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JUILLET 2015...
Cette
page concerne l'année 673 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ÉDIFICATIONS DES RÈGLES MONASTIQUES PAR COMPILATIONS.
Début
d’année, mort de Clotaire III sans postérité : Ebroïn fait
monter sur le trône de Neustrie Thierry III, 3e fils de Clovis II et
Bathilde, il contraint cette dernière à se retirer dans un couvent,
Childéric II, désigné par les Grands, envahit la Neustrie (Ebroïn
est vaincu et interné à Luxeuil par Childéric et une coalition
dirigée par Wulfoald et Léger).
Concile
de l’Église d’Angleterre au sujet de la fixation du jour de la
célébration de Pâques.
Concile
de Saint-Jean de Losne, qui a lieu de 673 à 675. D'après A.
Colombet, Saint-Jean-de-Losne n'est qu'une banlieue de Losne, et
s'est développé grâce à la batellerie. Il explique ainsi la très
petite taille de cette commune : C'est le dernier concile
Mérovingien : Le clergé doit vivre selon les règles
ecclésiastiques, ne pas porter d’armes, ne pas chasser, 2 évêques
ne peuvent avoir le même diocèse, l’évêque ne peut nommer son
successeur. Bénéficiant d'une place privilégiée avec un pont sur
la Saône, terrain neutre entre l'Empire et le Royaume, point de
passage important par la voie Romaine entre Salins et Dijon, avec un
péage. Notre-Dame-de-Losne, un prieuré dépendant de Cluny y est
installé. Sa fondation remonte, selon Mabillon, au VIIe siècle
et elle est le siège d'un évêché. Son église reste co-cathédrale
de l'évêché de Chalon jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. D'abord
dépendante des ducs de Bourgogne, la ville sera rattachée au
domaine royal sous Louis XI, à la mort de Charles le Téméraire,
devenant ainsi le siège d'un bailliage. On y trouve un grenier à
sel, qui, en 1625, vend 10 muids, ce qui correspond théoriquement à
672 rations annuelles individuelles.
Loup
Ier est duc d’Aquitaine et de Vasconie de 670 à 688 et d'origine
Vasconne. La date à laquelle il reçoit les duchés d’Aquitaine et
de Vasconie n’est pas connue. On sait seulement qu’il succède en
Aquitaine au duc Félix dont il est l’un des fidèles. D’après
les Miracula Martialis, il combat aux côtés de Saint Léger contre
le maire du palais Ébroïn. Mais son parti est défait et Garin, le
frère de Saint Léger est exécuté, Loup accueille leurs partisans,
rescapés de la défaite.
Il
continue la lutte, mais est grièvement blessé à Limoges en 676.
Son sort après cette date reste inconnu, mais il n’est pas certain
qu’il soit mort.
L’Historia
Wambae Regis, rédigée à la fin du VIIe siècle par Julien II
de Tolède, parle d’un duc Franc qui attaque Béziers pendant la
révolte de Paul, duc de Septimanie en 673. Béziers et la Septimanie
appartiennent à l'époque au royaume Wisigoth d'Espagne. L'attaque
est repoussée par les troupes du roi Wisigoth Wamba (août/septembre
673).
Le
concile de Saint Jean de Losne (673) sanctionne du cloître les
veuves consacrées à Dieu vivant librement ne gardant pas la
chasteté (c 13).
Au-delà
de toutes les variétés de règles et de coutumes divergentes qui
s’appliquent en Gaule, l’ascèse prescrite par les conciles est
la seule qui puisse être légalement exigée au sein de tous les
monastères du Regnum Francorum :
Elle
prescrit quelques principes ascétiques de base afin d’être au
moins suivis par tous les monastères :
-obéissance.
-Pauvreté
(abandon des biens propres), pas de chaussures.
-chasteté,
continence, célibat.
C’est-ce
petit dénominateur commun, du moins en théorie, qui fédère tous
les comportements ascétiques Gaulois, au-delà de la diversité des
normes et des coutumes auxquelles chaque monastère se rattache.
La
règle Bénédictine est rendue obligatoire par le concile d’Autun
(663-670) en Bourgogne, ce qui préfigure l’imposition ultérieure
à toute la Gaule au VIIIe siècle.
Quand
les moines passent à l’état clérical, des modifications
adviennent. La part du travail manuel diminue, et le temps d’ascèse
est consacré pour l’office divin et la liturgie. Le concile de
Tours est l’un des plus important concernant les règlements
monastiques.
Il
réorganise les monastères :
Interdiction
des chambres isolées ou à deux.
Obligation
du dortoir sous surveillance de l’abbé ou du prévôt (c14)
Conformément aux diverses prescriptions normatives :
Perpétuité
des vœux. Interdiction des visites féminines. Réglementation du
jeûne.
Il
fixe la liturgie monastique et notamment l’usage des matines en
donnant le nombre de chants et de psaumes qu’il faut réciter
chaque mois de l’année.
A
partir de Dagobert les dotations aux monastères sont souvent
entérinées par les conciles. Progressivement, les abbés sont de
plus en plus nommés par le roi.
