dimanche 6 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 437

29 FEVRIER 2016...

Cette page concerne l'année 437 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE CREUSET DES LÉGENDES EUROPÉENNES

On va vous conter tout d´abord la légende des Nibelungen et ensuite, si vous le voulez bien, on les mettra face à notre Histoire récente et moins récente...
Pour commencer parlons des Nibelungen...
Au royaume des dieux, Wotan, dieu des dieux fauché comme les blés, demande aux 2 géants Fasolt (tiens tiens) et Fafnir (prononcez Fafneur) de leur construire un château. Wotan, pour les rembourser, doit voler l’or du Rhin et l’anneau de pouvoir aux Nibelungen, des nains qui habitent les profondeurs de la Terre : Sinon les géants emportent la belle déesse de l’amour Freia.
Mais les Nibelungen, mécontents de s’être fait voler, maudissent l’anneau qui va mener à la mort chaque détenteur du bijou... Wotan paie les géants satisfaits de l'arrangement. Mais la malédiction frappe et Fasolt s’écroule sous les coups de son frère qui se transforme en dragon et disparait dans une caverne avec son trésor.
Wotan, maudit, mais qui n'a pas envie de mourir, tente de se sauver en aidant un jeune : Siegfried a détruire l’anneau, celui-ci tue le dragon, et récupère l’anneau.
Se baignant dans le sang du dragon, le jeune homme ne s’aperçoit pas qu’une feuille de vigne s’est collé sur son omoplate... Le sang ne l’a pas touché à un seule endroit, il y est vulnérable.
Parcourant le monde, il se fait aborder par un descendant des Nibelungen qui veut récupérer l’anneau. Trahi, Siegfried s’effondre, mortellement touché par un coup de lance... Sa femme, fille de Wotan, jette l’anneau dans le Rhin. Trop tard… Le château du royaume des dieux brûle avec les divinités punies de leur cupidité…
GENEALOGIE DES NIBELUNGEN

Au début de l'année 407 le monde Barbare s'ébranle de toute part. Vandales, Suèves et Alains venus des frontières d'Asie franchissent le Rhin gelé près de Mayence et déferlent sur la Gaule soumise au pillage.
les Burgondes qui, à cette époque, se trouvent dans la vallée du Main et touchent peut-être le Rhin, sont entraînés à leur suite participant aux saccages. Mayence et Worms sont détruites... Vandales, Suèves et Alains traversent la Gaule multipliant les atrocités pour atteindre 2 ans plus tard le territoire de la péninsule Ibérique.
Vandales et Alains passent même en Afrique du Nord qu'ils atteignent en 429.

Les Burgondes ne s'éloignent pas de la frontière du Rhin. D'après Katalin Escher, ils ont occupé un territoire situé à proximité de Mayence, à la confluence du Main et du Rhin, sur la rive gauche dans la province de Germanie supérieure (correspondant à l'actuel Rhénanie-Palatinat).
Les branches du peuple Alain, à la tête duquel est le roi Goar a fait de même. Ils entretiennent des relations étroites avec les Romains et avec les Alains. Selon l'historien Grec Olympiodore de Thèbes, Gondicaire, (Gundahar), chef des Burgondes, et Goarnote, chef des Alains, favorisent l'élection de l'usurpateur Jovin comme empereur en 411, dans une ville que l'on pense être Mayence, (Moguntiacum).
« À Mundiacum (Il s'agit probablement de Moguntiacum, Mayence, même si cette ville se trouve en Germanie Première), en Basse-Germanie, (Germanie Seconde), Jovinus, grâce aux intrigues de l'Alain Goar et de Gunthiarus, qui tient l'emploi de phylarque des Burgondes, est proclamé tyran. »
— Olympiodore, Fragmenta,

