jeudi 31 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 410

25 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 41O du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

410 UN MONDE DISPARAÎT.

Lorsque Rome en 410 tombe au pouvoir d'Alaric et de ses Wisigoths, le monde entier est plongé dans la terreur et dans la consternation. Nous, nous savons que Rome a déjà été prise plus d'une fois avant cette date, mais le travail des vieux annalistes a si bien réussi à masquer ces chutes que, dans l'histoire traditionnelle de Rome, elles se sont vues transformées en autant de victoires, aussi bien contre les Gaulois que contre les Étrusques.
Hélas, en 410, aucune diversion n'a semblé possible : La Ville, y compris le Capitole, a été occupée tout entière et nul ne s'est trouvé pour en sauver, même fictivement, le prestige à jamais aboli.

Saint Jérôme, toujours pessimiste, voit dans la mort de Rome la confirmation de ses appréhensions touchant la fin imminente du monde : « Le flambeau du monde s'est éteint » écrit-il dans le Prologue du Commentaire à Ezéchiel, « et dans une seule ville qui tombe, c'est le genre humain tout entier qui périt ! »
La réaction de Saint Augustin est tout autre. Nous la connaissons non seulement par les premiers livres de la Cité de Dieu, mais aussi par le Sermon sur la chute de Rome (Sermo de Urbis excidio, Migne XL, pp. 716 sqq.), où l'évêque d'Hippone s'efforce de répondre aux multiples questions angoissées dont le pressent les fidèles. Il y a dans ce document plusieurs développements qui n'ont pas été repris dans la Cité de Dieu.

Les épreuves et les malheurs des habitants de Rome, maltraités ou massacrés par les Barbares, sont parmi les ouailles d'Augustin non seulement ils murmurent mais vont jusqu'aux blasphèmes. « Comment se fait-il, lui demande-t- on, que Dieu se soit montré moins clément envers Rome qu'envers Sodome ? En effet, la Genèse nous dit qu'Abraham a obtenu du Seigneur qu'il épargne Sodome si seulement il peut y être trouvé un petit nombre de justes : D'abord 50 puis, par rabattements successifs, 10.
N'y a-t-il donc pas eu 10 justes à Rome? »
L'objection est gênante, Augustin y répond par une considération qui a certes dû paraître réconfortante pour les fidèles d'alors et qui nous semble parfaitement valable à nous, mais dont on peut douter qu'elle ait pu consoler un Romain encore attaché aux conceptions antiques de la cité.

Le cas de Rome, assure le savant docteur, est différent de celui de Sodome. Sodome a été anéantie par le feu : Personne n'en est sorti vivant, au contraire, beaucoup de gens ont pu s'échapper de Rome et il y en a même beaucoup qui se proposent d'y rentrer.
Même parmi ceux qui n'ont pas pu s'enfuir, un bon nombre ont été épargnés par les Barbares, notamment ceux qui ont pris la décision de se réfugier dans des Lieux Saints. On peut donc dire que Dieu a fait grâce à Rome, en raison sans doute des justes qui s'y trouvent.
Augustin n'ignore pas que le bouleversement moral causé par la chute de la Ville se situe également sur un autre plan. Pour un païen, comme Symmaque ou comme Claudien par exemple, le fait que Rome a été prise une seule fois, la Ville perd ce caractère sacré qu'elle a pu garder plus de 11 siècles où, grâce à la protection de ses dieux, elle a toujours échappé aux menaces de ses ennemis.
Mais cette conception mythique de Rome ville invincible est entièrement opposée à celle que se fait Augustin d'une civitas. « Pensez-vous », « demande-t-il, que ce soient les murs qui constituent l'essentiel d'une cité ? Non point : Ce sont les habitants ! » (x\n putatis civitatem in parietibus deputandum'î Civitas in civibus est, non in parie tibus).
Pour illustrer ces vues, qui sont importantes et qui, dans la mesure même où elles seront admises, consacreront l'abandon de l'idée antique de la civitas, le prédicateur rappelle à ses fidèles un événement qui s'est produit quelques années avant, non à Rome mais à Constantinople.

L'histoire est singulière et peu connue :
« Ne vous rappelez-vous pas qu'il y a quelques années, Arcadius étant empereur à Constantinople (les faits que je rapporte sont peut-être bien connus de plusieurs et il s'en trouve même parmi vous qui y ont assisté) Dieu, voulant inspirer de la terreur à cette ville et, par cette terreur, l'amender, la convertir, la purifier, la transformer, Dieu dis-je, se
L'ENTERREMENT D'ALARIC
manifeste par une révélation à un homme qui est son fidèle serviteur ? Cet homme, à qui Dieu annonce que la ville périra sous l'action d'un feu venu du ciel et il lui a enjoint d'en informer l'évêque, ce qui a été fait. L'évêque n'a pas méprisé cet avertissement et il en fait part au peuple dans une allocution... Le peuple se convertit et s'adonne aux pleurs et à la pénitence, comme l'a fait dans les temps anciens cette antique cité de Ninive. Afin d'éviter cependant que l'homme qui a tenu ce langage passe pour avoir été trompé ou pour avoir voulu tromper, le jour arrive dont Dieu a menacé la ville : Tout le monde est tendu, attendant avec épouvante l'issue des événements et comme la nuit tombe on voit se lever à l'orient une nuée de feu, petite d'abord mais s'amplifiant toujours à mesure qu'elle s'avance, au point qu'elle semble couvrir la ville entière de sa lueur. Une flamme horrible paraît s'en détacher et l'on perçoit une odeur de soufre...
Tous alors de se réfugier dans l'église, devenue trop petite pour contenir cette multitude, tous de réclamer à grands cris le baptême... On demande partout à être baptisé, non seulement dans l'église mais aussi dans les maisons, dans les rues, sur les places publiques, tous recourent à la vertu du sacrement, afin d'échapper à la colère divine, non plus dans ce monde mais dans l'autre. Lorsque enfin Dieu a assez fait voir par ce grand prodige la vérité de ses dires et de ceux de son serviteur, la nuée de feu commence de décroître et peu à peu elle disparaît.
Petit à petit, le peuple se rassure, mais il apprend qu'il ne lui faut pas moins émigrer, parce que la cité doit périr le samedi suivant.
La ville entière émigre avec l'empereur, personne ne reste dans sa maison, personne ne ferme même sa porte, s'éloignant des remparts et contemplant de loin sa demeure bien-aimée, chacun, d'une voix lamentable, adresse aux lieux qui lui sont chers un suprême adieu.
Cette énorme multitude marche ainsi plusieurs lieues... Elle fait halte enfin en un certain endroit afin d'y prier Dieu et voilà qu'elle voit tout à coup s'élever une grande fumée et qu'elle lance vers Dieu un grand cri.
Enfin, tout étant redevenu tranquille, on envoie des gens en reconnaissance et comme l'heure qui a été prédite est passée, comme ceux qu'on a expédiés en reconnaissance sont revenus dire que tout est parfaitement intact, aussi bien les murs extérieurs que l'intérieur de la ville, tous rentrent chez eux, pleins de gratitude envers le ciel. Personne n'a rien perdu et chacun retrouve sa maison telle qu'il l'a abandonnée. »
Les témoignages relatifs à cette grande panique de ont été réunis et clairement analysés par O.Seeck (Geschichte des Untergangs der antiken Welt, tome V,p. 305, 1. 10 sqq. et tomeV, Anhang, p. 563). Il a montré que les événements rapportés par Saint Augustin ont eu lieu en 398.

La chronique de Marcellin citée par Seeck (Mommsen, Chronica Minora, II, p. 64) parle d'un tremblement de terre qu'elle situe en l'an 396, mais Seeck a établi que ce document a plus d'une fois avancé de deux ans les faits qu'il relate.
La version qu'on y lit est beaucoup moins optimiste que celle du Sermon sur la chute de Rome : La chronique signale non l'apparition de la nuée de feu mais aussi un tremblement de terre d'une durée considérable : terrae motus per dies plurimos fuit coelumque arderé visum est.

Cette impression de catastrophe est plus manifeste encore dans les poèmes de Claudien, contemporains des événements. Voici, en effet, par quels vers (Invectives contre Eutrope, I, v. 1-8) Claudien salue le prochain consulat de l'eunuque Eutrope, dont la disgrâce doit, peu de temps après, inspirer à Saint Jean Chrysostôme son homélie fameuse :
« Des enfants monstrueux, épouvante des mères, Des loups hurlant la nuit dans l'enceinte des villes, Des animaux parlant, effroi de leurs bergers, Des grêles de cailloux, une nuée sanglante empourprant tout le ciel, l'eau se changeant en sang, Deux lunes parcourant les espaces célestes... Et deux soleils brillant au firmament : Prodiges Oubliés désormais, car un nouveau prodige Consterne l'univers : Un eunuque est consul !

On aurait tort de croire qu'il s'agit d'une récapitulation des faits du passé, empruntée à quelque Julius Obsequens.
Claudien, dans son pathos, veut dire que de nombreux signes funestes ont été récemment observés, mais qu'ils pâlissent devant le dernier, le plus inouï de tous, unique en effet dans toute l'histoire Romaine : Un eunuque devenu consul. Seeck a raison d'écrire que, notamment, le vers 4 de l'invective contre Eutrope : nimboque minacem rubuisse Jovem, rappelle le nuage de feu dont parlera plus tard Saint Augustin dans son sermon...

