lundi 20 juillet 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...673

14 JUILLET 2015...

Cette page concerne l'année 673 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ÉDIFICATIONS DES RÈGLES MONASTIQUES PAR COMPILATIONS.



Début d’année, mort de Clotaire III sans postérité : Ebroïn fait monter sur le trône de Neustrie Thierry III, 3e fils de Clovis II et Bathilde, il contraint cette dernière à se retirer dans un couvent, Childéric II, désigné par les Grands, envahit la Neustrie (Ebroïn est vaincu et interné à Luxeuil par Childéric et une coalition dirigée par Wulfoald et Léger).
Concile de l’Église d’Angleterre au sujet de la fixation du jour de la célébration de Pâques.
Concile de Saint-Jean de Losne, qui a lieu de 673 à 675. D'après A. Colombet, Saint-Jean-de-Losne n'est qu'une banlieue de Losne, et s'est développé grâce à la batellerie. Il explique ainsi la très petite taille de cette commune : C'est le dernier concile Mérovingien : Le clergé doit vivre selon les règles ecclésiastiques, ne pas porter d’armes, ne pas chasser, 2 évêques ne peuvent avoir le même diocèse, l’évêque ne peut nommer son successeur. Bénéficiant d'une place privilégiée avec un pont sur la Saône, terrain neutre entre l'Empire et le Royaume, point de passage important par la voie Romaine entre Salins et Dijon, avec un péage. Notre-Dame-de-Losne, un prieuré dépendant de Cluny y est installé. Sa fondation remonte, selon Mabillon, au VIIe siècle et elle est le siège d'un évêché. Son église reste co-cathédrale de l'évêché de Chalon jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. D'abord dépendante des ducs de Bourgogne, la ville sera rattachée au domaine royal sous Louis XI, à la mort de Charles le Téméraire, devenant ainsi le siège d'un bailliage. On y trouve un grenier à sel, qui, en 1625, vend 10 muids, ce qui correspond théoriquement à 672 rations annuelles individuelles.

Loup Ier est duc d’Aquitaine et de Vasconie de 670 à 688 et d'origine Vasconne. La date à laquelle il reçoit les duchés d’Aquitaine et de Vasconie n’est pas connue. On sait seulement qu’il succède en Aquitaine au duc Félix dont il est l’un des fidèles. D’après les Miracula Martialis, il combat aux côtés de Saint Léger contre le maire du palais Ébroïn. Mais son parti est défait et Garin, le frère de Saint Léger est exécuté, Loup accueille leurs partisans, rescapés de la défaite.
Il continue la lutte, mais est grièvement blessé à Limoges en 676. Son sort après cette date reste inconnu, mais il n’est pas certain qu’il soit mort.
L’Historia Wambae Regis, rédigée à la fin du VIIe siècle par Julien II de Tolède, parle d’un duc Franc qui attaque Béziers pendant la révolte de Paul, duc de Septimanie en 673. Béziers et la Septimanie appartiennent à l'époque au royaume Wisigoth d'Espagne. L'attaque est repoussée par les troupes du roi Wisigoth Wamba (août/septembre 673).

Le concile de Saint Jean de Losne (673) sanctionne du cloître les veuves consacrées à Dieu vivant librement ne gardant pas la chasteté (c 13).

Au-delà de toutes les variétés de règles et de coutumes divergentes qui s’appliquent en Gaule, l’ascèse prescrite par les conciles est la seule qui puisse être légalement exigée au sein de tous les monastères du Regnum Francorum :
Elle prescrit quelques principes ascétiques de base afin d’être au moins suivis par tous les monastères :
-obéissance.
-Pauvreté (abandon des biens propres), pas de chaussures.
-chasteté, continence, célibat.
C’est-ce petit dénominateur commun, du moins en théorie, qui fédère tous les comportements ascétiques Gaulois, au-delà de la diversité des normes et des coutumes auxquelles chaque monastère se rattache.
La règle Bénédictine est rendue obligatoire par le concile d’Autun (663-670) en Bourgogne, ce qui préfigure l’imposition ultérieure à toute la Gaule au VIIIe siècle.
Quand les moines passent à l’état clérical, des modifications adviennent. La part du travail manuel diminue, et le temps d’ascèse est consacré pour l’office divin et la liturgie. Le concile de Tours est l’un des plus important concernant les règlements monastiques.
Il réorganise les monastères :
Interdiction des chambres isolées ou à deux.
Obligation du dortoir sous surveillance de l’abbé ou du prévôt (c14) Conformément aux diverses prescriptions normatives :
Perpétuité des vœux. Interdiction des visites féminines. Réglementation du jeûne.
Il fixe la liturgie monastique et notamment l’usage des matines en donnant le nombre de chants et de psaumes qu’il faut réciter chaque mois de l’année.