Burgondes, Alains, Alamans, Francs et de nombreux nobles Gaulois fournissent des troupes à Jovin qui deviennent ainsi des auxiliaires romains et les chefs des officiers Romains. « Après avoir fourni des troupes à Jovin, le roi Burgonde a pu s'installer dans la ville de Vangiones (Worms) comme le haut officier de l'armée Romaine qu'il est en réalité », explique Katalin Escher. Le roi Burgonde, « a des raisons de considérer que son armée est désormais fédérée, et que les territoires dans le coude du Rhin leur sont attribués légalement. » Jovin et ses frères se font battre par l'armée officielle à Valence.
Le vainqueur de Jovin, Constance III entérine la situation des Burgondes. D'après les Chroniques de Cassiodore et de Prosper Tiro d'Aquitaine, « Les Burgondes ont reçu en concession (413) une partie de la Gaule près du Rhin, (Burgondiones partem Gallia Rheno conjuctam tenere) ».
L'année 413 est considérée par la majeure partie des historiens comme la date d'attribution d'un fœdus aux Burgondes et la date officielle du séjour des Burgondes sur le Rhin.
La tradition « Transmise principalement par la littérature héroïque Germanique a fait de Worms la capitale de ce royaume, mais les sources contemporaines n'établissent pas de lien entre cette ville et les Burgondes ».
Le « royaume Burgonde » n'en est pas moins constitué dans la vallée du Main depuis presque un demi-siècle et l'attribution d'un fœdus n'a pas provoqué un mouvement de migration massive.

MANUSCRIT DES NIBELUNGEN
D'après Katalin Escher, il est vraisemblable que seule l'élite Burgonde, constituant l'armée fédérée, s'installe dans le fœdus.

L'historien ecclésiastique Socrate, (Ve siècle), témoigne que les Burgondes, restés à l'est du Rhin, les plus exposés, sont constamment harcelés par les incursions des Huns. Dans les années 428/429, le roi des Burgondes Gondicaire, réussit à les vaincre.
Le chef des Huns, Octar, (Optar ou encore Oktar), oncle d'Attila perd la vie dans cette campagne.
« [...] Le roi des Huns, dont le nom était Optar (Oktar), ayant suffoqué une nuit pour avoir englouti trop de nourriture, Les Burgondes se précipitent subitement sur les Huns privés de chef, et ayant attaqué en petit nombre une forte troupe, remportent la victoire. En effet, alors qu'ils n'ont pas plus de
3 000 hommes, ils massacrent environ 10 000 Huns. [...] »

En 435, Gondicaire veut élargir les frontières de ses domaines et attaque la province de Belgique première . Les Burgondes atteignent la région de Toul et de Metz, mais ils sont alors arrêtés par le patrice Aetius, le « maître de la milice » et généralissime de Valentinien III appuyé par ses auxiliaires Hunniques.
Plusieurs sources, complémentaires mais aussi contradictoires, font état d'une nouvelle et terrible défaite survenue l'année suivante qui manque les anéantir et au cours de laquelle toute l'élite Burgonde, leur roi Gondicaire y perd la vie. L'opinion des historiens diverge dans l'attribution de ce quasi anéantissement. S'agit-il d'un triomphe d'Aetius sur les Burgondes, le généralissime est-il aidé par des auxiliaires Hunniques ou au contraire s'agit-il d'un conflit purement Hunno-Burgonde ?

Quelques auteurs, dont Katalin Escher, admettent que la version de Prosper Tiro d'Aquitaine est la plus fiable et que l'anéantissement de l'armée Burgonde en 436/437 résulte d'un fait d'armes qui oppose les Huns aux Burgondes, fait d'armes qui s'insère dans une logique à la fois d'expansion et de vengeance des Huns après leur défaite de 428...
Prosper Tiro d'Aquitaine relate la défaite des Burgondes en ces termes :
« En ce temps-là, Aétius vainc Gundicaire roi des Burgondes habitants en Gaule, et leur accorde la paix, mais celle-ci est de courte durée puisque les Huns l'anéantit avec son peuple » — Prosper Tiro d'Aquitaine, Chroniques, 1322

La terrible défaite de 436/437 et la mort de Gondicaire a constitué une véritable rupture dans l'histoire des Burgondes. Elle a pour conséquence la fin du royaume de Worms, dont le territoire revient sous le contrôle des Romains...
Cet épisode tragique de l'histoire burgonde est un des fondements de la légende des Nibelungen.

Dans les premiers temps de leur séjour sur le territoire Romain, le christianisme se répand parmi les peuples Barbares, Goths et Vandales, à la voix de l’évêque arien Wulfila, (ou Ulfila), dépêché aux Goths vers les années 340 et traducteur de la bible en langue gothique.
Les sources apportent des témoignages contradictoires à la forme de christianisme - nicéen ou arien - adoptée par les Burgondes lorsqu'ils ont délaissé le paganisme et soulèvent une controverse parmi les historiens.