Quelques mois après, dès qu'il est informé de la chute d'Eutrope, Claudien revient durement à la charge. L'infortuné consul d'Arcadius n'a pas réussi à défendre contre les Barbares une province de l'Asie Mineure, que l'invasion a ravagée, et voici en quels termes le poète rappelle que le consulat d'Eutrope s'est ouvert sous de funestes auspices (Invectives contre Eutrope, II, v. 1 sqq.):

« Cendres de Mygdonie et débris, s'il en reste,
De l'état d'Orient (qu'il périsse !), à coup sûr,
II n'était point menteur l'augure menaçant
Que l'on avait tiré du prodige. Trop tard,
Le coup qui vous atteint vous montre quel présage
Vous apportait l'année en monstres si fertile. »

L'an 398 est, décidément, selon l'expression imagée une annus monstrifer et l'auteur des Invectives ne tarit pas sur ce chapitre. Il en reparle encore quelques vers plus loin, avec une complaisance pénible et les détails qu'il énumère relativement à la grande panique de Constantinople sont de nature à nous faire craindre que Saint Augustin n'ait gardé de ces calamités qu'un souvenir fortement teinté d'optimisme. (Invectives contre Eutrope, II, v. 24 sqq.; il s'agit toujours d'Eutrope):

« Il n'a pas encor revêtu la trabée :
Le sol tremble et mugit dans ses antres profonds,
Tandis que les sommets croulent et s'entrechoquent.
Une vibration ébranle Chalcédoine
Et le Bosphore étend ses eaux sur les deux rives.
Le marin, effrayé de voir les Symplégades
Mobiles à nouveau, s'enfuit loin du détroit.
Tels sont, n'en doutons point, les signes que, du Styx,
Nous envoient les Furies pour nous montrer leur joie
De voir ce consulat leur livrer les mortels.
Bientôt, d'autres fléaux s'abattent : là, Vulcain
Va dispersant ses feux, là, Nérée rompt ses digues.
Cette maison prend feu, cette autre est emportée.
Quels autres châtiments tenez-vous en réserve,
O dieux, pour un forfait prédit par tant de maux ?
Neptune, puisses-tu, pesant sur ton trident,
Engloutir tout ce sol maudit, avec son crime :
Pour le monde, n'offrons qu'une ville aux Furies ! »

Sans doute, il faut tenir compte de l'hyperbole, toujours chère à Claudien, et dont il n'est pas douteux qu'il abuse dans un moment comme celui-ci. Cependant, il n'écrit pas pour ne rien dire et si nous voulons ne pas nous attarder à sa description, d'ailleurs assez imprécise, du tremblement de terre, il reste qu'il nous donne dans ces vers pas mal de détails instructifs touchant « annus monstrifer 398 ».
Je crains de n'avoir pas bien rendu dans ma traduction, le vers (39) de cette tirade où s'exprime toute la rancœur de Claudien, propagandiste trop zélé de Stilicon, à l'égard de l'Empire d'Orient qui vient d'échapper aux ambitions expansionnistes du chef Vandale, voici ce vers en latin :« Unam pro mundo Furiis concedimus urbem ! »

Peut-être faut-il trouver aussi dans l'abominable vœu que le poète de voir Constantinople anéantie par Neptune, dieu des tremblements de terre, un écho de la jalousie romaine envers la ville qui se fait appeler Altera Roma. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que, lorsque Claudien a été informé de la catastrophe qui avait menacé urbs aemula Romae, la ville rivale, il a nourri un instant l'espoir qu'en disparaissant en cette année si redoutable, Constantinople servirait peut-être de victime propitiatoire, libérant ainsi Rome, voire le monde entier, des malheurs qu'avaient provoquées les monstra, les praesagia, les prodigia, les omina dont il parle à plusieurs reprises, et les prophéties qui en ont souligné la portée funeste.

C'est en vain, écrit Saint Augustin, que d'aucuns ont cherché à savoir combien le monde a encore à vivre. Les uns en comptent 400, les autres 500, les autres 
1 000, depuis l'ascension du Seigneur jusqu'à sont dernier avènement :
Ces computations ne reposent sur aucun texte des Écritures, on leur refusera donc toute créance, encore qu'elles aient été mises en avant dans certains milieux chrétiens.

En cette année 410, l'Empire Romain a beau être sérieusement malade, Rome fait encore belle figure auprès des contemporains. Certes, la ville a perdu depuis longtemps son rôle de capitale au profit de Constantinople, et elle n'est même pas capitale du nouvel empire d'Occident... Cependant, la ville est l'origine d'un Empire qui a depuis des siècles brisé un à un tous ses ennemis pour finir par annexer quasiment tout son univers connu. Rome n'a plus de poids politique, mais elle se sent encore le centre du monde...
Et surtout, elle est restée inviolée depuis le siège des Gaulois en -390...
La ville de Rome est intacte depuis 8 siècles !
Elle a survécu à Hannibal et Spartacus.
Elle a brisé les autres villes d'Italie, puis Carthage avant de mettre à genoux le bassin méditerranéen.
Dans l'esprit de ses habitants, et de tous les citoyens de l'Empire, la ville de Rome, centre du monde, est invulnérable et éternelle...

Depuis près de 35 ans, les Wisigoths, effrayés par l'approche des Huns, sont venus se réfugier sur les terres de l'Empire. Installés initialement en orient, les rebondissements (souvent sordides) de l'histoire les amènent en ce début de Ve siècle en occident.
Le roi des Wisigoths voit grand. Il se verrait bien général en chef des armées, c'est-à-dire maître de fait de l'Empire d'occident, comme l'était avant lui le Vandale Stilicon.
Il y a juste un petit problème dans la concrétisation de son plan : L'empereur Honorius n'est pas d'accord... Il en faut plus pour impressionner Alaric, qui décide de lui forcer la main en mettant le siège devant Rome, la ville la plus symbolique de l'Empire. Il l'a déjà fait 2 fois par le passé (en 408 et en 409) et a obtenu ce qu'il voulait.

Mais cette fois-ci, Honorius ne cède pas. Il ne craint rien bien à l'abri à Ravenne... et Rome n'a pas été prise depuis 8 siècles...
Alaric est furieux.
Arrivé devant Rome, Alaric a dit « Plus l'herbe est drue, plus il est facile de la faucher... ».
Une des porte lui es ouverte et les Wisigoths entrent dans la Ville Éternelle au son des trompettes. Les habitants réfugiés dans les plus grandes basiliques sont saufs, les Goths chrétiens respectant les sanctuaires chrétiens... Mais la ville, inviolée pendant plus de 8 siècles, est soumise au pillage pendant 3 jours.

Les Goths la quittent finalement, chargés de butin et de prisonniers (dont Galla Placidia, soeur de l'empereur Honorius et fille du grand Théodose).
Rome a été sacrifiée, mais l'empereur n'a pas cédé. Alaric n'a pas son commandement. Le retentissement et le choc symbolique sont énormes. A travers tout l'Empire, les gens sont atterrés. La ville éternelle et inviolée depuis des siècles est tombée dans les mains cupides des barbares. L'Empire a été frappée en son cœur. C'était inimaginable.
L'émoi est énorme... Saint Augustin écrit « la Cité de Dieu » en réponse à ceux qui voient dans cette catastrophe l'incapacité du dieu des chrétiens à protéger ce que les dieux païens avaient préservé pendant 8 siècles.
Les contemporains ont donc été très marqués, et ont peut être eu l'impression de vivre la fin d'une époque. C'est à cause de ce choc psychologique des contemporains et de la haute portée symbolique de l’événement que cette date est parfois retenue comme fin de l'Antiquité....

Cependant, sur le plan pratique, Alaric a raté son opération. Ce qu'il veut, ce n'est ni piller ni laisser son nom dans l'histoire comme le vainqueur de la ville éternelle... Ce qu'il veut c'est le pouvoir en occident.
Pas dépourvu d'idées, il rebondit en projetant d'épouser sa prisonnière Galla Placidia et de devenir ainsi beau frère de l'empereur... Mais il meurt avant de pouvoir le faire. Son successeur le fera, mais sans en tirer le pouvoir politique tant convoité.
Les Wisigoths vont donc revoir à la baisse leurs ambitions : A défaut de contrôler l'Empire, en obtenir une région n'est pas si mal. Ils iront ainsi s'établir dans la vallée de la Garonne et l'Espagne, et seront la puissance dominante à la dislocation de l'Empire d'occident.
Au final, les conséquences politiques et materielles de la prise de Rome sont minimes ramenées à l'échelle de l'histoire.
Alaric n'a pas obtenu ce qu'il voulait et il n'a tué ni la ville ni l'Empire, mais il a par contre réduit un mythe à néant...


La crise de la trois cent soixante-cinquième année - Persée
www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1948_num_17_1_2850
de J Huraux - ‎1948 - ‎Cité 8 fois - ‎Autres articles
LA CRISE DE LA TKOIS CENT SOIXANTE CINQUIÈME ANNÉE. par Jean Hubaux. Lorsque Rome en 410 après J.-C. tomba au pouvoir d'Alaric et de ses ...

Stoire - le sac de Rome par les Wisigoths
his.nicolas.free.fr/Dates/Evenements/PageEvenement.php?mnemo...
En cette année 410, l'Empire romain a beau être sérieusement malade, Rome fait encore belle figure auprès des contemporains. Certes, la ville a perdu depuis ...

