes et est aussi attesté chez les Francs, où les Nibelungides
sont une famille de la noblesse Franque, et où il existe aussi un
usage toponymique.
Nibelungen
peut être également rapproché du nom de la ville belge de
Nivelles, dont le nom flamand Nyffels rappelle particulièrement la
dénomination norroise, il est possible que la maison des
Nibelungides y a régné. Le terme sert d'ailleurs à désigner les
Francs arrivés sur le Rhin après la fuite des Burgondes
Un
nouveau fragment du Nibelungenlied (fragment W), datant du dernier
quart du XIIIe siècle, a été découvert lors du catalogage
des manuscrits de l'abbaye de Melk dans les années 1990.
Le
28 mars 2003, on a cru découvrir un nouveau fragment au cloître de
Zwettl, mais il s'agit en réalité d'un nouveau manuscrit d'Erec et
Enide
Selon
Jean Fourquet, la langue employée dans les manuscrits dont nous
disposons indique qu'une version primitive de la Chanson des
Nibelungen (Ur-Nibelungenlied) peut avoir été écrite au
XIIe siècle en francique rhénan dans la région de Worms. Son
rédacteur, un « jongleur », s'inspirant peut-être des
chansons de geste Françaises pour le style, aurait réalisé la
compilation cohérente d'un corpus à la fois Germanique et
Scandinave.
Servant
de modèle à la Chanson des Nibelungen qui nous a été transmise,
mais aussi à une saga Norvégienne, la Thidrekssaga, dont la
structure reprend remarquablement celle de la Chanson... La version
primitive contient peut-être des éléments merveilleux relatifs à
la soumission des Nibelungen et au meurtre du dragon par Siegfried,
ainsi qu'à son enfance, absents du Nibelungenlied, mais présents
dans la Thidrekssaga.
Les
historiens de la littérature supposent que le Nibelungenlied aurait
été écrit entre 1203 et 1205 près de Passau et Vienne.
UN AUTRE FONTAINE |
Hagen
de Tronege, « le vaillant » : il est « d'un
aspect terrible, et pourtant... c'est un beau chevalier. Il inspire
l'effroi par les sombres regards qu'il jette de tous côtés ».
Hagen est le fils d'Aldrian, vassal d'Etzel il a lui-même été
otage à la cour d'Etzel, en même temps que Walther d'Espagne.
Dancwart,
frère de Hagen, maréchal
Ortwin
de Metz, leur neveu, écuyer tranchant
Rumold,
maître des cuisines
Sindold,
échanson
Hunold,
trésorier
Eckewart,
margrave, accompagne Kriemhild lorsqu'elle quitte Worms avec
Siegfried, ainsi qu'à la cour d'Etzel
Gere,
margrave
Volker
d'Alzei, chevalier et joueur de vielle (dans le Chant, l'épée de
Volker est souvent désignée par le mot « archet »)
Etzel
le roi des Huns du Chant des Nibelungen n'a rien à voir avec l'image
traditionnelle d'Attila : C'est un prince manifestement fidèle,
scrupuleux (étant païen, il se demande s'il peut épouser une
princesse chrétienne), plein de prévenance pour Kriemhild. Il
accepte que leur fils soit baptisé. L'auteur du Chant insiste sur le
fait qu'à la cour d'Etzel, il y a des païens et des chrétiens, ce
qui correspond à la réalité de la cour d'Attila.
Bloedel
ou Bloedelin : frère d'Etzel (son nom rappelle celui du frère
réel d'Attila, Bleda)
Swaemmel
et Waerbel : Ce sont les jongleurs d'Attila, ils sont chargés
d'aller à Worms transmettre l'invitation d'Attila (et de Kriemhild)
à la cour Burgonde.
Rüdeger
de Bechelaren (Pöchlarn en Autriche) : Margrave du royaume des
Huns ambassadeur d'Etzel pour demander la main de Kriemhild.
Dietrich
de Bern : L'avatar littéraire de l'Ostrogoth (les Ostrogoths
sont effectivement vassaux des Huns jusqu'à la mort d'Attila)
Théodoric le Grand (Bern signifie ici Vérone) intervient (Aventure
XXVIII) pour informer les Burgondes qu'il « entend chaque matin
Kriemhild pleurer la mort de Siegfried » sans les dissuader de
poursuivre leur route.
Brunhild
princesse Islandaise d'une remarquable beauté, elle est aussi dotée
d'une force prodigieuse avant son mariage : Elle lance sans
difficulté un javelot que « trois hommes ... ont peine à
porter » Siegfried la domine grâce à sa cape magique, mais
avec peine.
Nibelung :
Roi du pays avant la venue de Siegfried
Nibelung
II : Fils du précédent, tué par Siegried
Schilbung :
Guerrier tué par Siegfried en même temps que le précédent
Albéric :
Nain, gardien du trésor des Nibelungen, possesseur de la cape
magique que lui arrache Siegfried
Les
guerriers Nibelungen : Lorsque Siegfried et Kriemhild viennent à
Worms (Partie 2), ils sont accompagnés par un certain nombre de
guerriers du pays des Nibelungen.
À
partir de la troisième partie, le mot Nibelungen désigne les
Burgondes, et non plus spécifiquement les guerriers originaires du
royaume de Nibelung.
L’histoire
se déroule en différents lieux réels des vallées du Rhin et du
Danube, situés dans les actuelles Allemagne, Autriche et Hongrie,
principalement à Worms, Xanten et Etzelbourg, secondairement à
Salzbourg et à Vienne.
Isenstein
(dénomination imaginaire) en Islande où vit la princesse Brunhild ;
La
Saxe, où se déroule le combat entre les Burgondes et les coalisés
Saxons et Danois : « des bords du Rhin, ils chevauchent
... à travers la Hesse, vers le royaume de Saxe... Ils arrivèrent à
la frontière... » (IV, 176)
FONTAINE DE SIEGFRIED |
Le
pays des Nibelungen, conquis par Siegfried dans sa jeunesse, est un
pays imaginaire, mais il est malgré tout situé par l'auteur dans le
nord de l'Europe, puisque partant d'Islande en barque, Siegfried
« arrive dans un pays situé à 100 bonnes lieues de là ou
même plus loin encore.... Le héros aborde seul dans une île très
grande... amarre sa barque. Puis il se dirige vers une montagne où
se trouve un château fort » La cour Burgonde, les messagers,
partant de Worms, « après une chevauchée de 3 semaines, ...
font leur entrée dans le pays. Et là, au château de Nibelung...
dans la marche de Norvège, ils trouvent le preux » (XII, 739)
Chanson
des Nibelungen — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chanson_des_Nibelungen
La
Chanson des Nibelungen (Nibelungenlied en allemand) est une épopée
.... En 436 ou 437, Gondicaire, voulant élargir les frontières de
ses domaines, envahit ..... À partir de là, 13 années passent où
Kriemhild vit dans le deuil de Siegfried ...
Nouvelle
approche de la Chanson des Nibelungen
books.openedition.org/pup/4098?lang=fr
La
Chanson des Nibelungen, qui compte 2 379 strophes de 4 vers longs,
.... Pendant toutes ces années Kriemhild médite sa vengeance sans
se laisser .... Après que les Burgondes survivants, une fois défaits
en 436 ou 437 par les Huns, ...
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