Plus tard, alors que les Burgondes occupent la vallée de la Saône et du Rhône, Avit de Vienne et Grégoire de Tours indiquent que l'arianisme est bien implanté chez les Burgondes.
Katalin Escher indique que l'explication qui semble la plus rationnelle est de considérer que les Burgondes se sont convertis du paganisme au christianisme nicéen dans le royaume Rhénan et qu'un arianisme est apparu dans le royaume Rhodanien.
Les Burgondes demeureront adeptes du christianisme arien jusqu'au règne de Sigismond au début du VIe siècle.

SIEGFRIED
La Chanson des Nibelungen (Nibelungenlied en allemand) est une épopée médiévale Germanique, composée au XIIIe siècle et rédigée dans la langue vulgaire de l'époque : Le moyen haut-allemand.
La Chanson des Nibelungen est la version originale Germanique d'une légende également attestée en Scandinavie par des contes Danois ou Islandais. Redécouverte en Allemagne au XIXe siècle, elle y a été considérée durant 2 siècles comme une épopée nationale décrivant la construction du pays.
Elle raconte les exploits de Siegfried, prince détenteur du trésor des Nibelungen, pour aider le roi Burgonde Gunther à conquérir la main de Brunehilde, puis son mariage avec Kriemhild, la sœur de Gunther. Son assassinat par le traître Hagen initie une longue vengeance menée par Kriemhild et dont l'issue est le massacre des Burgondes sur les rives du Danube...
La légende des Nibelungen, a été et continue à être l'objet d'un débat entre deux écoles de philologie, l'une réduisant la légende à un mythe, l'autre lui accordant une authenticité et une origine historique.

Eugène Beauvois est de ceux qui acceptent comme source historique véritable le contenu de la légende des Nibelungen, telle qu'elle est transmise dans l'Edda de Snorri. Ses thèses ont été sévèrement critiquées par Karl Bartsch, pour qui les rapprochements historiques sont fondés sur une méthode suspecte.
Pour Geneviève Blanquis également, le Nibelungenlied est l'assemblage d'éléments mythiques Scandinaves et de données historiques vagues.

Si les philologues s'accordent sur l'existence de références historiques, ils hésitent à savoir si ce matériau a servi à façonner la chanson, ou si elles présentent quelque cohérence dans leur assemblage. La question peut ainsi être résumée, comme le fait Régis Boyer :
« Sigurdr est-il un personnage historique qui est entré dans la légende, ou a-t-il existé un personnage de conte populaire immémorial, Germanique ou Indo-E uropéen, auquel on a raccroché, à un moment donné, Sigurdr, en enrichissant progressivement son image d'apports fournis par d'autres héros ? »

MANUSCRIT DES NIBELUNGEN
Le contenu de la Chanson des Nibelungen, en substance, nous a été transmis par bien d'autres sources, certaines Islandaises telles la Völsunga saga et les Eddas, d'autres Danoises et Scandinaves en général.
La Chanson des Nibelungen est elle la plus ancienne attestation de la légende en langue allemande.
Toutefois, les éléments merveilleux, notamment les divinités, sont absents de la version de la Chanson des Nibelungen au point qu'elle ne contient presque plus d'événements tout à fait surnaturels. Elle est la compilation des poésies notamment Scandinaves et leur succède véritablement...

Il a été suggéré qu'Ovide peut être la principale source d'inspiration du Nibelungenlied. La rivalité entre Niobé et Léto (VI) s'apparente à la dispute des reines (XIV), l'histoire de Térée, Philomèle et Procné (VI) à la vengeance de Kriemhild, Atalante (X) à Brünhild et enfin les héros Cycnos et Cénée (XII) à Siegfried. Cette thèse n'est toutefois pas acceptable selon Norbert Voorwinden qui, toutefois, l'étudie, car elle présente un intérêt pour l'histoire de la réception du Nibelungenlied au XIIIe siècle, dans la mesure où son public connaissait sans doute les écrits d'Ovide.