Le forum Romain - site d'établissement
etab.ac-poitiers.fr/coll-matha/IMG/pdf/pdf_le_forum_romain.pdf
Les édits de Constantin (346 après J.C.) et de Gratien (383 après J.C.), qui ... ainsi que les invasions des barbares d'Alaric (410 après J.C.) accélérèrent la.

Au Forum Romain - "Le Cami"c'est le chemin ! - Eklablog
lecami.eklablog.com/au-forum-romain-p1138306
En 410 après JC, les Wisigoths envahissent Rome et mettent la ville à sac. Les Basiliques sont fortement endommagées. Le dernier monument construit dans le ...







EN REMONTANT LE TEMPS... 411

24 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 411 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DES EMPEREURS FUGACES.

Constantin a été élevé à la pourpre en Grande-Bretagne et a amené avec lui sur le continent le général Geronitus Britannique à qui il a confié la protection de sa famille.

En 407, les légionnaires de Grande-Bretagne se mettent à élire des empereurs à tour de bras. Il faut dire que la pression Barbare va toujours s'accentuant... Que Rome est bien loin... Et que, tels les carabiniers d'Offenbach, les renforts arrivent souvent trop tard… Quand ils arrivent !
Attaqué de toutes parts, l'Empire Romain d'Occident aux abois envisage même de rapatrier les légions encore stationnées aux frontières les plus éloignées pour mieux concentrer ses ultimes efforts militaires sur la défense de l'Italie... C'est dire que l'Aigle impérial Romain a du plomb dans l'aile !

Considérant qu'ils n'ont plus rien de bon à attendre de Rome, les soldats de Britannia proclament donc un empereur qui semble mieux prendre en compte leurs intérêts et assurer la défense de l'île plus efficacement que l'incapable, peureux et velléitaire Honorius.
Ils choisissent d'abord un certain Marcus, mais celui-ci est exécuté par ses soldats après seulement quelques semaines de « règne ». Pour le remplacer, les inconstants légionnaires Bretons acclament un autre militaire nommé Gratien. Lui aussi est trucidé par ses électeurs et ne règne que 4 mois...

On prétend que les soldats constatent alors avec une joie mêlée de stupeur que l'un de leurs camarades, un simple soldat, porte le même nom que ce grand empereur qui, un siècle plus tôt, a été acclamé par les légions de Bretagne avant de devenir le maître suprême du monde Romain et d'y imposer la Foi chrétienne. En effet, ce soldat anonyme s'appelle Constantin, comme l'autre, celui que l'on surnomme à juste titre « Grand » !

« Oh, quelle heureuse surprise ! quelle extraordinaire coïncidence ! s'écrient alors les légionnaires, ravis. Que voilà un nom de bonne augure, prometteur de gloire et richesse ! »

Et d'acclamer unanimement le centurion ébahi qui devient, de par la volonté de ses frères d'armes et avec son nom comme seule garantie de son génie militaire ou de sa vertu chrétienne, Constantin III, empereur Romain d'Occident.
Oui, bon, naturellement, il ne faut pas accorder trop de crédit à cette anecdote. À l'instar de ses malchanceux prédécesseurs Marcus et Gratien, ce Constantin est probablement un officier supérieur, et le récit de sa désignation « accidentelle » n'est sans doute rien d'autre qu'une fable calomnieuse, propagée par l'entourage de l'empereur légitime Honorius.
Bien que le Constantin soit « élu » pour protéger la Bretagne des invasions, son premier soin est de se rendre sur le continent afin d'y faire reconnaître son autorité... Instinct de survie ! Ses prédécesseurs ont été assassinés parce que leurs troupes sont restées trop longtemps inactives, mais Constantin, lui, ses braves, il va les emmener au combat, les jeter dans la bagarre, là où ils auront mieux à faire que de s'occuper de politique.
Il s'embarque avec quelques troupes d'élite, traverse la Manche, débarque près de Boulogne et somme les cités Gauloises (du moins celles qui n'ont pas été détruites, ravagées ou ruinées par le déferlement incessant des hordes Barbares) de se soumettre à son autorité. Toutes obtempèrent illico… Que peuvent-elles faire d'autre ?
Malgré la résistance de certains parents de feu l'empereur Théodose l'Espagne reconnaît également l'autorité de Constantin III.

Celui-ci confie aussitôt le gouvernement de cette province à son fils aîné Constant qu'il a pris comme co-dirigeant (nommé César dès 408, Auguste vers 409).
L'usurpateur Constantin semble avoir aussi remporté quelques succès contre les Barbares, mais on ne sait exactement si la retraite (très provisoire d'ailleurs) de certaines tribus Germaniques est acquise à grands coups d'épée ou achetée à grand renfort de pièces d'or.
Tout faible qu'il soit, l'empereur légitime Honorius tente de récupérer les provinces occidentales de son Empire. Il ordonne au général Sarus, un Goth passé au service de Rome, de lui ramener la tête (préalablement coupée, ça va de soi) de l'usurpateur Breton et de la jeter à ses pieds... Mais Constantin III s'enferme dans l'imprenable forteresse de Vienne. À 7 reprises, le général « Romain » Sarus tente de l'en déloger, mais ses efforts restent vains et il est contraint de battre en retraite à travers les Alpes.
L'empereur Breton le suit et pénètre en Italie à la tête de ses troupes, sous le fallacieux prétexte de secourir Rome alors menacée par les hordes d'Alaric. Il pousse jusqu'à la vallée du Pô, mais doit revenir précipitamment en arrière pour faire face à une nouvelle menace…

Printemps : Le général Gerontius intervient en Gaule, bat Constant à Vienne et le fait exécuter. Constantin se réfugie dans Arles où Gérontius vient l'assiéger, tandis que le préfet du prétoire des Gaules Decimus Rusticus s'enfuit sur le Rhin.
Surpris devant Arles par l'armée de Constantius, Gerontius lève le siège et s'enfuit en Espagne, où des soldats Gaulois le tuent.
Mai-juin : Entrevue entre Pélage et Augustin d'Hippone à Carthage. Pélage part ensuite pour Jérusalem.
1er-8 juin : Conférence de Carthage présidée par Marcellinus. Condamnation du Pélagianisme et du Donatisme par Augustin. Il reste alors 279 évêques donatistes.
Ceux qui résistent sont pourchassés impitoyablement. La répression est féroce, et en 413, l’Église latine triomphe.
Juin (?)-août : L'usurpateur Constantin III est assiégé à Arles pendant 3 mois par des troupes loyales à l'empereur Honorius conduites par Constantius. Une armée de Francs et d'Alamans rassemblée par le général Franc Edobich arrive du Rhin pour le secourir mais est défaite devant Arles par Constantius et le maître de cavalerie Ostrogoth Ulfilas.
Edobich s'enfuit chez un de ses clients, le Romain Ecdicius, un propriétaire terrien local, mais celui-ci le trahit et lui coupe la tête qu'il livre aux généraux d'Honorius.
Isolé, Constantin III se réfugie dans une église avec son second fils Julien, puis se rend contre la promesse de la vie sauve.
Août (?) : L'usurpateur Jovin est élu empereur à Mayence avec le soutien de l'Alain Goar et du Burgonde Gunthiarus.
18 septembre : Les têtes de l'usurpateur Constantin III et de son fils Julien sont exposées à Ravenne.
Automne : Un synode réuni à Carthage désavoue Célestius, disciple de Pélage, qui part pour Éphèse.

Touchés par la famine, les peuples fédérés par Gerontius, entrés en Hispanie, se sédentarisent : Royaume des Suèves en Galice (Tarraconaise) et au nord du Tage avec Braga pour capitale (411-585), des Vandales Silingues la Galice au Nord du Douro, des Alains de Respendial dans la meseta centrale (Lusitanie et Carthaginoise), des Vandales Asdingues en Andalousie (409-429)...

Constant est un usurpateur Romain entre 407 - 411 aux côtés de son père Constantin III.
Il est le fils aîné de l'usurpateur Constantin III. Ex-moine tiré du cloître par son père qui l'associe au pouvoir en été 407 comme César.
Envoyé en Hispanie l'hiver suivant afin de s'emparer du pouvoir et de l'ôter à l'Empire et aux barbares qui s'y dirigent. La conquête du nord de la péninsule est rapide et les quelques troupes locales se rallient à lui. Il s'empare sur place des parents d'Honorius Didymius et Vérènianus et les ramène à son père à Arles, qui les fait immédiatement exécuter...

Son père lui donne l'ordre de repartir en Hispanie en 408 avec un nouveau général, Justus, ce qui scandalise le général Gerontius, commandant les garnisons des Pyrénées. Celui-ci soulève alors ses troupes contre lui et proclame empereur Maxime à Tarragone. Constant ne peut débloquer le passage des montagnes vers l'Hispanie. Il est reconnu cependant Auguste par son père en 409 et rentre en Gaule.
Lors de l'avance de Gerontius en 410, il se retranche dans Vienne qui est rapidement assiégée et bat l’armée de Constant devant la ville qui tombe bientôt : Constant est fait prisonnier et décapité par ordre de Gerontius cette même année...