Au
7e siècle, la tendance est à l’accroissement de puissance et de
richesse des monastères ce qui entraîne corrélativement des
indices de déficit des comportements ascétiques.
On
achète désormais l’abbatiat... Le concile de Paris (614 c11)
prend des mesures contre la simonie des abbés.
On
empiète sur les droits du clergé séculier et le même concile (c6)
doit interdire aux monastères d’administrer les baptêmes et de
célébrer les enterrements.
Dans
les monastères féminins la discipline paraît bien plus difficile à
maintenir que dans les monastères masculins du fait du très grand
nombre de vocations forcées. Les conciles de Poitiers et de Metz
témoignent des énormes difficultés à maintenir non seulement la
règle mais même une discipline morale dans les couvents de femmes.
Un tiers du sol de Gaule appartient aux églises et aux monastères à
la fin du VIIe siècle.
Structure
des règles monastiques.
Outre
les législations Bénédictine et Colombanienne qui s’appliquent
majoritairement dans le Regnum Francorum, nous pouvons dénombrer une
trentaine de règles qui influencent directement ou indirectement le
monachisme Gaulois. Benoît d’Aniane les compile dans son Codex
regularum (817). Les deux plus anciennes, celle de Basile et celle de
Pacôme, ne sont pas latines.
Elles
ont étés introduites dans le monachisme Occidental par les
traductions de Rufin et de Jérôme vers 400. Comme il a été vu
précédemment, aucune règle appliquée au sein des monastères
Gaulois n’est authentiquement pure. Toutes constituées de diverses
influences normatives, elles forment un corpus hétéroclite :
La regula mixta.
Dans
un souci d’exhaustivité, il convient d’aborder la filiation
littéraire à laquelle elles se rattachent.
On
peut dénombrer 8 générations de règles qui, directement ou
indirectement influencent le monachisme Gaulois avant les
capitulaires de 817 imposant la règle Bénédictine à tous les
monastères :
A
l’origine se trouvent vers l’an 400 les 3 règles mères de
Pacôme, de Basile et d’Augustin.
La
seconde génération est constituée par Cassien et par la règle des
Quatre Pères. Les institutions de Cassien ne décrivent les
cénobites orientaux qu’en vue de réformer sur leur modèle ceux
d’Occident. Écrivant vers 420, Cassien dépend surtout de Pacôme,
mais aussi de Basile. Quant aux Quatre Pères, leur œuvre présente
quelques parallèles avec Augustin, Pacôme et Cassien. Cette règle
remonte à la première moitié du cinquième siècle.
A
la génération suivante on trouve la seconde règle des Pères que
l’on peut dater des années 450-475.
La
quatrième génération comprend 2 œuvres de grande importance :
La règle du Maître écrite en Italie dans le premier quart du VIe
siècle et la règle de Césaire pour les Vierges d’Arles, achevée
dans le premier tiers du VIe siècle. Le maître dépend surtout de
Cassien, ensuite de Basile. Césaire, lui, se rattache à Augustin et
emprunte à peine à Pacôme, à Cassien et à la seconde Règle des
Pères. Du même Césaire on a aussi une courte règle pour moines,
qui est un résumé de sa règle des vierges, avec quelques
développements nouveaux. On peut encore rattacher à cette
génération 2 règles dont la date est difficile à préciser :
la regula Orientalis, compilation de Pacôme et de la seconde règle
des Pères, et la petite règle de Macaire, qui est attestée en
Gaule au début du Ve siècle.
A
la 5e génération, au milieu du VIe siècle, on trouve les
continuateurs du Maître et de Césaire, soit la règle Bénédictine
qui va progressivement s’imposer seule, et la règle d’Aurélien
pour les moines et les vierges.
La
6e génération donne naissance à la règle de Tarnant, à celle de
Ferréol et à celle de Paul et Étienne.
La
7e génération donne naissance à la règle de Colomban (dont on a
mesuré l’importance en Gaule Septentrionale au VIIe siècle
Enfin,
8e génération est marquée par la règle de Walbert. La
présentation et le ton des diverses sources législatives sont très
divers. Certaines règles sont absolument impersonnelles (Pacôme),
d’autres se présentent comme l’œuvre d’un législateur
inspiré (le Maître) ou d’un fondateur (Césaire, Aurélien).
D’autres encore se présentent comme le procès-verbal d’une
réunion de supérieurs (règles des Pères).
Leur
contenu est très variable. Sur 203 questions et réponses de Basile,
beaucoup ne regardent pas la vie commune, mais le progrès spirituel
des individus ou l’interprétation de l’Écriture, tandis que la
règle de Pacôme n’est qu’une suite de règlements très secs
qui ne font aucune place à la spiritualité et à l’exégèse.
Aussi
différentes que soient ces règles, elles n’en constituent pas
moins un ensemble compact.
Elles
sont en effet étroitement liées les unes aux autres, non seulement
par leur propos commun de régler la vie cénobitique de moines
chrétiens, mais aussi par un réseau de relations littéraires.
Mises à part les 3 premières législations (Pacôme, Basile,
Augustin) qui paraissent complètement indépendantes, tous les
auteurs ultérieurs empruntent à un ou plusieurs de leurs
prédécesseurs... Ce phénomène capital de l’emprunt est sans
doute le caractère le plus frappant de toute ces normes monastiques.