L'idée générale de la chanson, qui est présente dans toutes les versions de la légende et que l'on retrouve aujourd'hui encore chez les peuples Celtes, est que la possession d'un grand trésor est toujours porteuse de malheur...
En effet, dans les mythes, l'or a un sens ambivalent.
S'il est le métal noble des rois, il symbolise également la séduction et la corruption, notamment lorsqu'il est détenu par la femme.
C'est le cas dans la Völuspá Scandinave, où la femme Gullveig (Ivresse de l'or) vient troubler les Ases et déclencher la première guerre. Il s'agit là d'un motif Indo-Européen. Chez les Germains, l'or est plus particulièrement associé à l'eau, il est en effet issu des paillettes transportées par les rivières : C'est l'or du Rhin... Mais dans la légende des Nibelungen, il s'agit d'un anneau d'or. Celui-ci est une métaphore chthonienne du soleil.
Pourtant, dans le Nibelungenlied, ce thème s'affaiblit pour laisser place à la fidélité, celle de la femme envers son mari, du vassal envers le suzerain, des hommes envers leur devoir. Cette importance donnée à la promesse, au lien d'homme à homme, est révélatrice d'une société déjà organisée par le droit féodal.

Le Nibelungenlied fait sans ambiguïté référence à des personnages historiques qui ont joué un rôle durant les migrations des peuples Germaniques...
Les Burgondes fédérés à l'empire Romain doivent garder la frontière Rhénane et reconnaissent la suprématie de l'Empire.

En 436 ou 437, Gondicaire, voulant élargir les frontières de ses domaines, envahit avec ses Burgondes la province de Première Belgique.

En 443, les Burgondes survivants, sous la direction de Gondioc, fils de Gondicaire, sont déportés en Sapaudia (région située vers le Jura) avec pour mission de stopper les Alamans. C'est la raison pour laquelle cette région s'appelle aujourd'hui Bourgogne. Les Burgondes se joignent en 451 aux armées impériales afin de combattre Attila.
On constate que la liste des rois Burgondes présente des similitudes nettes avec les noms apparaissant dans la Chanson des Nibelungen.

D'autres événements historiques intéressants pour la Chanson sont :
Le personnage d'Attila, mort le jour de ses noces avec la princesse Burgonde Hildico en 453.
Le conflit entre les reines Mérovingiennes Brunehaut et Frédégonde, qui inspire la rivalité entre Kriemhild et Brunhild, Siegfried est inspiré par Sigebert, époux de Brunehaut, assassiné en 575 à l'instigation de sa belle-sœur Frédégonde, mais aussi par Arminius, chef de la tribu des Chérusques.
Mais il n'existe pas de concordance historique entre l'ensemble de ces éléments.
Ainsi, l'évêque Pilgrim de Passau a vécu plus de 5 siècles après Attila... Si la rivalité entre les 2 reines Brunehaut et Frédégonde a servi de fond au Nibelungenlied, c'est au prix d'une inversion de leurs époux, dans la mesure où Sigebert est le mari, non de Frédégonde, mais de Brunehaut.
De même, Théodoric le Grand, qu'incarne Dietrich de Vérone, est né en 449, et ne peut avoir participé à la bataille. Tous ces éléments historiques sont donc de vagues souvenirs raccrochés à une légende.

Le texte du Chant des Nibelungen est connu grâce à plus de 35 manuscrits Allemands, dont seulement 10 complets. Le manuscrit le plus récent date du XVIe siècle, transcrit de l'Ambraser Heldenbuch commandé par l'empereur Maximilien Ier (manuscrit D).
Par la suite, le Nibelungenlied est presque oublié, ne faisant l'objet d'aucune impression avant l'époque contemporaine.
Les trois manuscrits complets les plus anciens, considérés comme les plus importants, sont, depuis les travaux de Karl Lachmann, désignés comme suit:
Manuscrit A (Manuscrit Hohenems-Münchener) : 1280 environ, il est redécouvert en 1779 dans la bibliothèque des comtes de Hohenems par Franz Joseph von Wocher, puis vendu à la bibliothèque de la cour de Bavière où il est encore conservé. Il est constitué de 60 feuillets de parchemin et contient le Nibelungenlied dans sa version la plus courte, La Plainte et Das Buch der Vollkommenheit.

Manuscrit B  : Il est contenu parmi d'autres œuvres dans le Codex Sangallensis 857 qui date du second tiers du XIIIe siècle, conservé par l'historien Suisse Aegidius Tschudi au XVIe siècle, il est vendu au prince-abbé de Saint-Gall en 1768. Il est accompagné notamment de Parzival et de La Plainte.