Constantin III se réfugie à Arles. Gérontius s’apprête à commencer le siège d’Arles lorsque l’armée d'Honorius, dirigée par le général Constantius (futur Constance III) survient. Gerontius prend la fuite et Constantin III, après avoir négocié la reddition d'Arles, est livré à Honorius qui le fait exécuter en novembre 411.
Gerontius (forme latine du nom celtique Gerontios gallois Geraint breton Gerent), général Romain d'origine Bretonne, probablement Britannique de naissance, a été l'un des partisans de Constantin III, général romain qui s'est révoltés contre l'empereur Romain d'Occident Honorius en 407... Proche du futur empereur Théodose Ier depuis 386 il est en orient dux, gouverneur et chef de la flotte de la mer Noire.
Après une disgrâce il rentre en Occident et est nommé comes du Tractus Armoricanus. Après 395 deux de ses filles décident de devenir nonnes et il les déshérite.

Considéré comme brave, compétent, orgueilleux et ambitieux, il est partisan de Constantin III, il mène des troupes depuis la Bretagne pour faire lever le siège de Valence par Sarus à l'automne 407, puis poursuit celui-ci jusqu'aux Alpes mais Sarus lui échappe. Dès lors, il est appelé à diriger la défense du passage des Pyrénées avec ses troupes venues des Gaules malgré les récriminations des légions d'Ibérie qui souhaitent que cette garde leur soit confiée selon leur coutume, et non à un étranger (hiver 407).

Mais en 408, le retour de Constant avec un nouveau général le scandalise et il décide de se révolter contre Constantin III. Ayant noué d'excellents rapports avec les Barbares occupant l'Aquitaine, il leur permet alors de passer au-delà des Pyrénées afin de bloquer les troupes de Constant en Ibérie. Il proclame empereur à Tarragone l'usurpateur Maxime.
À la fin du printemps 409, Géronte se révolte contre Constantin III, nommant comme empereur Maximus, l'un de ses parents... Constantin vient de nommer Constance Augustus et l'envoie en Hispanie avec les troupes fidèles pour réprimer la rébellion de Gerontius, dont les raisons ne sont pas claires... Soit que l'élévation au trône de Constant provient du résultat de la rébellion de Gerontius, ou que cela soit à cause de la nomination de Constance...
Afin de contrer Constantin III Gerontius alliés aux Francs qui ont occupé la Gaule 407 contraint l'empereur à réduire sa pression sur lui, ce qui permet aux Francs et à leurs alliés la pénêtration en Hispanie, où ils deviennent un problème.

Succédant à Marcus et à Gratien, 2 autres usurpateurs proclamés et aussitôt assassinés par l’armée de Bretagne, il est proclamé empereur par ses troupes en 407.
Pour aller défendre la Gaule envahie par les Barbares, il quitte la Bretagne avec toutes ses troupes, laissant celle-ci sans défense. Constantin III s’établit à Trèves, l’empereur Honorius ne conservant sous son autorité que l’Italie et l’Afrique. Constantin III charge le chef Franc Edobich de garder le Rhin.

En 408 , il suit le fils de Constantin, nouvellement nommé caesar Constance II , en Espagne. Cette province est au pouvoir de Constantin, mais quelques membres de la Chambre des Théodose , les cousins ​​d'Honorius, Didyme et Verenianus, sont révolté. Géronte, qui est le commandant en chef des troupes réelle, a combattu les rebelles au cours de 2 batailles.
Dans la première, il est vaincu, mais dans la seconde, il remporte une victoire importante dans Lusitania, où il a rappelé quelques troupes de la Gaule, et capturé les chefs rebelles.

En 408, il doit déplacer la capitale des Gaules, de Trèves à Arles, et, après avoir résisté à Sarus, envoyé par Stilicon pour réprimer sa rébellion, au siège de Vienne, il étend son autorité sur l’Hispanie.

Fin 409, il ne peut cependant arrêter l’invasion des Vandales, des Alains et des Suèves, qui s’installent en Espagne.



Il passe l'année 410 à se défendre contre Constance, alors qu’il se rend en Italie pour secourir Rome des invasions barbares ou pour y asseoir son autorité, accompagné de son fils Constant, qu’il a fait César dès 408, son général, Gerontius, qui gouverne l’Espagne en son absence, proclame empereur Maxime à Tarragone. Il passe ensuite au nord des Pyrénées avec une armée composée en partie de Barbares ayant envahi l'Espagne afin d'en finir avec Constantin III, et en 411 Gerontius réussi à assiéger le jeune Auguste à Vienne, le bat, le capture et le tue. Gérontius s'en va ensuite à Arles, où il assiège Constantin... Constantin se rend...
Cependant, le général Honorius Constantius est arrivé d'Italie avec une armée. Être en même temps assiégeants et assiégée, la plus grande partie des soldats de Gerontius l'abandonnent et se dirigent vers Constance, Gérontius est obligé de fuir vers l'Espagne avec quelques fidèles.
Lorsque les troupes Hispaniques apprennent la défaite de Gerontius, ils décident de se débarrasser de lui.

Gérontius bat l’armée de Constant devant Vienne et tue celui-ci. Constantin III se réfugie à Arles, demande des secours à Edobich, mais ce dernier est battu et tué par l'armée de Constance. Gérontius s’apprête à commencer le siège d’Arles lorsque l’armée d'Honorius, dirigée par le général Constantius (futur Constance III) survient. Gerontius prend la fuite et Constantin III, après avoir négocié la reddition d'Arles, est livré à Honorius qui le fait exécuter en novembre 411. Pour marquer les esprits, l'empereur Théodose ordonne un châtiment cruel pour le sort de Constantin III : il est ainsi traîné par un char dans les rues d'Arles, et crucifié pendant 15 jours à l'entrée de la ville, puis jeté dans le Rhône. le message est terrible, et dissuade l'émergence d'autres usurpateurs.

Selon Sozomen, les troupes Espagnoles bloquent Gerontius et ses collaborateurs dans une maison. Gerontius garde les agresseurs à distance en leur tirant des flèches du toit de la maison, mais quand les flèches ont été épuisés, Ses troupes se débandent et il doit fuir en Espagne. Trahi par ses derniers fidèles, il se défend comme un lion et lorsque l'on incendie sa résidence il tue à leur demande son épouse Nonechia et son serviteur Alain avant de se suicider en 411.
Gérontius est allé à Hispanie comme général du fils de Constantin, le caesar Constance II , en vue de réprimer la révolte de certains membres de la Chambre des Théodose fidèles à Honorius . Après la fin de la révolte, il se rebelle et combat pendant 3 ans contre Constance

Maxime, un autre usurpateur Romain du début du Ve siècle, est acclamé empereur à Tarragone en 409 par Gerontius, le général de l'usurpateur Constantin III, qui administre l'Hispanie en l'absence de celui-ci...
À la mort de son protecteur en 411, il se cache auprès des Barbares occupant l'Hispanie, mais à la mort de Constantius (futur Constance III), il tente à nouveau sa chance. Mais est bientôt livré à Honorius qui le fait exécuter à Ravenne après l'avoir exhibé au cirque, en 422.

Les provinces qui n'ont pas vu d'empereur, depuis longtemps, s'imaginent qu'il est plus avantageux pour elles d'en choisir un qui se mettant à la tête des légions Romaines repousserait les ennemis qui pénètrent de toutes parts... Tandis qu'Honorius enfermé dans son palais n'a pas le courage d'en sortir, les Bretons donnent le branle en choisissant pour empereur un certain Constantin, dont le principal mérite est de porter ce nom, qui est encore très honoré en Grande-Bretagne.
Au lieu de descendre les Gaules contre les Barbares, Constantin trouve plus utile et plus facile pour lui de soumettre l'Espagne à laquelle ils n'ont pas encore touché.
Il y envoie son fils Constance et le général Gerontius, qui y bat et fait prisonniers Didyme et Verenianus parents d'Honorius.
Gerontius a dans son armée les troupes de Goths qui ont été à la solde des Romains, au temps de l'invasion des Vandales. Elles traitent les Hibères plutôt comme des ennemis que comme les sujets de Constantin, et pour s'assurer l'impunité, elles appellent en Espagne tous leurs compatriotes répandus dans les Gaules. Les Vandales et les Alains s'étant réunis à elles, ils mettent à contribution tout le pays, depuis les Pyrénées jusqu'à la mer Atlantique...

Cependant les villes encore moins épargnées par les soldats Romains qui y sont en garnison, et par les receveurs des deniers publics, croient la domination des Barbares plus supportable que la Romaine et leur ouvrent leurs portes sans soutenir de siège.
Les Barbares partagent l'Espagne entre eux, de manière que les Suèves et les Vandales occupent la Galice, les Alains le Portugal et les environs de Carthagene, les Vandales, dits Silinges, l'Andalousie...
Le soulèvement de Constantin augmente les embarras des Romains, qui ne peuvent déjà faire face à la multitude de leurs autres ennemis.
Alaric, devenu plus menaçant que jamais, demande de grosses sommes d'argent, et se rapproche de l'Italie, pour appuyer sa demande par son épée.

Honorius est à Rome, où Stilicon se rend, la cour promet à Alaric 8 000 marcs d'or... Les sollicitations de Stilicon, en faveur d'un Barbare, portent au dernier degré l'animosité contre lui.
On le tient pour un traître, ayant attiré les Barbares dans l'empire, afin d'y préparer pour son fils Eucher, le chemin au trône.
Ses ennemis se font écouter de l'empereur Honorius, qui a successivement épousé Les 2 filles de Stilicon. Ils sont surtout indignés qu'il fasse plus de cas des Barbares au service de Rome, que des soldats Romains mêmes.
Le nombre des Barbares s'est considérablement accru en Italie, où l'on trouve plein de Goths et de Huns. On leur confie les charges les plus importantes, peu importe s'ils sont chrétiens ou païens.
Stilicon, Barbare lui même, fils d'un Vandale qui s'est élevé au service de Rome, a une garde de Huns...