A partir de Dagobert les dotations aux monastères sont souvent entérinées par les conciles. Progressivement, les abbés sont de plus en plus nommés par le roi.
Au 7e siècle, la tendance est à l’accroissement de puissance et de richesse des monastères ce qui entraîne corrélativement des indices de déficit des comportements ascétiques.
On achète désormais l’abbatiat... Le concile de Paris (614 c11) prend des mesures contre la simonie des abbés.
On empiète sur les droits du clergé séculier et le même concile (c6) doit interdire aux monastères d’administrer les baptêmes et de célébrer les enterrements.

Dans les monastères féminins la discipline paraît bien plus difficile à maintenir que dans les monastères masculins du fait du très grand nombre de vocations forcées. Les conciles de Poitiers et de Metz témoignent des énormes difficultés à maintenir non seulement la règle mais même une discipline morale dans les couvents de femmes. Un tiers du sol de Gaule appartient aux églises et aux monastères à la fin du VIIe siècle.
Structure des règles monastiques.
Outre les législations Bénédictine et Colombanienne qui s’appliquent majoritairement dans le Regnum Francorum, nous pouvons dénombrer une trentaine de règles qui influencent directement ou indirectement le monachisme Gaulois. Benoît d’Aniane les compile dans son Codex regularum (817). Les deux plus anciennes, celle de Basile et celle de Pacôme, ne sont pas latines.
Elles ont étés introduites dans le monachisme Occidental par les traductions de Rufin et de Jérôme vers 400. Comme il a été vu précédemment, aucune règle appliquée au sein des monastères Gaulois n’est authentiquement pure. Toutes constituées de diverses influences normatives, elles forment un corpus hétéroclite : La regula mixta.
Dans un souci d’exhaustivité, il convient d’aborder la filiation littéraire à laquelle elles se rattachent.

On peut dénombrer 8 générations de règles qui, directement ou indirectement influencent le monachisme Gaulois avant les capitulaires de 817 imposant la règle Bénédictine à tous les monastères :
A l’origine se trouvent vers l’an 400 les 3 règles mères de Pacôme, de Basile et d’Augustin.

La seconde génération est constituée par Cassien et par la règle des Quatre Pères. Les institutions de Cassien ne décrivent les cénobites orientaux qu’en vue de réformer sur leur modèle ceux d’Occident. Écrivant vers 420, Cassien dépend surtout de Pacôme, mais aussi de Basile. Quant aux Quatre Pères, leur œuvre présente quelques parallèles avec Augustin, Pacôme et Cassien. Cette règle remonte à la première moitié du cinquième siècle.

A la génération suivante on trouve la seconde règle des Pères que l’on peut dater des années 450-475.

La quatrième génération comprend 2 œuvres de grande importance : La règle du Maître écrite en Italie dans le premier quart du VIe siècle et la règle de Césaire pour les Vierges d’Arles, achevée dans le premier tiers du VIe siècle. Le maître dépend surtout de Cassien, ensuite de Basile. Césaire, lui, se rattache à Augustin et emprunte à peine à Pacôme, à Cassien et à la seconde Règle des Pères. Du même Césaire on a aussi une courte règle pour moines, qui est un résumé de sa règle des vierges, avec quelques développements nouveaux. On peut encore rattacher à cette génération 2 règles dont la date est difficile à préciser : la regula Orientalis, compilation de Pacôme et de la seconde règle des Pères, et la petite règle de Macaire, qui est attestée en Gaule au début du Ve siècle.
A la 5e génération, au milieu du VIe siècle, on trouve les continuateurs du Maître et de Césaire, soit la règle Bénédictine qui va progressivement s’imposer seule, et la règle d’Aurélien pour les moines et les vierges.
La 6e génération donne naissance à la règle de Tarnant, à celle de Ferréol et à celle de Paul et Étienne.
La 7e génération donne naissance à la règle de Colomban (dont on a mesuré l’importance en Gaule Septentrionale au VIIe siècle

Enfin, 8e génération est marquée par la règle de Walbert. La présentation et le ton des diverses sources législatives sont très divers. Certaines règles sont absolument impersonnelles (Pacôme), d’autres se présentent comme l’œuvre d’un législateur inspiré (le Maître) ou d’un fondateur (Césaire, Aurélien). D’autres encore se présentent comme le procès-verbal d’une réunion de supérieurs (règles des Pères).
Leur contenu est très variable. Sur 203 questions et réponses de Basile, beaucoup ne regardent pas la vie commune, mais le progrès spirituel des individus ou l’interprétation de l’Écriture, tandis que la règle de Pacôme n’est qu’une suite de règlements très secs qui ne font aucune place à la spiritualité et à l’exégèse.