Manuscrit C  : Contenu dans le Codex Donaueschingen, celui-ci est redécouvert le 29 juin 1755 par Jacob Hermann Obereit dans les archives de la bibliothèque du Château de Hohenems, il est donné en 1807 au juriste Michael Schuster, puis acheté en 1815 par le collectionneur Joseph von Lassberg. À sa mort, en 1855, le manuscrit est transféré à Donaueschingen dans la bibliothèque des princes de Fürstenberg.
Depuis 2001, il est conservé à la Bibliothèque nationale du Bade-Wurtemberg, à Karlsruhe.
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En 2008, ces trois manuscrits ont été proposés par la Bibliothèque nationale de Bavière au programme de l'UNESCO « du Monde » auquel ils ont été inscrits en 2009. À ce titre, le Nibelungenlied devient le premier exemple de la poésie héroïque à être inscrit au patrimoine mondial.

Dans les manuscrits, le Nibelungenlied ne porte pas de titre. Le nom actuel vient du dernier vers par lequel se terminent une partie des manuscrits :
hie hât daz mære ein ende daz ist der Nibelunge liet... ici s'achève l'histoire
c'est le chant des Nibelungen

Le mot Nibelungen est probablement l'adaptation en haut-allemand de Niflungar, le mot norrois servant à désigner, dans les textes Scandinaves, les membres de la famille de Niflung, à laquelle appartiennent Gunther et Hagen.
Le mot Niflung (de l'islandais Nifl : « brouillard ») est quant à lui un emprunt au moyen-bas-allemand Nevelingen.
Il désigne donc « ceux qui vivent dans les brouillards ». Nibilung a d'ailleurs été un nom de famille connu chez les Burgondes et est aussi attesté chez les Francs, où les Nibelungides sont une famille de la noblesse Franque, et où il existe aussi un usage toponymique.
Nibelungen peut être également rapproché du nom de la ville belge de Nivelles, dont le nom flamand Nyffels rappelle particulièrement la dénomination norroise, il est possible que la maison des Nibelungides y a régné. Le terme sert d'ailleurs à désigner les Francs arrivés sur le Rhin après la fuite des Burgondes

Un nouveau fragment du Nibelungenlied (fragment W), datant du dernier quart du XIIIe siècle, a été découvert lors du catalogage des manuscrits de l'abbaye de Melk dans les années 1990.

Le 28 mars 2003, on a cru découvrir un nouveau fragment au cloître de Zwettl, mais il s'agit en réalité d'un nouveau manuscrit d'Erec et Enide
Selon Jean Fourquet, la langue employée dans les manuscrits dont nous disposons indique qu'une version primitive de la Chanson des Nibelungen (Ur-Nibelungenlied) peut avoir été écrite au XIIe siècle en francique rhénan dans la région de Worms. Son rédacteur, un « jongleur », s'inspirant peut-être des chansons de geste Françaises pour le style, aurait réalisé la compilation cohérente d'un corpus à la fois Germanique et Scandinave.
Servant de modèle à la Chanson des Nibelungen qui nous a été transmise, mais aussi à une saga Norvégienne, la Thidrekssaga, dont la structure reprend remarquablement celle de la Chanson... La version primitive contient peut-être des éléments merveilleux relatifs à la soumission des Nibelungen et au meurtre du dragon par Siegfried, ainsi qu'à son enfance, absents du Nibelungenlied, mais présents dans la Thidrekssaga.
Les historiens de la littérature supposent que le Nibelungenlied aurait été écrit entre 1203 et 1205 près de Passau et Vienne.

UN AUTRE FONTAINE
Hagen de Tronege, « le vaillant » : il est « d'un aspect terrible, et pourtant... c'est un beau chevalier. Il inspire l'effroi par les sombres regards qu'il jette de tous côtés ». Hagen est le fils d'Aldrian, vassal d'Etzel il a lui-même été otage à la cour d'Etzel, en même temps que Walther d'Espagne.
Dancwart, frère de Hagen, maréchal
Ortwin de Metz, leur neveu, écuyer tranchant
Rumold, maître des cuisines
Sindold, échanson
Hunold, trésorier
Eckewart, margrave, accompagne Kriemhild lorsqu'elle quitte Worms avec Siegfried, ainsi qu'à la cour d'Etzel
Gere, margrave
Volker d'Alzei, chevalier et joueur de vielle (dans le Chant, l'épée de Volker est souvent désignée par le mot « archet »)