C’est une habitude littéraire propre au Moyen-Âge :
régulièrement, les auteurs reprennent littéralement à leur compte
des extraits de texte de leurs devanciers. Ainsi, pouvons-nous
établir un parallèle avec les législations conciliaires, qui
réemploient régulièrement les canons des conciles antérieurs.
Structurellement,
aucun plan type n’est clairement identifiable. La règle de Pacôme,
comme on vient de le voir, n’a aucun ordre. Elle est composée par
une suite d’idées présentées sans le moindre plan. A partir du
VI e siècle, un effort d’organisation est identifiable dans la
rédaction des normes. La règle Bénédictine est ici emblématique.
Peut-être pouvons-nous nous permettre d’avancer que l’effort
d’organisation qui en émane présente le même caractère que
l’effort d’organisation politique Carolingien, ce qui n’est pas
pour rien dans le choix de la règle Bénédictine pour réformer le
monachisme occidental.
Concernant
la paternité des différentes législations, certaines utilisent des
noms orientaux alors qu’elles émanent d’auteurs occidentaux. Ce
détail confirme au sein des consciences de l’époque la
prééminence culturelle du monde oriental sur un Occident complexé.
Toutes
ces règles sont engendrées par d’autres règles dont elles
reprennent, interprètent, complètent ou épurent le contenu.
L’emprunt, la compilation et le mélange sont donc les 3 opérations
qui définissent la constitution des règles. Celles qui sont
appliquées au sein des monastères Mérovingiens sont donc, comme on
l’a vu précédemment, foncièrement hybrides.
Concernant
leur longueur, celles-ci varient tant qu’il est hasardeux de tenter
d’établir une moyenne approximative. Les premières règles
latines ont des dimensions très réduites, qui ne dépassent
généralement pas 4 pages. Ainsi en va-t-il de l’ordo monasterii
et du praeceptum d’Augustin. Il existe aussi bien des règles
minuscules que des règles d’une importante longueur, comme la «
législation géante » du Maître. C’est à partir du début du VI
e siècle que le format change brusquement, prenant de très grandes
proportions chez Eugippe, Benoît ou le Maître. La règle
Bénédictine, qui s’impose officieusement au monachisme
Mérovingien puis officiellement au monachisme Carolingien, est l’une
des plus longues. Seules celle de Basile et du Magister la dépassent.
Le
concile de Bordeaux, réuni à une date incertaine, entre 660 et 673
reprend les mêmes prescriptions dans son premier canon : « Que les
clercs doivent « religieusement garder, l'habit qu'ils ont
reçu, ne doivent ni porter de lances, ni d'autres armes, ni des
vêtements séculiers, mais selon l'Écriture : « Ils ne posséderont
pas la terre avec leur épée, et leurs bras ne les délivreront pas,
Il a été établi que celui qui, d'après cette définition oserait
faire, ou tenter une telle chose, soit frappé par la sentence.
canonique. »
SAINT JEAN DE LOSNE |
Enfin
au concile de Saint-Jean de Losne, tenu en présence de Childéric
II- (670-672), ces décisions sont résumées dans une formule plus
courte et très nette : « Qu'aucun évêque ou clerc n'ose porter,
les armes à, la manière du siècle. » ce canon règle la tenue des
clercs. » La chasse aussi est interdite aux clercs : La
principale raison de cette interdiction réside dans le fait que la
chasse donne lieu, à des réunions mondaines incompatibles avec
l'état clérical, mais aussi la violence et l'effusion de sang qui
en est la conséquence militent en faveur de cette prohibition, et
nous ne nous étonnerons pas de voir souvent indiquer cette défense
à côté de celle de porter les armes. Le concile de Saint-Jean de
Losne n'innove d'ailleurs, pas en cette, matière, et déjà les
autres conciles de l'époque Mérovingienne ont promulgué des canons
semblables.
Saint-Jean-de-Losne
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-de-Losne
Néanmoins
les dernières années ont confirmé une hausse constante des
températures, en ... Le concile de Saint-Jean-de-Losne y a lieu de
673 à 675. D'après ...
Persée
: Les clercs et l'exemption du service militaire à l ...
www.persee.fr/web/revues/.../rhef_0300-9505_1943_num_29_115_295...
de
E Hildesheimer - 1943 - Cité 1 fois - Autres articles
Dans
l'Espagne * wisigothique, constitution de Wamba en 673 qui 'oblige
les. .... Enfin au concile de Saint-Jean de Losne, tenu en présence
de Childéric II- .... les* canons du concil* réuni sur son ordre à
Paris la même année (Capitularia, t.
rois
de France - (page 7) - chezmamielucette
chezmamielucette.eklablog.com/rois-de-france-c21854222/7?noajax...
22
déc. 2011 - (Roi de Neustrie et de Bourgogne : règne 673-673. ....
quelques années après, de quitter la cour, contre ceux qui pensent
que sa retraite fut ..... fut assassiné par son demi-frère Dagobert
à Saint-Jean-de-Losne en Burgondie.
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