Aussi différentes que soient ces règles, elles n’en constituent pas moins un ensemble compact.
Elles sont en effet étroitement liées les unes aux autres, non seulement par leur propos commun de régler la vie cénobitique de moines chrétiens, mais aussi par un réseau de relations littéraires. Mises à part les 3 premières législations (Pacôme, Basile, Augustin) qui paraissent complètement indépendantes, tous les auteurs ultérieurs empruntent à un ou plusieurs de leurs prédécesseurs... Ce phénomène capital de l’emprunt est sans doute le caractère le plus frappant de toute ces normes monastiques. C’est une habitude littéraire propre au Moyen-Âge : régulièrement, les auteurs reprennent littéralement à leur compte des extraits de texte de leurs devanciers. Ainsi, pouvons-nous établir un parallèle avec les législations conciliaires, qui réemploient régulièrement les canons des conciles antérieurs.

Structurellement, aucun plan type n’est clairement identifiable. La règle de Pacôme, comme on vient de le voir, n’a aucun ordre. Elle est composée par une suite d’idées présentées sans le moindre plan. A partir du VI e siècle, un effort d’organisation est identifiable dans la rédaction des normes. La règle Bénédictine est ici emblématique. Peut-être pouvons-nous nous permettre d’avancer que l’effort d’organisation qui en émane présente le même caractère que l’effort d’organisation politique Carolingien, ce qui n’est pas pour rien dans le choix de la règle Bénédictine pour réformer le monachisme occidental.
Concernant la paternité des différentes législations, certaines utilisent des noms orientaux alors qu’elles émanent d’auteurs occidentaux. Ce détail confirme au sein des consciences de l’époque la prééminence culturelle du monde oriental sur un Occident complexé.

Toutes ces règles sont engendrées par d’autres règles dont elles reprennent, interprètent, complètent ou épurent le contenu. L’emprunt, la compilation et le mélange sont donc les 3 opérations qui définissent la constitution des règles. Celles qui sont appliquées au sein des monastères Mérovingiens sont donc, comme on l’a vu précédemment, foncièrement hybrides.

Concernant leur longueur, celles-ci varient tant qu’il est hasardeux de tenter d’établir une moyenne approximative. Les premières règles latines ont des dimensions très réduites, qui ne dépassent généralement pas 4 pages. Ainsi en va-t-il de l’ordo monasterii et du praeceptum d’Augustin. Il existe aussi bien des règles minuscules que des règles d’une importante longueur, comme la « législation géante » du Maître. C’est à partir du début du VI e siècle que le format change brusquement, prenant de très grandes proportions chez Eugippe, Benoît ou le Maître. La règle Bénédictine, qui s’impose officieusement au monachisme Mérovingien puis officiellement au monachisme Carolingien, est l’une des plus longues. Seules celle de Basile et du Magister la dépassent.
Le concile de Bordeaux, réuni à une date incertaine, entre 660 et 673 reprend les mêmes prescriptions dans son premier canon : « Que les clercs doivent « religieusement garder, l'habit qu'ils ont reçu, ne doivent ni porter de lances, ni d'autres armes, ni des vêtements séculiers, mais selon l'Écriture : « Ils ne posséderont pas la terre avec leur épée, et leurs bras ne les délivreront pas, Il a été établi que celui qui, d'après cette définition oserait faire, ou tenter une telle chose, soit frappé par la sentence. canonique. »

SAINT JEAN DE LOSNE
Enfin au concile de Saint-Jean de Losne, tenu en présence de Childéric II- (670-672), ces décisions sont résumées dans une formule plus courte et très nette : « Qu'aucun évêque ou clerc n'ose porter, les armes à, la manière du siècle. » ce canon règle la tenue des clercs. » La chasse aussi est interdite aux clercs : La principale raison de cette interdiction réside dans le fait que la chasse donne lieu, à des réunions mondaines incompatibles avec l'état clérical, mais aussi la violence et l'effusion de sang qui en est la conséquence militent en faveur de cette prohibition, et nous ne nous étonnerons pas de voir souvent indiquer cette défense à côté de celle de porter les armes. Le concile de Saint-Jean de Losne n'innove d'ailleurs, pas en cette, matière, et déjà les autres conciles de l'époque Mérovingienne ont promulgué des canons semblables.



Saint-Jean-de-Losne — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-de-Losne
Néanmoins les dernières années ont confirmé une hausse constante des températures, en ... Le concile de Saint-Jean-de-Losne y a lieu de 673 à 675. D'après ...

Persée : Les clercs et l'exemption du service militaire à l ...
www.persee.fr/web/revues/.../rhef_0300-9505_1943_num_29_115_295...
de E Hildesheimer - ‎1943 - ‎Cité 1 fois - ‎Autres articles
Dans l'Espagne * wisigothique, constitution de Wamba en 673 qui 'oblige les. .... Enfin au concile de Saint-Jean de Losne, tenu en présence de Childéric II- .... les* canons du concil* réuni sur son ordre à Paris la même année (Capitularia, t.

rois de France - (page 7) - chezmamielucette
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22 déc. 2011 - (Roi de Neustrie et de Bourgogne : règne 673-673. .... quelques années après, de quitter la cour, contre ceux qui pensent que sa retraite fut ..... fut assassiné par son demi-frère Dagobert à Saint-Jean-de-Losne en Burgondie.

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