Etzel le roi des Huns du Chant des Nibelungen n'a rien à voir avec l'image traditionnelle d'Attila : C'est un prince manifestement fidèle, scrupuleux (étant païen, il se demande s'il peut épouser une princesse chrétienne), plein de prévenance pour Kriemhild. Il accepte que leur fils soit baptisé. L'auteur du Chant insiste sur le fait qu'à la cour d'Etzel, il y a des païens et des chrétiens, ce qui correspond à la réalité de la cour d'Attila.
Bloedel ou Bloedelin : frère d'Etzel (son nom rappelle celui du frère réel d'Attila, Bleda)
Swaemmel et Waerbel : Ce sont les jongleurs d'Attila, ils sont chargés d'aller à Worms transmettre l'invitation d'Attila (et de Kriemhild) à la cour Burgonde.
Rüdeger de Bechelaren (Pöchlarn en Autriche) : Margrave du royaume des Huns ambassadeur d'Etzel pour demander la main de Kriemhild.
Dietrich de Bern : L'avatar littéraire de l'Ostrogoth (les Ostrogoths sont effectivement vassaux des Huns jusqu'à la mort d'Attila) Théodoric le Grand (Bern signifie ici Vérone) intervient (Aventure XXVIII) pour informer les Burgondes qu'il « entend chaque matin Kriemhild pleurer la mort de Siegfried » sans les dissuader de poursuivre leur route.

Brunhild princesse Islandaise d'une remarquable beauté, elle est aussi dotée d'une force prodigieuse avant son mariage : Elle lance sans difficulté un javelot que « trois hommes ... ont peine à porter » Siegfried la domine grâce à sa cape magique, mais avec peine.
Nibelung : Roi du pays avant la venue de Siegfried
Nibelung II : Fils du précédent, tué par Siegried
Schilbung : Guerrier tué par Siegfried en même temps que le précédent
Albéric : Nain, gardien du trésor des Nibelungen, possesseur de la cape magique que lui arrache Siegfried
Les guerriers Nibelungen : Lorsque Siegfried et Kriemhild viennent à Worms (Partie 2), ils sont accompagnés par un certain nombre de guerriers du pays des Nibelungen.
À partir de la troisième partie, le mot Nibelungen désigne les Burgondes, et non plus spécifiquement les guerriers originaires du royaume de Nibelung.

L’histoire se déroule en différents lieux réels des vallées du Rhin et du Danube, situés dans les actuelles Allemagne, Autriche et Hongrie, principalement à Worms, Xanten et Etzelbourg, secondairement à Salzbourg et à Vienne.

Isenstein (dénomination imaginaire) en Islande où vit la princesse Brunhild ;
La Saxe, où se déroule le combat entre les Burgondes et les coalisés Saxons et Danois  : « des bords du Rhin, ils chevauchent ... à travers la Hesse, vers le royaume de Saxe... Ils arrivèrent à la frontière... » (IV, 176)

FONTAINE DE SIEGFRIED
Le pays des Nibelungen, conquis par Siegfried dans sa jeunesse, est un pays imaginaire, mais il est malgré tout situé par l'auteur dans le nord de l'Europe, puisque partant d'Islande en barque, Siegfried « arrive dans un pays situé à 100 bonnes lieues de là ou même plus loin encore.... Le héros aborde seul dans une île très grande... amarre sa barque. Puis il se dirige vers une montagne où se trouve un château fort » La cour Burgonde, les messagers, partant de Worms, « après une chevauchée de 3 semaines, ... font leur entrée dans le pays. Et là, au château de Nibelung... dans la marche de Norvège, ils trouvent le preux » (XII, 739)





Chanson des Nibelungen — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chanson_des_Nibelungen
La Chanson des Nibelungen (Nibelungenlied en allemand) est une épopée .... En 436 ou 437, Gondicaire, voulant élargir les frontières de ses domaines, envahit ..... À partir de là, 13 années passent où Kriemhild vit dans le deuil de Siegfried ...

Nouvelle approche de la Chanson des Nibelungen
books.openedition.org/pup/4098?lang=fr
La Chanson des Nibelungen, qui compte 2 379 strophes de 4 vers longs, .... Pendant toutes ces années Kriemhild médite sa vengeance sans se laisser .... Après que les Burgondes survivants, une fois défaits en 436 ou 437 par les Huns, ...

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