Constantin III (usurpateur romain) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_III_(usurpateur_romain)
Gérontius s'apprête à commencer le siège d'Arles lorsque l'armée d'Honorius, dirigée par le général Gerontius — WikipédiaConstantius (futur Constance III) survient. Gerontius prend …

L'Esprit des journaux, françois et étrangers
https://books.google.fr/books?id=wgoJAAAAQAAJ
1784 - ‎Periodicals

EN REMONTANT LE TEMPS... 412

23 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 412 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

 LUMIÈRE OMBRE ET TRAHISON SUR ROME !

Honorius engage Athaulf pour chasser d'Espagne les envahisseurs Barbares. Il décide d'installer les Wisigoths en Gaule, d'où ils peuvent à la fois passer en Espagne contre Vandales, Suèves et Alains, et lutter contre Jovin, qui a prit pied dans la Gaule ultérieure (est de la province). Athaulf emmène comme otage Galla Placidia, qu'il épousera peu après. Les villes de Narbonne, Toulouse et Bordeaux sont placées sous l'autorité des Wisigoths.

L'installation des Wisigoths en Gaule répond à une de leur attente souvent déçue par le passé : Disposer d'une terre viable capable d'assurer leur survie alimentaire... Les régions anciennement attribuées par le pouvoir Romain sont soit frontalières et donc exposées aux raids de Barbares nomades tels les Huns, soit pauvres en terme d'agriculture. L'attribution de territoires en Gaule est non seulement une décision stratégique pour lutter contre les ennemis de Ravenne, mais également un signe de bonne volonté de l'autorité impériale à l'égard des Wisigoths...

Sarus, mort en 412 en Gaule, est un aristocrate Wisigoth, général de l'armée Romaine au début du Ve siècle, proche de Stilicon, le régent de l'empereur d'Occident Honorius (395-423).
Sarus est le frère de Sigéric, roi des Wisigoths en 415.
On le connaît particulièrement en raison de sa participation à la campagne en 407-408 contre l'usurpateur Constantin, qui s'est proclamé Auguste à Trèves, préfecture du prétoire des Gaules, au cours de l'année 407. Stilicon place Sarus à la tête du contingent qu'il envoie contre Constantin.
Durant l'automne 407, Sarus défait les troupes de Justinianus et de Névogastès... Le premier est tué au combat, le second assassiné par trahison lors d'une conférence. Il met alors le siège devant Valence où se trouve Constantin.
Mais l'approche de renforts ennemis le contraint à repasser les Alpes. Il doit négocier son passage avec les bagaudes des montagnes qui lui barrent la route, en leur cédant une partie de son butin.
Disgracié après la chute de Stilicon à l'automne 408, il est rappelé par Jovin en avril 409. Se laissant convaincre et réapparaît en 410.
Écœuré par les négociations avec le chef Wisigoth Alaric, il attaque début juillet vers Ravenne les troupes Wisigothes et manque tuer Alaric et son frère Athaulf.
Comblé de faveur par la suite, il est mécontenté par une affaire de passe-droit et quitte la cour de Ravenne pour rejoindre l'usurpateur Jovin en Gaule fin 411... Il est victime de la mésentente entre Athaulf, et Alaric,
Jovin cerné par les Wisigoths qui le considèrent comme un traître, se défend héroïquement mais périt à la tête de ses quelques troupes en 412. Il est par la suite vengé par un de ses proches qui assassine Athaulf en 415, permettant à Sigéric de devenir roi...

Sarus dont nous avons parlé si souvent, a alors quitté le parti d'Honorius, indigné par l'injustice du meurtre d’un de ses officiers nommé Bellerid, il vient trouver Jovin. Athaulf, qui est son ennemi particulier, s'en va à sa rencontre avec 10 000 hommes. Sarus n'a avec lui que 18/20 personnes. Il se défend néanmoins, se bas avec héroïsme, et ce n'est pas sans beaucoup de peine qu'il est pris vif avec des filets... On le tue quelque temps après. Sozomenos relatant sa mort, le cite parmi les ennemis d'Honorius...

Cette action divise Jovin et Athaulf, déjà peu unis... Dardane homme d'esprit, qui dans les Gaules ne s'est pas soumis au tyran (Jovin,) travaille avec succès à le mettre mal dans l'esprit d'Athaulf... Jovin devient l’ennemi de Athaulf en associant contre son sentiment à la dignité impériale son frère Sébastien. Qui hélas ne lui servira qu'à mourir bientôt avec le vain titre d'Auguste accompagné de la honte et du crime réel de la tyrannie : Athaulf irrité de la promotion, de son frère envoie à Honorius une offre de paix... Placidia, avec les têtes des tyrans, contre une certaine, quantité de blé, et quelques autres conditions. Honorius ayant accepté ses conditions, Athaulf après le retour de ses ambassadeurs, et les serments nécessaires, se met en devoir d’exécuter ses promesses... Il envoie en effet à Honorius la tête de Sebastien, nommé empereur en 412, et tué en 413 selon la chronique d'Idace, quoique Marcellin donne sa mort dès l'an, 412.

La chronique d'Idace dit qu'il est tué à Narbonne... Jovin s'enfuit à Valence, qui est alors l'une des plus considérables, villes des Gaules.
Athaulf conquiert la ville par la force... Jovin retiré dans le château, ou dans quelque autre place, assiégé par Athaulf, se rend, celui-ci l'envoie à Honorius accompagné de Dardane Préfet des Gaules, qui l'ayant en son pouvoir, le fait tuer à Narbonne en 413... sa tête et celle de Sébastien sont portées à Carthage....
Idace attribue leur défaite aux généraux d'Honorius, beaucoup d'autres personnes de qualité, sont prises en Auvergne par les Généraux d'Honorius et massacrés cruellement.

Honorius effectue des donnations aux Églises, afin d'arrêter les entreprises téméraires des personnes cherchant toujours à s'attaquer à ceux dont la bonté ne leur en donne point de sujet et pour ne laisser aucune ambiguïté qui donnant occasion à quelques chicanes, ordonne que les terres de l’Église consacrées aux Mystères du ciel, ne seront sujettes qu'aux tributs ordinaires, et non à toutes les augmentations qu'on y peut faire, qu’elles ne payeront rien non plus ni pour corvée ni pour l'entretien et la réparation des chemins, ni pour rétablir les ponts, ni pour faire transporter par mer ou par terre ce qui appartient au fisc, ni pour l'argent que donnent ceux à qui l'on demande des soldats ou des chevaux... Honorius ordonne tout cela afin que les ecclésiastiques soient entièrement occupés aux offices sacrés de la prédication et de la . Il condamne à l'exil ceux qui exigeront d'eux les choses dont cette loi les exempte voilà ce que le respect d'Honorius pour l’Église lui fait ordonner, en un temps où l'on croit que les biens de l’Église augmentent, et où l'épargne ne peut manquer d'être épuisée par tant de guerres et de pertes...

De nombreux anniversaires ont été fêtés en cette année 2012 rappelons l'événement qui s'est déroulé en 412.
Aujourd'hui, devant tous les dangers qui harcèlent notre société, on pourrait être tenté de tout abandonner, en disant que combattre ne sert à rien devant l'afflux des Barbares. Voici 16 siècles, le tableau était également très noir...
Le pouvoir politique s'effrite l'empire Romain s'est scindé en deux et la partie occidentale, officiellement dirigée par Honorius depuis 395, vit au rythme des usurpations et des soulèvements.

Entre 397 et 412, Gildon, Marcus, Gratien, Constantin III, Constant, Jovin, Sebastianus, Attale et Maxime se proclament  tour à tour empereurs.
Des peuples étrangers s'installaient dans les provinces, d'abord pacifiquement puis de façon violente. (Cela semble se reproduire) Avec la complicité passive des élites Romaines, ils s'emparent de tous les postes importants.
Ils imposent leurs coutumes, sur le mariage ou la nourriture par exemple... (tiens tiens !)

Le christianisme est menacé par l'hérésie arienne qui a de grands succès. Des évêques sont indignes de leurs fonctions comme Lazarus et Heros, nommés à Aix et Arles par Constantin III, usurpateur venu de Bretagne et installé dans la cité Arlésienne jusqu'à son exécution par un général Romain en 411.
Les Wisigoths commandés par Alaric saccagent Rome en 410. La cour impériale se réfugie à Ravenne mais l'événement fait sensation. Athaulf, beau-frère d'Alaric, lui succède en 411, et franchit les Alpes pour installer son peuple en Gaule en demandant l'accord de l'empereur. Cet accord échoue car Athaulf ne veut pas rendre la princesse Romaine Galla Placidia, sœur d'Honorius, qu'il a enlevée.

En 412 (certains historiens donnent la date de 413), Athaulf, à la tête de sa puissante armée Wisigothique, dans laquelle se distinguent les cavaliers archers Taïfales, tente d'enlever Marseille.
Les barbares font peur aux Gallo-Romains mais les Marseillais, unanimes, décident de faire face... Le comte Boniface dirige la résistance. Pour la première fois, les Wisigoths sont repoussés et doivent lever le siège après avoir éprouvé des pertes considérables. Athaulf, lui-même, est grièvement blessé.
Les années suivantes connaîtront de nombreuse péripéties. Mais l'essentiel est ici : Alors que tout s'écroule, la volonté de quelques-uns peut permettre de s'opposer efficacement à toutes les sortes de Barbares...
 



Sarus — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarus
Sarus, mort en 412 en Gaule, est un aristocrate wisigoth, général de l'armée romaine au ... à Trèves, préfecture du prétoire des Gaules, au cours de l'année 407.

Histoire des empereurs et des autres princes qui ont regne ...
https://books.google.fr/books?id=p8NdAAAAcAAJ
1732
mois de janvier 393: & ainsi cette folennité ne fe devoit faire qu'en 412 ou 413. [Silla fit cette année,elle fut bien trifte pour les peuples. ] ... C» "Sarus dont nous avons parlé fi fouvent, avoit alors quitté le parti d'Honoré, indigné de ce qu'il ne luy 

364-480 La fin de Rome en Occident

mardi 29 mars 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 413

22 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 413 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

HERACLIEN UN COMTE D'AFRIQUE TROP GOURMAND DE GLOIRE ET D'ARGENT.


Héraclien est un officier de l'empereur Romain Flavius Honorius de Ravenne, mort en 413.
Il se charge froidement de l'élimination de Stilicon en lui tranchant la tête le 22 août 408 à Ravenne.
Il supprime ensuite son fils Eucher, en récompense, il est nommé comte d'Afrique.
Son comportement évolue rapidement vers une indépendance à l'égard de Rome et tel Firmus et Gildon, exerce sur la ville un chantage identique
En 409-410, il bloque les expéditions de blé et d'huile pour Rome et l'Italie (excepté Ravenne avec qui Héraclien est en parfaite coordination).
Bien que voyant arriver les têtes des différents usurpateurs à Carthage (Constantin III, Jovin… etc.) et se voyant conférer le consulat par Ravenne pour l'an 413, Héraclien, contre toute attente, pousse sa chance en solitaire.
Au printemps, il débarque grâce à son imposante flotte en Italie avec une petite armée comme prétendant à l'empire.
Mais à Otricoli en Ombrie, ses troupes sont anéanties par le comte Marin. Poursuivi en Afrique par celui-ci, Héraclien est capturé et décapité à Carthage dans le temple de la Mémoire en juin 413.
Ce personnage fait ici son apparition dans l'histoire en tant que modeste officier. Mais cet homme peu connu, du nom d'Héraclien, a démontré qu'il sait faire carrière.
Il a magistralement senti le moment où Stilicon, maître omnipotent des milices, perd pied à la cour d'Honorius.
Sa carrière politique en Occident commence en temps que maître des hautes œuvres, exécutant de ses propres mains Stilicon sur l'ordre de l'empereur le 22 août 408. D'après Zosime, en récompense de cet exploit, Héraclien est promu à la dignité de comte d'Afrique, avec l'appui du nouveau maître des offices Olympius qui est en Occident l'âme du mouvement anti-Germanique. C'est ainsi qu'a débuté la remarquable ascension d'Héraclien, couronnée en 413 par son élévation au consulat.

Les historiens contemporains admettent le plus souvent qu'Héraclien a été élevé aux fonctions de comte d'Afrique en 409, après l'assassinat par le peuple de son prédécesseur Johannes.
Dès la première année de son activité il joue un rôle important dans l'histoire de la pars Occidentis, bloquant le ravitaillement de l'Italie et de Rome au cours de l'hiver 409/410, pour affaiblir, à l'aide de cette méthode déjà bien établie de pression politique et économique la position de l'usurpateur Attale qui, par la volonté d'Alaric et du Sénat de Rome, a été proclamé Auguste contre Honorius.
Il a également déjoué les démarches entreprises par Attale dans le dessein de soumettre l'Afrique avant que les troupes Barbares des Goths ne tentent de l'envahir, et en même temps, il a alimenté l'armée d'Honorius en argent. Ces témoignages de loyalisme envers l'Empereur d'Occident, manifesté d'ailleurs en Afrique par bien d'autres que le comte lui-même, ont valu à cette province au cours de l'été 410 une récompense sous la forme de la suppression par Honorius des dettes fiscales de la population Africaine dont la dévotion a été louée dans une des constitutions impériales.
Le zèle du comte s'est également exprimé dans l'exécution scrupuleuse des ordonnances impériales relatives à la politique religieuse. Héraclien, malgré certains reproches graves, dont il sera question plus loin, sur son comportement dans son diocèse, a donc conservé la faveur impériale, comme en témoigne son choix comme consul pour l'année 413.

Pourtant cette même année, alors que ses ambitions semblent être entièrement satisfaites, il se révolte contre l'Empereur et envahit l'Italie... En été, à la tête d'une armée et avec une flotte dont les sources ont exagéré l'importance, débarquant près de Rome, il part aussitôt en direction de Ravenne, mais à Ocriculum/Utriculum en Ombrie, une grande défaite lui est infligée par les troupes impériales du comte Marinus.
ROME
Héraclien réussit à s'enfuir en Afrique, il est saisi et exécuté sur-le-champ à Carthage sur l'ordre de l'Empereur par son vainqueur.

leurs points essentiels.
Les relations des événements de la fin du IVe et du début du Ve siècle se caractérisent, dans les sources conservées, par leur laconisme, et l'on peut leur reprocher un manque de clarté, des points obscurs après le règne de Valentinien Ier on ressent très fortement l'absence d'une source historiographique vaste, conductrice, de l'envergure d'Ammien Marcellin, mais les faits les plus importants, en particulier ceux de l'histoire politique, ont été transmis.

En ce qui concerne Héraclien, deux écrivains antagonistes du Ve siècle, le prêtre Paul Orose et l'ardent païen Zosime, nous informent de manière relativement précise sur sa carrière et sur son soulèvement.
Les sources ecclésiastiques nous fournissent des compléments précieux sur l'attitude du comte envers les émigrés de Rome en 410. Parmi les documents juridiques, seules quelques constitutions impériales se rapportent, directement ou indirectement, à l'activité d'Héraclien, 2 de ces constitutions annulent les décisions du consul après sa mort et sa condamnation officielle. On peut enfin retrouver chez les chroniqueurs tardifs des renseignements assez précieux, bien que brefs et disséminés, sur la révolte.

Mais un autre fait encore est caractéristique des sources relatant l'histoire du Bas-Empire. Les origines de bien des événements importants sont très peu connues, même dans les relations d'écrivains qui doivent disposer d'informations sûres et connaître les questions politiques. Il nous faut mettre l'accent sur cet aspect de la tradition littéraire, et ce justement à partir de l'exemple du comte d'Afrique Héraclien. Demeurant à la cour orientale, le païen Zosime se contente d'enregistrer le déroulement des événements d'Occident. Paul Orose explique de manière bien vague et très allusive les réactions d'Héraclien par des craintes indéterminées qu'il a ressenties face à un danger... Son ami, l'évêque Africain, Saint Augustin, parfaitement au courant de la politique de son temps est totalement muet, voulant à dessein passer sous silence les question qui, en 413 et après 413, doivent vivement intéresser l'opinion en Italie et en Afrique.
Le caractère de la révolte est pourtant tout à fait évident pour les contemporains. Selon Orose, Héraclien clôt le catalogus tyrannorum sur lesquels s'étend cet auteur.

CARTHAGE
De son côté, Saint Jérôme définit la révolte du comte d'Afrique par un seul mot « tyrannis ». A l'aide des termes de tyrannus, tyrannis, on stigmatise de manière univoque l'usurpation du pouvoir impérial à l'époque du Bas-Empire. C'est pourquoi la plupart des savants modernes sont enclins à admettre qu'en 413, le chef de l'armée d'Afrique a décidé de conquérir le trône de la pars Occidentis.
Constatons que les études consacrées à ce problème ont tenté d'expliquer les causes latentes du coup d'état africain sous le règne d'Honorius. Une nette majorité de chercheurs estiment, se fondant notamment sur une phrase énigmatique d'Orose, mais surtout sur les textes d'autres auteurs chrétiens, qu'Héraclien craint d'avoir à répondre de sa cupidité, de ses rapines et de son comportement cruel à l'égard des riches Romains qui, en 410, sont venus chercher refuge en Afrique fuyant les hordes d'Alaric.
Bien que les relations des Anciens sur ce sujet pèchent évidemment par une exagération rhétorique, c'est justement cette version qui, dans la recherche, est en quelque sorte devenue une vulgate... On suppose qu'Héraclien est menacé d'un procès pour abus de pouvoir.

Au cours des dernières années, S.I. Oost a repris la question : Développant certaines suggestions contenues dans des études plus anciennes, il essaie de démontrer que c'est la crainte qu'il a du nouveau maître des milices, Flavius Constantius, homme très puissant dans l'Occident Romain, qui a poussé Héraclien à la révolte contre Honorius.
Dans les opinions présentées, on voit se placer au premier plan les motifs subjectifs du comportement d'Héraclien. Il est en effet difficile de nier le rôle de ces facteurs. C'est surtout l'hypothèse d'Oost, fondée sur une bonne documentation, qui emporte la conviction.
Force nous est de souligner que notre personnage ne peut agir seul et qu'on ne peut donc l'abstraire des situations concrètes sur le fond desquelles son soulèvement est devenu possible. Il s'agit pour nous d'étudier les facteurs objectifs... La vaste toile de fond historique du coup d'état réalisé par un politicien assez habile, et notamment la toile de fond Africaine du soulèvement du comte Héraclien.
Dans les travaux précédents, ce point de vue n'a pas été suffisamment pris en considération. Nous voudrions également savoir si le silence des sources antiques au sujet des causes de la révolte est fortuit...

Dans l'appréciation de la politique et des actes du comte, il faut distinguer deux étapes : Avant, et pendant son consulat en 413.
Soulignons que sous le Bas-Empire, un dignitaire du rang de comte de diocèse a, outre son pouvoir militaire, une grande influence sur les affaires du territoire qui lui est subordonné, et, d'autre part, également sur la politique économique de l’État en général. Dans un laps de temps relativement court, les comtes rebelle Gildon et Héraclien ont soumis les prestations de l'Afrique destinées à Rome à leur bon ou mauvais gré.
Il semble cependant que la révolte de Gildon constitue déjà un avertissement suffisant de ne pas confier ce poste important à des Africains.
Il convient de rappeler qu'encore en 408, (10 ans après la défaite et la mort de Gildon), la législation impériale combat ses partisans dans le diocèse, sans aucun doute des hommes nobles et ayant de hautes relations. La confusion dans les rapports politiques est aggravée de troubles religieux dans le pays, provoqués par la répression implacable du paganisme et du donatisme dans les dernières années du IVe siècle et au début du Ve.

Cette situation intérieure extrêmement complexe place en Afrique les autorités, et surtout le comte qui commande l'armée, face à des problèmes bien délicats et difficiles à résoudre. il faut compter avec le mécontentement d'une grande partie des provinciaux Africains, avec les velléités d'opposition au gouvernement central dans un diocèse dont le rôle en tant que grenier de Rome a crû à l'époque du Bas- Empire.
En même temps toutefois au cours du IVe siècle, du point de vue politique et stratégique, ce sont les provinces frontalières septentrionales, menacées par les Barbares, qui se placent au premier rang, alors que l'Afrique devient, comme l'a défini un historien contemporain, « un réservoir militaire). Cet état de fait est ressenti de plus en plus fortement par l'aristocratie Africaine des grands propriétaires fonciers et des primats municipaux, couche sociale de moins en moins représentée dans l'administration impériale et aux positions clefs à la cour...

Dans les années 409-410, la situation générale de l'Empire semble changer paradoxalement en faveur de l'Afrique qu'Honorius a définie après l'invasion des Goths d'Alaric en Italie.
Dans l'atmosphère de défaites qui frappent l'Empire d'Occident, l'ambitieux comte d'Afrique a saisi une occasion unique en son genre de jeter les forces Africaines dans la balance pour la défense du souverain légal. Il a accru sa gloire de fonctionnaire et de chef militaire loyal en combattant efficacement les agissements d'Attale pour le priver de son poste et en accordant son appui à Honorius par des moyens financiers.
Suspendant l'envoi de céréales à Rome, il a largement contribué à la chute d'Attale qu'Honorius n'a cessé de considérer comme un usurpateur. Cette devotio Africae soulignée par l'Empereur a acquis une valeur toute particulière après la conquête de Rome, le 24 août 410, par les Barbares.

Il semble que, dans ces moments difficiles, Héraclien peut compter sur la solidarité agissante des principales forces de la société Africaine intéressées au relèvement du prestige de l'Afrique et que, pour sa part, il a tenté fortement de former un front homogène du loyalisme Africain.
Dans les recherches récentes, on a avancé l'hypothèse que le comte a obtenu l'appui des classes supérieures au sein de la province d'Afrique.
G.G. Diliguenski a suivi cette suggestion et, analysant l'édit impérial adressé après la mort d'Héraclien en 413 aux « honorati et provinciales Africae », pour ordonner la poursuite des satellites du comte reconnu comme « host is publicus » il a tiré de ce document la conclusion logique qu'il s'agit en premier lieu de personnes aisées qui peuvent par leur patrimoine répondre pour des crimes politiques.
Ici il faut également attirer l'attention sur un témoignage rarement cité de Zosime d'après lequel Attale tente de suborner les Africains pour les attirer dans son parti. Il sait sans doute bien à qui il propose de l'argent et il compte sur le parti des sympathisant du Sénat de Rome.

Héraclien doit s'opposer énergiquement à telle ou telle autre tentative de ses adversaires... Les chercheurs n'ont jusqu'à ce jour pas exploité une précieuse information d'un chroniqueur tardif selon lequel le motif de l'action du comte d'Afrique dans les années 409-410 est une tentative de sauvetage du monde Romain, « Romani orbis reparatio ». On trouve là de précieuses analogies avec les sources épigraphiques, dans les inscriptions en l'honneur des empereurs du Bas-Empire.
Notons que les épithètes ampoulées dans le style de l'époque : reparator/restaurator, etc. orbis y sont beaucoup plus courantes dans la titulature impériale que les expressions correspondantes employées avec le mot urbs.
Parmi les exemples nombreux et bien connus, on peut mentionner les éloges suivants :
Constantin le Grand « conditor atque amplificator totius orbis Romani «  Constance II Auguste et Julien César « reparatores orbis adque urbium restitutores »
Julien Auguste « Romani orbis liberator ».
Tout nous porte donc à supposer que l'expression in Romani orbis reparatione se rapportant à Héraclien est un écho de sa propagande en vue de gagner les provinciaux Africains et des partisans en dehors de l'Afrique, un écho aussi de la langue des documents officiels. Si le futur usurpateur utilisait dès 410 des louanges réservées en quelque sorte aux princes régnants, ce fait donne à réflexion.
En attendant toutefois il proclame son zèle au service de l’État (strenuum ministerium). Le programme en question flatte la fierté des Africains, car il élève les mérites de leur comte au point d'en faire un idéologue du loyalisme Romain. Voilà l'Afrique, le pays qui nourrit l'Empire, soutient le souverain d'Occident de son blé et de son argent, voilà le valeureux chef de l'armée Africaine, « reparator orbis Romani » ! Sous le signe de ce mot
d'ordre, Héraclien désire réunir autour de lui en un assez large front de solidarité, l'ensemble des Africains romanisés et peut-être même des esclaves

Dans le contexte de la politique Africaine d'Héraclien, il convient de revenir à son fameux comportement avec les émigrés Romains, aux rapines et aux cruautés qui lui font reprochées et que l'on considère comme sa faute principale.
Comme nous l'avons mentionné, ce que disent les sources ecclésiastiques à ce sujet est plein d'emphase rhétorique, mais il ne semble pas tout à fait exclu que le comte, ayant un besoin immédiat d'argent dans les années où l'Afrique menacée de l'invasion des Goths se tient en alerte armée, ait en effet escroqué des rançons aux riches qui possèdent de grands biens fonciers dans ce pays.
Toutefois, il a probablement dû essayer de motiver ses mesures. Dans sa grande œuvre idéologique Civitas Dei, Saint Augustin brandit les foudres de la damnation sur les fugitifs riches et païens venus de Rome, menant une vie oisive dans les théâtres de la capitale Africaine. Parmi les émigrés se trouvent des représentants d’éminentes familles sénatoriales, et il faut rappeler que Priscus Attalus, élu du Sénat, est également un païen ardent.

Héraclien peut donc se disculper des reproches qui lui sont faits par la nécessité d'entourer d'une stricte surveillance les Romains païens considérés comme un élément politique douteux, comme les alliés potentiels de l'usurpateur qui mène à Rome un double jeu, même envers Alaric...
De cette manière, même les abus criants sont camouflés sous l'aspect du loyalisme, du zèle et de la fidélité envers Honorius.
Cependant, parmi les victimes d'Héraclien se trouvent aussi de nobles aristocrates chrétiens et catholiques, et c'est avant tout à leur sujet, au sujet de leurs souffrances, qu'écrivent les auteurs ecclésiastiques.
C'est pour cette raison qu'il ne nous semble pas que les questions religieuses aient constitué l'axe de la politique du comte.
Il ne fait que satisfaire ses propres ambitions, exploitant les différentes attitudes religieuses et les luttes entre les Églises pour la réalisation de ses desseins. Il convient de rappeler ici la belle étude de L. Leschi sur Macrobe, le dernier proconsul païen d'Afrique (409/410).
C'est à ce savant que revient le mérite d'avoir ingénieusement interprété la célèbre constitution d'Honorius du 25 août 410 (le lendemain de la prise de Rome par Alaric !), qui, adressée au comte d'Afrique Héraclien, a aggravé sa position officielle à l'égard des donatistes.

D'après L. Leschi, les premiers mots de ce document : Oráculo penitus remoto... doivent être compris comme l'abrogation d'une mesure de tolérance envers les donatistes et les païens, appliquée en Afrique au temps du péril Goth, mais une mesure non officielle, ne constituant qu'une décision orale (oraculum).
MOSAÏQUE DE CARTHAGE
Toutefois, nous ne sommes pas d'accord avec l'affirmation que cet oraculum est un acte arbitraire d'Héraclien (et de Macrobe), car dans une question aussi importante pour la politique d'ensemble d'Honorius et non seulement pour sa politique religieuse, le comte n'a pu se permettre de prendre des décisions autoritaires en contradiction avec la ligne du pouvoir central observée jusque là. Il faut se demander si dans le cas d'une insubordination aussi flagrante, il aurait été récompensé du consulat 3 ans plus tard. Nous pouvons tout au plus supposer qu'un adoucissement momentané, tactique, de la lutte contre le donatisme et le paganisme en Afrique est le résultat de certaines démarches d'Héraclien à la cour de Ravenne.

Il désirait, comme le pense justement L. Leschi, abaisser la tension intérieure dans le diocèse dans une situation dangereuse pour celui-ci, en établissant, ne serait-ce que provisoirement, une paix religieuse, mais évidemment au su de l'empereur et avec l'accord de celui-ci.
Une circonstance est importante, en tout cas, pour notre problème : Le comte a profité de l'oraculum impérial pour satisfaire son aspiration à créer un front homogène des Africains.
Le propre meurtrier de Stilicon, qui est un oppresseur atroce des païens et des hérétiques, veut maintenant à son tour gagner leur faveur. On peut voir là une preuve de plus que pour les politiciens laïcs de cette époque, les affaires d’Église sont en premier lieu question de tactique. Le comte d'Afrique a-t-il réussi à maintenir, dans des conditions de discorde aiguë, une unité ou du moins un armistice politique ? Les événements les plus proches vont le démontrer.
Passons enfin du comte loyal au consul rebelle en commençant par les années précédant son consulat.

Un fait mérite l'attention : Durant sa comitiva, il a su se concilier les principaux dignitaires Africains et les représentants de l'administration impériale. Il a noué des contacts assez étroits avec le proconsul païen d'Afrique Macrobe, puis avec le proconsul Apringius (411/412), ainsi qu'avec son frère, le commissaire Marcellin qui, sur l'ordre d'Honorius, a réuni tous les évêques des 2 Églises Africaines au cours de l'été 411 en une conférence qui s'est déroulée à Carthage et s'est terminée par la condamnation et la suppression officielle du schisme donatiste.
Cela rappelle les agissements du comte d'Afrique Gildon qui, avant sa révolte en 396, s'est assuré l'appui, entre autres, du proconsul d'Afrique. En exécutant avec zèle les ordonnances d'Honorius contre les donatistes (et après l'arrêt impérial de 411, il ne pouvait faire autrement), Héraclien s'est étroitement attaché tour à tour les principaux représentants de l’Église catholique en Afrique, et parmi eux sans doute Saint Augustin. Toutes ces activités ont renforcé l'influence et l'importance d'Héraclien dans le diocèse qui lui est soumis, alors même qu'il jouit toujours de la bienveillance de l'Empereur d'Occident. Cela lui a, en fin de compte, valu la nomination au poste de proconsul en 413...
Nous arrivons au point essentiel de l'affaire, inattendu pour les contemporains d'Héraclien, à savoir sa décision incompréhensible de rompre avec l'Empereur. L'allusion énigmatique d'Orose sur quorundam periculorum suspiciones, les menaces et les dangers qui pèsent sur lui, n'explique rien. L'hypothèse de S.I. Oost, selon laquelle peut entrer ici en ligne de compte une menace sérieuse de la part du cornes et magister utriusque militiae Constantius, est assurément très vraisemblable (bien qu'il ait pu aussi bien s'agir d'autres circonstances que nous ignorons).
SAINT AUGUSTIN
Il est donc possible que les intrigues fondées sur des délations adressées d'Afrique aient pu faire qu'Héraclien se soit soudainement senti traqué et qu'il ait déclenché les hostilités en arrêtant les fournitures de blé à l'Italie pour entreprendre enfin son agression armée... Il faut cependant souligner ici un élément très important, qui constitue un cas sans précédant dans l'histoire. L'usurpateur Africain ne s'est pas borné à des opérations locales, mais il a entrepris des mouvements offensifs par une attaque de l'Italie elle-même, de l'Empire d'Occident déjà tellement dépourvu de prestige !

Orose attribue cette initiative à l'orgueil du consul parvenu au faîte de la gloire. Mais il n'est pas possible de comprendre la décision très risquée d'Héraclien sans tenir compte des facteurs objectifs, de la toile de fond Africaine que nous allons tenter de reconstituer. Seul un appui assez puissant de la part des provinciaux, seul un front africain que l'usurpateur tâchait de consolider, semblaient pouvoir lui assurer le succès dans un coup d'état contre le souverain indolent. Son action fut sans doute accompagnée d'une propagande politique appropriée. Mais le sort en a décidé autrement. La tentative d'invasion de l'Italie a échoué en une seule bataille qui a opposé le corps expéditionnaire d'Héraclien à une armée probablement supérieure et à un chef sans doute meilleur.

Après la défaite et l'exécution d'Héraclien par Marinus, celui-ci à son tour a été récompensé par la dignité de comte d'Afrique. La période très brève de l'exercice de sa charge est marquée par une des affaires du Bas-Empire Romain les plus mystérieuses et les plus rebelles aux tentatives d'élucidation. Dans l'édit du 3 août 413 condamnant et réprouvant l'ennemi public, Honorius encourage ses sujets à dénoncer les partisans de celui-ci. Les biens de ces satellites sont confisqués. Marinus ordonne d'arrêter, probablement sous l'inculpation de haute trahison, Apringius, ancien proconsul d'Afrique, ainsi que son célèbre frère, le commissaire Marcellin. Les deux dignitaires sont passibles de la peine de mort.
Les sources antiques ne disent rien des motifs de la décision de Marinus. C'est Saint Jérôme qui nous a laissé le témoignage le plus précieux, bien que laconique, concernant cette affaire, dans son traité contre Pelage : Scripsit dudum... episcopus Augustinus ad Marcellinum, qui postea sub invidia tyrannidis Heracliani ab haereticis innocens caesus est... etc. Certains savants tentent de mettre en question la crédibilité des mots ab haereticis.
E. Tengström surtout soutient que Jérôme ne peut être considéré comme un auteur digne de confiance sur ce point, car sa connaissance des événements Africains mentionnés ne proviennent pas de première main. Le savant Suédois fonde son jugement sur l'argument que Saint Augustin n'a rien mentionné dans sa correspondance à ce sujet sur le rôle des donastistes dans le procès. Mais nous pensons que, dans une affaire aussi délicate, l'impartialité d'Augustin, un des chefs de l’Église catholique Africaine, peut être mise en doute. Il semble que le témoignage de Saint Jérôme est plus digne de foi, et ce justement pour la raison qu'il se trouvait éloigné des affaires Africaines et que la révolte d'Héraclien est pour lui un détail tout à fait secondaire dans son traité anti-pélagien. On peut donc douter de l'innocence de Marcellin. A la lumière des événements Africains, nous serions enclins à admettre que Marcellin et Apringius se sont déclarés, eux, pour Héraclien pendant sa tyrannis.... Politiquement compromis, ils n'ont pu se tirer d'affaire après la chute de l'usurpateur.
Et c'est juste à ce moment que, selon toute probabilité, les haeretici, c'est-à-dire les donatistes qui se manifestent encore, plus ou moins ouvertement, ont profité de la crise qui s'est déclarée. Profondément déçus par Héraclien après 411, ne pouvant lui pardonner d'avoir abandonné son attitude première de tolérance et de s'être appuyé sur le catholicisme victorieux, ils ont profité avec empressement et très adroitement de l'incitation d'Honorius à la délation et ont présenté à Marinus des accusations motivées contre les politiciens Apringius et Marcellin qu'ils haïssaient.

Sous le règne du faible Honorius (395-423), les années 406 à 413 sont très agitées en Occident puisqu’on voit non seulement la prise de Rome en 410 par les Wisigoths d’Alaric, suivie de leur installation en Aquitaine, mais aussi la rupture du limes Rhénan avec l’invasion des Gaules et de l’Espagne par les Barbares, l’abandon de la Grande-Bretagne et une série d’usurpations révélatrices de la crise profonde que traverse alors cette partie de l’empire Romain... Ces usurpateurs sont Marc, Gratien, Constantin III, Constant, Maxime, Attale, Jovin et Sébastien sans oublier la rébellion du comte d’Afrique Héraclien

Saint Marcellin de Carthage (+ 413) est un saint et un martyr laïc, ami d'Augustin d'Hippone. Fêtes le 13 septembre en Occident et le 6 avril en Orient.
RUINES DE CARTHAGE
Laïc marié, Marcellin est nommé tribun par l'empereur Honorius avec mission de pacifier l'Afrique agitée par la crise donatiste.
En 410, il préside une conférence à Carthage où les esprits s'apaisent. Mais le parti donatiste lui en veut et attise une révolte populaire contre lui et le calomnie. Malgré l'intervention de Saint Augustin, il est exécuté. Un an après sa mort, l'empereur, pris de remords, le réhabilite.



Le fond africain de la révolte d'Héraclien en 413 - Persée
www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1977_num_11_1_996
de T Kotula - ‎1977 - ‎Cité 2 fois - ‎Autres articles
Dès la première année de son activité il a joué un rôle important dans ..... comte d'Afrique qu'après la mort d'Héraclien en 413, ne nous semblent pas être ...
Vox populi... Courrier "Empereurs romains" - Juin 2006
www.empereurs-romains.net/empret68.htm
GRICCA : La rébellion du comte d'Afrique Héraclien en 413 : Clic ! .... Sous le règne du faible Honorius (395-423), les années 406 à 413 furent très agitées en ...

Histoire Universelle, Sacrée Et Profane: Depuis Le ...
https://books.google.fr/books?id=hBc_AAAAcAAJ
Augustin Calmet - 1740
4I3z Le Comte Héraclien Gouverneur d'Afrique étant fait Conful avec Lucius, ou Lucien en 413. crut pouvoir fe rendre maltre de l'Empire. Il passa en Italie avec une flotte ... Cette même année est célébre par la consécration de L I V R E LXX. 71.